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Politique - Page 47

  • Minc doit apprendre à lire

    Bayrou fixe comme priorité dans son 2012 État d'urgence 100% de jeunes enfants maîtrisant la lecture à l'issue du CM2. Je propose un avenant pour les intellectuels grisonnants et pétris de morgue. J'ai lu la critique de Minc dans le dernier numéro du Point. Quel âne ! Le voilà à se lancer dans une diatribe contre Bayrou faisant valoir que ce dernier promeut un protectionnisme à l'échelle européenne.

    Quand on critique un livre, on est prié de le lire. Dans le chapitre "démondialisation", Bayrou dit très exactement l'inverse. Il dénonce l'illusion dangereuse du protectionnisme, y compris à l'échelle européenne. 

    Il y a même mieux en fait : page 40, un sous-titre intitulé "le mirage du protectionnisme européen"

    Il n'y aura pas de protectionnisme français [...]. Encore moins y-aura-t-il une protectinnisme européen.[...].Ils sentent bien que le protectionnisme national n'est pas défendable et plus de saison. Y ajouter l'adjectif «européen» c'est éluder l'accusation de connivence avec le Front National.

    Bayrou fait alors observer que c'est une duperie que de proposer un programme auquel plus d'un de nos voisins ne saurait donner son assentiment : imagine-t-on l'Allemagne, pays exportateur s'il en est, se ranger à une telle idée ? Ou encore la Grande-Bretagne, patire d'origine du libre-échangisme ? Bref, ceux qui défendent cette thèse savent qu'ils mentent et racontent n'importe quoi, à commencer par le Front National. C'est en substance ce que Bayrou relève dans le paragraphe que je cite. On ne saurait être plus explicite.

    Minc est vraiment nul. Peut-être malhonnête, même. Allez savoir pourquoi, mais j'ai la forte intuition qu'il n'a pas lu l'ouvrage. Il a du se contenter d'organes et d'articles de presse. Or, de tous les articles parus, y compris sur la Toile, je suis le seul à avoir relevé la charge de Bayrou contre le protectionnisme. Conclusion collatérale, Minc ne lit pas mon blogue...

    En tout cas, on ne pouvait pas rater ce point de vue sur lequel Bayrou insiste. Alors, Alain Minc : analphabète ou malhonnête ?

  • Etat d'urgence, la dernière séance !

    Nous vivons un thriller planétaire dont nous ne cessons de mesurer chaque jour l’ampleur. Il y pleut des cadavres. Si la première victime a été grecque, il semble bien que le peuple hellène n’aura pas le monopole de la tragédie. Ibères, Lusitaniens, habitants de la verte Erin jusqu’à ceux du Nouveau Monde, tous tombent comme les épis qui ploient sous le poids d’une faux au temps des moissons. De Trieste jusqu’aux confins de la botte, c’est l’Italie qui gémit à son tour sous le regard inquiet du génie français. Ah, la France ! Parlons en ! C’est elle, sans doute, la prochaine victime en dépit des mantras savants que se complaisent à réciter ses dirigeants.

    Il y a état d’urgence et cette cause-là vaut bien d’y consacrer un livre. François Bayrou vient de le faire.

    J’ai disposé en avant-première de l’ouvrage (privilège de blogueur centriste...).

    Nous vivons à l’heure actuelle la crise qui a été annoncée au lendemain même de celle des banques : la crise des dettes publiques. La France, avec ses records enfoncés ces dernières années y est aux premières loges.

    La dette, Bayrou en a longuement parlé en 2007. Le danger mortel qu’il annonçait s’est répandu sur les économies occidentales. Pour moi dont l’inquiétude grandit à proportion de la gangrène qui gagne notre économie, toutes les solutions viables sont bonnes à prendre. C’est donc avec le plus vif intérêt que j’ai pris connaissance des propositions du Président du MoDem.

