Le Président du Mouvement Démocrate était l'invité politique de Jean-Michel Apathie, mardi 2 décembre à 7h50 sur RTL. Il a qualifié mardi de "dérapage" l'interpellation controversée du journaliste de Libération Vittorio de Filippis, estimant que le pouvoir en place a créé "un climat propice à ce genre de dépassement des bornes"... (lire la suite)
"Je trouve que c'est un dérapage qui prend désormais l'allure d'une habitude. On a l'impression que ça se multiplie, on a l'impression que ça s'aggrave", a déclaré sur RTL François Bayrou, dénonçant "des atteintes à l'Etat de droit élémentaire". "On a créé un climat propice à ce genre de dépassement des bornes et je crois que c'est grave".
Il a souhaité que Nicolas Sarkozy désavoue "de manière explicite" les deux ministres Rachida Dati (Justice) et Michèle Alliot-Marie (Intérieur) qui "ont justifié ce qui s'était passé dans cette arrestation". En justice, "il y a un principe fondamental", "le principe de proportionnalité". Or "il n'y a aucune proportionnalité entre le fait que quelqu'un soit accusé parce que, sur son site, un internaute a dit quelque chose qui portait atteinte, semble-t-il, à quelqu'un, et puis le fait qu'on vienne l'arrêter au petit matin dans ce déploiement de violence, de brutalité, en tout cas d'irrespect", a poursuivi le président du Mouvement Démocrate.
Evoquant des atteintes à "l'indépendance des médias auxquels on porte un coup extrêmement fort" avec la réforme de l'audiovisuel public", François Bayrou a jugé que "ce sont des principes fondamentaux d'un pays comme le nôtre qui sont ainsi méprisés, poussés sur le bord de la route".
Puis commentant l'idée, relancée par l'UMP, de détecter les troubles du comportement chez l'enfant dès le plus jeune âge pour prévenir la délinquance est "extraordinairement choquante", François Bayrou a déclaré : "C'est une idée naturellement qui est extraordinairement choquante pour quiconque considère que l'enfance doit être respectée : on ne peut pas prétendre qu'à trois ans la vie d'un enfant soit ainsi jouée".
Relevant que Nicolas Sarkozy a ce projet "depuis longtemps", il a ajouté "Si l'on doit faire attention aux troubles de comportement, ça veut dire que l'école maternelle doit jouer le rôle principal dans cette attention à l'enfant, et c'est précisément à ce moment-là que l'école maternelle est mise en cause par le ministère de l'Education nationale", relevant là "une extraordinaire contradiction". Cette politique de prévention, "c'est beaucoup de soupçon et en même temps pas de réponse", a-t-il dit.
Lundi, Frédéric Lefebvre, l'un des porte-parole de l'UMP, a en effet réactivé l'idée de détecter les troubles du comportement chez l'enfant dès "la garderie".
"Quand vous détectez chez un enfant très jeune, à la garderie, qu'il a un comportement violent, c'est le servir, c'est lui être utile que de mettre en place une politique de prévention tout de suite", a-t-il expliqué.
En 2006, des projets allant dans ce sens, s'appuyant sur un rapport de l'Inserm, avaient suscité un tollé chez les professionnels de la petite enfance.
Une pétition intitulée "Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans", avait recueilli plus de 46.000 signatures.
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Bayrou dénonce les multiples dérapages du gouvernement
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Bayrou, l'ouverture sarkozyste, c'est NON !
Tiens, trouvé sur le Figaro. Non, c'est Non, un point c'est tout...
« Sarkozy, il aime bien Medvedev parce qu'il est de la même taille que lui. Je suis sûr que ça joue... », estime François Bayrou, en relatant son dernier entretien avec Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat, qui lui a longuement parlé du président russe, voulait aussi savoir s'il n'avait pas changé d'avis sur l'ouverture. La réponse de Bayrou a été claire : c'est non.
Au passage, il a été très écouté dimanche dernier, en compagnie de Zazie, dans l'émission 13h15 le dimanche, sur France 2...
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Et Bayrou, dans tout ça ?
Hier, je me suis lancé dans une analyse psychologique, éthique et politique pour définir les différences que je percevais entre Martine Aubry, Ségolène Royal, et, accessoirement Bertrand Delanoë (ce dernier à la suite d'une question issue du forum les bloggers de François). J'ai donc fait une analyse sommaire des lignes politiques séparant les différentes ex-candidates à la fonction de premier secrétaire du PS. Au passage, j'ai essayé de faire valoir combien les valeurs de fond pouvaient impacter (désolé pour le néologisme) les relations politiques. Car, sur le fond, c'est les héritages respectifs de Ségolène Royal et de Matine Aubry qui font aujourd'hui leurs différences, et, in fine, leur différend...
