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droite - Page 3

  • Submergés par les blogs de gauche...

    Ça y est. C'est la fin. On est fait comme des rats. Presque partout, plus que des blogues de gauche, quasiment. On n'est plus qu'un tout petit groupe de résistants, et encore, certains sont contaminés, on sait qu'ils vont crever par assimilation.

    « Nous sommes les Blorgs. Abaissez vos claviers et rendez vous sans condition. Nous intègrerons vos caractéristiques numériques et électroniques aux nôtres. Votre blogue s’adaptera à nos besoins. Toute résistance est inutile. »
    — Message envoyé à tout blogueur qui croise la route des Left Blorgs

    Y'a moi, j'suis pas de gauche. Ensuite, y'a Reversus, un villepiniste : il a réussi à se faire passer pour un blog de gauche. Après, Hashtable, un libéral. Il a réussi une infiltration dans le camp gauchiste, profitant d'une désertion chez l'ennemi.

    En seconde ligne, y'a le soldat Authueil qui parvient à franchir de temps à autre la rive, mais il est trop individualiste, il ne sait pas attaquer en groupe. Une de nos Mata Hari s'est infiltrée aussi derrière la seconde phalange adverse. Les autres, ils ont été impitoyablement repoussés. Même l'aumônier. On est cernés. Acculés dans un marais. On est foutu (©h16), bloqués quelque part Outre-Monde... Y'a bien un kamikaze qui a tenté une attaque suicide, mais il est foutu. Non, nous, les blogueurs de droite, on a perdu la baston. On n'a pas atteint nos objectifs. Pas d'esprit d'équipe face au Collectif Blorgs. On va tous crever la bouche ouverte et attendre l'agonie...

  • La France bientôt totalement au pouvoir de la gauche ?

    André reprend une information prévisible depuis les municipales : le Sénat va passer à gauche en 2011, c'est inéluctable. Inéluctable et très inquiétant : la gauche domine les régions, les villes (les plus grandes villes sont à gauche), la représentation européenne (verts et  socialistes disposent d'un contingent conséquent d'euro-députés), s'apprête à gagner le Sénat, et est très bien partie pour emporter présidence et assemblée nationale en 2012. Une situation inédite et jamais vue sous la Vème République de concentration des pouvoirs.

    La droite aura gouverné sans discontinuer depuis 10 ans, mais pas avec une telle majorité. J'avoue que cette perspective ne me réjouit pas du tout. Il faut espérer l'émergence d'une autre droite, solide, sérieuse, libérale et humaniste, respectueuse des libertés tout en étant ferme, avec un véritable projet social et économique pour tenter de renverser la vapeur. Tout le contraire de la droite sarkozyste. Bien sûr, idéalement, j'aimerais que ce soit une alliance de centristes, de libéraux et de démocrates qui parviennent à créer une majorité, mais, vu l'état du centre à l'heure actuelle, cela me paraît illusoire, même si l'on peut toujours rêver, évidemment.

    C'est dans les villes d'abord que centre et droite doivent relever le gant pour proposer des projets alternatifs à la gestion de gauche, souvent, il est vrai, largement social-démocrate (Delanoë, Collomb sont des réformistes ou des sociaux-démocrates, à Paris et Lyon).

    Un travail de longue haleine qui exclut les effets d'annonce, évidemment.

    Si jamais la gauche parvient à une telle concentration de pouvoirs, elle aura les mains libres comme rarement une majorité les aura eues dans le passé. L'échec ne lui sera plus permis. Et en même temps, la France est à peu près certaine d'essuyer les plâtres idéologique d'une telle majorité. Les temps qui s'annoncent pourraient être durs ; une question me taraude : la gauche parviendra-t-elle à être aussi nulle que Nicolas Sarkozy ? Et quand je pense qu'avec un ou deux ralliements de poids, et un peu plus de présence sur le finish, on aurait pu avoir Bayrou comme président parce qu'il aurait alors gagné le second tour contre Nicolas Sarkozy...Cinq ans de perdus dont la France risque de ne pas se remettre puisqu'elle va voter à gauche désormais, et qu'on va se taper une sorte de gouvernement Jospin bis...enthousiasmant, quoi...

