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Education - Page 7

  • Témoignage d'un enseignant

    J'ai lu récemment dans un commentaire le témoignage d'un enseignant qui écrit sous le pseudonyme de John Keating. Je pense qu'il vaut vraiment d'être lu...

    Croire que le problème principal de l'école d'aujourd'hui c'est le rythme scolaire ou la date et la durée des vacances est tout bonnement hallucinant. Et pourquoi pas la couleur des salles, le vouvoiement des élèves l'uniforme et le tchador.

    On ne veut pas voir l'état catastrophique de l'école (Collège surtout) dont les missions sont tellement multiples qu'elles sont par avance vouées à l'échec. Le découragement, les dépressions, les suicides de nombreux profs (des chiffres vont bientôt sortir et France Telecom à côté c'est Bisounoursville) qui sont au front tous les jours avec des élèves odieux insultants menaçants méprisants et soutenus par des parents vindicatifs et fiers de leur médiocrité et de leur vulgarité histoire de donner l'exemple à leurs rejetons. Et nous obligés de comprendre, pardonner, excuser car ils sont jeunes et en construction; sinon on arrête le métier. De toute façon faut bien les garder jusqu'à 16 ans, mêmes les pires crapules soupçonnées de racket, vols et j'en passe. 

    Les rapports de force qui s'établissent dans certains quartiers avec la police ou les pompiers on les retrouve dans les classes; tout ce qui représente l'Etat et l'autorité est rejeté avec force. L'instruction est minimale pourtant c'est le coeur du métier
    L'échec est tellement immense qu'on en est réduit à accepter l'inacceptable pour un brin de paix sociale et se contenter du minimum c'est-à-dire qu'au moins dans la classe personne ne s'égorge ou se balance des compas dans la figure. Le prof devient un maton mais il est seul pour faire parfois face à des mutineries quand les exigences simple civisme sont trop élevées. La hiérarchie ferme les yeux fait semblant de ne pas voir et se décharge de toute responsabilité.

    Ce constat alarmant n'est certes pas le même partout loin de là et varie du tout au tout selon les filières, les villes, les régions, mais dans les établissements les pires on en est aux caméras de surveillances, on parque les élèves dans la cour pour éviter les dégradations des locaux, la police intervient de plus en plus souvent, des profs font régulièrement des mains courantes car menacés par des élèves ou des parents.

    Ah oui mais c'est vrai un prof peut rien dire parce qu'il a des vacances, qu'il travaille 3h par jour (entendu sur i-télé par un "expert")...pardon j'ai blasphémé. Et en plus le métier est une vocation donc il faut se la fermer sinon on avait qu'a en choisir un autre. Désolé. De toute façon si je vous dis que seulement 2 semaines de vacances nous sont payées vous ne me croiriez pas. Que dans mon cas je bosse tous les soirs après 22h, tous les WE entre 5 et 10h, pendant la moitié des vacances car l'autre moitié je tiens à la partager avec mes gosses.
    Mais pourquoi le métier de prof n'attire plus dit-on dans les salons parisiens bien-pensants ? Pourtant ils sont payés plus que le SMIC ils n'ont pas à se plaindre ces branleurs.
    Pourquoi je continue? Parce qu'enseigner c'est ce que je sais faire de mieux, parce que parfois on réussit qqch d'incroyable...on allume la flamme, on crée l'envie, la curiosité.
    Donc pour moi rester 1 ou 2 ou 3 semaines de plus ou de moins je m'en contrefout. La semaine de 4,5 ou 9 jours même et bien soit pourquoi pas mais ça ne changera rien.

    La société est gravement malade on a cru que l'école pourrait la soigner mais elle agonise de récupérer des blessés graves qui ne veulent pas guérir et d'être sans cesse accusée d'être la cause de la maladie.
    Vive le capitalisme, l'individualisme qu'il engendre et l'argent comme valeur première.

    Un prof furieux et réaliste mais qui résiste.

  • Pas mal de choses positives côté Socialos...

    Bon, ça m'arrache la g.... de devoir le reconnaître mais force est d'admettre qu'il y a pas mal de choses positives dans la manière dont les Socialos gouvernent actuellement :

    - plutôt bons arbitrages budgétaires

    - volonté affirmée de réduire les déficits

    - amélioration de la représentativité et de la démocratie (non-cumul des mandats, introduction d'une dose de proportionnelle).

