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Politique - Page 38

  • L'État stratège

    L'État en raison de ce qu'il est en France, doit être stratège. Il y a des pays qui peuvent se passer d’État. Entre nous, il y en a moins que l’on ne croit. Dans les grandes réussites économiques du siècle, chaque fois qu'un pays a su se transformer rapidement, son État, quand il existe, a joué le rôle d'aiguillon et de fédérateur. Tout le monde sait, je pense au MITI japonais, l'agenda que l'Allemagne s'est donnée au début des années 2003/2004 qui a abouti en 2009/2010, et en France plus qu'ailleurs, il en a toujours été ainsi. Notre énergie donne toute sa mesure quand un État stratège accepte de la prendre en charge et de la porter.

    Je m'empresse de dire que « stratège » ne veut pas dire, comme en grec, commandant en chef. Cela ne veut pas dire : je décide, ils exécutent. « Stratège » cela veut dire un État qui se sent en charge de faire partager un plan de bataille et qui se donne pour tâche de convaincre les acteurs.

    L'organisme qui était chargé de préparer et de porter la stratégie existait. C'était le Commissariat au Plan. Alors, bien entendu, cela avait un côté un peu rétrograde. Les plans quinquennaux sur le modèle du Gosplan soviétique. Tout le monde voit bien qu’il y a des années qu'ils ne sont plus de saison, mais une réflexion pour la nation qui ouvre sur des progrès à faire, sur des terrains à réoccuper, qui parle aux industriels, aux syndicats, aux organisations professionnelles, qui leur propose de se rapprocher, qui surveille l'évolution des autres parties de l'Europe ou du monde, qui discerne la stratégie qu'ils adoptent dans les technologies les plus nouvelles, c'est non seulement de saison, mais d'avant-garde.

    Je ne reprendrai pas le mot pour ne pas choquer, mais je défendrai l'idée d'un commissariat aux stratégies tourné non seulement vers le pouvoir politique, mais vers la société civile.

    made in Bayrou...

     

     

  • Tuffery, jeans made in France, retour sur article. Paria aussi !

    Souvenez-vous, j'avais fait part ici de mon étonnement après avoir trouvé des jeans made in France, à Florac, très précisément, à des prix très inférieurs à ceux des grandes marques. Marianne2 avait partagé mon étonnement et avait repris le billet. Eh bien il y a des jours sympas comme celui d'avant-hier où on se dit qu'on n'écrit pas entièrement dans le vide. J'ai appelé le magasin de Florac pour procéder à un échange , parce que voyez-vous, à force de passer mon temps à écrire des billets bidon devant mon ordinateur, du coup, je ne bouge pas, et comme je demeure statique, je prends du gras. Or, les jeans de Florac taillent petit. J'ai dû donc me rabattre sur la taille supérieure. J'ai profité de l'occasion pour échanger quelques mots avec l'un des trois frères : en fait, non seulement ils ont eu connaissance du billet, mais ils ont eu une augmentation subite des commandes par internet ! Plus d'une cinquantaine de jeans supplémentaires en un mois ! Je ne dis pas que cela relance la production de textile en France, évidemment, mais c'est toujours ça de gagné. Finalement, ce n'est pas neutre d'être repris dans un webzine comme Marianne2 (plus de 10 000 lectures là-bas). Quand j'y pense, si un JT avait simplement signalé les faits, les commandes auraient certainement explosé.

    Allez, hop, pour la bonne cause, je rappelle l'adresse, ou plutôt, allez voir sur le site !

    Cela dit, j'ai approfondi mes investigations, et j'ai découvert un marchand de textiles breton qui produit également local : Paria.

    Sur les jeans, ils ne sont pas particulièrement concurrentiels (près de 100 euros pièce soit 40% de plus que Tuffery) mais ils proposent pas mal d'autres produits. Notamment, j'adore leur tee-shirt de l'Arsenal de Brest, rouge et blanc. Je sens que je vais en commander pour mes fistons. Ils sont magnifiques. 22.50 euros/pièce, ça me semble largement acceptable si c'est de la qualité.