  • Arthuis exclut Morin et...Borloo !

    Très instructif l'entretien de Ouest-France avec Jean Arthuis. Globalement, je m'accorde avec les priorités du Sénateur de la Mayenne, cela n'est pas nouveau, ainsi qu'avec sa dénonciation des lois de circonstances entièrement tournées vers la sphère médiatique. Je me suis entre autres arrêté en particulier sur l'une des questions posées par Ouest-France au président de l'Alliance Centriste :

    Question : Les centristes présenteront-ils un candidat à l'élection présidentielle de 2012 ? Hervé Morin sera-t-il ce candidat ?

    Réponse : Dès que nous aurons bouclé nos propositions, nous devrons choisir un candidat apte à porter notre projet devant les Français. Il sera désigné à l'occasion de primaires. Il n'est pas imaginable que notre candidat soit membre du gouvernement.

    Bon, cela a le mérite d'être clair : exit le père Morin, mais...également Borloo puisque ce dernier est membre du gouvernement. Il reste à trouver un candidat centriste, et cela ne va pas être commode, parce qu'en dehors de Bayrou, je n'en vois pas qui puisse rassembler sur son nom un nombre important de suffrages. André, un des rares libéraux du MoDem, corrobore cette analyse, en posant la question qui taraude vraisemblablement Arthuis, celle de la crédibilité...Et il n'est pas le seul, c'est aussi l'avis du blogueur Reversus... D'autres peinent à se représenter ce qu'il pourra bien émerger de ce grand désordre...

    Paradoxalement, c'est la mort politique qui pourrait permettre à François Bayrou de se recentrer. Comme je l'ai déjà écrit, c'est la dérive bonapartiste sarkozyste qui a poussé François Bayrou à se déporter, par réaction, sur sa gauche. Si la droite revenait à une candidature plus traditionnelle et plus sérieuse, il deviendrait possible à François Bayrou de reprendre sa place naturelle au centre de l'Échiquier politique.

    La droite a reproché à François Bayrou une prétendue obsession anti-sarkozyste, mais voilà, désormais, qu'elle fait le même constat que l'homme du Béarn. Il était temps...

  • Si Sarkozy ne se représente pas...

    Je me demande ce qu'il se produira si Nicolas Sarkozy ne se représente pas en 2012. Il faut bien comprendre que l'homme a fédéré contre lui beaucoup d'oppositions par son style et la politique qu'il a menée. Ce qui a donné un sens aux glissements de Bayrou vers le centre-gauche, ces trois dernières années, c'est le rebutoir qu'a pu constituer Sarkozy et sa politique.

    Si jamais des changements importants se produisent à droite, et que la droite classique présente un candidat pas trop impliqué dans les dérèglements sarkozystes voire critiques, du genre Alain Juppé, par exemple, il me paraît évident que le centre se recentrera. L'alliance avec les forces de gauche les plus modérées n'avaient de sens, jusqu'ici, que dans la mesure où elle permettait de faire front contre le bonapartisme délétère qui avait caractérisé le règne de l'actuel Président de la République.

    Pour ma part, si la droite présente un candidat présentable, avec un programme acceptable à mes yeux, je n'aurai plus aucune raison d'envisager un vote de gauche au second tour de l'élection présidentielle si jamais Bayrou n'y est pas.

    Le problème, c'est que la politique de débauchage généralisée à laquelle s'est livré Nicolas Sarkozy, la faiblesse des hommes et l'attrait du pouvoir ont corrompu et sali beaucoup d'individus politiques qui pouvaient passer pour fiables jusque là. Par exemple, François Fillon, en dépit de sondages flatteurs, en est la première victime : comment pourrait-il apparaître, dans l'avenir, comme une alternative alors qu'il a appliqué sans sourciller la politique de Sarkozy ?

