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Politique - Page 99

  • La baffe de Ségolène à Bertrand...et aux sondeurs !

    Il y a des matins, comme ça, allez savoir pourquoi, on se réveille de bonne humeur :-) Mercredi matin, je sifflotais sous ma douche en songeant que les Américains avaient bien voté, et ce matin, je fredonnais l'hymne à la joie en pensant qu'une part conséquente des militants socialistes avait bien voté, à Reims :-)

    Je fais partie de ceux, au MoDem, qui pensent que l'on peut travailler avec Ségolène Royal (mais pas avec Besancenot, il faudra choisir, charmante et belle Ségolène).

    C'est donc une bonne nouvelle de voir que Ségolène Royal peut encore, au sein de son parti, emporter beaucoup d'adhésions (29% des suffrages en vue du congrès de Reims). Evidemment, il est probable que Martine Aubry et Bertrand Delanoë s'allient d'ici jeudi prochain. Dommage. Je trouve Martine Aubry sympathique, mais je vois bien qu'entre elle et Ségolène, il y a comme une incompatibilité d'humeur, voire de tempérament...

    C'est une bonne baffe aussi aux sondeurs qui prédisaient l'oubli à Ségolène Royal. Il faut dire aussi que si 41% des socialistes jugent que l'alliance avec le MoDem doit être privilégiée, on comprenait mal comment ils pouvaient estimer que le sectaire Delanoë ait vocation à diriger un parti socialiste rénové. Il y avait là comme une contradiction qui a trouvé là son issue.

    Soit dit en passant, c'est plutôt un succès pour Martine Aubry, bien au-delà de ce que les sondages prévoyaient. A la décharge des sondeurs, il faut préciser qu'ils ont interrogé des sympathisants socialistes, et non des militants, ce qui fait une différence, le militant, quel que soit son parti, étant une espèce particulière assez peu sensible aux sirènes de l'opinion commune (il faut lui reconnaître cette qualité au milieu de tant de travers).

    Pour ma part, je trouve que ce résultat est une bonne nouvelle pour le MoDem et pour François Bayrou. Et puis ça a du leur faire plaisir chez Désirs d'Avenir des Yvelines...Au passage, j'ai lu sa motion. Je la commenterai dans un autre billet, il y a des choses pas mal, dedans.

  • Statut de Mayotte, Bayrou ne veut plus d'hésitation

    bayrou-media-petit.jpgFrançois Bayrou, en déplacement à Mayotte a participé aux célébrations du cinquantenaire du Congrès de Tsoundzou, au cours duquel les notables mahorais avaient pour la première fois, le 2 novembre 1958, émis le voeu d'obtenir pour Mayotte le statut de département français. François Bayrou a souhaité dimanche que le gouvernement "arrête d'hésiter" sur le statut de Mayotte. "Ca fait 50 ans que Mayotte a demandé la départementalisation. Si en 50 ans, la France n'est pas capable de répondre à un territoire après tout de dimension modeste comme Mayotte, alors c'est que La France manque à ses devoirs."

    "Je pense qu'il faut arrêter d'hésiter. Mayotte a choisi la France et a dit oui à la France et la France doit dire oui à Mayotte."
    Mayotte, une des îles de l'archipel des Comores, avait été la seule à décider de rester dans le giron français lors d'un référendum sur l'indépendance en 1974.
    Elle a le "statut de collectivité départementale d'outremer", mais son conseil général souhaite qu'elle devienne un département à part entière, ce qui permettrait notamment d'avoir le RMI et un SMIC équivalent à celui de la métropole. Le gouvernement a prévu d'organiser un référendum sur le statut de Mayotte au premier semestre de 2009.

  • Européennes : le MoDem à 11%

    D'après un sondage IPSOS, le MoDem serait actuellement à 11% d'intentions de vote pour les Européennes de 2009. PS et UMP feraient 21.5 et 22.5, les Verts 10.5, le NPA 8.5, le MPF 8% et le FN 6%.

