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Education - Page 8

  • Par pitié, faites-la taire (la FCPE) !

    Y'a rien de plus nocif, bisounours et malfaisant, je le crois, que cette satanée pseudo-fédération de parents d'élèves : la FCPE (ou FCPS, c'est pareil, c'est la courroie de transmission du PS). En fait, si on veut connaître la pensée profonde du PS dans le domaine de l'éducation, il suffit d'aller lire et d'écouter les imbécilités crasses qui prolifèrent du côté de la FCPE.

    Là, ils reviennent à charge sur les devoirs à la maison, au point que Princesse Soso en est tout émotionnée.

    Ben oui, ma belle, mais songe-s-y un peu, aussi, quand tu annonces que tu veux voter à gauche...Je l'ai déjà dit, il n'y a pas de différences de fond entre le PS et l'UMP sur l'éducation. 

    Oui, donc, disais-je, avec ces ânes, si jamais ils parviennent à imposer leurs visées dogmatiques et idéologiques, je vais devoir inscire mes enfants dans le privé : ils veulent interdire les devoirs à la maison. Très intelligent, ça, non ? Le pire, c'est que comme tous les hiérarques socialistes et/ou pédagogolâtres, ce sont des praticants experts du faites ce que je dis, pas ce que je fais, et du coup, ma petite famille risque de retrouver dans le privé les rejetons des individus les plus en vue de cette funeste association.

    Vite, pour une éducation de qualité, votez Bayrou pendant que c'est encore possible.

    C'est toujours drôle les piaillements de profs contre leur candidats tutélaires : ils croient qu'avec des sit-in, menaces de manifestation et autres bisounourseries, ils vont amener les experts ès éducation socialistes à s'amender. Sont-ils bêtes, aussi, franchement. Les enseignants doivent comprendre que le PS ne veut nullement leur bien, pas plus qu'il n'agit pour celui des enfants. Sous couvert d'un égalitarisme mortifère, le PS essaie d'imposer la logique de la compétence plutôt que de la connaissance. Savoir-être, savoir-faire, savoir-dire, et cetera...et que restera-t-il du savoir là-dedans ? Pas grand chose. Si le socle, comme ils disent. Les abrutis.

    Bon, faut dire aussi que s'il n'y avait pas autant de profs dans la FCPE...Magister magistro lupus est...

  • Bien plus de débiles congénitaux qu'on ne l'imagine...

    Marianne2 m'a fait l'honneur de reprendre l'un de mes derniers billets sur l'affaire Betty Coton. J'y conchiais le crétinoïde paré du titre de prof qui lit des scènes de viol et de mutilations sexuelles à des enfants de 9-10 ans pour les sensibiliser à ce que fut l'esclavage.

    J'ai remarqué depuis un moment qu'il y a comme un problème de cerveau chez pas mal de commentateurs d'articles et de billets, sur la Toile. Les crétinoïdes, comme les mouches volent généralement en escadrille et s'abattent comme des mouches à m... sur une bouse de première qualité sur les fils de discussion.

    Là, j'ai touché le jackpot avec mon dernier billet. Florilège.

    "A cet âge, j'ai vu des choses plus violente tout simplement en regardant les informations. Il n'y a que vous que cela choque alors grandissez !"

    "Votre indignation est d'une niaiserie sidérante. Pourquoi masquer le réle ausx enfants gavés de virtuel violent. Et cet appel à Montesquieu pour parler du "mal fait aux Africains !"

    "Leur raconter l'esclavage en leur disant simplement que le méchant blanc a fait travailler le gentil noir équivaudrait à leur expliquer que la guerre 40, comme toutes les guerres, a malheureusement occasionné beaucoup de morts et de blessés."

    Voyons : au fond, la vraie question, c'est de déterminer s'ils sont débiles par nature ou bien si leur crétinerie est un caractère acquis au fil du temps.