    Une petite remarque sur leurs jeans : Paria les fait certifier exempts de substances indésirables par un organisme de certification écologique, Okeo Tex.

    Et, au fait, Parisiens ou Franciliens qui êtes plus d'un quart de mes lecteurs, il y a un magasin 10, avenue du Maine dans le 14ème à Paris. Cela vous évitera les frais de port qui sont loin d'être négligeables !

    Ce qui est rigolo, c'est que comme leur gamme est assez étendue, ils ont aussi des bodies et des bavoirs pour les tout-petits. J'aime bien le body "risque de marée noire". Ecolos bobos, il est aussi pour vous, à moins que vous fassiez partie de cette détestable engeance qui fait l'écolo à peu de frais, c'est à dire en paroles, et achète dans le même temps les polos fabriqués par le prisonnier de goulag nord-coréen ou l'enfant des ateliers chinois. Là, au moins...

    Les sweats sont  compétitifs : moins de 30 euros ! Quand ils sont face à des articles soldés, évidemment, ils sont un peu plus chers, mais en période ordinaire, ils font largement face en termes de prix. Là encore, tout dépend de la qualité, évidemment, mais mes derniers achats à bas prix m'ont appris que mauvaise qualité ruine : ras-le-bol des tee-shirts/sweat déchirés au bout de quelques mois.

    Baskets montantes à 49 euros, idem, si ça tient, c'est à comparer aux nike et compagnie qui sont à plus du double.

    Objectivement, c'est original : ados boutonneux désireux de vous fondre dans la masse de vos semblables mais à la recherche de singularité, ces baskets sont faites pour vous.

    Bon, eh, oh, je ne vais pas non plus me farcir toute la boutique, et d'ailleurs, j'escompte bien finir tout de même sur une note politique.

    L'existence de ce magasin, ses prix, plus qu'honorables, valident à nouveau les observations de Bayrou sur le Made in France. Ce n'est pas plus cher de produire chez nous à qualité égale. Même du textile. La preuve avec Tuffery à Florac et avec Paria à Brest (qui dispose toutefois d'une chaîne de magasins).

    Les réactions de la classe politique ont été particulièrement minables et le demeurant lorsque Bayrou fait valoir cette idée-phare. J'entends très souvent les moqueries, mais qui a observé un jour la mer en Bretagne ou en Normandie, sait que la vaguelette qui se soulève au loin peut finir en vague de deux mètres quand elle vient se briser sur la côte.

    Quoi qu'il advienne de Bayrou dans cette campagne, j'espère qu'il restera quelque chose de son programme, même s'il n'emporte pas la présidence de la République. Mais vu le mépris par lequel il est traité par les autres forces politiques (je parle du programme) j'ai plus que quelques doutes là-dessus. Et pourtant, Robert Rochefort, l'un des principaux conseillers économiques de François Bayrou a calculé qu'il suffirait d'une hausse de 10% de notre budget consacré au Made in France pour rayer d'un coup de crayon notre déficit commercial.

  • L'ouragan créateur, l'ultime chance de Bayrou

    Les tous derniers sondages ne sourient guère à François Bayrou. Toutefois, le Béarnais pourrait encore créer la surprise à condition de créer aussi une faille dans l'offre politique actuelle.

    Il est très difficile de déboulonner l'actuel duopole PS/UMP d'autant qu'il s'inscrit dans un clivage traditionnel. La loi de l'offre et de la demande s'appliquent cependant à la sphère politique, et, en digne hérétique, j'ajoute qu'Aloïs Schumpeter voit ses thèses validées autant dans ce domaine que dans le champ économique.

    Je l'ai dit maintes et maintes fois ici, la seule manière de gagner, c'est de cliver. Bayrou l'a compris au moins dans deux domaines : l'économie et l'éducation. Pour la seconde, malheureusement, c'est sans doute une préoccupation des Français, mais ils n'entendent pas grand chose aux considérations techniques et ce n'est  donc pas un thème de campagne, d'autant qu'ils sont inondés de mensonges dégoûlinants de toutes sortes en provenance des médias et des autres camps politiques. C'est donc cuit de ce côté-là en dépit des bonnes idées de Bayrou.

