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Politique - Page 101

  • Frédéric Ozanam et la démocratie chrétienne

    Je signale deux intéressants articles sur la démocratie chrétienne : d'abord celui de wikipedia, consacré à Frédéric Ozanam, le premier individu à utiliser les termes de démocratie chrétienne, et le second sur l'encyclopédie catholique à l'article Démocratie chrétienne.

    Voici ce qu'il dit de la République à laquelle il était attaché :

    Jamais peut-être les dissentiments ne furent plus violents et plus implacables. Quand je vois les partis monarchiques dont la fusion devait, disait-on, restaurer la société française, se déchirer si cruellement, et les orléanistes eux-mêmes se diviser à ce point que leurs récriminations remplissent depuis quinze jours les colonnes de vingt journaux, je crois plus que jamais à la durée de la République. J'y crois surtout pour le bien de la religion et pour le salut de l'Eglise de France qui serait cruellement compromise si les événemens donnaient le pouvoir à un parti prêt à recommencer toutes les erreurs de la Restauration. (...) Cher ami, nous n'avons pas assez de foi, nous voulons toujours le rétablissement de la religion par des voies politiques (...). Non, non, les conversions ne se font point par les lois, mais par les moeurs, mais par les consciences...(...)

    Alphonse de Lamartine écrit de lui :

    «Il ressemblait, par la physionomie, par l'âme, par la sérénité du regard, par le timbre monotone, affectueux de sa voix, à un brahmane chrétien venu des Indes pour prêcher l'évangile de la science calme, de la contemplation mystique et de l'adoration extatique à notre monde de discorde et de contention. Il croyait, comme nous, que la Vérité était à plus forte dose dans le coeur que dans l'esprit...Son orthodoxie parfaite pour lui-même était une charité d'esprit parfaite aussi pour les autres...Sa tolérance n'était pas une concession, c'était un respect.»

    Frédéric Ozanam est le fondateur de la Société de Saint-Vincent de Paul

    «La question qui divise les hommes de nos jours n'est plus une question de formes politiques, c'est une question sociale, c'est de savoir qui l'emportera de l'esprit d'égoïsme ou de l'esprit de sacrifice ; si la société ne sera qu'une grande exploitation au profit des plus forts ou une consécration de chacun pour le bien de tous et surtout pour la protection des faibles

    Joli. J'aurais bien aimé disposer des extraits de l'Ere nouvelle où il évoque nommément la démocratie chrétienne, mais je n'en ai trouvé aucune trace libre de droits sur la Toile. Dommage également que la Société de Saint-Vincent de Paul n'évoque aucunement l'engagement démocratique d'Ozanam. Il estimait tout de même que seule la démocratie était à même de réaliser les desseins de Jésus Christ sur terre...

  • Le PS dont vous êtes le héros

    Riche et heureuse initiative de l'inventif auteur du blog j'aime pas les blogs :-) Les rôlistes vont apprécier l'idée. Allez, anciens rôlistes, on a souvent commencé avec Loup-Ardent ou encore Loup solitaire. Cela ne vous dit rien ? La Cité des Voleurs non plus ? Et les Livres dont vous êtes le héros, alors, oubliés ? ON en trouvait aussi quelques uns chez l'Oeil-Noir, mais je ne sais pas s'il y en a existé pour Donjons et Dragons.

    En tout cas, il y a un grand GN (Grandeur Nature) de cette catégorie actuellement à Reims, sponsorisé apr le PS. "j'aime pas les blogs" a décidé d'en faire un titre littéraire d'estime...

    A lire et à relire :-D

  • Eloge de Marielle

    Ce n'est pas moi qui l'ai écrit, c'est Quitterie sur son propre blog.

    (extrait)

    « Nous avons besoin de Marielle de Sarnez parce qu'elle a des qualités qu'aucun d'entre nous n'a encore aujourd'hui. (Il ne tient qu’à nous de grandir !). Une connaissance parfaite de la vie politique, une résistance à toute épreuve, une fidélité irréprochable et exemplaire. Une grande notoriété. Et que vous le vouliez ou non, François Bayrou ne serait pas ce qu'il est sans elle.

    Nous avons besoin de Marielle pour faire émerger notre génération, nous nous appuyons sur elle, comme elle s’appuie sur nous. Peu à peu, nous serons capables de reprendre ce flambeau de résistance politique. Elle doit nous transmettre son savoir. Nous devons lui apporter notre vision, nos idées sur l’Alternative politique.

