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Modem - Page 7

  • Et pourquoi pas une grande alliance MoDem-UDI-UMP à Paris ?

    Je sais que je viens de jeter un bon gros pavé dans la marre avec ce que je suggère en titre de mon billet, mais, plus j'y réfléchis et plus je me dis qu'un triumvirat Marielle de Sarnez, Christian Saint-Étienne-NKM ça aurait vraiment de la gueule aux prochaines municipales parisiennes.

    On sait que NKM n'appartient pas à la frange extrémiste de l'UMP et qu'elle est et a toujours été très claire avec le FN. 

    Au niveau des idées qu'elle émet sur Paris, je l'ai entendu dire pas mal de choses pertinentes, compatibles avec plusieurs propositions du MoDem et très certainement de l'UDI.

    On a des convergences.

    Il y a deux obstacles, toutefois :

    a) il faut être prêt à liquider Tibéri. Il n'est pas possible de s'allier avec un type qui triche avec la démocratie, l'une des fautes les plus graves de mon point de vue.

    b) il ne faut pas essayer de jouer au concours de guignoleries avec Hidalgo. Plutôt que de faire assaut de surenchères, le mieux est de mettre en évidence la pauvreté du bilan socialiste à Paris et d'en profiter pour revenir sur quelques idées reçues en matière de "réussites" delanoïstes. On peut chercher à se mettre en valeur, mais, de préférence, avec un programme sérieux.

    J'ai dit de longue date que la fiscalité, la sécurité, et, vous le verrez bientôt, la santé seront les enjeux principaux de la prochaine élection. Pas la peine de s'acharner sur le logement parce qu'il n'y a pas de solutions miracle même si évidemment il faut proposer des choses.

    Bon, évidemment, il y a quelques UMP pour lesquels je vais avoir du mal à me faire à l'idée d'une alliance mais enfin, c'est toujours mieux qu'un Cherki ou un ayatollah vert façon Baupin, et, comme le disait très bien le roi Henri IV, Paris vaut bien une messe.

    Moi je dis qu'une grande alliance dès le premier tour ne serait pas idiote à condition qu'on se mette d'accord sur un programme commun puis des listes communes.

  • MoDem/UDI, fusion difficile mais intéressante

    Le Figaro s'est essayé à un exercice intéressant et instructif : comparer les électorats respectifs du MoDem et de l'UDI. Je ne suis pas du tout surpris du résultat. Cela fait un moment déjà que je dis que le MoDem est de centre-gauche et l'UDI de centre-droit.

    Ce que le Figaro met à jour correspond très exactement à mon ressenti tout au long de ces dernières années.

    Je me suis toujours senti bien plus proche idéologiquement des militants du Nouveau Centre puis, plus tard, de l'UDI que de ceux du MoDem que je trouve en général bien trop à gauche à mon goût. Trop de relais de discours gauchisants sur les banques et le capitalisme ou encore la taxation de la richesse, trop de théories complotistes, trop de dénonciation du libéralisme, et, dans bien des cas, un alignement  presque complet sur les thèses vert-gauchistes libertaires.

    Ça ne va pas être facile parce que nous n'avons ni le même électorat ni le même appareil, ni la même base militante.

    Mais, du coup, je suis très curieux de voir le résultat final et je tiens bien à participer à sa construction, d'ailleurs. Si Bayrou et Borloo parviennent enfin à se marier et à établir un compromis programmatique, on aura un parti final authentiquement en plein milieu du centre. Quelque chose qui ne s'était jamais produit jusqu'ici, pas même au temps de la Nouvelle UDF de 2007 et encore moins au MoDem, penchant sur sa gauche dès Villepinte.

    Bon, moi, je suis plutôt content : je vais pouvoir retrouver des amis que je n'ai jamais perdu de vue partis généralement au Nouveau Centre au bout d'un certain temps.

    A Paris, personnellement, je trouve Christian Saint-Étienne et Marielle de Sarnez très complémentaires.

    Je pense que l'UMP et le PS vont faire assaut de guignoleries : on n'a pas du tout intérêt à rentrer dans ce jeu-là. Finie la fête, que l'on revienne aux choses sérieuses.

