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bayrou - Page 42

  • Dette, les prophéties de Bayrou

    Si Troie avait écouté Cassandre, le sort de l'Europe s'en fût trouvé changé, et par là, l'histoire du monde. Cassandre, c'est une fille de Priam et surtout une prêtresse d'Apollon qui passa son existence à mettre en garde les Troyens contre les dangers qui les menaçaient. En vain. Troie ne l'écouta pas et s'effondra. Cette défaite sanctionna l'aveuglement des Troyens et permit aux Grecs d'asseoir leur domination sur l'Asie mineure.

    Il n'aura pas échappé aux lecteurs attentifs de ce blog qu'il y figure sur le côté en haut à droite une listes de liens aux noms aussi ésotériques que mystiques. On en compte un, notamment, qui répond au doux nom de "Prophéties". Il renvoie en fait vers le site de campagne de François Bayrou, lors des élections présidentielles, et, très précisément sur ses propositions pour la France.

    C'est impressionnant de voir comment en deux ans, tous les thèmes et les problèmes soulevés par François Bayrou lors de cette campagne reviennent les uns après les autres au premier plan.

    Au hasard, par exemple : la dette. ô surprise, on en reparle. Entre-temps, les choses se sont juste considérablement dégradées, et pas qu'à cause de la crise, contrairement à ce qu'essaient de faire croire le gouvernement et Nicolas Sarkozy.

    C'est édifiant : nous sommes passés de 3-3.5% à 7-7.5%. Cela signifie que les déficits ont plus que doublé en deux ans. Moi j'invite à relire ce que disait François Bayrou fin 2006 et début 2007 et à comparer avec notre situation actuelle. Bayrou est le seul, d'ailleurs, à continuer à évoquer régulièrement ce danger.

    Pour Nicolas Sarkozy, c'est la vie à crédit : si on l'avait écouté, on aurait introduit il y a trois ans les subprimes en France. Résultats, nous aurions alors non seulement un état hyper-endetté mais également des foyers croulant sous un monceau de dettes.

    Est-ce qu'il faut passer en revue toutes les exemptions et décisions qui coûtent cher à la France, ces dernières années ? En fait, je pourrais faire la comptabilité des années Jospin jusqu'à nos jours. De la décision imbécile de supprimer la vignette sur les automobiles, de privatiser les autoroutes au moment où elles commencent à avoir un bon rapport jusqu'à celle de priver la télévision publique de recettes publicitaires, elles sont nombreuses ces mesures qui tôt ou tard finiront par se payer, et pas d'une manière que nous aurons choisie.

    Bayrou observait sur son site : Depuis vingt-cinq ans, tous les gouvernements ont été coupables de ce laisser-aller. Tous les jours, l'État dépense 20 % de plus que ce qui rentre dans ses caisses. Malgré ce constat, que tout le monde fait, les candidats du PS et de l'UMP promettent plus de soixante milliards d’euros de dépenses nouvelles. Cette attitude est irresponsable. C'est pourquoi je ne prendrai aucun engagement qui ne soit financé par une économie correspondante.

    Nous ne pouvons plus augmenter notre dette. Il faut remettre à plat toute notre fiscalité et toutes nos dépenses afin de définir ce que nous pouvons ou devons garder à la charge de l'État et ce qui doit rester à la charge du citoyen.

    En pleine crise économique, avec des déficits aussi lourds, ce n'est vraiment pas le moment de parler de gratuité par ci ou par là.  L'argent doit rentrer dans les caisses de l'État sans casser la machine économique. Et l'État doit restreindre ses dépenses sans sacrifier l'avenir.

    Je ne suis pas le seul à m'inquiéter des déficits colossaux que nous continuons à accumuler. Nous allons devoir tôt ou tard payer notre protection sociale si nous voulons la conserver. Et au prix fort. En fait, l'équation est très simple : soit on la paie (hausse d'impôts) soit on y renonce. Au choix. Je pense que les Français peuvent accepter de payer, mais l'effort doit être équitable et les concerner tous sans exception. Les plus riches, les plus puissants, les mieux en cour ne doivent pas pouvoir y échapper. Seul l'argent qui génère du travail me semble devoir être protégé, dès lors qu'il ne coûte pas d'argent à l'État.

    Il y a solution complémentaire, et je crois qu'on ne peut plus l'esquiver désormais, c'est la TVA sociale. Comme l'expliquait Jean Arthuis en 2006 elle offre quelques avantages : pas d'impact sur nos exportations, rééquilibrage des coûts pour ceux chez qui nous importons et qui font du dumping social, effet relativement limité sur les entreprises si l'on ne taxe que les services. Cela me semblerait d'ailleurs pertinent.

