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Modem - Page 4

  • Élections internes au MoDem : pour qui voter ?

    Si l'on attend (enfin, au moins les militants centristes) les résultats de l'élection interne à la présidence de l'UDI, d'autres échéances électorales bien plus feutrées s'annoncent au sein de l'autre parti centriste, le MoDem. Le MoDem Parisien s'apprête à renouveler ses instances le 16 novembre prochain puis, du 04 au 11 décembre, c'est au niveau national que le parti centriste élira un nouveau collectif national, sorte de parlement interne.

    Ce qui me fait peur, en politique, ce sont les gens qui sont assoiffés de reconnaissance sociale ou personnelle, qui attendent des récompenses, menacent de démissionner à chaque désaccord ou à chaque contrariété, qui se sentent importants pour ne pas dire indispensables et tiennent à le faire savoir. Voilà une première catégorie de personnes qui n'auront pas ma voix.

    Je me défie autant des révolutionnaires, des idolâtres et des adeptes de l'agit-prop en tout genre, fussent-ils centristes. Voilà une deuxième catégorie à laquelle je n'accorde pas davantage ma voix.

    Je ne souhaite donc pas pour me représenter à Paris des personnes qui changent d'avis selon leurs humeurs, font du chantage ou considèrent avec la plus grande arrogance leur propre personne.

    Je ne souhaite pas non plus me retrouver avec des représentants qui détestent l'UMP par principe, haïssent les banquiers, voient dans les "riches" l'ennemi juré, entretiennent une phraséologie complotiste ou encore ne jurent que par l'éradication des moyens de transport individuels. 

    Idéalement, j'aimerais des représentants qui ne se contentent pas de formules creuses, ne se satisfassent pas d'idéologie et de théorie mais soient actifs au plus proche des Parisiens et de leurs problèmes, de mes problèmes, d'ailleurs, parce que je suis parisien.

    L'affirmation de notre identité centriste, les boîtes à idées collaboratives de toutes sortes ne m'intéressent pas, elles m'ennuient. Ce que je veux, c'est que l'on me propose des projets de mesures concrètes pour ouvrir les équipements sportifs, à commencer par les piscines, plus tard, c'est à dire aux heures où une bonne partie des Parisiens peuvent s'y rendre, que l'on réfléchisse sur les obstacles de toute sorte et incessants qui entravent la circulation et le stationnement parisiens, que l'on écrive à la Municipalité pour l'inviter à cesser de centraliser tout à commencer par le recrutement des animateurs dans les écoles parisiennes.

    Des lièvres de cet acabit, j'en ai quelques autres à lever. On ne m'interroge jamais dessus, ni d'ailleurs aucun Parisien. 

    Ce que je souhaite c'est des représentants qui développent un militantisme de témoignages, d'alertes (concrètes !!!), pas d'une théorisation fumeuse dont nous avons trop souffert.

    Idéalement, j'aimerais aussi que mes représentants soient des gens actifs, présents, pas forcément sur tous les fronts, mais sur quelques uns qui seraient utiles. J'aimerais aussi qu'ils me répondent quand je soulève des problèmes qui sont spécifiques à notre ville. Je n'ai pas envie d'être écouté quand je pérore, je sais que je suis alors totalement inintéressant. En revanche, quand je fais part d'une difficulté sur un ton raisonnable, ma voix mérite de porter peut-être un peu plus loin que le seuil de mon appartement.

    Et alors ? Avec tout ça ? Pour qui dois-je voter à l'intérieur du MoDem ? Eh bien j'ai choisi la liste Ensemble pour un Paris Démocrate.

    Je le dis tout de suite, elle n'est pas parfaite. Mais elle est conduite par Maud. J'ai une entière confiance en Maud. Je l'ai vue à l'oeuvre, je sais que c'est quelqu'un qui ne fera pas n'importe quoi. De tous les co-listiers (au moins ceux que je connais, je ne puis m'exprimer pour les autres) il n'y en a pas un qui ne soit pas toujours montré modéré et pondéré. J'ai vu à l'oeuvre plusieurs d'entre eux, je les ai entendus émettre des avis souvent empreints de bon sens. Denis, Philippine, Béatrice, Bruno pour en citer quelques uns, je sais que ce sont des personnes fiables et dynamiques. Je connais un peu moins bien Armand, mais je n'ai pas souvenir de l'avoir vu se retrancher sur des positions éruptives. Je suis une partie des autres sur leurs comptes twitter quand ils en ont un rien ne me choque jamais quand je les lis.

     

     

  • Au FN, on croit à la danse de la pluie

    Je sais que ce n'est pas une bonne pratique de s'occuper de ses adversaires quand on mène une campagne politique. Je le sais. D'ailleurs, je recommande à tous mes lecteurs un programme pour l'Europe digne de ce nom, celui des Européens (UDI-MoDem). Mais quand je vois des énormités, c'est plus fort que moi, je me sens obligé de réagir.

