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Modem - Page 13

  • Je suis le site centriste de référence, moi ????

    Il y avait beaucoup de visiteurs, hier, chez moi...Le Monde et link influence ont réalisé une cartographie du web politique. Manifestement, mon collègue A perdre la raison et moi-même avons largement squizzé les partis politiques. Lui, il figure au même titre que le site du PS sur la carte comme figure emblématique de la gauche, et moi, bingo, j'ai fait mieux, j'ai effacé tous les sites centristes à commencer par celui du Mouvement Démocrate ainsi que son réseau social.

    Je suis donc un centriste z'influent. La gloire, quoi.

    Du côté de la fachosphère, fdesouche a mis dedans le site du FN. Très bien fait, au demeurant, le site de ce parti, l'un des seuls dont le programme soit lisible et clair. On devrait s'en inspirer (de la présentation, pas des idées, évidemment) pour notre programme à nous autres centristes.

    Eh bien s'il est vraiment z'influent, le centriste en question, ils feraient bien de l'écouter de temps en temps, les autres centristes, et particulièrement le MoDem. 

    Parce que par les temps qui courent, ça diverge sérieusement de mon côté. Moi, ma Bible, mes Livres Sybillins, mon oracle, c'est ça (bayrou.fr). Certainement pas ça (projet humaniste).

  • Idées sur l'école, de l'UMP au MoDem.

    J'ai pris connaissance d'une proposition de l'UMP assez intéressante (pour une fois) sur les collèges, ces jours derniers : séparer élèves de sixième/cinquième et élèves de 4ème/3ème. En soi, le principe est bon, mais le problème, c'est la faisabilité. L'UMP voudrait réserver des établissements aux deux premiers niveaux et d'autres aux deux suivants. Impossible à gérer en emplois du temps, temps de service des enseignants, et cetera. En outre, je trouve parfaitement démago et idiot de se servir de cette idée pour en faire un instrument de mixité sociale. Ils m'énervent avec leur mixité sociale, les uns et les autres. Je l'ai déjà dit, ils n'ont qu'à proposer de l'excellence partout, mais comme actuellement, le mot d'ordre, c'est d'acheter le ban et l'arrière-ban pédagogolâtre en banalisant ses idées en échange de son silence sur la raréfaction des moyens...l'excellence, on peut se la carrer là où je pense.

    Positif, je propose une amélioration à l'idée de l'UMP : séparer en effet jeunes pré-adolescents et adolescents par les horaires de cours et de cantines, tout simplement. Récréations différentes, heures de demi-pension différentes également, et on obtient ainsi une part du résultat voulu. Ce n'est pas de la tarte à organiser, mais, en tout cas, tout de même plus simple que de prévoir des établissements spécifiques. Enfin, ne soyons pas négatifs, l'idée va être testée à Meaux : on verra bien ce que cela donnera, à condition que l'on parvienne à obtenir des données finales pas trop faisandées, évidemment.

    M'enfin, au moins, l'idée de l'UMP était intéressante. Il en va tout autrement des déclarations du MoDem ce week-end. Je ne sais pas qui signe les communiqués à propos de l'éducation, mais j'aimerais bien le savoir. Il y a dans le tas, c'est sûr, un enragé/une enragée de la chronobiologie. La grande idée (à la c..) du moment, ce sont les rythmes scolaires.

    Donc, voilà, je récapitule : le MoDem veut donc faire travailler plus ces fainéants d'instituteurs, parce que vous comprenez, les journées scolaires sont trop longues mais l'année scolaire est trop courte.

    Débile.

    Admettons que l'année scolaire soit plus longue : que vont devenir les élèves livrés à eux-mêmes lorsqque les cours s'arrêteront, disons, à 13h00 ? Des activités l'après-midi ? Financées avec quel argent alors que l'Éducation Nationale manque déjà cruellement de moyens ? En payant davantage les enseignants ? Ah, c'est réaliste de dire plus d'enseignants davantage payés alors que nous savons que nos déficits nous laissent une marge de manoeuvre très modérée ?

