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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 337

  • Rachida en veut à Véronique...

    Rachida Dati a décidément du mal avec son opposition MoDem à la mairie du 7ème arrondissement de Paris ; à preuve le traitement particulièrement méprisant qu'elle réserve à Véronique Delvolvé-Rosset, élue MoDem de cet arrondissement. Sans doute en veut-elle à cette jeune femme d'avoir capitalisé plus de 15% des suffrages sur son seul nom et son étiquette MoDem dans un arrondissement traditionnellement gagné à l'UMP. Rachida Dati a du aller au second tour de ce fait, lors des élections municipales de mars 2008.

    Je me contente d'un copier-coller du blog de Véronique Delvolvé-Rosset. Ambiance...

    En conseil d'arrondissement, Madame Dati essaie de montrer qu'elle est consensuelle, ouverte, charmante.
    Avec certains.

    Vis--à-vis de moi : -
    - elle ne me dit jamais bonjour,
    -je dois demander la parole à plusieurs reprises et quand elle finit par me la donner, sans prononcer mon nom, juste un regard noir en disant oui,
    -elle parle à son voisin quand je parle, elle ne répond pas à mes questions (sur les arrêtés de police ou sur son fichier des bandes organisées).
    -elle laisse passer deux fautes d'orthographe à mon nom dans son journal municipal...
    - et pour finir, elle m'injurie.....
    C'était hier soir, au conseil d'arrondissement. Manifestement, il y a eu une erreur de la part de l'exécutif local et une opposition de sa majorité, mais dans les couloirs. En comité de gestion de la caisse des écoles, il y a quelques jours, l'adjoint au maire a fait voter la gratuité pour le tarif 1 (quotient familial inférieur ou égal à 234 euros), à la demande de Madame Dati. Ils sont tellement persuadés de l'importance politique de ce point, qu'ils rédigent un voeu pour le Conseil de Paris. Quand j'interroge l'adjoint au maire sur ce point, il me répond : "tu verras, madame le maire a des arguments très forts en faveur de la gratuité" (c'était vendredi). J'attends les arguments de Madame le maire et je me prépare à demander un vote à bulletins secrets, sachant que plusieurs élus sont contre ce principe et ne voteront pas son voeu.

    Pour ma part, je considère que c'est déresponsabilisant pour les familles et que la caisse des écoles n'a jamais refusé un enfant dont les parents n'arrivent pas à payer la cantine. Sous la précédente mandature, nous avons mis en place des dispositifs d'aide et des tarifs très bas. Mais en terme d'affichage, au moment où le gouvernement essaye de sortir de l'assistanat, cela me semble très maladroit de proposer cette gratuité, sachant en plus que c'est très facile de faire la leçon aux autres arrondissements (aucun arrondissement ne propose la gratuité), alors que dans le 7ème, cela ne représente que 22 familles.

    Hier soir, en conseil, on nous distribue un nouveau vœu, revenant sur la gratuité. Et le maire d'expliquer "nous sommes contre la gratuité, c'est juste technique"...en réalité, Madame Dati a dû revenir sur son projet de gratuité en raison de l'opposition de certains des élus comme Michel Dumont ou Jean-Philippe Hubin.

    Quand je relève "ce bug", elle me répond : "contrairement à vous, nous nous occupons des personnes déshéritées!". Pitoyable! La caisse des écoles d'aujourd'hui poursuit la même politique que lors de la précédente mandature sous Michel Dumont, et j'étais l'adjoint au maire chargé des affaires scolaires de Michel Dumont. En disant cela, elle injurie une élue, sans aucun fondement, pour des raisons personnelles, juste pour éviter de perdre la face.

