Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 35

  • Fier du choix de Bayrou ? Pas spécialement.

    Bon, faudrait peut-être pas trop la ramener côté MoDem, en expliquant qu'on est fier du choix final de François Bayrou. Franchement, moi, je ne suis vraiment pas fier de devoir voter PS dimanche. C'est vraiment Sarkozy et son agitation dans le vide qui me conduisent à cette extrémité.

    Si j'étais un UMP, je commencerais tout  de même à me poser des questions sur la personnalité de mon chef préféré : pourquoi même des gens de centre-droit se barrent ? Ce n'est pas tant le programme de l'UMP (pas inintéressant) mais le vide inter-sidéral qui caractérise les non-lignes directrices de Sarko qui provoque cette fuite.

    J'aime bien Arthuis, mais franchement, comment veut-il espérer recomposer un centre indépendant avec des trouillards ? Il les a vus s'émanciper ne serait-ce que d'un nano-mètre, les néo-centristes et les centristes de l'UMP, en 5 ans ? Du temps de l'UDF, ce n'était pas le RPR qui faisait sa loi ! Et a fortiori quand la Nouvelle UDF de Bayrou est apparue. Aujourd'hui, les soi-disants centristes, c'est coucouche-panier au premier claquement de doigt : ils ne sont pas même indépendants financièrement, attendant la redistribution de la mane UMP.

    Borloo ? Il s'est toujours couché aux pieds au moindre rappel à l'ordre. Morin ? Il a essayé de faire son Bayrou après avoir tout avalé sans rechigner, tout comme son groupe, au demeurant. Les "centristes de l'UMP" ? C'est qui ? Méhaignerie ? Raffarin ? La grande tradition du centre mou. Ils sont sympas, mais incapables du moindre esprit de rebellion. Il y a Arthuis et quelques sénateurs centristes, plus indépendants, évidemment, mais bon, ils ne feront pas basculer le centre-droit dans l'indépenance à eux tout seuls.

    La vérité, c'est que tous ceux qui se réclament d'une forme de centrisme du côté de l'actuelle majorité sont des poules mouillées. C'est leur trouillardise qui a conduit Bayrou à son choix d'aujourd'hui.

    Alors voir ces bras-cassés hurler à la trahison, c'est comique : ah bon ? Bayrou était l'allié de Sarkozy, ces 5 dernières années ? Trahison de quoi ?

    Cela dit, je n'en suis pas fier, moi de ce choix : je vois bien qu'il était difficile de faire autrement. Il n'en reste pas moins que que je combats fondamentalement les options du PS et que je ne me retrouve en presqu'aucun point dans son programme.

    Alors quand je vois plusieurs militants du MoDem tout contents, allez-y les gars, inscrivez-vous directement au PS, ce sera plus clair. Z'êtes contents de devenir de futurs satellites de la planète PS ? Pas moi. Mais bon, c'étaient peut-être vos aspirations fondamentales, au fond...

    Moi, j'assiste navré à la fin de tout espoir de recomposition du centre, mais je ne suis pas d'accord pour qu'on en accuse Bayrou.

    Bayrou est un honnête homme. Il a pris une décision courageuse, sans négociation aucune. Actuellement, je rappelle qu'il y a d'ailleurs un candidat PS investi contre lui aux législatives. Au fond, Bayrou n'a rien contre l'UMP, mais soutenir Sarko, ça, non, pas question. Si la droite avait eu l'intelligence de se choisir un candidat potable, avec du fond, l'élection présidentielle se fût certainement déroulée autrement.

    Bref, ce n'est pas la joie quand on est contraint de voter contre ses aspirations. Je ne place pas Hollande et Sarkozy sur un pied d'égalité, néanmoins. Sarkozy surfe en permenance sur l'immédiateté des évènements : un fait divers, une loi (jamais appliquée) ; un gros vote FN, un clip de second tour exclusivement consacré à l'immigration et aux frontières. Tout est de ce tonneau. Pas de fond, ce type. Il dit et fait tout et son contraire.

    Ce que j'espère, c'est que Sarkozy se prenne une claque monumentale dimanche : plus sa défaite sera écrasante, plus on peut espérer une recomposition à droite et au centre. 

  • Écologie et histoire de la hyène centriste

    M'a fait rigoler, l'Didier : le vieux réac est furieux. Il ne peut que constater, impuissant, la fin effective de la Sarkozie. Du coup, il en veut aux centristes qu'il compare à des hyènes.