    Et puis ce qui est imbécile au possible, c'est que les enfants ne seront pas moins fatigués au mois de juin parce qu'ils auront eu d'autres activités, même si elles ne sont pas scolaires ; la différence c'est qu'ils devront travailler trois semaines de plus. Ils ne seront donc pas davantage reposés, c'est parfaitement illusoire. En revanche, au risque de me répéter, puisque j'ai déjà fait le calcul, rien qu'en temps de déplacement, les enseignants seront au minimum perdants de 10 jours gratis.

    Et puis à la limite, je m'en fous. Je trouve qu'il y a des choses autrement plus importantes et intéressantes à dire et à faire sur l'école que de faire des rythmes scolaires l'alpha et l'oméga de la pensée démocrate.

    Je ne parle même pas de l'expression "collèges hors les murs" qui renvoie à la pure doxa socialo-pédagogolâtrisante. Tiens, t'en veux un collège hors-les-murs ? Eh bien lis le bilan

    Je ne sais pas, moi, réhabilitons la maison de correction, plutôt. Ça va bien, un temps, le politiquement correct. Je ne suis pas venu à l'UDF pour ça.

    Alors, moi, je commence à en avoir assez de lire conneries sur conneries du parti dont je suis adhérent. Ras la casquette. Entre les déclarations purement posturales, les non-idées et les essartz recyclés de propositions de gauche, je commence à en avoir ma claque de ce parti, moi. Je soutiendrai Bayrou jusqu'au bout parce que j'ai de l'estime pour lui, mais je vais sérieusement songer à mettre les voiles entre la présidentielle et les législatives pour échouer, d'ailleurs, je ne sais pas trop où...

  • Radars : Députés frondeurs 1 - gouvernement 0

    Dans la catégorie idéologique, j'avais trouvé l'idée de supprimer les panneaux avertissant de la présence de radar particulièrement mal venue et perverse.

    En somme, le principe était que Big Brother puisse en permanence coincer le vilain citoyen désobéissant.

    Généralement, les députés UMP sont des députés godillots, mais, pour une fois, ils se sont fait entendre du gouvernement et Guéant semble se ranger sagement à leur avis.

    Les radars pédagogiques sont à mon avis tout aussi efficaces que la peur du gendarme : voir un panneau lumineux prévenir que sa vitesse n'est pas conforme amène vraisemblablement le conducteur à lever le pied. C'est donc une très bonne idée d'en installler beaucoup plus.

    Cherche à coincer le conducteur donne en revanche la très déagréable impression d'être sous l'oeil de Moscou en permanence. Tous ceux qui aiment la liberté et la responsabilité doivent trouver une telle pratique extrêmement désagréable.

    Bref, encore un effort, messieurs les députés de droite, faites reculer votre gouvernement, d'autant que sur un tel sujet, il ne faut pas compter sur les députés de gauche qui applaudissent certainement des deux mains une telle mesure (je ne sais pas ce que pensent les députés centristes...)...

    Du côté du MoDem, Olivier Henno, qui s'occupe des questions de sécurité au sein du Shadow Cabinet du MoDem, partage en tout cas mon avis : c'est sur l'information bien plus que la répression qu'il faut compter, et, comme le note Henno, à cet égard, les systèmes d'information embarqués (traduction, les fameux coyotes) sont très efficaces, et ce, d'autant qu'ils sont davantage coopératifs.

    Ce ne sont d'ailleurs pas les conducteurs possesseurs de ces systèmes qui provoquent des accidents.

    Voilà : le MoDem et moi, on est parfaitement en phase sur la question.

  • Euro, europe : réclamons un débat Bayrou-Le pen

    Marine Le Pen ne cesse de clamer haut et fort que l'euro est un poison pour l'économie française, et elle réclame la sortie immédiate de l'euro de la part de la France.

    François Bayrou, au contraire, assure qu'une sortie de l'euro ruinerait la France.

    Il s'est déclaré prêt à débattre avec Marine Le Pen à ce sujet. Quel média relèvera le gant ? Il y aurait là un affrontement d'envergure entre les deux porteurs de deux projets de société foncièrement antagoniste. 

    Le MoDem est le plus européen des partis politiques français, on peut même dire que l'Europe rentre dans on ADN alors que le FN est foncièrement hostile à tout projet européen.

