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Sarkozy - Page 11

  • Nicolas Sarkozy et les idées de gauche

    Ce n'est que petit à petit que je découvre le discours de clotûre de François Bayrou, à l'issue de l'Université d'été du MoDem, mais j'avoue que je me régale au fil de la lecture. Particulièrement, le morceau de bravoure suivant mérite que j'en donne copie ici :

    C’est peu de dire que notre vie politique apparaît, souvent, bourbeuse et brouillardeuse. Que plus personne n’y retrouve ses repères. En peu de mois, crise aidant, les libéraux, même les plus ultras sont devenus étatistes. Les étatistes sont devenus muets. Le déficit écrasant et l’Himalaya de dettes ne suscitent plus aucun débat. Le président du think tank du PS devient rapporteur de la commission du grand emprunt, sur lequel je croyais le PS au moins réservé… Le procureur le plus important de France donne une conférence de presse pour affirmer avant le procès la culpabilité d’un ancien premier ministre dans un procès où le chef de l’État, d’une certaine manière son supérieur hiérarchique, est partie civile, et personne ne s’en étonne. Le président de la République fait dire qu’il a capté les idées de gauche, tout en intronisant Philippe de Villiers dans la majorité. Le même président de la République préside en personne à l’Élysée, le comité de liaison des appareils, groupes et groupuscules, de la majorité, sans que nul ne s’en émeuve

    Très fort, en effet, les idées de gauche et le Villiers dans la majorité...

  • L'alternance de Bayrou me plaît

    Je n'ai pas encore pu écouter la totalité du discours de cloture de François Bayrou, mais, d'ores et déjà, les premiers échos que j'en reçois me plaisent. Il a écarté clairement tout alignement sur la gauche, et j'ai bien aimé l'idée de proposer de préparer non un programme commun, mais l'alternance au régime actuel. Le MoDem et le PS ont des idées différentes, il l'a bien souligné, et le MoDem n'est pas non plus un parti de gauche. Ce ne peut être qu'à travers un premier tour que les Français trancheront entre les diverses forces d'alternance sur la pertinence ou non des idées et des solutions portées.

    Après, lorsqu'on saura clairement où sont les convergences et les différences, et même les divergences. Et quand il y aura divergence, sur un grand sujet, qui tranchera ? Ce sont les Français, et c'est à cela que sert le premier tour d'une grande élection.

    Chacun défend sa vision, son identité, son autonomie. Pas de ralliements ! Pas d'alignement !

    En revanche, comme aucune des forces de l'alternance ne peut l'emporter seule, il faudra s'entendre sur un modus vivendi afin de venir à bout du pire régime de la France depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

    Aujourd'hui, François a été bon. Tant mieux. Il ne nous reste plus, désormais, qu'à travailler d'arrache-pied pour proposer des solutions aux maux qui assaillent nos concitoyens et réparer les brèches considérables occasionnées par la politique désastreuse de Nicolas Sarkozy, de l'UMP et de ses alliés.

  • L'innovation, parent pauvre de l'emprunt Sarkozy

    1249609797.jpgOn ne peut qu’approuver la volonté d’investir dans l’innovation, la recherche-développement qui prépare l’économie de demain, surtout quand on sait que l’Etat, du fait de son appauvrissement, investit très peu (20 milliards). Mais je ne suis pas sûr que les sommes empruntées iront spécifiquement à ces investissements dans l’avenir. J’en veux pour preuve le récent rapport de l’OCDE sur la part de l’innovation dans les plans de relance face à la crise. Il montre que le plan de relance français ne consacrait que 46 millions d’euros à la recherche développement et 4,7 milliards aux ponts et aux routes. La France fait figure de mauvais élève là où la Finlande ou la Corée du Sud sont en haut du classement. Ne risque-t-on pas de reproduire ce schéma ?