Et Bayrou, donc, dans tout cela, où se positionne-t-il ? J'avoue que c'est un peu compliqué, et que l'homme frise l'OVNI. C'est bien un catho, il a même nombre de caractéristiques du catho de droite, et pourtant, ce n'est pas un catho de droite. Zut, mince, flûte, crotte, me direz-vous : c'est un catho de gauche alors ? Raté, camarades. Non plus. Il pourrait être un catho de gauche s'il partageait leur mauvaise conscience consubstantielle, mais, aucune nécessité pour lui de la soulager ni de lui prouver quoi que ce soit. En fait, les cathos de gauche subliment leur culpabilité dans une forme de gauchisme moral, et les cathos de droite par la charité. Bayrou est assez atypique, parce que c'est à la base un catho de droite qui a adhéré, très jeune, à une philosophie pacifiste : il été quelques temps proche de la Communauté de l'Arche, initiée par le poète et philosophe, Lanza del Vasto, un disciple de Gandhi. Pour se faire une idée de l'individu, je rapporte ici cette anecdote que rapporte Wikipedia : Un jour, quelqu'un écrasa une araignée devant Lanza del Vasto; il réagit immédiatement en lui disant : « Maintenant que tu as privé l'univers de cette vie, fais donc l'araignée ! ». Ça, une réponse comme celle-là, je la trouve très forte et très bien vue. J'aime bien ce genre d'hommes, et j'avoue, parfois, que dans les réponses de Bayrou, on retrouve quelque chose de cette philosophie. Je dois dire aussi que Lanza del Vasto était un lecteur très éclairé d'Homère et de Virgile. Petite digression en passant : on voit souvent Homère comme l'auteur d'un long poème épique et guerrier. Certes, mais, en réalité, ce que révèle l'Iliade, c'est qu'Homère n'aimait pas la guerre. Les plus doux de ses héros recherchent la paix, et le seul héros que Zeus est prêt à sauver contre son destin, c'est Hector, le fils du roi de Troie. Or, Hector qui se bat avec un courage extraordinaire, cherche, chaque fois qu'il le peut une issue pacifique à la guerre. J'imagine que l'Iliade, pour un homme qui aime la paix, est un poème fondateur, et Homère, bien que décrivant les combats, ne se lance jamais dans leur apologie. Mais, je reviens à mon Bayrou : il a donc été influencé par cet homme, qui s'opposait un nucléaire militaire et soutint les paysans du Larzac contre l'extension d'un camp militaire. Toutefois, cette influence n'est pas exclusive, et Bayrou est à la croisée de plusieurs chemins. En réalité, ce dont se rapproche le plus Bayrou, c'est d'une forme de catholicisme qui avait presque disparu en Europe, tout du moins, dans le champ politique : le catholicisme social, et tout particulièrement le personnalisme. Bayrou en est à mon avis une résurgence aussi inattendue que surprenante.
Ce qui me frappe, dans le personnalisme, c'est notamment ce que certains appellent changement de logiciel, mais, que Alexandre Marc appelle changement de plan, c'est à dire avant tout uner perspective, une méthode d'observation de la société. Cette philosophie donne avant toutes choses la primauté à la personne humaine et à son action. Le jour où François Bayrou a comparé les militants du MoDem et leurs voix au phénomène acoustique de la dalle d'Épidaure (Épidaure est connue pour son théâtre grec antique aux propriétés acoutistiques étonnantes), j'avoue que j'ai fait immédiatement la relation avec le modèle de pensée personnaliste. Nous sommes, avec cette magnifique image, exactement dans cette optique philosophique. Par ailleurs, le personnalisme a irrigué aussi bien la droite que la gauche, ce qui fait qu'il n'est pas victime d'un marqueur idéologique. Enfin, c'est l'un des modèles philosophiques principaux de la construction européenne : il défend en particulier un fédéralisme intégral, c’est à dire pas uniquement horizontal, mais également vertical (c’est à dire entre les différents « corps » ou communautés qui composent la société).
