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Décrochage scolaire ? Tu ferais mieux de lire Bayrou, camarade Peillon !

Allez, c'est reparti pour un nouveau concert d'incantations et de mantras à l'Éducation Nationale. Peillon appelle la communauté éducative à se mobiliser contre le décrochage scolaire. Archétype de la formule complètement creuse qui ne mange pas de pain. 

On a le droit à la traditionnelle antienne sur le primaire. Concrètement, il fait quoi Docteur Peillon ? Parce que Mister Vincent  voudrait bien améliorer le lien entre le monde professionnel et l'élève décrocheur, mais le problème, c'est que Docteur Peillon, lui s'empresse de fermer les classes de préparation à l'apprentissage dans les collèges. 

Cela dit, pour lutter contre l'échec scolaire Bayrou avait fait une proposition fûtée : créer des classes passerelles pour remettre à niveau les élèves en difficulté. Et si on commençait par cela ?

De manière générale si on veut vraiment lutter contre l'échec scolaire il faut détecter dès le CP et peut-être même avant les enfants en difficulté et les prendre en charge quitte à individualiser leur instruction pour qu'ils parviennent à intégrer le groupe-classe sans trop de "douleur". Évidemment, cela peut coûter cher mais si l'on évite le redoublement et le décrochage ensuite, cela vaut peut-être le coup. Peut-être faut-il envisager un instituteur à disposition sur longue durée d'élèves en difficulté et, puisque Hollande songeait à d'autres postes que ceux d'enseignant, des psychologues et des orthophonistes en milieu scolaire. 

On pourrait également imaginer des pratiques novatrices en prévoyant pour des orthophonistes et psychologues spécialisés dans l'enfance la possibilité d'exercer en semi-libéral dans les écoles (avec, pourquoi pas, un bureau et du matériel) pour les débutants, par exemple.

Dans tous les cas de figure il serait temps de proposer un projet, et, chiffré de préférence que l'on sache ce que l'on peut faire ou non. Bref, de l'action, Mister Vincent, parce que la parlotte...

Il paraît que Bayrou trouve du mérite à Mister Vincent ; ah ? Moi, je ne dois pas avoir de chance, je n'entends que Docteur Peillon.

Commentaires

  • Suis-je donc si vieux que j'ai connu l'école primaire dans un quartier - oh combien difficile ! - où même le cancre de la classe savait lire, écrire, compter ? Car c'est bien cela qui a disparu, il n'est plus là le temps où 100% (100%, tous!) d'une classe d'âge arrivant en 6ème avait ces fondamentaux dans ses bagages. Et que je sache ce n'était plus l'école de grand-papa façon IIIème République. Bref il faut remettre le savoir encyclopédique au coeur du métier du primaire. Les effectifs ? C'est simple : 16 élèves par classe dans les endroits compliqués, moins s'il le faut et 25, 28 voire 30 élèves par classe dans les beaux quartiers. Comme disait F. Bayrou à propos des effectifs policiers - mais par extension sa formule vaut pour tous les services régaliens - il faut mettre plus d'état là où il n'y en a pas ou plus, et moins là où il y en a trop.

  • Assez d'accord. Il y a belle lurette que l'on n'entend plus les élèves du primaire répéter en chœur leurs tables de multiplication. Le résultat, c'est que mes élèves de Terminale STG sont infoutus de faire de tête une opération comme "25 x 8" et sortent leurs calculettes pour faire une multiplication par 100.

  • il n'y a rien à attendre de l'école. Si les parents ne font pas leur part de boulot, alors c'est pas gagné pour les enfants.