    Tout ce qui est contrat démocratique, justice sociale, et cetera, tous les partis et les candidats disent la même chose : impossible donc, pour le citoyen lambda de démêler le vrai du faux.

    Il y a des différences dans le domaine de la fiscalité, mais elles ne sont pas énormes d'un candidat à l'autre, et surtout, les réformes fiscales qui pourraient être efficaces en économie ne sont a priori pas populaires. Danger de ce côté-là. Dans ce domaine, Bayrou a pris ses responsabilités. Sarkozy prend un risque avec sa TVA sociale, mais on ne peut pas le lui reprocher, sur ce point, il ne se montre pas démagogue, au contraire de la gauche et de Hollande, qui comme d'habitude, promettent la lune.

    Non, en 2012, le vrai curseur, c'est l'économie, et bien sûr l'emploi. Bayrou a vu avant tous les autres que l'industrie était au coeur de nos déficits et de notre chômage. Il a également conscience que ce n'est pas l'effort de quelques uns mais de toute la nation qui peut améliorer notre situation d'où son idée de faire du consommateur un consommacteur.

    C'étaient là ses idées de début de campagne. Mais ce n'est pas suffisant. Bayrou a de bonnes idées, mais au bout d'un moment, il tend à les réciter en boucle et la pâte retombe avant d'être soufflée. C'est ce qu'il s'est produit aussi en 2007.

    Aujourd'hui, pour parvenir à casser l'alternance droite-gauche, il faut pouvoir apporter des réponses aux ouvrières de Lejaby, aux métallos de Florange et à tant d'autres.

    Il faut pouvoir dire comment le label en France va se mettre en place, ce qu'il prendra en compte et ce qu'on en attend en termes d'emplois, de réduction des déficits et de productivité.

    Bayrou a une conception de l'État dans laquelle l'État, facilite, dans laquelle le législateur prépare un cadre pour que les acteurs s'organisent. Hélas, par les temps qui courent, la société française n'a pas la patience d'attendre que les acteurs s'organisent, et surtout, qu'on le lui dise, lui apparaît comme une idée flou.

    A Bayrou de trouver d'autres idées clivantes et surprenantes pour expliquer comment des segments industriels entiers peuvent se réimplanter en France ou tout simplement apparaître sur le marché, là où ils n'existent pas. 

    La société française cherche plus qu'un sage : elle veut un démiurge.

    Il en va donc de cette présidentielle comme de la tempête capitaliste de Schumpeter : l'entrepreneur doit créer un déséquilibre par une innovation foudroyante qui lui permette de devancer d'un coup tous ses concurrents. Ceux qui auront survécu, s'ils parviennent à s'emparer de l'idée à leur tour, rééquilibreront la balance jusqu'à l'innovation suivante. 

    Pour parvenir à capter un électorat très indécis, Bayrou devra lui donner des gages d'inventivité. Sa victoire politique ne peut être qu'à ce prix et il n'existe aucune autre issue. Dans le cas contraire, c'est au mieux la stagnation, au pire, la chute...

  • Véritomètre, pifomètre ?

    Un site amusant, le Véritomètre, a décidé de vérifier les données sur lesquelles s'appuient les politiques pour tester la vadilité de leurs propos. Intéressant, mais on aurait aimé qu'ils en fassent autant avec les propositions : le classement d'arrivée ne serait sans doute pas le même...

    Hollande arrive en tête avec 79%, Bayrou suit à un peu plus de 71%. Seulement, voilà, il y a quelques petites étrangetés dans les estimations des erreurs. Quand c'est Hollande, c'est imprécis, quand c'est Bayrou, c'est incorrect...J'ajoute que Mélenchon crédible à 68%...Bon, ce n'est pas que le tovaritch Gauche de combat ne me soit pas symathique, mais là j'ai quelques doutes sur la pertinence de l'évaluation...

    J'aurais bien fait le boulot de vérification, mais coup de pot, Fred, avec sa rigueur habituelle, a fait le travail. Merci, Fred.