    Dominique de Villepin ne me paraît pas non plus une solution : je crois que son but est de faire chuter Sarkozy, pas d'offrir une issue viable, et d'ailleurs, il n'a actuellement aucun programme politique. Toute la difficulté de la droite, si elle veut espérer sortir de l'alternative mortifère dans laquelle l'a plongée son chef, sera de trouver le candidat critique, charismatique et viable qui puisse incarner ce visage ; ce n'est pas gagné. A presque tous, on pourra lancer qu'ils sont comptables du bilan de leur leader, y compris le populaire Borloo, qui, sur le fond, a été son ministre d'État.

    Dans tous les cas de figure, faire les comptes et les décomptes du sarkozysme sera le prix à payer nécessaire pour la droite si elle veut espérer retrouver l'électorat de centre-droit dont j'estime être particulièrement symptomatique.

  • Il faut perdre la présidentielle pour gagner les régions...

    La Droite, certainement, doit se lamenter de ne parvenir à récupérer les régions depuis bientôt une décennie, maintenant. La raison en est assez simple : les élections régionales sont des élections intermédiaires, propices à la manifestation des mécontentements, quand bien même les enjeux seraient locaux. Elles ne sont donc jamais aisées pour un pouvoir en place, a fortiori quand elles appartiennent déjà à l'opposition.

    La Droite est au pouvoir depuis 2002, ou, tout du moins, truste les mandats nationaux. Il ne peut donc lui être aisé, en période de crise comme celle que nous vivons, de conquérir des mandats locaux.

    Le parti socialiste n'a pas manqué de présenter son bilan dans les 20 régions qu'il détient. A mes yeux, il est pourtant co-responsable, avec l'UMP, de la situation économique de la France. Nos industries ferment, nos entreprises déménagent, notre balance commerciale est en déficit chronique depuis 2004 (tiens, l'arrivée des Socialistes dans les Régions, à ce sujet...), il est où le bon bilan des régions ? Ce qui est vrai, en revanche, c'est que les collectivités locales, dominées par la gauche, ont augmenté considérablement leur nombre de fonctionnaires, et certainement pas dans un ratio d'un pour un avec l'État, comme le souligne Hashtable dans un récent billet.

    En fait, à aucun moment les Régions (y compris les deux détenues par la droite, d'ailleurs) n'ont fait de l'industrie et de l'économie une de leur priorité. Elles ont au mieux cherché à maintenir ce qui existait, sans d'ailleurs en avoir le pouvoir, la plupart du temps. Oh, bien sûr, il y a eu création d'une série en tout genre de guichets pour entreprises innovantes, mais, de ce que j'ai pu constater, ces aides ont servi surtout à alimenter des canards boiteux incapables de voler de leurs propres ailes. Très peu d'entreprises aidées ont été capables de se dégager de l'aide publique pour attirer des investissements privés. Or, le véritable enjeu, c'est celui-là : attirer les capitaux-risques, les business Angels. Le bilan des pôles de compétitivité est à cet égard édifiant : c'est très honnête d'avoir donné accès au grand public aux tableaux de bord de chaque pôle, mais du coup, on y constate la faiblesse des investisseurs privés.

    Dans le même temps, un État impécunieux et dépensier, aux mains de la Droite, dilapidait les rares recettes en cadeaux, exonérations, dépenses et promesses de toutes sortes ; Nicolas Sarkozy s'est fait une spécialité de la chose, je n'y reviendrai pas.

    Je continue d'espérer que de nouvelles forces fassent des propositions sérieuses et les mettent en action. J'ai jusqu'ici pensé que ce pouvait être le MoDem. Le MoDem ne devrait en aucun cas se compromettre ni avec la droite, ni avec la gauche qui mènent notre pays à la catastrophe, tour à tour depuis 20 ans. Nous devons bâtir une alternative sur la durée, c'est à dire avec un horizon bien plus lointain que 2012 et au risque de n'avoir, dans un premier temps que très peu d'élus.