    Plus que jamais François Bayrou ne voit d’autres solutions que d’équilibrer nos budgets pour sortir de la nasse. Notre déficit primaire (hors charge de la dette) s’établit à 5,5% de notre PIB. En somme si nous ne pouvions plus emprunter, nous ne pourrions plus payer nos fonctionnaires.
    Pour retrouver l’équilibre il faut que l’addition de nos économies et de nos ressources dégage 100 milliards d’euros. Bayrou établit ses comptes de la manière suivante :
    - récupération d’un quart des niches fiscales (Bayrou juge démagogique la proposition socialiste qui table sur sur 50 des des 80 milliards des niches : elles recouvrent des réalités très (trop!) diverses ! Certes le bouclier fiscal mais aussi le crédit impôt-recherche, l’avantage fiscal pour aide à personne et tant d’autres encore). 20 milliards, donc.
    - 2 points de TVA supplémentaires doivent pouvoir fournir les 20 milliards suivants. 40 milliards.
    - En augmentant l’Impôt sur le Revenu (Tranches supplémentaires) et en revoyant la taxation des successions, on peut espérer 5 milliards. 45 milliards.
    - Assurances-maladie, retraites et plus généralement budgets sociaux doivent être optimisés afin de dégager les 15 milliards suivants. 60 milliards.
    - L’Etat doit continuer à diminuer ses interventions et baisser son train de vie. Les collectivités locales doivent être responsabilisées et gérer plus directement leur fiscalité afin de limiter les transferts avec l’Etat. 20 milliards à trouver dans tout cela, cela donne 80 milliards. Il en manque encore 20...

    Bayrou estime que ce sont là les maxima que l’on puisse puiser. Promettre la lune comme on le fait à gauche (taxer les riches) ou à droite (dégraisser l’Etat) ne correspond à rien de sérieux. Les vingt milliards manquant ne peuvent être trouvés que dans un accroissement de la richesse nationale. C’est cet accroissement-là qui est l’objet principal du livre de Bayrou (l’éducation ne vient qu’en second), ce que Bayrou appelle le “produire en France”.

    Très pédagogiquement, il débarrasse ses lecteurs d’une illusion dangereuse : la démondialisation.

    Plutôt que d’espérer pouvoir s’enfermer dans nos frontières, Bayrou préfère voir la France se battre pour ériger des règles justes, une mondialisation loyale. Le protectionnisme, s’accrût-il jusqu’aux contours de l’Europe, est un leurre dangereux.  Même si notre balance commerciale est mise à mal nous demeurons un pays exportateur. Le doter de barrières douanières unilatérales aurait un effet dévastateur sur notre économie car  nos partenaires commerciaux ne manqueraient pas d’agir de même. Ni l’URSS n’a gagné la guerre froide ni la Corée du Nord n’est un état riche ou puissant (NDLR : témoignage édifiant à lire dans le Géo de ce mois d’août 2011 sur ce dernier pays) et pourtant, voilà des états qui ont été ou sont encore protectionnistes à l’excès. Le problème n’est pas la concurrence mais la concurrence déloyale.
    Par exemple, les  normes européennes ne doivent pas valoir pour les producteurs européens mais pour tous les produits vendus sur le marché européen. Voilà qui empêcherait de très grosses entreprises de contourner contraintes environnementales ou sociales en produisant dans des pays où elles n’existent pas puis en revendant après coup sur le territoire européen.
    De même, un pays ne devrait pas pouvoir décréter unilatéralement la valeur relative de sa monnaie dès lors qu’il utilise les règles du commerce international pour vendre ses productions.
    C’est au niveau de grandes organisations internationales comme l’OMC qu’il faut lutter pour promouvoir une concurrence juste (NDLR : comme le fait Marielle de Sarnez au Parlement européen, par exemple).