On comprend bien mieux, ainsi, le programme politique parisien et le propos de Marielle de Sarnez en janvier dernier : «Je suis contre la centralisation excessive des pouvoirs. La modernité, c'est de faire vivre une société et ses corps intermédiaires.» D'une certaine manière, et sans surprise, la boucle est bouclée...
Je tiens à préciser que je ne m'inscris pas pour autant, à titre personnel, dans le courant personnaliste, bien qu'il m'intéresse.
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Le PS est puissant !
C'est marrant, quand j'y pense : je vois la plupart des médias, et la blgosphère leur embraye le pas, gloser sur l'impuissance et les malheurs du PS. On a la mémoire courte en France : le PS a remporté les municipales haut la main. Il contrôle 20 des 22 régions. Il contrôlera le Sénat en 2011, et, à chaque élection partielle, il progresse. En réalité, ce parti est très puissant, et, si en 2012 il gagne les législatives et les présidentielles, il disposera d'absolument tous les leviers en France, ce qui ne s'était encore jamais vu en France, d'autant qu'il a également de très importants relais dans les associations et les organisations syndicales.
Il y a eu des primaires au PS pour désigner le premier secrétaire ; certes, la débat d'idées n'a pas été particulièrement élevé, mais enfin, c'est tout de même le signe d'une certaine vitalité démocratique. En réalité, il y a plus d'opposition entre Aubry et Royal, sur le plan politique, qu'on ne le dit. Aubry représente le socialisme gestionnaire, la vieille social-démocratie, avec ses atouts et ses faiblesses (dont la plus inquiétante, toutefois, est l'absence de renouvellement en termes d'idées et de doctrines) et Royal la gauche réformiste accompagnée d'une touche populiste. Bien sûr, il y a des ponts entre ces deux gauches, mais elles ne sont pas identiques.
La social-démocratie gestionnaire emprunte l'économie à la droite, du moins, pour une partie conséquente, alors que le réformisme de gauche emprunte plutôt à certaines valeurs de la droite, mais pas forcément à son fonctionnement économique.
Au-delà de la différence de style entre ces deux femmes, il y a une réelle ligne de partage dans le domaine politique. Ségolène Royal représente en fait une autre gauche qui n'avait jamais vu le jour jusque là en France : une sorte de mélange assez étrange entre réformisme et un soupçon de populisme moderne. Je pense que c'est ce mélange inconnu (qui se rapproche par certains côtés du blairisme, au demeurant) qui effraie l'appareil traditionnel du PS.
Quoi qu'on en dise, l'histoire personnelle forge fatalement les personnalités et les engagements. Ségolène Royal s'est construite contre les opinions de toute sa famille ou presque, qui penchait vers la droite dure voire l'extrême-droite. Elle a du affronter son père, un militaire, pour le contraindre à payer ses études et une pension alimentaire à sa mère, lui qui avait chassé son épouse sans aucune ressources du domicile familial.
On ne choisit pas sa famille, mais on en hérite, qu'on le veuille ou non. Ses origines et sans doute l'atmosphère familiale ont contribué à lui donner une forme de rigidité qui peut ressembler parfois à celle de la droite dure. Or, cela, un socialiste le flaire à plus de cent lieues de distance. Tout du moins, un socialiste rompu à la politique. L'idée qu'une telle personnalité puisse diriger le PS hérisse littéralement les socialistes traditionnels. C'est sans doute pour la même raison que certains d'entre eux ont du pousser un ouf de soulagement quand Ségolène Royal a perdu. C'est que, quelque part, ils avaient et ont la sensation que Ségolène Royal les pousse, ainsi que le PS dans une direction où ils ne veulent absolument pas aller, et qu'ils détestent.
Je reconnais, pour ma part, avoir été un peu outrancier pendant les élections internes du PS : j'ai pris parti, il est vrai, pour Ségolène Royal, parce que le Tout Sauf Ségolène m'énervait. Mais, sur le fond, j'ai un avis beaucoup moins tranché sur ce qu'il se passe au PS. Je suppose que les derniers évènements auront finalement assez peu d'incidence, malgré tout, sur l'avenir du PS.
Le MoDem, à cet effet, ne doit pas compter sur une implosion du PS. Elle ne se produira pas. Mélenchon sera marginal et son parti n'a aucun avenir. Dès que la conjoncture se redressera, ce qui finira par se produire, Besancenot reviendra à des niveaux d'intention de vote conformes à ce que l'on a habituellement pour un parti d'extrême-gauche en démocratie.
