Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 34

  • Insipides législatives...

    Après la présidentielle insipide, les législatives insipides.

    Bon, je l'avoue : je m'ennuie comme un rat mort. Pas d'actualités, rien à dire, zéro débat ou presque.

    Bayrou a défendu Montebourg : franchement, est-ce qu'il croit sérieusement que Hollande en a quelque chose à f... du redressement productif après avoir placé à la tête de ce ministère un démondialisateur ? Je passe évidemment sur la dénomination éminemment ridicule de la chose.

    Bon, au moins, la CGPME est au moins aussi étonnée que moi : il y a de quoi. Un mec qui répète à l'envie que la politique est plus forte que l'économie et que nous avons encore des frontières, c'est mal barré. 

    Il n'aura aucun moyen d'appliquer ses solutions simplistes (et heureusement, d'ailleurs) ce qui signifie qu'il ne fera rien d'autre que de l'esbrouffe. Tout à fait à lire, l'article de Claire Garnier chez Slate : on y voit clairement que Montebourg n'est pas taillé pour ce poste pourtant très important et qu'il n'a rien compris à rien, avec son univers peuplé de patrons voyous et de pays exploiteurs...

    En gros, la seule mesure que Montebourg envisage c'est d'accroître la commande publique ou de la réserver aux PME. C'est certes un levier, mais si c'est tout ce que Montebourg a dans sa besace, on peut légitimement s'inquiéter. D'ailleurs, comment discuter avec un type qui pense que le commerce international c'est le mal ?...

    Redressement productif...Même les blogueurs de gauche, ça les fait rigoler...

    Bref, à l'heure actuelle, la réindustrialisation ne se fera manifestement pas avec la sphère politique, en dépit de la brèche ouverte par François Bayrou et plus généralement une partie du MoDem.

    Tiens, en parlant du MoDem, qu'est-ce qu'il f... exactement ? Je commence à prendre connaissance des lignes directrices des candidats centristes, et, le moins que l'on puisse dire, c'est que pour l'instant, le Made in France n'est pas vraiment le thème mis en avant. 

    L'opposition constructive, ça va un temps, mais ce n'est pas ce que j'appelle une ligne directrice dans une campagne législative. Mélenchon aussi, il va en faire, de l'opposition constructive, je subodore, avec le PS, même s'ils trouvent le moyen de lui coller, à lui aussi, un candidat dans les pattes à Hénin-Beaumont.

    Ah, et si on pouvait cesser de nous saoûler avec Valérie Trierweiler dont on entend parler sur toutes les ondes. Je n'ai pas voté pour elle, elle ne représente rien pour moi et elle prend, je trouve, toute la place sur les écrans. Carla Bruni était nettement plus discrète, elle qu'on a souvent prise pour cible.

    Et puis à titre personnel, tiens, moi, entre les concubines et les légitimes, je préfère les légitimes, voilà, que cela soit dit. 

    Voilà, billet de mauvaise humeur du dimanche soir...

  • Et Delphine Batho, elle y reste dans son HLM ?

    Ah, elle commence bien la République irréprochable à la sauce socialiste : Delphine Batho est donc nommée ministre. Et son HLM, elle continue à loger dedans ? 108m2 pour un peu plus de 1500 euros par mois pour quelqu'un dont le salaire de députée se montait à 7100 euros brut plus plus de 6000 de frais de représentation, et je passe les autres indemnités et avantages, c'est du foutage de g... 

    Mais là, elle est ministre en prime. Déléguée à la sécurité. Ce n'est pas elle qui accusait la droite de ne protéger que les riches, et de ne rien faire pour les pauvres et les gens modestes ? Et la gauche, alors, elle ne loge que les riches édiles socialistes et laissent paillasse et banlieue jusqu'à s'en crever la carcasse aux Parisiens qui ne sont pas titulaires de la carte du bon parti ?

    Tu vas voir, je vais t'en faire, de l'opposition, moi, et elle ne va pas être constructive. Deux jours de gauche, et je ne peux déjà plus la saquer. Déjà que j'avais du mal avant...

    Il faut dire que l'UMP 2007-2012 avait déjà eu le don de me hérissser, et le MoDem, lui-même, m'énerve souvent.

    Je me demande parfois où je vais finir...Pas chez les fachos...pas chez les cocos...les bobos, plutôt crever, donc, pas de verts non plus...non, franchement, je ne vois plus trop...