    Le FDP en Allemagne, a passé dix années sans alliés, les Lib-Dems, en Angleterre, de longue date, sont indépendants. Ils tutoient désormais des scores entre 15 et 20%, et, en Angleterre, les Lib-Dems pourraient même passer devant le Labour dans les prochains mois. Ils nous ont tracé la voie : nous devons faire de même et proposer des solutions originales. Bien sûr, nous courons le risque de ne pas avoir beaucoup de représentants, mais je préfère manger une mauvaise soupe aux choux que de devoir ma gamelle au bon vouloir des uns et des autres.

    Et surtout, je ne me vois en aucun cas participer au crash généralisé du pays par des compromis et des alliances fumeuses auxquelles nous n'avons rien à gagner. En particulier, il s'agit de ne pas être dupe avec les Socialistes : nous ne les intéresserions que si nous dépassons 10%. Inutile de faire des plans sur la comète en les ménageant et en évoquant l'alternance au pouvoir UMP. Dans les Régions, les Socialistes ne font guère mieux que l'UMP à la tête de l'État. On peut participer à des actions ponctuelles ensemble, mais certainement pas gouverner de concert, voilà quel est mon avis sur la question.

    Cela suppose de revenir à un programme politique, économique, social et sociétal, véritablement centriste et original. Il faut en finir avec la gauchisation (parfaitement inutile) de nos idées. Dans les prochains jours, je vais proposer une réécriture, morceaux par morceaux, de l'actuel programme du MoDem. Il s'agira là de propositions d'amendements dont nous pourrons discuter après les Régionales, puisque ce programme est ouvert et pas définitif.

    Nous allons sans doute perdre ces élections régionales, mais perdons-les au moins avec honneur, et préparons l'avenir ! Assez des élus qui rêvent d'alliances avec la gauche pour retrouver leur siège, assez des Corinne Lepage qui clame à cors et à cris la nécessité d'une alliance avec une Europe-écologie, qui représente, à mes yeux, la plus vaste fumisterie de toute l'offre politique et qui de toutes façons, nous méprise ! Assez des opportunistes qui flairent le sens du vent !

    Penchons-nous, maintenant, sur les souffrances de la France et des Français, et offrons-leur une perspective concrète, réaliste mais originale et novatrice, car ce débat avec ce peuple, notre peuple, c'est à mon avis, le seul qui vaille vraiment.

  • Peillon/Descoings, même combat !

    Tiens, Brighelli va pouvoir écrire la suite de la Fabrique du Crétin. Je dénonce, ici,  depuis un moment la collusion entre la droite moderniste et la gauche réformiste sur les questions d'éducation. A preuve la dernière tribune de Peillon qui veut déglinguer les grandes écoles. Quand je lis ça, je suis exaspéré : c'est la gauche, avec la complicité de la droite, qui a foutu en l'air l'école républicaine. Et maintenant, avec leurs réformes égalitaristes de merde, ils s'en prennent à ce qui fait le sel de notre enseignement. La reproduction sociale, ce n'est pas la faute des grandes écoles. C'est l'école, les collèges et les lycées qui ne parviennent plus à offrir des alternatives de qualité aux enfants des classes populaires.

    Et je n'entends pas une voix, pas une seule au MoDem, pour condamner ces attaques ridicules contre l'excellence. On participe à des colloques avec cette gauche réformiste - soit ! - et on ne fait entendre aucun son de cloche différent ?! Non,  on opine du chef aux déclarations des Cohn-Bendit et Peillon, bien d'accord, sur le fond, avec le sieur Descoings.

    Oui, Monsieur Peillon, il y a eu trahison, comme vous dites, mais elle est le fait de vos amis politiques. Dire que beaucoup sont allés faire fortune dans le privé pour évoquer cette trahison, c'est se moquer du monde. Le seul dévoiement, c'est celui de vos bataillons qui ont gangrené l'Éducation Nationale à tous les étages de sa technostructure et ont contaminé de longue date la droite.