    - positions à peu près satisfaisantes sur l'immigration et la sécurité

    - droit de vote aux immigrés lors des élections locales après un délai correct s'ils maintiennent les dix années de présence en France. J'ajouterais toutefois l'absence de casier judiciaire et une maîtrise correcte de la langue française ainsi qu'un accord de réciprocité avec le pays d'origine sauf pour les réfugiés politiques.

    Mais attention, j'ai parlé du positif, je suis certain d'en venir très vite au négatif, à commencer par le fumeux Peillon : aujourd'hui j'ai assisté à une représentation de mon second fiston à l'école. Cela m'a frappé de voir à quel points ses camarades et lui avaient les yeux cernés. Et Peillon veut les faire rester une semaine supplémentaire en juillet ? Avec l'aval de la courroie de transmission PS qu'on appelle FCPE ? Ça va pas la tête ? En fait, ceux  qui sont surtout d'accord chez les Socialos avec cette mesure, ce sont les profs !!! Sont c... ou quoi ? Ils espèrent peut-être gagner des sous en plus de cette manière, mais ils se fourrent le doigt dans l'oeil. Ils s'ennuient à ce point pendant leurs vacances ?????!!!

    S'il y en a qui ont des vélléités on peut leur trouver des taches de toute sorte, j'en suis sûr, mais nom de ... fichez la paix aux enfants !

    Bref, y'a l'éducation qui coince, comme d'habitude avec les Socialistes, quoique...comme l'UMP avec Nonos Châtel a fait encore pire...

    Après, côté relance économique, il y a clairement peu d'idées, d'autant que l'idéologie mondialisante des Socialistes les empêchent de passer au-delà de leurs propres barrières mentales...

  • Meurtre d'un collégien à Rennes : pourquoi mentir systématiquement ?

    La presse s'est faite l'écho de la mort dramatique d'un collégien survenue à Rennes. Je ne me prononce évidemment pas sur le fond des faits et je laisse cela aux juges, même si l'autopsie conclut bien à un meurtre et non à une violence sans intention de la donner.

    Ce qui m'exaspère, c'est la propension de la presse et bien entendu, en amont, de l'Éducation Nationale, à présenter l'auteur de l'homicide comme un collégien sans histoire.

    Ce n'est pas vrai. C'est un garçon qui a fait l'objet d'un rappel à l'ordre de la part de la police par le passé. 

    Alors évidemment, cela semble devenu peut-être la norme dans l'esprit d'une intelligentsia bien-pensante, mais pas dans le mien.

    Ceci explique cela, de quelque manière que l'on tente de tortiller la vérité.

  • Contrôle continu au bac = examen à l'entrée en fac

    Les Français, selon un sondage, sont favorables à près de 85% à l'introduction du contrôle continu au bac. Je suis très réservé parce que j'entrevois plusieurs conséquences inquiétantes à ce choix.

    Il risque d'accentuer les disparités locales : que vaudra le contrôle continu d'un lycée de Seine Saint-Denis à côté des plus prestigieux établissements parisiens ? Pas grand chose et sans doute à raison.

    Les facultés n'hésiteront plus à sauter le pas, de ce fait et à réclamer de pouvoir mettre en place des concours d'entrée. 

    Il y aura donc un numerus clausus en faculté. 

    Dans ces conditions, mieux vaudra alors réformer la Terminale et en faire ce que Bayrou proposait il y quelques années : en faire une propédeutique avant l'entrée dans le supérieur.

    Que deviendront alors les titulaires d'un bac général ? Sans doute pas grand chose. Pour éviter une certaine forme de marasme, il faut donner un véritable élan aux filières professionnelles du supérieur : ce pourrait être fait si elles demeurent accessibles sur simple présentation du diplôme du bac.

    Dans tous les cas de figure, il en sera à peu près fini du caractère national du bac : il ne deviendra qu'une sorte de sur-brevet des collèges.

    Cela dit, je m'interroge souvent sur la pertinence de notre modèle éducatif de contrôle des connaissances. En fait, je m'interroge même sur le principe du contrôle des connaissances : est-ce que, parce qu'on contrôle les connaissances  sur la base d'un examen ou d'un concours terminal, ou même d'une épreuve ponctuelle, les connaissances sont mieux acquises ? Est-ce que notre jeunesse par ce biais prend davantage goût à l'étude, aux sciences, aux lettres, aux arts ou encore à l'histoire ? Je n'en ai pas vraiment l'impression.