  • Je vais soutenir une candidate UDF !

    7049934799_b04b7dc483_m.jpgAu fait, savez-vous que l'UDF existe toujours ? Eh oui, le parti centriste avait été mis entre parenthèses en 2007 mais il n'avait pas pour autant disparu et nous sommes quelques uns à toujours disposer de la double adhésion.

    C'est mon cas. C'est aussi celui de Béatrice. Je vais faire campagne au coeur d'une terre UMP et Sarkozyste. Après Neuilly, c'est l'endroit de France qui a voté le plus pour Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle. Je me suis résolu à voter Hollande, pour ce qui me concerne, mais Béatrice a fait un autre choix, elle, puisqu'elle a finalement voté pour Sarkozy.

    Ce n'est pas grave, nous sommes tous les deux centristes, et nous soutenons à peu près le même programme, celui que défendait François Bayrou lors de cette présidentielle, celui dont je me fais souvent le témoin à travers mes propres billets.

    Béatrice Lecouturier est une élue locale, puisqu'elle représente le MoDem au conseil municipal du 16ème nord.

    Il n'y a pas beaucoup de blogues dans le 16ème, mais je pense que le site névralgique par excellence, c'est clairement paris16.info, le blogue de l'excellent Antoine Dufour. Sur la Toile, il sera certainement au coeur de la campagne législative.

    Béatrice se présente avec l'étiquette UDF. Comme moi, je pense qu'au fond, elle a toujours aimé ce parti et ses composantes un peu "plurielles". Elle rejoint le Centre pour la France, la coalition centriste que Françoois Bayrou a évoqué il y a quelques jours.

    Le 16ème a longtemps été une terre centriste. Elle peut le redevenir. Il ne tient qu'à ses habitants et à la force et à l'intelligence de nos convictions et de nos propositions, à notre capacité à gagner en visibilité aussi.

    J'ai eu déjà quelques discussions programmatiques avec Béatrice, particulièrement sur le Made in France et ses déclinaisons (écologie et filières courtes, lien social et tradition, déficits,  et commerce extérieur notamment) ; elle entend défendre plusieurs propositions à l'Assemblée Nationale si elle est élue. Mais dans l'immédiat, comme elle ne les a pas encore évoquées sur son blogue, je n'en dis pas plus. J'y viendrai au fur et à mesure.

  • Cette vieille croûte de Jules Ferry...

    Et voilà. Ça commence le spectacle. Côté blogueurs de droite, on s'est lancé dans une ridicule polémique de gauche. Ben oui, les amis, attaquer Hollande sur le racisme de Jules Ferry, vous n'avez aucune chance d'y arriver comme ça : c'est de l'agit-prop de gauchistes, ça...

    Au fond, ce qui me fatigue, c'est qu'on brandisse des icônes jaunâtres qui n'ont rien d'honorable. Jules Ferry a rendu l'instruction publique obligatoire. Et alors ? Pétain a bien donné la sécu à la France ?

    Est-ce que le promoteur des leçons de morale a empêché deux guerres mondiales et l'expansion des pires  régimes de l'histoire de l'humanité avec ses totalitarismes ? 

    En réalité, pas plus que l'Église, l'État n'a vocation à mettre le nez dans nos affaires privées ; je n'aime pas que l'État fasse de l'instruction morale. On finit toujours par s'y prendre les pieds dans le tapis parce que les valeurs qui dominent aujourd'hui ne sont pas celles de demain.

    L'espèce d'hystérie romantique qui a caractérisé l'ensemble de la classe politique à l'aube du XXème siècle continue d'être célébrée ? Moi, je préfère John Bell à Chatterton, au fond. Oui, je le trouve sympa, le riche industriel de Londres. Avec les Chatterton, on commence avec des poésies lyriques, et on finit en brandissant l'étendard de la Révolution qu'elle soit française, nationale ou national-socialiste.

    Chatterton est un narcissique : il trouve injuste que la société oblige le poète à quémander des emplois. Comme si l'artiste devait être une espèce supérieure au-dessus du lot commun. On comprend comment tous les gens de cette sorte de cette époque ont pu être séduits par des théories sur la supériorité des uns et des autres...Les blessures narcissiques ont dû infliger des dommages.

