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Sarkozy - Page 8

  • Tabagisme, l'autre bilan de Sarkozy

    C'est à un bilan sans concession que s'est livré Juan de Sarkofrance, aujourd'hui : trois années d'échecs de la politique sarkozyste en terre de France. A vrai dire, je n'ai pas grand chose à ajouter à cette charge tant elle me paraît particulièrement lucide. Je vais toutefois apporter ma petite pierre à l'édifice avec un sujet qui me tient à coeur : le tabagisme des jeunes.

    L'augmentation de la consommation de tabac chez les collégiens et lycéens parisiens est tout simplement hallucinante depuis 2007 : +144%. Pire, +170% chez les filles. La campagne de Jacques Chirac, des années 2003 et 2004 semblaient pourtant avoir atteint son but avec un effondrement de la consommation de tabac au sein de la jeunesse. L'association Paris Sans Tabac accuse les arbitrages opérés à l'Élysée depuis 3 ans : suppression des subventions aux associations, réduction des fonds affectés à la prévention, fleurs aux fabricants de tabac, et cetera.

    Je ne suis pas en mesure de vérifier ces affirmations, mais si un plan et une action des associations semblaient avoir donné des résultats, c'est une vue à très court-terme et une bêtise que de leur avoir coupé le robinet à subventions.

    Pour ce que je vois des campagnes anti-tabac, je constate qu'elles peinent à convaincre les jeunes, parce qu'elles ne sont pas conçues spécifiquement pour ces derniers. On l'oublie souvent, mais le cerveau d'un adolescent n'est pas fini (c'est d'ailleurs fort plaisant de le leur rappeler...). Particulièrement, toute la sphère de l'anticipation et de la projection dans le temps ne fonctionnent pas comme chez les adultes ; il est donc sans doute assez peu efficace de baser un message sur les dégâts opérés dans le temps.

    En revanche, les adolescents sont très soucieux de leur image, préoccupation caractéristique de leur âge, et de leur intégration sociale parmi leurs pairs. Il faut donc appuyer là où cela fait mal : qu'on parvienne à les convaincre que puer de la gueule au tabac froid, c'est tout sauf séduisant, et on peut franchir un premier pas. Qu'on les amène ensuite à se représenter qu'un fumeur n'a rien d'un rebelle mais au contraire relève du serial-loser catégorie tobacco-victim, et on pourrait obtenir d'autres avancées. Cela ne dispense évidemment pas de les prévenir incidemment sur les risques qu'ils encourent en terme de santé et de développement intellectuel.

    Aucune campagne ne pourra être efficace sans travailler de concert avec les leaders d'opinion auprès des jeunes. Un vrai travail de fond qui demande autre chose que du saupoudrage.

  • Tu fais quoi, Sarkozy, pour le bébé apeuré ?

    Ces derniers jours, on a encore entendu Nicolas Sarkozy rouler des mécaniques sur la sécurité. Le problème, c'est que rouler des mécaniques, Sarkozy, il ne fait que ça depuis qu'il est devenu Ministre de l'Intérieur puis Président. Dans la pratique, rien de se passe, ou plus exactement, tout se dégrade. Encore un fait divers qui en dit long sur le sentiment total d'impunité de la racaille : cela se passe à Perpignan. Un jeune père entend des scooters procéder à leur habituelle bronca sous ses fenêtres. Ce soir-là, il est excédé, et sa petite fille ne peut pas dormir ; à vrai dire, la poussette a été renversée par un scooter, l'un de ces scooters, que la racaille conduit en toute quiétude, un mois auparavant ; bilan, une sacrée écorchure au front pour la petite, un ricanement pour le coupable. Il leur demande donc poliment de partir, puis, excédé par son insuccès, leur jette de l'eau. La racaille appelle la racaille, c'est un fait connu.

    Ils se sont retrouvés à une quinzaine pour tenter de défoncer sa porte, menacer de mort l'homme, la bébé et de viol sa compagne.