    Toutefois, cette mesure ne devrait pas servir de bouée de sauvetage, parce que ce n'est pas la réforme socialement la plus juste (encore que : in fine, qui consomme le plus est taxé le plus, et qui est le plus riche consomme forcément le plus...). Elle doit venir avec toute une série d'autres mesures qui rétablissent justice fiscale et sociale. Notamment, il doit être hors de question de financer les cadeaux du chef de l'État de cette manière (certaines mesures de la loi TEPA, fin des recettes publicitaires sur les chaînes publiques, gratuité des musées).

    Une loi-cadre devrait établir sans aucune possibilité de dérogation que les recettes de cette TVA seraient affectées exclusivement aux comptes sociaux et à rien d'autre. Cela suppose donc de revenir sur certaines mesures déjà prises. Rien ne se fera sans équité. Enfin, il ne saurait être question d'un transfert total de notre protection sociale sur une TVA sociale. François Bayrou s'était montré très réservé sur une telle option. Il s'agirait plutôt d'un complément destiné à éponger les déficits de nos comptes sociaux.

     

  • Réforme du lycée, mon conseil à Descoings

    Avec du retard, je reprends un billet entamé il y a quelque temps sur les réformes du sieur Descoings. Mathieu trouve que je l'ai tâclé injustement parce qu'il s'est rendu à la convocation du Sieur Descoings pour amuser la galerie. Il n'y a rien d'injuste dans ma remarque. Quand on s'imagine que le sieur Descoings est avenant et sympathique, c'est que l'on n'a strictement rien compris à la stratégie de manipulation dont on est la victime. Les réformes du Sieur Descoings masquent une idéologie perverse que ce bon technocrate n'est peut-être pas même conscient de véhiculer, encore que...

    Parce que ce que le Sieur Descoings attend des entrevues qu'il a avec des blogueurs z'influents, c'est justement que l'un d'entre eux titre sur la pertinence d'emmener 50% d'une classe d'âge à la licence et en conclue qu'il faudra forcément ouvrir les bacs généraux pour cela. Voilà ce qu'attend le Sieur Descoings, et voilà ce que lui sert sur un plat Mathieu. Ainsi, il pourra éradiquer la diversité des bacs généraux et aboutir enfin au bac uniformisé et insipide dont il rêve. Un bac pour tous, quoi... Et mon Mathieu de conclure : « le lycée doit-il rester un système élitiste de sélection (dit républicain, ce dont je doute chaque jour un peu plus) ou doit-il être plus ouvert ?». Ben avec une non-question comme celle-là, on n'a même pas besoin de douter de la réponse. On comprend avec le vocabulaire utilisé et ses connotations (élitiste, sélection contre ouvert) que la question est déjà tranchée. Faux questionnement qui élimine d'emblée une autre alternative à laquelle moi, je crois : celle d'un système qui mène de front excellence et remédiation, qui individualise les parcours et cherche l'optimum propre de chaque individu comme une cause finale aristotélicienne. Je lis trop Maria Montessori, moi...

    J'ai quelques idées de réforme tout à fait novatrices à proposer à Descoings et aux réformateurs patentés  :

    - f.... la paix aux profs une bonne fois pour toutes et les laisser s'organiser.

    - ne toucher à rien dans l'immédiat : il faut 15 à 20 ans minimum pour juger de l'efficacité d'une réforme.

    - corollairement, cesser de réformer dans l'urgence chaque fois que l'opinion se saisit d'un fait divers ou qu'une étude statistique est publiée.

    - proposer aux Co-psy d'être en contacts permanents avec les CCI (Chambres de commerce et d'industrie), ce qui serait autrement plus efficace que de les squizzer (moi aussi je peux parler globish...). Ainsi, ils seraient tenus au courant au jour le jour des besoins des bassins économiques et industriels. Ma réforme ne coûte pas un kopeck, ne touche pas au statut des conseillers d'orientation et ne vient pas les faire ch... dans leur pratique professionnelle.

    Au passage, je suggère à Descoings & cie la lecture des passionnants ouvrages de Maria Montessori. On pourrait envisager non un lycée pour tous, mais, au contraire un lycée pour chacun. Un lycée pour chacun, ce ne serait pas un système qui cherche à amener toute une génération à un socle quel qu'il soit, mais, au contraire, qui assure à chacun un développement optimal. Cela passe par une diversification des parcours et des méthodes et en aucun cas par les solutions simplificatrices de Descoings & cie. J'invite sur ce point fortement à lire le billet de Barre Jadis dont j'épouse pour l'essentiel les vues.