    Depuis une dizaine d’années nos déficits commerciaux suivent le chemin de nos déficits budgétaires : ils dérapent toujours plus, privant notre pays de précieuses ressources. C’est donc sur notre sol qu’il s’agit de relancer nos productions. Il n’existe certes pas de solutions miracle mais il nous reste des leviers qu’il demeure possible d’activer.

    a) L’automatisation des productions permet ainsi  de contourner les écarts de coûts salariaux comme critères déterminants de rentabilité. Elle facilite donc l’implantation de la production sur le sol français.

    b) C’est l’offre plutôt que la demande qu’il faut soutenir à l’heure actuelle : dans une économie ouverte comme la nôtre, et en l’état de notre appareil productif, une relance par la demande reviendrait à stimuler les productions allemande ou chinoise, tant nos importations en biens de consommation sont importantes.
    Une économie administrée n’est pas la solution pour Bayrou : ce n’est  ni le rôle ni la compétence d’un Etat de ses mêler des grands équilibres de la production. Il se défie du dirigisme mais croit l’Etat dans son rôle quand il incite ou facilite.
    c) Sans définir une stratégie nationale l’Etat pourrait permettre aux différents acteurs économiques d’en dresser les contours ; une sorte de Commissariat au Plan qui les réunirait et les informerait (sur certaines OPA hostiles dont le seul but est de capter le carnet de commandes d’un concurrent puis de l’éliminer une fois la prédation accomplie, par exemple).
    Le fonds stratégique mis en place par Sarkozy et le gouvernement Fillon va à cet égard dans le bon sens mais doit être élargi et servir à bon escient : pas à soutenir les copains ou les très grosses entreprises mais être orienté vers les PME, particulièrement les jeunes pousses.

    d) Appeler les consommateurs à la rescousse
    Un véritable effort implique la nation toute entière. Convenablement informés, les Français consommateurs peuvent devenir les soutiens actifs des Français producteurs. Mais pour cela, il faut créer un label “Produit en France” indiquant précisément en pourcentage la production issue de notre sol. Aux associations de consommateurs, professionnels et salariés d’en contrôler la fiabilité. Il ne s’agit pas pour autant de mener le combat contre les composants importés : ils sont une chance pour les pays qui les produisent et une opportunité de baisses de coûts pour nos entreprises. Il en va tout autrement de la délocalisation d’un produit.

    e) Simplification fiscale et juridique
    Les cadres juridiques qui régissent l’activité entrepreneuriale sont d’authentiques labyrhintes : Thésée y perdrait son fil d’Ariane. Niches fiscales et sociales, normes complexes et changeantes, tout contribue à favoriser les très grosses entreprises disposant de cabinets juridiques tandis que les PME sont conduites à errer dans leur dédale. Une iniquité de plus qu’il convient de corriger par une nuit du 4 août des privilèges indus et des formulaires surnuméraires.

    f) Basculement des charges sociales
    Il y a une injustice dans notre pays : tous les Français bénéficient de la même protection mais seuls les salariés et les entreprises la paient. Si l’avantage profite à toute la nation, c’est également à elle de le financer. Tous les revenus sans exception doivent contribuer : salaires, entreprises, revenus du capital, assurances, retraites... Un impôt comme la CSG qui touche tout le monde et tous les revenus pourrait pourvoir à ce financement. De ce fait, les marges plus importantes, particulièrement dans l’industrie, favoriseraient l’investissement dans la recherche et le développement (NDLR : Jean Peyrelevade observait dans son livre l’erreur historique de Nicolas Sarkozy que l’industrie française avait les marges les plus faibles d’Europe).

    In fine toutes ces idées ne prétendent pas à la vérité universelle, et à vrai dire, ma relation est loin d’être exhaustive (il faut lire le livre de Bayrou en entier), mais elles méritent une discussion et des débats et ouvrent la voie à une politique de reconquête. En France l’on s’accorde aisément sur l’abstraction mais dès qu’il s’agit de la réalité, de la matière qui fait la vie, il n’y a plus personne.

    Pourtant, l’important, c’est de vouloir...

  • Ben alors ? Le MoDem est si proche....

    J'avoue mon étonnement quand je considère les vues exprimées par nombre de proches, d'amis ou de simples connaissances qui votent socialistes: sur la plupart des questions économiques le programme et les déclarations du MoDem ne dépareillent pas... Je me demande parfois s'ils savent bien pour quoi ils votent exactement...
    A vrai dire nous sommes assez rarement d'accord sur pas mal de points (sécurité,justice,armée) mais cela n'est guère étonnant : le MoDem est au centre-gauche et moi au centre-droit...
    Si l'on ne votait que sur la base des idées et des programmes, le MoDem réaliserait certainement aux alentours de 15-20% des suffrages, cela correspond à son étiage idéologique qui mord largement sur la gauche et sur le centre.