    Dans les steppes, Hyaenida crocuta crocuta se montre particulièrement utile : outre qu'elle débarasse la nature des charognes pourrissantes, assainissant ainsi son éco-système, Hyaenida crocuta crocuta tient tête aux lions eux-même, particuluièrement quand ils sont vieux et encroûtés.

    Hyaenida crocuta centrica est une variante de la précédente. Hyaenida crocuta centrica était particulièrement honorée chez les Anciens Égyptiens au point qu'on la révérait en prononçant les paroles sacrées de sa divinité tutélaire : baï-ru, baï-ru.

    Le clergé de cette divinité disposait du droit sans partage de confection et fabrication des sarcophages, art ancestral dans lequel il était passé maître.

    Les historiens n'ont évidemment pas manqué de faire le lien entre les habitudes alimentaires de hyaenica crotula centrica et le privilège dont ses prêtres avaient l'usage exclusif.

    Ainsi, en raison de leur attitude face à la pourriture, il est passé dans les moeurs de décrire cet utile nettoyeur comme un animal sarkophage plutôt que sarcophage. Il va de soi que l'innocent animal ne saurait être tenu pour comptable de la dégénérescence de l'orthographe au fil des siècles.

    On pense également que le cri éponyme qui caractérisait les processions de ses fidèles, «baï-ru, baï-ru», serait en fait le grognement de ralliement de cet animal très social et solidaire. Cette hypothèse demeure toutefois discutée au sein des cénacles de spécialistes de la question.

    Une variété particulière de hyaenida crocuta centrica, hyaenida crocuta centrica heretica a tout récemment été découverte par des zoologistes expers en leur art. En théorie, rien ne distinguerait hyaenida centrica heretica de hyaenida centrica, si ce n'est une attitude particulière envers une espèce de grosse espèce de phacochère : phacochoerus reacus gouxidus.

    Il s'agit, en la circonstance, d'une espèce sauvage et difficilement domesticable dont la caractéristique externe principale est une sorte de long couinement plaintif qui oscille entre le grognement de Sus Crofa (plus communément appelé sanglier) et le cri de détresse de Porcis Khmeris (plus connu sous le nom de Cochon vietnamien).

    Quand Hyaenida crocuta centrica heretica croise la piste de Phacochoerus Reacus Gouxidus (aisément décelable grâce aux excréments laissés çà et là), elle tend à le prendre en chasse. On a longtemps cru que Phacochoerus Reacus Gouxidus était la proie favorite de Hyaenida crocuta centrica heretica. Il n'en est rien. En fait, Hyaenida crocuta centrica heretica est un animal très joueur, et l'un de ses passe-temps, c'est de bousculer Phacochoerus Reacus Gouxidus pour le seul plaisir de le voir se débattre les quatre fers en l'air, bien incapable de se redresser tout seul.

     Ce comportement, tout à fait unique dans la nature, a fait dire aux spécialistes du monde animal que Phacochoerus Reacus Gouxidus n'avait d'autre utilité écologique que cette distraction particulière de la hyaenida heretica. 

     

  • L'hérétique votera Hollande, comme Bayrou !

    Bon, ben y'a plus qu'à. Le chef a dit, alors l'hérétique vote comme le chef a dit :-) Cela dit, sérieusement, cela tombe bien. J'étais enclin à voter en effet Hollande pour le second tour de l'élection présidentielle, le jugeant tout de même plus crédible que Sarkozy en dépit de son programme économique.

    Je me doutais que Bayrou se prononcerait en faveur de Hollande à titre personnel, sans toutefois donner de consignes de vote.

    Je ne voulais pas non plus risquer de placer Bayrou en porte-à-faux,  au cas où...Là, plus de problèmes. M...alors, je fais devoir voter la même chose que toute la clique de gauchistes qui s'est emparée de la Toile de longue date.

  • Hollande, Sarkozy, que choisir après le débat ?

    Bon, j'ai écouté le débat Sarkozy-Hollande et je ne sais toujours pas ce que je vais voter. Sarko remonte dans l'opinion : il est désormais à 48.5 contre 51.5 à Hollande. Je fais partie des indécis qui vont faire basculer cette élection dans un sens ou dans l'autre.