    On leur parle de sensibilité de très jeunes enfants à ces débiloïdes attardés mais fanfaronnant tout de même, et leur argument c'est d'expliquer que tout va bien, Madame la Marquise, c'est normal de raconter des scènes de mutilations sexuelles à des enfants. Tout à fait normal. Le monde est violent. 

    kiçonkons. C'en est désespérant. Zarma, nique sa race,  nardem' mouk, j'espère qu'il n'y en a pas un qui est prof ou qui s'occupe d'enfants dans le tas.

  • A vouloir faire du zèle...

    L'affaire Betty Coton va faire couler de l'encre. Un crétin a voulu faire du zèle en lisant un ouvrage sur l'esclavage à des enfants de 9-10 ans (CM1). Sauf que l'ouvrage choisi comporte des scènes très violentes à caractère sexuel (viol, mutilations, tortures).

    L'instituteur s'est défendu en mettant en avant le caractère pédagogique de l'ouvrage. Il se fout de la g... de qui ? Moi, je trouve très suspect de lire des scènes de ce type devant des enfants. On peut parler d'esclavage sans parler de relations sexuelles, me semble-t-il, a fortiori en face de jeunes enfants.

    Pas le genre de type auquel j'envisagerais de confier à nouveau mes enfants ensuite.

    Cela dit, l'Éducation Nationale ferait mieux de balayer devant sa porte : l'ouvrage a été réédité sous le nom de Noir coton. Or, en faisant une petite recherche, que vois-je ? Une recommandation du comité de lecture du CRDP de Paris (Centre de Recherches Documentaires et Pédagogiques) pour un public d'élèves de 5ème et 4ème, c'est à dire 12-13 ans en moyenne. Et c'est récent, mai 2011, seulement. Compte-tenu des extraits dont j'ai pris connaissance, je verrais d'un sale oeil que le professeur d'un de mes enfants lui fasse étudier ce genre d'ouvrages en classe au collège.

    L'auteur, Corinne Albaut, évoque un âge de 13-14 ans. Trop jeune à mon sens. Je ne vois pas l'intérêt d'une description minutieuse d'une scène de viol à des enfants de cet âge, quand bien même l'ouvrage recèlerait une mine de renseignements précieux sur la traite des esclaves.

    Il y a dans l'Éducation Nationale, un goût immodéré pour le béni-oui-ouisme surtout quand il ne s'agit que d'enfoncer des portes largement ouvertes : la repentance sous toutes ses formes est à la mode, personne ne la conteste. C'est donc pédagogique de parler de l'esclavage parce que personne n'y voit d'objections. On forme ainsi des citoyens.

    Et puis avec le goût pour l'image-choc, l'évènement, on ne sait plus marquer autrement qu'en heurtant. Si telle était bien l'intention de cet instituteur, parce qu'une nouvelle fois, son choix me paraît des plus bizarres.

    N'est-ce pas pourtant pensable d'expliquer avec des mots doux et simples l'esclavage, en évoquant les cendres de Victor Hugo, de Victor Schoelcher ou encore de Montesquieu qui s'élevèrent tous contre le mal fait aux Africains ?

  • Profs et escoqueries, Sarko, the Artist !

    Bon. Sarko : 2, Hollande : 1 au connomètre. Là, c'est du grand art : Sarkozy propose "d'augmenter de 25%" les enseignants du secondaire qui accepteraient de demeurer 26 heures dans leur établissement au lieu de 18. La charge de travail hebdomadaire estimée d'un enseignant est d'environ 37 heures, avec un sévère bonus pour les enseignants de lettres. Chaque heure passée dans l'établissement se double généralement d'une heure de préparation. Cela dit, le coeur de l'escroquerie, c'est que, comme dans toutes les professions, les enseignants peuvent déjà faire des heures supplémentaires. Leur profession est  la seule (à ma connaissance) en France, où une heure supplémentaire légalement déclarée est payée moins qu'une heure ordinaire (elle n'est payée que 8 mois sur 12). Mais là, bingo, Sarko propose ni plus ni moins de réduire significativement le salaire de ceux qui feront des heures plus, puisqu'un tel choix reviendrait pour eux à perdre 50% du surplus qu'ils gagnent actuellement.

