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  • Droite, centre et gauche

    Pas d'efforts d'écriture, aujourd'hui, mais un simple renvoi à une note du blog de Laurent de Boissieu, probablement le meilleur spécialiste de la politique sur la Toile avec Quindi et Quatremer (quelques réserves pour Quatremer dont les billets laissent transparaître nettement les marqueurs idéologiques).

    En la circonstance, il s'agit d'un billet qui traite de la droite, du centre et de la gauche, et qui précise pourquoi toute la presse a titré que Bayrou glissait à gauche. En réalité, droite gauche et centre, aujourd'hui, sont avant tout des marqueurs tactiques pour se positionner sur l'échiquier politique. Ils ne recouvrent pas directement un héritage idéologique, ou, du moins faiblement.

    Ce qu'observe Laurent de Boissieu, c'est que contrairement à ce qu'on entend à droite, Bayrou n'a pas changé. C'est la gauche qui a changé et à laquelle Bayrou et son MoDem servent de révélateurs : Il existe une aile sociale-libérale qui ne demande qu'à s'exprimer si ce n'est s'émanciper, au PS et chez les Verts. Jusque là, comme l'observe finement Laurent de Boissieur dans un commentaire de sa note, elle était complexée par la gauche de la gauche qui la maintenait sous pression en la menaçant de tous les anathèmes à la première revendication un tant soit peu libérale.

    Mais si le jeu d'alliances ancien se décale d'un cran sur l'échiquier politique, cette gauche-là va pouvoir enfin respirer, car dans la recomposition de l'opposition, c'est le MoDem, qui va devenir le Diable pour la gauche de la gauche.

    De fait, cette probable recomposition va entraîner de nouvelles formules et la gauche de la gauche pourrait lâcher les socialistes. Mais, ce que je constate aussi, c'est que la gauche de la gauche, en dépit de sondages flatteurs, n'est jamais parvenue à dépasser 10-11% dans des élections quelles qu'elles soient. En revanche, le MoDem, avec François Bayrou, est monté jusqu'à 18%, et, le courant électoral qu'il représente s'est à nouveau manifesté lors des Européennes en votant, cette fois, en grande partie pour Europe-écologie. Une Europe-écologie entraînée, cette fois, par le social-libéral-écolo Daniel Cohn-Bendit (mais quelle bêtise il a fait, Bayrou, de se friter avec lui, alors que c'était un bon copain, en plus, jusqu'à cette altercation !).

    Ségolène Royal qui avait rassemblé tout de même 25% des suffrages, aux présidentielles, ne l'oublions pas, le meilleur score socialiste depuis Miterrand, avait capté certainement une part de cet électorat, car il faut se rappeler que sa ligne initiale était réformiste.

    En somme, il y a, si on fait les comptes, un bon gros potentiel électoral hors PS, qui représente ce courant-là, de 15 à 25 % des voix. Le PS a fait ses comptes de longue date, et il n'y a pas photo : cela représente beaucoup plus que les 10-11% de la gauche de la gauche. Le tout, désormais, c'est de parvenir à associer tout cela.

    Moi, je ferais une suggestion à François Bayrou, et il serait très inspiré de bien m'écouter : il devrait très vite se réconcilier avec Cohn-Bendit qui a longtemps été fort bienveillant devant ses projets et son évolution, et continue à penser en privé qu'il est le seul à pouvoir battre Sarkozy.

    Mais ce n'est pas suffisant : lors de l'élection présidentielle, s'il pouvait annoncer un ticket Bayrou/Cohn-Bendit, cela ferait l'effet d'une bombe. Comme DCB est une sacrée personnalité, nul doute qu'il aura largement pondéré les travers de Bayrou s'il a accepté. L'homme est droit et honnête et se contrefiche des honneurs et du pouvoir. S'il appuie Bayrou, c'est qu'il aura eu alors de bonnes raisons de le faire.

    Il existe une écologie social-libérale, certes minoritaire dans l'appareil politique vert, mais, qui a le mérite d'être là. Hâtons-nous, au MoDem, de rétablir les liens avec elle. Continuons avec ces Socialistes ouverts qui veulent bien discuter avec nous, et tentons de fabriquer, ensemble, la majorité de demain.

