On ne peut qu’approuver la volonté d’investir dans l’innovation, la recherche-développement qui prépare l’économie de demain, surtout quand on sait que l’Etat, du fait de son appauvrissement, investit très peu (20 milliards). Mais je ne suis pas sûr que les sommes empruntées iront spécifiquement à ces investissements dans l’avenir. J’en veux pour preuve le récent rapport de l’OCDE sur la part de l’innovation dans les plans de relance face à la crise. Il montre que le plan de relance français ne consacrait que 46 millions d’euros à la recherche développement et 4,7 milliards aux ponts et aux routes. La France fait figure de mauvais élève là où la Finlande ou la Corée du Sud sont en haut du classement. Ne risque-t-on pas de reproduire ce schéma ?
Jean-Jacques Jégou, trésorier du MoDem et sénateur du Val de Marne
Commentaires
Bien vu, c'est nul comme politique d'innovation.
Ils ont cassé les universités et supprimer les pôles de compétitivité ou du moins arrêter de les soutenir.
C'est superficiel leur politique, ce n'est que de l'image.
Mais c'est bien sûr !!
Nous avons un pouvoir qui de toute évidence se contrefiche de notre compétitivité et du "débit" (comme dans un tuyau d'arrosage - de pompier - pourtant -) de la dette.
Pour ce qui est du reste (Démocratie,Culture,Education etc...) on a bien compris que cela est pour lui accessoire.
Alors j'en conclus qu'il est là pour lui-même et tient par un échaffaudage d'intérêts particuliers.
La solution est de toute évidence, pour ceux qui ont des désaccords, de bien travailler chacun dans son coin pour proposer gentiment,
QUI sa Vision,
QUI son Plan de Relance et ses Hommes et Femmes de réputation,
QUI son Après-Demain Radieux.
La vie n'est pas si moche (juste médiocre),y a pire ailleurs, Touche pas à Mon Minimum,
Plus belle la vie ?
Nos enfants et petits enfants se débrouilleront, non mais quoi !!
Merci à Jean-Jacques Jégou pour cette position.
C'est en effet les investissements à long terme, prenant en considération les impératifs de Développement Durable, qui nous permettront de traverser la crise économique, climatique et sociétale.
La faiblesse des investissements de l'Etat et des entreprises dans la Recherche-Développement (R&D) est une source de fragilisation de notre société et de notre économie.
Les PME-TPE n'ont que rarement la capacité à investir dans la Recherche-Développement, qui nécessite ressources et multidisciplinarité.
Les entreprises du CAC 40 préfèrent installer et développer des centres de recherche-développement dans les "pays émergents" (Inde, Chine). Ou bien, elles externalisent cette activité auprès de sociétés d'ingénierie, prestataires de services, qui se comportent en agence d'interim. La capitalisation des compétences et des savoir-faire devient très difficile dans notre pays.
Quand au plan de relance, la part belle donnée au transport routier, soulevée dans cet article, démontre que notre gouvernement persiste et signe dans ses positions dépassées.
Il est aussi à noter que beaucoup se gargarisent du mot "innovation", l'invoquant comme un mantra, sans daigner prendre en compte les réflexions des acteurs réels de la Recherche fondamentale et appliquée. Ces acteurs sont dénigrés et considérés comme incapables de travailler sur leur avenir (cf le discours de Sarkozy aux chercheurs). Sur le sujet de l'innovation, il y a beaucoup de barreurs, peu de rameurs (cf La fable du rameur et des barreurs)
Il semble que, de plus en plus, ce qui est considéré comme "innovation", consiste à acquérir et introduire des concepts et des produits externes dans les processus de l'entreprise. Il s'agit plus de copie que de véritable conception. L'augmentation de compétitivité résulte alors plus de l'amélioration des process (certes indispensable) que celle des produits.
La R&D est davantage considérée par les financiers comme un "coût" que comme un investissement. Et l'Etat ne donne pas l'exemple, notamment avec les options de son plan de relance.