    On entend tout et n'importe quoi sur l'euro, aussi bien de nonistes décérébrés que de ouistes fanatisés.

    Sur l'Europe, Bayrou a toujours tenu un langage de vérité sans jamais verser dans le double-langage ni dans un européisme béat, mais en défendant avec force et conviction l'idée européenne, idée qu'il enracine dans la civilisation européenne et ses nations, bien en amont des pères fondateurs que furent Schuman et Monnet.

    Très loin de privilégier l'Europe, le FN et Marine Le Pen rêvent d'un grand axe stratégique Paris-Moscou-Pékin et d'une résurgence des nations telles qu'elles vécurent aux XIXème et XXème siècle.

    Mon propre blogue a déjà été le lieu d'affrontements sur ces thèmes, puisque de temps à autre, des sympathisants ou militants du Front National passent me rendre visite. Bien évidemment, l'Européen convaincu que je suis, préparerait et relaierait avec grand plaisir un tel choc.

    Espérons qu'une chaîne télévisée organisera la confrontation, la France le mérite.

  • Bayrou 2012, l'économie

    Bayrou doit mener une campagne différente de celle de 2007 à l'évidence. Il y a une configuration très différente à l'heure actuelle avec une bousculade générale au centre et aux extrêmes.

    Les héros de 2007 sont lessivés : Royal, Bayrou et Sarkozy, à eux trois, ne recueillent plus que 45% des suffrages alors qu'ils avaient réalisé une performance historique il y cinq ans.

    Bayrou et son parti doivent annoncer clairement et sans fioritures ce qu'ils comptent faire si Bayrou accède au pouvoir. Après avoir disposé de compte-rendu de réunions, j'en ai une idée encore assez peu précise.

    Il y a une ligne directrice claire, c'est que Bayrou et le MoDem feront du budget dévolu à l'Éducation Nationale un sanctuaire. En fait, la preuve que le MoDem ne ment pas sur ce sujet, c'est qu'il ne s'engage sur quasiment rien d'autre, contrairement aux autres partis.

    Ils savent que les finances de la France sont dans un état désastreux. Ils prévoient donc hausses d'impôts et baisse des dépenses. Comme dans le même temps, il devient un impératif majeur d'améliorer la compétitivité des entreprises, les hausses ne porteront pas sur les bénéfices de ces dernières (des marges larges permettent d'investir et donc d'innover), ou, tout du moins, pas pour celles qui réinvestissent en France et/ou n'ont pas profité d'aides publiques.

    Comme le MoDem et Bayrou ne veulent pas non plus risquer de casser la consommation, ils vont, plutôt qu'une grande mesure qui serait censée rapporter des dizaines de milliards, proposer l'addition de plusieurs mesures fiscales.

    Une augmentation de la TVA, c'est à peu près assuré ; je crois savoir que les experts de la commission économique du MoDem hésitent entre 1 et 2%.

    Créations de tranches d'impôts sur le revenu à 50 et 55%, suppression du bouclier fiscal, maintien de l'ISF mais allégé afin que cet impôt ne soit pas confiscatoire, augmentation des taxes sur l'épargne, les successions et les donations, voilà les pistes sur lesquelles discute le MoDem à l'heure actuelle.

    A vrai dire, elles ne sont pas vraiment originales, et pour cause : il n'y a pas 36 solutions différentes. L'originalité, dans cette campagne, ce sera de dire une nouvelle fois la vérité et de ne pas faire de projets délirants du type les nouveaux emploi-jeunes de Martine Aubry ou le revenu universel de Dominique de Villepin.

    Dans le même temps, le MoDem oeuvre à des politiques coordonnées : c'est tout le sens des réunions de travail qui ont actuellement lieu au sein du PDE (Parti Démocrate Européen).

    En termes de budget, il y a deux lignes qui me semblent animer le projet démocrate à l'échelle européenne : ni dette ni emprunt pour autre chose que de l'investissement, et quand emprunt il y a, garantie à l'échelle européenne, avec des eurobonds.

    De ce point de vue, si Bayrou et le MoDem prenait le pouvoir, on pourrait tabler sur une politique économique résolument tournée vers l'Europe, non pas faite de fatalisme et de soumission aux diverses commissions, mais avec un axe directeur clair et fort. 

