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Modem - Page 9

  • Le G20 comme si vous y étiez !

    Je salue les très originales et intéressantes initiatives de Youth Diplomacy. Fondée par un militant MoDem, Thomas Friang, actuel président des Jeunes Démocrates, cette association essaie d'impliquer la jeunesse dans les processus de décision internationaux en répliquant chaque grand sommet (G8, G20, cycle de Doha, par exemple) et en organisant des rencontres et des débats à l'issue desquels l'association dépêche de jeunes ambassadeurs aux grandes conférences internationales.

    Dès demain, Youth Diplomacy organise sous le patronnage du Ministère des Affaires étrangères une simulation de négociation afin d'assurer le recrutement d'ambassadeurs qui participeront au prochain G8 (à Londres) et au prochain G20 (à Saint-Pétersbourg) en juin 2013.

    C'est au 79 rue de la République à Paris, dans le 11ème, que s'ouvrira la simulation, sur le campus de l'ESCP et elle étudiera les priorités pour la prochaine présidence russe du G8 et du G20.

    L'ambassadeur de Russie en France, Alexander Orlov sera présent.

    Youth Diplomacy est représenté par plusieurs jeunes ambassadeurs auprès de grandes instances dans plusieurs grandes villes du monde.

    En 2012, elle avait recruté les délégués français (pour la jeunesse) qui s'étaient rendus au G20 sous la présidence du Mexique. Une telle initiative intéresse les grands de ce monde et les nations du G20 et du G8 ont intégré depuis 2006 cette préoccupation.

    Les jeunes qui se rendent à leurs sommets n'y font donc pas que de la figuration.

    La lecture du rapport annuel pour 2012 de l'association est à cet égard instructif.

  • Échelle européenne : Marielle de Sarnez propulse le made in France

    L'idée de procéder à un marquage d'origine des produits vendus en Europe existe au Parlement Européen depuis 2010 mais elle figurait déjà dans le programme de l'ADLE, le groupe du MoDem, pour la période 2009-2014. François Bayrou en a finalement développé une version locale pendant la campagne présidentielle puisque sa proposition ne reposait pas sur des barrières protectionnistes mais sur l'information et l'action des consommateurs.

    581821186.2.jpgMarielle de Sarnez, eurodéputée du MoDem, agitait de son côté des idées similaires depuis longtemps d'autant que de 2004 à 2009 elle intervenait dans la commission Commerce International de l'ADLE.

    Le MoDem, de son côté va plus loin que la proposition originelle de l'ADLE puis du Parlement. Il ne s'agit plus de marquer seulement les produits de terroir mais tous les produits sans exception. C'est une idée qui fait son chemin au sein du Parlement européen.

    Dès 2010, le Parlement européen a appelé à la mise en œuvre rapide d’un instrument de marquage de l’origine des produits importés des pays tiers. Mais la proposition de règlement est inexplicablement bloquée au Conseil depuis deux ans et la Commission, organisme bureaucratique sans aucune légitimité élective, a pris la décision de retirer de sa propre initiative le projet existant et de bloquer la procédure législative.

    Marielle a donc pris la tête d'une fronde à Strasbourg : elle est à l'origine d'une résolution exigeant donc de la Commission qu'elle revienne sur sa décision.

    Coup d'éclat réussi : la résolution a été adoptée à une très large majorité par le Parlement réuni en session plénière il y a quelques jours.

    Comme l'exprime très justement Marielle « Il n’est pas admissible que la Commission retire sans justification son projet de règlement sur l’indication du pays d’origine de certains produits importés de pays tiers sans remettre sur la table une proposition alternative conforme aux règles de l’OMC. La Commission comme le Conseil doivent comprendre que l’Union européenne ne peut pas se permettre d’être frileuse en matière de marquage d’origine alors même que d’autres puissances commerciales comme les États-Unis, le Canada, le Brésil ou encore la Chine disposent déjà de cet instrument efficace. Cette avancée est nécessaire pour l’Europe, pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, assurer enfin une concurrence loyale et garantir la protection de nos consommateurs ».

    Voilà, bien agi et bien dit...

  • Quelle stratégie pour le MoDem à Paris aux municipales de 2014 ?

    Les derniers sondages tombés indiquent qu'une liste MoDem feraient 6,5 à 7 % aux prochaines municipales à condition d'être conduite par Marielle de Sarnez.

