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L'Europe face à Marine Le pen

Je déplorais la vacuité des discours au MoDem dans l'un de mes derniers billets, mais en allant voir chez l'UDI si c'est mieux j'en viens à désespérer du centre. En fait de projet, il y a juste un gouffre abyssal.

Ce qui m'effraie c'est de voir le Front National continuer à progresser dans l'opinion faute de troupes pour faire face et proposer un projet alternatif.

Prenons au hasard l'exemple de l'Europe : Marine Le pen en dénonce tous les jours les méfaits assurant que de quitter l'euro nous redonnera les marges de manoeuvres que nous n'avons plus.

Quelle est la réponse, en face ? Eh bien en quelques mots, c'est de dire que l'Europe c'est bien et qu'il faut continuer comme on le faire parce qu'on n'a pas le choix.

Je me suis échiné sur ce blogue à contester l'acception que les gouvernements européens donnent à la concurrence libre et non faussée.

On peut être profondément européen et ne pas pour autant être trouillard. Je souhaiterais que l'on oppose à Marine Le pen un discours bloc à bloc, non pas pour une suppression de l'Europe mais pour sa transformation.

L'Europe telle qu'elle existe est un gros machin bureaucratique avec ses dévôts, les européistes.

Cette Europe, je n'en veux pas. Je ne veux pas plus d'Europe - c'est un slogan que j'ai entendu - telle qu'elle existe. Je veux une Europe différente et je suis prêt à la quitter si elle demeure ce qu'elle est.

Il y a quelque chose qui me frappe quand je visite les sites et les blogues des euro-députés : ils n'évoquent que les grands accords de solidarité à l'échelle européenne. On y parle "humanitaire", on s'auto-congratule, on se perd en généralités ; jamais un mot sur les accords commerciaux et leurs conséquences et surtout, jamais un mot ou presque sur les votes émis au Parlement européen, particulièrement sur les sujets brûlants.

Mais il y a mieux encore : pas la moindre communication des services ministériels et présidentiels qui sont en réalité ceux qui dirigent vraiment entre eux la politique européenne.

On a constamment le sentiment que l'Europe échappe à ceux qui l'habitent. L'une des priorités d'un projet politique européen devrait déjà avoir pour objet principale de redonner l'Europe aux Européens et non aux bureaucrates, commissaires, chefs d'État et ministres des finances comme c'est le cas aujourd'hui.

Plus fondamental, on ne peut esquiver de se demander ce que l'Europe peut faire pour relancer son industrie, relocaliser ses productions, se défendre contre les concurrences déloyales de toutes sortes.

Il y a derrière ce questionnement des révisions déchirantes et un discours de vérité qui me paraissent incontournables. A défaut, l'Europe toute entière sera submergée par la défiance qu'elle aura engendré et il n'en restera alors plus rien.

Commentaires

  • "On ne peut esquiver de se demander ce que l'Europe peut faire pour relancer son industrie, relocaliser ses productions, se défendre contre les concurrences déloyales de toutes sortes."

    Non, on ne peut esquiver. Mais la réponse est très simple : dans l'état actuel des choses, rien.

    Rien, parce que l'Europe est livrée, pieds et poings liés, à une caste de technocrates internationaux irresponsables qui n'ont pour seul dogme que le libre-échange et qui sont parfois arrosés par les enveloppes des lobbies internationaux. Dès lors, les accords passés le sont en dépit du bon sens, dans le seul souci du profit à court terme. Accord sur la viande lavée à la javel, accord sur les OGM (en attendant la loi "Monsanto Act", accord sur les cigarettes...

    Il faut d'urgence quitter cette Europe et repartir sur les bases voulues par les pères fondateurs. Nous sommes déjà à moitié-morts des accords de libre-échange que nous a imposés ce monstre froid et délirant baptisé UE. Nous pouvons encore nous en sortir, mais il faut faire vite.

  • Mouarf! :DDD
    Rien compris à ce billet, vous partez du national MoDem puis UDI et ensuite vers le FN, quel est le lien? Les deux derniers cités copains comme cochons?
    Puis vous tenez des propos en ce qui concerne l'UE très proche de M. Dupont bidule qui rime avec libellule me direz-vous, mais aussi du FN et du FDG.
    Il devient très difficile de suivre votre raisonnement, le savez-vous?

  • Oups mes doigts ont fourché, du "national MoDem" ;o)), en ce qui l'UDI le lien est effectivement national.

  • Mon pauvre Hérétique, si vous saviez l'état des lieux à Malakoff pour la mouvance centriste en général :-(

    Dire que tout commence au local...

  • Ah ! On me traitait de sectaire parce que j'adhère aux discours de l'UPR.
    Il y a encore peu de temps Marine était toujours pour l'Europe.
    Perso, je crois qu'on ne peut pas changer cette Europe, too late.
    Je rejoins le commentaire précédent qui indique qu'il faut en sortir le plus vite possible.
    Je vais bien rigoler quand les partis politiques vont tous dire la bouche en coeur que l'Europe c'était pourri quand on sera au pied du mur.

  • @ Ch.Romain :

    (dans les hôpitaux beaucoup d'aliments sont lavés à la javel, tous les légumes/fruits frais déjà)
    Je ne comprend pas ton propos sur le libre échange. Quel(s) reproche(s) as-tu à faire ?