  • Mesures pour l'emploi : un sentiment de déjà vu pour Bayrou

    François Bayrou estime que les mesures sur l'emploi annoncées par Nicolas Sarkozy donnaient l'impression d'avoir été entendues 10 fois sous les gouvernements précédents et qu'on allait refaire ce qu'on avait défait. "Ce sont les mêmes recettes. Elles peuvent être, ici ou là, pas inutiles. Mais ce qui reste au bout du compte, c'est qu'on va refaire ce qu'on avait défait, en attendant j'imagine de défaire ce qu'on aura refait. C'est l'éternel retour des solutions classiques dont l'ampleur est d'ailleurs assez faible par rapport à la crise qui arrive. Car 100.000 emplois aidés, à supposer que ces chiffres soient réels, ça n'est pas davantage que l'augmentation des demandeurs d'emplois sur deux mois". Il a également relevé "le contraste entre les moyens que devrait exiger le suivi personnalisé des personnes qui cherchent un emploi, et la baisse annoncée des moyens" qui lui sera accordé. En revanche, François Bayrou porte un jugement plus favorable sur le contrat de transition professionnelle, qui peut, selon lui, "ne pas être inutile lorsqu'il sera généralisé", tout en demandant: "Dans combien de temps? On retombe sur la question des moyens".

  • Le MoDem est un humanisme

    Dans l'histoire de l'humanité, et particulièrement dans celle de l'Europe, s'il est une période qui a changé la face du monde, c'est celle de la Renaissance. Pour la première fois, ce n'était plus des instances supérieures qui préoccupaient l'homme mais l'homme lui-même. L'homme devenait le centre de l'univers et des préoccupations de l'homme.

    Je ne sais pas si nous vivons une nouvelle Renaissance. Je ne le crois pas. En revanche, je tends à penser que le MoDem est le plus proche héritier de la tradition humaniste issue de la Renaissance, parce qu'il vise à faire de l'humain le centre de ses préoccupations, contrairement au Socialisme qui place l'idéologie au coeur de son action, et la droite néo-libérale qui fait des mécanismes mercantiles le moteur de l'activité humaine.

    C'est en ce sens que François Bayrou renvoie dos à dos socialisme et capitalisme : ces deux doctrines comportent dans leur seul énoncé leur principal travers. Nulle part il n'y est question de l'humain.

    Plus généralement, toute organisation politique qui s'efforce d'appliquer une idéologie à l'être humain ne peut se réclamer de l'humanisme. Aussi, bien que la gauche de la gauche brandisse souvent ce mot comme un étendard, elle n'est pas crédible. Pas plus qu'un Jean-Pierre Raffarin qui se croit humaniste parce qu'il croit à la responsabilité de la personne. Ceci n'est pas suffisant : la responsabilité de la personne, c'est une convergence possible entre les libéraux et les humanistes, mais cela ne suffit nullement à définir l'humanisme.

    L'humanisme définit toute pensée qui met au premier rang de ses objectifs le développement des qualités essentielles de l'être humain. Se préoccuper avant tout de l'humain suppose une démarche pragmatique, tout à fait caractéristique de la vision démocrate. Si un service public de la Poste contribue à un développement plus harmonieux de la communication au sein de la société humaine, alors conservons un service public de la Poste. Mais, s'il faut que l'Etat soit prêt à garantir 300 milliards d'euros aux banques afin de leur redonner confiance, et, de ce fait, éviter une crise économique encore plus grave qu'elle ne se profile, alors votons cette mesure.

    En toute chose, c'est d'abord l'intérêt de l'individu qui doit primer, et non la doctrine quelle que soit sa forme.

    C'est en ce sens que je me reconnais, moi, dans l'humanisme de François Bayrou et du MoDem.

  • Abdoulatifou ALY sceptique sur le prochain budget

    Aly081020-240.jpgAbdoulatifou ALY, député de Mayotte, est intervenu dans la discussion générale sur le projet de loi de finances 2009 (première partie) au nom des députés du Mouvement Démocrate...