    Je pense que Marielle est notre leader naturel pour ces échéances. Tous ceux qui ont rêvé d'un leadership dans la capitale en prenant sa place sont sortis sans même passer par les portes de la petite histoire. En politique, il ne suffit pas d'une agitation médiatique éphémère, de surcroît sur la Toile, pour percer. Il faut de la durée, de l'expérience et de la profondeur de champ.

    La principale difficulté, en fait, cela va être de la convaincre d'y aller...

    Je crois aussi qu'il faut que nous nous affranchissions d'un rêve : je ne doute pas que nous trouverions aisément des convergences avec Chantal Jouano de l'UDI, créditée du même score que nous, mais il faut bien comprendre que l'UDI ne veut pas d'une alliance avec le MoDem.

    C'est tout simple : nous ne sommes pas assez forts pour les intéresser et de surcroît, rien ne dit que nos deux électorats ne s'additionnent.

    S'allier avec les Socialistes à Paris, j'ai les cheveux qui se hérissent rien que d'y penser. Bien sûr, tout leur bilan n'est pas à jeter, mais il y reste tant de scories que je ne me vois pas soutenir une telle majorité. Le dernier épisode des municipales a montré d'ailleurs que les Socialistes ne voulaient pas du MoDem. Anne Hidalgo qui se souvient avoir ainsi perdu le 15ème pourrait considérer les choses d'un autre oeil mais cela suppose des accords en amont, et, au final, juste quelques strapontins pour nous.

    Oh, je ne doute pas que certains d'entre nous sont très pressés de les accepter et de disparaître dans la bonne humeur au sein de la gauche plurielle locale...

    Pour rejoindre l'UDI, il faut accepter de s'allier aussi avec l'UMP et passer des accords dès le premier tour, je le suppose. Il y a un inconvénient à cela : si la canditature d'un Fillon pourrait avoir certainement notre aval il y a un certain nombre de candidats ou de maires d'arrondissement à droite que beaucoup d'électeurs et de militants du MoDem ne se voient pas propulser. Suivez mon regard pour en avoir un échantillon bien représentatif ===> par exemple...

    Si nous voulons imposer des accords, nous sommes condamnés à percer et nous n'avons pas d'autres choix. Un MoDem a plus de 10%, par exemple, aurait bien plus de facilités à amener l'UDI à des accords qu'un MoDem à 7.

    Percer, c'est possible, mais cela suppose une vraie valeur ajoutée aux yeux des Parisiens des deux bords. S'aligner sur le programme de la gauche avec quelques vagues propositions sur le Grand Paris en sus, c'est la plantade assurée. Le Grand Paris, on en discute beaucoup dans quelques milieux éclairés, mais il faut bien comprendre que 90% des Parisiens n'en ont rien à f... pour parler vrai.

    C'est donc sur des propositions très concrètes qu'on peut espérer convaincre : le logement, l'accueil des tout-petits, les impôts locaux, les équipements sportifs, la politique de circulation, la pollution atmosphérique, la réimplantation d'emplois dans Paris même, les horaires et les jours d'ouverture dans les écoles et bien d'autres sujets encore que nous devons travailler.

    La gauche parisienne occupe constamment l'espace médiatique et pour cause : les journalistes sont presque tous à gauche et habitent pour l'essentiel Paris. Ils offrent en permanence une vitrine des mieux achalandées aux regards et, sur la Toile, la municipalité dispose également de puissants relais.

    Percer dans ces conditions serait un authentique exploit d'autant qu'il ne faut pas se voiler la face : nos effectifs ont fondu et ce n'est pas certain que nous parvenions à compléter les listes partout.

    Toutefois, le succès engendre le succès et la réussite attire : si nous parvenons à proposer quelque chose de subversif et en même temps efficace, des jours meilleurs ne nous sont pas interdits.

  • Insécurité grandissante à Paris...

    Tentative de cambriolage en présence du Président des Jeunes MoDem de Paris.

     

     

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             Photo de campagne de John Colorado  aux Buttes Chaumont (Paris 19e) 


     

    Alors qu’il se trouvait à son domicile avec sa compagne dans le 19e arrondissement de Paris, John Anderson Colorado, Président des Jeunes Démocrates (MoDem) de Paris et candidat aux élections législatives de 2012, a été victime d’une tentative de cambriolage dans la nuit de mardi à mercredi.