  • MoDem, Vivre ou mourir

    Les temps sont durs pour les courants centristes. L'Alliance centriste est groupusculaire et inaudible. Le Nouveau Centre fait preuve d'une telle absence de courage politique qu'il est 100% transparent, buvant sa honte jusqu'à la lie : le voilà allié avec le MPF ce que refusait la Nouvelle UDF. Finalement, il y a plus de courage au sein de l'UMP, avec quelques voix originales qu'au Nouveau Centre. C'est un bien triste constat à faire. Reste le MoDem. De source autorisée, je crois comprendre que la ligne générale pour les prochaines régionales, c'est l'autonomie, au moins au premier tour, à peu près partout. Au second tour, dans certaines régions, il est possible qu'il y ait des accords.

    C'est pourtant un chemin bien dangereux, mais en même temps nécessaire que nous prendrons ainsi. Le Nouveau Centre doit nous servir de contre-exemple. S'inféoder à un de deux partis majoritaires, c'est signer son arrêt de mort.

    Le PS nous appelle à rejoindre la gauche. Désolé, nous ne sommes pas de gauche. Et nous ne soutiendrons pas le PS ni la gauche partout où elle se présente, parce que cette option ne nous intéresse pas. Nous pourrons nous accorder sur des majorités d'idée - peut-être - mais certainement pas sur des majorités de gauche.

    Et en même temps, nous savons qu'à moins de 10%, nous sommes à la merci du bon vouloir d'éventuels alliés. Or, jamais nous ne sommes parvenus à franchir la barre des 10% dans une élection.

    Les Régionales peuvent signer le glas de notre mouvement, nous devons en être conscients ; nous avons deux manières de mourir : par malnutrition (aucun élu) ou par absorption (mangés par le PS).

    Finalement,tant au niveau des idées que de la tactique, ce qui aurait un sens, ce serait de faire alliance avec les Verts dans certaines régions, là où ils ne sont pas sectaires, évidemment. Le problème, c'est qu'en dehors de Conh-Bendit (qui les a pourtant menés à la victoire) et de quelques verts assez ouvert, la majorité des membres de ce parti est fermée et braquée sur des positions frisant souvent celles de l'extrême-gauche dans bien des domaines. Ce n'est pourtant pas ce qu'attendent les Français, et les Verts ont pu le vérifier lors des élections précédentes. Les Français sont bien plus sensibles à une écologie pragmatique comme celle que prône DCB.

    Ce qui serait heureux, pour des régionales, c'est un mariage entre le MoDem et les Verts qui le veulent bien : nous avons des électorats proches et des préoccupations écologiques très proches également. En outre, nous pesons des potentiels électoraux assez voisins. Ce serait donc une alliance équilibrée, sensée et logique.

    Mais, très vraisemblablement, les Verts tiendront à aller seuls au premier tour, ce qui est assez logique, somme toute.

    Dans tous les cas de figure, une chose est certaine : nous ne gagnerons pas si nous courons après les thématiques que développent les autres. A Paris, tous les partis ont voulu imiter Delanoë. Les Parisiens ont préféré l'original à la copie. Nul doute que la mode va être aux préoccupations écologiques lors des Régionales.

    Il s'agira pour nous de ne pas chercher à emboîter le pas au landernau médiatique, mais bien de créer la surprise et la nouveauté, comme avait su le faire François Bayrou en 2007 avec par exemple la question de la dette.

    Je crois profondément que c'est dans la qualité, la pertinence et l'originalité de notre programme que peut résider notre force, à condition de profiter des opportunités médiatiques qui nous seront données pour le mettre intelligemment en avant.

    La blogosphère MoDem gaspille beaucoup d'énergie à parler de sa démocratie interne, de Sarkozy et de l'UMP ou encore de ses alliances. Il n'existe quasiment aucun travail programmatique à quelques exceptions près (le GRID, ce que je fais moi-même, et peut-être quelques autres initiatives qui m'ont échappé). Il faut dire que nos leaders ne montrent pas non plus l'exemple. Il y a eu le dictionnaire de Marielle, Vivre Autrement de Corinne Lepage, un abécédaire de Sylvie Goulard sur son blog, et puis plus rien. Heureusement que nous avons encore le programme présidentiel de François Bayrou et les propositions de Cap21 !