  • Brunerie, l'accueillir ou pas ?

    Les médias ont fait état de la volonté de Maxime Brunerie, auteur d'une tentative d'assassinat manqué contre Jacques Chirac, d'adhérer au MoDem et de soutenir Bayrou.

    Juste après l'épisode norvégien, ça ne donne pas vraiment envie. Maxime Brunerie a tout de même assidûment fréquenté le MNR de Mégret, les groupes néo-nazis et j'en passe.

    Certes, je crois, jusqu'à un certain degré, à la rédemption, mais tout de même...

    Il est vrai, toutefois, que Maxime Brunerie, en 2001, cherchait, paraît-il, une mort glorieuse, espérant finir sous les balles des services de sécurité présidentiels. Je conçois que l'on puisse verser dans de dangereuses formes de mal-être, mais les choix politiques, dans des circonstances et un état semblables, traduisent tout de même quelque chose d'inquiétant sur le fond.

    J'ai notamment lu son entretien sur Atlantico : j'aimerais savoir ce qui l'attire exactement au MoDem...Brunerie dit être attaché avant toutes choses à la Nation et à la Tradition, le tout avec une majuscule à chaque mot. Le MoDem a bien des attachements, mais je ne crois pas que ces deux-là lui soient une priorité.

    Je n'ai pas lu son livre et ne le connais que par les extraits qui figurent sur la Toile et ce qu'en disent différents médias. Ce que je comprends, c'est qu'il a fait une partie du chemin, mais pas encore l'autre. Par exemple, il en semble pas conscient de tout ce qu'il doit au maire de Courcouronnes, qui a tout fait pour sa réinsertion. Il a en revanche vu de près ce qu'était l'infâme univers carcéral dans lequel la France mélange allègrement violeurs, pédophiles, braqueurs, voleurs et cetera, comme s'il n'y avait pas de différences de nature entre les différents crimes et délits qui les ont amené en prison.

    Au passage, j'en profite pour faire une parenthèse : j'entends souvent que les criminels où les mineurs que l'on envoie en prison en ressortent plus durs. De ce fait, les bonnes âmes en concluent qu'il ne faut pas envoyer les mineurs délinquants en prison. La conclusion logique à laquelle j'arrive, moi, ce n'est pas qu'il faut supprimer la prison, mais la réformer. Une prison à visage humain, qui trie clairement les criminels et les délinquants tout en prévoyant les moyens de réinsertion des moins endurcis dans le mal est la condition sine qua non d'une politique de répression réussie. Tout comme la prévention, la répression nécessite des moyens importants. C'est le genre de chose qu'un Guéant, un Hortefeux, un Sarkozy, ou encore tous les trublions de la droite populaire (sans parler du FN) ne semblent vraiment pas avoir compris...

    Revenons à Brunerie : il ne me semble pas mûr pour l'action politique. Je regrette l'impulsivité (une fois de plus, c'en est agaçant...) de Bayrou qui aurait du se garder de décréter qu'il n'y avait pas de place pour les déséquilibrés au MoDem. Franchement, si je cherche, je vais en trouver d'autres, moi au MoDem, même s'il y en a certainement moins qu'il y a deux ans. Soyons honnête : c'est une marque de fabrique du militantisme et de la politique que de fourbir les partis en déséquilibrés plus ou moins prononcés. Il y en a dans tous les partis...Ça n'était pas très chrétien, en somme, d'accueillir ainsi la demande de Brunerie.

    Je pense que nous devrions lui faire une réponse circonstanciée et ne pas lui refuser un entretien, de manière à ce qu'il réalise qu'il est encore bien loin de la ligne politique du MoDem, à l'heure actuelle.

  • Mon pauvre Nicolas...