    Au fond, la société de la fin du XIXème, elle oscille entre ces deux issues : d'un côté, le lyrisme mystique, de l'autre le positivisme bien-pensant et dégoûlinant de bonne conscience, un peu à la manière de notre fin de XXème siècle, début de XXIème, avec nos nouvelles certitudes.

    Je n'aime généralement pas Clémenceau, mais sur les races, je trouve qu'il avait fait une réponse fameuse à Ferry : 

    Races supérieures ! Races inférieures ! C'est bientôt dit. Pour ma part, j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand. Depuis ce temps, je l'avoue, j'y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation et de prononcer : homme ou civilisation inférieure !

    Belle réponse. Autre chose que les glapissements de gauche (et apparemment de droite, maintenant) que l'on peut entendre sur le racisme. La meilleure époque du radicalisme.

    Plus généralement, j'aimerais un jour qu'on honore des individus qui en valent la peine. Je cite souvent parmi eux Jésus de Nazareth, mais on pourrait citer aussi Épicure qui considérait que la philosophie concernait tout autant les femmes que les esclaves en pleine Antiquité ou encore le Bouddhâ dont le mode de vie fut exemplaire.

    Plus proche de nous, un Alphonse de Lamartine mérite la considération de tous pour son humanité. Au passage, le père de la démocratie-chrétienne, au moins en France, en tout cas, c'est lui. Je suis étonné de voir à quel point il est oublié chez les démocrate-chrétiens alors qu'il fut tout de même le premier à voir dans la démocratie la traduction de l'idéal évangélique. Fort. Très fort pour l'époque.

    La croûte de Ferry...tiens, ce n'est pas lui qui a interdit les patois et les parlers régionaux ? Punition pour ceux qui parlaient breton...Admirable, çà ? Non, cela devait être des parlers inférieurs, je présume, dans son esprit. Et voilà comment on contribue à anéantir toute une culture, car, au fond, je ne me fais pas d'illusion : c'est parce que ces parlers et ces langues sont devenus "inutiles" dans notre société matérialiste et consumériste qu'ils ont disparu, en réalité.

    Conclusion, le Jules Ferry, moi, je ne le trouve pas consensuel. Accessoirement quand les reponsables politiques de gauche commencent à brandir cette icône-là, c'est mauvais signe pour l'école. La machine à conneries s'est remise en marche (à vrai dire, elle ne s'était de toutes façons pas arrêtée avec Sarko) et quand je vois que ce sont des Julliard et des Peillon qui vont s'occuper de nos écoles, eux et leurs théories fumeuses, j'avoue être plus qu'inquiet...

  • Le MoDem est dans l'opposition : c'est clair maintenant ?

    S'il y avait au MoDem encore des individus qui doutaient des intentions du PS, je pense désormais qu'ils peuvent ouvrir les yeux. Le PS présentera un candidat contre Bayrou aux législatives.

    Certes, cette décision ne fait pas l'unanimité au sein de ce parti, et plusieurs ténors s'y montrent opposés (Moscovici, Ségolène Royal, Vincent Peillon, pour en citer quelques uns) mais in fine, c'est le comité directeur du PS qui décide (pas Hollande, apparemment...).

    Si jamais le PS maintient au second tour son candidat et que Bayrou est devant, cela voudra dire que ce sont vraiment des salopards : en effet, ils préféreraient alors faire élire un candidat UMP plutôt que de voir Bayrou élu. Ma voix pour l'UMP si c'est le cas, là où je suis, si cela devait se produire.

    Cela dit, on peut tout de même être raisonnablement confiant, même si ce n'est pas joué : Nihous devrait révulser pas mal d'électeurs modérés, primo, et secundo, la candidate socialiste n'a aucun ancrage local. En plus, une apparatchik de la FCPE...l'archétype de la collusion associations-syndicats/PS. Espérons que Bayrou demeure populaire dans son fief.

    Il nous reste toutefois à nous battre sur un programme, je le redis une énième fois. On sait que les Socialistes méprisent le Made in France qu'ils associent à du nationalisme. On sait aussi que la dette leur indifère ou presque. Plus le MoDem sera fort, plus ils seront contraints d'y prendre garde.

    On sait aussi que Bayrou a toujours été un repère dans la crise en raison de ses capcacités prédictives. Il doit rester dans la vie politique pour conserver cet indispensable rôle.

    Pour ma part, déterminé à oeuvrer au bien public et à notre programme, j'ai commandé le Produire en France de Robert Rochefort : j'espère bien y trouver les idées qui nous font défaut pour compléter notre programme. 

