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Economie - Page 15

  • Elle faisait quoi, Nathalie Chabanne, quand Bayrou se battait pour Turbomeca ?

    Je l'ai dit précédemment, j'ai une allergie aux apparatchicks issus des syndicats et associations dont l'objet essentiel est de servir de courroie de transmission au PS. Je trouve trop fort que les soutiens de Nathalie Chabanne laissent entendre que Bayrou a été plus préoccupé de son destin nationale que des affaires du Béarn et de sa circonscription.

    Vraiment ? Raffraîchissons-leur la mémoire :

    Quand Turboméca a passé un cap périlleux avec des difficultés de trésorerie il est tout de suite monté au créneau et a particulièrement oeuvré pour favoriser le développement du projet Eole. Je pense que cela a largement contribué à ce que l'entreprise ne quitte pas la circonscription. Cela représente des milliers d'emplois.

    On l'a retrouvé à nouveau en pointe lorsqu'il a été question d'installer un nouveau scanner à la clinique d'Aressy. Avec réussite.

    C'est lui encore qui est intervenu pour que le CC de Morlaàs ne soit divisée et fusionnées dans la CDA Pau-Pyrénées lors de la réforme territoriale.

    En réalité, des interventions de ce type, il y en a de toutes sortes de la part de Bayrou. Mais comme il ne cherche jamais à se faire mousser quand il passe à l'action, les Béarnais ne sont pas forcément au courant. 

    Si ce n'est que cela, je vais procéder à uen recension méthodique de toutes ses actions et interventions pour sa circonscription dans les prochains billets.

    Pour les affaires que je cite, je n'ai pas vraiment souvenir d'avoir vu le PS très actif, et, en tout cas, certainement pas Nathalie Chabanne. 

  • Ne pas être élu ? Ce n'est pas un drame.

    J'ai pris connaissance du sondage qui donne Bayrou battu dans tous les cas de figure dans la circonscription de Pau. Rien d'étonnant à cela. Il était évident que les sympathisants de l'UMP allaient l'avoir mauvaise après la présidentielle. En revanche, si je pense que Bayrou a eu raison de voter contre Sarkozy, je pense qu'il a tort de parler de catastrophe s'il y a une cohabitation. Il aurait, au passage, pu ne pas rendre son vote public. Charger Sarkozy, c'est une chose. S'en prendre à toute l'UMP, c'en est une autre. Moi, je pense au contraire qu'il faut un rééquilibrage pour éviter un état PS disposant de TOUS les leviers. Moins la majorité socialiste sera large, mieux ce sera. 

    Ne pas être élu ne me semble pas un grand drame : la députation n'a pas vocation à être une profession, primo, et, secundo, ce n'est pas son statut de député qui a permis à Bayrou de se faire entendre jusqu'ici mais sa stature. 

    Il avait en 2008 évoqué la dalle su Théâtre d'Épidaure en Grèce observant que ce qui permettait de faire entendre sa voix, au fond, c'était la vibration d'une dalle qui permettait de se faire entendre dans tout l'édifice. La dalle ne se trouve pas forcément à l'Assemblée Nationale, c'est tout.

    Je crois, en revanche, que le MoDem devrait cesser de regarder le PS avec les yeux de Chimène pour Rodrigue, parce que Rodrigue, il n'en a rien à f... du MoDem. Je le pense depuis longtemps.

    C'est avec la droite modérée qu'il faut se recomposer. C'est évident. Tous ceux qui ont espéré des maroquins socialistes en sont pour leurs frais et c'est bien fait pour eux.

    Et, une fois encore, je le dis, le MoDem devrait cesser de faire campagne sur le concept bidon d'opposition constructive. On s'en f... de l'opposition constructive. Ce qui compte, ce sont les idées que l'on pousse en avant, et, le fait est que je n'entends pas grand monde en parler au MoDem.