     

  • Nathalie Griesbeck appelle à la poursuite du processus de pacification des Balkans

    griesbecksmall.jpgNathalie Griesbeck, Députée européenne MoDem Grand Est et Conseillère générale de la Moselle salue l'arrestation de Radovan Karadzic présumé être l'un des plus grand criminel de guerre coauteur du génocide atroce qui referme le 20ème siècle. "Cette arrestation, qui doit maintenant se poursuivre par une procédure juridictionnelle devant le Tribunal Pénal International, constitue un événement majeur dans le processus de pacification des Balkans" a indiqué Nathalie Griesbeck. "L'Union européenne, construite historiquement sur les cendres de la guerre par les membres fondateurs, doit constituer un exemple pour ces peuples déchirés. Nous avons la responsabilité d'accompagner les citoyens des Balkans vers la création de véritables Etats de droit, respectueux des libertés individuelles, afin de préserver ensemble une paix durable sur notre continent" a indiqué Nathalie Griesbeck.

  • Classification des sénateurs MoDem

    Il est difficile de se repérer dans les sénateurs centristes parmi lesquels le MoDem a des représentants. Mais j'ai trouvé cette classification sur le blog de Laurent de Boissieur à l'occasion d'une note sur la révision constitutionnelle. Je la copie :

    Les douze sénateurs MoDem (décompte personnel, le flou étant entretenu sur l'appartenance partisane des sénateurs) se sont en effet coupés en trois :

    • 7 votes pour : Philippe Arnaud (MoDem-Bayrou), Didier Borotra (MoDem-Bayrou), Yves Détraigne (MoDem-Mercier/Arthuis), Françoise Férat (MoDem-Mercier/Arthuis), Michel Mercier (MoDem-Mercier/Arthuis), Catherine Morin-Desailly (MoDem-Mercier/Arthuis), Philippe Nogrix (MoDem-Mercier/Arthuis)
    • 3 abstentions : Denis Badré (MoDem-Bayrou), Marcel Deneux (MoDem-Mercier/Arthuis), Jean-Marie Vanlerenberghe (MoDem-Bayrou)
    • 2 votes contre : Jacqueline Gourault (MoDem-Bayrou), Jean-Jacques Jégou (MoDem-Bayrou) 
    Il y a juste un point qui m'échappe dans le décompte de Laurent de Boissieu : il ne compte pas Daniel Soulage au nombre des MoDem. Or il me semble que c'est un MoDem-Bayrou, en suivant la classification de Laurent de Boissieu. Donc, je dirais plutôt 13 sénateurs MoDem.
  • Bayrou le tribun

     EDIT : compte-tenu des premiers commentaires, je fais un EDIT : il ne s'agit en AUCUN CAS dans ce billet de comparer Bayrou à Le pen et a fortiori d'en faire un Le pen ligth. Ce qui m'intéresse, c'est d'analyser la fonction tribunicienne et de voir comment deux personnalités politiques, l'une en dehors du champs républicain (Le pen) l'autre, au contraire, dans la sphère démocratique et républicaine (Bayrou) incarnent cette fonction. J'ajoute qu'il existait en Grèce un nom pour désigner les individus qui flattaient le peuple : cela s'appelait un démagogue. Peut-être aurais-je du intituler ce billet autrement : Tribun versus démagogues, Bayrou vs Le pen.

    Je lisais tout récemment un sondage sur la popularité des hommes et femmes politiques et constatais avec étonnement que François Bayrou, parmi les politiques en activité (je ne compte donc ni Chirac ni Giscard) est l'homme le plus populaire auprès de l'électorat du FN.

    C'est très étonnant tant le centre est ce qu'il y a de plus opposé aux extrémismes. Mais, bien réfléchi, cela ne l'est pas tant que cela. 

    Il existait dans la Rome antique une magistrature particulière, qui ne faisait pas partie du cursus honorum : le tribuniciat. 

    La fonction tribunicienne avait pour objet de défendre les intérêts du peuple; Ils pouvaient paralyser l'action légale d'un magistrat (c'était le bon temps...).

    Les tribuns de la plèbe ont progressivement disparu, mais, dans la sphère politique, à différentes époques, on trouve des individus pour incarner cette fonction.

    Le malheur de la France, ces trente dernières années, c'est que la fonction a été exercée par un individu clairement placé en dehors du champ républicain, Jean-Marie Le Pen. Or, le tribun de la plèbe n'a de raison d'être que dans le champ républicain.