    Monsieur le Président,
    Madame la Ministre,
    Monsieur le Ministre,
    Mes chers Collègues,

    Permettez-moi d’abord d’associer à mon intervention mes collègues du Mouvement Démocrate François BAYROU et Jean LASSALLE.

    Notre débat sur le projet de loi de finances pour 2009 intervient dans un contexte bien précis :

    * C’est la deuxième loi de finances de cette législature ; c’est donc, Madame et Monsieur les Ministres, votre deuxième budget, celui où vos choix politiques commencent à s’inscrire dans la réalité.
    * Ce budget s’inscrit, pour la première fois, dans la démarche pluriannuelle prévue par la réforme constitutionnelle et dont nous saluons le principe, source d’une meilleure lisibilité.
    * Il se situe, enfin et surtout, à un moment de notre histoire économique où, selon les dires de Monsieur le Premier Ministre, « le monde est au bord du gouffre ».


    Ces éléments étant posés, nous avons trois grandes observations à faire sur la première partie relative aux recettes de ce projet de budget :

    1. Votre hypothèse de croissance n’est pas réaliste

    Je le disais, et chacun le sait : nous sommes entrés dans la crise.

    Nous reconnaissons volontiers le bien-fondé de l’action du Président de la République et du gouvernement en la matière ; ce qui nous a amené à appuyer le plan de soutien aux banques, même si nous aurions souhaité une dimension européenne encore plus forte.

    Il n’en reste pas moins que votre projet de budget est, passez-moi l’expression, construit sur du sable : une hypothèse de croissance dont tous les experts économiques s’accordent à dire qu’elle ne sera pas au rendez-vous. Vous prévoyez 1% lorsque les experts prévoient 0,5 %… au mieux ! La question de la sincérité de ce budget est donc posée.

    2. Cet irréalisme a une conséquence : la sous-évaluation du déficit

    En effet, le différentiel entre votre prévision et la réalité qui se dessine a pour résultat une surévaluation des rentrées fiscales d’au moins 5 à 10 milliards d’euros ; ce qui amènera le déficit entre 55 et 60 milliards d’euros en 2009. Nous allons donc entrer dans la zone rouge des critères européens et approcher voire dépasser les 3%.

    Il n’est pas inutile de rappeler ici le partage des responsabilités entre l’ensemble des gouvernements qui se sont succédés depuis le dernier budget voté en équilibre, en  1980. Hélas, vous n’allez pas échapper à cette fatalité.

    3. Dans ce contexte, vos choix fiscaux sont d’autant plus critiquables


    Vous le savez : nous avons exprimé notre désaccord avec votre choix du « paquet fiscal ». Vous soulignez aujourd’hui, pour la regretter, la faiblesse de vos marges de manœuvre. Mais vous les avez vous-même anéanties en faisant le choix d’accorder prioritairement 17 milliards d’euros par an à une catégorie très limitée de nos concitoyens alors qu’il aurait fallu tourner ces crédits vers l’emploi. Vous avez donc commis, selon nous, une erreur économique, doublée d’une erreur sociale.

    Permettez à un parlementaire d’outre-mer, permettez au député de Mayotte, porte-parole d’une France lointaine mais viscéralement attachée à notre triptyque républicain, d’insister sur ce point : l’égalité républicaine, et notamment l’égalité devant l’impôt, la justice sociale, la justice fiscale, le sentiment que les efforts sont partagés équitablement sont des conditions absolues de la confiance de nos concitoyens vis-à-vis de leurs gouvernants, surtout en période de crise.

    Permettez-moi d’ailleurs, toujours en qualité de député de Mayotte, de souligner que cette année 2009 sera l’année d’un choix crucial pour l’avenir de ce territoire. En mars, nos compatriotes mahorais devront se prononcer sur leur avenir institutionnel et la transformation de Mayotte en un département, en un VRAI département, garant de cette égalité républicaine dont je parlais à l’instant. Je vous donne donc rendez-vous dans un an pour la discussion budgétaire d’une France qui, nous l’espérons, comptera alors dans ses rangs un 101e département.

