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Politique - Page 102

  • François Bayrou salue la disparition du fichier Edvige, victoire pour la démocratie!

    François Bayrou avait appelé début septembre à un mouvement de refus républicain du fichier Edvige, a salué jeudi la disparition de ce fichier, y voyant une victoire pour la démocratie. "Le gouvernement a annoncé que le décret Edvige disparaissait, et la publication d'un autre décret qui renonce à tous les points qui avaient entraîné le mouvement de refus républicain et la mobilisation civique de ces dernières semaines."

    Le Premier ministre François Fillon a demandé à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, pour vendredi, un nouveau décret sur le fichier Edvige excluant les principaux points litigieux, dont l'orientation sexuelle et la santé, et prévoyant un "droit à l'oubli" pour les mineurs, avait annoncé Matignon un peu plus tôt. "C'est une victoire de la démocratie et la reconnaissance officielle, après bien des dénégations, que ce décret était une aberration et un outrage pour tous ceux qui considèrent comme nécessaire de défendre les libertés publiques. Il faut, chaque fois que nécessaire, entraîner et organiser ce type de résistance à l'arbitraire, car on voit bien que ce genre de combat obtient des résultats, que l'opinion publique dans un pays comme le nôtre n'est pas sans pouvoir."

  • Ils veulent la peau de Ségolène

    Marrant : pendant la campagne présidentielle, il y avait le TSS (Tout Sauf Sarkozy) à gauche. Aujourd'hui, il y a toujours le TSS au PS : Tout Sauf Ségolène. Après lui avoir allègrement savonné la planchette à maintes reprises, les bras-cassés d'hier se regroupent pour lui porter le coup de grâce. Je ne suis pas un adepte de Ségolène, mais, après mûre réflexion, j'avais tout de même voté pour elle au second tour. J'avoue que je suis content de ne pas être socialiste, parce que si j'étais socialiste, je serais particulièrement dégoûté, à l'heure actuelle, par le traitement que la gauche et le PS en particulier lui réservent.

    Delanoë croit la partie gagnée, mais il devrait méditer ce que le Figaro rapporte avoir entendu de la bouche d'un secrétaire fédéral du PS :

    «Lorsque j'invite Ségolène, il y a 500 personnes dont quasiment aucun militant, lorsque j'invite Bertrand, il y a 50 personnes, mais qui sont tous des militants».

    Voilà, tout est dit : ils ne s'en débarasseront pas aussi facilement.

  • La Gauche est puissante !

    Je me faisais la réflexion suivante : c'est incroyable de lire partout dans les médias que le PS se décomposent et que la gauche s'écroule en France. Est-ce que les commentateurs réalisent les faits suivants :

    - la gauche contrôle 20 régions sur 22

    - elle contrôle 57% des villes, et presque toutes les grandes villes françaises à l'exception de Marseille et de Bordeaux.

    - elle est, dans les sondages, populaire (les Verts sont le parti le plus populaire, vient ensuite le PS)

    - l'un de ses leaders est l'homme politique le plus populaire de France : Delanoë.

    - elle ne manque ni de cadres, ni de moyens, ni de personnalités

    - elle n'a certes pas gagné les dernières présidentielles, mais elle a accru son nombre de députés.

    elle va augmenter son nombre de sénateurs.

    - alors que la droite n'est pas complètement débarassée du FN, elle doit affronter, désormais, l'autonomie totale du centre avec l'émergence du MoDem (qui mord, toutefois, aussi sur la gauche).

    - le star-système et le landernau politico-médiatique lui est largement favorable.

    Bref, si jamais la gauche l'emporte aux prochaines élections, particulièrement présidentielles et législatives, elle pourrait alors cumuler TOUS les pouvoirs ! Je ne souhaite absolument pas cette évolution. Pas plus que celle qui a prévalu au milieu des années 90 avec une droite alors toute-puissante.

    Bref, ne nous fions pas aux bonnes paroles de toute sorte. La seule force nouvelle, dans le paysage politique français, c'est le MoDem. C'est aussi la plus résolue et la plus modérée. C'est la seule chance d'éviter de puissants mouvements de bascule d'un côté à l'autre. Et je crois bien qu'il s'en prépare un, l'un de ces brusques mouvements qui fait perdre à chaque fois un temps considérable à la France...