  • @Christian
    C'est curieux que l'on soit d'accord sur le constat avec au final un diagnostic diamétralement opposé.
    Je trouve au contraire que les échanges ne sont justement pas libres. Ou alors nous n'avons pas la même définition de la liberté, mais je ne le pense pas.
    Le fait que ce soient des bureaucrates internationaux qui prennent des décisions pour les peuples et chaque individu indique d'ores et déjà que nous ne sommes pas dans le libre-échange mais dans la connivence...
    @Phil
    Oh, j'imagine...hélas et mille fois hélas. Le pire, c'est que je vois comment on pourrait reconstruire notre parti mais hélas, cela n'intéresse pas les militants.
    @Vlad
    Franchement, l'UPR...Je ne dis pas sectaire mais Asselineau...et puis contrairement à Asselineau je ne propose pas de foutre en l'air l'Europe. Je pense que nos institutions européennes peuvent fonctionner à condition d'achever de leur transférer les vrais pouvoirs de décision. Actuellement, ce sont des commissions et des chefs d'état qui dirigent le continent sans en référer à personne ou presque.
    Le Parlement européen est à peu près la seule institution transparente en Europe.

  • @ Skunker
    J'ai écrit "Javel" pour faire court. Il s'agit plus précisément d'un traitement à l'acide, autorisé aux USA et jusqu'alors interdit en Europe pour des raisons sanitaires qui, magiquement, viennent de cesser d'être considérées comme importantes. Voilà un peu plus de précisions sur le sujet :

    http://www.europe1.fr/Economie/L-UE-autorise-la-viande-traitee-a-l-acide-1403641/

    @ L'Hérétique et Skunker
    J'appelle "libre-échange" ce qu'on appelle - je crois - habituellement comme ça, c'est à dire un système de commerce international qui n'accepte ni barrières douanières, ni contingentement, ni normes de sécurité représentant un possible frein à l'entrée de marchandises dans un pays. Ci-joint un lien vers un article qui décrit (en termes positifs) ce que j'appelle "libre-échange" :

    http://www.contrepoints.org/2013/03/06/117208-vers-un-accord-de-libre-echange-ue-usa

    Dans l'état actuel des choses, compte-tenu des différences de qualité et d'exigence (donc de coûts) entre nos produits européens - sinon français - et les produits US, nous sommes perdants en termes de sécurité et de qualité, car entraînés dans le cercle vicieux de la production de merde pas chère. Sans oublier l'impossibilité de lutter contre les OGM, par exemple, puisque l'étiquetage "transparent" reste une chimère. Quant aux "libres échanges" avec les pays à bas coûts de main d'œuvre, on sait déjà ce qu'ils nous ont coûté en termes d'emploi. Ceci pour répondre à la question "Que reproches-tu au libre échange ?".

    Pour ce qui est de l'UE, je constate que la commission européenne avalise absolument n'importe quoi et se déculotte régulièrement devant les diktats divers de l'OMC, quand elle ne prend pas les devants. Par exemple, cette histoire de viande à l'acide : l'UE accepte la viande US au moment même où les USA bloquent nos exportations de mimolette, après avoir mis hors-la-loi notre foie gras et tenté de nous entuber sur l'appellation "Champagne".

    Bref, nous sommes régulièrement et massivement les dindons de la farce libre-échangiste. Dans l'état actuel des choses, il faut un protectionnisme soit français, soit européen. Au moins équivalent à celui que les USA appliquent sans vergogne (rappelez-vous l'affaire du contrat de l'US Air Force gagné par Airbus et "retoqué" pour être finalement attribué à Boeing). Tiens, pour vous rafraîchir la mémoire, c'est là :

    http://www.lefigaro.fr/societes/2011/02/25/04015-20110225ARTFIG00296-boeing-rafle-le-contrat-des-ravitalleurs-a-airbus.php

    Donc, si on raisonne sur le plan théorique, vous me direz : "Oui, mais justement, ça, ce n'est pas le libre-échange". Ce qui est en partie vrai. Et moi qui essaie de raisonner sur le monde tel qu'il est effectivement, je dis : nous devons cesser de nous prêter à cette mascarade qui, sous le nom de "libre échange", aboutit à détruire aussi bien notre économie que notre modèle social.

  • Il faut sortir de cette horrible Union Européenne des magouilleurs, des lobbyists et des monopoles des (27+) pour réorganiser la vrai Europe des nations, celle des 5!

    Il faut surtout sortir de cet euro fort qui ne sert que l'Allemagne!

  • Sortir de l'Union Européenne des 27 et réorganiser l'Europe des nations des 5!

  • Très intéressant! Merci de nous faire partager ce post

  • Foncièrement, je trouve que l'on a un cancre, François Hollande, qui attaque la première de la classe, Angela Merkel.

    Avant de demander aux autres de nous donner de l'argent, faisons d'abord nous même des efforts!


    http://philippegibault.wordpress.com/2013/05/01/le-cancre-hollande-sattaque-a-la-premiere-de-la-classe-merkel/

  • @Phil
    C'est pas dans l'air du temps, ce que tu écris...

  • C'est sur que l'ai du temps en France, c'est le chômage de masse.

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