Tout cela pour conclure que le MoDem doit compter avant tout sur ses propres forces et sur ce qu'il sera capable de proposer aux Français. Il n'existait pas de courant démocrate en France avant le MoDem. Peut-être que le MoDem parviendra à aspirer certains sociaux-démocrates, mais, cela sera par la force de ses idées, pas par une explosion qui lui est extérieure.
EDIT : tiens, y'en a qui se demandent où je classe Delanoë. Voyons, réfléchissez bien chers amis : d'où vient Ségolène ? D'une famille de catho de droite (d'où les références catholiques dans sa phraséologie, au fait) ! Qu'est Martine ? Une catho de gauche ! Or, cathos de gauche et de droite se détestent cordialement, c'est un fait avéré ! Quant à Bertrand, c'est un social-démocrate libertaire (une variante du social-démocrate traditionnel). Or, les cathos de gauche dont la mauvaise consicence de gauche est consubstantielle à leur nature de cathos de gauche, adorent les libertaires qui soulagent leur mauvaise conscience. Pour le compte, il y a assez peu de différences entre Bertrand et Martine, et là, davantage une histoire d'égo. Le côté libertaire peut-être, alors que les cathos de gauche abordent les choses davantage sous l'angle de la morale. En revanche, les cathos de droite voient dans les libertaires la quintessence de la déliquescence morale, alors...ceci explique cela...et je ne dis pas ce que les libertaires pensent des cathos de droite, évidemment...Vous le voyez, tout s'explique, beaucoup par les valeurs, d'ailleurs, dans ces histoires socialistes...
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PS : le pire s'est produit
C'est la catastrophe au PS, et, bien que d'un mouvement rival, je ne m'en réjouis pas. La France a besoin de forces d'opposition à l'heure actuelle, et, il faut l'admettre, le MoDem, actuellement, n'est pas encore assez puissant ni structuré pour assumer tout seul cette opposition. Toute décomposition profitera donc à la droite sarkozyste qui a un boulevard actuellement devant elle :
- les gaullistes sont réduits au silence
- le PS se déchire
- le MoDem se construit
C'est calamiteux. 42 voix d'écart, en effet, ce n'est pas valable à l'échelle nationale. Pour avoir milité par le passé dans un syndicat étudiant de gauche et y avoir vu des irrégularités, rien qu'au niveau d'une université, on peut trouver jusqu'à 100 fausses cartes, et pour une population exclusivement estudiantine et une participation de vote de l'ordre de 7 à 12% généralement. Alors sur 235 000 votants à l'échelle nationale...Ce n'est même pas la peine d'y réfléchir.
En l'état actuel, la conclusion, c'est que l'on ne peut pas savoir qui a gagné, et qu'en effet, Royal est fondée à demander que l'on vote à nouveau au PS.
Tout ceci est fâcheux : je n'étais pas mécontent de voir un duel Aubry-Royal, d'une part parce que je pense que l'on peut discuter et avec l'une, et avec l'autre (plus facilement avec la seconde dont les soutiens et la ligne sont bien plus homogènes), d'autre part parce que pour la présence des femmes en politique, cette issue est un bon signal.
Bref, tout cela est inquiétant, et cela signifie que nous au MoDem, nous devons mettre les bouchées doubles pour pouvoir proposer un projet alternatif, sinon, comme le craint François Bayrou, nous pourrions bien avoir signé pour 10 années de sarkozysme (horresco referens !)...
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Bayrou n'a pas voté pour la retraite à 70 ans !
j'ai trouvé l'information dans le Figaro. Je trouve cela très grave...
Le président du MoDem François Bayrou "dément absolument" avoir approuvé le projet de budget Sécu pour 2009, qui comporte une disposition permettant un départ à la retraite jusqu'à 70 ans, alors qu'il a été comptabilisé dans les votes "pour".
"J'ai appris aujourd'hui avec stupéfaction que mon vote, lors du débat sur le PLFSS incluant la possibilité de départ à la retraite à 70 ans aurait été détourné, alors que je n'étais pas présent à l'Assemblée nationale au moment de ce vote", a expliqué le député des Pyrénées-Atlantiques.
"Je participais au Foro de Biarritz, une rencontre de responsables politiques d'Amérique latine et d'Europe sur les conséquences de la crise financière", un engagement "pris de longue date", a-t-il encore déclaré.
"Je n'ai donc pas pu être présent pour ce scrutin public dans l'hémicycle", a ajouté M. Bayrou, qui affirme ne pas avoir donné de délégation pour ce vote.