    Il y a une très belle arborescence sur le wiki des commissions démocrates, mais c'est un arbre sans feuilles ni fruits à l'heure actuelle : les cases sont vides, les titres ne suffisent pas.

    Nous serions donc très inspirés de nous mettre au travail sans tarder au lieu de consacrer une énergie considérable à nous tirer une balle dans le pied. Je constate, hélas, que c'est souvent là l'activité favorite des militants qui s'agitent sur la Toile, et qu'ils y prennent un plaisir que je qualiferais de pathologique, d'autant qu'il est en totale contradiction avec les valeurs qu'ils proclament. Et après, on accuse Nicolas Sarkozy de brasser du vent...

    Il est grand temps de commencer à se remuer, notamment pour réagir aux difficultés des Français qui se foutent comme de l'an 40 de nos petits conflits de démocratie interne, et d'autre part pour déterminer ce que nous allons bien pouvoir leur dire et leur proposer lors des élections régionales.

    Et nous avons intérêt à être percutants !

  • Je suis de droite, elle est de gauche

    Hasthable me demande comment je conçois la vie entre deux personnes vivant en couple mais d'opinions politiques divergentes. Cela tombe bien, c'est mon cas. C'est mon cas, mais ce n'est pas violent : je suis un libéral pragmatique et modéré tendance fortement centriste tandis qu'elle-même est une social-sémocrate bon teint. Même si elle a une certaine estime pour Bayrou, elle n'en considère pas moins le MoDem comme une formation de droite, héritière de l'UDF (horrescit referens). Nous parlons de temps à autre de politique, mais ce n'est pas une militante et elle ne s'y intéresse que de loin. A sa décharge, je professais des opinions plus à gauche à l'époque où je l'ai rencontrée. Elle a donc été trompée sur la marchandise au fil du temps, puisqu'on le sait, le temps droitise les opinions politiques :-)

    Quand j'ai pris ma carte de l'UDF j'ai frôlé le divorce :-) mais bon, elle s'y est faite avec le temps :-)

    Plus généralement, je pense que tant que les opinions politiques ne sont pas diamétralement opposées, la vie de couple est envisageable. Sur le fond, je pense même que si la vie au lit (et ailleurs, au fait) est explosive, bien des divergences politiques s'aplanissent. Au fond, cela a même un parfum assez exotique que de fricoter avec la gente féminine adverse. Comment résister au charme d'une belle bourgeoise UMP ou encore au piquant révolutionnaire d'une alter-mondialiste libérée en toute circonstance :-)

    Je pense que c'est plus difficile avec les identitaires et les authentiques réactionnaires. Personnellement, je ne m'imaginerais pas dépasser le stade de l'aventure dès lors que les valeurs sont fondamentalement antagonistes (l'UMP, ce sont des valeurs différentes des miennes, mais pas antagonistes. En revanche, le MPF ou le FN, là, je crois qu'il n'y a pas de conciliation possible. Pas plus, d'ailleurs qu'avec une LO ou même une NPA tendance sectaire.

    L'avis des femmes m'intéresse : Christelle, par exemple (mais elle ne répond jamais aux chaînes !!!), Nelly, Mirabelle, Françoise et Virginie. Si Laura Asma et Olympe se laissaient tenter par une telle question, cela m'intéresserait de connaître leur avis.

  • Le MoDem, de gauche ? Non pas vraiment. De droite non plus, d'ailleurs...

    Amusant. Il suffit d'une visite de Marielle de Sarnez chez Vincent Peillon pour que la presse et quelques blogs s'enflamment en s'imaginant que le MoDem est devenu un parti de gauche. Mais non, voyons ! Ce n'est pas non plus un parti de droite, au demeurant. Non, simplement, il se trouve que la droite est phagocytée par un seul homme. Peu imaginable, dans ces conditions, de concevoir une quelconque forme d'accord avec la droite par les temps qui courent. Croyez-moi que les gens de centre-droit comme moi en sont navrés, mais la situation est ce qu'elle est. Le Nouveau Centre est aux ordres depuis sa création (contrairement à la Nouvelle UDF dont il se voulait le successeur), l'Alliance Centriste est groupusculaire et inaudible et le Parti Radical inféodé à Sarkozy depuis la première heure. Que voulez-vous qu'on fasse ? Il y a des individus isolés avec lesquels on peut s'accorder dans certaines circonstances, comme Juppé à Bordeaux, par exemple, mais à l'échelle des régions ce n'est plus pensable  de se rapprocher de l'UMP.