    Tant de stress, tant de souffrances psychiques parfois, tant d'échecs pour en arriver là ?

    Maria Montessori concluait dans son livre sur l'Enfant que l'accomplissement du développement spirituel de l'étudiant était de l'amener à devenir une sorte de chercheur qui ne venait consulter son maître que pour discuter de l'état de ses recherches et converser amicalement avec lui.

    Jamais nous n'avons été aussi loin d'un tel idéal. Il y a en France, mais pas seulement (les tests PISA dont on fait une gorge chaude ne sont pas vraiment une réussite à cet égard) une obsession de l'évaluation pour l'évaluation : on finit par se demander ce qu'on évalue, au fond, et surtout, à quoi sert l'évaluation au regard de l'objectif ultime.

    Ceci ne signifie pas par exemple, qu'il faudrait supprimer les notes. Mais il y en a certainement un autre usage pédagogique possible afin  de ne plus en faire le vecteur d'un jugement de valeur, mais plutôt une sorte de thermomètre permettant de contrôler la température afin de la réguler quand fièvre il y a...

    Une sorte d'instrument qui permettrait de mesurer l'envie, le goût, le désir d'apprendre et la volonté qu'un enfant, un adolescent, de jeunes gens peuvent déployer simplement par goût. Autant dire qu'on est quelque peu loin du compte...

  • Rythmes scolaires et mensonges

    Il rue dans les brancards, Docteur Peillon : il frétille d'aise à la perspective de se livrer à toutes sortes de pédagogolâtries aussi diverses que variées.

    Quand Docteur Peillon se lance dans de grandes envolées lyriques sur le temps scolaire de sa jeunesse, il est prudent de vérifier ce qu'a en tête Mister Vincent. Ainsi, Peillon assure que de son temps, on étudiait les week-ends et que l'année scolaire était plus longue.

    Rien n'est plus faux et en voici la preuve : le Ministère de l'Éducation Nationale a eu la riche idée de donner accès à tous les calendriers scolaires depuis l'année 1960. Eh bien regardons donc l'année 1960 ! L'école finissait cette année-là le 28 juin. Pour l'année en cours, elle s'achève le 05 juillet. Les écoliers reprenaient le 16 septembre mais le 05 septembre pour l'année 2011-2012 (02 septembre pour les enseignants). Différentiel ? presque 3 semaines de vacances d'été en moins. Ce sont ces vacances-là toujours davantage rognées que Docteur Peillon veut abréger encore plus. Entre-temps, en revanche, les vacances intermédiaires ont enflé à mesure de l'amincissement des vacances d'été. 

    Je ne pense pas que Mister Vincent soit d'un âge canonique, on doit avoir une dizaine d'années de différence à peu de choses près : d'autant que je me souvienne de mon école, j'ai toujours connu le week-end. Docteur Peillon assure pourtant qu'on travaillait la samedi après-midi. Pour ma part, c'était repos le mercredi et école le samedi matin.

    Mais Mister Vincent parle peut-être d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître...

    Quoi qu'il en soit, les rythmes scolaires ont évolué considérablement depuis cette époque sans que jamais n'apparaissent significativement des gains en termes de perfomances à l'école.

    En revanche, ce qui a inflationné sous l'effet des prémices du pédagogisme, ce sont les disciplines d'éveil de toutes sortes et puis bien sûr, la masse apprenante . L'école s'est démocratisée : elle est devenue pour tous, mais elle est restée unique, ou presque. Aucun socialiste (et encore moins chez les Populaires) ne veut admettre de commencer à réfléchir sur cette donnée fondamentale : le principe marxiste immuable de l'éducabilité universelle continue de faire force de loi au mépris des développements de chaque individu.

    Rien ne semble venir à bout de la frénésie réformatrice de notre sémillant Docteur Peillon. Enfin...presque : je sens qu'Ayrault commence à s'agacer quelque peu. Il vient de le recadrer une fois de plus sur les vacances de la Toussaint que notre apprenti ministre entendait allonger unilatéralement (personne n'avait été consulté à l'exception d'un quarteron de chronobiologistes en mal de reconnaissance). Au passage, toute la presse a titré bêtement que Peillon allongeait les vacances de quatre jours. Encore une peillonerie : les cours devaient reprendre le jeudi 08 novembre. En réalité, ce sont les jeudi 08 et vendredi 09 que Mister Vincent s'apprêtait à donner généreusement aux écoliers de France et de Navarre (attendons le second round, au passage, car il est évident qu'il allait certainement les reprendre ailleurs par la suite...). Le 10 et le 11 étant un samedi et un dimanche, ils ne sont pas ouvrés. Comme j'ai étudié l'algèbre à l'école, je sais encore compter. Total, deux jours supplémentaires ni plus ni moins.