    Travailler plus pour gagner moins, il l'a fait le Sarko. C'est incroyable, ce gars-là : il ressort les mêmes slogans à la noix qu'en 2007, mais cette fois, il propose en bonne et due forme des solutions pour gagner moins en travaillant plus.

    Bilan des propositions de Sarkozy pour les profs : travailler plus dans la semaine, travailler plus dans l'année, être payé moins à la fin du mois. Il paraît qu'il existe encore 19% d'enseignants qui envisagent de voter pour Sarkozy : eh, les gars et les filles, vous êtes sûrs de votre choix ? C'est pas pour dire, mais Bayrou, lui au moins, vous pouvez être certains qu'il ne vous arnaquera pas dans les grandes longueurs comme les deux autres...

  • Le Panthéon de Bayrou est une école...

    Voilà qui vaut le détour : Bruce Toussaint sur Europe 1, ce matin, demande à Bayrou : 

     Si vous devenez Président quelle sera votre 1er geste symbolique, votre Panthéon comme Mitterand en 1981?

    Réponse de l'intéressé : 

    Mon Panthéon est modeste et beaucoup plus ambitieux , j'irai dans une école , parce que c'est là que ça se joue.

    Joli. J'aime bien. Un Panthéon, dans l'Antiquité, c'était un endroit dans lequel on honorait les dieux. Heureux d'entendre que Bayrou a consacré le sien à la déesse École.

    Je crois qu'à Rome,  on ouvrait l'année au mois de mars après une fête en l'honneur de Minerve, déesse du savoir et des écoliers. Cette divinité d'origine Étrusque fut introduite à Rome par Numa Pompilius Bayrus le plus sages des rois romains. Nul doute qu'elle ne dépareillerait pas dans le panthéon démocrate :-)

  • Vous enseigneriez avec des consoles de jeux, vous ?

    C'est toujours distrayant de lire Brighelli dans ses oeuvres : bien qu'il fasse souvent des observations de bon sens, il a une allergie à la modernité qui ne laisse pas de bien me faire rire. Analysant le programme pour l'école de François Bayrou, il attribue globalement un satisfecit au candidat centriste mais bute sur le numérique. Manifestement, l'e-learning (mais si ça existe en français, mon cher Jean-Paul, cela s'appelle l'enseignement à distance et le CNED - Centre national d'enseignement à distance -  le pratique de longue date !) lui génère une grosse éruption de boutons.

    Sur le fond, que dit Brighelli : qu'il est fâcheux de donner à de jeunes élèves des ordinateurs parce qu'ils passent leur temps à jouer plutôt que d'étudier. C'est ce que j'appelle l'effet console de jeu. Sur ce point, c'est aussi mon avis. Si vraiment on décide que des collégiens utilisent des ordinateurs, il faut brider les machines et les accès à la mode de Dracon : pas de jeux, accès internet restreints à une sélection de sites jugés fréquentables et intstructifs.

    Mais pour le reste, Brighelli s'en prend aux copié-collé made in Wikipedia. Parce que c'était mieux les copié-gratté made in Universalis ou Petit Robert d'antan ? Très mauvais procès fait à l'encyclopédie en ligne. Le problème, c'est la demande. Quand un enseignant veut qu'un élève fasse une recherche, il doit lui faire savoir qu'il compte l'interroger sur ce qu'il aura retenu de la recherche en question. Nul doute qu'une telle exigence poussera à la rationnalisation du dit copié-collé.

    Le grand plan du numérique que veut Bayrou ne me paraît donc pas insensé. En soi, je pourrais en penser autant de celui d'Hollande si je ne connaissais pas par trop bien les Socialistes et la gauche en général. Ils confondent l'outil (donc le moyen) et son but. A gauche, le numérique est un objectif en soi (tout comme dans les diverses officines de l'UMP au demeurant) : c'est bien là où le bât blesse, et c'est, au fond, la nature même d'un tel projet qui provoque des réactions épidermiques chez des individus comme Brighelli.