  • MoDem/UDI fer de lance de l'opposition au FN

    Je ne me suis pas encore vraiment exprimé sur le rapprochement MoDem/UDI mais bien évidemment, je suis à 100% pour. Je constate que partout où nous nous sommes rangés derrière la gauche nous ne pesons plus que quelque pour cent. En revanche, là où nous sommes restés indépendants et où nous avons su nous associer avec la droite modérée, particulièrement dans le sud-ouest, nous demeurons une force politique importante.

    Bref, je suis en phase avec ce que disent et font Bayrou et Borloo, mais en même temps, j'ai conscience du caractère fatal d'un tel pari. Soit on réussi et on fait un carton, soit on échoue et on est mort.

    En somme, il faut que l'alliance UDI-MoDem tourne autour des 15% de suffrages pour qu'elle survive. 

    Jean-Christophe Lagarde a parfaitement raison de dire qu'il y a le feu : nous avons le FN dont les intentions de vote explosent pendant que le Front de Gauche mange littéralement le PS sur sa gauche.

    Il y a bien sûr les municipales, mais ça, ce sont des enjeux locaux. Non, le grand enjeu, c'est l'Europe, bien sûr, et là, ça va sérieusement chauffer. Ça va chauffer parce que l'Europe a mauvaise presse. Et à vrai dire, je le comprends : la construction technocratique qui nous dirige nous est étrangère. Ce serait une erreur fatale, pour nous, partis centristes, de tenter de la défendre telle qu'elle est. Le déni est un poison mortel qui nourrit le souverainisme avec son cortège de promesses illusoires et de maux à venir.

    Et en même temps, on ne peut pas continuer comme ça. Alors il faut qu'on propose une alternative non seulement aux souverainistes, mais également aux européistes (PS,UMP), sans parler des partisans du Grand Soir qui rêvent d'une Europe collectiviste.

    J'ai dit que les municipales étaient des enjeux locaux. Peut-être. Mais nous pourrions avoir une plate-forme globale afin d'apporter une réponse viable au surcroît de la fiscalité et à la question de l'insécurité : cela fait un moment que je dis que c'est un thème de campagne majeur et je constate dans le dernier sondage fait sur les préoccupations des Français qu'il est passé devant le logement. Et la fiscalité locale est-elle en tête. J'ai la flemme de rechercher mes billets sur les municipales à Paris mais on retrouve exactement ce que je disais il y a un an...

    Il reste enfin les problématiques nationales. Et sur ce point, on ne peut plus éviter une action de fond sur la dépense publique afin de ramener la fiscalité à un niveau acceptable. Là encore, une politique fiscale ne peut se contenter de dire qu'on va couper les crédits partout. Il y a une indispensable réflexion à mener sur les missions de l'État, mais je constate que l'on n'en est pas même aux prémices dans ce domaine. A titre personnel, cela fait depuis 2006 que j'appelle régulièrement à explorer cette voie.

    Il faudrait que l'on cesse un peu de se regarder le nombril en parlant de nos principes et nos alliances au MoDem. Et l'UDI serait bien inspirée de mettre de côté ses "traumatismes" (faut pas exagérer non plus...). 

    Mettons-nous au travail ensemble pour bâtir un grand programme politique dans tous les domaines que nous pourrons proposer aux Français. Les Français valident le rapprochement entre le centre (le MoDem) et la droite modérée (l'UDI) : la sphère centriste en somme.

    Nous n'avons donc plus qu'à nous atteler à l'ouvrage.

  • UDI/MoDem ? A voir.

    Je ne vais pas bouder ma satisfaction, je suis depuis longtemps plutôt favorable à des accords entre MoDem et UDI. Je me doute bien que c'est aux élections européennes que cela pose le moins de problèmes puisqu'il n'y a pas de second tour et donc de délicate question des alliances à résoudre.

    Pour autant, il ne suffit pas de dire que nous avons le même code génétique sur l'Europe pour décider de nous allier. 

    Ce que nous avons en commun avec l'UDI c'est estimer que l'Europe est le destin commun des peuples européens. Je pense aussi que nous sommes favorables de part et d'autre au fédéralisme. Mais quel fédéralisme ? Voilà où des clarifications s'imposent. A titre personnel, je suis convaincu que l'Europe ne peut pas continuer dans le mauvais sillon où elle a embourbé sa charrue.