    Intéressant, d'ailleurs, d'observer combien l'aristotélisme imprègne à certains égards la pensée de Maria Montessori. J'avais lu l'enfant, j'entame de l'enfant à l'adolescent actuellement. Poursuivant son hypothèse de l'embryon spirituel menant son développement propre, elle étudie dans cet ouvrage trois nouvelles phases du développement de l'enfant. J'en rendrai compte dans un prochain billet. Mais, elle annonce d'emblée la couleur en évoquant le développement de l'individu plutôt que celui d'une masse sociale. Notamment, elle estime que chaque individu possède en soi sa fin propre. J'y vois pour ma part, la cause formelle de chaque individu, idée que l'on trouve énoncée et développée dans la Métaphysique d'Aristote. Maria Montessori y ajoute une dimension éthique et spirituelle.

    J'en finis avec cette disgression pour simplement conclure que l'un des premiers motifs de mon engagement aux côtés de François Bayrou, c'est de partager avec lui ma vision de l'école. Et l'une des raisons qui font que je ne peux plus voir en peinture les Socialistes, c'est ce qu'ils ont fait de l'école, et l'UMP, c'est ce qu'elle veut en faire...

  • Humeur sombre

    Les sondages se suivent et se ressemblent depuis notre échec aux élections européennes. Et du coup, je me prends à envisager les hypothèses les plus détestables pour les temps à venir. Par exemple, je me suis résolu à envisager que Bayrou soit hors-circuit pour 2012. Le cauchemar. Hors de question de soutenir ne serait-ce qu'une fois de plus Sarkozy. Mais l'idée de voter pour les Socialistes en 2012 me provoque une méchante poussée d'urticaire.

    Imaginons les possibles candidats de second tour. D'ores et déjà, hors de question de soutenir un quelconque individu issu du courant jospiniste ou plus généralement du gouvernement Jospin de 1997. J'avais pu faire un écart (à grand peine) pour Ségolène Royal, mais les autres, avec leur auto-satisfaction dégoûlinante...

    Delanoë ? Hors de question. Plutôt blanc, même contre Sarko. Martine Aubry, la mère emptoire ? Niet. Je préfère peut-être encore Sarko.  Pas question non plus. Blanc aussi. Hollande, à la rigueur, pour un second tour. Faut voir. Je n'ai pas trop aimé ses déclarations à la c... sur les riches pendant la campagne de 2007. Ségolène Royal ? Bah, si j'ai pu voter une fois pour elle, pas à exclure la seconde fois. Cela dépendra des alliances du PS. Il faudrait qu'on sache où elle est une bonne fois pour toutes.  Un pour lequel je pourrais voter, c'est Manuel Valls. En voilà un qui ne fait pas dans la langue de bois et n'a pas peur de dire ce qu'il pense. J'aime bien les franc-tireurs. DSK ? Je préfère encore voter Sarko. Ses frasques plus que limites avec les femmes l'ont définitivement mis hors-jeu à mes yeux.

    A droite, il n'existe aucune autre alternative. Villepin ? pas confiance. Un candidat Nouveau Centre ? Il n'y en a aucun d'envergure et ils sont beaucoup trop trouillards pour être crédibles. Juppé ? Il ne se présentera pas (dommage). Un Vert ? Ce sont des socialistes en pire. Borloo ? Sympa, mais trop compromis avec Sarko. Pas assez courageux.

    Conclusion, il faut vraiment espérer que Bayrou sera là. A défaut, Corine Lepage pour laquelle je pourrais aussi voter.

  • L'histoire rendra raison à Bayrou

    Chaque fois qu'il y a un haro général dans les médias sur Bayrou, et cela se produit après chaque élection, j'ai remarqué, je ne puis m'empêcher de songer aux paroles de l'évêque Saint-Rémi baptisant Clovis à Reims, un soir de noël : brûle ce que tu as adoré et adore ce que tu as brûlé... Alors, certes, il a dérapé, je l'ai suffisamment dit ici. Mais ce dérapage ne doit pas effacer tout ce qu'est l'homme. Il n'en reste pas moins un homme d'honneur (il a reconnu ses torts après les élections, ce n'est pas si fréquent). Le seul aussi à s'opposer frontalement à un projet de société qui liquéfie complètement le lien social. Nicolas Sarkozy peut pavoiser, il a gagné une manche, il n'a pas gagné la guerre. Face à la constance d'un Bayrou, c'est incroyable la faculté de cet homme-là à endosser les habits les plus divers au jour le jour selon les circonstances de l'actualité. L'année passée, partisan de l'introduction des sub-primes en France, puis il y a quelques temps féroce anti-capitaliste dénonçant le libéralisme, le voilà aujourd'hui converti à l'écologie.