    Le pédagogisme a tué l'informatique comme il a flingué la pédagogie. De même qu'il a fait de la pédagogie une idéologie il fait de l'informatique le Graal universel de la très sainte pédagogie.

    Mais en soi, ni la pédagogie ni l'informatique ne sont à condamner. La première est une passionnante science humaine, la seconde une technologie aux ressorts et aux apports prodigieux.

    Les pédagogistes ont sans nul doute entâché ce qu'ils voulaient défendre par des comportements sectaires et malhonnêtes, mais leurs adversaires pourraient bien se tirer une balle dans le pied en s'obstinant à jeter le bébé avec l'eau du bain...

  • Hollande et l'éducation ? Nul et inquiétant.

    J'ai pris connaissance du discours de Hollande sur l'Éducation à Orléans. Nul. Du para-UMP en version socialiste. Et encore. Je trouve le programme de l'UMP supérieur en qualité à celui du PS. C'est dire. Je ne reviendrai pas une énième foi sur la question des rythmes scolaires, mais pour les enseignants qui douteraient encore des intentions de Hollande je ne résiste pas à la satisfaction d'y aller de ma petite citation : 

    Autre cheval de bataille du candidat PS: la réforme des rythmes scolaires. Il prévoit donc un d’allonger «le temps scolaire sur l'année et sur la semaine [...] Enfin, concernant l’évolution des missions et des statuts des enseignants, François Hollande propose que la question soit discutée avec les principaux intéressés...

    Je vais passer au reste, plutôt : Bayrou, dans son programme, a annoncé des choses simples, mais fortes : 50% du temps scolaire en primaire consacré à l'étude de la langue française, fin des querelles pédagogiques en donnant la primauté à l'efficacité, création d'un bac scientifique et littéraire, propédeutique pour le supérieur en terminale, classes parallèles pour remises à niveau des élèves en difficulté ou collège hors les murs pour ceux qui en perturbent le fonctionnement, avantage à la méthode syllabique, sans toutefois trancher par une directive, maintien des concours de recrutement, accent mis sur l'exigence et voies d'excellence partout. 

    Que propose Hollande ? rétablir la toute-puissance des IUFM, supprimer les notes (ce qu'il appelle les évaluations obligatoires), rétablir 60 000 des 77 000 postes supprimés mais pas avec la même répartition et avec une prorportion de postes d'enseignants très diminuée, allongement du temps de présence des enseignants. Voilà en somme. Un programme éducatif, ça ? Vide, creux, nul. Pas de projet, pas d'ambition, mais les mêmes antiennes qui font le malheur de l'école depuis l'époque de Lionel Jospin avec de forts relents pédagogisants.

    Je n'ai pas de mots pour rejeter la scolarisation d'enfants de deux ans tant je trouve l'école déjà tellement incapable de gérer des enfants de 3 ans avec douceur. Mieux vaudrait, et de loin, multiplier les places en crèche qui font cruellement défaut.

    Au passage, je suis fasciné par la mahonnêteté de la sphère médiatique dont on a bien compris qu'elle a fait de Hollande son champion. Tout en cirage de pompes, aucun argument à charge. Quant aux profs de gauche, ils préfèrent faire l'autruche ou pleurer tous seuls dans leur coin au lieu de se battre pour le seul candidat qui vaille d'être soutenu dans ce combat pour une école exigeante, Bayrou.

    Bref, la réforme globale, c'est un bide, ça fait pschitt, du flan. Il n'y a rien dedans. Je suis inquiet pour mes enfants : après l'école UMP ils vont avoir l'école PS. A quand l'école Bayrou, le dernier espoir de remettre en marche une école qui part toujours plus à la dérive...

  • On ne devient pas prof pour gagner de l'argent. Ah bon ?

    Je crois vraiment que les enseignants qui s'apprêtent à voter pour Hollande doivent regarder cette vidéo. Absolument. Dialogue entre Ferry et Vincent Peillon, le grand manitou du programme éducatif de  Hollande. 

