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  • Le MoDem et l'Europe vus de Grèce

    Cherchant des infos dans google actualités sur les derniers sondages IFOP pour le MoDem (plusieurs journaux parlent de 12% alors qu'en principe le sondage de la mi-février donne 14%) je suis tombé par hasard sur le journal grec i kathimirini :

    i kathimirini, c'est ne gros l'équivalent du Monde en Grèce, sauf que c'est à droite.

    Très marrant de traduire le passage en faisant l'étymologie grecque de chaque mot, vous allez comprendre pourquoi :-)

    Déjà, je cite l'article en grec moderne.

    Στη Γαλλία, η δημοσκόπηση που έκανε η Ifop για λογαριασμό του περιοδικού Paris Match το Φεβρουάριο, δείχνει ότι το κεντροδεξιό κόμμα του Νικολά Σαρκοζί (UMP) έρχεται πρώτο με 26% και ακολουθούν οι Σοσιαλιστές (PS) με 23% και οι Κεντρώοι Φιλελεύθεροι (MoDem) με 14,5%.

    J'essaie de traduire comme ça, à vue de nez :

    En France, un sondage qu'a fait l'IFOP pour le compte du périodique Paris Match en février montre que le parti de centre-droit de Nicolas Sarkozy (UMP) vient en tête avec 26% puis suivent les Socialistes (PS) avec 23% et les Centristes Libéraux (MoDem) avec 14.5%.

    Je pense que Φιλελεύθερος se traduit par libéral, a priori. C'est assez marrant parce que les Grecs, qui n'ont pas de parti centriste, considère l'UMP comme un parti de centre-droit. Les Britanniques considéraient le gouvernement de Villepin également comme du centre-droit. Il est vrai qu'il n'existe pas de parti centriste en Grèce.

    Φιλελεύθερος, en fait, cela vient du grec ancien (on s'en doute !) : du verbe φιλῶ (jaime) et du nom ἐλευθερια (liberté). Donc, en somme, nous autres démocrates français, sommes avant tout des gens qui aimons la liberté.

    Amusant aussi l'étymologie de δημοσκόπηση que nous traduisons par "sondage".Ça vient de δῆμος (le peuple) et de σκοπῶ (j'examine) en grec ancien. En somme, nous, en France, on sonde, et en Grèce, on examine le peuple. Moi, je trouve que l'étymologie et le choix des mots renseignent souvent sur le mode sous-jacent de considérer les individus sur le fond.

    Pour sonder, j'ai retenu qu'au moyen-âge, c'est surtout un truc en métal qu'on vous fout dans le c.. Encore utilisable aujourd'hui. Cela dit, sonde est sans doute aussi à rapprocher de sound en anglais : sound, on le sait, c'est un son, un bruit. Parce qu'une sonde, au départ, ça sert à déterminer une profondeur. Bref, avec un sondage, on vérifie ce qu'il y a comme bruit...

    Mais des étymologies plus sérieuses associent le mot à "sund" (mer en nordique) à moins que cela ne soit sub + unda (le flot, la mer, l'eau et cetera...)

    Dans tous les cas de figure, j'en comprends qu'un sondage, c'est aussi l'art de savoir ce qui fait des vagues ou non. Enfin...chez les Français. Chez les Grecs, au moins, on est direct, et on considère qu'on scrute le peuple, au sens noble et politique du terme, d'ailleurs, parce qu'il y a d'autres mots en grec pour exprimer le populo.

    Cela dit, pour revenir à l'article d'i Kathimirini, il est fort intéressant puisqu'il fait le tour des derniers sondages dans de grands pays européens pour les prochaines élections européennes : FDP à 16% en Allemagne, Lib-Dem à 16% en Angleterre, MoDem à 14.5% en France. Et apparemment, l'ADLE passerait de 103 sièges à 95, les Socialistes de 215 à 195 et les Conservateurs (PPE) de 284 à 265. Le quotidien grec semble penser que les trois principaux groupes européens seraient victimes des turbulences liées à la crise économique.

    NDLR à Fotini si elle me lit : tout lu sans dictionnaire ni Systran, ce coup-là, c'est pour ça, d'ailleurs, que je ne suis pas sûr d'avoir tout capté à 100%. Si j'ai bien compris, il y aurait un autre sondage réalisé en Italie qui ne donnerait que 90 sièges à l'ADLE ?