    Bayrou avait envoyé une lettre à Nicolas Sarkozy et François Hollande : ce soir, il doit franchement être déçu.

    Rien sur la relocalisation et la réindustrialisation de la France. L'emploi en dépendait pourtant...

    Sur l'Éducation, ni l'un ni l'autre ne sont vraiment crédibles : Sarkozy ment comme un arracheur de dents, François Hollande esquive les questions qui fâchent. L'un et l'autre se sont bien gardés d'aborder les méthodes pédagogiques, l'organisation des enseignements, la diversification des voies et la répartition des élèves.

    Sur la réduction des dépenses publiques, je ne vois pas ce que Hollande va réaliser : elles sont où ses économies. L'inconvénient, c'est que je ne vois pas non plus celles de Sarkozy, même si j'agrée sa volonté d'inscrire la Règle d'Or dans la constitution.

    Sur le nucléaire, je ne vois toujours pas comment Hollande va passer à ses 50% d'énergie. Sarkozy minimise les risques : dire que Fukushima, c'est juste un problème de Tsunami...franchement...

    Sur l'immigration, avantage à Hollande dont j'ai trouvé les positions claires et crédibles. Sarkozy, on sait qu'il fait n'importe quoi et instrumentalise à chaque fois le débat. A son crédit, toutefois, ses remarques sur l'Islam de France : en effet, il faut un Islam de France et non un Islam en France.

    Sur la sécurité, Sarkozy est tout sauf crédible, il a réduit le nombre des fonctionnaires de police. Avantage à François Hollande.

    Nada également sur la représentativité du Parlement et notamment sur la proportionnelle. Sarkozy s'y est déclaré favorable dans sa lettre à Bayrou, Hollande a dit qu'il ouvrirait le débat, mais ce soir, rien dessus.

    Sur la richesse et les impôts, j'ai trouvé Hollande nul : notamment cette légende sur les chèques du Trésor Public aux "riches". Rien de plus fallacieux. Si vous payez 1000 euros d'impôts et que finalement on s'aperçoit qu'on vous spolie un tantinet puis qu'on vous reverse 200 euros, cela signifie-t-il que Bercy vous fait un chèque ? On a bien compris que Hollande allait faire grimper les impôts, même si Sarko en a largement fait autant, toutefois, l'air de rien, effectivement, en 5 ans. Donc, sur la question, match nul entre les deux, mais le lauréat du discours démago revient quand même à Hollande.

    Sur DSK, c'est petit de Sarko de s'en prendre à Hollande : si Hollande comptait concourrir contre DSK c'est bien qu'il ne comptait pas se ranger avec enthousiasme derrière. Toutefois, Hollande est gonflé de dire qu'il ne savait rien de DSK : c'était de nototriété publique au PS et il avait reçu Tristane Banon. Match nul sur ce point.

    Sur les otages et l'Afghanistan, les deux me semblent avoir bien parlé.

    Bref, attendons l'avis du chef suprême des centristes :-)

  • Entre Blanc, Sarkozy et Hollande, que choisir ?

    Une semaine encore et c'est le second tour de l'élection présidentielle. Il va falloir départager Sarkozy de François Hollande ou...ne pas choisir...

    Pour ma part, ce seront les choix effectués par François Bayrou qui seront d'abord déterminants. S'il choisit l'un des deux candidats, je ferai de même, y compris si ce candidat est Nicolas Sarkozy.

    Le problème, avec Nicolas Sarkozy, c'est que je ne lui fais aucune confiance. En soi, le programme de l'UMP est loin d'être nul, il comporte souvent des choses intéressantes, mais je ne crois pas un seul instant que Sarkozy fasse ce qu'il dit dans le futur. Ses déclarations sur le Made in France me font bien rire : un membre de sa mouvance, Yves Jégo, avait réalisé un travail remarquable dans ce domaine. Qu'en a tiré Sarkozy dans sa politique économique ? Rien.

    Dans le domaine éducatif, c'est pire : Sarkozy a appliqué une poilitique de gauche avec des moyens "de droite", c'est à dire en réduction.

    Pendant son quinquennat, la seule idée de Bayrou qu'il ait tenté de faire appliquer, cela a été le Small Business Act à la française en tentant de passer par l'Europe. Malheureusement, cela n'a guère porté de fruit. Je ne lui en tiens toutefois pas rigueur, les blocages viennent des autres Européens.