     

    « Des cambrioleurs ont dû nous croire absents car ils ont essayé de défoncer ma porte. Mais ils n’ont pas eu le temps d’aller plus loin, je me suis manifesté dès mon réveil et la porte a tenu bon. Le vacarme était tel que cela ne nous a pas seulement réveillés : de nombreux voisins de mon immeuble m’en ont parlé dès ce matin. Tout ce que j’ai pu faire sur le coup, c’était prévenir la police pour que le quartier soit sécurisé par une patrouille » Déclare-t-il, encore légèrement sonné. « Les cambriolages ont augmenté de + 20% à Paris ces deux dernières années, il faut vraiment inverser cette tendance et non pas seulement parce que j’ai failli en être victime mais pour la sécurité de tous les Parisien. Les méthodes des enquêteurs se perfectionnent, (prises d’empreintes systématiques, de traces ADN…) mais celle des cambrioleurs aussi ».

     

     À L’instar de François Xavier Pénicaud, ancien Président national des Jeunes Démocrates, agressé et volé dans le 7e arrondissement de Paris le 22 septembre 2011, John Colorado portera plainte. Le jeune homme déclare vouloir prolonger et élargir la réflexion sur la sécurité, notamment dans le cadre des élections municipales. Tant à Paris que dans le reste de la France.

  • MoDem et UDI ne jouent à rien du tout...

    On s'ennuie au Lab d'Europe 1 en ce moment ? Au point d'y publier une polémique créée de toutes pièces ? Non, le MoDem et l'UDI ne jouent pas au chat et à la souris. L'UDI est une force politique de droite modérée proche du MoDem à de nombreux points de vue. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les deux forces se regardent et discutent de temps à autre. Mais sur les fondamentaux, le MoDem reste le MoDem avec la ligne politique qui est la sienne, c'est à dire des alliances à la carte avec les modérés des deux bords. Cela n'avait pas si mal marché, quoi que l'on en dise aux dernières élections municipales et je pense donc qu'elle sera reconduite.

    En ce qui concerne l'Europe, je ne vois aucune raison de faire liste commune avec l'UDI dans l'immédiat sauf à ce qu'elle adhère à l'ADLE. Dans ce dernier cas, évidemment, on pourrait commencer à discuter, mais, pour mémoire, le Nouveau Centre s'était empressé de rejoindre le PPE. Je suis porté à penser que l'UDI fera de même car sinon, elle ne pourra s'allier à l'UMP pour les élections européennes.

    Je réitère ce que j'ai dit à plusieurs reprises ces derniers mois : le MoDem ne peut réémerger politiquement que s'il prouve qu'il a encore un poids politique. On nous enterre, je le sais, mais en dépit de notre cuisant échec électoral, les Français nous connaissent et ne nous ont pas oublié.

    Je veux continuer à croire que si nous leur proposons des idées originales, efficaces, novatrices et proches de leur préoccupation, nous pouvons regagner leurs faveurs. Cela suppose un travail de fond sur notre programme européen (votre hôte s'y emploie) et des réflexions locales approfondies pour les échéances municipales.

    Je note en tout cas avec intérêt une véritable réorganisation du MoDem en interne avec l'émergence de militants énergiques et fiables au coeur de notre action politique. Ceci va dans le bon sens.

  • Il va y avoir des déconvenues à l'UDI...

    Il y a actuellement un fort afflux vers l'UDI. Pas mal de militants MoDem il y a quelque temps après la déconvenue des législatives puis, avec la tempête qu'affronte l'UMP, des populaires modérés qui rappliquent à leur tour en masse.

    Je n'ai pas d'a priori défavorable envers l'UDI, bien au contraire, mais l'inconvénient c'est que ne n'y crois pas du tout et surtout pas en Borloo. Il y a aura donc de lourdes déconvenues.

    Avec tous les élus dont dispose aujourd'hui ce parti il est toujours incapable de produire un programme. Il en allait autant du Parti Radical Valoisien et du Nouveau Centre.

    L'UDI comme autrefois l'UDF est un réseau d'élus mais il n'a pas de programme parce qu'elle ne prend pas la peine de se donner de la consistance.

    Et à vrai dire, elle est bien mal dirigée : au fond, je n'ai pas une mauvaise opinion de Borloo, mais je le crois profondément faible et velléitaire. Il s'est montré incapable de se présenter à la présidentielle et, pour un centriste, de porter les couleurs du centre quand le centre a eu une chance de percer nationalement.