    Or, c'est François Bayrou, en France, qui incarne désormais cette fonction, ce qui est un renversement sans précédent. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si J-F Khan a parlé un jour d'extrême-centre.

    Un langage de vérité peut donc porter auprès de l'électorat du FN, qui n'a cure, lui aussi, du clivage droite-gauche. Sur le fond, cet électorat est un électorat qui n'aspire qu'à revenir dans la sphère républicaine, mais qui veut simplement que l'on s'occupe de lui et qu'on le défende contre les injustices.

    EDIT : j'ajoute cette ébauche de wikipedia sur la démagogie, qui n'a évidemment rien à voir avec le rôle du tribun de la plèbe :

    La démagogie (du grec demos « le peuple » et ago : « conduire ») est une notion politique et rhétorique désignant l'art de mener le peuple en s'attirant ses faveurs, notamment en utilisant un discours simpliste, occultant les nuances, utilisant son charisme et dénaturant la vérité.

    Le discours du démagogue sort généralement du champ du rationnel pour s'adresser aux passions, aux frustrations de l'électeur. Il recourt en outre à la satisfaction des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l'intérêt général mais dans le but unique de s'attirer la sympathie et de gagner le soutien. L'argumentation démagogique est délibérément simple afin de pouvoir être comprise et reprise par le public auquel elle est adressée. Elle fait fréquemment appel à la facilité voire la paresse intellectuelle en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes et immédiates.

    Le terme « démagogie » aujourd'hui est largement perçu avec une connotation péjorative. En effet, l’étymologie du mot grec traduit plutôt le terme « démagogue » comme celui qui éduque, qui conduit le peuple.

    La démagogie, même si elle est inhérente à toute démocratie, fausse le jeu d'une conception idéalisée de la démocratie produisant bien souvent des effets contraires à l’intérêt général.

    Souvent confondue avec le terme populisme, la démagogie se différencie de celui-ci dans la mesure où elle renvoie à l'idée de "dire au peuple ce qu'il veut entendre" (d'où l'utilisation de termes simplistes), alors que le populisme renvoie à l'idée de "faire ce que le peuple souhaite".

  • De Louis XI aux technocrates

    Encore un commentaire sur Notre Dame de Paris de Victor Hugo (il me reste un quart du livre à lire): j'en suis arrivé au moment où Louis XI, en entrevue avec les Flamands, examine ses comptes. Un messager arrive alors et lui annonce qu'il y a une sédition populaire (les Truands attaquent Notre-Dame). Dans un premier temps, il s'en réjouit, car il pense que ce sont des seigneurs locaux contre lesquels est dirigée l'ire du peuple. Mais quant il apprend que c'est sa justice qui a été remise en cause, il entre dans une grande colère. Il décide d'envoyer des troupes. Toutefois, s'interrogeant sur les causes exactes de la colère des assiégeants, il s'imagine qu'ils veulent pendre la sorcière qui s'est réfugiée à l'intérieur (il s'agit d'Esmeralda). Il ne lui vient à aucun moment à l'esprit que ce pourrait être au contraire pour la libérer, et pas davantage l'idée d'interroger un truand à ce sujet.

    Quelques moments auparavant, Copenole, l'un des bourgeois flamands, l'a pourtant mis en garde quant à la façon dont les peuples se révoltent contre les rois. Louis XI qui est à la Bastille, se félicite de ce qu'il est dans une forteresse imprenable...Une ironie évidente de Victor Hugo songeant aux débuts de a Révolution...

    Quand je pense à certains nos technocrates, j'y vois le même mpéris pour le peuple : jamais l'envie de savoir ce que le peuple pense, mais simplement des suppositions qui suffisent à les satisfaire.

    Je ne suis pas favorable aux révolutions, et je ne souhaite pas la chute d'une nouvelle Bastille. Mais quand l'Histoire se bloque, c'est hélas inévitable.