    En réalité, en France, l'unique différence qui existe entre gauche et droite est celle des moyens qu'il convient d'allouer ou non à l'école. Pour le reste, il n'y a même plus l'épaisseur d'une feuille de papier entre idéologues de droite (Ferry, Descoings et compagnie) et idéologues de gauche.

    Et les rodomontades d'un Sarkozy ou d'un Ferry contre mai 68 ne font en aucun cas illusion. Je viens d'une famille de paysans, et dans cette famille, un des enfants de mon grand-père qui était un petit exploitant agricole (deux vaches, un vieux canasson, un poulailler, quelques hectares, trois clapiers et une étable à cochons - j'oubliais le jardin potager) a fait science-po. Il était boursier et a du marner et se priver de tout, faire tous les petits boulots pour y arriver. Il a échoué à l'oral de l'ENA parce qu'on lui a posé une question à l'oral sur les Impressionnistes et qu'il n'avait jamais eu le temps ni les moyens de se rendre dans un musée.

    Et regardez notre école de merde et ses baskets citoyennes à la con, ses préventions sida, obésité, ratp, incivilité, connerie, marche sur la crotte des chiens, éternuements, son éducation civique à la noix et ses droits à la connerie. De la merde en barre. Tout le monde il est égal. Tout le monde il est content maintenant. Et comme tout le monde il va rater les concours des Grandes écoles, eh ben on va supprimer les grandes écoles, comme ça, tout le monde il va être content et encore plus égal. Giga, non ?

    Putain, jamais je ne voterai plus à gauche. Mais, en fait, sans doute pas à droite non plus. Et au centre ? Ben s'ils continuent à faire risette à la gauche réformiste, jamais plus je ne voterai tout court.

  • Rencontres de droite et de gauche

    Tiens, ça, c'est fort ça : je viens de découvrir l'existence de deux sites sur le blog d'Eric Mettout, un journaliste de l'Express. C'est André, sur sa troisième voie (j'ai un peu de mal à écrire le nom du blog parce q'à la fin des années 80, c'était aussi le nom d'un groupuscule néo-facho) qui s'agace de ce que je ramène tout à la gauche et à la droite. Eh bien moi, je dis que le créneau est porteur. Il fallait y penser : un site de rencontres pour le peuple de droite, et son miroir pour le peuple de gauche. Eric Mettout trouve que la fille de droite a un regard salace (ce ne serait pas un parti pris de gauche, ça, des fois, hmmm ?...) ; moi, je suis d'accord pour mettre tout le monde d'accord (c'est ça, le centre). La fille de gauche et celle de droite sont toutes les deux bandantes, objectivement.

    Pour l'instant, peu ou pas de partenaires mis à part la plate-forme forum politique. Mais comme je suis sympa et que l'initiative me fait bien rigoler, eh bien voilà un coup de pub pour ces deux sites amusants. A noter, toutefois, que les prix, eux, ne sont pas du tout de gauche...en effet, il faut s'inscrire, et rien que pour un mois, paf le coup de bambou, c'est 30 euros. Cela a beau être légèrement dégressif au fil du temps, 120 euros tout de même pour six mois ! Ah, une remarque, tout de même : les conditions d'utilisation spécifient que tous les services sont gratuits pour les femmes souhaitant dialoguer avec des hommes.

    Il faut dire que rechercher une femme selon ses opinions politiques, c'est bien une idée d'homme, ça. Il peut y avoir évidemment quelques militants tentés par l'exotisme du camp adverse...

  • Sans le latin, sans le latin, l'école nous emmerde...

    La chanson de Brassens, sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde, m'a toujours fait rigoler. J'ai fait à ce sujet une trouvaille improbable sur la Toile :un blog d'un sociologue dont l'objet d'étude est le latin, et ce, dès la première année de d'étude de cette langue. On y trouve des choses surprenantes : le latin, envers et contre les apparences, vit ses plus belles heures actuelles en France, puisqu'il n'y a jamais eu autant de latinistes en France !