    Il n'est pas non plus question de se mêler au PS, au passage, mais au second tour, on pourra envisager des rapprochements avec les sociaux-démocrates et les réformistes du PS. Des gens comme Rebmasen ou Peillon, par exemple. Ceci ne signifiera pas qu'on passera un accord national avec le PS. Ce n'est pas possible à l'heure actuelle, ce parti recèle vraiment trop de contradictions. Mais en revanche, on peut volontiers s'accorder avec les réformistes et les sociaux-démocrates autour de majorités nouvelles, ou encore avec des Verts pragmatiques.

    Le MoDem ne récuse pas d'accords avec d'éventuels alliés de droite, le problème, c'est que personne, à droite, n'osera prendre ses distances avec Sarkozy. Sur le fond, beaucoup de militants du MoDem n'ont pas de gros contentieux envers l'UMP. Il y a même à l'UMP de nombreuses personnalités politiques que nous apprécions. Ceci vaut aussi pour le Nouveau Centre, au demeurant. Mais tant qu'elles se tairont ou admettront qu'un seul individu peut faire taire à sa volonté leur voix et leur vote, malgré l'estime que nous leur portons, nous ne pouvons pas nous retrouver sur des listes communes.

    Notez que nous ne considérons pas, au MoDem, Sarkozy comme le Diable. L'individu ne nous est pas antipathique en soi. Non, le problème, c'est juste qu'il fait absolument n'importe quoi et qu'il va nous laisser la France dans un état désastreux en 2012 et encore pire en 2017 s'il devait être réélu.

    Dans ces conditions, il est légitime de prévenir l'avenir et de chercher à former une majorité pour l'empêcher de gouverner la France. A moins qu'il s'assagisse, évidemment, mais il n'en prend vraiment pas le chemin...

  • être de droite, c'est ça

    Tiens tiens : Némo se demande ce que c'est, être de droite. C'est vrai, par les temps qui courent, ce n'est pas facile d'être de droite. Moi, j'ai simplement une anecdote que m'a raconté quelqu'un qui m'est très proche. Dans sa famille, on était à gauche, enfin, du moins, ses soeurs l'étaient. Petite, un jour, elle demande à une de ses grandes soeurs : c'est quoi la gauche et la droite. Et la grande soeur de répondre : eh bien être à droite, c'est avoir un jardin pour soi tout seul. Et être à gauche, c'est avoir un grand jardin où tout le monde joue. Que croyez-vous que choisit l'enfant ? Elle décréta qu'elle était à droite...

    Aujourd'hui, elle vote à gauche (modérée) et il y a pour elle une ligne quasi-infranchissable entre la gauche et la droite (sauf circonstances exceptionnelles : Chirac contre Le pen en 2002, par exemple). Et pourtant, ce n'est pas une idéologue et elle n'est pas butée. Elle a même parfois envisagé de voter Bayrou (pour faire ch... le PS, pas par conviction en dépit de mes efforts constants, bien qu'elle apprécie que le personnage soit sans concessions face à Sarkozy). Mais elle ne l'a jamais fait. Elle appartient à l'évidence à cette frange social-démocrate, que certains, à gauche, voient à droite, que moi, je vois plutôt au centre, mais qui indéfectiblement, vote PS quand bien même le PS présenterait un cochon aux élections. Pas simple, la gauche et la droite, non ?

    En tout cas, je sais une chose : si un jour cette personne vote Bayrou, alors Bayrou passera le premier tour de l'élection présidentielle. Pas facile et surtout pas si simple de venir à bout de la frontière droite-gauche, comme l'espère Chritophe...