    Quand je dis mon pauvre Nicolas, je ne parle pas de lui, ni même de lui, mais de ce malheureux Hulot. IL avait cru devenir membre d'un parti d'écologistes, il est tombé dans un traquenard d'extrême-gauche, le vrai fonds de commerce des Verts en France.

    Il faut dire qu'on aura une bonne idée de l'ambiance de la campagne, quelque peu saumâtre, quand on aura appris que Nicolas Hulot s'est pris une assiette de déchets sur la tête lors d'un meeting en interne avec les militants verts. Et pour mieux cerner le Robespierre norvégien en jupon qui va les représenter, il faut savoir qu'elle a formellement refusé de condamner cette agression.

    Bref, Hulot s'épanche, et on le comprend...

  • Visionnaires...

    Je viens de prendre connaissance chez Marianne des dernières notes sur l'école de Brighelli et de Bah? ; Brighelli renvoie à un écrit de l'association Sauvez les Lettres de 2003.

    Rien à dire. Ils ont été visionnaires (Sauvez les lettres, je veux dire). Ce qui impressionne quand on considère la chose, c'est qu'on croit régulièrement avoir touché le fond puis on se rend compte que non, on n'a pas fini de repousser les limites.

    Il y a trois axes qui devraient guider toute perspective pour l'Éducation Nationale.

    a) s'appuyer sur deux piliers : l'excellence et la remédiation. 

    Les pédagogols et les adeptes du benchmarking, de la compétence et autres conneries ont réussi à flinguer la remédiation en proposant toujours plus de merde et de ludique aux "apprenants". Mais maintenant, ils rêvent de dégommer aussi l'excellence. 

    J'ai été stupéfié après la publication des enquêtes PISA qu'il n'y ait personne dans la presse spécialisée pour observer que le niveau de nos meilleurs élèves baissait aussi. Si la France n'était déjà plus capable d'offrir de vraies perspectives aux plus faibles, au moins avait-elle conservé cette qualité d'être capable de former des élites. On aurait pu au moins s'en réjouir, mais cela gêne les pédagogols, tout imprégnés de marxisme qu'ils sont, et les libéraux en peau de lapin parce que tout ce qui n'a pas une utilité immédiate doit être écarté. Or, il se trouve que l'excellence ne se bâtit pas sur l'utile mais au contraire sur le "superflu". C'est même là sa marque de fabrique. Il me semblait pourtant qu'il y avait dans le libéralisme un idéal de développement personnel, or, quand on examine de près le programme éducatif des libéraux français, c'est à pleurer : du pédagogol dans le texte. La seule chose, c'est qu'ils veulent introduire la concurrence entre les écoles et même dans le recrutement des profs (pas forcément une mauvaise idée, d'ailleurs, ce dernier point : les choses se passeraient bien mieux dans les écoles, collèges et lycées si chefs d'établissement et enseignants se choisissaient les uns les autres). Je lis donc chez eux les mêmes conneries qu'ailleurs.

    b) assurer des conditions d'enseignement et d'instruction optimales pour le plus grand nombre.

    Ceci suppose un recrutement de qualité pas les contrats à la c... de Châtel et encore moins la masterisation qui est une vaste fumisterie, mais aussi un environnement favorable. L'environnement favorable, c'est dégager des établissements scolaires les éléments qui en empêchent le fonctionnement normal. Il faudra évidemment trouver un parcours adapté pour les dits éléments, allant du centre éducatif à la prison pour mineurs en bonne et due forme avec suivi judiciaire si nécessaire.

    c) permettre la diversité et l'innovation sans étranglement par les moyens

    Jusqu'à un certain point, les établissements devraient être libres de définir leur pédagogie et même de personnaliser l'enseignement des discplines selon les profils d'élève. Il faudrait d'ailleurs sortir du "tout école". L'école ne valorise que certaines qualités seulement et abrase tout le reste. Le collège "unique" ne doit donc plus être le lieu exclusif de l'instruction. Les centres d'apprentis les plus performants doivent devenir des labels de qualité, ce qui suppose d'avoir aussi un oeil sur les formateurs. On ne devrait pas pouvoir s'improviser formateur dans un CFA et un tel statut devrait faire l'objet d'un concours spécifique.