    Cette langue est finalement assez emblématique de l'idée que nous nous faisons de l'école et de notre rapport à l'excellence. Elle symbolise la science, le savoir, l'érudition et la rigueur. On n'y peut rien, c 'est quasiment inscrit dans nos gènes, à nous autres, pays latins.

    D'une certaine manière, le latin incarne l'ancienne France, celle tu terroir, de la tradition, engagée dans une lutte sans merci avec le modernisme frénétique (et non la modernité). Ce n'est guère étonnant qu'un Descoings, par exemple, veuille la mort de cette discipline.

    Si la gauche réformiste a globalement su revenir des errements planistes et étatistes qui caractérisaient toute la gauche dans les années 70  et 80 dans le domaine économique, elle n'a en revanche jamais renié ses fondamentaux dans le domaine éducatif : en particulier, c'est encore et toujours Bourdieu et les thèses constructivistes qui sous-tendent une large partie de sa démarche. Ce constructivisme-là a essaimé puisqu'il a aussi contaminé une large part de la droite libérale en se recombinant (comme le font parfois les virus d'un règne animal à un autre) avec son utilitarisme traditionnel.

    La gauche réformiste assure vouloir stériliser les élites en empêchant leur reproduction. Il lui est donc logique d'éradiquer les héritages. La droite moderne ne fait pas fondentalement un calcul différent : elle rêve d'hommes neufs ou assimilables pour éjecter définitivement la vieille droite, attachée à la tradition : elle a donc trouvé dans le constructivisme un allié objectif.

    Tout cela n'est que poudre aux yeux, bien évidemment : la droite moderniste avance sans fard, ou presque, tandis que la gauche réformiste s'accomode très bien des écarts de condition sociale. En revanche, en coupant à la source les voies de l'excellence, il est à peu près assuré que ce seront désormais les passe-droit qui permettront à une nouvelle élite très select et jet-setisée de conserver ad vitam aeternam les clefs de l'ascenseur social.

    Dans son Tiers-État, dans son Projet d'Espoir et dans son Abus de pouvoir plus encore, il me semble que Bayrou a vu une large part de ces aspects. La panne de l'ascenseur social n'est pas une vaine incantation, à ses yeux, mais une préoccupation bien réelle. A rebours des modernistes et réformistes, le fond de sa pensée, c'est que pour monter dans l'ascenseur social, il est nécessaire de s'approprier les héritages. Nos héritages. Et c'est bien pour cela qu'il souhaite préserver partout, de manière égale et équitable les voies de l'excellence sur tout le territoire français. Le même souci se fait jour dans le livre de Jean Lassalle, la Parole donnée, où il évoque avec nostalgie le temps où jusque dans le village le plus reculé de sa vallée, on pouvait faire ses humanités.

    In fine, toute la culture issue des héritages (et aux premières loges, le latin, la musique classique, le patrimoine, l'art et le théâtre classiques) par exemple) est victime d'un vaste mouvement de tenailles qui lui laisse bien peu de chances de survie. Sa subsistance se fait, d'ailleurs, non au nom de la tradition, mais en vertu de la diversité, dans laquelle on case à peu près tout et n'importe quoi.

    Et pourtant, tous ces fichus cabotins, ils ne savent pas ce qu'ils perdent !

     

     

  • Électeurs de droite, vengez-vous de la droite, votez MoDem !

    Électeurs de droite, je serais moins long que pour les électeurs de gauche. Déjà, je vais être sympa, je ne vais pas vous bassiner avec Sarkozy. En fait, je m'adresse surtout aux Parisiens parmi vous : vous en avez plein le dos des taxes de Delanoë ? J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer si jamais vous vous avisez de voter UMP aux prochaines régionales : l'UMP est favorable aux péages urbains ! Ceci signifie qu'après vous être fait taxer de +50% sur votre taxe foncière, grâce à la gauche, désormais, vous allez payer pour rentrer chez vous grâce à la droite. La gauche vous horripile et vous ne savez plus quoi voter ? le MoDem est pour vous.