    J'adore le coup de matraque dans la gueule. Non, pardon, le tir de flash-ball à bout portant dans la gueule de la racaille. Mieux, la décharge de taser au contact distribuée généreusement à la racaille.

    Putain, mais tu fous quoi Sarko ? TU FOUS QUOI ?! Il a fallu sortir par une fenêtre la petite et la mère, tellement la porte était défoncée. Le bébé a huit mois. Une racaille de 15 ans a été interpelée, mais relâchée parce qu'il était mineur. Merde, fallait pas le relâcher, mais le cuisiner jusqu'à ce que le râclure lâche le nom de ses complices. En fait, c'est parce que la BAC est arrivée in extremis que le couple a été sauvée. Putain, pourquoi ils n'ont pas tiré du plomb à bout portant dans la racaille ; oui, c'est du plomb qu'il faut pour les raclures et rien d'autre.

    A Perpignan, on  a supprimé une école de police, et, plus récemment, des postes de policier. Cela devrait être une question de principe et d'honneur, pour un État qui se respecte, de retrouver les auteurs des faits, de les coffrer tous, et tous ceux qui sont leurs complices, et enfin, de les punir comme ils le méritent, avec de la prison ferme. Seulement voilà, Sarkozy brasse du vent comme il respire : ses discours sur la sécurité, c'est du flan, tout le monde le voit, à commencer par les victimes. Pire, il utilises aussi les forces de police comme variables d'ajustement pour financer ses lubies fiscales.

    Aujourd'hui, c'est eux, ils sont loin, demain, c'est toi, c'est moi. Aucune sollicitude pour la racaille, mais de la matraque, du plomb, du taser, et de la tôle !

  • Arthuis exclut Morin et...Borloo !

    Très instructif l'entretien de Ouest-France avec Jean Arthuis. Globalement, je m'accorde avec les priorités du Sénateur de la Mayenne, cela n'est pas nouveau, ainsi qu'avec sa dénonciation des lois de circonstances entièrement tournées vers la sphère médiatique. Je me suis entre autres arrêté en particulier sur l'une des questions posées par Ouest-France au président de l'Alliance Centriste :

    Question : Les centristes présenteront-ils un candidat à l'élection présidentielle de 2012 ? Hervé Morin sera-t-il ce candidat ?

    Réponse : Dès que nous aurons bouclé nos propositions, nous devrons choisir un candidat apte à porter notre projet devant les Français. Il sera désigné à l'occasion de primaires. Il n'est pas imaginable que notre candidat soit membre du gouvernement.

    Bon, cela a le mérite d'être clair : exit le père Morin, mais...également Borloo puisque ce dernier est membre du gouvernement. Il reste à trouver un candidat centriste, et cela ne va pas être commode, parce qu'en dehors de Bayrou, je n'en vois pas qui puisse rassembler sur son nom un nombre important de suffrages. André, un des rares libéraux du MoDem, corrobore cette analyse, en posant la question qui taraude vraisemblablement Arthuis, celle de la crédibilité...Et il n'est pas le seul, c'est aussi l'avis du blogueur Reversus... D'autres peinent à se représenter ce qu'il pourra bien émerger de ce grand désordre...

    Paradoxalement, c'est la mort politique qui pourrait permettre à François Bayrou de se recentrer. Comme je l'ai déjà écrit, c'est la dérive bonapartiste sarkozyste qui a poussé François Bayrou à se déporter, par réaction, sur sa gauche. Si la droite revenait à une candidature plus traditionnelle et plus sérieuse, il deviendrait possible à François Bayrou de reprendre sa place naturelle au centre de l'Échiquier politique.

    La droite a reproché à François Bayrou une prétendue obsession anti-sarkozyste, mais voilà, désormais, qu'elle fait le même constat que l'homme du Béarn. Il était temps...

  • Pourquoi Sarkozy va partir, comment nous allons l'aider (Judas)

    Tiens, récemment, j'ai été contacté par les auteurs d'un livre et webmestre d'un blogue. Leur livre s'intitule Pourquoi Sarkozy va partir, comment nous allons l'aider et les auteurs (un collectif) répond au doux patronyme de Judas.