    Pour ceux qui doutaient du retour des années Jospin et de toutes ses dérives démagogiques il suffit de voir les pédagogols de tout ordre se pâmer de satisfaction : on met l'enfant au centre. Si c'était pour voter Bayrou, why not, mais là, en fait, c'est juste pour servir de faire-valoir à nos experts ès pédagogolâtrie patentés.

     

  • Rythmes scolaires, ça commence...

    Et voilà. Quelques jours déjà, et une première mesure que j'ai longuement combattue. Tout le ban et l'arrière ban de la gauche, mais aussi une bonne partie de la droite et, bien sûr, les différentes courroies de transmission habituelles du PS braille à l'évidence : il faut créer des semaines plus longues, des vacances plus courtes. Le sieur Peillon a tout de même commis une petite gaffe : il a oublié le mot "concertation" dans son langage. En réalité, la concertation sera un pipeau total : le PS se contentera de consulter ses officines (associations de parents d'élèves et syndicats "amis") pour faire avaliser par les gens qui siègent à la fois dans les commissions du parti et dans celles des associations les choix qui seront effectués uniformément par les unes et les autres. Il n'y aura plus qu'à relayer tout cela dans les "médias" amis, et le tour sera joué...

    La réalité, elle va leur sauter au visage à toute vitesse :

    - les petites communes ou les communes pauvres n'auront pas les moyens de prendre en charge les frais occasionnés par des fins de journée à 15h00 ou 15h30. 

    - les parents les plus modestes n'auront pas les moyens de payer activités et/ou babysitters

    - les journées des enfants ne seront pas moins longues : ils enchaîneront des activités qui feront que les journées dureront toujours autant. En revanche, plus de coupure hebdomadaire pour pouvoir les reposer, et/ou alors, finis les week-end en famille.

    - les temps de vacances ont déjà été réduits : en école primaire, on finit à l'issue de la première semaine de juillet, on recommence au début du mois de septembre, généralement entre le 1 et le 2. Les enfants sont généralement déjà à bout bien avant la fin du mois de juin et n'en peuvent plus. Allonger l'année scolaire va aggraver les choses. Si à l'inverse, ils reprennent en août nettement plus tôt, ils seront carbonisés à la toussaint.

    - la voix de son maître de la FCPE, le sieur Hazan, veut aussi revoir les rythmes du collège et du lycée. Quid, alors, de toutes les procédures d'affectation et des divers examens ? Quant aux lycéens, certains finissent parfois à la mi-juillet, l'année du baccalauréat en raison des examens.

    La fureur pédagogolâtrisante à la sauce chronobiologisante n'aura plus de limites.

    - les dégâts sur l'industrie touristique (l'une des dernières à peu près performante en France) seront évidemment considérables : perte de chiffre d'affaire, pertes d'emplois.

    Bien entendu, les dégoûlinants de toute sorte balaient d'un revers de main hautain ces considérations bassement "matérielles", évoquant des "lobbies", comme ils disent.

    Le problème, c'est qu'au fond, il n'y a pas le moinde début d'un commencement de preuve sur les conséquences de ces changements de rythme sur les enfants. En revanche, le fait de ne pas coucher suffisamment tôt de jeunes enfants, de veiller avec quand il ne le faudrait pas, et j'en passe, ça, surtout pas d'études là-dessus : pas politiquement correct, cela renvoie à la responsabilité des familles.

    Dernier petit détail : j'imagine que les enseignants (à juste titre) vont demander une rallonge s'ils se voient imposés deux semaines de plus de travail et autant de déplacements. Or, la France n'a pas le premier des euros à dépenser en plus pour payer de telles charges. Dans le même temps, le recrutement enseignant s'est complètement effondré, je le rappelle.

    A vrai dire, c'est quelque chose que je comprends : moi-même, je n'ai qu'une hantise, c'est qu'il traverse l'esprit d'un de mes enfants de devenir un jour enseignant. Je ferai tout pour que cela ne soit pas le cas.