  • Nicolas Sarkozy apprend la fiscalité...

    Ah. La majorité s'est enfin décidée à faire une réforme fiscale qui a une certaine cohérence. Évidemment, ce n'est pas idéal, mais c'est clairement en progrès.

    Donc, oui, il fallait supprimer le bouclier fiscal. Non, nous n'avons pas les moyens de renoncer à l'ISF. Oui, il ne faut pas qu'il soit confiscatoire. Oui, bonne idée de taxer expatriés, évadés fiscaux et étrangers sur leur patrimoine en France.

    En ce qui concerne les successions, l'alourdissement me paraît raisonnable.

    Je ne délivre pas de satisfecit, mais c'est mieux. Après, il y a d'autres points à réformer, et par exemple, il faut appuyer et faire passer le projet de loi de Jean-Christophe Lagarde, député néo-centriste. Plus question de payer les plans sociaux des entreprises excédentaires, cela me semble en effet de bonne guerre. Tout le centre ou presque s'y est rangé, puisque l'amendement est présenté aussi, outre plusieurs autres néo-centristes, par les députés de l'Alliance Centriste, Thierry Benoît et Philippe Folliot ainsi que par un député MoDem, Abdoulatifou Aly.

    Après l’article L. 1233-57 du code du travail, il est inséré un article L. 1233-57-1 ainsi rédigé : « Art. L. 1233-57-1. – L’autorité administrative peut, au vu de la situation économique de l’entreprise, refuser de signer les conventions permettant l’attribution des aides du fonds national de l’emploi pour la mise en œuvre du plan de sauvegarde de l’emploi. Dans ce cas, le financement de ce dernier est à la seule charge de l’entreprise. « Cette décision est rendue avant la dernière réunion du comité d’entreprise. Elle est communiquée à l’employeur et au comité d’entreprise ou, à défaut, aux délégués du personnel. « En l’absence de représentants du personnel, cette décision est portée à la connaissance des salariés par voie d’affichage sur les lieux de travail. »

    Voilà, très bien...

    Petite remarque : cela fait depuis le mois de novembre que J-C Lagarde a déposé son projet. Ce gouvernement a parfois du mal à déterminer où sont les priorités...

  • Education : idées non plus explosives mais nucléaires...

    Pour finaliser mes propositions de la veille, il me reste à porter le coup de grâce. Pour ma part, je ne cherche pas une école organisée autour des adminsitrations, mais autour des hommes, des femmes et des enfants.

    Le recrutement et le système de rémunération actuel sont des archaïsmes. S'il me paraît nécessaire de conserver des grilles pour assurer une protection aux enseignants, chaque chef d'établissement devrait pouvoir disposer d'une enveloppe variable d'heures supplémentaires à distribuer. Et une enveloppe conséquente. 

    Mais, pour éviter des effets d'aubaine et la constitution de chefferies, cette enveloppe ne devrait pas être discrétionnaire. Dans ma proposition, cette enveloppe serait assortie d'un contrôle sévère par les Conseils d'Administration, voire par les Conseils pédagogiques s'ils existent et la nature du travail que ces heures récompenseraient définie.

    On devrait au sein des administrations, particulièrement des établissements scolaires, laisser davantage les individus se choisir les uns les autres. Partager des vues convergentes sur l'avenir des enfants que nous leur confions me paraît un atout au sein des équipes enseignantes. Les chefs d'établissement devraient donc pouvoir recruter jusqu'à 50% de leur équipe enseignante et administrative. Cela suppose également une certaine stabilité dans leur poste et donc qu'on cesse avec la noria des principaux et des proviseurs, puisqu'il paraît qu'on leur recommande de ne pas dépasser 6 années dans leur poste. Conseil particulièrement idiot. Si un établissement marche bien, il n'y a pas de raisons de changer une équipe gagnante. Un tel pouvoir devrait néanmoins être assorti de moyens d'en contrôler la pertinence, afin, là encore, d'éviter des effets de chefferie. Le Conseil d'Administration me paraît l' organisme décisionnaire ad hoc pour ce faire. 

    Il ne me restera plus qu'à traiter la question des contenus et des méthodes dans un prochain billet et quelques questions annexes dans le suivant. 