    Ceci me rappelle simplement Au nom duTiers-Etat, de François Bayrou :

    Le pouvoir est verrouillé, le peuple n’y a plus aucune place, on est revenu à l’ancien régime. Depuis un quart de siècle, le pouvoir absolu de cette Ve République finissante, appuyé sur des forteresses financières et médiatiques, a réduit le peuple français à la condition du tiers état de 1789. Jamais la phrase de Sieyès n’a paru plus juste : « Qu’est ce que le tiers état ? Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? À devenir quelque chose. » Voilà des années que François Bayrou dénonce la crise de ce régime et la manière dont les clans se l’approprient. Sur ce thème, depuis la tribune de l’Assemblée nationale, il a pris comme cible les abus de pouvoir et défendu les droits du peuple français et du Parlement. Au nom du tiers état, ces textes de combat sont un réquisitoire contre le mépris des citoyens.

    Voilà, cqfd.

  • Jean Peyrelevade réagit à l'affaire Tapie

    Voici ce que Jean Peyrelevaded a écrit sur Mediapart :

    Les extraits que j’ai pu lire ici ou là d’une sentence arbitrale dont je n’ai encore aujourd’hui qu’une connaissance partielle appellent de ma part les observations suivantes :


    1. Je suis gravement mis en cause par les arbitres. Ces derniers ont entendu Bernard Tapie. Je ne l’ai pas été, ni mon témoignage sollicité. Dès lors, le débat n’a pas été contradictoire ce qui me paraît contraire aux principes les plus élémentaires du droit français.

    2. Dans le même esprit, les arbitres citent mes propos devant la Commission d’enquête parlementaire de mai 1994 sur le Crédit lyonnais par lesquels j’aurais reconnu que la vente d’Adidas aurait donné lieu à un portage au profit de la banque.

    Ces propos sont cités de façon tronquée, ce qui en dénature gravement le sens.

    Sur ce même sujet, ils ne font référence :
    a) ni à la lettre que j’ai envoyée le 21 mars 1995 à l'expert désigné par le Tribunal de commerce, où je décrivais complément le montage de cette opération, d’ailleurs très antérieur à ma nomination, et où je terminais en disant : «C’est cette situation, plus  exposée que celle d’un prêteur habituel que j’ai sommairement qualifié de portage».

    b) ni surtout au rapport d’expertise commandé à M. Marcel Peronnet par Eva Joly et qui dit expressément en sa page 54 notamment que le montage n’est pas un portage (avril 1996). «Le préteur ne dispose pas d’une maîtrise totale des parts détenues, contrairement à un portage. En effet, l’emprunteur a la faculté de rechercher un cessionnaire  ou même de transformer ce concours en prêt classique, par la clause de remboursement anticipé volontaire. Enfin le prêteur s’interdit de se porter directement ou indirectement acquéreur » (c’est moi qui souligne).

    3. Enfin, il semblerait que je sois accusé d’avoir lancé une «violente campagne de presse» pour «discréditer», voire humilier M. Tapie auquel j’aurais ainsi crée un grave préjudice moral.

    Cette assertion est tout simplement fausse. La seule campagne dont j’ai souvenir date de septembre 1994. Il s’agit d’une publicité financière accompagnant la publication des comptes du premier semestre 1994. Le texte est titré «Pour changer la banque c’est  maintenant ou jamais» puis «Votre banque vous doit des comptes». Elle ne comporte, sur quatre colonnes, aucune allusion ni de près ni de loin à M. Tapie.

    Ce texte est simplement agrémenté, par une sorte de volonté d’autodérision, de trois dessins assez agressifs vis-à-vis du Crédit Lyonnais, parus antérieurement dans la presse nationale ou internationale (The Economist, Les guignols de l’info et Libération) et que nous avons reproduits. Celui de Libération faisait apparaître le Crédit Lyonnais et sous la bulle «Bon, plus que la cave et les greniers à nettoyer» un certain nombre de poubelles dont l’une marquée «MGM» et l’autre «Tapie».

    Les trois arbitres semblent avoir oublié l’autorité de la chose jugée. M. Tapie a cru bon, à l’époque, d’attaquer le Crédit Lyonnais. Je crois me souvenir que c’était en diffamation. Il a été débouté par un jugement du Tribunal de Grande Instance du 22 décembre 1994.