    Les projets d'établissement sont de la fumisterie en l'état, mais si on laissait une vraie liberté aux établissements, ils pourraient devenir le fer de lance de cette diversité. Cela suppose évidemment de ne pas étrangler les collèges et les lycées en leur retirant des moyens puis de venir la bouche en coeur expliquer à leurs équipes qu'elles sont libres.

    La diversité, c'est aussi le maintien d'une grande diversité d'enseignements, à commencer, comme l'observait Sauver les lettres, par l'allemand, le latin et le grec, qui sont les lieux traditionnels de la rigueur de et l'excellence.

    J'avais au départ un 4ème axe en tête, mais pas moyen de m'en rappeler. Tant pis, ce sera pour un autre billet. Et puis de toutes façons, je radote largement, je dis à peu près toujours les mêmes choses ici...

  • Je suis le site centriste de référence, moi ????

    Il y avait beaucoup de visiteurs, hier, chez moi...Le Monde et link influence ont réalisé une cartographie du web politique. Manifestement, mon collègue A perdre la raison et moi-même avons largement squizzé les partis politiques. Lui, il figure au même titre que le site du PS sur la carte comme figure emblématique de la gauche, et moi, bingo, j'ai fait mieux, j'ai effacé tous les sites centristes à commencer par celui du Mouvement Démocrate ainsi que son réseau social.

    Je suis donc un centriste z'influent. La gloire, quoi.

    Du côté de la fachosphère, fdesouche a mis dedans le site du FN. Très bien fait, au demeurant, le site de ce parti, l'un des seuls dont le programme soit lisible et clair. On devrait s'en inspirer (de la présentation, pas des idées, évidemment) pour notre programme à nous autres centristes.

    Eh bien s'il est vraiment z'influent, le centriste en question, ils feraient bien de l'écouter de temps en temps, les autres centristes, et particulièrement le MoDem. 

    Parce que par les temps qui courent, ça diverge sérieusement de mon côté. Moi, ma Bible, mes Livres Sybillins, mon oracle, c'est ça (bayrou.fr). Certainement pas ça (projet humaniste).

  • Nafissatou n'a pas menti...

    Bon, c'est un petit entre-filet dans la presse, mais je reprends l'information qui mérite largement diffusion : les cartes magnétiques de Nafissatou Diallo ont été analysées, et, contrairement à ce que répandait les presses américaine et française hier, il s'avère qu'elle n'a pas menti sur le déroulé des évènements après son départ de la chambre de DSK. Elle n'est pas partie faire le ménage ailleurs et s'est bien réfugiée dans une autre suite.

    Il faut songer que cette femme est soumise à une pression énorme dans cette histoire. On peut donc comprendre qu'elle soit hésitante et que son témoignage commence à varier, comme cela se produit souvent dans de tels cas.

    Le New York Post affirme que les charges contre DSK vont être abandonnées, moi, je dis que ce n'est pas encore joué...

  • DSK ? Jamais je ne voterai pour ce mec-là.

    Finalelement, on ne saura jamais vraiment ce qu'il s'est produit dans la suite du Sofitel de New York. L'accusatrice était apparemment trop b elle. Une chose est sûre : 

    Naffisatou s'est plainte d'une tentative de viol de la part de DSK. Tristane Banon dépose aussi une plainte. L'économiste hongroise qui a finalement reconnu une liaison avec lui a fait savoir par la suite, même si cela n'a pas été rendu public, qu'elle avait craint pour sa carrière et avait cédé à DSK principalement pour cette raison.

    Dans tous les cas de figure, et au minimum, ce gars-là n'est pas sain avec les femmes. Aurélie Filipetti l'avait trouvé très lourd. 

    Il est dans la catégorie des harceleurs.

    Ce type-là a une double personnalité. Posé comme politique ou professeur, harceleur de femmes qui se prend pour un séducteur dans le privé. C'est sans doute un cas pathologique.