    Pour m'amuser, je comparerai ensuite mes propositions avec celles des partis qui ont annoncé les leur, histoire de voir ce que cela donne...A commencer par le MoDem...

  • Education, quelques idées simples mais explosives...

    Puisqu'au MoDem on ne dépasse pas le niveau de la déclaration d'intention, je me suis remémoré ce vieil adage de Benjamin Franklin «aide-toi toi-même, le ciel t'aidera», et je me suis lancé. 

    Voici donc quelques propositions simples et CONCRÈTES, elles, au moins pour mon propre parti.

    Quand on parle d'éducation en France, on évoque toujours les moyens, comme s'ils étaient l'alpha et l'oméga de toute politique éducative. Bien sûr, les conditions d'enseignement sont l'une des clefs de la réussite scolaire, mais certainement pas la seule. 

    Les choix pédagogiques et didactiques, l'atmosphère dans les écoles, collèges et lycées, l'offre éducative, la part laissée aux initiatives individuelles et aux expérimentations (pas forcément innovantes) constituent à mon avis autant de facettes de la réussite.

    Dans les mesures les plus simples, il me semble qu'il faudrait avant toutes choses rétablir dans l'éducation la confiance dans la capacité des individus à prendre en mains leur destin.

    Liberté pédagogique pour les enseignants, avec quelques grandes lignes générales pour fixer les programmes, et un engagement à se fixer des objectifs cohérents (savoir lire un texte, maîtriser la numération et les opérations simples, pouvoir écrire un texte sous la dictée, rédiger un texte simple, disposer de tels ou tels éléments de culture et cetera...).

    Individualisation des parcours :  un collège plus proche du lycée que de l'école primaire. Temps d'enseignement à peu près équivalent pour tout le monde, hors options (classes européennes, classes bilangues, latin et grec, langues régionales), mais avec des répartitions à la carte. Un élève en difficulté dans les matières fondamentales pourrait par exemple sur 27 heures de cours, en concentrer près de 20 en français et mathématiques. Les classes pourraient alors être constituées selon ces besoins et permettre des remises à niveau efficaces. De tels choix supposent de faire voler en éclats l'actuel collège unique et toute son organisation.

    Autonomie des établissements scolaires. Autonomie, pas étranglement. S'il agit d'asphyxier financièrement chaque établissement scolaire en expliquant à son personnal qu'il a la choix d'organiser sa pénurie, évidemment, c'est se moquer foncièrement du monde.

    Garantir l'atmosphère de travail : Bayrou avait estimé en 2007 qu'il y avait une quarantaine d'individus par établissements scolaires qui en pourrissaient l'atmosphère. Il faut rétablir une vraie discipline, c'est à dire autoriser autant de conseils de discipline que nécessaires et ouvrir des établissements spécialisés pour corriger la trajectoire des élèves qui posent de vrais problèmes. De tels établissements doivent mettre en place de vrais dispositifs de fermeté, avec personnels à l'appui, et avoir les moyens médicaux de pouvoir suivre de jeunes personnes dans un état psychique parfois inquiétant (cela va de suicidaire au pervers...). Les doter d'un psychiatre et d'un psychologue au moins, grassement payés, serait évidemment un préalable.

    Accueillir la différence, à commencer par les enfants handicapés, en leur assurant bienveillance, assistance et protection. Une blogueuse centriste a écrit à ce sujet un projet aussi incisif que complet qu'elle a intitulé le projet Wolfgang. Le principe de base en est assez simple : il consiste à inclure dans une classe ordinaire des profils atypiques en dotant la classe d'un second enseignant spécialisé, présent en même temps que l'enseignant principal. Les écoles concernées se verraient en outre dotées d'un personnel médico-éducatif spécifique (orthophoniste, psychomotricien, psychologue). Isabelle qui n'oublie rien a aussi fait les comptes : une telle école coûte bien moins cher que les lourdes prises en charge en hôpital de jour comme cela se produit à maintes reprises actuellement en France.

    Le lycée de Bayrou marchait plutôt assez bien, en dépit de quelques travers. Sarkozy, Châtel, Descoings le foutent en l'air. 