    Je viens de lire le dossier du FN sur l'euro.

    Lors d’une dévaluation, la valeur de la monnaie ne baisse que pour les importations. Or, les biens et services importés ne représentent que 14,5 % en moyenne de la dépense de consommation des ménages. La grande majorité de ce que nous consommons est produite sur le territoire français. De plus, certains pays comme l’Espagne ou l’Italie dévalueraient plus que la France, les biens importés de ces pays seront donc relativement moins chers. Globalement, l’effet inflationniste, du fait des réévaluations (du Mark notamment), des dévaluations, sera très limité

    J'ai compris comment le FN a concocté son programme économique. Il est allé voir Élizabeth Tessier. Vous savez, celle qui fait des prévisions astrologiques. Enfin, je dis ça...peut-être que c'était un voyant à bas prix, genre marabout de banlieue, finalement. C'est picaresque leur histoire. Ce que feraient Italie ou Espagne, qui peut le dire ? Qui peut dire que le Mark serait réévalué ? Cette dernière affirmation est particulièrement ridicule. Le franc était quasi-arrimé au mark bien avant l'émergence de l'euro. Le FN aime la politique-fiction, en somme.

    C'est ça le problème de l'argumentation  du FN. Même pas de l'approximation. Des incantations autour d'un totem en espérant que ça marche. Dans leur raisonnement sur les effets de l'une dévaluation, rien ne tient ou presque. Quant à affirmer que 14% de notre consommation seulement, comme ils le font plus haut, est importée, je me demande d'où les rebouteux du FN tirent ce chiffre, et, en supposant qu'il ait une origine, sur quelle base il est calculé.

    Si on veut que l'euro soit une force, il faut faire une bonne fois pour toutes ce que préconisent le MoDem et l'UDI :

    CRÉER UN VÉRITABLE GOUVERNEMENT DE LA ZONE EURO. Afin de rendre plus efficace les politiques, en particulier dans le domaine économique, nous voulons créer un véritable gouvernement de la zone euro pour mener des politiques nouvelles et engager l’indispensable convergence de nos systèmes sociaux et fiscaux. Les parlementaires européens de la zone euro, avec les Parlements nationaux, seront amenés à contrôler ce nouvel exécutif.

    DOTER LA ZONE EURO D'UN BUDGET AUTONOME ALIMENTÉ PAR DES RESSOURCES PROPRES. Cette autonomie budgétaire facilitera la mise en oeuvre de politiques communes en faveur de l’emploi et d’un programme ambitieux d’investissement d’avenir permettant, en particulier, de favoriser les relocalisations d’entreprises.

    UNE REPRÉSENTATION EXTÉRIEURE UNIFIÉE DE LA ZONE EURO. Le gouvernement de la zone euro doit être représenté en tant que tel au FMI, à la Banque mondiale, à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et dans les organisations internationales spécialisées.

    C'est quand même plus crédible...

  • Chouette, un pote de gauche qui vote UDI-MoDem !

    Savoureuse discussion, ce midi, avec un collègue de travail. Il entreprend d'évoquer les européennes de ce dimanche et ses intentions de vote et me dit tout de go :

    «Tiens, je vais te dire quelque chose qui va te faire plaisir : je vais voter UDI-MoDem à ces élections. Ce sont les seuls qui ont une ligne européenne claire».

    Hop, une voix de plus pour Marielle et les Européens :-)

    C'est intéressant parce qu'on a discuté des postures des différentes listes mais surtout du gouvernement. Comme moi, ce collègue est exaspéré par les doubles discours (qu'il reprochait déjà à Sarkozy et à l'UMP) sur l'Europe, et tout particulièrement l'anecdote que je relevais dans un précédent billet : rien de plus hypocrite et misérable que Moscovici, Ayrault ou Hollande expliquant que le précédent gouvernement allait négocier son déficit à Bruxelles.

    Ça me chauffe quand j'entends ça. Bordel, les commissaires de Bruxelles sont nommés par les États ! Alors pas la peine de venir pleurnicher après alors que l'État ne fait en réalité qu'appliquer ses propres décisions.

    Et d'un.

    Bordel de m...On ne réduit pas notre déficit pour faire plaisir à Bruxelles mais bien plus prosaïquement parce que c'est une obligation économique. Vivre en empruntant indéfiniment et dépenser toujours plus, ça s'appelle du surendettement. Tous les particuliers qui l'ont vécu savent très bien comment cela finit : par une catastrophe personnelle. L'État a beau avoir les épaules plus solides que le particulier, qui peut imaginer un instant qu'il en ira autrement pour lui ? Foutage de gueule.

    Et de deux.