    Il est impossible de continuer à construire l'Europe contre les peuples, ou, dans le moins pire des cas, sans leur avis.

    Pour cette raison, le fer de lance de l'action politique pour les Européens que nous sommes doit être de réclamer une transparence sans condition. Il n'y a pas d'autre alternative pour notre démocratie européenne. Or, nous savons très bien que cette transparence entre frontalement en opposition avec les mauvaises habitudes des chefs d'État et de leurs gouvernements de même qu'avec celles des bureaucrates et commissaires.

    Il ne peut pas y avoir de compromis sur un sujet aussi grave. L'UDI est-elle prête à renverser la table ? J'espère, en tout cas, que le MoDem fera campagne avec le reste de l'ADLE sur cette ligne-là. Il restera ensuite à être clair sur la dose de protectionnisme que nous tolérons, sur ce que permet ou non la concurrence libre et non faussée en Europe et comment la définir et, enfin, sur les relations que nous avons avec tous les autres grands ensembles économiques (USA, Chine, pays émergents en particulier). 

    Donc, un accord MoDem/UDI, pourquoi pas, mais trêve de déclarations, travaillons d'abord sur un programme commun et allions-nous seulement ensuite.

  • Logement : le judicieux calcul de Marielle de Sarnez

    J'ai entendu plusieurs fois Marielle de Sarnez prévoir de ramener les institutionnels sur le marché de la propriété à Paris. Pour un non-initié, cette mesure pour le logement peut paraître étrange. Un gaucho de base pourrait même penser qu'il ne s'agit là que de rameuter le ban et l'arrière ban du capitalisme étrangleur du petit peuple.

    Il n'en est rien. En fait, il faut avoir cherché à se loger à Paris pour comprendre ce que Marielle de Sarnez a derrière la tête. En fait, on n'imagine pas à quel point un rapace sommeille en chacun de nous. Il n'y a de pire bailleur que le particulier. Le particulier propose des baux prohibitifs, n'entretient pas son bien et rechigne aux travaux qu'il est pourtant légalement dans l'obligation de réaliser. Et que l'on ne s'y trompe pas : les opinions politiques n'ont pas cours dans la pensée du bailleur particulier. Pas de pitié pour les canards boiteux. Tout bailleur est persuadé de proposer un palace à la location. On médit des marchands de sommeil, mais qu'on se dise bien que le Parisien bailleur en est un en puissance. Consolation corollaire, le locataire vaut bien son bailleur : il dégrade, exige, reste sans régler son loyer, pinaille pour tout et n'assure pas plus que le bailleur l'entretien dont il devrait se charger.

    Et les institutionnels, là-dedans, alors ? C'est quoi au fait ? Eh bien, les assurances, les banques, les grands groupes, et cetera. Un institutionnel n'a en fait pas du tout les mêmes préoccupations qu'un particulier : il ne cherche pas à pressuriser jusqu'à ce que mort s'ensuive son locataire mais à s'assurer un revenu régulier. La plupart du temps, plutôt que de chercher un profit maximal à court-terme, il préfère louer à des tarifs très raisonnables voir bas ses biens immobiliers avec comme effet de pouvoir compter sur le revenu escompté. En outre, comme l'institutionnel privilégie la durée, le locataire na pas à craindre une reprise du domicile au terme d'un bail.

    D'une certaine manière, les institutionnels permettent aux classes moyennes aisées parisiennes de trouver un logement. Il est également plus facile d'acquérir un bien auprès de l'institutionnel et, à un prix inférieur à celui de commercialisation.

    Bien sûr, le retour de ces propriétaires-là ne saurait être la panacée ni s'avérer l'unique levier pour relancer le logement à Paris, mais, parmi les petits engrenages vertueux que l'on peut essayer d'enclencher c'est très certainement un rouage majeur.

    Cette mesure du programme de Marielle de Sarnez est donc loin d'être anodine et elle entre assez bien dans l'idée d'une municipalité facilitatrice pour les Parisiens. Vivement 2014, caramba qu'on confronte les programmes municipaux. Bref, mieux vaut une idée futée que 150 idées bidon (la dernière en date, d'Hidalgo, modifier le Plan Local d'Unrbanisme pour surélever les immeubles)...