    Je pense que le MoDem devrait au plus vite réactiver ou reconstituer des commissions et permettre, peut-être via la plate-forme lesdemocrates.fr à ses militants et sympathisants de participer à son élaboration. Tout doit être bouclé dans moins d'un mois.

  • Je déteste voir le MoDem mendier...

    S'il y a quelque chose qui m'est désagréable, c'est de voir mon propre parti se comporter en mendiant auprès de la gauche (cela m'est aussi détestable quand c'est auprès de la droite, au demeurant).

    Yahn Werhling trouve que le PS serait intelligent de laisser 15 députés au MoDem.

    Ah. Première nouvelle. Et pourquoi il le ferait, s'il vous plaît ?

    La seule chose qui me paraît objectivement légitime, c'est de ne pas présenter de candidat face à Bayrou. Ce n'est pas seulement élégant. Bayrou s'est sacrifié au nom de ses valeurs, parce qu'il pensait sincèrement que Nicolas Sarkozy ne pouvait incarner la France. C'est bien le moins pour le PS de lui faire un retour d'ascenseur d'autant que l'UMP est bien déterminée à lui faire la peau (ce que l'on peut comprendre de leur point de vue).

    Mais pour le reste...C'est quoi l'idéal, au MoDem ? Devenir un satellite du PS ? tirer la langue et attendre le nonos ?

    Franchement, on devrait se présenter partout. On pourrait à la limite passer des accords là où il y a un gros risque côté FN ou UMP vraiment droitier (et encore, si le candidat PS n'est pas un crypto-gauchiste genre front de gauche) afin de ne pas risquer de favoriser l'élection d'un facho ou crypto-facho. Sur de telles bases, il faudrait tout de même une certaine forme de réciprocité tenant compte des poids électoraux (on se retire dans 5 circonscriptions de ce type et le PS dans 1, en gros). Mais cela ne devrait pas aller plus loin.

    Pas rigolo d'être au centre, en ce moment : d'un côté des trouillards (Nouveau Centre, Parti Radical, les fameux "humanistes" de l'UMP) de l'autre des mendiants (une bonne partie des cadres et de l'état-major du MoDem).

    Plutôt que de tendre la main (à vot'bon coeur, m'sieurs dames...), on ferait mieux de relancer les commissions et de travailler d'arrache-pied sur notre programme, comme j'y invite depuis longtemps, en prévoyant notamment des spécificités par circonscription.

    Bon sang, heureusement qu'il y a en France Bayrou pour sauver l'honneur du centre, plus quelques fidèles et esprits forts, genre Lassalle ou Alain Lambert pour en citer quelques uns.

    En parlant de l'ancien ministre du budget, j'espère qu'il se présente toujours sur la 2ème circonscription de Paris, il a la certitude de disposer de mon soutien et de mon relais pour les législatives.

    Il paraît que l'Nicolas le soutiendrait. Il n'aime pas quand on l'unfollowe sur twitter, et Axel Kahn s'est vu un peu trop haut apparemment...

    C'est marrant, finalement : à droite, on dit que le MoDem est un parti de gauche. Mais on le dit avec un raisonnement qui ne tient la route à aucun égard. Je pense aussi que le MoDem est un parti de gauche, tout du moins, de centre-gauche. Mais en réalité, c'est plus complexe qu'il n'y paraît : ses cadres, son état-major et ses militants sont de centre-gauche, mais ses élus sont souvent de centre-droit (pas tous).

    Une chose en tout cas est certaine : si le MoDem est de centre-gauche, ce n'est certainement pas parce que Bayrou a voté pour Hollande. Ni Copé ni Xerbias et, plus grave, ni ceux qui se réclament d'un pôle centriste à droite n'ont compris quoi que ce soit au vote de Bayrou. 

    C'est bien parce qu'il n'est pas un homme de gauche qu'il a voté Hollande.

    Maintenant, l'UMP devrait se carrer une réflexion dans la tronche : le jour où elle présentera autre chose qu'un agité du bocal à une présidentielle, on pourra, au centre-droit côté électeurs, commencer à nouveau à réfléchir à un vote à droite. Pour l'instant, ce n'est pas d'actualité. Et puis si c'est l'Copé qui prend la direction de l'UMP, je peux déjà vous dire que je connais mon vote de second tour aux présidentielles de 2017. Alors celui-là, c'est l'opportunisme fait roi. La collusion du bobo de gauche et de l'opportunisme droitier. Je déteste. Pitié, pas Copé.