    Et moi, que devrais-je dire ? Je suis de centre-droit et je vote comme un c.. à gauche au second tour depuis de nombreuses années...(quand je peux éviter de le faire, je le fais, évidemment, et puis il y a des fois où la gauche m'insupporte trop. Mais la droite, avec l'UMP et désormais, sans l'UDF, est devenue tellement monolithique qu'il n'y a plus d'alternative quand le MoDem n'est pas ou plus présent...)

    Et Vincent, qui a quasiment le même positionnement politique que moi : comment il fait ?

  • On te dit qu'on n'est ni à gauche, ni à droite, Martine !

    Y'en a qui sont têtus. Martine Aubry (mais elle n'est pas la première) veut absolument que le MoDem et Bayrou se positionnent à gauche ou à droite. Mais non, Martine : ça ne marche pas comme ça. Aujourd'hui, il y a cinq forces politiques principales : Les Conservateurs (UMP et Souverainistes, Debout la République, MPF) les Socialistes (PS, MRC, PRG et Verts) les Démocrates (MoDem) les Marxistes (PC,NPA,LO et Verts) et  les Nationalistes (FN,MNR).

    De toutes ces forces, trois seulement sont réellement susceptibles d'exercer le pouvoir : Conservateurs, Socialistes et Démocrates. L'une en tient les rênes (Conservateurs) les deux autres sont dans l'opposition (Socialistes et Démocrates). Mais ce n'est pas parce qu'elles sont toutes les deux dans l'opposition qu'elles sont identiques. Loin de là. Notons qu'un schéma semblable existe en Angleterre avec les Tories (Conservateurs), le Labour (socialistes) et les LibDems (Démocrates). Dans plusieurs pays d'Europe, on trouve une configuration similaire. Il arrive toutefois que les Démocrates s'allient avec les Socialistes (Italie) ou avec les Conservateurs (Allemagne) ou demeurent indépendants (France, Angleterre).

    Bref, soyons pédagogiques et fermes. Non, non, et non, on n'est pas à gauche. On n'est pas à droite non plus. Nous sommes Démocrates. Cela dit, c'est assez comique de Voir Martine Aubry associer le NPA et le MoDem dans un même reproche : faut dire ce qui est, la réalité, c'est que ni l'un, ni l'autre ne souhaitent être confondus ou bâtir de programme commun avec les Socialistes. C'est ça qui la gêne, surtout.

    Ensuite, on voit que l'offensive anti-bayrou est lancé à droite et à gauche. La coalition droite-gauche qui s'était entendue pendant la présidentielle se reforme... Répondons tout de même : on ne vise pas à casser la santé, mais bien au contraire à ce que tout le monde puisse exercer son droit à être soigné en Europe où qu'il soit, sans tourisme ni dumping médical. Lis le dictionnaire de Marielle pour aimer l'Europe, Martine, et consulte ce que propose l'ADLE. Casser l'éducation nationale ? Quand j'entends ça, heureusement que je n'ai pas une tasse de café à la main, sinon tout serait répandu sur mon clavier à force de me rouler par terre de rire contre mon unité centrale. Les Socialistes qui ont placé Allègre à l'E.N sans l'avoir jamais désavoué, venir faire la leçon au MoDem et à Bayrou ? et aux Démocrates et Libéraux en Europe à ce sujet ?  En Italie, en Angleterre et en France au moins (jai bien regardé les programmes) l'Éducation est au centre des préoccupations des Démocrates. Pas comme les Travaillistes, copains anglais des Socialistes, qui rêvent de concurrence entre les établissements scolaires (Tony Blair l' a fait, rappelons-le, Ségolène Royal en rêvait, avec l'aval du PS).

    Enfin, concernant la concurrence, dès lors qu'elle est libre et on faussée, et tant qu'elle est honnête et ne viole pas allègrement des normes environnementales et sociales (voir page 26), effectivement les Démocrates et les Libéraux y sont favorables, à l'exception de biens qu'ils considèrent comme supérieurs  et qui ne doivent pas être exclusivement soumis aux lois du marché (position des Démocrates au sein de l'ADLE).

    Ça doit commencer à sentir le souffre chez les Socialistes et l'UMP, puisque je vois qu'on bat le rappelle des troupes anti-Bayrou...S'ils ont des sondages secrets qui nous donnent à 15% ou plus, il faut nous le dire, on est preneur :-) Sérieusement, si on fait 12%, personnellement, j'estime que nous aurons fait un bon score. Au-delà de 10% on est dans le correct, en-dessous, c'est un échec.