    NDLR : j'ai cherché aussi Bayrou dans le moteur de recherche du journal en essayant d'orthographie en grec,  et nada pendant longtemps jusqu'à ce que je me souvienne que le "β" en grec, c'était le son "v" et que le son "b" en grec se rend par ça : "μπ". Et là, du coup, j'ai trouvé dans Kathimirini. Eh ben figurez-vous qu'ils parlent bien de Bayrou en Grèce et même de l'affaire Pérol, puisqu'ils ont relevé ce qu'avait dit Bayrou à propos de Pérol et l'illégalité de sa nomination :

    Οξεία ήταν η αντίδραση του κεντρώου κόμματος του πρώην υποψήφιου προέδρου Φρανσουά Μπαϊρού, το Μόντεμ, που μίλησε για παρανομία.

    Trop marrant la manière dont ils graphient François : Φρανσουά. Il faut lire Frannnnsouuuua. Trop drôle :-) Et le MoDem, au fait, ça s'écrit comme ça : Μόντεμ. Ne surtout pas utiliser le delta pour faire un "d" mais le "n" grec et le "t" grec, qui, à la suite l'un de l'autre donnent le son "d". Bon, on commence à parler de nous à l'étranger : sympa, non ?

    βοιλι-βοιλου, oups, pardon, voili-voilou, voulais-je écrire :-)

     

  • Je suis un centriste !

    J'ai fait le sympathique petit test qui se trouve ici :

    http://www.theadvocates.org/quizp/index.html

    et je suis un centriste :

    drawcentrist.png

    Soyons honnêtes : nous avons été deux intervenants de ce blog à faire le test, et le premier avait obtenu  "liberal", "left", mais très proche de centrist et en plein milieu de cette ligne ! (sur la même ligne horizontale que moi).

    Ensuite, il faut relativiser : ce test est américain. "centrist" sur la gauche, c'est centre-droit chez nous, voire limite certains UMP.

  • Les Sénateurs centristes veulent la peau de l'abus de revolving !

    On a parfois l'impression que les élus centristes prêchent dans le désert. Cela fait un moment qu'ils font des propositions pour lutter contre le surendettement, en fait, deux gouvernements mais en vain : ni celui de Villepin en 2006 ni celui de Fillon en 2008 ne veulent y prêter attention.

    C'est pourtant clair : les banques ne devraient pas pouvoir cumuler les crédits à la consommation (que l'on appelle crédits revolving). Ce sont des crédits courts à des taux d'intérêt monstrueux (17 à 21%). La spirale du surendettement commence souvent par là. Et de fait, une enquête de la Banque de France datant de février 2002 constate que 80% des dossiers de surendettement comportent plus de quatre revolving. Tiens, ça me fait encore penser à mes nexi (souvenez-vous du centurion romain de Tite-Live...), cette histoire-là...

    Du coup, Michel Mercier (MoDem), Muguette Dini (centriste sans appartenance) et Claude Biwer (Nouveau Centre) au nom de l'Union Centriste ont proposé un article de loi qui contient en gros les dispositions suivantes :

    Afin de responsabiliser les établissements de crédit, il apparaît urgent d'exiger qu'ils étudient la situation financière des souscripteurs. Les établissements de crédit doivent connaître avec précision la solvabilité des demandeurs de crédits à la consommation avant de répondre positivement à leur demande.

    S'il apparaît que l'établissement de crédit n'a pas procédé à cette vérification, il serait dès lors responsable de la non-solvabilité éventuelle du souscripteur et ne pourrait donc pas engager de procédures de recouvrement, sauf si le souscripteur a délibérément fourni de fausses informations le concernant (article 1er).

    Il semble dès lors nécessaire de rendre obligatoire un délai d'agrément de sept jours, tant pour l'établissement de crédit que pour l'emprunteur, afin que la banque ait le temps de procéder à l'étude de la solvabilité de l'emprunteur (articles 2 et 3).

    Il convient donc de donner les moyens aux établissements de s'informer de la situation d'endettement personnelle des emprunteurs. À cette fin, la présente proposition de loi établit la création d'un répertoire des crédits aux particuliers pour des besoins non professionnels (article 4).