    Il ne fallait pas autre chose de plus pour attirer mon attention, évidemment. Tiens, l'Sarko qui voit des complots partout, il devrait lire mon blogue. Que l'auteur ait choisi un tel pseudonyme littéraire, et vraisemblablement politique, devrait attirer son attention. Au début, je n'ai pas trop fait gaffe, puis, au fur et à mesure qu'ils m'envoyaient des extraits, j'ai commencé à ouvrir l'oeil et dresser l'oreille.

    Ils m'ont mis l'eau à la bouche, ces rascals :-D ! Le livre sort le 15 avril, et j'ai très hâte de l'acheter et le lire. L'éditeur est Denoël, donc ça sent le sérieux à plein nez, pas les amateurs, quoi.

    Du coup, je me suis rendu sur le site de l'éditeur, et j'ai trouvé ! j'aime bien la présentation :

    Avec la liberté rare que lui confère le port du masque, le groupe informel de politiques, d'intellectuels et de hauts fonctionnaires de tous bords rassemblés sous le nom de Judas révèle tout haut ce que les cercles concentriques du pouvoir pensent tout bas ; à savoir que nous n'avons plus le choix : réformer à outrance ou sombrer âprement et sûrement avec le navire. 
    Sarkozy va partir. Judas en explique les raisons. Judas va l'aider parce que les réformes que cet agité a eu la grâce de commencer et l'impossibilité de finir sont indispensables pour éviter à la France une Berezina sans fin ni gloire. 
    Judas vend la mèche : c'est sa vocation. À chaque citoyen le droit – le devoir – de l'allumer
    .

    Ce qui m'a interpelé, ce sont les remarques sur les réformes de Sarko : a priori, ils n'étaient pas contre les premières réformes, mais ont estimé qu'elles sont devenues très vite du flan. Je subodore donc fortement que le coup de flibuste vient de la droite, eh bien, donc, de proches ou au moins des cercles du pouvoir. J'en déduis que ça va clairement saigner. Ça tombe bien, j'aime bien le sang et la tripaille.

    Et puis j'ai eu connaissance d'un autre extrait dans lequel ils écrivent :

    Qui ne préfère l’agitation de Sarkozy à l’immense léthargie d’hier et d’avant-hier ? Sarkozy était un mal nécessaire : il fallait ce simulacre d’électrochoc pour réveiller une masse infantilisée par les promesses des uns et les trahisons des autres, persuadée qu’on lui fournirait toujours le vivre et le couvert et que la crise mondiale, tel le nuage de Tchernobyl, contournerait la France sans jamais la polluer.

    Ce sont des mecs de droite, y'a pas photo. J'essaie juste de déterminer où ils sont exactement sur l'échiquier. J'ai l'impression qu'ils sont plutôt vers le centre, et qu'il y a également des libéraux (des vrais) dans le tas.

    J'ai un peu analysé les extraits qu'ils publient évidemment sur leur blogue. Bon, ils n'aiment pas Aubry, c'est clair...

    Une France sous la houlette de Martine Aubry, cela peut inquiéter. Les 35 heures ont aidé la France comme la corde aide le pendu ; l’époux de madame Aubry, l’avocat Brochen, est le défenseur d’un certain nombre de groupes islamistes du Nord et a plaidé notamment, dès 1993, pour des filles qui souhaitaient à toute force porter le voile. Sans parler d’une piscine municipale de Lille où les horaires sont partagés entre hommes et femmes, ce qui en dit long sur les conceptions laïques et républicaines d’une certaine gauche à géométrie variable.

    Sur Ségolène Royal, c'est pas trop hostile, pour l'instant, du moins :

    D’ores et déjà, nous savons que Ségolène Royal ira son chemin présidentiel jusqu’au bout en 2012 ; si elle n’est pas adoubée officiellement par le PS, elle présentera une liste dissidente et ne se dérobera pas devant ce qu’elle estime être son destin. A bon entendeur socialiste, salut.