    Les idées sont pourtant là, et Bayrou les avait propulsées au début de la présidentielle :

    - réindustrialiser la France et/ou relocaliser les productions des entreprises qui sont parties produire ailleurs

    - promouvoir nos produits à l'aide d'un label

    - favoriser les filières courtes afin de limiter la pollution énergétique liée aux transports

    - revenir à l'équilibre de nos dépenses publiques en gelant le budget à valeur constante

    - assurer une représentativité réelle des forces politiques en France en introduisant une solide dose de proportionnelle dans toutes les élections.

    En fait, ce que je pense, c'est que le MoDem fait actuellement une très mauvaise campagne des législatives, et, malheureusement, Bayrou aussi. Arrêtez, les amis, de faire du pied à la gauche. Ça fait 5 ans que je le supporte avec peine. J'avais cru voir Bayrou et le MoDem prendre le chemin de la raison en septembre dernier, mais je vois que nous retombons à nouveau dans ce travers.

    Moi, ce que j'attends du MoDem, c'est une opposition féroce même si constructive à l'insupportable doxa socialiste.

    A ce sujet, les électeurs de la 2ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques feraient de bien réfléchir : porter en avant la présidente locale de la FCPE, c'est promouvoir le modèle de m... qui empoisonne notre école depuis 30 ans. La FCPE a été à la pointe de tous les mauvais coups qui frappent notre école depuis longtemps. Ses têtes de pont ne sont que de vulgaires courroies de transmission du Parti Socialiste et rien d'autre. Madame Chabanne sera la première à soutenir les réformes de m... que le PS et notamment le Sieur Peillon vont imposer à notre école. En face, Bayrou est le seul à avoir défendu un programme crédible et exigeant. Côté UMP, on a suffisamment vu Nonos Châtel à l'oeuvre pour savoir que PS/UMP, même combat. Je pense que Bayrou devrait faire valoir cela. Son adversaire n'est qu'une vulgaire idéologue à la pointe de la pédagogolâtrie que je n'ai eu de cesse de dénoncer sur ce blogue.

    Bref, au lieu de se réjouir des malheurs de l'UMP, mieux vaut donner aux électeurs envie de voter pour nous en leur proposant des choses concrètes. 

  • Insipides législatives...

    Après la présidentielle insipide, les législatives insipides.

    Bon, je l'avoue : je m'ennuie comme un rat mort. Pas d'actualités, rien à dire, zéro débat ou presque.

    Bayrou a défendu Montebourg : franchement, est-ce qu'il croit sérieusement que Hollande en a quelque chose à f... du redressement productif après avoir placé à la tête de ce ministère un démondialisateur ? Je passe évidemment sur la dénomination éminemment ridicule de la chose.

    Bon, au moins, la CGPME est au moins aussi étonnée que moi : il y a de quoi. Un mec qui répète à l'envie que la politique est plus forte que l'économie et que nous avons encore des frontières, c'est mal barré. 

    Il n'aura aucun moyen d'appliquer ses solutions simplistes (et heureusement, d'ailleurs) ce qui signifie qu'il ne fera rien d'autre que de l'esbrouffe. Tout à fait à lire, l'article de Claire Garnier chez Slate : on y voit clairement que Montebourg n'est pas taillé pour ce poste pourtant très important et qu'il n'a rien compris à rien, avec son univers peuplé de patrons voyous et de pays exploiteurs...

    En gros, la seule mesure que Montebourg envisage c'est d'accroître la commande publique ou de la réserver aux PME. C'est certes un levier, mais si c'est tout ce que Montebourg a dans sa besace, on peut légitimement s'inquiéter. D'ailleurs, comment discuter avec un type qui pense que le commerce international c'est le mal ?...

    Redressement productif...Même les blogueurs de gauche, ça les fait rigoler...

    Bref, à l'heure actuelle, la réindustrialisation ne se fera manifestement pas avec la sphère politique, en dépit de la brèche ouverte par François Bayrou et plus généralement une partie du MoDem.

    Tiens, en parlant du MoDem, qu'est-ce qu'il f... exactement ? Je commence à prendre connaissance des lignes directrices des candidats centristes, et, le moins que l'on puisse dire, c'est que pour l'instant, le Made in France n'est pas vraiment le thème mis en avant. 