    D’ici là, et pour conclure, nous serons attentifs à ce débat budgétaire pour 2009 et nous ferons des trois éléments que j’ai soulignés (prévision de croissance, déficit et justice fiscale) des critères déterminants de notre position au moment du vote.

  • Logement social, Denis Badré dénonce l'État scizophrène

    Badre.jpgDenis Badré, sénateur MoDem, est intervenu lundi dernier lors d'un débat sur le logement social. Il observe que même quand le foncier existe, nombre d'obstacles s'opposent à la mise en chantier de logement. Il prend l'exemple notamment de l'archéologie préventive. Sur le fond, son argumentation ne vise pas la nécessité d'un examen préalable des vestiges par des spécialistes, mais plutôt les déclarations d'intention qui ne sont pas suivies d'effets et qui au final bloquent tout.

    Les normes de compatibilité pour le logement ne doivent pas aboutir à des blocages parce qu'elles ont été établies pour faire des effets d'annonce, voilà, je crois, le sens de sa déclaration.

    «En dépit de la meilleure volonté du monde, les élus rencontrent souvent les plus grandes difficultés à lancer la construction de logements sociaux, surtout dans des zones sensibles. En tant que maire, j’en sais quelque chose !
    La plupart du temps, l’État est à l’origine de ces difficultés. Il m’est arrivé, un certain nombre de fois, de reprocher au préfet de réclamer la construction de logements tout en m’empêchant d’y procéder. Nous avons affaire à un État schizophrène qui, souvent fort légitimement, doit faire appliquer des lois dont les objectifs sont concurrents les uns des autres.
    Cet amendement, auquel tient beaucoup Daniel Dubois, élu de la Somme, concerne l’archéologie préventive. Notre collègue a noté que, tant dans sa ville d’Amiens que dans son département, riche en vestiges archéologiques, un très grand nombre de projets sont actuellement en attente, parce que les travaux de fouilles n’ont pas été lancés. Disant cela, je ne remets pas en cause la nécessité de ces derniers, mais il faut trouver une juste mesure.
    L’archéologie préventive souffre souvent d’un défaut de financement et d’un manque d’experts très spécialisés. Faute de tels experts et de financements, le temps passe et les projets ne voient pas le jour.
    Par conséquent, notre collègue Daniel Dubois propose que soit fixé un terme au-delà duquel le projet pourra être engagé, quand bien même les travaux de fouilles archéologiques n’auraient pas débuté.
    Je veux bien, madame la ministre, que le manque de foncier constitue un problème majeur. En l’occurrence, il y a du foncier, mais il n’est pas disponible. Il faut donc se donner les moyens de le rendre disponible lorsqu’il existe.
    M.  Repentin déclarait tout à l’heure qu’il fallait faire du « grenello-compatible ». Mais il faut aussi faire de l’agricolo-compatible, du scientifico-compatible et de l’archéo-compatible.
    Madame la ministre, pourriez-vous nous indiquer si la situation évoquée par M. Dubois est strictement locale ou si elle concerne l’ensemble du pays ?
    Le présent amendement a pour objet de mettre un terme à la période pendant laquelle la priorité est donnée à l’archéologie sur le logement social.»

    Denis Badré réagissait ainsi à un amendement du sénateur Nouveau Centre Daniel Dubois sur l'achéologie préventive : l'idée est que si aucune opération de fouilles n'a débuté dans les six mois suivant l'arrêté d'autorisation de fouilles, ce dernier soit levé.

    Pour ma part, je serais plus modéré que ces deux sénateurs, et je les mets en garde : il ne faudrait pas  prendre en otage l'archéologie préventive. Mais en revanche, le fait est que des moyens supplémentaires devraient être donnés à cette branche de l'archéologie afin qu'elle puisse remplir sa mission. Il y va de la conservation de notre patrimoine national. Cela dit, les lois ne doivent en effet pas aboutir à une situation de blocage.