    A propos de DSK, mort de rire, ils ont tapé dans le mille :

    Dominique Strauss-Kahn a toujours été contre le capitalisme : tout contre.

    Bref, ce bouquin promet. D'ailleurs, j'ai déjà donné consigne à mon libraire de m'en réserver un exemplaire. Y'a intérêt à ce que je ne sois pas trompé sur la marchandise, mais j'ai plutôt confiance. Après l'Abus de pouvoir de Bayrou, dont on ne soulignera jamais à quel point il est visionnaire à plus d'un égard, j'ai là le deuxième livre, je le pressens, qui va signer le coup de grâce contre le Sarko...Bayrou a peut-être payé très cher son opposition frontale (mais souvent justifiée) au Sarkogogo, mais eux, ils m'ont l'air déterminés et à l'abri. La récente histoire du MoDem m'a montré qu'il n'y a rien de plus nocif, ,nuisible et dangereux, pour un puissant, que ses plus proches. C'est ce qu'un certain Denys de Syracuse s'est ingénié à expliquer, à grands renforts de mise en scène, à un non moins certain Damoclès, il y a de cela 2400 ans...

    Et puis Judas, ça me plaît bien, moi, comme nom. Ça me plaît même beaucoup, même si je pense que l'Sarko, il a du nous coûter bien plus que 30 deniers, depuis qu'il est en fonction...

  • Si Sarkozy ne se représente pas...

    Je me demande ce qu'il se produira si Nicolas Sarkozy ne se représente pas en 2012. Il faut bien comprendre que l'homme a fédéré contre lui beaucoup d'oppositions par son style et la politique qu'il a menée. Ce qui a donné un sens aux glissements de Bayrou vers le centre-gauche, ces trois dernières années, c'est le rebutoir qu'a pu constituer Sarkozy et sa politique.

    Si jamais des changements importants se produisent à droite, et que la droite classique présente un candidat pas trop impliqué dans les dérèglements sarkozystes voire critiques, du genre Alain Juppé, par exemple, il me paraît évident que le centre se recentrera. L'alliance avec les forces de gauche les plus modérées n'avaient de sens, jusqu'ici, que dans la mesure où elle permettait de faire front contre le bonapartisme délétère qui avait caractérisé le règne de l'actuel Président de la République.

    Pour ma part, si la droite présente un candidat présentable, avec un programme acceptable à mes yeux, je n'aurai plus aucune raison d'envisager un vote de gauche au second tour de l'élection présidentielle si jamais Bayrou n'y est pas.

    Le problème, c'est que la politique de débauchage généralisée à laquelle s'est livré Nicolas Sarkozy, la faiblesse des hommes et l'attrait du pouvoir ont corrompu et sali beaucoup d'individus politiques qui pouvaient passer pour fiables jusque là. Par exemple, François Fillon, en dépit de sondages flatteurs, en est la première victime : comment pourrait-il apparaître, dans l'avenir, comme une alternative alors qu'il a appliqué sans sourciller la politique de Sarkozy ?

    Dominique de Villepin ne me paraît pas non plus une solution : je crois que son but est de faire chuter Sarkozy, pas d'offrir une issue viable, et d'ailleurs, il n'a actuellement aucun programme politique. Toute la difficulté de la droite, si elle veut espérer sortir de l'alternative mortifère dans laquelle l'a plongée son chef, sera de trouver le candidat critique, charismatique et viable qui puisse incarner ce visage ; ce n'est pas gagné. A presque tous, on pourra lancer qu'ils sont comptables du bilan de leur leader, y compris le populaire Borloo, qui, sur le fond, a été son ministre d'État.

    Dans tous les cas de figure, faire les comptes et les décomptes du sarkozysme sera le prix à payer nécessaire pour la droite si elle veut espérer retrouver l'électorat de centre-droit dont j'estime être particulièrement symptomatique.