    Rétablir les filières actuelles dans leurs droits, prévoir la possibilité d'ouvrir toutes les options et spécialités à chaque tronc, développer les lycées professionnels en les associant aux entreprises autant que faire se peut. Créer de véritables liens entre lycées professionnels et licences professionnelles en université en organisant des échanges, et, pourquoi pas, en offrant la possibilité de valider des certificats professionnels valables pour l'université dès le lycée, particulièrement quand ils sanctionnent un savoir-faire acquis en alternance. Bref, associer étroitement lycées professionnels, universités et entreprises.

    Repenser l'orientation et le lien entre filières générales au lycée et licences techniques et professionnelles en université ; l'Université souffre d'un trop plein d'étudiants généralistes. On pourrait allonger d'un an BTS et IUT pour les conformer au standard LMD et leur donner équivalence d'une licence pro ad hoc. Il faut prévoir de diriger bien plus de bacheliers issus des bacs généraux vers ces formations techniques, tout en prenant garde de ne pas marcher sur les pieds des lycées professionnels. On pourrait rétablir un distinguo subtil qui a existé longtemps dans l'enseignement français en différenciant des licences techniques et des licences professionnelles.

    Pour ce premier billet, j'ai fait dans la catégorie "mange pas de pain", mais j'ai quelques autres idées à faire valoir.

  • 3000 notes chez l'hérétique

    Et voilà ma 3000ème note. L'inconvénient, c'est que je n'ai pas grand chose à dire, éprouvant une certaine forme de lassitude depuis quelque temps.

    J'avoue avoir du mal à me passionner pour notre politique nationale, à l'heure actuelle. Ce qu'il se passe à l'étranger est tellement plus passionnant !...

    Le PS est venu un peu égayer ce morne paysage en proposant un programme. On peut en penser ce que l'on veut, au moins, il y a quelque chose à discuter. Le seul autre parti qui fait des propositions, c'est le FN, mais, quel hasard, toujours rien sur l'économie et l'emploi.

    J'ai bien apprécié ce qu'en disent Benhamias et Madrolle, du MoDem : 

    Le FN entretient depuis toujours un rapport compliqué avec l’électorat français. Dans les années 80, le Front National de Jean-Marie Le Pen était qualifié de «peste brune» par certains médias et représentait surtout aux yeux de l’opinion publique un vote honteux et inavouable. Changement d’époque, et changement de ton. La «vague bleue Marine», le nouvel élément marketing du FN, doit apporter la fraîcheur exaltante du grand air marin. Mais il ne faut pas s’y tromper, la fille n’a rien renié du père. Le discours du Front National reste démagogique et s’assimile toujours plus à un agrégat de slogans simplistes et racoleurs. A ce titre, Marine Le Pen n’est que l’héritière de Nicolas Sarkozy qui, en 2007 avait souhaité «simplifier» le discours politique en menant une campagne basée sur quelques slogans: la France qui se lève tôt et qui travaille dur, travailler plus pour gagner plus, etc…

    Certes, le Front National pose des questions sur lesquelles tout un chacun peut légitimement s’interroger. En apportant des solutions si simplistes, le FN donne à une partie de l’électorat, le sentiment d’avoir à nouveau prise sur l’action politique et de se réapproprier à travers son vote, un rôle de décideur. Historiquement, on connaissait les partis de masse, de cadres ou de notables. Le Front National inaugure une nouvelle forme politique: le parti de libre-service.

    Tel un distributeur automatique de promesses, sur au moins une de ses interrogations l’électeur obtient en écho à sa voix, une réponse facile du «distributeur» Front National: La vie chère? La faute à l’euro!… Donc, sortons de l’euro! Le chômage? La faute aux immigrés… donc, chassons-les! Le trou de la CAF et de la Sécu? Les sans-papiers… donc, expulsons-les! Simpliste? Certes, mais dans le contexte actuel une proposition de ce genre développée par le FN, aussi légère et incohérente soit-elle, suffira à notre électeur déboussolé pour lui faire glisser un bulletin à la flamme tricolore dans l’urne.