  • Notre Dame de Paris

    Comme je l'avais annoncé il y a quelques temps, j'ai quelques lectures d'été dont Notre Dame de Paris de Victor Hugo. J'avais lu ce livre à 15 ans, mais c'est l'écoute répétée (obsessionnelle) de la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante qui m'a donné l'envie de le relire. En fait, l'un de mes enfants me pressait de questions sur les relations entre les personnages, et il a donc bien fallu que j'aille lui chercher les réponses :-)

    Quand je compare les deux oeuvres, je suis très impressionné par la profonde connaissance de l'oeuvre que manifeste Luc Plamondon : c'est un vrai lecteur de Victor Hugo, egt il a su réinterpréter l'oeuvre avec une très grande intelligence. Sa fidélité au texte est incroyable. Mais, il en a tout de même transformé l'esprit, non pas tant dans le propos que dans l'esprit littéraire. Hugo est un écrivain romantique, c'est là un lieu commun que de l'écrire, or, l'esprit du romantisme, c'est l'alliance du laid et du sublime, du grotesque et du tragique. La dimension grotesque existe dans l'oeuvre de Victor Hugo : Phoebus est quasiment un personnage de Comedia dell'arte, une sorte de Matamore en herbe, un mauvais Capitan, tandis que Gringoire est presqu'une sorte de Candide en version poète, individu naïf et vaguement pédant, portant aux nues ses mystères et ses poèmes, mais contraint tout de même de chercher désespérément sa pitance. Amusant, d'ailleurs, de constater tous ces personnages désargentés et cherchant avant tout à manger : Gringoire, Phoebus, Jehan (le petit frère de Claude Frollo), soucieux avant tout de bâffrer, et même pour les deux derniers, de boire et d'aller voir les filles de joie.

    En un temps où le positivisme se développe, le goût obsessionnel de Frollo pour l'Alchimie et sa rivalité avec l'astrologue du roi frisent aussi le ridicule.

    Jehan est absent de la comédie musicale, et Gringoire apparaît bien plus philosophe que pédant. Clopin apparaît davantage comme un agitateur politique (ce qui n'aurait sans doute pas forcément déplu à Victor Hugo) qu'un chef de truand. 

    Bref, Plamondon a évacué complètement le comique et conservé uniquement le tragique. D'une certaine manière, il fait d'un drame romantique sous forme de roman une tragédie classique. Magnifque coup de baguette magique.

    Notre Dame de Paris n'est pas toujours aisé à suivre en raison des nombreuses digressions de Victor Hugo. Si l'histoire devait être ramenée à elle-même dans le livre, elle tiendrait en...une comédie musicale :-)

    Les commentaires de Victor Hugo sur Paris, qu'il connaît très bien sont fort intéressants, et c'est une capitale dont nous ignorons tout qui se dessine ainsi sous les yeux du lecteurs, bien loin de ce qu'en a fait Haussmann. D'ailleurs, Victor Hugo rage contre le siècle de Louis XIV et davantage encore contre les hommes de son temps qui ont mis en charpie le vieux Paris gothique et l'ont remplacé par une infâme bouille néo-classique (de son point de vue...quoique...la Madeleine, le Panthéon, ou même l'Assemblée Nationale...bof, bof...)

    Il faudrait faire la visite de Paris avec le chapitre de Notre-Dame où il esquisse les frontières et les bâtisses de la ville médiévale. Pauvre Hugo, quand j'y pense : heureusement qu'il n'est pas là pour voir le projet de tours de grande hauteur de Delanoë...

    Bon, mon blog est politique, alors je vais me risquer à ce diagnostic : j'ai écrit par le passé ici que Montesquieu serait certainement au MoDem s'il était vivant, dans notre monde moderne, mais pour Hugo, je dois franchement reconnaître qu'il serait vraisemblablement socialiste. Nobody is perfect...