    Pour la crédibilité des programmes, on peut sinon jeter un oeil chez Débat & co, le site de l'Institut de l'entreprise. On y trouve des choses intéressantes.

  • Y'en a, alors des Communistes, en France, ou pas ?

    Voilà, je me demandais s'il y en avait ou non, des Communistes, finalement en France. Parce que voyez-vous, à Paris, François Hollande n'aime pas les riches, mais à Londres, à la City (place financière par excellence) il explique qu'il n'y a plus de communistes en France et que eux, Socialistes, ont libéralisé l'économie française et privatisé à tour de bras.

    Notez que je ne m'élève pas contre un nécessaire degré de libéralisation dans notre pays, mais en revanche, j'ai un peu la tête qui me tourne chaque fois que j'entends François Hollande : je ne sais pas si je dois pointer le regard vers la gauche ou vers la droite...

    Comme le dit mon "comrad" tovaritch Yves, centriste devant l'Éternel, j'ai quelques difficultés avec le positionnement de François Hollande. Et apparemment, même à ses copains de gauche, il donne le tournis...

  • Vanneste est un abruti, mais il a historiquement raison.

    Je n'ai nulle intention de défendre Vanneste dont les déclarations ne tiennent qu'à des objectifs malveillants envers la communauté homosexuelle. Mais attention : il ne s'agit pas non plus de réécrire l'histoire. Ce qu'il a fait valoir est historiquement parfaitement vrai.

    Il y a eu 100 000 homosexuels fichés par le IIIème Reich environ. Mais en déportés proprement dits, aux alentours d'une trentaine de milliers environ (les chiffres font l'objet de variations assez importantes). Dans les camps de concentration,  ils ne représentaient que 0.2% des internés. En revanche, ils y étaient traités avec une dureté implacable, affectés aux tâches les plus dures et très mal considérés par les autres détenus d'autant que les Kapos et SS se laissaient eux-mêmes aller à leurs propres penchants en plaçant sous leur protection de jeunes détenus pour bénéficier de leurs faveurs.

    Toutefois, comparés au 1.5 à 2 millions d'homosexuels en Allemagne à l'époque, cette minorité peut assez peu inquiétée, au regard des autres.

    En France, Vichy n'organisa jamais la déportation des homosexuels. A vrai dire, les Nazis ne le demandaient pas et considéraient l'homosexualité comme une déviation dangereuse au regard de leurs objectifs raciaux mais absolument pas dérangeante chez les autres.

    Très peu de femmes furent inquiétées pour leur homosexualité y compris dans le IIIème Reich.

    Au final, Vanneste ne ment pas, je cite ses propos :

    Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels. Il faut être très clair là aussi. Manifestement Himmler avait un compte personnel à régler avec les homosexuels. En Allemagne, il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30 000 déportés. Et il n'y en a pas eu ailleurs. Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation des homosexuels en France.

    C'est bien en effet Himmler qui s'est focalisé sur l'homosexualité. Ce qui ne va pas, c'est le contexte : on comprend très bien où veut en venir Vanneste. Il n'est absolument pas à la recherche d'une vérité historique, il essaie par tous les moyens de discréditer l'homosexualité. Ce n'est pas pour ces propos-ci que l'UMP devrait le virer mais pour l'ensemble de ce qu'il balance sur la communauté homosexuelle.

    Pour ceux qui veulent disposer d'une information claire, je conseille l'excellent article de Florence Tamagne, historienne et enseignante à l'Université de Lille. Elle connaît son sujet. Cela sera l'occasion pour Cécile Duflot de compléter le vide abyssal qui lui sert de culture puisqu'elle s'est empressée de huler au négationnisme.

  • Décentralisation ou baronnies?

    Démocratix a attiré mon attention, il y a quelques jours, en analysant à son tour la validité des propositions de Hollande. Il a pointé un aspect d'une politique initiée par la gauche complètement ratée. Je le cite : 

    Je suis assez atterré de voir que Hollande prône un développement accru de la décentralisation au profit des collectivités territoriales. Car c'est donner autant de pouvoir à ces baronnies qui ne pensent qu'à une chose, leur réélection future. Des baronnies qui forcément, une fois que l'impôt local sera trop impopulaire, vont se tourner vers l'Etat.