    Côté socialiste, la garantie, en fait, c'est qu'Hollande n'applique pas son programme. Je suis absolument convaincu que les fameux 60 000 postes promis ne seront pas créés autrement que par des redéploiements. Hollande l'a d'ailleurs dit plusieurs fois, mais pas trop fort. Au sein même de l'Éducation Nationale, où il va mettre fin au redoublement et sans doute augmenter les effectifs des classes partout où il considérera comme "viables" les établissements scolaires et ailleurs en ponctionnant des postes, à commencer par l'Armée sans doute.

    Ce qui éveille ma méfiance, avec Hollande, c'est qu'il est tout de même beaucoup dans la posture, même s'il a le mérite, il faut l'admettre et contrairement à ce que dit la droite, de ne pas trop céder aux sirènes gauchistes de toute sorte.

    Son programme n'en comporte pas moins d'authentiques morceaux de démagogie en barre.

    Que faire alors ? Abstention ou blanc, comme Alain Lambert ou Philippe ?

    Il y a aussi des considérations d'ordre tactique et politique : au fond, le PS n'a pas besoin de nous. Hollande non plus. L'UMP en revanche, nous accueillerait très certainement fraternellement...

    Je n'ai pas pour Sarkozy cette détestation ridicule qui caractérise la gauche dans son ensemble, à commencer par les blogueurs. Une Éva Joly achève de se ridiculiser quand elle se permet de comparer Sarko à Pétain. Jusque là, je pensais encore cette femme intelligence à défaut d'être charismatique, mais...même pas...Et puis quand on voit un Julien Dray inviter l'infect DSK à son anniversaire...Il fait rire, le Mosco, le directeur de campagne actuel de Hollande : a-t-il oublié qu'il aspirait à la même fonction auprès de son ex-patron quand il l'a fui en se bouchant le nez ?

    Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous deux répondu à la lettre de François Bayrou. En lui répondant, ils m'ont aussi répondu. J'analyserai leurs réponses respectives dans un prochain billet, mais, tout comme Bayrou, je ne pense prendre une position que d'ici jeudi prochain.

  • Bayrou 2012, bilan du premier tour

    J'ai mis longtemps à réagir aux résultats du 1er tour faute de support potable pour taper un billet. Comme je suis de retour devant un ordinateur viable, je m'y mets :-)

    Je m'attendais, à vrai dire, à un score de ce type, puisque j'avais entendu sur la fin de la campagne que plusieurs sondeurs nous redressaient à la hausse. Ils peinaient à croire, en fait, que Bayrou puisse perdre la moitié de son électorat.

    Pour moi, la campagne de Bayrou s'est jouée dès la mi-janvier, alors qu'il allait encore à la hausse. Il avait fait une très bonne entame en parvenant à enfoncer un coin crédible dans la doxa économique de ses deux adversaires avec son made in France. 

    Je savais qu'il s'était intéressé au sujet longtemps avant la campagne présidentielle, c'est à dire depuis 2010. Seulement, voilà, je m'attendais à ce qu'il ait disposé d'un véritable arsenal de propositions. 

    Or, ce que j'ai découvert avec inquiétude, c'est que Bayrou n'avait que quelques pistes sur le sujet. Les forums qu'il a organisé sur le sujet n'ont rien apporté, personne n'ayant d'idées supplémentaires à apporter, ou, tout du moins, aucune qui défrayât la chronique.

    L'emploi, à travers la réindustrialisation et la relocalisation était l'unique voie possible pour Bayrou s'il voulait parvenir à tracer son chemin entre les deux rouleaux-compresseurs que sont le PS et l'UMP. Il devait incarner un espoir crédible. Il l'avait lui-même dit de longue date.

    Seulement voilà, il ne suffit pas de dire la vérité ni n'avoir quelques pistes de réflexions sur ce qu'il conviendrait de faire sur un sujet aussi crucial : il fallait un authentique programme en bonne et dûe forme.

    Un programme consistant, à l'exception de l'éducation, c'est ce qui a manqué à Bayrou tout au long de cette campagne et ce pour plusieurs raisons.