    Les difficultés que j'ai rencontrées avec Marielle de Sarnez et les difficultés qu'elle a rencontrées avec moi, n'en déplaise à ceux qui les ont induites, nous ont rapprochées.

    Marielle a des défauts, moi aussi. Et chacun de vous. Nous avons décidé de mettre des gardes fous, des règles empêchant nos travers humains. Je l'ai dit en public et je le répète, j'aurai été à sa place j'aurais été comme elle. Ce n'est pas les personnes qu'il faut changer, surtout quand elles sont indispensables...
    »

    Je suis d'autant plus satisfait de cette mise au point (apparemment, certains proches  de Quitterie - ou moins proches - la lui ont demandé) qu'elle correspond globalement à ce que j'ai toujours pensé de Marielle.

     

  • Le Bonheur des peuples

    Trop tentant, je relève cette saillie mordante de François Bayrou à propos de Nicolas Sarkozy...

    « Si le bohneur des peuples se mesurait à la somme des promesses qu'on leur fait, qu'est-ce que les peuples seraient heureux!»

    Parce que bon, la réalité, la voilà, telle qu'il l'expose :

    « faute de marge de manoeuvre, toutes ces promesses déboucheront sur des désillusions. [...]Le discours qu'on appelle volontariste se heurtera naturellement aux réalités.[...] La vérité que tout le monde découvrira, c'est que depuis 18 mois, au lieu de constituer des marges de manoeuvre, on a laissé filer le déficit qui est aujourd'hui supérieur de 25% à ce qui avait été prévu.»

  • Alain Lambert candidat au Sénat !

    Je ne m'y attendais pas, mais peut-être est-ce aussi la conséquence de l'échec de Raffarin lors des primaires UMP : Alain Lambert se présente finalement à la présidence du Sénat. C'est à mon avis le moment propice pour les sociaux démocrates et sociaux-libéraux, les centristes et les démocrates, et, à droite, les libéraux de propulser une personnalité originale et indépendante à la tête du Sénat, d'autant qu'il est prêt à définir un programme d'action commun. Nos sénateurs démocrates pourraient, en la circonstance, proposer de participer à certaines commissions et obtenir la vice-présidence ou la présidence de certaines d'entre-elles, notamment sur les thèmes qui leur tiennent à coeur. Dans tous les cas de figure, il va falloir se décider très vite. Si une majorité nouvelle se dessinait au Sénat,  ponctuelle, mais ferme sur les sujets les plus importants, ce serait très encourageant pour la politique française.

  • Et l'Etat donne 400 millions d'euros comme ça ?

    Auditionnée par la commission des Finances, la ministre Christine Lagarde a confirmé qu'elle avait décidé elle-même de recommander la procédure d'arbitrage, sans instructions de l'Elysée. François Bayrou interrogé dans les couloirs de l'Assemblée nationale dans l'après-midi donne son point de vue:

    «C'est une décision politique qui a été prise pour éviter que la justice se prononce sur le fond. Si vraiment quand l'enjeu est de 400 millions d'euros, et que tout dépend d'une décision du gouvernement, la ministre des Finances n'en parle pas au président de la République alors je m'inquiète pour l'avenir de la République. Dans une République où on ne peut pas bouger un trombone sans que l'Elysée soit informé, où le président de la République dit tous les jours qu'il faut qu'il s'occupe de tout, quand c'est une décision qui emporte 400 millions d'euros, une somme absolument astronomique, si on n'en parle pas entre le ministre des Finances et le président, c'est que la République est bien mal gérée. Ca ne résiste pas une seconde à l'examen».

    C'est marrant, ça : je suis un citoyen lambda, et je me suis fait exactement la même réflexion que François Bayrou. J'ai en tout cas appris avec plaisir que Charles de Courson (Nouveau Centre) avait déposé un recours devant le Conseil d'Etat. Comme il le dit fort justement, c'est une  « oeuvre de salubrité pour l'avenir».

  • Présidence du Sénat : mon candidat, c'est Alain Lambert

    Bon, je le sais, tout le monde s'en fout de ce que pense le pékin moyen blogosphérien, a a fortiori s'il s'agit d'un militant MoDem, puisque ce mouvement n'a rien à gagner ni à perdre dans l'élection d'un président au Sénat. Mais voilà, je donne mon avis de citoyen éclairé : je soutiens la candidature d'Alain Lambert.