    Plus largement, excédé que l'on file du fric aux absentéistes dans les lycées pour qu'ils viennent ? Le premier à dégainer a été Bayrou. Dans le reste de la classe politique, on n'a pas entendu grand chose, à l'exception du socialiste Vincent Peillon. Et devinez qui a mis en place cette "expérimentation" pédagogique ? Un gouvernement UMP avec la bénédiction des docteurs Folamour de la pédagogie.

    Tentés de voter Verts ? Mes pauvres amis, revendez tout de suite votre automobile, il sera bientôt impossible de l'utiliser avec eux. Et puis les Verts ne sont pas du tout les gentils bobo bio que vous imaginez. Certains sont prêts à en découdre avec le koulak au même titre que les affidés du facteur.

    Revenons à notre péage urbain : difficile à décider au niveau d'une ville. En revanche, au niveau d'une région...Bref, quand vous voterez, en mars prochain, songez y et votez bien. Avec le MoDem, pas de risques, et vous ne votez pas à gauche si ce seul mot vous donne des boutons...

  • Moi, de gauche ? Mooouuuaaaaaaaâârrrfff !

    Tiens, Polluxe  réagit à une chaîne qui tenait en haleine la left blogosphère depuis quelques jours, la semaine dernière : il s'agissait de déterminer, pour un blogueur, s'il était de gauche ou non. Et Polluxe veut connaître mon avis...A vrai dire, j'avais déjà réagi dans les commentaires chez Nicolas. Nous n'étions pas prêts, lui et moi, de bâtir un programme commun...

    Non, sérieusement, j'accorde bien trop d'importance à l'initiative individuelle, à la propriété privée et à l'esprit d'entreprise pour pouvoir être de gauche.

    C'est paradoxal, parce que jusqu'à  l'avènement de la Nouvelle UDF, j'ai voté constamment à gauche sans me rendre compte que sur le fond, j'étais un mec de droite. Je sentais bien qu'il y avait un truc qui clochait, et je ne comprenais pas pourquoi.

    Même au MoDem, parfois, j'ai comme une sensation, disons, pas de malaise, mais pas loin, parfois. J'apprécie beaucoup Bayrou et Marielle, j'aime bien les idées de Corinne Lepage, mais aussi les positions politiques de Gilles Artigues et Sylvie Goulard, mais, pour avoir participé à un congrès du Nouveau Centre une fois, et en quelques occasions à des réunions du MoDem, y'a pas photo, je me sens bien plus à mon aise avec les militants néo-centristes, que je trouve davantage les pieds sur terre, plus humbles et plus chaleureux.

    Très franchement, si le Nouveau Centre avait su peser sur la majorité, conserver une certaine indépendance ainsi que des liens amicaux avec le MoDem et Bayrou, aujourd'hui, selon je serais certainement chez eux. Leurs militants sont sympas, j'aime bien les idées qui sont brassées là-bas, mais comme politiquement, ils sont encore plus mal en point que le MoDem, en dépit de leurs élus, ce n'est pas demain la veille que je vais m'y retrouver.

    Plus généralement, c'est avec les libéraux du MoDem et ce qu'il reste de centre-droit que j'ai le plus d'affinités politiques. Sans surprise, on trouve dans le tas mon crapouillot, Nemo, et un centriste ex-néocentriste, Bob. Il faut ajouter dans le tas Vincent (Démocratie Durable), Humeurs de vache et jusqu'à un certain degré, Ataraxosphère. Si je devais en adjoindre encore deux autres à la liste, ce seraient Polluxe herself et Rubin. C'est ma marre de proximité à moi, comme dirait le Crapaud. D'ailleurs, faudrait que je refasse ma blog-roll, un de ces jours, histoire de rendre compte de ces affinités-là. Ah, j'ai une pensée émue pour Hashtable : il est bien plus libéral que moi (et au demeurant plus à droite) mais on a en commun tous les deux de bien aimer se faire mal avec l'actualité...