    Faute de moyens, ni Bayrou ni le MoDem n'ont pu faire appel à l'armée de spécialistes qui auraient été nécessaires pour boucler un programme économique à la hauteur de son projet. Ensuite, les commissions du MoDem étaient bien trop peu professionnelles pour le lui fournir. Trop de déchirements, trop d'égos, trop d'approximations, trop d'instabilité, sans compter leur instrumentalisation complète à des fins politiciennes sous la direction de Corinne Lepage jusqu'à 2010.

    S'il y a eu des noms de qualité, Jean Peyrelevade, Alain Lambert, Pierre Albertini, Robert Rochefort, Jean Arthuis capables individuellement d'apporter beaucoup à un projet économique, le temps a manqué pour coordonner ce beau monde.

    Comme beaucoup de Français, à la mi-janvier, j'ai attendu, attendu, attendu et...n'ai rien vu venir...Du moins, rien de plus.

    Bayrou pouvait pourtant organiser tout son programme économique autour de son idée phare, et d'ailleurs, il l'a parfois pressenti, en commençant à évoquer les filières courtes pour la production, mais voilà, son programme était désespérément trop light en dépit de ses mérites.

    Il est en outre retombé dans certains travers : les thèmes sociétaux, c'est bien à la marge, cela fait plaisir à quelques individus et aux lobbies sociétaux, mais il faut bien comprendre que cela n'intéresse guère les Français sur le fond, ou, du moins qu'ils n'en font pas le moteur de leurs choix politiques. En outre, ce créneau est déjà largement squatté par la gauche.

    Or, c'est sur ces thèmes que s'est lancé Bayrou en février, au moment où il aurait fallu faire feu de tout bois auprès des ouvrières de Lejaby ou encore des salariés de Petrobras.

    Tout n'est toutefois pas négatif, loin de là : certes Bayrou n'est pas parvenu à retrouver son électorat, mais il a largement reconstruit son image, notamment en termes de popularité. C'est loin d'être négligeable.

    Il a également réussi à fédérer une partie non-négligeable du centre-droit, et, enfin, il a rassemblé sur son nom à peu près  l'électorat traditionnel de la démocratie-chrétienne qui oscille autour de 10% en France.

    Et maintenant ?

    J'évoquerai le second tour dans un autre billet. Pour l'instant, je vais me concentrer sur les législatives. En fait, c'est très simple : soit il y a un parti au centre, dans la vie politique française, qui a quelque chose de plus à dire que les autres, et il peut alors tirer son épingle du jeu, soit il n'a pas de valeur ajoutée aux yeux des Français, et dans ce cas, il s'effondrera.

    Que faire, pour le MoDem ? Se lancer à corps perdu dans la brèche ouverte par Bayrou sur le Made in France et parvenir en moins d'un mois et demi à mettre sur pied un programme explosif sur le sujet, décliné à toutes les sauces. Un programme qui aille bien au-delà des pistes évoquées par Bayrou. Quelque chose de chiffré avec une véritable batterie de mesures à mettre en oeuvre.

     

  • Économistes...sur les plateaux de TV ou en fac...

    Quel bal de faux-culs, cette fin de campagne ! Après les transfuges sarkozystes, ce sont les «économistes» comme on dit, qui appellent à voter Hollande.

    Moi, je les trouve pathétiques, ces gars-là : enseigner l'économie en fac, ça, ils savent. Faire les beaux dans la presse et sur les plateaux télévisés ou radiophoniques, ça champions. Quels blaireaux ! Il n'y en a pas un qui a géré une entreprise dans leur carrière ou alors elle était subventionnée par l'État.

    Moi, en fait d'économistes, je serais plutôt porté à me souvenir des conseils de ma grand-mère : elle ne dépensait pas plus qu'elle ne gagnait et ne s'en portait pas plus mal. Elle évitait d'acheter de la camelote avec ce simple dicton : mauvaise qualité ruine. Tout l'envers de notre consumérisme, finalement.

    Donc forcément, il y avait chez elle des objets et des biens produits en filière courte, c'est à dire produits localement, en somme. Le Made in France cher à Bayrou, déjà...

    Pour revenir aux 42 guignolos qui font les kékés parce qu'ils croient les résultats de la présidentielle assurés, ils sont navrants de servilité imbécile.

    Ça doit lui faire drôle à Hollande : il a passé son existence à faire le dos rond, et maintenant qu'il est près de la magistrature suprême, il va voir défiler au ras de ses semelles tout ce que le France compte de lèche-bottes et autres cireurs de pompe. Trop drôle.