    L'opposition constructive, ça va un temps, mais ce n'est pas ce que j'appelle une ligne directrice dans une campagne législative. Mélenchon aussi, il va en faire, de l'opposition constructive, je subodore, avec le PS, même s'ils trouvent le moyen de lui coller, à lui aussi, un candidat dans les pattes à Hénin-Beaumont.

    Ah, et si on pouvait cesser de nous saoûler avec Valérie Trierweiler dont on entend parler sur toutes les ondes. Je n'ai pas voté pour elle, elle ne représente rien pour moi et elle prend, je trouve, toute la place sur les écrans. Carla Bruni était nettement plus discrète, elle qu'on a souvent prise pour cible.

    Et puis à titre personnel, tiens, moi, entre les concubines et les légitimes, je préfère les légitimes, voilà, que cela soit dit. 

    Voilà, billet de mauvaise humeur du dimanche soir...

  • Ce n'était pas le pays des épées autrefois, la France ?

    J'ai souvent pesté contre la camelote que l'on sert en jouets à nos enfants, à 90% issue des ateliers chinois alors quand je peux éviter de leur acheter de la m... j'évite. Tout récemment, comme je joue souvent avec mes petits, je me suis mis en tête de leur acheter des épées. Pas des saletés en plastique qui se tordent et se déchirent en moins de trois semaines, ni les sal...eries en mousse souple sans doute utiles comme marque-pages mais totalement inconséquentes pour se poursuivre en poussant des cris de guerre,  mais quelque chose de fiable et de testé.

    Trouver une épée non-léthale de combat pour les enfants ? Eh bien il suffit de consulter les spécialistes : les joueurs de jeu de rôle Grandeur Nature ! Leurs boutiques mettent en vente des modèles de toute beauté, et on en trouve pour tous les goûts, même les plus improbables. Un petit tour sur le site de l'Atelier du GN, donc. A tout hasard, un oeil chez Armae.com (Attention, ils arrêtent les armes de GN et leur catalogue n'est pas à jour) et hop, me voilà avec des modèles financièrement accessibles.

    Dommage pour Armae : leurs premières armes de mousse/pvc étaient à 20 euros seulement. Entre-temps, j'ai reçu la marchandise et j'ai testé : exceptionnel ! On peut vraiment bien rire et s'amuser avec sa petite famille, avec ces trucs-là :-)

    Même quand on ne peut investir plus, faire le compte est aisé : les saletés de foire qui coûtent entre 5  et 10 euros voire plus, on a vite fait d'en acheter à la pelle au fil du temps.

    Mes lecteurs le savent, quand je le peux, j'essaie d'acheter français. J'espérais donc trouver des armes de GN françaises. Raté. Enfin, pendant un certain temps du moins...Alors autant acheter de la qualité une fois et la garder !

    Quand je pense que l'épée mérovingienne puis l'épée carolingienne ont été les modèles émérites de toutes les épées au haut Moyen-Âge...Ah, au moins, on savait produire français à l'époque...

    Résultat des courses, ce sont bien des cousins de la France qui font encore les meilleures armes de ce type, mais ce sont ceux qui ont émigré au Canada, nos cousins Québecois. Callimacil, Némésis et sinon...les Danois ! Palnatoke a eu la riche idée, d'ailleurs, de concevoir une épée de GN pour enfant. Ils pensent à tout les Danois. Merci Hamlet ! On pense à tout au pays du lego. On trouve également là-bas Iron Fortress, nettement moins connu, toutefois. Cela aurait été surprenant de ne pas retrouver les Allemands : ils sont sur le marché avec Forgotten Dreams.

    En farfouillant, j'ai tout de même trouvé quelques artisans français, mais surtout pour les armures : Karbanog, par exemple.

    Il y a une boutique française, GN Boutyk, avec des prix compétitifs, de surcroît, mais je ne sais pas en termes de qualité ce que valent les armes ni même si elles sont vraiment de fabrication française. Pas de mention claire à ce sujet.

    Mais, par chance, j'ai enfin trouvé un fabricant français : un amateur passionné qui réalise des productions de toute beauté : le Gonpat. Et en plus il fait des promotions. Là, je viens d'acheter une épée bâtarde magnifique en promotion. 