    Jean-Jacques Jégou, trésorier du MoDem et sénateur du Val de Marne

  • Les internautes s'en moquent de Sarkozy ou quoi ?

    (Bis*...) Là, je ne comprends pas. La presse, les blogs, les médias, la télévision, les radios nous bassinnent du malaise de Sarkozy. Hier, je saute sur l'occasion et je me dis, tiens, je vais lancer un hoax de qualité. J'écris donc que Sarkozy a sans doute la grippe A et invente une interprétation des faits ad hoc. Je laisse un indice dans le texte pour identifier le hoax, outre l'outrance du propos : «Ho, axer tout son raisonnement sur ces faits pourrait être hasardeux, certes, mais ce n'est pas le genre de la maison, on le sait :-)»

    Je place mes mots-clef, enregistre mon message et le publie. Vérification faite, il apparaît bien dans le flux de google actualités, en excellente position de surcroît. Idem pour le moteur de recherche.  J'avais beaucoup de visiteurs déjà avec l'ânerie que j'ai écrite sur Michael Jackson et son nez. J'ai d'ailleurs terminé la journée avec à peu près 1200 visiteurs. Je surveille donc de près mon compteur en escomptant bien de nouvelles visites sur mon blog, entre autres via le mot-clef sarkozy. Avec grippe A, cocktail détonnant, pensé-je. Le croirez-vous ? la seule requête arrivée par mot-clef sur ce billet avec sarkozy en mot-clef, c'est la mienne ! toutes les autres ont accédé à la note avec le mot-clef grippe (ou l'un de ses dérivés).

    À côté, le mot-clef Michael Jackson a fait un tabac. Sarkozy est battu à plat de couture. Il est d'ailleurs battu par les mots-clef "hérétique", "MoDem" et "Bayrou".

    Qu'en conclure ? Vu le positionnement de l'article sur les moteurs de recherche, depuis hier soir, plus grand monde ne s'intéresse à la question sur Internet. Amis blogueurs, pas la peine donc d'écrire un billet supplémentaire sur le sujet, cela ne vous rapportera rien en visites en dehors des curieux qui se promènent de temps à autre chez vous. Et vous amis journalistes, arrêtez de nous bassiner, tout le monde s'en fout du malaise vagal (ou de la grippe A) de Sarko...

    En fait, je vois souvent dans les nuages de mots-clef que Sarkozy apparaît en gros : c'est curieux, finalement, parce que tout le monde en parle mais personne ne le cherche. J'ajoute que ce n'est pas la première fois que je me fais avoir avec le mot-clef sarkozy. J'en conclus que le buzz est largement auto-entretenu et que je ne suis pour le moins vraiment pas convaincu qu'il corresponde à une préoccupation des citoyens français, au moins pour ceux qui surfent sur internet.

    *C'est un dysfonctionnement ou encore un filtre d'hautetfort qui fait que mon billet précédent ne s'affiche pas en page d'accueil et ne file pas dans les flux ? Et puis la s..... de p.... de m.... de flux google qui refuse de s'acutaliser, reader à la c..., fait ch...!

  • Nicolas Sarkozy a-t-il la grippe A ?

    Eh oui ! Hypothèse folle, mais, pas si folle que cela en fin de compte. Ceci pourrait expliquer cela, non ? Avec toutes ses recnontres internationales, finalement, il est fortement exposé ! D'ailleurs, Nicolas Sarkozy a rencontré Gordon Brown à Évian puisqu'il y a eu là-bas un sommet franco-britannique le 06 juillet dernier. Idéal pour une période d'incubation. En plus, il y avait plein d'Anglais là-bas, et, on le sait, l'Angleterre est le pays le plus contaminé du monde par la grippe porcine !