    Yves Jégo, le président du Parti Racidal a eu une bonne idée avec son label Pro France, mais en dehors de cela, je trouve qu'il traite par le mépris ses interlocuteurs ordinaires, c'est à dire les citoyens lambda ne faisant pas même l'effort de leur répondre. Je ne l'entends d'ailleurs émettre une idée intéressante et je le juge au final très inconsistant.

    Je ne juge rien de plus risible que l'enthousiasme de nouveaux venus issus du MoDem. Je les vois de loin recréer les espèces de mêmes micro-structures spontanées au sein de l'UDI que celles qu'ils avaient déjà essayé de faire monter en puissance à la création du MoDem. Ils se couvrent de ridicule. Je comprends évidemment beaucoup mieux les modérés de l'UMP qui affluent : ils ont avalé beaucoup de couleuvres ces dernières années et on peut comprendre qu'ils se sentent plus proches de l'UDI que de Copé. Ce qu'il y a, c'est qu'ils risquent de déchanter quand ils vont comprendre que Fillon, c'était tout de même une autre trempe que Borloo...

    Je suis assez agacé quand on me présente comme un groupie de Bayrou. Je connais assez bien le personnage et je sais ses défauts : parfois de mauvaise foi, et surtout, trop souvent approximatif. Je comprends, j'ai exactement les mêmes...

    Mais c'est tout de même un individu d'une toute autre tenue que les précédents. Quelqu'un qui a de la suite dans les idées et qui va jusqu'au bout de ces dernières. Comme il se trouve que je les partage à peu près toutes, difficile de ne pas saluer l'homme qu'il est.

    C'est vrai que le MoDem est dans un sale état aujourd'hui et que ses effectifs ont singulièrement fondu. Mais justement : c'est maintenant que cela devient intéressant et qu'on peut espérer y construire quelque chose. Évidemment, c'est un risque : beaucoup se contentent de ce que véhicule le MoDem à l'heure actuelle. D'autres ne rêvent que d'alliance avec la gauche (pas moi).

    Il est possible que dans un an, deux ans, le MoDem n'existe plus. Mais il est tout autant possible que dans le même laps de temps, il rebondisse soudainement parce qu'il se sera redressé par surprise au moment même où personne ne l'attendait.

    La politique de François Hollande qui tend vers une certaine forme de social-libéralisme pourrait le vider de sa raison d'être ; c'est bien pour cela qu'il faut remodeler programmatiquement le MoDem et le repositionner. 

    Pour moi, les pistes existent toujours, même si pour l'instant, plus personne ne semble en faire mention au MoDem : les productions locales, le lien social, les labels, les rééquilibrages institutionnels, notamment au niveau européen, la révolution énergétique et l'agriculture durable, la décentralisation européenne mondiale contre le mondialisme et le technocratisme des organismes de toutes sortes mais qui ont en commun de n'avoir aucune légitimité démocratique.

  • L'UDI ? Un partenaire possible pour le MoDem

    Je crois que Bayrou a assez bien résumé ce que pour ma part, je pensais de l'UDI : c'est un partenaire possible du MoDem mais pas exclusif.

    Pour les Européennes, je demande à voir car l'appartenance à l'ADLE me paraît difficilement négociable. En termes d'idées, attendons de voir ce que propose l'UDI. J'aurais tendance à penser que nous sommes capables d'y aller sans alliés, pour ma part, mais je ne suis pas fermé à un partenariat.

    Les coalitions avec l'UDI me paraissent en revanche avoir bien plus de sens lors des élections municipales. Reste à voir quelles relations seront les nôtres avec l'UMP. Si François Fillon en prend la tête, nul doute que nous pourrons localement nous entendre. Si c'est Copé, là, en revanche, je suis plus que sceptique.

    On parle de Borloo ou de Fillon à Paris, lors des Municipales de 2014 : une alliance avec l'un ou l'autre ne me choquerait pas à condition de s'entendre sur un programme qui soit très différent de celui de la gauche parisienne. 

    A titre personnel, l'inconvénient, c'est qu'il va y avoir vraiment des individus au sein de l'UMP avec lesquels j'aurai du mal. Par exemple, voter Gloasguen, cela me donne au moins autant de boutons (si ce n'est plus) que de voter pour la gauche parisienne. Je ne dis pas que je ne pourrais pas y aller avec une paire de pinces à linge sur le pif, mais ce sera dur et il y aura intérêt à ce qu'il y ait des MoDem en position éligible sur la liste de fusion...