    Mais bon sang ! On a un fabricant en France, il n'est pas plus cher (même moins) que les Québecois, les Danois, les Allemands et pourtant, il m'a fallu pas moins de dix recherches sur les mot-clefs associés pour tomber dessus, par hasard et pas de manière directe. J'ai récupéré l'adresse en visitant un site spécialisé sur le GN. C'est dire son positionnement sur Internet. Il ne risque pas de trouver des clients...

    Et on retombe sur le problème du Made in France : on trouve des produits en France, mais personne ou presque n'est au courant, et, en règle générale, les revendeurs privilégient des produits qui ont pignon sur rue. Que je tape épée en mousse et je tombe presque toujours en priorité sur Calimacil (il faut toutefois reconnaître que leur travail est extraordinaire).

    Frédéric Gonzalez est le jeune créateur/artisan qui réalise les armes de GN de Gonpat. A sa place, je commencerais par me faire référencer chez madeinfrance dans la catégorie jouet/loisirs, ce serait un bon début. Même chose chez Hexaconso, la Fabrique hexagonale et France référence.

    Bon, heureusement, je suis persévérant, mais entre-temps, j'ai passé 4 commandes : si j'avais localisé tout de suite Gonpat, c'est sans doute à lui que je me serais adressé d'emblée...

    Consolation, nous avons de quoi bien nous amuser les dimanche et l'été ma petite famille et moi et nous avons tout de même réussi à récupérer une arme française sur les 6 commandées en un mois...

  • Le Made in France, cela reste une culture à acquérir...

    Je me dis tout de même qu'il y a vraiment un gros boulot de communication avant de faire en sorte que le Made in France prenne comme habitude de consommation dans l'opinion.

    Je dois racheter un lave-linge après 15 années de bons et loyaux services de ma Miele (une seule panne en 15 ans, et encore, c'était du calcaire parce que je ne mettais pas de calgon dedans) : elle est encore en bon état, juste le tambour qui commence à tanguer un peu. Mais bon, j'ai un réaménagement à faire chez moi : il me faut un lave-linge et un sèche-linge superposé.

    J'ai tout de suite cherché dans les biens de ce type fabriqués en France. Pas de pot, les lave-linges à hublot, il n'y en a pas de fabrication française.

    Et puis il n'y a pas que cette difficulté : pour convaincre ma moitié d'acheter français, c'est la croix et la bannière. Quand j'ai changé de lave-vaisselle, cela a été la croix et la bannière pour la convaincre des mérites de Brandt. Mais, j'y suis parvenu.

    Là, elle ne veut pas entendre parler d'autre chose que de Miele ou à la rigueur Bosch : la qualité allemande, quoi...

    C'est marrant, parfois, sur les forums, je lis des commentaires qui citent Brandt aux côtés de Miele et Bosch. Pourquoi ? Parce qu'il y a pas mal de gens qui pensent que c'est une marque allemande...

    Là, ça va être dur : il y a bien des sèche-linge Brandt ou Thomson, mais elle ne veut pas entendre parler de deux marques différentes.

    Je pense, au fond, que Bayrou est précurseur : le Made in France, ça fera comme le bio : ça finira par s'imposer, mais il faudra du temps s'il n'y a pas une action énergique des pouvoirs publics (celle-là même que Bayrou voulait impulser).

    Je ne peux même pas la convaincre par le sentiment bio : elle s'en fiche aussi des produits bio. Oui, parce qu'on peut tout de même faire valoir que Made in France = filières courtes et donc, économies d'énergie et pollution bien moindre.

    C'est là où il y a un aspect philosophique, au fond : même si elle a quand même voté Bayrou au 1er tour (je n'en reviens toujours pas) elle reste fondamentalement de gauche.

    Or, la pensée de gauche est fondamentalement différente du volontarisme centriste et démocrate-chrétien qui repose sur l'exemplarité et l'initiative personnelle. A gauche, on attend toujours des interventions ou des pressions de l'État pour s'engager dans un chemin.