  • EDVIGE ne lutte pas contre la délinquance

    Je viens d'écouter Corine Lepage, vice-présidente du MoDem, sur France-Culture à propos d'EDVIGE, et je remercie les cieux de ce qu'ils aient donné au MoDem une avocate aussi talentueuse. C'est une vraie chance pour le MoDem, car elle maîtrise très bien ses dossiers. J'ai appris, notamment que trois fichiers existaient déjà : CRISTINA, JUDEX et STIC. Ils servent à ficher soit les délinquants, soit le terrorisme. Actuellement, 7.5 millions de personnes sont fichées en France, soit 15% de la population, sans que la CNIL puisse exercer un droit de réserve. Avec EDVIGE, Corine Lepage observe que :

    - des mamans qui luttent contre la fermeture d'une crèche, des parents contre la fermeture d'une école, des manifestants contre une visite, bref, tout individu susceptible de troubler l'ordre public... peuvent être fichés !

    C'est en effet la mention qui figure dans EDVIGE. Corine Lepage suggère de revoir complètement les pouvoirs de la CNIL, et même de renommer cette institution. La nouvelle CNIL devrait avoir à son avis la même solennité que le Conseil Constitutionnel, tant la défense des libertés publiques est un point essentiel dans une démocratie. Cela me rappelle d'ailleurs ce que Tocqueville écrit à propos de la tyrannie de la majorité et ce que moi-même j'écrivais à propos de la CNIL il y a peu.

    - si Mémoire Vive dit vrai, les apôtres du sarkozysme triomphant ne reculent devant rien pour justifier ce fichier scelerat, et Jouyet ne manque pas d'air. Se reporter à ma note sur la CNIL pour comprendre pourquoi Jouyet doit être très gêné aux entournures actuellement avec un tel argument...

  • Cap21 envoie paître Cohn-Bendit

    Lu avec un plaisir non dissimulé ce communiqué de Cap21 sur le blog Essonne en Mouvement :

    Sur décision de son bureau politique réuni à Paris ce samedi 13 septembre, CAP21, parti écologiste présidé par Corinne Lepage, ne participera pas à l’alliance menée par Daniel Cohn Bendit pour les élections européennes car elle ne repose sur aucun idéal commun et ne s’inscrit en aucune manière dans une démarche de long terme de rassemblement de la famille écologiste.
    Ce « one shot » aux fondements idéologiques fragiles entre décroissance solidaire et altermondialisme ne trouve ainsi pas de prolongement politique pour sortir l’écologie du ghetto dans lequel certains l’ont enfermée.
    L’alliance construite par Daniel Cohn Bendit appuyée par quelques personnalités de la société civile sauvera peut-être les Verts d’une nouvelle déroute électorale mais ne permettra pas de rompre avec les archaïsmes d’une direction emmenée par Cécile Duflot qui refuse d’entendre les appels d’une partie de son électorat en faveur d’une refondation au-delà de la gauche et de la droite.
    Les élections européennes doivent être l’occasion de défendre une vision positive de l'intégration européenne en faveur d'un modèle de développement humain capable de répondre aux défis d'un monde en crise. La création d’un authentique parti du développement durable est la seule réponse à la crise de système que nous vivons.
    C’est la raison pour laquelle CAP21 appelle les militants écologistes qui sont prêts à bousculer les conservatismes à le rejoindre et à participer activement à la construction du projet démocrate au sein du MoDem.

  • Fichier Edvige : le MoDem pour le retrait du décret

    François Bayrou a estimé mercredi que "l'issue normale" concernant le décret créant le fichier de renseignement policier Edvige était son "retrait". "Je pense qu'au bout du compte l'issue normale c'est le retrait de ce décret pour en écrire éventuellement un autre", a-t-il déclaré sur LCI. Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, a elle aussi estimé sur RFI que "s'il n'y a plus le fichage des personnalités" le décret "de lui-même tombera" car il "sera vidé de son sens"....