    Une gouvernance au jour le jour qui a le don de l'insupporter. Un traitement à chaud des émotions qui n'aboutit qu'à de grandes déclarations. Va-t-on s'aviser un jour que quelques mois après, il n'en reste généralement rien ? Abus de pouvoir est un excellent ouvrage, parce que c'est le seul à avoir compris que le projet que Sarkozy porte va bien au-delà des projets politiques auxquels nous sommes habitués. La discrimination (peu importe qu'elle soit positive), l'inégalité y sont théorisées. Et le comble (Bayrou aurait du insister sur ce point), c'est que Sarkozy et ses sbires se drapent des oripeaux de la gauche pour faire passer les réformes les plus injustes. Notre société, comme l'a très justement vu François Bayrou (et si ce ne sont les électeurs, l'Histoire lui donnera au moins raison), est une société d'inégalités croissantes. La méthode Descoings illustre parfaitement cette société qui s'avance masquée. Le lycée pour tous, c'est le lycée pour la masse, mais certainement pas pour les élites qui parviendront aisément à s'en extraire grâce à leurs réseaux.

    Les réseaux, parlons-en : c'est un aspect d'Abus de pouvoir qui a été peu traité et pourtant, c'est le danger le plus mortel parmi ceux qui menacent notre démocratie. Oh, ce ne sont pas les réseaux qui se constituent sur la Toile qui sont dangereux. Au contraire, ceux-là, Bayrou a observé avec beaucoup de finesse que c'était au contraire la réaction de défense du système immunitaire du corps social lorsqu'on voulait lui appliquer un projet qui lui était fondamentalement étranger.

    Non, les réseaux dangereux, ce sont tous ces individus qui se connaissent entre eux, se font des cadeaux, passent des accords, et dominent simultanément la finance, les médias et la politique. Voilà pourquoi Bayrou souhaitait que l'indépendance des médias soit inscrite dans la Constitution de notre République. Ces réseaux sont dangereux, parce qu'au bout d'un moment, si vous n'en êtes pas, vous ne pouvez accéder à aucun poste de pouvoir. Ils menacent insidieusement notre démocratie, le plus souvent à notre insu. Eh, ils sont bien sûr la quintescence d'une société inégalitaire, d'une société dans laquelle il a été théorisée que seules les inégalités permettaient le progrès, étaient nécessaires.

    Tous les projets politiques avaient eu jusqu'ici pour objet le bonheur de l'homme et visaient l'intérêt commun. Aucun n'avait subordonné l'intérêt commun aux intérêts individuels. Pour ma part, je fais partie des libéraux et je pense que la liberté d'association, les échanges, le commerce et le marché, lieu d'échanges par excellence sont les plus à mêmes d'apporter paix et progrès à l'humanité. Les sociaux-démocrates s'imaginent que c'est l'État qui doit amener tout cela.

    On a souvent comparé les choix de Sarkozy au projet social américain. En réalité, il n'en est rien. Pour ma part, la démocratie américaine n'est pas mon modèle favori, mais, je lui connais un immense mérite, c'est qu'elle lutte activement contre toutes les collusions, les trafics d'influence et plus généralement les réseaux cachés. Là-bas, on s'associe à volonté, avec tous les travers d'une telle liberté puisque le lobbying y est intense, mais il est admis par tous et cette liberté d'association-là est accessible à chacun.

    En France, on combine l'aspect le plus dur de la démocratie américaine, l'acceptation de fortes inégalités, et l'impossibilité sociale de les réduire puisque toute ascension sociale est conditionnée à l'appartenance à un réseau. Les dés sont donc pipés, et les libéraux qui votent en toute bonne foi pour Sarkozy et son UMP se font avoir.

    Il y a là, malheureusement, un trait qui est propre à la société française. Sarkozy n'en est pas comptable en tant que tel. Mais il aggrave ce travers par ses mesures et le rend indépassable.

  • Tant pis pour les carottes râpées et la Romaine !

    581821186.6.jpgS'il y a vraiment une personnalité que j'apprécie, au MoDem, c'est Marielle. Je vous livre sa réponse excellente aux propos d'Hortefeux. Ce dernier estimait qu'au gouvernement, elle serait excellente. Ils devaient dîner en compagnie de Jacqueline Gourault mardi prochain. Dîner amical et aucunement politique. Voilà, du coup, la réaction de Marielle de Sarnez :

    « Nous nous connaissons bien, mais je n’ai aucune connivence politique avec Brice, précise-t-elle. Je vais annuler ce dîner amical, qui m’était complètement sorti de l’esprit et que Frédéric Lefebvre  m’a involontairement rappelé, dimanche soir, en marge d’un plateau télé. Je connais trop l’interprétation qui pourrait en être faite. Tant pis pour les carottes râpées ! ». « Ils pensent sans doute que je suis bonne à cueillir comme la romaine et toute cabossée. Mais je ne suis pas ralliable ».

    Merci, Marielle, ça fait du bien. Je l'ai dit ce matin, même en rêve, ce n'est pas la peine pour eux d'y songer. Je sais que toutes les tentatives sont de mise pour abattre le MoDem et Bayrou, mais on ne se laissera pas faire.