    Pour nous autres centristes, ce sont les individus, pas les États, qui tracent les chemins. Sans sensibilisation personnelle, les habitudes peines à s'installer. 

    Et pourtant, c'est tellement d'emplois, d'argent gagné sur notre balance commerciale, de revenus en plus dans les portefeuilles et dans le budget de l'État...

    En tout cas, tel que c'est parti chez moi, je sens que c'est encore de l'argent qui va finir dans la poche de nos cousins Allemands... (d'ailleurs, faufrait que je vérifie tout de même que c'est fabriqué en Allemagne, au moins ).

    Il va y avoir une nouvelle bataille à mener : j'ai le lit de mon fiston à changer.

    J'ai aussi acheté des plaques de cuisson, tout récemment, et là, par contre, je n'ai pas pensé à vérifier si elles étaient fabriquées en France ou non.

    Zut. On n'y pense pas forcément tout le temps. Difficile de se le fourrer dans la tête. S'il y avait un gros  logo Made in France à chaque fois, ce serait tellement plus simple...

  • François Bayrou a du panache !

    Bravo Bayrou ! Coupant court aux micmacs de toutes sortes, le centriste a assumé la décision du PS de maintenir une candidate contre lui.

    J'agrée pour ma part les propos de Bayrou pour plusieurs raisons : a) son vote était désintéressé et doit le rester b) nous ne pouvons rejoindre une force politique dont nous ne partageons pas le programme c) Même si cela ne nous regarde pas au fond les militants PS de cette circonscription avaient choisi l'apparatchik locale de la FCPE depuis longtemps et il est légitime qu'ils aient droit à leur candidate.

    De toutes façons, l'Assemblée Nationale se saurait être le but ultime de l'engagement politique. On peut très bien faire vivre ses idées en dehors de ce cénâcle, et c'est d'ailleurs ce que vient de faire Bayrou pendant 5 ans.

    Relancer la production en France, favoriser les circuits courts, développer le label France demeurent les idées spécifiques et fortes du MoDem et bien sûr de Bayrou.

    Plus la voix de ce parti sera forte, plus le nouveau pouvoir sera contraint d'en intégrer la portée dans ses pratiques.

    Bayrou, le MoDem, ont des mesures concrètes à proposer sur ces thématiques qui touchent directement l'emploi, le pouvoir d'achat et l'écologie.

    Mais, il y a quelque chose qu'il faut bien comprendre pour pouvoir rentrer dans les raisonnements, et, cela tous les spécialistes des marchés le confirmeront : l'économie, la finance, l'offre et la demande, la consommation, c'est d'abord de la psychologie.

    Je prends un exemple tout bête : je me suis rendu dans un magasin Lapeyre, tout récemment, pour y choisir un parquet flottant (je veux refaire une chambre chez moi). Je regarde la choix proposé avec ma compagne : plusieurs modèles nous plaisent. Nous aurions pu, à ce moment-là, prendre l'un de ceux qui nous convenaient et partir. Mais finalement, je prends le temps de demander au vendeur où a été réalisé le parquet et d'où vient son bois. Il y avait là des parquets chinois, danois, polonais et heureusement français.

    Eh bien j'ai pris un parquet français. Et ce n'était pas le plus cher ! Au contraire, il ne coûtait pas plus que le chinois.

    Comme je vais devoir faire appel à une entreprise pour réaliser quelques autres travaux chez moi, j'ai intégré dans le cahier des charges de cette dernière l'obligation de ne me proposer que des matériaux et produits de construction français.

    C'est tout simple, ça ne coûte pas un kopeck de plus, c'est de meilleure qualité, plus écolo, et cela relance notre industrie.

    Il suffit de penser à le demander, et voilà. Mais si l'on disposait d'un logo comme le AB pour le bio avec un label ad hoc, je pense que plusieurs consommateurs seraient séduits, avec de grosses conséquences pour nos emplois et notre balance commerciale. Positives, les conséquences, cela va de soi.