    A vrai dire, c'est bien mon inquiétude aussi. En France, mutualisation et décentralisation n'ont fait qu'amener des dépenses supplémentaires et surtout, on stratifié en effet d'authentiques baronnies au sens que ce terme pouvait avoir en régime féodal. 

    Conseillers Généraux et maires sont désormais à la tête de petits fiefs où ils n'ont de compte à rendre à personne ou presque. Une fois en place, ils mettent toute la puissance de la collectivité où ils sont installés à leur service et traitent l'ennemi de manière discrétionnaire. Ce syndrôme est aggravé par le scrutin majoritaire à deux tours car il empêche des expressions contestataires de se manifester.

    François Bayrou ne s'y est pas trompé en envisageant non seulement une pause dans la décentralisation mais même une remise à plat du processus. Pour l'instant, en effet, chaque loi a amené son lot de dépenses nouvelles. Le leader centriste demeure acquis au principe de conseillers territoriaux plutôt que l'actuel doublon aux moeurs bien peu démocratiques que représente le duo département-région.

  • Le Panthéon de Bayrou est une école...

    Voilà qui vaut le détour : Bruce Toussaint sur Europe 1, ce matin, demande à Bayrou : 

     Si vous devenez Président quelle sera votre 1er geste symbolique, votre Panthéon comme Mitterand en 1981?

    Réponse de l'intéressé : 

    Mon Panthéon est modeste et beaucoup plus ambitieux , j'irai dans une école , parce que c'est là que ça se joue.

    Joli. J'aime bien. Un Panthéon, dans l'Antiquité, c'était un endroit dans lequel on honorait les dieux. Heureux d'entendre que Bayrou a consacré le sien à la déesse École.

    Je crois qu'à Rome,  on ouvrait l'année au mois de mars après une fête en l'honneur de Minerve, déesse du savoir et des écoliers. Cette divinité d'origine Étrusque fut introduite à Rome par Numa Pompilius Bayrus le plus sages des rois romains. Nul doute qu'elle ne dépareillerait pas dans le panthéon démocrate :-)

  • Un déni de démocratie ?

    L'appel de François Bayrou afin que Marine Le pen puisse se présenter a fait couler de l'encre. Je n'ai pour ce qui me concerne aucune forme de sympathie pour la lider maximo du FN, mais force est de constater qu'elle représente un fort courant d'opinion au sein de la société française.

    Dès lors, c'est tout de même gênant que quelqu'un qui représente entre 15 et 20% de l'opinion ne puisse s'exprimer. Cette règle des 500 signatures d'élus est aussi archaïque que le scrutin majoritaire à deux tours. Elle amène de facto à exclure de la sphère politique tous ceux qui ne rentrent pas dans les clous, quelle qu'en soit la raison. 

    Il est donc grand temps de songer à mettre en place une procédure de substitution. Une pétition de 500 000 citoyens, par exemple.

    Au passage, si les élections se faisaient au scrutin proportionnel, le problème ne se poserait sans doute pas.

  • Ben oui Sarkozy veut éliminer Le pen !

    Tiens, Philippe prolonge sur son blogue une petite discussion lancée mercredi soir après un forum sur l'industrie organisé par l'équipe de Bayrou. Il se demande si Sarkozy cherche à éliminer Marine Le pen.

    Ben oui. Cela me paraît même évident. Je pense qu'elle ne bluffe pas en affirmant ne disposer que de 400 signatures de maire. 

    Le calcul me paraît même limpide : Sarkozy va droitiser sa campagne toutes sirènes hurlantes et, ce-faisant, tenter de ramasser la mise quand Marine Le pen disparaîtra des écrans. En cas d'absence de la leader frontiste, il récupère d'ores et déjà la mise. Mais une fois qu'il aura mis en avant ses habituels bouc-émissaires, on peut raisonnablement penser qu'il double son pactole. Évidemment, il aura comme un souci au second tour, mais bon, c'est une autre problème évidemment...