"De deux choses l'une, ou bien c'est une erreur humaine difficilement compréhensible ou bien c'est une malveillance, auquel cas j'envisage de porter plainte", a-t-il déclaré.
"Toutes les séances sont filmées j'espère donc que l'on pourra précisément établir les circonstances" de ce vote, a-t-il conclu, affirmant qu'une enquête interne à l'Assemblée est en cours.
Interrogés par l'AFP, les services de l'Assemblée ont précisé qu'il n'y avait que deux possibilités pour expliquer que M. Bayrou apparaisse, bien qu'absent, comme ayant voté pour le texte. "Soit il a donné délégation à quelqu'un, soit quelqu'un a voté à sa place sans y être autorisé, ce qui est techniquement possible".
En ne donnant pas de délégation de vote, M. Bayrou ne pouvait, en tout état de cause, pas voter contre le texte. -
MoDem à Nîmes : très joli score pour Éric Firoud !
Ouf, j'ai enfin réussi à me procurer les résultats de la cantonale partielle de Nîmes. Heureusement qu'il y en a qui suivent dans les autres partis :-)
Résultats du 1er tour du 16 novembre: Inscrits: 21.109 Votants: 4.507 Exprimés: 4.439 Participation: 21,56% Sylvette Fayet (PCF) 697 voix 15,70% Corinne Giacometti (PS) 663 14,94% Marie-Pierre Mercier (PRG) 154 3,47% Elisabeth Piq (Verts) 265 5,97% Eric Firoud (MoDem) 550 12,39% Marie-Chantal Barbusse (UMP) 1.870 42,13% Evelyne Ruty (FN) 240 5,41%.
12.39% ! Ce qui est étonnant, c'est qu'il réédite exactement à la décimale près son score de mars dernier où il avait réalisé également 12.39%. Ce qui est plus dommage, en revanche, c'est qu'avec le taux de participation qui a fondu, il passe de 1446 voix à 550. Les autres candidats subissent évidemment une érosion similaire.
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Le PS se mobilise !
Il y a des images, comme celle-là, qui sont tellement parlantes que l'on ne sait pas quoi ajouter :-)
Grozbulles, dessinateur humoristique et démocrate de talent a, je le crois, fait mouche...
Ah, si le PS était aussi combatif quand il s'agit de l'être et de ne pas laisser l'équipe de Nicolas Sarkozy faire tout et n'importe quoi...
Toute l'énergie de ce parti semble s'être dévoyée dans des luttes internes, la priorité des caciques étant d'avoir la tête des nouvelles figures, surtout si les dites figures sont réformistes. Je n'ai pas particulièrement mauvaise opinion de Martine Aubry, mais il y a, dans l'acharnement contre Ségolène Royal, à l'évidence, autre chose qu'une rivalité politique. Je note d'ailleurs, que dans l'ensemble, les principales figures féminines du PS se sont montrées très hostiles àn Ségolène Royal.
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Ségolène : Elle et Eux
Le PS va vers une crise sans précédent dans son histoire : la motion qui est arrivée en tête ne génèrera pas de premier secrétaire, en raison de l'alliance des autres motions. Pire : la techno-structure du PS s'apprête à éliminer le plus performant de ses candidats en vue des prochaines présidentielles. Delanoë, Aubry, Hamon l'opportuniste, ils se sont tous jurés d'avoir la peau de Ségolène Royal, et peu importe s'ils règleront leurs comptes après coup. Bayrou servira de prétexte.
ILS la détestent. EUX, ne supportent pas son contact avec le peuple. ILS n'aiment pas les soirées au Zénith ni la variété. EUX, n'aiment pas la mise en scène, n'aiment pas les retards lors des rendez-vous. EUX aiment les choses sérieuses, la raison, l'intelligence du technocrate face aux vanités du petit peuple. ILS pensent qu'ELLE est une hystérique. En fait, ILS ne veulent rien changer. ILS veulent ronronner comme ils l'ont toujours fait, et que les mêmes petites parties entre amis se perpétuent. EUX, ne supportent pas ces changements incessants qu'ELLE veut imprimer à LEUR maison. C'est une étrangère, une fille de rien, qui n'aurait pas du arriver là où elle en est, et d'ailleurs, ELLE n'est pas du sérail. ELLE n'est pas des LEURS. Il faut la chasser. C'est une Évita Peron à la sauce française. Et puis ELLE est de droite. ELLE aime l'Ordre. EUX, aiment bien la fête. ELLE veut s'entendre avec le Mouvement Démocrate. EUX, veulent faire comme ils ont toujours fait, et peu importe que la maison brûle. Pourquoi changer ? Seuls les hystériques et les têtes de linotte changent. EUX, on ne les prendra pas en défaut de profondeur. ILS sont tellement plus intelligents qu'ELLE. D'ailleurs, ELLE n'a pas de fond. En fait, ELLE n'a même rien dans la tête.