    Au passage, je signale que François Bayrou a choisi de répondre aux militants et de s'expliquer dans un entretien vidéo sur le site du Mouvement Démocrate. C'est une bonne chose. Il faut aller jusqu'au bout, maintenant.

    salade-romaine.jpgUne petite précision : je me demandais ce que Marielle voulait dire par "cueillir la romaine". J'ai cherché et...j'ai trouvé ! Figurez-vous, chers lecteurs, que tout comme la Batavia, la Romaine est une salade d'été. On la sème entre mi-avril et mi-mai, et on la récolte de juillet à août. Instructif, non ? Je ne savais pas Marielle experte en jardinage et culture maraîchère. Lui voilà nouveau talent...

    Je voudrais ajouter que quelques maladies peuvent affecter les salades : mildiou (tâches grises au-desus des feuilles), botrytis (pourriture puis dessication de la base), sclérotinia (pourriture humide) et une quatrième connue des spécialistes surtout en dépit de son nom savant : sarcozinia popularis.

    En principe, on prévient ces  champignons en pulvérisant de la bouillie bordelaise et du soufre (enfin, une préparation à base de souffre). Mais, contre la sarcozinia popularis, je me suis entendu dire que la bouillie béarnaise était autrement plus efficace... A voir et à tester, donc...

  • Nous, MoDem, sommes le parti le plus impopulaire de France

    Le titre de mon billet exagère à peine. En fait, seul le FN est plus impopulaire que nous. Tous les autres partis sont devant, même le NPA et le PCF. C'est dire où nous en sommes. Quant à François Bayrou, il est désormais ordinaire parmi les personnalités politiques. C'est le résultat du tout dernier sondage TNS-Soffres. Bayrou peut rebondir dans l'avenir, même si son image a été entâchée (il a à cet égard très bien fait d'assumer ses erreur). Mais pour un parti, c'est beaucoup plus long et difficile. Nous étions devenus le second parti le plus populaire après les Verts, courant février-mars. Pour nous militants et adhérents actifs qui ramons en permanence contre le courant pour redorer le blason du MoDem, le coup est rude. J'ai parfois le sentiment qu'il faut recommencer après chaque élection ratée. Dans la Grèce antique, il y avait comme cela un individu (père d'Ulysse, selon certaines traditions), Sisyphe, dont la punition, pour avoir défié et trompé les dieux, était de devoir faire éternellement rouler une pierre jusqu'au sommet d'une colline. Une fois en haut, le rocher dévalait la pente, et il fallait tout recommencer.

    Eh bien, je me sens une humeur de Sisyphe tentant de porter l'honneur perdu du MoDem... C'est d'autant plus rageant pour le militant ordinaire que je suis, que l'on s'échine à convaincre, trouve les tours les plus astucieux pour circonvenir nos interlocuteurs, porte avec enthousiasme la bonne parole, pour  échouer à quelques encâblures de l'arrivée. Je ne connais pas l'impact de mon blog, mais si j'ai convaincu un seul lecteur, qui ne le faisait pas ou plus, de donner sa voix au MoDem, je suis content.

    Et dans ma vie privée, en dehors de la blogosphère, j'avais réussi à convaincre trois personnes de donner leur suffrage au MoDem, dimanche dernier, et tout cela a été anéanti (elles sont revenues sur leur décision). Et pour remonter la pente, ce sera long, très long. Un an, deux ans, ne seront sans doute pas suffisants.

    J'ajoute quelque chose, sur l'affaire Cohn-Bendit : Deux blogueurs s'étaient intéressés à son passé, pendant ces élections. Authueil et...moi-même ! Or, il se trouve qu'Authueil avait tenté d'utiliser cette vieille affaire avec l'intention de comparer le traitement médiatique réservé au Pape comparé aux écrits de Cohn-Bendit ;  et  je lui étais du coup, le 08 avril dernier, tombé dessus à bras raccourcis, jugeant le procédé indigne parce que je soupçonnais une arrière-pensée de sa part. Tout le monde peut imaginer à quel point j'ai du être content en entendant Bayrou verser dans cette facilité... On dit que ce sont deux militantes qui auraient transmis le livre de Cohn-Bendit à Bayrou. Il aurait mieux fait d'être abonné au flux rss de mon blog, au moins pour le temps des européennes...Concernant Authueil, on trouvera d'autant plus sans vergogne son billet je n'ai jamais pu supporter Bayrou...Après avoir été le premier à tenter d'utiliser l'histoire, je pense qu'il est très très mal placé pour donner la moindre leçon de morale dans cette histoire...

    Cela dit, j'entendais sur France Info, que le but de l'UMP et de Sarkozy était désormais d'achever Bayrou pour l'éliminer définitivement, notamment en tentant de débaucher son premier cercle. Il paraît même que Brice Hortefeux voudrait attirer Marielle de Sarnez au gouvernement. On te l'a déjà dit, Sarko, ce n'est même pas la peine d'y songer, même en rêve.