    Et les jours de repos qu'on lui conseille, forcément, ça correspond à la convalescence d'une grippe A ! Fortiche, l'hérétique non ? D'où l'intervention récente et médiatisée de Bernard Debré pour affirmer que la grippe A n'est qu'une petite gripette. Il ne faut pas affoler les Français. Tout cela est un plan concerté, évidemment. Bernard Debré fait son annonce, comme ça, une fois le pot aux roses découvert, et j'avoue avec fierté avoir ouvert la voie, il n'y a pas de panique généralisée au sein du bon peuple français. Non, à l'évidence, Nicolas Sarkozy est une nouvelle victime du fameux virus H1N1 !

    Ho, axer tout son raisonnement sur ces faits pourrait être hasardeux, certes, mais ce n'est pas le genre de la maison, on le sait :-)

  • Écoute, doulce France, le chant de la dette dans le lointain...

    Inéluctablement, Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon conduisent la France à la catastrophe. Nouvelles dépenses, nouveaux emprunts, nouvelles réductions d'impôts, renoncements à des recettes nécessaires. Avec leur action, nous avons un florilège calamiteux de ce qu'il ne faut pas faire. Je viens de lire le dernier billet d'Humeurs de Vache, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la seule chose qui plane, actuellement, c'est le pouvoir et la France en état d'apesanteur financière pour reprendre ses propres mots.

    Supprimer la taxe professionnelle, réduire la TVA sur la restauration, supprimer la publicité à la télévision, instaurer la gratuité dans plusieurs musées, établir un bouclier fiscal disproportionné, en voilà des mesures désatreuses dont aucune n'avait un caractère d'urgence  et ne s'est d'ailleurs montrée efficace d'une quelconque manière.

    Le pire, c'est que nous devrons non seulement conserver un haut taux d'imposition mais en plus réduire le service public et la protection sociale si nous voulons nous en sortir. 2012-2017 va être un cauchemar pour la France. Nous nous acheminons à horizon 2017, au rythme actuel, vers un endettement de 90% du PIB et une charge de la dette qui sera devenue le premier poste budgétaire de l'État, devant l'Éducation et la Défense.

    Tout comme Humeurs de Vache, j'invite mes lecteurs à prendre connaissance de l'excellent rapport de la Commission des finances du Sénat.

    Voyons, j'ai encore quelques années pour tenter d'émigrer afin de ne pas grossir la horde à venir des miséreux en France, quand tout se paiera parce que les finances se seront effondrées, ou alors pour trouver l'idée géniale qui me rendra très riche, m'épargnant ainsi les soucis ordinaires des futures victimes sacrificielles.

    Je crois très franchement que Nicolas Sarkozy est le plus mauvais président de l'histoire de la 5ème république. Vraiment. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir dans sa majorité des experts qui le mettent en garde.

    Les Français n'ont pas l'air de comprendre. Ils continuent à voter pour un parti qui va les mener à la faillite. L'UMP et son président ainsi que leurs alliés, sont désormais une menace pour notre pays. Tiens, une question que je me posais : à 90% de déficit du PIB est-ce que nous pourrons continuer à participer à l'euro ? les critères de convergences, c'est 60% et 3.0% de déficit budgétaire...

    Écoutons plutôt Philippe Seguin, Président de la Cour des Comptes, il nous trace la voie :

    Craignant que le fait de répéter que les caisses sont vides n'accrédite l'idée qu'elles sont inépuisables, M. Philippe Séguin a jugé que la dérive des finances publiques aurait des conséquences concrètes sur la vie quotidienne des Français, qui se verraient contraints de « payer plus pour rembourser plus », cependant que l'Etat serait amené à remettre en cause radicalement une grande partie des interventions et des politiques publiques. Le retour dans des délais relativement brefs à une croissance dynamique étant peu crédible, deux voies d'amélioration demeurent envisageables : la réduction des dépenses et l'augmentation des recettes, notamment par la réduction des niches sociales et fiscales. Si le défi peut paraître considérable, l'ampleur de l'effort à accomplir n'est pas exceptionnelle au regard des ajustements menés dans les autres pays de l'OCDE ou de mesures de redressement prises par la France au cours de son histoire.