    J'ai vu le Front de Gauche qui distribuait des tracts. On est au moins d'accord sur le premier point, c'est écrit noir sur blanc chez eux : le gouvernement se moque du monde en accusant Bruxelles puisque Bruxelles est une émanation du gouvernement. Content qu'on se retrouve au moins sur ça.

    Ça s'arrête là, toutefois, le copinage avec le Front de Gauche. Il propose de voler tous ceux qui ont prêté de l'argent à la France de deux manières : en ne remboursant plus, purement et simplement, ou alors, plus subtil, en dévaluant tellement l'euro qu'il ne vaudra plus que des clopinettes pour ceux qui ont prêté de l'argent aux États européens. Cet aspect, malheureusement pour le Front de Gauche ne vaut que pour ceux qui ont prêté de l'argent en dollars à la France. Pas de chance, l'essentiel de nos prêteurs sont européens. En somme, le Front de Gauche nous invite à être malhonnête avec tous ceux qui ont été sympas avec nous. J'ajoute qu'une dévaluation aurait comme qui dirait un "léger" impact sur toutes les importations hors zone euro, et il y en a un paquet. Les ménages français se serreraient la ceinture, au sens propre, pas au sens figuré...

    Enfin, le Front de Gauche reste un parti qui propose tout de même un programme européen. Rien de tel avec le FN qui a juré d'avoir la peau de l'euro. Petit problème : 26% des Français y sont favorables contre près de 60% qui sont contre...De toutes façons, le problème n'est pas l'euro mais ce qu'on en fait. Le FN se plante complètement d'analyse (rien de nouveau sous le soleil, d'ailleurs).

  • Marielle de Sarnez, l'anti Marine Le pen

    Je sais que Marielle de Sarnez et Marine Le pen ne se présentent pas dans la même circonscription européenne mais j'ai choisi de les comparer parce qu'elles représentent, me semble-t-il, deux figures radicalement opposées en politique. 

    J'ai achevé la lecture de l'Urgence européenne, et je crois que Marielle de Sarnez y énonce un principe très fort qui est aux antipodes des convictions des Le pen, père et fille. Un jour, Jean-Marie Le pen a déclaré « je préfère mon frère à mon cousin », « mon cousin à mon voisin » et « mon voisin à un étranger »… C'est la vision des Le pen. Des identités exclusives les unes des autres, ou, tout du moins, qui s'affrontent. Quelle meilleure réponse que celle de Marielle déclarant à la page 17 de son livre :

    On vit dans un monde où l’on peut additionner les appartenances, les citoyennetés. Ainsi, je me sens citoyenne de ma ville, de mon pays, de l’ensemble européen mais aussi du monde.

    Nous sommes avec cette déclaration au coeur même du principal affrontement de cette campagne. Le FN, ses électeurs, les Le pen, pensent que l'Europe est mauvaise, qu'elle est une nuisance pour la France parce qu'ils n'imaginent pas la France dans l'Europe. Ils se perçoivent comme Français et exclusivement Français et non comme Français au même titre qu'ils sont Européens. Et pourtant, ces deux identités existent, coexistent, même sans qu'elles soient d'une quelconque manière une menace l'une pour l'autre. 

    L'Europe est forte de ses nations et les nations européennes sont fortes de l'Europe.

    Marine Le pen essaie de constamment maintenir les Français dans la peur de l'Europe, de nos plus proches alliés et nos plus anciens amis. Ne trouve de grâce à ses yeux que Poutine dont on voit l'exercice du sentiment démocratique tous les jours dans son propre pays...

    Qui préfère vivre dans la Russie de Poutine qu'en France ?

    Mais Marielle de Sarnez, c'est aussi l'anti-européisme. L'européisme, ce sont les Bolkenstein, les Barroso, les technocrates qui sont constamment dans le déni du fait national et se méfient des peuples.

    A cela, Marielle de Sarnez oppose le principe le plus fondateur de la démocratie sociale à laquelle aspirent les centristes et les libéraux en général : la subsidiarité.

    La subsidiarité c'est quoi ? La subsidiarité, c'est de vouloir que ce ne soit pas l'échelon supérieur qui décide systématiquement ce qui est bon pour l'échelon local. En réalité, c'est le local qui sait ce qui est bon pour lui, et c'est donc à lui que revient la première décision. Et une démocratie qui fonctionne bien donne les pouvoirs nécessaires à chacun des échelons dans son rayon d'action.

    Ainsi, Marielle de Sarnez est à équidistance de deux menaces : le repli identitaire d'un côté, et son effacement de l'autre.

    Ce que je dis de Marielle parce que j'ai lu son livre (et les précédents, d'ailleurs) vaut pour l'UDI-MoDem dans son ensemble. Tout le projet est imprégné de ces deux principes fondateurs.

  • FN et protectionnisme : le prix à payer

    C'est triste mais c'est un fait établi, il ne suffit pas de clamer la vérité pour obtenir l'attention et l'assentiment des Français.