    Peillon : Si les marges de manoeuvres le permettent, la question de revaloriser le traitement des enseignants se permet...[...] on ne devient pas enseignant pour gagner de l'argent...[...] la question des salaires n'est pas exclue, mais elle n'est pas la première question. Il ne faut pas laisser penser aux enfants que les gens choisissent leur métier pour l'argent...

    Ferry : On ne fait pas le professeur pour gagner de l'argent

    L'UMPS dans toute son ampleur. Copains comme cochons. Et moi alors ? Je fais balayeur parce que j'aime bien passer le balai dans la rue ? Quelle paire d'abrutis. Je m'échine à dire qu'en éducation PS et UMP ont le même programme. Y-a-t-il encore des enseignants qui ne seraient pas convaincus dans la salle ? Et pas la peine de vous rabattre sur les autres candidats de gauche, amis enseignants : Meirieu le conseiller d'Éva Joly sur l'éducation partage exactement le même point de vue que Peillon et Ferry. J'ai entendu que Mélenchon a également l'intention de coller les enseignants aux 35 heures dans les établissements. Pourtant, dans cette émission, Peillon reconnaît que les enseignants en question travaillent au minimum de 37 à 39 heures par semaine en moyenne.

    Amis enseignants, dans cette présidentielle, seul Bayrou défend clairement la pérénité de votre actuel statut. Vous ne voulez pas vous livrer à un vote corporatiste ? Vous culpabilisez ? C'est mal de défendre aussi ses intérêts ? Croyez-bien que la gauche dans son ensemble n'aura aucune reconnaissance de quelque sorte pour votre sacrifice. Et ne comptez pas sur vos syndicats. Dans le principe, ils sont acquis à l'idée d'allonger le temps de travail, même s'ils parlent de concertation, SNES compris. Désolé, amis de gauche, de vous peiner, mais, à la rigueur, le seul syndicat enseignant qui s'y oppose clairement est...le SNALC ! Un syndicat de droite ! Oh, comme c'est triste, camarade gauchiste, n'est-ce pas ? Allez, je ne remue pas le couteau dans la plaie...

    Alors, un petit effort : lions un bon paquet de blogs de profs, particulièrement ceux qui voient en Hollande une alternative à Sarkozy, voire un sauveur...

    Alors ? Cycee (qui s'inquiète de l'annualisation de son temps de travail) ? Food d'amour (c'est Hollande l'alternative ?) ? Prof en campagne ? Privilégié (c'est parce qu'il déprime qu'il est silencieux depuis un mois ?) ? Et toi, mon pauvre prof à la dérive, tu comptes échouer jusqu'où ? C'est toujours le pied, prof (qui croit que les 35 heures ce n'est qu'une idée de Châtel)

    Ela Dame de la Cité, ne va-t-elle pas avoir à son tour une vraie raison de détester aussi le parti socialiste ? C'est pas le grand Bzzazar le temps de travail des enseignants ?

    Bref, on ne va pas épiloguer : je trouve le principe de déclarer à quelqu'un qu'il devrait travailler gratis par amour de son travail ridicule. Comme une auxiliaire parentale à laquelle je refuserais une augmentation de salaire parce que c'est une noble tache que de s'occuper d'un enfant. Ou encore un médecin que je refuserais de régler à cause du Serment d'Hippocrate.