    C'est exactement cela : un distributeur de promesses en libre-service. Sauf que derrière, il n'y a que du vent. Tiens, j'évoquais l'international, en début de note. Programme du FN ? Devenirs grands copains des oligarques et des maffieux russes et des féodaux et néo-rouges chinois. Sans façons, merci, j'ai juste une légère préférence pour la démocratie européenne, mais bon, je sais que ce genre de choses ne trouble pas plus que cela nos post-fachos qui ont le culot de se proclamer républicains.

    Cela dit, pour faire face au FN, il s'agit de faire des propositions concrètes, et, sur ce point, toujours pas l'ombre du début de quoi que ce soit de concret au MoDem...Plus ça va, plus cela m'énerve...En 2006, une année avant l'échéance présidentielle, l'UDF avait organisé déjà plusieurs conventions très concrètes. Le MoDem en fait quelques unes, mais primo, on n'en voit guère la couleur sur la Toile, et secondo, les thèmes abordés sont très intéressants dans les cercles intellectuels, mais bien éloignés de notre vie de tous les jours, et tertio, si elles peuvent se montrer attrayantes par les analyses, il n'en sort rien en termes de propositions...La présidentielle, c'est dans moins d'un an, et il n'y a toujours rien...

  • 4000 questions pour Bayrou en une heure sur twitter

    François Bayrou vient de faire l'expérience de la réactivité de twitter en organisant le premier tweetinterview en France. Il a reçu sur son compte près de 4 000 questions en moins d'une heure, tentant d'y répondre aussi largement que possible. Il a testé les réponses en 140 caractères à des questions parfois complexes et n'a pu donner que 75 réponses au final (ce qui n'est pas si mal, car cela signifie qu'il a donne une réponse toutes les 50 secondes en moyenne !!!).

    L'équipe du compte MoDem sur twitter s'est engagée à tenter de répondre aux questions restantes sur son propre compte.

    Il a évidemment essayé d' s'exprimer sur les thèmes qui lui étaient proposés par les internautes.

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    En ce qui me concerne, je lui ai demandé ce qu'il pensait de la mise en place de l'évaluation par compétences dans les écoles et les collèges. Il m'a répondu qu'il n'était pas contre de grandes compétences générales et bien faites, car cela permettait de valoriser les élèves. Bon. On n'est pas franchement sur la même longueur d'ondes sur ce sujet.

    On lui a demandé ce qu'il pensait de l'obligation de devoir voter aux échéances électorales. Il a répliqué qu'il défendait l'objection de conscience dans ce domaine.

    Il a rappelé quelques uns des thèmes qui lui sont chers, l'interdiction des déficits en période de croissance, l'indépendance de la justice ce qui commence par supposer de donner aux juges les moyens de fonctionner, son soutien à la fonction de juge d'instruction, son engagement d'abroger le principe de la nomination par l'exécutif dans l'audiovisuel public, une proportion modérée de suffrage universel aux élections (25% par exemple), sa foi en l'isolation énergétique à grande échelle pour réduire nos dépenses et notre consommation dans ce domaine ; il a également rappelé son attachement aux langues et cultures régionales.

    Il s'est permis, enfin, le luxe de répondre à certaines provocations comme celle d'intox2007 : hautement comique ! Ce reliquat de la grande période royaliste, sur la foi d'une vidéo particulièrement bêtasse et démago, lui reprochait d'avoir approuvé des lois de sécurité intérieure et de maîtrise de l'immigration entre 2002 et 2007. Ouf, heureusement il les a votées ! On n'est pas non plus des gauchistes au MoDem qui considérerions que tout le monde il est beau il est gentil et qu'il y a plein de méchants policiers qui cherchent qu'à taper sur les gentils délinquants pas compris de la société. Eh, oh, mai 68 et les "il est interdit d'interdire", c'est fini, mon gars, faut se réveiller...

    En fait, merci d'avoir donné ce lien : il montre que Bayrou, contrairement à la majeure partie de la gauche, n'est pas laxiste, lui, au moins...

    Bon, Bayrou a été sympa, il lui a répondu. Bien bon, même, vu le niveau de la question. Il lui a répondu qu'il avait voté en conscience, ce en quoi il a parfaitement raison.

    Un transcript du tweetinterview devrait figurer d'ici peu sur le site du Mouvement Démocrate.