  • Tout-à-fait d'accord avec vous et avec les commentaires. En début de carrière, j'ai enseigné en primaire (en classe unique!). A Noël les CP lisaient des textes simples, avec "le ton" (comme on disait! car ils comprenaient ce qu'ils lisaient) et à la fin du CP, ils s'arrachaient les livres de la collection Castor ! Ils étaient friands de calcul mental (procédé La Martinière), etc. Les enfants d'aujourd'hui seraient-ils plus sots que les enfants "d'avant-hier"? Les enseignants moins "experts" ? Ou bien ne faudrait-il pas incriminer les Instructions Officielles de Inspecteurs Généraux qui, sous couvert de "modernisme" ont totalement désorganisé l'E.Nationale ?
    Les "Maths modernes", la "linguistique", la "technologie galopante" ont totalement désorganisé l'apprentissage du savoir, le raisonnement, la mémoire. Sans être nostalgique du passé (loin de là!) il faut revenir (réellement) aux fondamentaux, sans brûler les étapes. La souris, la calculette viendront en leur temps et suffisamment tôt !

  • Tiendez donc, je crois me souvenir que vous étiez très critique lors de la campagne quand au programme de FBayrou.
    Suis pdlol

  • Tiens... Il y a des silences et des départs qui ne durent pas longtemps. On croirait une cure de silence de Bayrou ! ;-)

  • Mouarf, aucun com de ma part chez JF et en toute franchise je m'attendais à celui-ci (mon point de faiblesse) des fois que: "The way it used to be" sauf que...Aucune envie de remettre le couvert.

  • Comprenez moi correctement l'héré, le Corto et sa Marianne qui essaient de faire pleurer dans les chaumières, du beurk en barre...
    Et puis, je sais, aussi insignifiante que je puisse paraitre que les interventions terrains peuvent etre récupérées à l'insu de votre plein gréé pour générer du n'import nawak: du style la "morale"?
    Donc, ai décidé de me taire et de laisser faire "les diseux/sachants".
    Cela ne m'amuse pas, mais préfère cette option à dire et que les remèdes interprétézs ne s'avèrent pire que le mal.
    Nous ne fonctionnons jamais qu'en fonction de notre vécu...N'est-ce-pas?

  • Tiens, tes propositions me rappellent quelque chose :)

  • Sinon, pour les coûts, tes propositions d'un enseignement individualisé et encadré pour les élèves qui en ont besoin est, primaire et secondaire confondus - alors que le secondaire est bien plus coûteux - de 14000 euros/an tout compris (c'est à dire avec le coût de la scolarité "ordinaire") - chiffres de la Belgique francophone, où cela se pratique.

    Il est à noter que seuls les enfants bénéficiant d'une reconnaissance de handicap ou de trouble de l'apprentissage sont intégrés à ce budget, mais dans la classe les enseignants spécialisés qui s'occupent des élèves à besoins spécifiques en inclusion, lorsqu'ils sont plusieurs dans une classe, s'occupent aussi de ceux en difficultés dans la classe. C'est tout simplement la fin de l'échec scolaire, en scolarisant efficacement les enfants à besoins spécifiques.

    Une pierre deux coups, ce qui permet en fait de réaliser de substantielles économies quand on voit le coût d'une scolarité dans les instituts médico-éducatifs et autres hôpitaux de jour pour les enfants atteints de handicap,ou du surhandicap rajouté pour l'avenir et l'âge adulte par une médicalisation, une déscolarisation complète ou une mauvaise scolarisation (sans parler de la situation de la famille, avec au moins un parent qui doit cesser de travailler en cas de déscolarisation, quand il ne se retrouve pas isolé par-dessus le marché).

    Enlève à cela le coût du redoublement (2 milliards et demi/an pour la France) et de l'échec scolaire et du manque de qualification à l'âge adulte...

    Bref, c'est bien plus un investissement qu'une dépense, et encore vu les économies qu'il induit...

    Le gros problème est plutôt que le secteur médical ne veut pas lâcher l'affaire : c'est bien trop juteux.

  • @Isabelle
    En fait, je pense qu'on peut "vendre" le projet en proposant de généraliser le principe à toutes les difficultés, handicaps compris.
    J'espère pouvoir amener le MoDem à s'emparer de l'idée.
    Ça + les classes parallèles de Bayrou, je pense que c'est un ticket gagnant pour l'éducation.

  • Je crois que vous passez surtout à côté de l'essentiel : la motivation.