    Au moins avons-nous cette consolation qu'au MoDem, désormais, ceux qui sont encore là ne peuvent être que fiables et loyaux. On les voit mal, désormais, s'éloigner sous d'autres cieux.

    Je voudrais, malgré tout, terminer cette note sur une touche d'optimisme. J'ai une satisfaction qui reste, à la suite de ces européennes, c'est que nous avons aussi élu d'excellents euro-députés. Particulièrement, les présences, nouvelles, de Corine Lepage, de Sylvie Goulard ou encore de Robert Rochefort au Parlement européen sont une excellente chose pour la France. Espérons qu'ils sauront y faire entendre leurs voix particulières. Sylvie Goulard a décidé de mettre fin à ses Chroniques européennes du large. C'est bien dommage. J'escompte avoir des nouvelles d'elle de Bruxelles à intervalles réguliers, et que nous serons informés par nos euro-députés de ce qui se dit à Strasbourg.

  • Je te retrouve, mon François...

    A la bonne heure. J'ai écouté François Bayrou sur Europe 1, et je suis satisfait de ses explications. Particulièrement, je suis très sensible à ce qu'il se soit inquiété de tous les Français qui voyaient jusque là en lui un hommme qui ne s'abaissait pas à de basses querelles. Il a manifestement été très touché de cette atteinte à la relation de confiance qui existait entre lui et les hommes et les femmes qui ont de lui cette image. Il a également regretté son altercation avec Cohn-Bendit, jugeant que ce n'était pas le lieu, précisant, ce dont je me doutais, à vrai dire, que c'est le mot "ignoble" utilisé par Cohn-Bendit à son encontre qui lui avait perdre son sang-froid. Il a assuré être prêt à rencontrer Cohn-Bendit pour évoquer l'affaire avec lui, d'homme à homme. Il juge, en revanche, avoir joué collectif : ben mon François, t'as encore des progrès à faire sur ce plan-là :-) Mais pour le reste, je suis content de toi, et je salue ta capacité à admettre tes erreurs. C'est suffisamment rare en politique pour mériter d'être observé. Il ne reste plus qu'à ne pas recommencer les mêmes erreurs, désormais. Je pense qu'il y aura encore pas mal de choses à revoir, mais, désormais, je pense que c'est en interne qu'on va se dire les choses...

  • MoDem, apurons les comptes...

    Je reviens sur la monumentale claque que nous avons pris à l'issue de ces élections européennes avec certaines réflexions supplémentaires :

    a) Bayrou devrait au minimum présenter ses excuses à Cohn-Bendit, comme le pressait de le faire d'ailleurs son état-major. Franchement, sur le moment, je dois faire deux confidences :

    1. J'ai eu honte.

    2. Cela ne m'a traversé l'esprit qu'environ quelques nano-secondes : je me suis demandé si je n'allais pas finalement voter pour Europe-écologie. Puis, très rapidement, je me suis repris. J'ai tout d'abord pensé aux militants démocrates et à tout le travail qu'ils avaient fourni, à nos têtes de liste et à leur engagement sincère pour l'Europe, à Marielle qui n'y était pour rien dans les dérapages de François (à mon avis, elle n'a pas du le féliciter...) et je me suis dit que ç'aurait vraiment été trop injuste pour tous ceux-là. Compte-tenu de mon contentieux avec les Verts en règle générale, pour que j'y songe, c'est que c'était vraiment passé de travers...

    b) Il devrait aussi présenter ses plus plates excuses aux instituts de sondage ; perso, j'en ai ras-le-bol de passer pour un charlot à force de l'entendre énoncer de pseudo-théories du complot sarkozyste et tout le tralala sur la collusion entre les sondages et le pouvoir. Moi, ce que je vois surtout, c'est qu'à chaque élection, les sondages nous surévaluent largement. Je l'avais dit aussi. J'avais foi en Ipsos, mais là, ils se sont plantés aussi, manifestement...

    c) En parlant de théorie du complot, il devrait désormais balayer de son champ sémantique et lexical toute référence au complot. En particulier pour cette campagne européenne, nous avons été bien servis : un cadeau de suffisamment de sénateurs centristes (mais pas tous attention, c'est passé de justesse, ne nous leurrons pas) pour avoir 20 minutes de temps de passage sur les grandes chaînes au lieu de quelques minutes, un battage médiatique inespéré avec la sortie du livre de François, qui lui a permis de s'exprimer sur de nombreuses chaînes.

    d) Je suis d'accord pour m'opposer au projet de société que Sarkozy conduit. Mais cette opposition ne doit pas prendre le forme de critiques systématiques, primo, et secondo, il faut aussi lancer à intervalles réguliers de propositions, afin d'être soi-même crédible. A cet égard, Bayrou n'a pas eu tort de ne pas dissocier les problématiques de la France et celles de l'Europe : l'idée était bonne. Encore ne fallait-il pas transformer le croisement de ces problématiques en campagne pour ou contre Sarkozy.