    Voilà ce qui nous attend...

  • Une députée ADLE aux affaires économiques et monétaires

    Ce sera une députée Lib-Dem, Sharon Bowles qui présidera la Commission des affaires économiques et monétaires au Parlement Européen. L'ADLE a en effet obtenu cette commission tout à fait centrale après accord avec le PSE et le PPE. Il va sans dire que son importance sera majeure dans les tous prochains mois, car c'est cette commission qui va avoir en charge de définir les règles destinées à réguler les marchés financiers ! Je ne sais pas grand chose d'elle. Le 06 mai dernier, elle a fait voter une augmentation des fonds pour les organismes chargés de contrôler et superviser les mouvements financiers (en fait le respect des règles dans ce domaine).

    Elle s'est également beaucoup impliquée pour favoriser la traçabilité du bois et a fait passer une loi en ce sens afin de protéger la filière du bois contre les traffics illégaux.

    Quatremer prétend que Bowles la commission, avec Bowles, sera présidée par un taliban du marché. Ah ? Moi j'ai lu son rapport sur ce que l'Europe doit faire dans la tourmente de la crise.

    Ce qui m'a plu, c'est le refus de toute forme de populisme. L'opinion et les agitateurs professionnels crient haro sur la finance sans aucun discernement à l'heure actuelle, comme si la finance était une sorte d'hydre informe et monstrueuse comptable de tous les maux qui assaillent notre planète. En réalité, dire "la finance", c'est ne rien dire. Cela ne signifie rien. Il faut parler précisément. Elle cite en exemple les Hedge funds. On accuse les hedge funds d'être susceptibles de déstabiliser rapidement et significativement les marchés financiers. Mais ce ne sont pas les Hedge Funds qui ont déclenché la crise. Ils n'en n'ont été que les révélateurs !

    Ce que dit Sharon Bowles, c'est que les Hedge funds sont aussi de gros pourvoyeurs de crédit. Il serait stupide de légiférer globalement contre eux et de risquer de provoquer leur effondrement généralisé. Il faut au contraire considérer leur rôle et le risque qu'il génère avant de les réguler, et cela doit être fait pas au cas par cas, mais presque.

    Elle a proposé la création d'un organisme fort utile :

    Lamfalussy

    The review of the special 'Lamfalussy' procedure that is used for financial services was also under review. The significant part of this is the so-called 'level 3' committees which are composed of the regulators of each country. (There are banking, securities and insurance committees because regulation is separate in many countries.) The level 3 committees have a role in preparing implementing regulations and advising the Commission on detail of legislation, and seem to have a much more involved role than 'bodies of regulators' in other fields, but do not have agency status and can not make legally binding decisions. They are not involved in day to day supervision.

    Création d'une commission parlementaire de contrôle pour la banque et pour les assurances avec un représentant de chaque pays.

    Moves to enhance their role have generally been resisted by the Commission (who want to retain maximum power over regulation themselves) and by Member States (who want to retain supervisory powers to themselves as a national competence according to the Treaties and because it is taxpayers who pay the consequences).

    Pas de pot, ni la Commission, qui veut se garder le maximum de pouvoirs de régulation pour elle, ni les États (qui veulent se conserver une compétence nationale en la matière) n'ont lâché du lest là-dessus. En gros, on peut dire que les institutions les moins démocratiques du Concert européen ont fait un tir groupé pour faire barrage au Parlement et notamment aux propositions de l'ADLE.

    The Parliament has proposed an EU superstructure enhancing the role of the level 3 committees which looks a practical way forward. Unfortunately in the vote in committee on Solvency ll members did different things to what they agreed in the report, showing how difficult it is to break through the Member State mindset when it comes to actual legislation. In the recent Council debate, in reply to Graham Watson, the Lib Dem MEP and Leader of the Liberal group in Parliament, and Marielle de Sarnez, both promoting a 'European Financial Services Authority' Sarkozy explained the reluctance of Member States and how this restricted proposals to the practical and achievable.