    Ce répertoire offrirait une double protection aux consommateurs : il serait géré par la seule Banque de France à l'exclusion de tout organisme privé, bancaire ou non, et les établissements de crédit n'auraient accès aux informations que dans l'hypothèse où l'emprunteur potentiel les y aurait explicitement autorisés, interdisant ainsi tout usage commercial de ce répertoire. La mise en place de ce répertoire serait assurée par une contribution des établissements de crédit.

    Il est imposé aux établissements de crédit de faire figurer sur leurs publicités un avertissement visant à alerter les emprunteurs potentiels des risques de surendettement (article 5).

    Enfin, l'article 6 impose les mêmes règles à l'offre préalable de crédit.

    Bon. Il ne reste plus qu'à voir ce que le Sénat va en faire. Pour moi, cela me paraît cousu du fil du bon sens, et je me demande par quel prodigieux hasard (étonnant, non ?)  cette proposition ne parvient pas à être adoptée, depuis le temps...

    Tiens si jamais LOmiG passe par là, à titre de curiosité, lui qui est libéral pur sucre, lui semble-t-il que la conclusion de crédits revolving relève de la liberté contractuelle ? Ce n'est pas directement lié avec le thème de l'article en lien, mais avec sa représentation de la liberté contractuelle (lire notamment ses réponses à ses contradicteurs dans les commentaires).

  • Un groupe centriste et radical au Sénat ?

    J'avais eu vent de tentatives de rapprochement, mais, en l'absence de confirmation, je n'avais rien publié à ce sujet. Mais cette fois, cela devient officiel : radicaux et centristes (Nouveau Centre, MoDem, non-affiliés) envisagent d'unir leurs forces pour peser au Sénat.

    A vrai dire, je suis très curieux de savoir ce que les Sénateurs centristes vont faire sur la réforme de l'audio-visuel. Les sénateurs Nouveau Centre auront-ils le cran de suivre les députés néo-centristes, qui pour une fois, ne se sont pas couchés devant l'Élysée ?

    Personnellement, je suis favorable à de tels rapprochements mais pas à n'importe quel prix, bien entendu.

    Wait and see, donc, comme dit l'autre...

  • Mon Jean (Dionis) tenté par l'indépendance !

    Il y a des jours, comme ça, j'ai du mal à le suivre, Mon Jean. Tantôt Dionis affirme que la réforme de l'audiovisuel est très mauvaise et que les fonds perdus par l'absence de pub ne doivent pas être récupérés par une taxe, un autre il déclare qu'il faut taxer les possesseurs d'un ordinateur parce que l'on peut regarder la télévision. En réalité, ce qui serait fondé, c'est de taxer l'abonnement à un bouquet de chaîne, dans un tel cas, et non le fait de posséder un ordinateur moderne.

    Il s'élève aussi contre le travail dominical pour exactement les mêmes raisons que Bayrou et admet même qu'il existe un fonds centriste commun. Encore un effort, Mon Jean, et tu y es presque. Notamment, Dionis appelle à ne pas vivre ad vitam aeternam la coupure de la présidentielle, ce en quoi je lui donne raison. Il n'y a pas longtemps, je lisais la charte des valeurs du Nouveau Centre, et en effet, je n'y voyais rien à redire. Cela dit, depuis la présidentielle, les choses ont évolué : l'UDF s'est transformé en un parti démocrate comme il en existe dans plusieurs grands pays. Le Nouveau Centre est-il soluble dans une tendance politique de ce type ? je pense que oui. En tout cas, si le Nouveau centre est logique, il devrait commencer par choisir, aux prochaines européennes, de rejoindre non le PPE mais l'ADLE, tout comme le MoDem.

    J'ajoute que des ententes entre MoDem et Nouveau centre seraient plus aisées si Sauvadet cessait d'attaquer Bayrou à tout va et si ce parti faisait ce qu'il avait promis de faire initialement, c'est à dire peser sur la majorité et au minimum refuser de voter les textes dans lesquels il ne se reconnaît pas.

    Le problème, c'est que je parie que le Nouveau Centre n'aura jamais le courage de faire ce que l'UDF a fait de 2002 à 2007, parce que c'est ce que l'on aurait pu attendre de lui, puisqu'il se déclare héritier de l'UDF lui aussi. On est loin du compte pour l'instant...Mais, en ce qui me concerne, je ne perds pas espoir, sait-on jamais.

     

  • Echiquier politique, le flux.