    Je ne sais pas encore ce qu'il a finalement décidé de faire, mais j'ai regardé ses engagements pour le Sénat, et je les approuve. Comme nous autres centristes, n'avons aucune chance de faire élire l'un de nos candidats ( ni le MoDem, ni le Nouveau Centre, ni l'Union Centriste) nous aurions pu nous accorder avec un candidat de gauche ou un un candidat UMP proche de nos convictions et prêt à s'engager sur un certain nombre de points. Alain Lambert me semblait le plus proche de ce que nous défendons généralement au MoDem pour le Sénat. Je me retrouve tout particulièrement dans la nécessité de simplifier le droit ou encore de faire du Sénat le garant du retour à l'équilibre de nos comptes. A ce sujet, Alain Lambert pourrait donner l'exemple en entamant une grève de l'examen des textes de lois tant que ceux qui dorment parfois depuis plus d'un an ne sont pas traités pour être intégrés dans notre code civil et législatif. Voire tant de débats, et parfois de foires d'empoigne à l'Assemblée autour de textes jugés sulfureux par certains pour aboutir finalement à un gigantesque flop juridique faute de juristes pour mettre la loi en forme, c'est quelque peu rageant, et cela nie tout le travail des commissions parlementaires.

    Alain Lambert a par ailleurs appelé immédiatement sa majorité à s'élargir à d'autres groupes que le seul groupe UMP. Peine perdue. J'ajoute que je suis depuis un moment tant le parcours politique que le blog d'Alain Lambert, et que je le considère comme un homme droit et compétent. Bref, je le vois comme un bon candidat. Je n'ai pas d'avis sur les autres candidats à la présidence du Sénat.

  • Résultats du MoDem aux sénatoriales

    C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la défaite de Philippe Arnaud en Charente au second tour. La région perd un homme de valeur, d'autant qu'il avait démissionné de tous ses mandats pour éviter toute forme de cumul. Philippe Arnaud part la tête haute, toutefois ; il avait réuni près de 27% des voix dès le premier tour. Score remarquable également pour Bruno Joncour au 1er tour dans les Côtes d'Armor avec près de 24% des suffrages. Philippe Nogrix s'effondre hélas en Ile et Vilaine avec quelques 15% des voix au premier tour. Un homme de valeur. Toutefois, je crois qu'il ne faisait plus partie du MoDem.

    En Gironde, Alain Cazabone a fait ce qu'il a pu, mais il n'a obtenu que 5.55% des voix. C'est la berezina dans le Calvados et les Alpes maritimes où aucun de nos candidats ne franchit la barre des 5%. Nous y manquions d'implantation locale et d'élus de terrain. En Corèze, Jean-Claude Deschamps obtient 5.28% des voix.

    A l'heure actuelle, je ne dispose pas d'autres éléments.

    Ce que je constate, en revanche, c'est que la gauche et la droite ne disposant ni l'une, ni l'autre, d'une majorité absolue au Sénat, elles sont toutes deux tributaires de l'Union Centriste, désormais.

    MAJ : désolé, j'avais oublié Gérard Franck en Eure et Loir qui obtient près de 10% des suffrages.

    Encore une MAJ : Marie-Jeanne Beguet (11,23 %) de l'UDF-Modem dans l'Ain contre Millon.

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  • Ambitions MoDem pour la Bretagne

    Les élus UDF-Modem du Conseil régional de Bretagne soutiennent, depuis le début, la mobilisation engagée par les acteurs associatifs et culturels pour défendre la pérennité des pratiques amateurs, récemment menacée.

    Ils sont également favorables à un nouveau transfert de compétences et de moyens de l'État vers la Région, dans les domaines de la politique culturelle, de l'enseignement des langues régionales et du développement des médias régionaux afin que des politiques plus ambitieuses soient engagées au niveau de la Région.

    Ils sont partisans d'une réorganisation par simplification, des collectivités locales avec notamment le retour de la Loire-Atlantique dans la Bretagne, sa région d'origine.

    Pour ces raisons, ils appellent à participer à la Grande Manifestation organisée à Nantes, samedi 20 septembre à partir de 14 heures.