  • Logement social et dissémination : les recettes du MoDem

    Il arrive souvent, dans les grandes villes, et particulièrement dans ce qu'on appelle les beaux quartiers, que les populations protestent vent debout contre l'implantation de logemements sociaux.

    Il y a sur ce point une monumentale erreur de méthode à Paris : Delanoë et sa majorité utilisent le logement social comme un épouvantail contre les arrondissements de droite. Dans le quinzième arrondissement, notamment, ils ont implanté toute une délinquance qui n'existait pas il y a une quinzaine d'années à force de déplacements de population ad hoc.

    La principale erreur est de ne pas comprendre que la concentration en un seul endroit de problèmes est une faute énorme et génératrice de conflits.

    Il ne faut pas créer des HLM en fait de logements sociaux mais des appartements sociaux disséminés un peu partout dans la capitale. C'était d'ailleurs l'idée du MoDem en 2008 même si elle n'a pas eu beaucoup d'échos dans la presse et je subodore que Marielle de Sarnez proposera quelque chose d'assez similaire en 2014.

    Ainsi, on pourrait imaginer un plan audacieux pour Paris : la ville pourrait revendre tous les immeubles qu'elle possède consacrées aux fameux logements sociaux et racheter un peu partout dans la capitale des appartements où elle pourrait proposer des loyers modérés aux familles en difficulté.

    Cela suppose évidemment de donner une priorité aux gens qui travaillent ou cherchent du travail et dont la famille se comporte bien.

    Cela éviterait à l'évidence certaines formes de concentration ethnique désastreuses en termes d'image et de ressenti par le voisinage.

    Annoncez que vous allez construire un logement social et y loger, par exemple, des gens du voyage comme on dit pudiquement pour les Roms : vous allez faire fuir tout le monde, c'est évident. Placez des familles sans histoire çà et là un peu partout dans la capitale, personne ne se rendra compte de rien.

    Dans la capitale, Delanoë cherche systématiquement l'affrontement, passant en force ou en catamini. Là où les populations ont les moyens de résister, ses projets ne passent pas. La majorité socialiste essaie de construire depuis trois ans environ des logements sociaux du côté de la Porte Dauphine, sur le boulevard Lannes. En pure perte. Les riverains se sont constitués en association, ont payé fort cher des cabinets d'avocats fameux, et, désormais, de recours en recours, les voilà tranquilles pour dix à vingt ans au moins.

    C'est bien fait pour Delanoë et sa majorité. Mais regrettable pour les classes moyennes (ou même un peu aisées) qui doivent quitter la capitale...

    Une autre méthode existe, c'est celle que propose le MoDem, et elle consiste à faire vraiment de la mixité sociale et non contraindre à la cohabitation des gens qui n'aspirent pas à vivre ensemble.

    C'est tout un art que la mairie de Paris semble bien loin de maîtriser et ses réalisations dans le domaine ont surtout conduit à générer des îlots de délinquance un peu partout dans la capitale...

    Opter pour le MoDem en 2014 c'est ouvrir la voie à l'apaisement car les remèdes que nous proposons, nous autres centristes, sont astucieux, indolores et efficaces.

  • Le MoDem aura intérêt à s'allier chaque fois que possible avec l'UDI

    Au fil du temps, les positions de l'UDI se précisent : elles sont globalement proches de celles du MoDem. Avec l'UDI on a affaire à un parti qui oscille entre centre-droit et droite modérée avec une composante libérale certaine.

    L'UDI, là où elle n'est pas en position de force privilégiera sans doute des alliances avec l'UMP. Mais là où elle dispose de figures implantées et connues, elle aura évidemment plus de marges de manoeuvre.

    Il me semble que c'est aux municipales où les alliances entre centre et centre-droit ont le plus de perspectives.

    Aux européennes, malheureusement, en dépit de la volonté de plusieurs membres de l'UDI de rejoindre l'ADLE, il me paraît à peu près acté qu'elle fera liste commune avec l'UMP. Je ne sais pas ce que feront ses élus. Pour notre compte, au MoDem, nous irons évidemment seuls à la bataille avec, je l'espère (et nous y travaillons) un programme clair et convainquant.