     

  • Partageons-nous son avis ou ses âneries ?

    Nicolas s'est lancé récemment dans des considérations quelque peu inconsidérées sur le réseau LHC. Il s'est à mon avis juste trompé de blog de publication. Notamment, l'appartenance à la droite n'est pas ce qui définit le réseau LHC, même si je lui concède qu'il penche sans doute plus de ce côté-là que du côté gauche. Il n'en reste pas moins qu'on est quelques uns à avoir voté Royal au second tour, dans le tas, et même, parfois, à avoir voté socialiste aux législatives (horresco referens) et que pas mal d'autres se sont abstenus.

    Si certains sont plus libéraux que d'autres, je n'ai pas souvenir d'avoir lu quelque part la suppression de la sécurité sociale ni de l'impôt sur le revenu (aucun état au monde ne le fait d'ailleurs). Quant au code du travail, il en faut bien un pour pouvoir établir des contrats.

    Pour le reste, Nicolas décortique la charte du réseau, ignorant ostensiblement qu'il y a la lettre et l'esprit de la lettre. C'est d'ailleurs tout ce qui caractérise un esprit libre, critique et humaniste que de pouvoir établir cette nécessaire dichotomie.

    En ce qui concerne l'Islam, ce n'est pas parce que LOmiG et Criticus écrivent des billets radicalement critiques sur cette religion que tout le réseau LHC adhère forcément à cette critique (je me suis déjà assez largement exprimé à ce sujet sur mon blog).

    Quoi qu'en dise Nicolas, peut-être est-il inquiet de voir un autre réseau que les leftblogs venir concurrencer ces derniers au classement wikio ? Il est vrai qu'il se fait une opinion du réseau LHC sur la foi de ses blogs les mieux classés (Criticus, LOmiG) et pas sur ce qu'on y trouve vraiment. Mais s'il venait de temps à autre me visiter, ou encore Polluxe ou Humeurs de vache (il connaît déjà Rubin) il verrait que le libéralisme se décline sous des formes diverses dans le réseau LHC. Et au fait, si libéral cela veut dire "à droite", Nicolas estime-t-il que Delanoë au PS, qui revendique cette étiquette, est à droite ?

    Ah, et puis une hypocrisie : Nicolas se moque du comité directeur de LHC qui établit adhésions et radiations. Peut-il m'expliquer comment se fait l'adjonction d'un nouveau blog au réseau Left-Blogs ? une grande délibération collective ou...un seul individu qui prend la décision discrétionnairement ?...Paille, poutre et tout ça et tout ça...hein ?

    Allez, tends la joue droite, mon fils, pour l'autre baffe, maintenant ;-)

     

  • Essence du libéralisme et clivages

    L'étiquette libérale, dans notre pays, donne souvent lieu à des quiproquos fameux, plusieurs tendances politiques se réclamant du libéralisme. La droite se réclame, dans l'ensemble du libéralisme, mais, la gauche rétorque qu'elle ne reçoit que le libéralisme politique. La cause en est que jusqu'à fort tard au XIXème siècle, il n'y a pas d'oppositions notables entre les libéraux de gauche et les libéraux de droite. Encore aujourd'hui, on cite volontiers tant à gauche qu'à droite Tocqueville et Montesquieu. Les choses vont sérieusement se gâter avec l'apparition du positivisme. Le rationnalisme intrinsèque du positivisme et la conviction qu'il puisse s'appliquer intégralement aux choses humaines, va générer un clivage notable entre libéraux de gauche et de droite. En effet, dès lors que la raison est applicable à toutes les choses humaines, rien n'empêche de faire de ces dernières l'objet d'expérimentations, et , par suite, d'expérimentations reproductibles. Sur cette base, on peut donc établir des sciences humaines. On peut dire qu'elles sont apparues avec le positivisme.