    J'ai sous les yeux le cahier d'anglais d'une de mes sœurs, en deuxième année de bac pro; ils en sont à compléter des phrases au présent en choisissant le verbe de circonstance dans une liste.

    Sachant qu'elle a un niveau plus que correct (anglais depuis le CM2) je vous laisse imaginer à quel stade d'abrutissement elle doit accéder pour s’attabler à ses devoirs, et elle est bien obligée sinon c'est la punition qui tombe.

    Et c'est la même chose avec les autres cours. En maths c'est équation du premier degré par exemple.
    Faut en vouloir je vous le dis.

    C'est quand même ahurissant que je puisse survoler ses cours alors que j'ai quitter l'école à 16 ans à la sortie du collège.
    Bac pro en 2012 c'est à peu près le niveau d'un pur cancre en troisième il y a 10 ans.

    Ils ne savent même plus différencier le verbe être du verbe avoir donc écrire à peu près correctement c'est même pas la peine d'y penser, niveau lecture y en a pas un qui soit foutu de mettre l'intonation et de respirer aux virgules.
    Comme dis rioland plus haut, il y a encore quelques années on ne sortait pas du CP sans savoir lire correctement !

    L'école échoue à les cultiver, elle échoue même à leurs donner les clés pour qu'ils puissent le faire d'eux même ...

  • @l'héré : c'est exactement le principe du "projet Wolfgang"

    Extrait :
    Les Besoins Spécifiques : tous les chemins mènent à l’échec scolaire
    Étant donné le taux d’échec scolaire en France, tous les besoins éducatifs particuliers doivent être pris en compte :
    • Le handicap ;
    • Les troubles d’apprentissage (dont tous les « dys »), certains comme la dyslexie étant considérés comme handicap depuis la loi de 2005 ;
    • Les comportements-défis : l’enfant violent, les difficultés d’interactions sociales…
    • Les difficultés sociales : l’inégalité des chances
    • La langue maternelle différente de celle enseignée : une politique d’inclusion devra tenir en compte ce paramètre essentiel. Pour le suivi des cours et du travail à la maison, la famille pouvant difficilement apporter son appui à l’élève en raison de la barrière de la langue.
    Une politique de scolarisation efficace envers le handicap ne pourra ignorer les autres besoins spécifiques, ceux-ci se retrouvant souvent entremêlés chez un même enfant, ainsi que les domaines de compétences des professionnels concernés. De plus, la dimension philosophique de l’inclusion est celle de l’école pour tous : « Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis » (Saint-Exupéry).
    Parce que la personne en situation de handicap doit faire x fois plus d’efforts pour arriver au même résultat que la personne valide, nous nous servirons de son expérience pour améliorer le sort de la personne valide. Loin de revendiquer, nous offrirons les clés pour une société plus juste pour tous.

  • à noter : dans le projet Wolfgang, il y a ades classes spécialisées et des classes ordinaires réellement inclusives.

    Euh, comment dire... bon courage pour le faire accepter du MoDem... touches-en un mot à Nathalie, je sais pas si ça la fera rire ou pleurer...

    Bon, maintenant faut pas qu'ils racontent partout que le PS aurait piqué leur projet... je pense que je me fendrais d'une itw pour rétablir la vérité. Avec preuves à l'appui.

  • Pour le collège "hors les murs" de Bayrou, je l'aurais bien emmené visiter le collège de mon ami, décoré par la France.

    Il a redonné un projet de vie à tant de petit Français délinquants, avec de multiples problèmes :
    http://www.lesoir.be/regions/hainaut/2010-06-02/a-l-ecole-des-causes-retrouvees-773822.php

    Dommage qu'il soit si obtus (je parle pas de mon ami, hein).

  • @L' hérétique,
    Vous n'avez pas besoin de vendre ce projet au MoDem, il est déjà compris dans le lot...Faudrait vous tenir mieux informé :pp

  • Faut pas "pieurer" heing? Vous étiez prévenu et je tiens toujours mes promesses...
    Sinon, merci du soutien indirect. :)
    Belle journée à vous, l'hértique.

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