    Jamais je ne voterai pour lui y compris contre Nicolas Sarkozy. Je ne m'abstiendrai même pas, s'il revient sur le devant de la scène. Je voterai pour Sarko sans états d'âme.

  • Los indignados, los cretinos...

    Cela fait quatre jours que j'ai la note suivante sous le coude et quatre jours que j'ai la flemme de l'écrire. Coup de pot, mon pasteur favori de bovidés l'a fait pour moi.

    Est-ce qu'on aura un  jour nos indignados francescos cretinos, en France, quand, sous le poids de la dette et en dépit des alertes inftigables et répétées d'une toute petite minorité de membres de notre classe politique notre État aura failli, qui viendront à leur tour pleurnicher en place publique après avoir été les premiers à voter la mine réjouie pour les emplois jeunes et autres joyeusetés festives et socialistes ?

    Tiens, je crois que cela doit se dire αγανακτισμένοι en grec moderne, indignés. Je tente une étymologie hasardeuse, hellénistes et Héllènes me riront au nez, mais, tant pis : il y a ἄγαν un adverbe qui signifie trop en grec ancien dans αγανακτισμένοι. Un hasard ? Trop de fraudes (30% d'évasion fiscale en Grèce !!!) ? Trop de dépenses (retraites à 53 ans grâce aux fonds européens) ?

    J'ai déjà lancé ce débat une fois ici, en évoquant les dictatures, je crois : jusqu'à un certain point, les peuples paient cash ce qu'ils laissent faire, notamment quand ils se choisissent de mauvais dirigeants.

    Le comble, c'est que dans les cretindignados, il doit bien y avoir en majorité toute cette classe oisive de jeunes gens nés dans la bonne famille, à l'abri donc du besoin, mais couverts de pustules gauchistes, qui ont peut-être lu l'imbécile et démagogique "Indignez-vous" de Stéphane Hessel. 

    Je ne suis pas loin de penser comme Thierry Saussez, l'ex-conseiller en communication de Nicolas Sarkozy : sans verser dans un optimisme béat, je préfère avoir un manifeste pour ce dernier que la crétinerie hesselienne. 

    Son auteur, ex-tête du cercle pensant de la Sarkozie, en voilà un qui doit donner des boutons à nos révolutionnaires boutonneux... pensez donc, au lieu d'être le fils d'un grand industriel ou pire encore d'un banquier, c'est le modeste cadet d'un chaffeur et d'une libraire dans une famille de sept enfants. Mierda, ça marche pas la lutte des classes, le fils du prolétaire n'est pas du bon côté : 

    Longtemps, le gain a été péché et l’usurier excommunié. La révolution s’est faite sur la haine des riches. Le marxisme, le collectivisme, la lutte des classes imprègnent toujours nos comportements sociaux. Nous nous défions encore de l’économie de marché et de la concurrence qui font tourner le monde. Notre rapport si particulier à l’Etat-providence nous conduit certes à accepter l’autonomie individuelle mais en lui associant une demande de protection et non son corollaire qui est l’acceptation de la compétition.

    Bref, pour revenir à ce que dit Nicolas dans son billet, reprenant le mot fameux de Benjamin Franklin, en effet, aide-toi toi-même,  le ciel t'aidera ! Heureusement, il y a tout de même en France, au moins du côté des blogueurs, en tout cas, des socialistes responsables qui admettent que le tort de la Grèce et des Grecs, c'est tout simplement d'avoir dépensé l'argent qu'ils n'avaient pas. En France, il y a des commissions de surendettement pour ça...

    Ce qui est hautement comique, c'est de voir nos "Indignés" européens se comparer aux peuples arabes révoltés, qui eux, pour le compte, combattent au péril de leur vie et de celles de leur familles des dictatures parfois sanglantes.

    Bref, los crétinos, ils me les brisent un peu menu, et plutôt que de glapir à la fin de l'austérité, ils devraient d'abord commencer par méditer sur les dépenses somptuaires qu'ont mené leurs différents gouvernements...