    Classique : tout le monde applaudit quand il s'agit de parlotte, mais dès qu'il a fallu voter, ça alors, certains n'ont pas voté conformément à ce qu'ils avaient dit. Pas de chance, Sharon. Marielle et Graham Watson qui proposait une véritable autorité européenne de la finance se sont vus répliquer par notre inénarrable Sarko que les États n'étaient pas mûrs pour une telle évolution, que ce n'était pas faisable et cetera... Si, si, Sarkozy, l'Européen, vous savez, celui dont on vante les immenses mérites après son incomparable présidence européenne...En voilà un qui a raté une occasion historique en pleine crise. Pas mieux que Barroso, quoi.

    Bref, elle m'a l'air très bien, la Sharon. Et elle connaît son sujet. Quatremer, au lieu de faire son gauchiste bobo effarouché devrait se réjouir de voir une compétence de cette trempe prendre le commandement d'une commission amenée à jouer un grand rôle pour l'avenir de l'Europe.

    Petite remarque : ceux qui ont lu le petit dictionnaire pour aimer l'Europe, de Marielle de Sarnez, et notamment les articles "Bulle spéculative" et "Régulateur" n'auront pas été étonnés d'y retrouver des propositions similaires à celles défendues par Bowles sur l'autorité financière européenne.

  • Sarkozy, la folie de l'emprunt

    Je n'avais pas eu encore le temps de m'occuper de la dernière idée de Nicolas Sarkozy, mais en réalité, je suis catastrophé par le principe d'un emprunt de grande ampleur alors que la France a une dette de 1200 milliards d'euros, rembourse déjà 50 milliards d'euros et emprunte 250 milliards d'euros par an. J'aurais à la rigueur pu être favorable à un grand emprunt européen solidaire, comme le préconaisaient François Bayrou et le MoDem, mais un emprunt national dans un tel contexte, par les temps qui courent, c'est de la folie furieuse. Qu'est-ce qu'ils attendent, Gilles Carrez, Charles de Courson, Didier Migaud et Alain Lambert que j'ai connus plus pugnaces et soucieux de notre endettement pour ruer dans les brancards. Il me fait rire Copé, à expliquer que les warnings sont allumés ! Ah bon ? Ah, il le croit vraiment ?  Ah bon. Sur les marchés, un tel emprunt coûterait un taux de 2.5 à 4.5% par an. Pour appâter le chaland national, il va falloir rémunérer au-dessus de 4.5% par an. Je n'invente rien, la plupart des journalistes et des économistes en on fait l'observation.

    Nous empruntons pour financer nos déficits. Ce n'est plus possible de fonctionner comme cela. Revoyons la fiscalité, de concert avec les Français ainsi que nos dépenses. Il n'y a vraiment pas d'autres solutions. Et, Monsieur le Président, de grâce, cessez d'annoncer des gratuités par ci et par là à tour de bras.

    Les gagnants des élections de 2012 vont hériter d'une situation explosive. Nous autres Français, croyons ne pas pouvoir subir le sort de l'Argentine, dans la période 1998-2002 avec un point d'orgue en 2001 (cessation de paiement de sa dette extérieure, ce qui s'était produit en 2001 et risque de se reproduire en 2009). Mais nous y courons en sprintant. On pourrait bien un jour se retrouver avec un Carlos Menem dans les années 90 déclarant : « l'État fédéral ne devra plus s'occuper que de la justice, de l'éducation, de la santé, de la sécurité et des relations internationales. » Ça ferait très très mal...et ça va nous arriver, je le pressens. Nous ne pouvons plus augmenter notre dette. Les députés UMP doivent faire preuve de responsabilité et refuser ce plan. Le Nouveau Centre qui se réclame du programme présidentiel de François Bayrou ne peut pas voter une telle mesure sans se renier complètement. Et on ne peut pas envisager une quelconque forme d'emprunt sans avoir préalablement remis à plat toutes nos dépenses et toutes nos recettes.