    Je poursuis (très lentement...mais sûrement !) ma lecture de la synthèse de Thierry Aimar sur l'école autrichienne d'économie. Cette école est majeure dans notre début de siècle, parce qu'elle a largement inspiré les politiques économiques de plusieurs grands pays, dont les USA, pendant les 40 dernières années, et parce que les recherches et thèses de ses plus grands représentants représentent un tournant sans précédent dans le libéralisme. En particulier, les deux grands Anciens que sont Mises et Menger récusent catégoriquement toute forme de physiologisme social. Ils utilisent certes l'outil logique, mais uniquement pour étudier l'entendement humain et ses catégories logiques. Ainsi, si des individus comme Mises et Menger en viennent à l'économie, c'est pour avoir d'abord étudié les sciences sociales. D'une certaine manière, on peut même dire que l'économie est une science sociale de droite. Tout comme la sociologie, toute empreinte de positivisme, est une science sociale de gauche.

    L'objectif d'un Menger, c'est de reconstituer le processus par lequel des comportements et des stratégies individuels aboutissent à des phénomènes collectifs complexes. La sociologie moderne commence très exactement aux antipodes de cette approche, puisqu'elle considère en premier les comportements collectifs.

    Il y a donc là une vision de l'être humain qui sépare radicalement la droite et la gauche. Et, c'est l'individu qui est au centre de ce clivage. La droite tend à faire confiance naturellement aux forces vives de l'individu, alors que la gauche, sans nécessairement s'en défier, ne le croit pas capable d'affronter le monde sans assistance. Les deux points de vue peuvent bien sûr se défendre, et, aujourd'hui, les idées de gauche et de droite se sont suffisamment inter-pénétrées pour être intégrées dans le positionnement politique et des partis de droite, et des partis de gauche. Il n'en reste pas moins que la nuance persiste.

    Mon cheminement personnel est assez significatif de ce clivage et de ce mélange. Je suis parti à gauche, et aujourd'hui, je me retrouve au centre-droit. Toutefois, au plus fort de mon engagement à gauche, j'ai toujours ressenti une gêne, comme si je ne parvenais pas à me convaincre du dogme socialiste pourtant maintes fois récité. Il tient à très peu de choses que je n'ai pas rejoint les JDS (Jeunesses Démocrates Sociales) à 20 ans : personne à l'autre bout du fil, tout simplement.

    La conscience est étrange : elle réagit d'autant plus fortement qu'elle pressent que l'esprit est altéré. Je n'ai jamais eu autant de "mauvaises pensées" qu'au tant où je mettais le cap à gauche. Les pensées droitières émergaient avec d'autant plus de force à la surface que je ne parvenais plus à les contrôler au point de choquer la "gauchitude" qui se trouvait à mon contact immédiat.

    Toutefois, mon obédience libérale demeure modérée. A cet égard, la Nouvelle UDF, métamorpjosée par la suite en MoDem,  et Bayrou ont été un cas d'école assez intéressant. L'UDF était un parti libéral. Le MoDem, sur le fond, est aussi un parti libéral. Sauf que l'UDF était un parti libéral de droite, alors que le MoDem est plutôt un parti libéral de gauche. De centre-gauche, certes, mais plutôt à gauche, quoi qu'on en dise. Mais vraiment libéral aussi. Je veux dire par là que le libéralisme du Mouvement Démocrate n'est pas un libéralisme de pacotille comme celui de Delanoë.

     

  • Echiquier politique, le flux.

    J'ai en tête une idée que je voulais soumettre à tous les blogueurs, particulièrement auteurs de blogs politiques qui me lisent ou me liront. J'ai remarqué que les blogs politiques se regroupent en réseaux par affinités politiques (flux, réseaux sociaux, par exemple, ou plus simplement blogrolls). Symptomatique, le flux démocrate non-officiel d'Antonin Moulart ou encore les Lefts Blogs sur CoZop (organisés aussi en flux, au demeurant, désormais).

    A plus d'un égard, cette organisation m'attriste. J'ai essayé de créer un flux centriste, proposant aux diverses composantes du centrisme (MoDem, Nouveau Centre, Radicaux de gauche, radicaux valoisiens) d'y participer, mais, ce flux n'a pas pris et est demeuré minoritaire. A vrai dire, je pense, au final, que la méthode n'est pas bonne.