    "Je ne vois pas pourquoi il y avait besoin de ce décret-là et surtout de mélanger les élus, les responsables syndicaux ou religieux" à la prévention de la délinquance, a expliqué François Bayrou. "Il n'y a aucune justification à traiter ces personnalités comme des délinquants potentiels", a-t-il insisté, se disant "disponible" pour discuter avec la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. François Bayrou a souhaité l'élaboration "d'une loi". C'est "une obligation" car "il ne peut y avoir, selon la déclaration des droits de l'Homme et selon la Constitution, d'entorse à cette liberté publique que s'il y a une loi", a-t-il expliqué.

    Le président Nicolas Sarkozy a tenté mardi de calmer la polémique sur le fichier Edvige en demandant à la ministre de l'Intérieur "d'ouvrir rapidement une concertation". Mme Alliot-Marie a proposé "une loi" garantissant les libertés publiques

  • MoDem, élections internes

    J'ai pompé sans vergogne le mode d'emploi des élections départementales du MoDem sur la page du collectif Ensemble pour un Paris Démocrate. J'en fais donc copie ici :

    Le samedi 27 septembre, vous serez appelés, en tant qu’adhérents du Modem, à désigner nos nouvelles instances, locales tout d’abord avec l’élection de la Présidence de notre mouvement départemental, ainsi que les membres de notre Conseil départemental, mais aussi nationales avec l’élection des représentants parisiens à la Conférence nationale du Modem.

    La Présidence départementale

     

    La Présidence, qui est composée de 9 membres - un Président et 8 vice-présidents - constitue la direction collégiale du Mouvement départemental.

    La présidence veille à l’exécution des décisions du Bureau et du Conseil. Elle est en charge du bon fonctionnement du Mouvement départemental.

    Le président départemental est le premier candidat de la liste arrivée en tête. Il est le garant de la ligne politique du Mouvement Démocrate à Paris.

    Qui l’élit ?

    C’est l’ensemble des adhérents, à jour de cotisation 2008, qui élit directement les membres de la Présidence, pour trois ans, au scrutin proportionnel de liste à la plus forte moyenne.

    Le Conseil départemental

    C’est l’organe délibératif du Mouvement départemental, le Parlement de notre Mouvement à Paris.

    Le Conseil départemental représente les adhérents parisiens et définit les grandes orientations du Mouvement départemental.

    Il élit, en son sein, les membres du Bureau qui forme avec la présidence l’exécutif du Mouvement départemental.

    Le Conseil départemental se réunit au minimum deux fois par an.

    Qui l’élit ?

    C’est l’ensemble des adhérents, à jour de cotisation 2008, qui élit directement ses représentants au Conseil départemental, pour trois ans, au scrutin proportionnel de liste à la plus forte moyenne.

    Quant aux listes déposées, elles doivent respecter la règle de la parité homme femme et assurer une représentation équitable des arrondissements.

    La Conférence nationale

    C’est l’assemblée des représentants du Mouvement Démocrate. Il s’agit d’une instance nationale.

    Elle définit la politique générale du Mouvement par les programmes qu’elle approuve et par les motions qu’elle vote.

    La Conférence nationale se réunit au moins une fois par an.

    La Conférence nationale peut être saisie par les adhérents afin que soit mis à l’ordre du jour tout sujet intéressant la vie politique et européenne.

    Qui l’élit ?

    C’est l’ensemble des adhérents, à jour de cotisation 2008, qui élit directement ses représentants à la Conférence nationale, pour trois ans, au scrutin proportionnel de liste à la plus forte moyenne.

    Quant aux listes déposées, elles doivent respecter la règle de la parité homme femme et assurer une représentation équitable des circonscriptions.

  • Présidentielles : pour qui a voté François Bayrou...

    C'est sur l'excellent blog σκεπτίκος (celui qui examine) que j'ai trouvé une excellente réponse à la question du vote de Bayrou aux présidentielles, question qui doit certainement tarauder plus d'un individu, surtout s'il est journaliste...

    Voici donc la copie intégrale du billet :

    Beaucoup de journaux ont relaté de l'interview de F.Bayrou sur Europe 1 ce dimanche matin.