    Évidemment, il faut aussi qu'il existe une industrie de biens intermédiaires et de biens de consommation chez nous : c'est bien pour cela que le MoDem et Bayrou veulent la relancer.

    Reste enfin notre modèle consumériste : vaut-il mieux acheter trois objets chinois en trois an ou un seul français bien plus fiable et solide pour trois ans ? Je ferai un autre article sur ce sujet, mais le consumérisme effréné pousse au low-cost (que Sarkozy a favorisé à tort avec sa LME) et donc à la perte de nos emplois...

  • La gauche a eu chaud !

    J'ai bien fait d'aller voter Hollande au second tour. Je faisais partie de ceux qui voyaient Sarkozy fichu il y a 6 mois, essentiellement en raison de ses errances.

    Erreur sur toute la ligne. C'est une bête de campagne, ce type. Après 17 ans de présidence de droite, une crise économique et toute une série d'élections intermédiaires perdues, il a réussi à remonter la pente sondagière au point de revenir à 48.5.

    Ouf ! Heureusement qu'il n'y a pas eu une semaine de plus de campagne, je ne sais pas ce qu'il se serait passé !

    Du coup, la droite n'est pas en aussi mauvaise position qu'il y paraît. Son principal obstacle, au fond, c'est le FN. La gauche est à 44%. Si l'on admet qu'un électeur du FN sur 5 vote ensuite à gauche, on comprend que la gauche n'est pas majoritaire en France. Ni la droite, d'ailleurs.

    Ce qu'a à craindre la droite, ce sont les triangulaires avec le FN. C'est ce qui permettra certainement à la gauche d'emporter pas mal de sièges sauf si l'abstention est forte.

    Et le centre ? Le MoDem est crédité de 4% des voix. Pas grand chose, en somme. Son seul espoir, c'est de parvenir à s'identifier auprès des français avec des marqueurs forts, ce qui n'est absolument pas le cas pour l'instant.

    Je l'avais dit pour les présidentielles, et je le redis pour les législatives : il faut mettre le paquet sur le Made in France, la réindustrialisation et les filières courtes, en faire notre marque de fabrique et développer un programme complet là-dessus.

    Les centristes peuvent encore sauver les pots cassés en suivant cette intuition de Bayrou, mais cela suppose de disposer d'un programme très performant (bien plus que celui de Bayrou à la présidentielle) et de parvenir à assurer sa promotion. Il va de soi qu'il faudra associer ce programme au pouvoir d'achat et réfléchir à la réinsertion de ceux qui ont perdu leur emploi.

    Je me suis aperçu que j'avais réussi, lors de cette présidentielle, à convaincre deux personnes de voter Bayrou, sans m'en rendre compte.

    Paradoxalement, l'un de ces deux votes a planté l'une de mes intuitions politiques comme jamais encore auparavant : ma compagne a toujours voté à gauche. J'ai écrit ici que si un jour elle votait pour Bayrou, les sociaux-démocrates le feraient aussi et que Bayrou gagnerait donc.

    Eh bien je me suis planté, et je ne m'y attendais pas. Elle a voté Bayrou sans me le dire et Bayrou n'a pas gagné. A cause de la rigueur morale de l'individu, de son indépendance et de la validité de ses propositions.

    J'avoue que c'est mon principal sujet de perplexité après ses élections. Entre mon second fiston qui confirme être de droite (j'ai fait le test du jardin) et elle qui a finalement voté Bayrou, voilà des choses qui interrogent mes intutions personnelles...

  • Bayrou 2012, bilan du premier tour

    J'ai mis longtemps à réagir aux résultats du 1er tour faute de support potable pour taper un billet. Comme je suis de retour devant un ordinateur viable, je m'y mets :-)

    Je m'attendais, à vrai dire, à un score de ce type, puisque j'avais entendu sur la fin de la campagne que plusieurs sondeurs nous redressaient à la hausse. Ils peinaient à croire, en fait, que Bayrou puisse perdre la moitié de son électorat.

    Pour moi, la campagne de Bayrou s'est jouée dès la mi-janvier, alors qu'il allait encore à la hausse. Il avait fait une très bonne entame en parvenant à enfoncer un coin crédible dans la doxa économique de ses deux adversaires avec son made in France. 