    J'ai en tête une idée que je voulais soumettre à tous les blogueurs, particulièrement auteurs de blogs politiques qui me lisent ou me liront. J'ai remarqué que les blogs politiques se regroupent en réseaux par affinités politiques (flux, réseaux sociaux, par exemple, ou plus simplement blogrolls). Symptomatique, le flux démocrate non-officiel d'Antonin Moulart ou encore les Lefts Blogs sur CoZop (organisés aussi en flux, au demeurant, désormais).

    A plus d'un égard, cette organisation m'attriste. J'ai essayé de créer un flux centriste, proposant aux diverses composantes du centrisme (MoDem, Nouveau Centre, Radicaux de gauche, radicaux valoisiens) d'y participer, mais, ce flux n'a pas pris et est demeuré minoritaire. A vrai dire, je pense, au final, que la méthode n'est pas bonne.

    Ce qui est intéressant, en réalité, c'est le débat, et le débat qui implique tout l'échiquier politique. Aussi, il m'est venu une idée : créer un flux ouvert à toutes les forces politiques sans exception aucune, extrême-gauche et extrême-droite incluses. Ces dernières existent, elles ont donc vocation à participer au débat.

    Bien sûr, ce flux provoquera certainement des oppostions frontales, particulièrement sur les idées et les opinions. Toutefois, pour éviter qu'il ne dégénère, je souhaite le doter d'une courte charte éthique :

    - s'engager à respecter la législation française à propos du droit applicable sur Internet

    - respecter l'anonymat ou le désir d'anonymat des blogueurs (cela en agace certains, mais beaucoup de blogueurs préfèrent dissocier vie privée et/ou professionnelle d'un côté et activité politique de l'autre)

    - afficher le flux l'Échiquier sur son blog

    En dehors de ces points, tout est permis. J'ai créé le flux, et suis tout prêt à y accueillir tout blogueur politique qui en fera la demande et s'engagera à en respecter la charte éthique.

    Voici le code javascript à ajouter sur la page d'accueil du site :

    <script type="text/javascript" src="http://www.google.fr/reader/ui/publisher-fr.js"></script>
    <script type="text/javascript" src="http://www.google.fr/reader/public/javascript/user/17390787627019178077/label/L'Échiquier?n=5&callback=GRC_p(%7Bc%3A%22green%22%2Ct%3A%22%5C%22L'%5CxC9chiquier%5C%22%20via%20Heretic%22%2Cs%3A%22false%22%2Cb%3A%22false%22%7D)%3Bnew%20GRC"></script>

     

    EDIt : j'ai modifié le script pour ne pas avoir une horreur à l'affichage de l'origine du flux

     

  • Les centres à la croisée des chemins

    Je viens de parcourir avec intérêt deux articles : celui de Laurent de Boissieu qui dresse un état des lieux idéologique des familles centristes, et celui de Bob, qui rend compte de la rencontre "le Carrefour des centres".

    Une première remarque, tout d'abord, à propos de ce carrefour : il est ridicule de l'intituler ainsi alors que la principale composante du centrisme en France, le MoDem, n'y est pas invité, et que le seul leader présidentiable du courant centriste, François Bayrou, y est honni.

    Seconde remarque : je me réjouis que Jean-Christophe Lagarde veille au grain pour empêcher Morin d'anéantir définitivement l'essence de la Démocratie sociale au centre. En effet, avec raison, il s'est opposé au rapprochement avec des individus dont certains avaient envisagé de pactiser avec le Front National par le passé. Bravo, Jean-Christophe Lagarde, de tenir ferme l'étendard de la morale en politique, dans ces temps troublés.

    Je me faisais à ce sujet une réflexion : sur le fond, les plans du MoDem et du Nouveau Centre ne sont pas si éloignés. Chacun de ces deux partis compte sur un éclatement politique puis une recomposition pour se faire une place au soleil.

    Le MoDem escompte rallier à lui les sociaux-libéraux de la gauche. Au Nouveau Centre, il y a deux stratégies : celle de Morin qui voudrait reconstituer une UDF à la Giscard (qui n'avait rien de centriste, on y trouvait des individus extrêmement réactionnaires) en tendant la main aux "libéraux" de tout poil (notons d'ailleurs que ces pseudo-libéraux ne siègent absolument pas avec les vrais libéraux en Europe que sont les membres de l'ADLE). Celle de Lagarde, dont l'oeil demeure malgré tout critique, et qui escompte sans doute des discordes au sein de l'UMP en raison de la politique de plus en plus incohérente de Sarkozy pour élargir l'audience et l'espace politique du Nouveau Centre, sans en renier les valeurs. Je pense, par exemple, que le refus de voter le financement du RSA en l'état vient de là.