    Ce qui est intéressant, en réalité, c'est le débat, et le débat qui implique tout l'échiquier politique. Aussi, il m'est venu une idée : créer un flux ouvert à toutes les forces politiques sans exception aucune, extrême-gauche et extrême-droite incluses. Ces dernières existent, elles ont donc vocation à participer au débat.

    Bien sûr, ce flux provoquera certainement des oppostions frontales, particulièrement sur les idées et les opinions. Toutefois, pour éviter qu'il ne dégénère, je souhaite le doter d'une courte charte éthique :

    - s'engager à respecter la législation française à propos du droit applicable sur Internet

    - respecter l'anonymat ou le désir d'anonymat des blogueurs (cela en agace certains, mais beaucoup de blogueurs préfèrent dissocier vie privée et/ou professionnelle d'un côté et activité politique de l'autre)

    - afficher le flux l'Échiquier sur son blog

    En dehors de ces points, tout est permis. J'ai créé le flux, et suis tout prêt à y accueillir tout blogueur politique qui en fera la demande et s'engagera à en respecter la charte éthique.

    Voici le code javascript à ajouter sur la page d'accueil du site :

    <script type="text/javascript" src="http://www.google.fr/reader/ui/publisher-fr.js"></script>
    <script type="text/javascript" src="http://www.google.fr/reader/public/javascript/user/17390787627019178077/label/L'Échiquier?n=5&callback=GRC_p(%7Bc%3A%22green%22%2Ct%3A%22%5C%22L'%5CxC9chiquier%5C%22%20via%20Heretic%22%2Cs%3A%22false%22%2Cb%3A%22false%22%7D)%3Bnew%20GRC"></script>

     

    EDIt : j'ai modifié le script pour ne pas avoir une horreur à l'affichage de l'origine du flux

     

  • Blogs de droite, hou hou, où êtes-vous ?

    Ben oui, ils sont où les blogs de droite ? J'avoue que quand je regarde le classement Wikio, ou même simplement quand je cherche sur la Toile ou sur la blogosphère, je n'en trouve que fort peu en dehors des blogs d'élus. C'est d'ailleurs paradoxal de se dire que ce sont les élus et non les militants qui assurent une présence sur la Toile à l'UMP et même au Nouveau Centre. Au MoDem, c'est exactement l'inverse : les élus sont inexistants quasi-inexistants sur la Toile et les militants fort nombreux. A gauche, cela me semble à peu près également réparti, quoique je trouve les blogs des militants souvent plus intéressants que ceux des élus (à droite, c'est l'inverse).

    Quand je pense que les blogueurs de gauche ou même certains du MoDem en sont réduits à me cataloguer blog de droite, ou, tout du moins, de centre-droit, c'est dire l'état de la droite sur la blogosphère...Il y a bien Alain Lambert ou encore Authueil ou Incancescences ou encore ce pauvre Pierre Catalan que l'on étiquette de droite mais qui était tout de même opposé à Sarkozy, je le rappelle ; or, jusqu'à nouvel ordre la droite est essentiellement sarkozyste. Bon il y a tout de même Blomig, KoZ, le Chafouin ou encore le très droitier Polydamas sur son blog Ab imo pectore. N'oublions pas également le blog de l'UMP, très actif.

    La tête du classement wikio étant complètement trustée ou presque par les blogs de gauche et quelques blogs du centre (souvent de centre-gauche, d'ailleurs) on ne trouve presque plus trace des blogs de droite. A se demander, finalement, si le blog est dans la culture de droite.

    Bon, citons tout de même en vrac, les Carnets de Jean-Pierre Raffarin, le blog de l'Ex, celui de Rudy Salles, de Jean Dionis, de Pierre Albertini, de Bob, de Max, d'Alain Juppé (oujours droit dans ses bottes), de Vincent Ducrey, Jacques Heurtault, Convergences...Je vais leur faire de la pub, moi. Notez que là-dedans, j'ai mélangé allègrement blogs catholiques de droite, blogs droitiers, centristes et cetera...

    J'ai été pédagogue, je n'ai pas sélectionné de simples revues de presse : les blogs que je cite ouvrent de vrais débats, et on peut y discuter.

    Faut que je me fasse une blog-roll spéciale blogs de droite. Merci qui ? Merci, l'hérétique, d'accord ?