    Si tous les journaux évoquent les "acouphènes" du Président du MoDem, aucun dont j'ai eu connaissance n'a fait état de sa réponse à la question que M.Aubry lui renvoyait : «La question qu’il faut poser, c’est : François Bayrou a-t-il voté pour Ségolène Royal au second tour ?».

    Pourtant F.Bayrou a bien répondu à la question disant que :

    • il n'a pas voté Sarkozy car il était en désaccord total avec les valeurs portés par le futur Président ;
    • il n'a pas voté Royal car il était en désaccord total avec le programme de la candidate socialiste.

    Réécouter l'emission pour en avoir la preuve.

    Il me semble que cette réponse est dense de signification et qu'elle aurait du être portée à la connaissance du plus grand nombre.

    A vous de relayer si ça vous parait intéressant.

  • N'importe nawak à Démocratie et Socialisme

    Ce qui me fait doucement rigoler, c'est quand on commence par empiler les contre-vérités pour justifier des assertions à grands coups de menton relevé.

    Je viens de lire l'article de Jean-Jacques Chavigné sur le site de Démocratie et Socialisme, et qu'y lis-je ? L'ânerie suivante :

    « La stratégie d’alliance, de positionnement au « centre », c’est-à-dire à droite proposée par Vincent Peillon est pourtant suicidaire. Dans tous les pays européens où se type d’alliance ou de positionnement au centre, la gauche s’est écroulée aux dernières élections : Allemagne, Grande-Bretagne, Italie. ..»

    Ah bon ? Blair s'est allié avec les Lib-Dems ? et le SPD avec le FDP ? C'est nouveau ça ? Ah oui, en fait, le FDP, c'est le seul parti d'opposition, maintenant en Allemagne, puisque SPD et CDU se sont entendus pour former un gouvernement d'union nationale...C'est aussi un parti membre de l'ADLE, comme le MoDem, avec lequel nous avons beaucoup en commun.

    Je passe sur toutes les contre-vérités de l'article. Tiens, Chavigné affirme que les électeurs du Centre (c'est à dire de droite, pour son esprit étroit) ont tous voté pour Sarko. Ben moi, je suis un électeur du Centre et j'ai quand même voté pour Ségolène (c'est vrai que j'ai failli m'abstenir, je le reconnais). N'importe nawak, bien entendu. En fait, cela a été à peu près kif-kif entre les deux, avec un avantage léger à Ségolène. Celle-là je ne pouvais pas la laisser passer.

    La question que je pose aux sociaux-libéraux, et même aux sociaux-démocrates du PS est la suivante : de qui se sentent-ils le plus proches ? des guesdistes de Jean-Jacques Chavigné, ou bien des Démocrates de François Bayrou ? Parce que le guesdiste de Démocratie et Socialisme, il déclare ouvertement que vouloir réduire les déficits, c'est mal, et que Bayrou est un vilain droitier parce que c'est dans son programme. Il dit même qu'au MoDem, on est même plus droitier que Sarko.

    Répétez avec moi le mantra de la secte Démocratie et Socialisme :

    bayrou est droitier bayrou est droitier bayrou est droitier bayrou est droitier bayrou est droitier le déficit c'est bien le déficit c'est bien le déficit c'est bien réduire le déficit c'est droitier réduire le déficit c'est droitier réduire le déficit c'est droitier...

    Quand vous connaîtrez le mantra par coeur, vous obtiendrez le droit de rejoindre la secte et son gourou...

  • Tout sur l'affaire Tapie

    J'ai trouvé comment bien comprendre les tenants et aboutissants de l'affaire Tapie : il suffit de se rendre sur le site de l'Assemblée Nationale, et de lire l'excellent compte-rendu de séance du 03 septembre dernier à 9h30.