    LES DEBATS DE LA PRESIDENTIELLE, La même école... par publicsenat

  • Bayrou : un nouvel espoir pour l'éducation

    J'ai assisté au forum sur l'éducation organisé par François Bayrou et j'avoue que j'ai été subjugué. Le Bayrou de 2012 surpasse celui de 2006, celui-là même qui m'avait fait adhérer à l'UDF. Pas une proposition avec laquelle je ne sois pas d'accord. Bayrou a conclu la journée par 30 propositions : elles me conviennent toutes, mais j'ai choisi d'en sélectionner quelques unes qui me paraissent particulièrement pertinentes.

    a) halte à la réformite

    Au lieu d’être dans la « réformite », il faut un plan de progrès continu, inscrit dans le long terme. Pour vraiment changer les choses, il faut cesser d’aller en fausses « réformes » en fausses « réformes », qui ne changent rien sur le fond, mais déstabilisent perpétuellement l’éducation nationale et le moral, la confiance professionnelle des enseignants et des parents. C’est de la fausse monnaie.

    b) les professeurs vont pouvoir respirer : enfin un candidat qui ne rêve pas de réformer leur statut

    Il faut restaurer la confiance de la nation dans ses enseignants. Je ne suis pas pour qu’on remette en cause le décret des années 50 qui définit le statut des enseignants. La définition du temps de travail est légitime. Il peut être réaménagé sur la base du volontariat, on peut faciliter si on le souhaite une présence plus longue dans l’établissement, par exemple en construisant des bureaux, mais les procès doivent cesser.

    Allez, pour rigoler : militant socialiste qui serait enseignant, essaie de demander à Vincent Peillon ou François Hollande s'ils comptent toucher à ton statut : courage, et reviens-me voir si tu as une réponse, c'est à dire sans doute dans très longtemps, ou, quand ton statut aura été réformé si jamais le ciel t'est tombé sur la tête et que la candidat UMP ou celui du PS est élu...

    La notation pédagogique des enseignants doit être assurée par des évaluateurs (corps d’inspection ou autres) expérimentés, de la même qualification au moins, de la même discipline et non par le chef d’établissement étranger à la discipline enseignée. Au demeurant, il n’y a rien à changer. Le chef d’établissement évalue déjà les capacités et les qualités des enseignants, individuellement, et son évaluation représente 40% de la note attribuée. J’ajoute que plus on trouvera d’éléments objectifs pour assurer l’évaluation, et plus j’approuverai.

    c) tiens, un bon coup de torchon dans la paperasse et la technostructure administrative

    Arrêter avec les surcharges administratives, la multiplication de réunions, l’avalanche des livrets de compétences. À l’école, comme dans tous les autres secteurs d’activité, la surcharge paperassière étouffe, asphyxie, et ne sert à rien. Idem avec les circulaires de toute nature !

    d) Exit le mariage monstrueux de la pédagogie et de l'idéologie

    La question des méthodes pédagogiques doit être tranchée non pas par l’idéologie, mais par l’évaluation des résultats. Ne croyez pas que comme tous les parents et tous les enseignants, je n’ai pas une opinion que je crois solide et nourrie par l’expérience. Par exemple, je pense que la question des méthodes de lecture devrait être tranchée depuis longtemps : en effet le clavier, avec lequel désormais toute personne vit, le clavier ce n’est pas global, c’est lettre par lettre. Et donc du son à la lettre, de la lettre à la syllabe, de la syllabe au mot, cela me paraît devoir être la démarche désormais indiscutable. C’est une opinion personnelle, je la trouve pertinente. Mais ce n’est ni au gouvernement ni au président de la République de trancher des méthodes d’apprentissage. C’est à la classe, aux résultats effectifs, à condition qu’aucune méthode ne se voie exclue pour raisons idéologiques.

    e) Alliance des sciences et des humanités

    Contre la double pénurie de scientifiques et de littéraires, réfléchir à l’organisation des baccalauréats, notamment la réflexion sur un baccalauréat d’excellence générale, à la fois littéraire et scientifique.

    Si Bayrou devient président, c'est le bac vers lequel, pour ma part, j'essaierai d'orienter mes propres enfants.

    f) en finir avec la violence à l'école

    Refaire de l’école un lieu d’où la violence est exclue et où le respect est la règle.

    Toutes les propositions de Bayrou, une nouvelle fois, m'ont séduit. J'invite d'ailleurs les enseignants qui me lisent à en prendre connaissance. Il n'est pas possible, s'ils sont objectifs, qu'ils n'apportent pas leur suffrage à Bayrou, après en avoir pris connaissance. Pour ce que je connais du monde enseignant, il est vraiment le seul à vraiment épouser leurs inquiétudes et y répondre de manière franche et claire.