    Le sentiment européen est dans un sale état en France, en dépit de la défense courageuse à laquelle se livrent les seuls partis européens dignes de ce nom en France, l'UDI et le MoDem.

    Que dire ? Comment veut-on que l'Europe puisse avoir bonne presse quand on a vu ramper ou rouler du tambour de guerre les gouvernements successifs de Nicolas Sarkozy et de François Hollande ? Quand Moscovici et Hollande à l'automne dernier assurent qu'ils vont aller "négocier", comme ils disent, le report de leurs obligations à Bruxelles, ils se moquent du monde dans les grandes largeurs. 

    Les traités, on les a signés. Les pouvoirs, c'est nous qui les donnons à la Commission. Et si elle finit par jouer le gendarme, c'est bien parce que nous, Français (mais aussi d'autres pays européens) la chargeons du mauvais rôle faute d'avoir l'honnêteté et le courage d'endosser les conséquences de nos mauvaises décisions.

    La Commission n'est pas toute blanche non plus : les Commissaires arrogants qui la composent ont pris la grosse tête et se croient (à tort, au demeurant) tout puissants, se permettant de porter un oeil sévère sur les États. En réalité, ce ne sont que des fonctionnaires et ils n'ont vocation qu'à éclairer les États d'éventuels conseils et avis mais c'est tout.

    En face, il y a l'extraordinaire mauvaise foi des populistes à commencer par Marine Le pen. Si nous devions retourner à l'euro et frapper nos importations de taxes suffisantes pour les rendre non-concurrentielles face à la production française, il va de soi que leur prix augmenterait significativement. Mais si nous dévaluions notre monnaie en même temps, le coup de bambou serait violent.

    C'est tendance de cracher sur la concurrence, mais quelques petits calculs devraient remettre les pendules à l'heure. Nous croyons avoir perdu en pouvoir d'achat, vivre moins bien que nos parents mais examinons de quoi sont constituées nos possessions à l'intérieur de nos foyers. Un exemple simple : début 1990 un ordinateur coûtait 10 000 francs (je pense à un Mac LC, par exemple) soit 1500 euros d'aujourd'hui en valeur courante (bien plus en valeur constante). Un Smic, à l'époque, c'était environ 6000 francs nets par mois. Aujourd'hui, on trouve aisément des ordinateurs tout neufs et performants à 300 euros. Notre SMIC est à environ 1300 euros nets. En somme, le prix des ordinateurs a été divisés par 4. Je n'ai plus en tête le tarif des écrans plats ou des lecteurs de DVD, mais c'est encore plus frappant. L'écran plat au début des années 90 était un luxe de riche, il est devenu accessible à tous aujourd'hui. C'est parce qu'il existe des coûts de production bas dans les pays émergents et bien sûr, d'importants progrès technologiques, que de tels achats sont devenus possibles.

    Ce que je dis pour l'équipement électronique s'applique à un certain nombre d'aliments. Il y a 25 ans, les patates douces, l'igname, la mangue, la grenade et bien d'autres fruits coûtaient cher. Aujourd'hui, la patate douce est à peine plus cher qu'une pomme de terre. C'est un légume que je me souviens avoir payé près de 50 francs le kilo au milieu des années 90. Il n'est qu'à 2 à 3 euros le kilos soit l'équivalent de 18 francs en monnaie courante (mais plutôt 5 à 6 francs en monnaie constante).

    Un système de barrières douanières comme le prône Marine Le pen aurait vite fait de nous revenir en pleine face comme un boomerang. 

    La réalité c'est que nos accords commerciaux particulièrement avec nos alliés européens nous ont permis un enrichissement considérable. Les problèmes que nous vivons (le chômage, le coût de l'immobilier et le santé, les déficits de nos caisses de mutualité) ne sont pas le fait de l'Europe mais de fautes stratégiques graves et de mensonges de toutes sortes.

    C'est un sport national de faire porter le chapeau à l'Europe depuis des années, mais qu'on se le dise, à ce jeu-là, Marine Le pen sera plus forte que le PS et l'UMP. Ce que ne comprennent pas ces deux partis, c'est qu'il est incohérent au possible d'appeler un grand vote en faveur de l'Europe après avoir passé son temps à la dénigrer quand ils étaient au pouvoir tour à tour.

    Il y a des choses à améliorer en Europe, mais je crois l'UDI et le MoDem beaucoup plus fiables que tous les autres partis dans ce domaine. Qu'on consulte leur excellent programme pour s'en convaincre.

  • Programme de l'Alternative pour l'Europe : profonde satisfaction !

    Quelques uns de mes lecteurs le savaient, tous ces mois derniers, j'ai travaillé secrètement sur le programme du MoDem pour les européennes. Hélas, je ne suis pas parvenu à rendre quelque chose de complet, et j'en étais mortifié. Heureusement, je n'ai pas été le seul à oeuvrer et je viens de découvrir avec ravissement les propositions de l'Alternative.