    J'ai notamment lu avec un très grand intérêt l'excellent historique que dresse de cette affaire le député Charles de Courson (Nouveau Centre). J'ai mis en gras les extraits les plus importants dans un premier article. Pour les feignasses qui n'ont pas le courage de tout lire, je résume très sommairement les faits. En gros, le Crédit Lyonnais a prêté des sous à Tapie pour entrer dans le capital d'Adidas. Evidemment, ces sous, il était convenu qu'il faudrait les rembourser. Le problème, c'est que les sociétés de Tapie ne sont pas en bonne santé. Il ne dégage pas assez de bénéfices pour rembourser toutes ses échéances. Il essaie donc de les revendre, mais ne parvient pas à en tirer une offre suffisamment alléchante. Un accord est alors passé avec le Crédit Lyonnais pour que celui-ci se charge de la revente.

    (là, je cite Charles de Courson)

    <Courson on>

    Le 12 février 1993, la vente intervient, au prix convenu, auprès de huit acquéreurs, parmi lesquels la société Clinvest, filiale du Crédit Lyonnais, qui était déjà titulaire de 10 % du capital d'Adidas et en acquiert, dans cette opération, 9,9 % supplémentaires, mais également la société Rice SA constituée par Robert Louis-Dreyfus, qui prend une part de 15 %. Certains acquéreurs ont bénéficié d'un prêt spécifique dit à « recours limité » accordé par le Crédit Lyonnais et prévoyant notamment qu'en cas de revente, la plus-value serait partagée à raison, grosso modo, d'un tiers pour l'emprunteur et de deux tiers pour la banque. En revanche, en cas d'échec de la cession des parts à un prix égal ou supérieur au principal du prêt à l'échéance de ce dernier, le Crédit Lyonnais prenait à sa charge la totalité du risque.

    </Courson off>

    Royal. Je vais me lancer dans la finance et l'entreprise, moi, si je trouve une banque capable de me donner de telles garanties...

    Toutefois, il y a avait une petite condition, pour que tout ce montage marche : il fallait une expertise du mobilier et des objets d'art du couple Tapie (je suppose que cela devait rentrer dans le cadre de la liquidation des échéances). Sauf que l'expertise n'a jamais eu lieu.

    Tapie devait donc tout payer. Plus de prêt du Crédit Lyonnais qui lui aurait permis d'attendre le moment propice pour vendre ses sociétés à bon prix. Mais justement, c'est là-dessus qu'il attaquera plus tard le Crédit Lyonnais, parce qu'une cour d'appel a estimé en 2005 que le Crédit Lyonnais ne pouvait pas à la fois être vendeur et acheteur (il faisait partie des 8 acquéreurs, via ses filiales !) et que donc il avait été déloyal. Pire, la cour a estimé que si Tapie avait obtenu un prêt au bon moment à cette période et avait été informé de l'intérêt de Robert-Louis Dreyfus, il aurait pu faire faire une plue-value significative.

    Vous avez vu ? Il y a des condtionnels partout...C'est fort du collier : quelle banque aurait accepté de prêter de l'argent à Tapie à l'époque ?! Par ailleurs, comme l'a justement relevé François Goulard, dans ce même débat, depuis quand la juridiction française reconnaît le "droit au prêt" ?

    Bon, évidemment, en cassation, le Crédit Lyonnais a tout de même fait appel, la cour a quand même estimé que jusqu'à nouvel ordre, les banques étaient libres de prêter à qui bon leur semblait et quand elle le jugeaient bon.

    L'affaire traînait. Le CLY a donc décidé, d'un commun accord avec les époux Tapie de s'en remettre à une procédure d'arbitrage, c'est à dire des juges choisies communément par les deux parties pour trancher leur différend.

    Quand je dis le CLY, au fait, c'est un abus de langage : les décisions doivent être validées par un comité de recouvrement qui veille aux intérêts de l'Etat dans la gestion des actifs et des passifs du Crédit Lyonnais. Cet organisme est consitué de trois fonctionnaires, un député et un sénateur.

    Les trois fonctionnaires ont reçu l'instruction ministérielle de valider la demande d'arbitrage, alors que le député était plus que réservé sur cette procédure. Majorité d'emblée donc.

    Or, c'est ce tribunal arbitral qui a fixé le montant du préjudice subi par Tapie à 295 millions d'euros ! Ah, un détail, les parties s'engageaient à renoncer à d'éventuels recours en faisant appel à un tribunal arbitral.

    La suite demain...