    Je savais qu'il s'était intéressé au sujet longtemps avant la campagne présidentielle, c'est à dire depuis 2010. Seulement, voilà, je m'attendais à ce qu'il ait disposé d'un véritable arsenal de propositions. 

    Or, ce que j'ai découvert avec inquiétude, c'est que Bayrou n'avait que quelques pistes sur le sujet. Les forums qu'il a organisé sur le sujet n'ont rien apporté, personne n'ayant d'idées supplémentaires à apporter, ou, tout du moins, aucune qui défrayât la chronique.

    L'emploi, à travers la réindustrialisation et la relocalisation était l'unique voie possible pour Bayrou s'il voulait parvenir à tracer son chemin entre les deux rouleaux-compresseurs que sont le PS et l'UMP. Il devait incarner un espoir crédible. Il l'avait lui-même dit de longue date.

    Seulement voilà, il ne suffit pas de dire la vérité ni n'avoir quelques pistes de réflexions sur ce qu'il conviendrait de faire sur un sujet aussi crucial : il fallait un authentique programme en bonne et dûe forme.

    Un programme consistant, à l'exception de l'éducation, c'est ce qui a manqué à Bayrou tout au long de cette campagne et ce pour plusieurs raisons.

    Faute de moyens, ni Bayrou ni le MoDem n'ont pu faire appel à l'armée de spécialistes qui auraient été nécessaires pour boucler un programme économique à la hauteur de son projet. Ensuite, les commissions du MoDem étaient bien trop peu professionnelles pour le lui fournir. Trop de déchirements, trop d'égos, trop d'approximations, trop d'instabilité, sans compter leur instrumentalisation complète à des fins politiciennes sous la direction de Corinne Lepage jusqu'à 2010.

    S'il y a eu des noms de qualité, Jean Peyrelevade, Alain Lambert, Pierre Albertini, Robert Rochefort, Jean Arthuis capables individuellement d'apporter beaucoup à un projet économique, le temps a manqué pour coordonner ce beau monde.

    Comme beaucoup de Français, à la mi-janvier, j'ai attendu, attendu, attendu et...n'ai rien vu venir...Du moins, rien de plus.

    Bayrou pouvait pourtant organiser tout son programme économique autour de son idée phare, et d'ailleurs, il l'a parfois pressenti, en commençant à évoquer les filières courtes pour la production, mais voilà, son programme était désespérément trop light en dépit de ses mérites.

    Il est en outre retombé dans certains travers : les thèmes sociétaux, c'est bien à la marge, cela fait plaisir à quelques individus et aux lobbies sociétaux, mais il faut bien comprendre que cela n'intéresse guère les Français sur le fond, ou, du moins qu'ils n'en font pas le moteur de leurs choix politiques. En outre, ce créneau est déjà largement squatté par la gauche.

    Or, c'est sur ces thèmes que s'est lancé Bayrou en février, au moment où il aurait fallu faire feu de tout bois auprès des ouvrières de Lejaby ou encore des salariés de Petrobras.

    Tout n'est toutefois pas négatif, loin de là : certes Bayrou n'est pas parvenu à retrouver son électorat, mais il a largement reconstruit son image, notamment en termes de popularité. C'est loin d'être négligeable.

    Il a également réussi à fédérer une partie non-négligeable du centre-droit, et, enfin, il a rassemblé sur son nom à peu près  l'électorat traditionnel de la démocratie-chrétienne qui oscille autour de 10% en France.

    Et maintenant ?

    J'évoquerai le second tour dans un autre billet. Pour l'instant, je vais me concentrer sur les législatives. En fait, c'est très simple : soit il y a un parti au centre, dans la vie politique française, qui a quelque chose de plus à dire que les autres, et il peut alors tirer son épingle du jeu, soit il n'a pas de valeur ajoutée aux yeux des Français, et dans ce cas, il s'effondrera.