    C'est le programme parfait. Europhile sans eurobéatitude, il est parfaitement calibré. Ni trop, ni pas assez. Exactement ce qu'il faut. Convergences sociales, projet d'un droit du travail européen, fiscalité européenne convergente, refus des abus associés au statut de travailleur détaché (fini le dumping social), conventions collectives européennes, que du bon, en somme.

    Sur les normes, je suis très content aussi, c'est un peu mon dada, comme plusieurs des habitués du blog auront pu le remarquer. Souhait que les normes européennes s'appliquent à tous les produits importés y compris dans le domaine environnemental (création d'une taxe carbone de compensation pour les produits extérieurs à l'Union). Normes sanitaires européennes prioritaires dans toutes les négociations, très bien, et traçabilité des produits avec marquage d'origine y compris pour les fabrications industrielles. Je suis extatique, là :-)

    Mise en avant de l'économie circulaire avec promotion du recyclage, objectif d'auto-suffisance alimentaire dans le domaine agricole, très bien également.

    Dans le domaine de l'immigration, quotas par pays et par métiers. Pas mieux, mais j'en exclurais les étudiants (je veux dire par là que cela ne me paraît ni nécessaire ni souhaitable de leur imposer des quotas). Police européenne des frontières. Bien.

    Côté transparence des institutions, un président européen élu au suffrage universel direct, je suis à fond pour et plus de pouvoirs pour le Parlement européen notamment dans le domaine législatif. La transparence des décisions prises par les Chefs d'État dans les Conseils européens est à mon avis un voeu pieux, mais, il faut le conserver comme ligne d'horizon.

    Dans le domaine culturel, maintien du soutien à la création (l'exception culturelle, mais ça, je crois que les partis français sont tous d'accord sur ce point).

    Je suis très content de ce programme. Il est excellent, il représente vraiment l'idée que je me fais de l'Europe, et encore, je n'ai pas tout dit. Le MoDem et l'UDI ont bien bossé, ce programme sera facile à porter.

  • UDI/MoDem comment capitaliser sur leur popularité ?

    Les cotes de popularité du MoDem et de l'UDI affichent une forme insolente dans le dernier sondage BVA du mois d'avril. 51% de bonnes opinions pour l'UDI, 48 pour le MoDem. L'UMP est loin derrière à 39% et toutes les autres formations en-dessous de 29%. De surcroît, les deux partis centristes ont une cote positive, c'est à dire moins de mauvaises opinions que de bonnes : 51 contre 43 pour l'UDI, 48 contre 47 pour le MoDem. Depuis leur association, leurs deux courbes sont devenues jumelles, se suivant à la trace. Et ce n'est pas tout : les deux principales têtes centristes, Bayrou et Borloo, caracolent aux premiers rangs des courbes d'influence et d'avenir.

    De ce côté-là, les indicateurs sont au beau fixe. 

    La difficulté est de parvenir à capitaliser toutes ces bonnes opinions aux élections européennes. Les centristes souffrent d'un handicap : si les Français connaissent tous Bayrou et Borloo, ils peinent à mettre un nom sur la plupart des autres figures centristes. A cela s'ajoute le cap traditionnel des centristes, toujours en faveur de l'Europe au moment où cette dernière n'a pas vraiment bonne presse, c'est le moins que l'on puisse dire.

    Le camp centriste a le mérite de toujours avoir proposé comme candidats des européens sincères, des bosseurs souvent experts, intéressés par les questions européennes. A côté de cela, UMP et PS recasent sans vergogne les défaits et les inaptes de leur propre camp à quelques exceptions près.

    La foi européenne des centristes parviendra-t-elle à bousculer des montagnes ? Je l'espère. Une chose dont je suis certain, et que je partage avec mes amis centristes, c'est que la France a tout à perdre, compte-tenu de son état, à affronter seule la mondialisation qui affecte toutes les économies du monde. Il est très difficile d'imposer ses règles tout seul, pour un pays moyen, mais à plusieurs on le peut. Et s'il se trouve que les partenaires que l'on choisit partagent à peu près vos préoccupations (n'est-ce pas le cas des autres Européens plus que tout autre ?) c'est plus facile.

    Analysons la situation de la France : de quels maux serait responsable l'Europe ? En réalité, aucun. Tout ce dont nous souffrons vient de chez nous.

    L'Alternative, c'est à dire le MoDem et l'UDI, porte l'idée européenne plus que tout autre. Il faudra lui donner les moyens de peser en votant pour elle afin de réformer l'institution européenne qui a bien besoin d'efficacité, de solidarité et de transparence.

  • Le MoDem va bien, merci.

    Estelle Gross, du Nouvel Observateur demande ce qu'il reste du MoDem. J'ai une bonne nouvelle à lui annoncer. Il en reste quelque chose.