    Quand on veut parler économie réelle, on discute avec des entrepreneurs, pas avec des profs de fac formés à l'économie marxiste à l'Éducation Nationale.

    Perso, j'ai eu une chance incroyable en lycée : comme j'avais obliqué quelque temps vers le privé, j'ai eu la chance d'avoir une enseignante en économie d'obédience libérale (très modérée, au demeurant). Ouf, j'ai échappé aux réussites du Grand frère soviétique et/ou aux délires alter-mondialistes. Je crois que c'est à elle que je dois vraiment d'avoir apprécié la pensée (alors vulgarisée) de Schumpeter et d'avoir pu continuer à me cultiver par la suite dans discipline.

  • Vivement les premiers revers de la gauche !

    Il y a un truc qui va gonfler, je le sens, à l'issue de cette présidentielle, c'est l'arrogance de la gauche et de la leftbloguerie et compagnie.

    Ils ont tous les pouvoirs (il ne reste plus que la présidence et l'assemblée nationale), ils détiennent tous les médias, ils occupent la totalité du terrain sur la Toile ou presque, et ils se voient déjà au faîte de leur gloire dans un concert de ricanements arrogants.

    Ce sera une joie de voir leurs tronches déconfites et leur mea culpa quand viendront leurs premiers revers.

    Bien sûr, en face, il y a Sarkozy et toute sa clique. Je n'ai jamais considéré Sarkozy comme le Diable, contrairement au TSS de la gauche, mais comme un mauvais président dans l'ensemble, ça oui.

    Qu'a-t-il à son actif ? La réforme des retraites, bien qu'imparfaite, celle des tribunaux bien que mal faite et la Libye. C'est tout. Si, un effort sur les deux dernières années pour contracter les déficits, même si nous restons loin du compte. A l'international, bof...Pas la cata, pas non plus une grande réussite.

    Je ne sais pas encore trop ce que vaudra Hollande, puisqu'il est à peu près acté qu'il va remporter la présidentielle. Il a un staff. Moi, je me méfie toujours de staffs, des conseillers et des commissions. C'est là qu'on trouve tous les planqués qui grenouillent. C'est une chose que j'aime bien chez Bayrou, d'ailleurs : sa capacité à s'affranchir, Dieu merci, des commissions de toutes sortes. 

    Hollande n'a, en effet, comme le souligne la droite, jamais exercé un poste à responsabilité. C'est une chose qui m'inquiète tout de même.

    En fait, ne serait-ce Hollande stricto sensu, je pourrais ne pas avoir trop de mal à voter pour l'homme qui ne m'est pas antiphatique. Mais ce sont les hordes de socialos qui sont derrière qui m'horripilent littéralement. Rien qu'à l'idée de les voir triompher le 06 mai, cela me donne envie de choisir finalement Sarko, en dépit de tous ses travers.

    Quand je regarde le parcours de Hollande, c'est tout de même beaucoup celui d'un apparatchik, et je ne le vois pas briller par sa propension à prendre des décisions courageuses.

    Bref, ça ne va pas être l'enthousiasme délirant s'il faut glisser un bulletin de vote avec son nom au second tour.

    A vrai dire, j'associe dans une même exécration l'hypocrisie et le bon sentiment ordinaires socialistes d'un côté, et l'auto-satisfaction générale de la sarkozie de l'autre. 

    Ça va être dur.

  • Faut que Bayrou passe devant Mélenchon

    Objectivement, remporter la présidentielle, pour Bayrou, c'est grillé. Mais il y a un truc qu'on peut encore essayer de faire, c'est de repasser devant Mélenchon. 

    Pourquoi ?

    Parce que cela limitera la casse à gauche. Si les équilibres politiques montrent une pression importante au centre, Hollande sera davantage porté à mener une politique de centre-gauche, ou, à défaut, social-démocrate plutôt que de céder aux lubies du lider maximo de la gauche de la gauche.

    Il faut dire que lorsque je lis le programme économique du Front de Gauche, cela vaut son pesant de cacahouètes. En sus de raser gratis, les experts ès indignation proposent ni plus ni moins que de rétablir les kolkozes (comparez plutôt leur fonctionnement avec ce qui suit ci-dessous et vous allez comprendre...) !