  • Où l'on reparle des étiquettes politiques aux municipales

    Détraigne.jpgA yves Détraigne, sénateur UDF-MoDem,  qui demandait, au mois de juin 2008, que la mention "sans étiquette" apparaisse dans la grille des nuances politiques remplie par les préfectures pour les élections municipales, Michèle Alliot-Marie vient d’indiquer qu’en l'état actuel, la grille des nuances était suffisamment adaptée aux différents cas de figure. En effet, selon la ministre de l’Intérieur, la création d'une nuance spécifique aux "listes prétendues apolitiques" pour les élections municipales ne manquerait pas de produire des effets peu souhaitables. Les situations les plus diverses seraient recensées avec principalement un mélange de candidats n'ayant aucune étiquette politique précise et de candidats préférant renoncer momentanément à leur appartenance partisane, de telle sorte que l'ensemble des partis revendiquerait plus ou moins cette qualification de "sans étiquette". Les résultats électoraux en seraient plus confus et moins lisibles.

    Trop fort la réponse du Ministère de l'intérieur...ça pour être lisible, c'est lisible, sauf que la grille de lecture des résultats est méchamment biaisée, bien évidemment...

  • Knol, knolerie,clownerie et connerie

    On fait sur la Toile tout un foin de l'émergence de knol, promu nouvelle encyclopédie suprême en ligne. Je dois dire que j'ai connu google tout de même plus inspiré. Knol est une authentique knolerie. Ce n'est pas demain la veille que Knol rivalisera avec Wikipedia. D'une part actuellement, il n'y a que 250 mauvais articles contre 10 000 000 pour wikipedia (dont 750 000 en français) et d'autre part, le principe même de knol en fait le pire media encyclopédique qui soit : google compte diriger les lecteurs de knol non en fonction de la qualité de la connaissance éditée, mais en fonction de la popularité des articles, qui pourront être multiples sur un même thème. Leurre que cette fausse diversité qui aboutit à tresser des couronnes à la médiocrité et au populisme. On est loin de la rigueur toute scientifique de wikipedia où des centaines de mains invisibles lisent, corrigent, débattent, organisent et classifient la connaissance.

    Non, décidément, knol est très mal partie, et google a très mal compris l'esprit d'une encyclopédie en ligne.

  • Affaire Tapie, l'UMP ne manque pas d'air

    Alors là, l'UMP et Dominique  Paillé ne manquent pas d'air : faire la leçon à Bayrou à propos de l'affaire Tapie parce que Peyrelevade a été PDG du Crédit Lyonnais au moment de l'affaire Executive Life !!! C'est l'Etat qui a mal géré cette affaire et qui a préféré transiger avec la justice californienne, contre l'avis de Peyrelevade, sans doute d'ailleurs pour épargner des individus qui étaient certainement compromis dans des pratiques douteuses. A l'époque, le type le plus honnête, Peyrelevade, a payé pour tout le monde les pots cassés.

    Je copie ce qu'a répondu très justement Marianne République sur le site du Figaro :

    Ces Messieurs feraient bien de se renseigner avant de dire des bêtises. L'Etat a accepté de payer même 525 millions de dollars (et cela fait même plus au total, presque 1 milliard !) en acceptant un arbitrage à l'amiable avec la justice californienne pour éviter un jury populaire, alors que Jean Peyrelevade déconseillait à l'Etat de la faire car le dossier était bon. François Pinault lui n'a pas transigé et le jugement, qui a donc eu lieu, lui a donné raison.

    Jean Peyrelevade s'est vu accusé d'avoir dissimulé des faits qui se sont déroulés bien avant sa prise de fonctions, il n'a pas été entendu malgré ses nombreuses mises en garde auprès des pouvoirs publics et s'est retrouvé seul devant la justice américaine. Et en conclusion. les contribuables français ont payé un milliard de dollars pour rien ! Executive Life est l'exemple type des disfonctionnements de l'Etat français à tous les niveaux.

    Monsieur Peyrelevade n'a donc pas de leçon à recevoir de ces Messieurs !

    Ne déplaçons pas le problème. La faute du gouvernement et l'implication de l'Elysée est criante dans cette affaire Tapie qui est un "TapieGate".

    Ceci constitue un manquement aux obligations de gouvernants, passibles de destitution selon l'article 68 du titre IX de la constitution, devant la Haute Cour de Justice !

    Voilà : et paf, très justement répondu.