    Le problème, c'est que si la stratégie de Bayrou et du MoDem est déjà incertaine, celle du Nouveau Centre est un authentique flop : on n'entend, en dépit de leurs élus et de leur groupe, absolument pas leurs voix discordantes, et en réalité, personne ne sait vraiment ce que sont les idées du Nouveau Centre.

    Il leur faudrait un sacré coup de barre pour redresser le navire : cela signifie certes voter les budgets chaque année, mais, en dehors de ce vote auquel ils se sont engagés pour appartenir à la majorité, se distancier autrement plus et  cesser de participer à ce gouvernement ; accepter à la rigueur, et au pire, des ministères sans enjeu directement politiques comme celui de Christian Blanc sur le Grand Paris; en somme, sur le fond, adopter peu ou prou la posture de Bayrou de 2002 à 2007 : un soutien de plus en plus critique à la majorité en place. Seule cette stratégie pourrait redonner une crédibilité au Nouveau Centre.

    A ce prix, on pourrait espérer un centre-droit relativement autonome sur l'échiquier politique français. Et ce n'est qu'à ce prix stratégique que des ponts pourront être rétablis entre démocrates et néoc-centristes.

    Quant aux centristes de l'UMP, ils sont cuits : on les ignore au mieux (Alain Lambert ne pèse plus rien en dépit de ses avis éclairés, dans la politique du gouvernement) au pire on les prend pour des charlots (voir ce que le dernier Canard rapporte quant aux propos de Sarkozy sur Raffarin...).

  • Engagés et Energie Démocrate

    Généralement, je ne m'intéresse pas énormément à la cuisine interne du MoDem, mais, j'ai tout de même suivi les péripéties des élections au sein des Jeunes Démocrates.

    Apparemment, il y a deux listes concurrentes : Engagés et Energie Démocrate

    J'avoue que j'ai du mal à me faire une idée claire des différences, d'autant qu'il y a des personnes que j'apprécie sur les deux listes. Bon, moi, je suis un vieux con (j'ai dépassé de quelques années le seuil pour voter parmi les jeunes) donc, je ne voterai pas. Toutefois, dans l'un des deux projets  (Energie Démocrate), il y a une originalité qui a retenu mon attention : pages 22, 23 et 24, tout à la fin du document, il ya  une réflexion et un projet sur les jeunes actifs que je trouve très intéressant. Trop souvent les mouvements de jeunesse réduisent la jeunesse au monde estudiantin. Excellente idée que de proposer un pôle pour les jeunes travailleurs, et re-excellente idée que d'envisager de mettre en place une plate-forme du type de Viadeo ainsi qu'un guide d'entrée dans la vie active.

    J'aime bien le programme des Engagés, parce que je trouve que c'est un vrai programme politique (d'ailleurs les aînés devraient en prendre de la graine) et je trouve très bien ce qu'ils disent sur l'Europe, entre autres, mais, ils n'ont pas cette petite valeur ajoutée très importante à mes yeux, que je relève dans le projet d'Energie Démocrate.

    En tout cas, quand je lis ces deux programmes, et que je vois la qualité de ce que nos Jeunes Démocrates parviennent à produire, cela me rend plutôt confiant pour la suite des opérations.

    De ce fait, il est vital pour notre mouvement, le MoDem, d'intégrer ces jeunes talents dans tous les échelons de décision et de recherche, et également de les promouvoir médiatiquement.

    Ce dernier point n'est pas difficile : il suffit que nos principaux responsables politiques fassent les présentations avec la presse pour jeter nos jeunes dans le grand bain... 

  • Marielle de Sarnez tend la main au Nouveau Centre

    sarnez.jpgLors d'un "tchat" organisé par l'Institut Montaigne, Marielle de Sarnez n'a pas exclu une réunification des centres, même si à l'heure actuelle, elle déplore l'alignement du Nouveau Centre sur l'UMP. Voici ce qu'elle répondait, le 11 juin dernier, à la question de Jean lui demandant quelles étaient ses divergences profondes avec le Nouveau Centre.