    Je rejoins au fond ce que dit Philippe sur son blogue : la différence entre UDI et MoDem est loin de n'être que tactique. Nous avons des divergences de vue dans un certain nombre de domaine et pas exactement les mêmes idées. Mais elles sont compatibles la plupart du temps.

    D'ailleurs, je me reconnais davantage dans les propositions de l'UDI et de ses leaders  que dans celles du MoDem (Bayrou et Marielle de Sarnez mis à part), mais je préfère la ligne d'indépendance d'esprit du mouvement démocrate.

    En termes d'élus, l'UDI est plus développée que le MoDem, mais en impact électoral, nous sommes sur des étiages sensiblement équivalents hors Bayrou.

    Eb somme, nous avons un véritable intérêt à nous associer partout où cela nous est mutuellement avantageux.

  • Que Marielle de Sarnez peut-elle proposer pour les femmes à Paris ?

    J'ai évoqué à plusieurs reprises ici grands contours des principales problématiques de la capitale pour ses habitants, mais je n'ai pas évoqué spécifiquement ses habitantes ! Je crois pourtant que les Parisiennes sont l'une des principales clefs de notre territoire.

    Je vois deux préoccupations majeures pour elles :

    - il y a d'abord celles qui sont mères ou qui projettent de le devenir : quel avenir pour elles et leurs enfants alors que le quotient familial baisse engendrant des surcoûts en cascade et que les crédits d'impôts à la garde à domicile et plus généralement aux emplois à domicile vont être rognés ?

    - il y a aussi celles qui veulent vivre la vie d'une Parisienne, sortir, rendre visite à leurs ami(e)s, pouvoir revenir tard le soir, se promener et circuler en sécurité aux quatre coins de la capitale. Ma question est donc simple : que fait-on pour la sécurité des femmes à Paris, car la liberté d'aller et de venir me paraît l'une des toutes premières libertés à protéger...

    L'un des aspects de la sécurité des femmes comporte entre autres les violences conjugales : si la ville ne peut se substituer au législateur (le gouvernement) elle peut prévoir des dispositifs et faire pression sur le gouvernement pour que ce soit l'homme violent qui quitte le domicile et non la victime.

    Notre ville a les moyens d'engager une police municipale : c'est simple, avec un projet pharaonique en moins, nous pouvons financer 10 années d'effectif municipal au moins. 

    J'ai donc une proposition : la création de brigades de sécurité oeuvrant spécifiquement dans le domaine de la protection des femmes, particulièrement pour qu'elles puissent se déplacer en toute sécurité dans la capitale.

    On peut aussi envisager un label woman friendly pour toutes les entreprises et services qui facilitent la vie des femmes.

    On peut agir sur la parité par des lois, bien sûr, mais je crois pour ma part que ce qui est le plus efficace, c'est de mettre en place tout ce qui peut favoriser l'autonomie des femmes. Plus les femmes sont indépendantes et libres, mieux elles sont armées pour grimper dans les échelons de responsabilité.

    Il est très probable que le prochain maire de Paris soit une femme. Personnellement j'aimerais deux choses :

    a) que l'élue de la capitale le soit sur un programme transparent, pragmatique, réaliste, et empreint des préoccupations réelles (et non supposées) des Parisiens

    b) que ce soit Marielle de Sarnez car je crois que c'est la plus à même de rassembler les qualités que je viens d'évoquer.

    Il faudra pour cela apporter des voix à un MoDem élargi, mais aussi que ce parti et les équipes qui travaillent avec Marielle sur le projet parisien, élaborent un programme très solide.

  • L'union des centres à Paris ? Faisons-la !

    Marielle de Sarnez l'a redit, l'union des différentes forces centristes et modérées à Paris lors des prochaines municipales, elle y est favorable. Cela tombe bien, Yves Pozzo di Borgo, l'un des poids lours de l'UDI dans la capitale y est favorable aussi. Reste à voir ce qu'en pense Rama Yade si c'est bien elle qui porte les couleurs du parti de Borloo à Paris.