  • Blogs politiques sur hautetfort

    Je consulte assez souvent les classements qu'hautetfort établit sur sa page d'accueil, et notamment celui des blogs les plus lus. S'il y a bien un constat qui me mortifie, c'est de réaliser que le blog politique le plus lu d'hautetfort est celui d'Yves Daoudal. Il figure constamment dans les dix premiers. Je ne viens qu'en second. Je remarque que nous sommes en fait très peu nombreux à disposer d'un certain lectorat. On me retrouve généralement dans les vingt blogs les plus lus, et dans les trente à quarante les blogs respectifs de Quitterie Delmas et d'Hervé Torchet, tous deux militants MoDem. Après, c'est le grand désert, et il faut aller jusqu'à la 100ème place environ, pour trouver le blog de Corine Lepage et celui de Pierre Catelan. Si l'on s'aventure jusqu'à la 300ème place, on trouve un certain nombre de blogs MoDem, quelques blogs PS, comme celui d'Elizabeth Guigou, deux ou trois blogs Nouveau Centre, et quelques blogs FN. L'UMP semble inexistante sur hautetfort.

    Au final, je dirais que la présence MoDem globale est plus forte sur hautetfort que celle des autres forces politques, mais, globalement, hautetfort ne semble pas vraiment être utilisé comme porte-voix par les militants, ou alors, ils ne parviennent pas à quitter le registre du blog relativement confidentiel.

  • Les journalistes parlementaires invitent Bayrou

    bayrou-media-petit.jpgInvité par l'Association des journalistes parlementaires, François Bayrou a dénoncé "une régression sans précédent" à propos de la réforme de l'audiovisuel.
    Abordant ensuite le thème de l'éducation, il s'est dit "en désaccord fondamental avec la réforme de la classe de seconde" dénonçant une "logique du zapping".
    A propos de la gestion de la crise financière, François Bayrou a jugé que Nicolas Sarkozy "avait été assez juste dans la manière dont il a conduit les débats européens".. (Lire la suite)

    Réforme de l'audiovisuel: "une régression sans précédent"

    Répondant aux questions des journalistes parlementaires, ce mercredi 22 octobre 2008, sur  le projet de loi sur la réforme de l'audiovisuel, qui entérine notamment la suppression de la publicité à France Télévisions et qui devrait être voté en novembre, François Bayrou a estimé que la réforme de l'audiovisuel constituait une "régression sans précédent" et dénoncé "le cadeau aux chaînes privées" avec l'interdiction de la publicité sur les chaînes publiques. Il a déclaré : "La séparation des pouvoirs est durement atteinte par la réforme de l'audiovisuel" car "il n'est pas acceptable que le pouvoir considère qu'il a le droit de nommer le président de l'audiovisuel". "C'est une régression sans précédent, non seulement la nomination mais, pire la révocation" du président de France-Télévision", a-t-il ajouté. "Dans toutes les démocraties, le pouvoir appartient aux citoyens qui payent la redevance. Dans toutes les démocraties du monde, il existe un sas entre le pouvoir et l'audiovisuel public", a-t-il insisté. "Cette régression incroyable est accentuée par la décision" d'interdire la publicité sur les chaînes publiques, a-t-il dit. Cette décision est "un cadeau pour les chaînes privées" et met "les chaînes publiques sous la menace d'un garrot".

    Interrogé sur la déclaration du porte-parole de l'UMP Frédéric Lefevbre, selon lequel il est "évidemment nécessaire qu'il y ait un certain nombre de gens qui partent" de France Télévisions après la réforme, François Bayrou a répondu: "Il y a des gens de pouvoir qui ont choisi de démolir l'audiovisuel public" mais "ce n'est pas au parti au pouvoir de décider d'un plan social".

    Réforme de la classe de seconde : contre "la logique du zapping"

    Au cours de cette interview, François Bayrou, s'est dit  "en désaccord fondamental avec la réforme de la classe de seconde" dénonçant une "logique du zapping".
    "Transformer en modules et semestrialiser la classe de seconde au lieu d'avoir une construction du savoir dans le long terme, couper le savoir en tranches et le faire selon la logique du zapping, c'est une catastrophe", a-t-il déclaré devant la presse parlementaire.
    "Cette logique du zapping, qui est une logique consumériste, paraît séduisante, mais est anti-pédagogique", a poursuivi François Bayrou, à propos de la réforme de Xavier Darcos, qui fut son directeur de cabinet quand lui-même était ministre de l'éducation.