    e) Cela fait un moment que j'explique qu'il faut propulser d'autres têtes au MoDem. Pourquoi Marielle ou Sylvie Goulard ou Corine Lepage ne sont-ils pas venus sur France 2 ? Je ne dis pas que nous aurions fait alors des miracles, il y avait une tendance de fond, mais on n'en serait pas là aujourd'hui.

    f) On est à ces élections, strictement sur notre socle électoral. Socle électoral qui était d'ailleurs à peu près celui de l'UDF, même s'il n'avait pas la même composition sociologique. François doit apprendre à lire les sondages :

    Ipsos établissait que seuls 50% de nos électeurs potentiels étaient susceptibles de voter sans hésitation pour nous. Il en allait de même pour les Verts. L'abstention allait être forte. On pouvait donc en déduire deux choses : d'une part que ce serait surtout l'électorat pro-européen qui voterait, d'autre part qu'il faudrait un élément décisif pour les faire pencher d'un côté ou de l'autre. On savait aussi que les Verts et nous avions pour partie des électorats proches : ce n'était dans ces conditions certainement pas astucieux de se friter violemment avec les Verts. Les positions de Jean-Luc Benhamias qui avait parlé très tôt d'un groupe écolo-démocrate ou encore de Corine Lepage qui voulait axer la campagne sur le développement durable étaient sages et bien pensées. On pouvait attaquer les Verts, mais sur les failles de leur programme et sur nos différences avec eux (ce que le Crapaud et moi avions commencé à faire mais que nous n'avons pas eu le temps de développer davantage). Ces différences, Bayrou ne les a jamais évoquées. Sur ce point, je ne lui jette pas la pierre à lui seul. Je n'ai pas beaucoup entendu nos "verts" en parler...Silence radio côté Behnamias et Corine Lepage, alors que c'eût été à eux d'assumer ce rôle-là...

    Bref, François doit comprendre que c'est biern gentil d'espérer 14% ou 15% mais que la confiance des électeurs, ça se mérite, ça se gagne, et que c'est un effort de tous les instants pour la conserver. Même les Socialistes qui tablaient sur un électorat bien plus fidèle que le nôtre s'en sont mordus les doigts eux aussi. Notre socle, je le redis, c'est 8% environ. Tout le reste, ce sont des électeurs que nous gagnons et qu'il faut fidéliser. Alors avant de viser la lune, faudrait peut-être consolider de ce côté-là en étant crédibles.

    J'espère que François ne se vexera pas de toutes ces critiques. Ce n'est pas mon genre de tirer sur l'ambulance, mais là, il y a de sérieuses remises en question à opérer dans la démarche. Notamment, il doit enregistrer une dernière chose : il n'a pas seulement une responsabilité individuelle. Il a aussi une responsabilité collective. Quand Bayrou parle, l'opinion estime qu'il parle pour le MoDem. Tout ce qu'il dit est identifié au MoDem. Il doit garder en permanence cela présent à l'esprit, particulièrement lors des campagnes qui impliquent son parti. Je lui rappelle qu'il avait fait tout de même un coup similaire aux députés UDF lors de la présidentielle en précisant sans les avertir ni les consulter qu'il ne voterait pas pour Sarkozy. Je ne dis pas que les députés ne seraient pas partis, mais, au moins, cela se serait peut-être fait dans une atmosphère plus sereine s'ils en avaient été avisés auparavant...

    Qu'on se le dise, ça va être ma semaine de déballage, alors je ne garantis pas que cela soit le dernier billet de ce type...

     

  • Bonne réaction, François !

    "Le résultat d'aujourd'hui est une déception. (...) De ce résultat, je prends ma part de responsabilité. Dans une campagne très dure, je ne suis pas parvenu à faire passer le message auquel j'étais attaché" "J'ai pensé que l'on ne pouvait pas séparer les enjeux nationaux des enjeux européens, je n'ai pas réussi à faire partager ce sentiment, et je me suis laissé entraîner dans une polémique excessive qui a troublé". "La vie c'est comme ça, ce sont des succès et des revers. Des revers il faut tirer les leçons, je le ferai", a poursuivi François Bayrou. "Nous avons maintenant deux impératifs : proposer une autre vision de l'avenir et un autre chemin pour les problèmes concrets de la vie des gens et adopter, trouver, une autre approche dans nos comportements politiques". "Si cette élection européenne nous oblige aux deux, elle n'aura pas été inutile ni pour nous ni pour les Français".

    François Bayrou a rappelé également la prégnance de la crise. Bon, François a fait une auto-critique. Ouf. Il reconnaît qu'il a eu tort et qu'il a parlé de ce dont les Français ne voulaient pas entendre parler. Une réaction intelligente. Il a été digne.