    J'ajoute qu'il a été beaucoup question du handicap dans les tables rondes et que Bayrou en a parlé à plusieurs reprises. le handicap fera toutefois l'objet d'un forum spécifique.

  • Hollande tentera de coller les enseignants aux «35 heures»

    Qui ne connaît les deux bons vieux proverbes : «qui ne dit mot consent» et «les promesses n'engagent que ceux qui y croient».

    Il faut décrypter les silences de Hollande et ses demi-propos. Son programme annonce vouloir ouvrir un grand débat sur l'attractivité du métier d'enseignant ainsi que sur le statut de cette profession, tout en discutant de la revalorisation des salaires.

    Soyons honnête : on ne crée pas 60 000 postes dans une branche tout en augmentant les salaires. Plus généralement, je dirais simplement : dis-moi quel est ton conseiller je te dirai ce que tu feras.

    Le conseiller éducation de François Hollande est Vincent Peillon. Vincent Peillon rêve de coller les enseignants 35 heures dans les établissements et d'allonger leur année scolaire. Il l'a dit à plusieurs reprises. 

    Jamais je n'ai entendu qui que ce soit dans l'entourage socialiste revenir sur ces objectifs. Verba volant, scripta manent, seuls les écrits font foi à mes yeux. A ma connaissance, seul François Bayrou a explicitement fait savoir qu'il s'opposait à tout allongement du temps de service des enseignants. Il l'écrit noir sur blanc dans son État d'urgence, faisant observer que nul ne sait ce qu'est le butinage de l'enseignant (et le temps qui va avec) quand il prépare ses cours.

    Demain, c’est leur temps de travail qui sera attaqué, à la suite, "naturellement", d’une large concertation. Dont on connait le résultat à l’avance puisqu’il a été décidé à l’avance (…). Personne pour expliquer qu’une heure de cours, ce sont des heures de préparation, de corrections, de lectures, de butinage intellectuel, pour essayer tous les jours un peu mieux, de comprendre ce qu’on enseigne, et de mieux l’enseigner.

    De la même manière, Bayrou s'oppose à ce que les enseignants ne soient évalués que par les chefs d'établissement, ne serait-ce que parce qu'une administration qui se prive de ses corps d'inspection signe sa déliquescence.

    Le grand silence de Hollande et des Socialistes en général (pas un n'a soutenu les syndicats enseignants dans leur révollte) est éloquent.

    Il ya évidemment parmi les enseignants des adeptes de ces 35 heures-là. En partie par conviction (Ségolène Royal s'en faisait déjà l'apôtre en 2007), en partie par militantisme. Tiendront-ils puisqu'ils doivent craindre le froid, désormais ?

    C'est très intelligent, 35 heures dans les établissements à l'heure où 1 agent sur 4 de l'Éducation Nationale est en état d'épuisement.

    J'avoue que je ne comprends pas les enseignants : ils sont actuellement 35% à accorder leurs suffrages à Hollande et aux Socialistes contre 10 seulement pour Bayrou.

    Pourtant, ils doivent le comprendre : s'il y a une majorité socialiste qui accède au pouvoir, ils sont morts. De même si l'UMP survit à son déclin et parvient à conserver une majorité.

    Seul Bayrou défend explicitement le statut des enseignants. On n'entend aucune autre protestation à gauche, preuve que les Mélenchon, Joly et compagnie sont exactement sur la même longueur d'ondes que François Hollande...

    Mieux, vous allez voir : surveillez bien les commentaires de ce billet ! Si la pravdasphère débarque ici, vous pouvez vous attendre à ce qu'elle justifie son champion et en aucun cas à ce qu'elle ne critique les orientations de son poulain.

    Mieux vaut faire confiance à un homme dont les axes directeurs sont à la fois clairs et sains. Pas de fioritures, des mesures simples et justes.