    J'avoue être quelque peu fatigué par les oiseaux de malheur qui prédisent tous les jours la mort du parti. Que voulez-vous : oui, le MoDem a basculé du centre-gauche au centre-droit. Oui, cela ne se fait pas sans douleur et je rappelle à cet égard un précédent historique chez nos amis Allemands : quand le FDP est passé du SPD à la CDU, forcément, il a perdu du monde. Mais il n'est pas mort et au milieu des années 2000 on l'a retrouvé à 15% dans les votes. S'il a chuté depuis, c'est en raison de la nullité de son leader et de son apport au gouvernement de coalition avec Merkel, mais ça, c'est une autre histoire.

    Ce qui me fatigue encore plus que les croque-mort et les pompes funèbres, c'est le choeur de pleureuses hystériques qui brandissent à grands cris et tous les jours les valeurs que le MoDem aurait perdues.

    Je fais une violente allergie au mot «valeur», à force. Quand on galvaude jusqu'à l'écoeurement un mot, il perd tout son sens. C'était la méthode favorite des communistes tchèques et Vaclav Havel a très finement analysé cette dérive perverse un jour, devant le Bundestag en Allemagne. Aujourd'hui, c'est le joujou favori très en vogue parmi les élus ou parfois militants MoDem qui ont choisi de s'allier coûte que coûte avec la gauche. On les entend même hurler au déni de démocratie alors même que le Conseil National du MoDem (son Parlement, en somme) a validé à une écrasante majorité la stratégie actuelle. Choix démocratique qui leur vaut les qualificatifs les plus "aimables" de nos experts en démocratie. Les voilà devenus des toutous à son bon maître, des traîtres, des lâches au garde-à-vous, et cetera...Il y en a quelques uns qui ont tout de même du mal à admettre les effets du vote démocratique...

    Évidemment, dans nos alliances nouvelles, il y a des choses qui ne me font pas toujours plaisir. Quand je vois PCD accolé au sigle du MoDem, je l'ai évidemment très mauvaise. Je ne peux pas voir Boutin en peinture. Je ne peux la saquer, ni elle ni son parti. L'un et l'autre représentent l'idée exactement inverse de celle que je me fais de la foi et de son expression. En allant faire la guignole un voile sur la tête en Iran, Boutin a simplement montré qu'elle avait du Catholicisme la même représentation que celle que les pires intégristes islamistes ont de l'Islam. 

    Alors évidemment, quand elle revendique l'héritage de la démocratie-chrétienne, j'ai comme un haut le coeur. 

    Mais bon, je m'égare à nouveau.

    Comme le dit Jean-François (Martins), après les élections municipales, le MoDem aura plein d'élus. Et il n'aura pas perdu son âme pour autant.

    J'avais dit que je ne voulais plus prononcer le mot "valeurs" mais allons-y puisqu'il faut en parler. Je n'aurais pas la bêtise d'associer les Communistes actuels à Staline ou Mao ni à la Corée du Nord. Je crois qu'ils condamnent autant que moi les dérives de l'URSS, de la Chine à leur période la pire ou de la tyrannie atroce qui sévit au nord de Séoul. 

    Oui, ils les condamnent, mais, sur le font, ils ne remettent pas en question les principes économiques qui ont prévalu dans ces pays, y compris au moment des pires famines de leur histoire. Or, si la Chine et l'URSS ont fait 20 à 40 millions de morts chacune, ce n'est pas seulement sous l'effet des fous furieux qu'elles avaient porté à leur tête ou encore de l'essence totalitaire de leur régime, mais aussi de leurs choix économiques. Je lis chez les alliés d'Anne Hidalgo toujours la même condamnation de l'économie de marché. Pourtant, on ne peut pas dire que l'économie socialiste, fut-elle autogestionnaire, ait amené un développement probant chez les peuples qui en ont subi les errements.

    Alors les valeurs, c'est quoi ? Parce que personnellement, cela me mettrait mal à l'aise de m'associer avec des individus qui prônent au fond des principes économiques aussi calamiteux. En tout cas, c'est du même tonneau que de copiner avec le PCD et les affidés de Boutin en règle générale. Et encore, je suis assez gentil, parce que si les Communistes sont assez modérés, finalement, il n'en va pas toujours de même d'un certain nombre de verts ou de membres du parti de gauche qui eux érigent en vertu la spoliation au nom de la lutte contre le Grand Capital. Ces gens-là, très peu pour moi. Et en creusant, je peux leur trouver quelques autres travers qui n'auront pas grand chose à envier à ceux de la guignole à voile de Téhéran.