    Il y a toutefois quelques points d'accord qui pourraient être difficiles à trouver.

    a) il faut que l'on s'accorde sur le programme que l'on va proposer si on fait un bout de chemin ensemble. Je suis à peu près certain que Hidalgo et NKM ne pourront pas résister à l'irrépressible envie d'amonceler promesses sur promesses. Toutes ces promesses auront un coût, et, de les exécuter continuera de renchérir les impôts, la vie locale et d'accroître la dette municipales. 

    Je pense que les centristes doivent au contraire s'engager à réduire la voilure et notamment les dépenses somptuaires et festives (spécialité socialiste locale). Cela suppose un code de conduite qu'il faut respecter.

    Toutes nos propositions doivent se faire à budget constant au pire, avec une baisse du budget de la municipalité autant que faire se peut.

    b) on va achopper comme d'habitude sur le second tour : l'UDI veut rejoindre l'UMP par principe. Le MoDem se laisse le droit de choisir en fonction des propositions du PS et de ses alliés d'un côté, de l'UMP de l'autre. J'imagine difficilement un panachage si nos listes de premier tour éclatent en morceaux...

    c) Je ne suis pas du tout certains que nos électorats s'additionnent. Nous sommes entre 6 et 8 en moyenne et l'UDI à environ 5-6%. Nous devrions ensemble viser les 15% mais les synergies en politique tendent davantage à donner 2+2 = 3 que 2+2 = 5...

  • L'Europe face à Marine Le pen

    Je déplorais la vacuité des discours au MoDem dans l'un de mes derniers billets, mais en allant voir chez l'UDI si c'est mieux j'en viens à désespérer du centre. En fait de projet, il y a juste un gouffre abyssal.

    Ce qui m'effraie c'est de voir le Front National continuer à progresser dans l'opinion faute de troupes pour faire face et proposer un projet alternatif.

    Prenons au hasard l'exemple de l'Europe : Marine Le pen en dénonce tous les jours les méfaits assurant que de quitter l'euro nous redonnera les marges de manoeuvres que nous n'avons plus.

    Quelle est la réponse, en face ? Eh bien en quelques mots, c'est de dire que l'Europe c'est bien et qu'il faut continuer comme on le faire parce qu'on n'a pas le choix.

    Je me suis échiné sur ce blogue à contester l'acception que les gouvernements européens donnent à la concurrence libre et non faussée.

    On peut être profondément européen et ne pas pour autant être trouillard. Je souhaiterais que l'on oppose à Marine Le pen un discours bloc à bloc, non pas pour une suppression de l'Europe mais pour sa transformation.

    L'Europe telle qu'elle existe est un gros machin bureaucratique avec ses dévôts, les européistes.

    Cette Europe, je n'en veux pas. Je ne veux pas plus d'Europe - c'est un slogan que j'ai entendu - telle qu'elle existe. Je veux une Europe différente et je suis prêt à la quitter si elle demeure ce qu'elle est.

    Il y a quelque chose qui me frappe quand je visite les sites et les blogues des euro-députés : ils n'évoquent que les grands accords de solidarité à l'échelle européenne. On y parle "humanitaire", on s'auto-congratule, on se perd en généralités ; jamais un mot sur les accords commerciaux et leurs conséquences et surtout, jamais un mot ou presque sur les votes émis au Parlement européen, particulièrement sur les sujets brûlants.

    Mais il y a mieux encore : pas la moindre communication des services ministériels et présidentiels qui sont en réalité ceux qui dirigent vraiment entre eux la politique européenne.

    On a constamment le sentiment que l'Europe échappe à ceux qui l'habitent. L'une des priorités d'un projet politique européen devrait déjà avoir pour objet principale de redonner l'Europe aux Européens et non aux bureaucrates, commissaires, chefs d'État et ministres des finances comme c'est le cas aujourd'hui.

    Plus fondamental, on ne peut esquiver de se demander ce que l'Europe peut faire pour relancer son industrie, relocaliser ses productions, se défendre contre les concurrences déloyales de toutes sortes.

    Il y a derrière ce questionnement des révisions déchirantes et un discours de vérité qui me paraissent incontournables. A défaut, l'Europe toute entière sera submergée par la défiance qu'elle aura engendré et il n'en restera alors plus rien.