    Crise financière : Sarkozy "assez juste" dans sa conduite des débats européens

    François Bayrou a jugé enfin que Nicolas Sarkozy "avait été assez juste dans la manière dont il a conduit les débats européens", sur la crise financière.
    "Je lui ai donné acte d'avoir été présent et actif", a-t-il indiqué. "Dans la période récente, il a été assez juste dans la manière dont il a conduit les débats européens, mais il y a des tas de choses qu'il n'a pas faites", a-t-il dit en citant la régulation, les paradis fiscaux et une "action concertée et commune sur les secteurs pouvant être l'objet d'un soutien public".
    François Bayrou a par ailleurs répété que dans un contexte de crise financière, "le budget 2009 ne sera pas respecté" et que le "déficit filerait parce que les choix du gouvernement sont des choix qui nourrissent le déficit et ne le corrigent pas". "Il y a autant de chance d'avoir un déficit zéro en 2012 que de me voir entrer au couvent en 2012", a-t-il ironisé.

  • Un déséquilibre budgétaire sans précédent !

    François Bayrou invité de l'émission "Questions d'info" LCP-France Info-AFP a estimé que Le gouvernement ne veut pas revoir le budget 2009 car il serait obligé de présenter un budget en déséquilibre sans précédent. En effet, le Premier ministre François Fillon a jugé inutile de "rebâtir" la loi de finances malgré la crise.
    François Bayrou a ajouté : "S'ils le (le budget, ndlr) revoyaient dans une démarche de comptes sincères, ils seraient obligés de présenter un budget en déséquilibre sans précédent... Ils ne veulent pas constater dans le budget aujourd'hui ce qu'ils vont être obligés de constater demain: l'absence de croissance, la faiblesse des rentrées fiscales, le déséquilibre budgétaire et le déficit dans le pays." (LIRE LA SUITE ...)

    Interrogé pour savoir s'il voterait le budget, François Bayrou a répondu: "Probablement pas, mais je le regarderai avec soin avant de formuler mon jugement". François Bayrou accuse le gouvernement d'avoir commis une erreur de politique économique dès son installation en allusion au paquet fiscal de l'été 2007. "Les marges de manoeuvre, au lieu d'être utilement dirigées vers l'emploi et la création d'emploi ont été destinées à favoriser les plus fortunés. Aujourd'hui la crise est là et nous n'avons plus de marges de manoeuvre et nous allons le payer en chômage et en pouvoir d'achat.

    Selon un document de Bercy les crédits de la présidence de la République augmentent de 11,45% dans le budget 2009 par rapport au budget 2008 initial. L'Elysée conteste et affirme qu'en chiffres consolidés (c'est-à-dire définitifs), la hausse du budget de la présidence sera de 2% en 2009, et non pas de 11,45 % - ce dernier chiffre représentant la hausse du budget 2009 par rapport au budget 2008 initial, dans lequel certaines charges n'étaient pas intégrées ou avaient été sous-estimées.François Bayrou n'est pas surpris de cette augmentation: "Le budget de la présidence de la République a évidemment augmenté dans des conditions sans précédant et pour moi ça n'est pas une surprise parce que je pense que Nicolas Sarkozy conçoit le pouvoir comme mobilisant tous les moyens et toutes les facilités qui vont avec. Il y a beaucoup de Français qui eux sont obligés de renoncer à des dépenses qui sont des dépenses de confort ou de luxe parce que les fins de mois sont de plus en plus difficiles et le pouvoir devrait avoir une démarche d'exemplarité. Ce n'est pas ce qu'il décide, il décide qu'il faut que le pouvoir se voie, et tous les signes extérieurs du pouvoir"