    Les conseillers régionaux du Groupe UDF-Modem au Conseil Régional de Bretagne :

    Bruno Joncour, Maire de Saint Brieuc (22)
    — Bernard Marboeuf, Maire de Lécousse (35)
    — Isabelle Le Bal, Conseillère municipale de Quimper (29)
    — Louis Caradec, conseiller municipal de Plougonvelin (29)
    — Fabrice Loher, conseiller municipal de Lorient (56)
    — Anne-Marie Crolais (22)
    — Marie-Françoise Droniou (22)

    chateaunantes.jpgLa réunification de la Loire-Atlantique avec la Bretagne, depuis le temps que je le dis, moi (il est vrai pas sur ce blog). Observez la magnifique bâtisse que voici, les Nantais vont la reconnaître, n'est-ce pas, Luc, MIP et Bertrand ?... A elle seule, elle disqualifie complètement la répartition imbécile des régions aujourd'hui.

    J'emménagerai bien là-dedans, moi...

  • Les centres à la croisée des chemins

    Je viens de parcourir avec intérêt deux articles : celui de Laurent de Boissieu qui dresse un état des lieux idéologique des familles centristes, et celui de Bob, qui rend compte de la rencontre "le Carrefour des centres".

    Une première remarque, tout d'abord, à propos de ce carrefour : il est ridicule de l'intituler ainsi alors que la principale composante du centrisme en France, le MoDem, n'y est pas invité, et que le seul leader présidentiable du courant centriste, François Bayrou, y est honni.

    Seconde remarque : je me réjouis que Jean-Christophe Lagarde veille au grain pour empêcher Morin d'anéantir définitivement l'essence de la Démocratie sociale au centre. En effet, avec raison, il s'est opposé au rapprochement avec des individus dont certains avaient envisagé de pactiser avec le Front National par le passé. Bravo, Jean-Christophe Lagarde, de tenir ferme l'étendard de la morale en politique, dans ces temps troublés.

    Je me faisais à ce sujet une réflexion : sur le fond, les plans du MoDem et du Nouveau Centre ne sont pas si éloignés. Chacun de ces deux partis compte sur un éclatement politique puis une recomposition pour se faire une place au soleil.

    Le MoDem escompte rallier à lui les sociaux-libéraux de la gauche. Au Nouveau Centre, il y a deux stratégies : celle de Morin qui voudrait reconstituer une UDF à la Giscard (qui n'avait rien de centriste, on y trouvait des individus extrêmement réactionnaires) en tendant la main aux "libéraux" de tout poil (notons d'ailleurs que ces pseudo-libéraux ne siègent absolument pas avec les vrais libéraux en Europe que sont les membres de l'ADLE). Celle de Lagarde, dont l'oeil demeure malgré tout critique, et qui escompte sans doute des discordes au sein de l'UMP en raison de la politique de plus en plus incohérente de Sarkozy pour élargir l'audience et l'espace politique du Nouveau Centre, sans en renier les valeurs. Je pense, par exemple, que le refus de voter le financement du RSA en l'état vient de là.

    Le problème, c'est que si la stratégie de Bayrou et du MoDem est déjà incertaine, celle du Nouveau Centre est un authentique flop : on n'entend, en dépit de leurs élus et de leur groupe, absolument pas leurs voix discordantes, et en réalité, personne ne sait vraiment ce que sont les idées du Nouveau Centre.

    Il leur faudrait un sacré coup de barre pour redresser le navire : cela signifie certes voter les budgets chaque année, mais, en dehors de ce vote auquel ils se sont engagés pour appartenir à la majorité, se distancier autrement plus et  cesser de participer à ce gouvernement ; accepter à la rigueur, et au pire, des ministères sans enjeu directement politiques comme celui de Christian Blanc sur le Grand Paris; en somme, sur le fond, adopter peu ou prou la posture de Bayrou de 2002 à 2007 : un soutien de plus en plus critique à la majorité en place. Seule cette stratégie pourrait redonner une crédibilité au Nouveau Centre.

    A ce prix, on pourrait espérer un centre-droit relativement autonome sur l'échiquier politique français. Et ce n'est qu'à ce prix stratégique que des ponts pourront être rétablis entre démocrates et néoc-centristes.

    Quant aux centristes de l'UMP, ils sont cuits : on les ignore au mieux (Alain Lambert ne pèse plus rien en dépit de ses avis éclairés, dans la politique du gouvernement) au pire on les prend pour des charlots (voir ce que le dernier Canard rapporte quant aux propos de Sarkozy sur Raffarin...).