    Reste les pseudos-centristes : ils veulent écarter Bayrou de tout rassemblement. Mais quels c...! Quels c..., mais quels c..., je n'y crois pas. Ça veut dire quoi ? Qu'il fallait voter pour Sarko pour avoir une légitimité centriste ? Ce n'est pas pour demain, leur rassemblement à la c... Au passage, pour l'instant, seul Bayrou peut fédérer le centre, et ils feraient bien d'y réfléchir au lieu de lui cracher à la gueule.

  • La gauche a eu chaud !

    J'ai bien fait d'aller voter Hollande au second tour. Je faisais partie de ceux qui voyaient Sarkozy fichu il y a 6 mois, essentiellement en raison de ses errances.

    Erreur sur toute la ligne. C'est une bête de campagne, ce type. Après 17 ans de présidence de droite, une crise économique et toute une série d'élections intermédiaires perdues, il a réussi à remonter la pente sondagière au point de revenir à 48.5.

    Ouf ! Heureusement qu'il n'y a pas eu une semaine de plus de campagne, je ne sais pas ce qu'il se serait passé !

    Du coup, la droite n'est pas en aussi mauvaise position qu'il y paraît. Son principal obstacle, au fond, c'est le FN. La gauche est à 44%. Si l'on admet qu'un électeur du FN sur 5 vote ensuite à gauche, on comprend que la gauche n'est pas majoritaire en France. Ni la droite, d'ailleurs.

    Ce qu'a à craindre la droite, ce sont les triangulaires avec le FN. C'est ce qui permettra certainement à la gauche d'emporter pas mal de sièges sauf si l'abstention est forte.

    Et le centre ? Le MoDem est crédité de 4% des voix. Pas grand chose, en somme. Son seul espoir, c'est de parvenir à s'identifier auprès des français avec des marqueurs forts, ce qui n'est absolument pas le cas pour l'instant.

    Je l'avais dit pour les présidentielles, et je le redis pour les législatives : il faut mettre le paquet sur le Made in France, la réindustrialisation et les filières courtes, en faire notre marque de fabrique et développer un programme complet là-dessus.

    Les centristes peuvent encore sauver les pots cassés en suivant cette intuition de Bayrou, mais cela suppose de disposer d'un programme très performant (bien plus que celui de Bayrou à la présidentielle) et de parvenir à assurer sa promotion. Il va de soi qu'il faudra associer ce programme au pouvoir d'achat et réfléchir à la réinsertion de ceux qui ont perdu leur emploi.

    Je me suis aperçu que j'avais réussi, lors de cette présidentielle, à convaincre deux personnes de voter Bayrou, sans m'en rendre compte.

    Paradoxalement, l'un de ces deux votes a planté l'une de mes intuitions politiques comme jamais encore auparavant : ma compagne a toujours voté à gauche. J'ai écrit ici que si un jour elle votait pour Bayrou, les sociaux-démocrates le feraient aussi et que Bayrou gagnerait donc.

    Eh bien je me suis planté, et je ne m'y attendais pas. Elle a voté Bayrou sans me le dire et Bayrou n'a pas gagné. A cause de la rigueur morale de l'individu, de son indépendance et de la validité de ses propositions.

    J'avoue que c'est mon principal sujet de perplexité après ses élections. Entre mon second fiston qui confirme être de droite (j'ai fait le test du jardin) et elle qui a finalement voté Bayrou, voilà des choses qui interrogent mes intutions personnelles...

  • Un seul regret.

    J'ai un seul regret : je viens de prendre connaissance (en fait, c'est un gros mensonge, je le connais depuis longtemps) du résultat final du second tour et je vois que Sarkozy ne s'en sort pas si mal que cela. Hollande ne l'emporte qu'à 52% environ.

    Or, pour que la droite se recompose, il aurait fallu une claque. Une défaite sèche.

    Attendons la suite. J'observe tout de même que Dominique Paillé, du Parti Radical a tout de suite réagi : 

    La présidentielle se gagne au centre. N Sarkozy n'a jamais voulu le prendre en compte. Il a eu tort.