    ENCOURAGER D’AUTRES FORMES DE PROPRIÉTÉ : À l’inverse des idéologues du marché qui font de l’entreprise capitaliste privée le modèle unique, nous encouragerons la diversité des formes de propriété, indispensable à une politique efficace de création d’emplois. La loi reconnaîtra cette diversité et la protégera face à la « concurrence libre et non faussée » qui revient en fait à imposer partout la seule logique du profit privé. Notre programme prévoit l’extension de la propriété publique par le développement des services publics. Il promeut de nouvelles appropriations sociales par la nationalisation de grands leviers de l’action économique, industrielle et financière. Il propose des formes décentralisées de la propriété sociale. Il veut aussi systématiser le recours à l’économie sociale et solidaire (ESS). Le soutien public à l’économie sociale et solidaire, et notamment aux coopératives, sera fortement augmenté. Une aide financière sera accordée aux salariés qui reprennent ou créent leurs entreprises sous forme de coopérative. Nous favoriserons la création de sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) permettant d’associer salariés, usagers et collectivités territoriales dans des projets de développement local. Les commandes de l’État, des collectivités et des services publics s’adresseront prioritairement à ces coopératives grâce à la modification de l’article 53 du Code des marchés publics.

    Bref, va y avoir de la purge et du procès, avec le Front de Gauche, Mélenchon et ses nouveaux Soviets...

    Le plus drôle, dans l'électorat de Mélenchon, ce sont les 15% de cadres supérieurs qui le soutiennent. Au fond, ils votent Mélenchon un peu comme ils vont voir du snuff movies (sorte de porno hard avec sadisme et actes de barbarie simulés) : ils aiment se faire peur, d'autant qu'ils savent bien que Mélenchon négociera des strapontins avec le PS, et puis c'est tendance au possible, comme le porno chic ou un film de Lars Von Trier.

    Tiens, ça tiendrait qu'à moi, je te les enverrais en Sibérie, au goulag, histoire de se rafraîchir les idées, moi, les cadres bobos qui sont toujours à la recherche d'excitations nouvelles. Là, ils sont contents, ils ont trouvé leur nouvelle icône avec Mélenchon. 

    D'autant que pour conclure, je relève tout de même quelques remarques de bon sens de Michel Onfray sur le grand démocrate qu'est Mélenchon :

    - copain comme cochons avec Chavez et Fidel Castro

    - admirateur inconditionnel de la grande civilisation chinoise venant apporter le "progrès" aux Tibétains arriérés

    - fils spirituel des pères de la Terreur, Robespierre et Saint-Just. La Socialisme autoritaire dans toute sa splendeur, en somme...

    Qu'on vote Hollande, encore, je peux comprendre, mais Mélenchon...Mettez tout le monde d'accord, allez, votez Bayrou, les gars, ça vous changera des révolutionnaires en peau de lapin...

  • Bayrou, c'est aussi pour ça que je l'aime bien...

    Tous ceux qui pensent que je serais en train de discuter d'une manière ou d'une autre, secrète ou pas, avec Sarkozy ou Hollande, pour Matignon, se mettent le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate

    On ne peut être le Premier ministre de qui que ce soit, que si on est profondément en phase avec ; évidemment, je ne le suis pas avec Nicolas Sarkozy ni avec François Hollande.

    Voilà, ça, ce caractère incorruptible, ce refus d'aller à la soupe sous quelque forme que ce soit, c'est vraiment un des aspects de sa personnalité que je préfère.

    Je partage évidemment pleinement le jugement de Rama Yade sur les ralliés de la dernière heure à François Hollande. Je pense d'ailleurs que les Socialistes ne sont pas non plus des idiots et qu'ils ne sont pas dupes. Le petit sourire de Fabius ne trompe pas...

    Même l'Nicolas qui a pondu un billet sur le sujet pour justifier les ralliements ne l'en a pas moins illustré d'un baiser de Judas à Jésus de Nazareth juste avant de le livrer...

    Une mention particulière à Corinne Lepage qui aura toqué à toutes les portes. Alors elle, elle n'a honte de rien : Bayrou en 2007 quand il était en pleine ascension, Europe-écologie au lendemain de leur succès aux européennes, Borloo à l'époque où on le voyait en recours plausible à Sarkozy, puis Hollande maintenant qui est près d'accéder au pouvoir suprême. Rappelez-moi de ne jamais plus voter pour elle ou son parti, et ce, en aucune circonstance.