    In fine, comme d'habitude, on passe à côté de ce qui importe vraiment : concentrer les efforts sur l'école primaire en améliorant l'encadrement des jeunes enfants (classes trop chargées), améliorer la formation des enseignants dans le domaine de la psychologie, celui qui est clairement le plus utile pour gérer des enfants, cesser de faire de l'école un creuset unique et diversifier les voies.

    Mettre en place, enfin, une vraie remédiation avec des classes ad hoc disposant d'une totale liberté pédagogique y compris dans l'organisation des enseignements pour pouvoir arriver à ses fins, c'est à dire remettre à flot des enfants en difficulté.

    Mettre en place des structures comparables pour lesd pré-caïds en les extirpant de la scolarité ordinaire et en leur donnant un encadrement disciplinaire très ferme.

    Libérer les initiatives en mettant en place un observatoire des bonnes pratiques, ce qui suppose de juger non plus sur l'obéissance aux hiérarchies et aux circulaires mais sur les résultats. Ce dernier point, toutefois, ne doit pas non pous être biaisé : il est si facile de mettre en place l'évaluation qui conviendra aux résultats que l'on voudrait obtenir.

    Il faut ajouter à cela que l'impact d'un enseignant sur un enfant peut se faire ressentir à très long terme. Bien des années après. Prudence, donc, quant à l'immédiateté des évaluations.

  • Et m...Docteur Vincent et Monsieur Peillon à l'Éducation...

    Ben tiens, Le Mosco, il a parfois de l'humour. J'aime bien, moi, son Docteur Vincent et Monsieur Peilllon. J'espérais encore que Martine Aubry accepterait de chapeauter un grand ministère de l'Éducation. Pas de pot, la France a hérité du Serpent.

    Encore un p....ain d'agrégé de philosophie au Ministère. Le précédent, c'était Luc Ferry, et il a battu le record absolu de nullité rue de Grenelle. Même Nonos Châtel était meilleur.

    Avec Peillon, je fais le pari que les enseignants ne tarderont pas à regretter Sarkozy. L'ami des rythmes scolaires, le grand copain des profs qui les aime au point qu'il pense qu'ils doivent travailler gratis (véridique !) puisque l'appât du gain ne les motive pas.

    Son grand dada, c'est de réduire les vacances scolaires d'été. J'attends avec gourmandise ses premières annonces effectives en ce sens.

    Une tentative de ce type dans l'Académie de Lille a mis littéralement le feu dans les lycées il y a un peu plus d'un an. Au point que le recteur, (le grand manitou local) a dû faire une annonce pour assurer qu'il n'était aucunement question de toucher aux vacances des élèves (hou, le gros menteur!).

    Même Hollande, sur la fin de sa campagne, en a rabattu un coup, du Peillon, en assurant dans le Parisien qu'il ne toucherait pas aux vacances des élèves.

    A vrai dire il était devenu plus prudent, récemment, le Peillon : il mettait l'accent sur le primaire et sur la semaine de 4 jours de la droite.

    En dehors de vouloir "redéfinir" les tâches des enseignants, comme il le dit pudiquement, Peillon n'a aucune forme d'idée dans le domaine pédagogique autre que celles que lui soufflent les commissions pétries d'idélogie du Parti Socialiste ou encore quelques gens du sérail aux incisives affûtées...

    Son blabla sur le respect dû aux enseignants, mouaarff : ils le sortent tous. Avec un effet très exactement nul.

    Bon. Attendons de voir. Je n'ai pas une bonne opinion a priori de Vincent Peillon mais je peux être amené à changer d'avis à la pratique si je vois qu'il amende le projet socialiste et s'il parvient à rassembler la communauté éducative alors qu'elle est en proie aux dissensions et aux conflits depuis près de 15 ans, maintenant, en grande partie à cause de l'ex gros pécari de Grenelle, j'ai nommé Claude Allègre.

  • Caramba ! Un de mes fistons est sarkozyste !

    C'est terrible, tout de même, une éducation ratée. Je l'ai souvent laissé entendre ici, j'ai une petite famille. Elle compte entre autres deux garçons. L'aîné a bien écouté son papa et voterait Bayrou s'il pouvait s'exprimer à cette présidentielle. Je pressens, en dépit de mes efforts pour le corriger, qu'il a un âme de gauche, mais à coups de sermons libéraux, j'espère bien l'amender dans le futur :-) Je ne sais pas d'où cela lui vient...Peut-être de sa mère qui elle, est à gauche (mais pas du tout militante et , au fond, social-démocrate bon teint), allez savoir.