  • Sarkozy et Kouchner soldent les droits de l'homme

    Étonnant : je n'ai pas vu ou lu beaucoup de commentaires sur la suppression d'un secrétariat d'État qui avait pourtant fait couler de l'encre. Plus trace du Secrétariat aux droits de l'homme. Kouchner qui ne supportait plus Rama Yade, et encore moins les «ingérences humanitaires» dans son fief du Quai d'Orsay aura finalement eu raison de son encombrante "assistante".

    Il faut dire qu'on s'était tellement essuyé les pieds dessus, ce bon secrétariat aux droits de l'homme, qu'il paraissait de bonne guerre de profiter de l'ouverture des soldes pour le faire passer à la trappe. On va pouvoir enfin accueillir les Kadhafi, Bongo et autres sans crispations ni gêneurs.

    On va enfin pouvoir faire de la real politik. Finie la politique étrangère à Papa. Question pour un champion : qui a écrit en conclusion de sa profession de foi en 2007 les choses suivantes ?

    La France pèsera sur la scène internationale et assumera pleinement ses responsabilités dans le respect de son indépendance, de ses alliances et des droits de l'homme. Je ne vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas Je ne me déroberai pas. Je vous demande votre confiance pour qu'ensemble tout devienne possible

    Je vous le demande, n'est-ce pas : qui ? Et tant que j'y suis, qui écrivait dans son projet «Je favoriserai le développement des pays pauvres, en cessant d’aider les gouvernements corrompus, en mettant en place une Union méditerranéenne avec les pays du Sud,en donnant la priorité à l’Afrique. Je ne passerai jamais sous silence les atteintes aux droits de l’homme au nom de nos intérêts économiques. Je défendrai les droits de l’homme partout où ils sont méconnus ou menacés » ? Oui, qui, les amis ?

  • Dette, les prophéties de Bayrou

    Si Troie avait écouté Cassandre, le sort de l'Europe s'en fût trouvé changé, et par là, l'histoire du monde. Cassandre, c'est une fille de Priam et surtout une prêtresse d'Apollon qui passa son existence à mettre en garde les Troyens contre les dangers qui les menaçaient. En vain. Troie ne l'écouta pas et s'effondra. Cette défaite sanctionna l'aveuglement des Troyens et permit aux Grecs d'asseoir leur domination sur l'Asie mineure.

    Il n'aura pas échappé aux lecteurs attentifs de ce blog qu'il y figure sur le côté en haut à droite une listes de liens aux noms aussi ésotériques que mystiques. On en compte un, notamment, qui répond au doux nom de "Prophéties". Il renvoie en fait vers le site de campagne de François Bayrou, lors des élections présidentielles, et, très précisément sur ses propositions pour la France.

    C'est impressionnant de voir comment en deux ans, tous les thèmes et les problèmes soulevés par François Bayrou lors de cette campagne reviennent les uns après les autres au premier plan.

    Au hasard, par exemple : la dette. ô surprise, on en reparle. Entre-temps, les choses se sont juste considérablement dégradées, et pas qu'à cause de la crise, contrairement à ce qu'essaient de faire croire le gouvernement et Nicolas Sarkozy.

    C'est édifiant : nous sommes passés de 3-3.5% à 7-7.5%. Cela signifie que les déficits ont plus que doublé en deux ans. Moi j'invite à relire ce que disait François Bayrou fin 2006 et début 2007 et à comparer avec notre situation actuelle. Bayrou est le seul, d'ailleurs, à continuer à évoquer régulièrement ce danger.