    L'UDI, c'est de la droite modérée : typiquement celle avec laquelle nous autres centristes avons des atomes crochus, à l'instar de ce que nous pouvons penser des sociaux-démocrates. Avec l'UMP, c'est déjà plus dur. A titre personnel, à la notable exception de Chirac en 2002 au second tour de l'élection présidentielle, je n'ai jamais voté pour le RPR ou l'UMP...

  • Pour négocier avec l'UDI le MoDem doit peser plus : l'Europe nous tend les bras

    Je sais que l'on débat actuellement au MoDem de l'attitude qui doit être la nôtre vis-à-vis de l'UDI. Cette formation vient d'ailleurs de se doter d'un site d'adhésion. Si Borloo nous renvoie dans les cordes, à l'heure acutelle, ainsi que tous les cadres de l'UDI, en refusant de bouger d'un iota sur la questions des alliances, c'est que nous sommes faibles. Dans leur esprit, nous pesons 2 à 3% de l'électorat.

    Pour peser plus, nous devons montrer que nous pouvons séduire l'opinion. 2014, c'est dans moins de deux ans en termes d'années électorales.

    Pour peser plus, il faut pouvoir proposer aux Français un programme qui décape, et en même temps, un programme réaliste. Nous avons une chance à jouer aux élections européennes, mais cette chance, pour la saisir, il va falloir travailler. Il ne suffit pas de s'imaginer que l'Europe est dans notre "code génétique" et que donc les Français europhiles vont spontanément voter pour nous : la désillusion serait sanglante. Je pense d'ailleurs que nous ne nous relèverons pas si nous échouons aux élections européennes. Un objectif viable serait simplement de reconduire nos euro-députés, c'est à dire de réaliser 7.5 à 8% des voix. Si nous faisons plus, c'est du bonus, évidemment.

    Du travail, pour réaliser un beau programme européen, il y en a, je peux le dire. Cela va être difficile car nous allons devoir fabriquer une baguette magique pour venir à bout des obstacles apparemment insurmontables qui permettraient à la France et à l'Europe de se relancer.

    L'UDI s'apprête à lancer aussi des ateliers autour de l'Europe. On verra ce qu'il en sortira et vers quel euro-groupe se parti se tournera. Pour nous, nous demeurons dans l'ADLE dont la feuille de route recoupe plusieurs de nos préoccupations principales. Je crois que si nous réalisons un score en 2014 l'UDI nous regardera d'un autre oeil et commencera à réfléchir à la pertinence de ses alliances, surtout si le score en question comportait deux chiffres...

    En 2014, nous jouerons le tout pour le tout. Contrairement à ce que beaucoup disent, y compris à Guidel au sein de l'Université du MoDem, l'important n'est pas l'alliance ou les alliances. L'important, c'est ce que nous disons et la manière dont nous le disons. Ce que nous proposons. C'est ce que pense au fond François Bayrou et c'est pour cela que je lui renouvelle ma confiance. Nous sommes d'accord, une fois de plus.

    Voilà pourquoi j'appelle les militants démocrates de bonne volonté à rejoindre les groupes de travail existant sur l'Europe ou à en constituer eux-mêmes.

  • Entre MoDem et UDI

    Ce serait un secret de polichinelle de la cacher, une quantité non-négligeable des cadres du MoDem a pris le chemin de l'UDI, la formation de Borloo.

    Il y a pour ma part un certain nombre de points qui me retiennent et pas forcément des moindres.

    J'ai parfois critiqué le MoDem pour la superficialité de son programme mais au sein des autres chapelles centristes c'est quasiment le néant. Au Parti Radical, il y a le rapport d'Yves Jégo, mais sinon...De belles déclarations de principe à l'Alliance centriste mais c'est à peu près tout et une accumulation de platitudes parfois stupides au Nouveau Centre à la suite des conventions organisées par Morin à l'occasion de la présidentielle.

    Par ailleurs, je n'ai pas l'intention de voter UMP jusqu'à nouvel ordre et l'UDI s'engage dans une alliance sans condition avec cette formation.