    J'en ai un second, encore à l'école primaire, et, celui-là, il ne cesse de m'étonner. Il est revenu un jour de l'école en m'expliquant que lui, il était catholique. Bien qu'imbibé de catholicisme, je ne donne aucune éducation religieuse à mes enfants, ce qui fait au passage, que mon catholique de second fils m'a assuré le plus sérieusement du monde, tout récemment, qu'il croyait en Zeus...

    Bon, peu importe, à la limite. Mais le bouquet, c'est sa déclaration d'il y a deux jours : il a exprimé avec certitude l'intention de soutenir Sarkozy, l'appelant "mon président". Son argument ? Il ne veut pas changer de président. Il a un côté conservateur, mon fiston. 

    Sans doute la faute à ma fibre droitière.

    Me voilà bien, tiens. Bon, je n'ai pas demandé son avis à la plus petite. Elle, on verra pour 2017.

  • Je vais leur coller un coup de pupitre dans la gueule

    Les spécialistesb ès statistiques OCDE, Éducation Nationale,  et tout ce que vous voudrez d'autres me chauffent sérieusement.

    Je viens de lire le compte-rendu du débat Sarkozy-Hollande par Le Parisien et notamment je viens de passer en revue le taux d'encadrement en primaire.

    C'est qui les crétins qui s'obstinent à affirmer qu'il n'y a que 16 élèves par classe en moyenne en élémentaire ? Pourquoi il y a-t-il près du double dans les différentes classes de mes enfants ? C'est quoi ce très gros pipeau qu'on nous ressort constamment ?

    Pourquoi se fait-il que je ne connais aucun instituteur, aucune institutrice qui ait un effectif si faible dans sa classe ? Ni à Paris, ni en région parisienne (pas même en ZEP) ni en province ? 

    Qui s'obstine à faisander les chiffres envers et contre les faits ?

    Ils vont se prendre un coup de pupitre dans leur gueule, ces c....ards qui falsifient les faits et trompent l'opinion.

    Parce qu'ensuite, ce sont sur ces données mensongères que des postes d'enseignants continuent à être supprimés, les effectifs des classes gonflés jusqu'au jour où il se produit ce qui a failli arriver à un de mes fistons il y a 4 ans : plus de places dans sa propre école de secteur.

    Mais ces mecs-là avec leurs chiffres à la c.., il va falloir les sortir de leurs bureaux de merde et les placer dans les écoles à enseigner avec ou sans formation : ils verront ainsi, s'il y a vraiment 16 enfants par classe, en le constatant de visu...

  • Bourse étudiantes : étendre et réformer ce n'est pas synonyme !

    Elle gonfle, la sphère médiatique : elle croit faire son métier en essayant de coincer Bayrou sur son programme. Soyons clair : jamais Bayrou n'a promis de généraliser les bourses étudiantes aux classes moyennes. Ça, c'est l'interprétation des journalistes du Monde.

    Il a dit qu'il fallait réformer ce système de manière à ce que les classes moyennes puissent aussi en profiter. C'est texto ce que dit son programme.

    La réforme qu'il propose, c'est un système d'engagement et il l'a très clairement énoncé : 

    Je préfère avoir des bourses d'engagement", une bourse "en échange du soutien que [les étudiants] pourraient apporter dans les collèges et lycées, ou bien en échange d'un engagement dans le monde universitaire, pour laisser les bibliothèques ouvertes plus longtemps.

    En fait, cela me paraît tout simplement une excellente idée. Plutôt que de promettre la lune façon Mélenchon, Hollande & cie, Bayrou proposer d'utiliser judicieusement les maigres moyens qui sont les nôtres pour améliorer la vie universitaire (extension des heures d'ouverture des bibliothèques universitaires par ce biais, c'est plus qu'une excellente idée) ou pour aider les élèves en difficulté dans les établissements scolaires (généralisation de l'aide aux devoirs).

    Cela ma paraît clair, rigoureux et un contrat très honnête tout en permettant aux étudiants de trouver de nouvelles ressources. Et au moins, on sait que c'est financé.

    Il n'y a pas de bourde de Bayrou n'en déplaise aux journalistes.