  • Yess ! elysee.fr et inondable, ça marche avec Exalead

    Bonne technologie, Exalead, avec leur système de mots-clefs associés à d'autres mot-clefs et de résultats proposés. J'ai appris que sur le nouveau site de Sarko, elysee.fr, Exalead avait mis au point un système permettant de retrouver la vidéo correspondant à un ou des mots prononcés par Nicolas Sarkozy. Côté vidéo, ça n'a pas marché des masses, en revanche, sur le moteur de recherche des discours, cela permet de constater que ce qui est vrai en Vendée ne l'est plus à Paris :-) Ainsi, tandis que le discours du 17 mars 2010 parle d'interdire reconstructions et réinstallations en zones inondables, celui du 29 avril 2009, lui suggère en région parisienne l'édification d'habitats sur pilotis en zone inondable. Mieux, foin de précautions, un peu plus loin, notre Sarko national se lâche :

    Le problème, c'est la réglementation. Pour libérer l'offre il faut déréglementer, élever les coefficients d'occupation des sols et rétablir la continuité du bâti dans les zones denses, permettre à chaque propriétaire d'une maison individuelle de s'agrandir, d'ajouter une pièce ou un étage, rendre constructibles les zones inondables pour des bâtiments adaptés à l'environnement et au risque, utiliser les interstices, les délaissés d'infrastructures...

    C'est pas beau la technologie ? C'est quoi, au fait, des bâtiments adaptés à l'environnement et au risque en zones inondables ? Inconnus au bataillon, ces trucs-là : jamais entendu parler.

    Ce qui est assez comique, c'est qu'en regard du discours de Sarkozy sur le Grand Paris et les zones inondables constructives, le moteur de recherche offre la vidéo du 16 mars 2010 à La Rochelle où il dit très exactement l'inverse.

    Je reconnais que j'ai fait preuve de mauvais esprit, j'ai cherché "inondables" comme requête dans le moteur de recherche...

    Bref, s'il n'y avait pas de pauvres gens, du côté de l'Aiguillon et de La Faute sur mer (un de mes lieux de vacances, au demeurant) qui tremblaient, désormais, à la moindre marée, cela aurait prêté à rire. Aujourd'hui, cela prête plutôt à grincer des dents.

    Merci,  en tout cas, aux concepteurs du site pour ce très bel (involontaire ?) exemple de transparence. Il ne reste plus qu'à améliorer le moteur pour les vidéos, et ce sera parfait...

  • Un scénario comique : la rupture

    Une idée me traverse l'esprit, actuellement, et elle me fait ricaner intérieurement. Sarkozy est parvenu à enfumer les Français faisant campagne sur le thème de la rupture  avec l'ère chiraco-villepiniste.

    Je serais mort de rire que Villepin parvienne à lui piquer sa place en incarnant la rupture avec le sarkozysme. Un beau retour à l'envoyeur, qui ne me satisferait pas, mais qui aurait le mérite de bien me faire rigoler.

  • Condamné du Texas, Sarkozy a fait ce qu'il fallait faire !

    Je lui décerne rarement des bons points au Président français, mais il faut reconnaître un mérite à Sarko, c'est qu'il ne laisse jamais tomber les Français en difficulté ou en danger à l'étranger.

    Il a fait exactement ce que j'attendais du Président de mon pays en intervenant, via l'ambassadeur de France aux USA, pour que la demande de Hank Skinner soit prise en compte.

    Bravo Sarko, bravo Kouchner ! Maintenant, si le gouverneur du Texas ne revient pas sur sa décision, c'est un authentique salopard, et il faudra vraiment connaître au monde entier que le Texas pratique l'assassinat politique. Un crime passible de la cour internationale de justice de la Haye ou je me trompe ?

  • Un Nagy-Bocsa de force 9 dévaste la France !

    Je retiens l'intéressante proposition de Ruminances : Lediazec propose de nommer les tempêtes qui s'abattent sur la France avec une dénomination ad hoc :

    Toutes les femmes ne se nomment pas Xynthia, messieurs les météorologistes ! Pourquoi ne pas baptiser un coup de vent côtier du nom de « Nicolas » ? Ou faire annoncer chez Jean-Pierre Pernaut l'alerte météo suivante : « un Nagy-Bocsa de force inhabituelle s'abat sur les côtes françaises dévastant une partie de l'économie nationale » ? Avez-vous peur d'être licenciés sur le champ ?