    Pour Nicolas Sarkozy, c'est la vie à crédit : si on l'avait écouté, on aurait introduit il y a trois ans les subprimes en France. Résultats, nous aurions alors non seulement un état hyper-endetté mais également des foyers croulant sous un monceau de dettes.

    Est-ce qu'il faut passer en revue toutes les exemptions et décisions qui coûtent cher à la France, ces dernières années ? En fait, je pourrais faire la comptabilité des années Jospin jusqu'à nos jours. De la décision imbécile de supprimer la vignette sur les automobiles, de privatiser les autoroutes au moment où elles commencent à avoir un bon rapport jusqu'à celle de priver la télévision publique de recettes publicitaires, elles sont nombreuses ces mesures qui tôt ou tard finiront par se payer, et pas d'une manière que nous aurons choisie.

    Bayrou observait sur son site : Depuis vingt-cinq ans, tous les gouvernements ont été coupables de ce laisser-aller. Tous les jours, l'État dépense 20 % de plus que ce qui rentre dans ses caisses. Malgré ce constat, que tout le monde fait, les candidats du PS et de l'UMP promettent plus de soixante milliards d’euros de dépenses nouvelles. Cette attitude est irresponsable. C'est pourquoi je ne prendrai aucun engagement qui ne soit financé par une économie correspondante.

    Nous ne pouvons plus augmenter notre dette. Il faut remettre à plat toute notre fiscalité et toutes nos dépenses afin de définir ce que nous pouvons ou devons garder à la charge de l'État et ce qui doit rester à la charge du citoyen.

    En pleine crise économique, avec des déficits aussi lourds, ce n'est vraiment pas le moment de parler de gratuité par ci ou par là.  L'argent doit rentrer dans les caisses de l'État sans casser la machine économique. Et l'État doit restreindre ses dépenses sans sacrifier l'avenir.

    Je ne suis pas le seul à m'inquiéter des déficits colossaux que nous continuons à accumuler. Nous allons devoir tôt ou tard payer notre protection sociale si nous voulons la conserver. Et au prix fort. En fait, l'équation est très simple : soit on la paie (hausse d'impôts) soit on y renonce. Au choix. Je pense que les Français peuvent accepter de payer, mais l'effort doit être équitable et les concerner tous sans exception. Les plus riches, les plus puissants, les mieux en cour ne doivent pas pouvoir y échapper. Seul l'argent qui génère du travail me semble devoir être protégé, dès lors qu'il ne coûte pas d'argent à l'État.

    Il y a solution complémentaire, et je crois qu'on ne peut plus l'esquiver désormais, c'est la TVA sociale. Comme l'expliquait Jean Arthuis en 2006 elle offre quelques avantages : pas d'impact sur nos exportations, rééquilibrage des coûts pour ceux chez qui nous importons et qui font du dumping social, effet relativement limité sur les entreprises si l'on ne taxe que les services. Cela me semblerait d'ailleurs pertinent.

    Toutefois, cette mesure ne devrait pas servir de bouée de sauvetage, parce que ce n'est pas la réforme socialement la plus juste (encore que : in fine, qui consomme le plus est taxé le plus, et qui est le plus riche consomme forcément le plus...). Elle doit venir avec toute une série d'autres mesures qui rétablissent justice fiscale et sociale. Notamment, il doit être hors de question de financer les cadeaux du chef de l'État de cette manière (certaines mesures de la loi TEPA, fin des recettes publicitaires sur les chaînes publiques, gratuité des musées).

    Une loi-cadre devrait établir sans aucune possibilité de dérogation que les recettes de cette TVA seraient affectées exclusivement aux comptes sociaux et à rien d'autre. Cela suppose donc de revenir sur certaines mesures déjà prises. Rien ne se fera sans équité. Enfin, il ne saurait être question d'un transfert total de notre protection sociale sur une TVA sociale. François Bayrou s'était montré très réservé sur une telle option. Il s'agirait plutôt d'un complément destiné à éponger les déficits de nos comptes sociaux.