    L'UMP n'est pas le Diable, même si elle a porté à sa tête une girouette opportuniste et parfois malfaisante (après un vote aux résultats un tantinet contestés, tout de même...). Il est de bon ton chez nos moralistes de pacotille d'assurer que l'UMP aurait ouvert la porte aux revendications du FN. Je crois pour ma part que toute la classe politique a une responsabilité dans la montée en puissance de ce parti nationaliste et xénophobe, mais, au premier chef, toute une intelligentsia réformiste, dégoûlinante de bonne conscience, affectionnant le multiculturalisme pour les autres, et détestant l'expression populaire non-conforme à sa représentation de la mondialisation heureuse.

    Je ne légitime pas l'alliance avec l'UMP dans certaines villes, mais j'ai des hurlements électroniques qui me font encore sonner les tympans virtuels. 

    Il y a et il y aura encore des frictions pendant les élections municipales, principalement auprès des élus de 2008, d'ailleurs. Gaël Vaillant, du JDD, qui affirme que le MoDem se déchire, admet cependant en conclusion de son article que le MoDem devrait conserver la majorité de ses troupes.

    Moi je pense une chose : le MoDem sera beaucoup plus fort après les municipales parce qu'il aura commencé à constituer un réseau d'élus et c'est ce qui lui manque. Les militants cesseront de tourner en rond parce que ces élus pourront leur confier des missions et les coordonner. J'ajoute que jusqu'à ce que le MoDem soit assez fort, il a intérêt à rééditer cette stratégie. Donc, pour ceux qui s'interrogent sur les Régionales, je peux par avance donner la réponse : la stratégie sera identique. Alliance avec la droite républicaine au premier tour, parfois au second seulement.

    Cela n'empêchera pas le MoDem d'assurer une opposition constructive et de donner son aval, bien sûr, aux mesures du Président Hollande qu'il jugera pertinentes. 

    La seule chose qui pourrait changer la donne serait un très gros score aux européennes. On y travaille...

  • Municipales à Paris, la forte envie de jeter l'éponge...

    Plus on approche du premier tour des municipales à Paris, et plus ça me lasse. Comme d'habitude, c'est le bordel au MoDem. Pire qu'en 2008. Ce qui est drôle, avec ce parti, c'est que ses propres militants l'accusent souvent de manquer de démocratie interne, mais que par ailleurs, ils font absolument ce qu'ils veulent, semant une belle pagaille avec une indiscipline à peu près totale. Et quand je pense qu'on rigolait des Verts , à nos débuts...

    Après Jean-François, voilà Mathieu, deuxième dircom du MoDem en trois mois à basculer sur la liste adverse de celle de son parti. Comme si c'était le moment. Motivations assez obscures. Certains disent qu'il n'a pas obtenu une place éligible sur la liste de la candidate de NKM dans le 17ème, d'autres, tout simplement qu'il ne reçoit pas le choix d'alliance fait à Paris depuis quelques mois.

    A vrai dire, j'en ai avalé des couleuvres, mais ça en fait beaucoup ces derniers temps : je ne milite pas au MoDem pour me retrouver à applaudir NKM aux côtés de Sarkozy au Gymnase Japy. 

    Je me plaisais à envisager l'élection de Maud, de Yann ou d'Elisabeth dans le 15ème, que j'aime beaucoup, en dépit de ma réticence à voter pour Goujon. J'avais fait l'effort intellectuel de surmonter mon aversion pour les barons UMP parisiens et voilà que j'apprends que le sieur Goujon soutient la LMPT dont la chef de file copine avec les amis de Soral (plus facho que lui, tu meurs), sinistre individu s'il en est.

    Goujon n'est pas un facho, certes, n'empêche qu'il copine avec leurs copains. Qu'est-ce que vous croyez que je dois faire, moi ? Je défends l'égalité hommes-femmes depuis toujours et je vois bien que la LMPT ne se contente pas de lutter contre le mariage pour tous. Elle remet en cause la promotion de l'égalité entre hommes et femme. Alors certes, Najat, cet abruti de Peillon et ces imbéciles de pédagogos s'y prennent comme des manches pour y parvenir, avec leurs théories fumeuses, mais au fond, j'ai quand même plus à voir avec tous ceux-là, que je viens de gratifier des épithètes les plus aimables, qu'avec les réac de tout acabit. Et je ne parle même pas du PCD qui ose se qualifier de démocrate-chrétien. Des PCD, il y en a sur les listes de Goujon et Goasguen ! Le PCD, c'est le parti de la détestable Boutin qui va dérouler le tapis rouge chez les Mollahs, un voile sur la tête.

    Je ne vais quand même pas me rallier à Hidalgo...

    On n'en serait pas là si on avait fait les listes autonomes auxquelles aspiraient presque tous les militants MoDem et une bonne moitié de ceux de l'UDI. Évidemment, il ne faut pas être naïf : les problèmes que nous connaissons actuellement, nous les aurions retrouvés sur notre chemin entre les deux tours. Mais dans une dynamique, c'est plus facile à gérer que lorsque cela prend l'allure d'un mauvais feuilleton.