    Eh oui, mon ami...et pas seulement la présidentielle : c'est toute la politique menée pendant 5 années qu'il aurait fallu conduire autrement. On en reparlera.

    Bon, pour moi, je vais sans doute passer de l'opposition à...l'opposition...C'est pas grave, j'ai l'habitude.

    En revanche, il y a un truc qui me fait rigoler : ils vont faire quoi les blogs de gauche dont le fond de commerce était de conchier Sarko, sans Sarko ? 

  • Amis du centre et centre-droit, ne jouez pas avec le feu.

    Un  dernier petit billet pour la route, très court.

    Amis centristes, ne prenez pas le risque de voir Sarko rester à l'Élysée. Faites un bon geste et donnez à Giulia un papa à plein temps qui pourra enfin consacrer à l'éducation de la petite le temps qui lui est nécessaire.

    Permettez-lui de trouver son papa à son réveil lundi matin au lieu de devoir se rendre en cadillac à l'Élysée.

    Accessoirement, à défaut de compassion pour Giulia, pensez à la France, alors.

    Amoncellements de déficits, imbroglio inextricable de lois de circonstances diverses, jungle administrative,  industrie en berne, agitation permanente remplaçant les réformes de fond, navigation à vue, il est peut-être temps d'en finir, non ?

    Pour Hollande, juste une remarque pour la dette : il a tout de même toujours laissé entendre que l'application de son programme serait conditionné à l'état des finances publiques, ce qui est un pis-aller.

    Et puis il y aura les législatives pour se rattraper...

  • Mais ils rêvent les gars du MoDem...

    C'est toujours instructif quoiqu'amer de voir ses propres troupes aller tranquillement dans le mur en chantant.

    Je vois çà et là des militants du MoDem qui s'imaginent une grand pôle social-bisounours-démocrate organisé autour du PS, genre coalition social-démocrate/centriste.

    Oh, vous rêvez, les gens. Vous n'avez rien compris. On vote juste pour dégager Sarkozy. Enfin, du moins, ceux qui veulent en finir avec lui. 

    Aux législatives, pour ceux qui ne l'ont pas encore compris, il n'y aura pas de quartier. Des candidats socialistes partout face à ceux du MoDem, à commencer par François Bayrou lui-même comme l'a fait savoir la social-bolchevik Martine Lignères-Cassou.

    Moi, je pense que Bayrou a eu raison, mais je ne suis pas sûr que tout l'électorat de centre-droit me suivra. Je l'espère. Même ainsi, sera-ce suffisant pour que Bayrou sauve sa peau ? L'UMP va se venger en présentant un candidat contre lui. En 2007, il pouvait torcher l'UMP et le PS, mais en 2012, je n'y crois pas trop. S'il y parvient, en tout cas, chapeau.

    Et puis la coalition MoDem-PS, moi, je n'en rêve pas. Pas du tout. Rejoindre les gens du MoDem qui rêvent d'alliance avec la gauche réformiste que je déteste particulièrement, très peu pour moi.

    Former un pôle "écolo-démocrate", comme je l'ai entendu parfois, avec cette vipère de Corinne Lepage ou encore tous les faux-culs de première qui ont craché à la g... du MoDem et de Bayrou lors des dernières régionales, c'est bien simple, plutôt crever la bouche ouverte en cirant les pompes de Sarkozy.

    On va vraiment se retrouver comme des couillons après la présidentielle. Avec un parti à 3% d'intentions de vote dans les sondages. C'est quand même çà la réalité, réveillez-vous un peu. On peut s'en sortir un peu mieux si on met au point un programme digne de ce nom, mais, pour les infos que j'ai, ça n'en prend pas le chemin.

    Franchement, une fois la présidentielle terminée, je suis très proche de lâcher une bonne fois pour toutes ma carte du MoDem, déjà que cela me démange depuis un moment.

    J'aurais bien rejoint un parti de centre-droit indépendant qu'aurait pu créer Arthuis, mais je n'y crois pas un seul instant : avec le ramassis de trouillards qu'on trouve actuellement au Nouveau Centre et à l'aile "humaniste" de l'UMP, c'est tout à fait sans espoir.

    Si Arthuis réussit et que Bayrou n'est plus là, car il est le seul fil qui me rattache à la politique, je rejoindrai une éventuelle formation de centre-droit.

    Mais s'il n'y a plus d'espoir, je crois bien que la politique, ce sera terminé pour moi et pour longtemps...