Heureusement qu'EUX sont là, à la barre, pour empêcher le bateau de faire route vers des terres inconnues. Peu importe la voie d'eau, ILS sont tellement sûrs qu'ILS ont raison...
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Des Régions de plus en plus puissantes !
Je reviens de chez Bob, l'un de mes apostats favoris, créateur du premier blog néo-centriste de la blogosphère (en un temps, d'ailleurs, où le Nouveau Centre ne portait pas encore son nom mais s'appelait parti-social-libéral-européen), et il se trouve que Bob consacre un deuxième billet sur la disparition probable des départements. Il loue, au passage, l'action réformatrice de Nicolas Sarkozy. J'ai récemment écrit un billet sur la Danse des Yaka Faukon, et je me demande, parfois, si notre président n'est pas un Yaka Faukon qui s'ignore, avec cette particularité qu'il est doté de pouvoirs extraordinaires : ceux d'un Président. Je pense, que de bonne foi, Nicolas Sarkozy s'imagine que pour les Régions, pour devenir efficaces économiquement et mieux gérer les dépenses publiques, Yaka supprimer les départements, et d'ailleurs, Faukon le fasse.
Je ne suis pas sûr pas hostile à une rationnalisation des échelons politiques et administratifs, mais, pas n'importe comment, notamment pas à la hussarde et surtout, pas sans une réflexion sur l'esprit de la démocratie.
Au lieu de faire disparaître les départements par amuissement progressif de leurs prérogatives (nulle doute qu'ils ne se laisseront pas faire aussi aisément) il serait bien plus censé, comme le proposait François Bayrou, de fusionner les deux entités, Région et Département, dans une même structure, avec des pouvoirs égaux. Ensuite, étant donné la puissance et les prérogatives d'une telle entité, il apparaîtrait légitime, d'une part que l'élection de ses représentants se fasse au suffrage proportionnel, d'autre part que le Président de la Région soit élu au suffrage universel direct. Bob note avec amertume que personne ne s'intéresse à la réforme en cours. Mais Bob, patience : quand vont venir les Régionales, nul doute que ces sujets vont venir sur le tapis !
Bob, en pragmatique (caractéristique de l'esprit du Centrisme, dans lequel je me reconnais) a bien compris qu'il n'est pas question de virer les employés des départements, mais, que par le jeu des départs à la retraite, ce qui fait double-emploi sera automatiquement supprimé. De fait, avec la génération qui s'en va, il y a une occasion historique d'améliorer la gouvernance locale de la France. Il ne faudrait pas non plus rater l'occasion historique d'en faire un processus transparent et démocratique.
J'ajoute que je me défie d'un des aspects de la réforme en cours : les Conseillers Généraux sont tout de même élus au suffrage universel direct. Or, il est question de confier nombre de leurs missions aux agglomérations et communautés de communes : or, ces associations disparates d'élus n'ont absolument aucune légitimité démocratique, mais, du seul fait du Prince en place dans les communes, sont élus par les maires et les conseillers municipaux de chaque ville de la zone inter-communale. Or, ces associations ont de plus en plus de pouvoirs qui pèsent directement sur les habitants de chaque ville, sans que les dits habitants les aient désignés. Il y a donc là un déficit démocratique que notre République ne peut pas tolérer, et qui, à coup sûr, favorisera toutes les formes d'opacité.
En réalité, les conclusions de Bob sont mi-figue, mi-raisin. Moi, je suis beaucoup moins optimiste encore : je pense qu'une réforme est en train de se faire à l'insu des Français, en catimini, qui ne se doutent de rien, et que ces réformes leur enlèvent de plus en plus le pouvoir de choisir ceux qui représenteront ce qu'ils veulent. Au contraire, nous allons vers des systèmes où des blanc-seings vont être données aux majorités, et où des ententes quasi-maffieuses vont voir le jour...
J'espère que le Mouvement Démocrate initiera un mouvement de protestation de grande ampleur pour ne pas laisser passer d'éventuels dénis de démocratie...