    Bon, maintenant, on est avec toi pour construire et améliorer notre message et nos propositions.

  • Crash du MoDem, bravo François...

    Bon, la campagne européenne étant finie et n'étant plus tenu à un devoir absolu de solidarité, je sens que je vais pouvoir dire ce que j'ai sur l'estomac, maintenant. François, si tu ne sais pas tenir tes nerfs, envoie quelqu'un de calme dans les débats. Je sais que ta sortie contre Cohn-Bendit n'était pas préméditée, que cela a été sous le coup de la colère. Je sais aussi qu'il y avait une tendance favorable aux Verts, mais là, tu as aggravé les choses. Nous autres blogueurs, nous avons vu immédiatement les dégâts sur la Toile. On pouvait craindre que cela soit amplifié dans l'opinion. Personnellement, je m'attendais à ce que nous tombions entre 10 et 11. Ben non, ça a été pire. Quand tu sens que tu es à cran, dans un débat, demande à Marielle d'y aller ! Elle, je sais qu'elle reste d'un calme olympien en toutes circonstances. De plus, elle sait très bien débattre. T'as vu le résultat de ta sortie à la c... ? Cohn-Bendit était un peu pénible, ok, mais il y a eu clairement une disproportion entre ta réaction et ses exagérations.

    On fait quoi, maintenant ? On fusionne avec le PS au point où l'on en est ?

    Autre remarque : jusqu'à Abus de pouvoir, ok, tout allait bien. Excellent bouquin. Ensuite, tu m'as semblé prendre un virage en disant que nous avions un programme et que nous allions le montrer à tout le monde. Je m'attendais à une offensive généralisée sur le thème de l'Europe de la part du MoDem. A la place, j'ai eu droit à un pitoyable appel à un vote-sanction contre Sarkozy. Ok, lâche l'affaire avec Sarko ! le MoDem, je le conçois comme une force de proposition, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on y est pas.

    Nous avions de bonnes têtes de liste, un programme pas mal, des conventions thématiques extra qu'aucun parti n'avait, et où tu avais dit des choses très intéressantes, au demeurant. Eh bien tu as torpillé tout cela.

    Il fallait se concentrer sur l'Europe, comme l'ont fait avec intelligence les Verts depuis le début (et ils n'ont pas volé leur très remarquable score, je les félicite).

    Lâche également les médias, on va finir par se couvrir de ridicule si on continue. Ok, de temps à autre, il y a des écarts envers nous, mais ce n'est pas systématique et tu as eu ton temps de parole avec Abus de pouvoir. Il aurait d'ailleurs fallu lancer vraiment l'Europe dans les débats à ce moment, ce que tu n'as pas su faire.

    Je te soutiens et je continuerai à te soutenir, mais, nom de D..., change de disque, reprends ce qui a fait ta force pendant les élections présidentielles. Reprends l'initiative, fais des propositions et cessons de passer pour des râleurs invétérés sans génie ni propositions.7

    Ras-le-bol !

    Les prochaines élections, ce sont les régionales. Il ne va pas falloir les rater celles-là. Parce que là, tu commences à sérieusement hypothéquer tes chances pour les élections présidentielles, à force de te polariser sur Sarko, sans jamais rien proposer (ou presque) en alternative.

    Ah, et scrute et écoute aussi avec plus d'attention la Toile (blogosphère y compris) tu pourras y voir des tendances très intéressantes se dessiner.

    Je vais t'en donner au moins une : prends le classement politique des blogs par wikio : nous avions autrefois de nombreux blogs dans les 50 premiers. Aujourd'hui, nous n'en avons pas 5 qui se réclament ouvertement du MoDem. Dans les 20 premiers, il n'y a plus que moi. Et dans les 50 premiers, il reste Luc Mandret, Nelly et Ginisty. Et encore : Luc, cela fait deux fois qu'il n'est pas clair à la veille d'une élection...(Note, ce coup-là, je peux comprendre qu'il ait été agacé : il attendait une campagne européenne du MoDem, et à la place, il a eu une pré-campagne présidentielle mal faite de surcroît...). En somme, si je fais le compte, de blogs fiables clairement assumés MoDem, on n'est plus que 3. Trois sur cinquante...Après on on peut avoir quelques blogs et sites qui nous sont de temps à autre favorables, mais c'est de temps à autre seulement, et ils ont une forte propension à ne pas trop aimer les dérapages...

    Bref, François, reprends-toi un peu, et cette fois, pour la prochaine élection, travaillons  notre communication avec de bonnes propositions et des thèmes sur lesquels nous aurons travaillé avec efficacité. Laissons les autres partis et leur leaders en paix sauf pour attaquer leurs propres propositions si nous estimons que nous en avons de meilleures.

    Excuse-moi, mais il fallait que ça sorte.