    «Prenons les choses dans l'autre sens: je ne vois pas beaucoup de différences, dans les votes au Parlement, entre... les positions du Nouveau centre et celles de l'UMP! Cela se comprend: il est en fait très difficile d'exister quand on est dans le même ensemble que le parti majoritaire, et
    qu'on est élu localement avec les voix de ce parti majoritaire ! Mais pour l'avenir, je forme évidemment le voeu que nous puissions un jour nous retrouver, tous ceux qui veulent, de bonne foi, l'indépendance de ce Centre qui est en construction, sur un projet commun. »

  • Etat du centrisme en Espagne

    Je profite d'une réponse de l'excellent Arnaud H (Quindi) à un autre lecteur de mon blog, zapataz, sur l'Espagne, pour récupérer le commentaire et en faire un billet complet.

    Merci donc à Quindi pour ce tour d'horizon du centrisme en Espagne

    Depuis 2007, il existe un petit parti centriste (1,2% des voix en 2008) avec une ambition nationale, Union Progreso y Democracia (UPyD), avec un député à l'assemblée. C'est le fruit d'une réunion de politiciens basques, catalans, et syndicalistes / société civile / associations anti-terroristes. Sa présidente devenue député, Rosa Diez, première femme à se présenter à la présidence du gouvernement espagnol est issue du PSOE (élue à Madrid avec 3,8% des voix). Sa plateforme ressemble à celle du MoDem, surtout du point de vue institutionnel, ni gauche ni droite et le travail avec la gauche et la droite; mais il met l'accent sur les aspects - non négligeables dans sa plateforme programmatique - de lutte anti-terroriste (contre l'ETA - la position du parti - à confirmer - semble être celle d'une opposition aux pourparlers de Zapatero avec l'ETA) et de mise en place d'une véritable laïcité en Espagne. Il est principalement composé de socio-démocrates et libéraux et se dit "progressiste". Il n'a pas encore d'affiliation européenne et le PDE semblerait en effet une bonne option (avec un appui important du PDE, du PNV, et de Maragall, voir paragraphe suivant), et considérant le nombre de sièges de députés européens à prendre en Espagne, cela pourrait être une opération très intéressante qui changerait la donne espagnole; mais la faisabilité de tout cela ne semble pas évidente car UPyD a une plateforme anti-régionaliste (ses membres sont menacés de mort par l'ETA et attaqués par les organisations régionalistes basques) d'où la difficulté de faire vivre ensemble au sein du PDE, l'UPyD, le PNV et Maragall... mystère à élucider.

    Pasqual Maragall, ex-dirigeant de la Generalitat de Catalogne, officiellement à la retraite, souhaite développer le PDE avec une composante - a priori - catalane en plus de sa composante basque (PNV); mais les catalans ne semblent pas chaud, surtout les sociaux-démocrates catalans qui préfèrent rester dans le camp du PSOE; Maragall avait d'ailleurs fait le déplacement lors du Deuxième Congrès du PDE à Rome en décembre 2006. Pour plus de détails, voir section Espagne de ce texte sur Wikipédia Espagnol sur le PDE: http://es.wikipedia.org/wiki/PDE

    Des tensions fortes existent au sein du PP suite à la défaite de 2008 et les difficultés de Rajoy pour se maintenir à la tête du parti après deux défaites nationales et on parle - a demi mot - d'une possible séparation du bloc centriste / chrétiens démocrate / libéral du bloc des conservateurs - mais ce n'est pas très clair et pas encore bien établi; la base historique est le rétablissement des lignes UCD / Allianza Popular; la base stratégique est celle d'une gauche divisée en deux morceaux (PSOE, Izquierda Unida) qui pourrait avoir un corolaire à droite; et un schéma global avec d'autres partis régionaux, surtout au centre (PNV, CDC, UM, PRC, CC) ou à gauche (ERC). A priori, tout cela n'est que spéculation pour le moment (a moins qu'il me manque une info importante mais pas médiatisée...), voici un article d'hier sur ce sujet:
    http://www.elpais.com/articulo/espana/Almas/busca/cuerpo/elpepunac/20080528elpepinac_9/Tes

    En conclusion: tout est ouvert, à court et moyen terme, cela dépend le plus souvent de négociations régionales basques et catalanes, tellement le centrisme a disparu de la scène nationale. Il existe un espoir de renaissance d'un nouveau CDS avec les tensions internes au PP et le siège gagné par UPyD à Madrid.