    Ce qui me retient de tout lâcher c'est que je ne voudrais absolument pas qu'Anne Hidalgo et les Socialistes imaginent avoir les mains complètement libres pour dérouler tranquillement leur saleté de programme. Il leur faut une opposition résolue, combative et imaginative. Toutes qualités dont sont totalement dépourvus ces barons de l'UMP, accrochés à leur arrondissement comme des chapeaux chinois à leur rocher (essayez de décoller un chapeau chinois de sa rocaille la prochaine fois que vous irez à la plage, vous comprendrez ce que je veux dire...).

     Je ne sais plus si j'ai envie de commenter ces municipales parce que je suis furieux. On s'est fait enfumer dans cette alliance : pas de tête de liste, peu de conseillers éligibles et des alliés infréquentables. Ça va un temps, mais bon, ça suffit maintenant.

    Allez, je passe à l'Europe, moi : là aussi il y a des enjeux très importants qui s'annoncent, et puis au moins, le MoDem sera un peu moins pollué par la question des alliances, ses positions étant vraiment très proches de celles de l'UDI.

  • Pas d'alternative pour le MoDem

    Je l'ai écrit, j'aurais bien vu une liste MoDem ou Alternative indépendante à Paris. Je n'ai pas d'a priori négatif envers NKM mais il n'en va pas nécessairement de même vis-à-vis d'un certain nombre de ses listes de tête. Évidemment, ce qui est fait, est fait, et il est impossible de revenir sur l'accord qui a été conclu avec l'UMP mais je m'inquiète de la réaction d'une partie de notre électorat.

    A titre personnel, cela anéantit tout le travail de "sape" accompli auprès de mes proches ces trois dernières années. Comme il s'agit de personnes qui votent, mais pas plus impliquées que cela dans la vie politique, elles n'avaient pas relevé l'alliance du MoDem avec NKM. Quand je la leur ai appris, ils ont paru très surpris. Parmi eux, il y a plusieurs électeurs/électrices socialistes exaspérés par les mesures successives prises non seulement par Hollande, mais parfois aussi, par la gestion socialiste de la ville de Paris. Certains avaient pris le parti de se venger en votant MoDem d'autant qu'ils avaient une bonne opinion de Marielle de Sarnez. Je pense qu'ils n'étaient pas gênés par l'UDI. Mais l'UMP...

    Il y en a au moins un, très astucieux, qui a bien compris que ce parti traîne désormais une image vraiment peu fameuse : Sarkozy. C'est pour cela qu'il veut quelque chose de plus vaste en créant un mouvement qui porterait un autre nom.

    Et franchement, je m'inquiète : il bichonne les élus UDI et appelle régulièrement Jean-Louis Borloo. Que feront-ils en 2017 ? Soutiendront-ils un candidat centriste, comme ils s'y sont engagés, ou bien feront-ils défection un par un ? Et Borloo, lui-même ? A l'UDI, les idées sont souvent intéressantes, mais, il faut dire ce qui est : ils ont une tradition de trouillardise fortement enracinée...

    S'il s'avérait que ce fût Bayrou le candidat du centre, je n'imagine pas un seul instant qu'il puisse soutenir Sarkozy s'il n'est pas au second tour. Sans aller jusqu'à donner sa voix à Hollande, il sera face à des dilemmes dont l'issue est très incertaine.

    Et à Paris, que fera-t-on ? NKM sera un soutien inconditionnel de Sarkozy, c'est à peu près certain, en dépit de sa sensibilité modérée par ailleurs. Je sais Marielle de Sarnez suffisamment indépendante pour ne pas s'embarrasser de ses alliances quand il faudra trancher un choix aussi majeur que celui de désigner le premier personnage de l'État. Il n'empêche, nous serons dans de beaux draps, peut-être à affronter sans merci nos partenaires municipaux.

    Je n'aime pas faire de l'agit-prop mais il y a des questions que je me pose et j'avoue que je n'y trouve pas de réponses. Je vais même être très franc : pas de souci pour moi à l'idée de voter pour une liste d'union conduite par le MoDem ; en revanche, apporter ma voix à une liste UMP avec un vague saupoudrage MoDem, j'ai déjà plus de mal. Le pompon, c'est la liste UMP conduite par une personnalité de l'UMP que je ne supporte pas. Là, je ne peux vraiment pas.

    Ce qui est dommage c'est que l'opinion est prête à regarder avec bienveillance de nouvelles initiatives dans la sphère politique. Un tout récent sondage donne plus d'un Français sur deux prêt à voter pour un nouveau parti. Il existe pourtant : l'Alternative. Et il arrive à bon moment d'autant qu'UDI et MoDem sont les deux partis les plus populaires et que Borloo et Bayrou ont une image qui n'est pas trop dégradée par rapport aux autres leaders politiques. Pas sûr que ce soit une bonne idée de se compromettre systématiquement avec l'UMP.