    A vrai dire, je dois reconnaître à la décharge des météorologistes qu'ils n'y peuvent rien si le mot tempête est féminin, alors que désastre ou cataclysme sont masculins. Or, force est de reconnaître que les dispendieuses réformes et l'agitation que déploie l'omni-président s'apparentent bien plus à un désastre économique qu'à une tempête côtière. Les victimes ne s'y compteront pas par centaines ou même par milliers, mais plutôt par millions.

  • Aide toi toi-même, tu aideras la Grèce...

    Je n'ai pas d'objections à faire aux déclarations du Président Sarkozy à propos de la Grèce : je crois qu'il a bien compris que lâcher la maillon faible est l'assurance de briser, à terme, toute la chaîne. Les pays européens sont tous endettés, et certains sont d'autant moins crédibles qu'ils ont laissé courir leurs déficits. Même si la France est encore notée AAA par les agences sur les marchés financiers quand elle emprunte, elle sera sans doute la première cible après les pays les plus fragiles (Espagne, Irlande, Italie, Portugal). Une nouvelle fois, Bayrou a tout à fait raison de penser que demain, la France pourrait être à la place de la Grèce. Déclarer être prêts à se montrer solidaires de la Grèce, c'est bien, mais pour que cette solidarité ait une crédibilité, elle doit s'appuyer sur du solide. Autrement dit, il faut montrer que nous avons les reins solides. Et pour montrer que nous avons les reins solides, il faut prendre des mesures pour limiter nos déficits.

    Aymeric Pontier, sur son blogue, rend compte de l'évolution des effectifs de la fonction publique depuis 1980 : alors que la population croissait d'un peu plus de 18%, dans le même temps, ces effectifs augmentaient d'un peu plus de 36% ! le double ! Si la fonction publique d'État suit une pente qui correspond à l'accroissement du solde démographique, en revanche, la fonction publique territoriale explose ; on pourrait rétorquer que c'est lié aux différents transferts de compétences et à la décentralisation ; si c'est le cas, c'est inquiétant et grave. Cela signifie que la décentralisation est complètement ratée, puisque non seulement les transferts ne s'accompagnent pas de baisses d'effectifs dans la fonction nationale, mais de surcroît, il faut plus de fonctionnaires dans la territoriale pour faire le même boulot.

    Il faut être pragmatique : si on en est là en France, je crois qu'il vaut mieux, à ce compte-là, recentraliser à grande vitesse... Je ne comprends pas comment on en arrive à de tels gaspillages. De ce que j'ai cru comprendre de la troisième partie du rapport, le recours massif à des opérateurs externes pèse pour beaucoup dans l'explosion de ces chiffres. A lire les conclusions du rapport, j'ai parfois le sentiment que la décentralisation est le lieu privilégié des querelles entre les différents pouvoirs désormais disséminés çà et là. L'analyse du MoDem sur les rapports Régions-État n'en prend que plus de pertinence : bien loin d'une coopération harmonieuse, c'est une cohabitation acrimonieuse qui dessert le pays qui caractérise leurs rapports.

    Il est donc bien long, et fort tortueux,  le chemin qui mène à Athènes : pas de crédibilité sans assainissement de nos comptes publics. Et pas d'assainissement sans une réflexion approfondie sur les causes de nos dérapages. J'ai parfois le sentiment que Nicolas Sarkozy s'imagine qu'il suffit de réduire les effectifs dans tel ou tel secteur de la fonction publique pour réduire nos frais. Je crains hélas que les logiques ubuesques qui sont à l'oeuvre soient autrement plus complexes qu'il ne l'imagine. La France est un pays traditionnellement fortement centralisateur. Elle s'est construite, depuis les Capétiens ainsi. Le mouvement vers la décentralisation est engagé depuis 30 ans environ, à peine. Comment effacer plus de 1000 ans d'histoire en si peu de temps ?