    Enfin, même si je trouve que le Parti Socialiste n'offre pas de perspectives économiques faute d'idées (à force d'avoir privilégié des discours complètement démagogiques) je ne suis pas choqué plus que cela par la politique menée par Ayrault.

    Bons arbitrages budgétaires (justice, sécurité et éducation), très bon boulot de Valls, vote de la règle d'or européenne, politique active pour réduire les déficits. Sur les dépenses, ce n'est pas encore ça, mais bon, s'ils commencent à revenir sur toutes les agences à la noix qui pompent nos budgets, on peut espérer commencer à faire des économies.

    Après, Mister Vincent et Docteur Peillon m'agacent profondément, évidemment, de même que la Taubira et ses messages laxistes, mais enfin, au final, il y a avec Hollande un honnête gouvernement social-démocrate. Pas ma tasse de thé, mais pas rédhibitoire non plus.

    Sur les emplois d'avenir, le gouvernement ferait mieux d'écouter la bonne suggestion de J-C Lagarde qui suggère de les associer aux entreprises.

    Non, je l'ai dit, le seul domaine qui pèche vraiment, c'est l'économie et le matraquage fiscal qui va toucher les entreprises et réduire encore davantage leur marge d'investissement ne risque pas d'améliorer les choses...Il n'y a aucune action sérieuse des Socialistes dans ce domaine, mais je l'ai dit, c'est un problème d'idées...

    Pour revenir à l'UDI, wait and see, comme on dit. Il se murmure que le MoDem pourrait autoriser la double-appartenance. Prélude à l'absorption ?

    Personnellement, je veux bien m'allier avec des centristes, mais hors de question de voter un jour pour un représentant du CNI sous prétexte qu'il aurait rejoint l'UDI. Je préfère nettement les Socialistes voire même les Verts en cas de duel.

    Bref. Attendons...

  • L'Europe des Européens

    Le scepticisme gagne toujours plus les peuples de l'UE quant au bien-fondé de leur union économique. Pour moi qui travaille en compagnie d'un petit groupe sur le projet européen du MoDem, je vois qu'il va falloir se battre pour défendre l'idéal européen, bien sûr, mais qu'il va falloir aussi proposer un sérieux changement de logiciel.

    Marielle de Sarnez le martèle et elle a vraiment raison : l'heure des huit-clos entre États pour faire avancer bon gré mal gré l'Europe, c'est terminé. Ce n'est plus possible.

    C'est un Parlement élu auquel doit dorénavant revenir la direction des affaires européennes. Ce Parlement existe, c'est le Parlement Européen, mais on lui a rogné les ailes à la naissance.

    Je le crois, le MoDem et espérons-le, l'ADLE dans la foulée, va aller vers des propositions de réforme magistrale au niveau de l'Europe afin qu'un fonctionnement véritablement démocratique puisse s'exercer en Europe.

    Certaines institutions ont vocation à endosser des responsabilités jusque là dévolues aux États. Certains croient perdre en souveraineté ? Pas du tout !

    Le MoDem s'engage résolument derrière l'Union bancaire : quel en est le principe ? Ce serait désormais la BCE et non plus les banques centrales qui prêterait de l'argent aux banques européennes.

    Quel en est l'intérêt ? Quand les États sont contraints de recapitaliser leurs banques nationales ils portent un coup terrible à leurs finances publiques au regard des sommes engagées. En outre, la proximité entre dirigeants politiques et dirigeants financiers dans un même pays favorise des accords qui peuvent être douteux.

    Avec une BCE en chef d'orchestre et ses garanties d'indépendance, les États se verraient enfin soulagés d'un lourd fardeau, d'une épée de Damoclès plusieurs fois tombée sur leur cou ces dernières années.

    Aux Souverainistes qui craignent l'intégration européenne, je dis, réfléchissez bien les amis : l'intégration, ce n'est pas forcément le danger pour nous.

    Le projet politique du MoDem qui transparaît d'ores et déjà dans les prises de position de Marielle de Sarnez pour 2014 c'est de souhaiter à la fois plus d'intégration et d'autonomie. Intégration quand il s'agit des banques, autonomie quand il s'agit de favoriser les productions locales.

    J'y reviendrai en temps utile, mais je crois que le désamour dont souffre l'Europe, c'est de ne pas encore appartenir en propre aux Européens. Ce que nous, au MoDem, nous allons proposer à nos concitoyens, c'est de s'en emparer...