    Que faire, pour le MoDem ? Se lancer à corps perdu dans la brèche ouverte par Bayrou sur le Made in France et parvenir en moins d'un mois et demi à mettre sur pied un programme explosif sur le sujet, décliné à toutes les sauces. Un programme qui aille bien au-delà des pistes évoquées par Bayrou. Quelque chose de chiffré avec une véritable batterie de mesures à mettre en oeuvre.

     

  • Économistes...sur les plateaux de TV ou en fac...

    Quel bal de faux-culs, cette fin de campagne ! Après les transfuges sarkozystes, ce sont les «économistes» comme on dit, qui appellent à voter Hollande.

    Moi, je les trouve pathétiques, ces gars-là : enseigner l'économie en fac, ça, ils savent. Faire les beaux dans la presse et sur les plateaux télévisés ou radiophoniques, ça champions. Quels blaireaux ! Il n'y en a pas un qui a géré une entreprise dans leur carrière ou alors elle était subventionnée par l'État.

    Moi, en fait d'économistes, je serais plutôt porté à me souvenir des conseils de ma grand-mère : elle ne dépensait pas plus qu'elle ne gagnait et ne s'en portait pas plus mal. Elle évitait d'acheter de la camelote avec ce simple dicton : mauvaise qualité ruine. Tout l'envers de notre consumérisme, finalement.

    Donc forcément, il y avait chez elle des objets et des biens produits en filière courte, c'est à dire produits localement, en somme. Le Made in France cher à Bayrou, déjà...

    Pour revenir aux 42 guignolos qui font les kékés parce qu'ils croient les résultats de la présidentielle assurés, ils sont navrants de servilité imbécile.

    Ça doit lui faire drôle à Hollande : il a passé son existence à faire le dos rond, et maintenant qu'il est près de la magistrature suprême, il va voir défiler au ras de ses semelles tout ce que le France compte de lèche-bottes et autres cireurs de pompe. Trop drôle.

    Quand on veut parler économie réelle, on discute avec des entrepreneurs, pas avec des profs de fac formés à l'économie marxiste à l'Éducation Nationale.

    Perso, j'ai eu une chance incroyable en lycée : comme j'avais obliqué quelque temps vers le privé, j'ai eu la chance d'avoir une enseignante en économie d'obédience libérale (très modérée, au demeurant). Ouf, j'ai échappé aux réussites du Grand frère soviétique et/ou aux délires alter-mondialistes. Je crois que c'est à elle que je dois vraiment d'avoir apprécié la pensée (alors vulgarisée) de Schumpeter et d'avoir pu continuer à me cultiver par la suite dans discipline.

  • Mais pourquoi donc ont-ils craint de débattre avec Bayrou ?

    Il y a une chose que je n'arrive pas à m'enlever de la tête : pourquoi donc les autres candidatd dans leur ensemble ont-ils craint le débat, et, entre autres, le débat avec Bayrou ?

    Je discutais avec ma compagne, il y a moins d'une heure, et elle m'assurait n'avoir rien vu de la campagne.

    De petites phrases en déclarations ineptes, il ne s'est rien passé. Hollande, très sûr de lui, surfant sur le rejet de Sarkozy et le désir d'alternance, s'est contenté de gérer son avance. Sarkozy a tenté d'user de ses ressorts habituels, mais ils sont cassés.

    J'apprends que Mélenchon et MLP n'ont pas voulu d'un débat à trois avec Bayrou. Il devait avoir lieu sur Daily Motion (tiens, du made in France, c'est français Daily Motion), le Figaro l'avait même annoncé. Nada, rien, ils se sont défilés.

    Je finis cette campagne avec le goût amer d'avoir vu tous les concurrents de Bayrou se défiler quand une opportunité de débat se présentait. Ce fait n'a pas échappé à la presse internationale qui a reconnu dans le centriste le seul candidat à amener sur la table les débats de fond.

    Marianne2 titrait  avec raison dimanche dernier que la profession de journaliste était désormais la plus détestée de toutes. Cela en dit long sur la défiance que la classe médiatique inspire désormais...

    Les médias sont largement co-responsables de cette campagne insipide puisqu'à aucun moment ils n'ont proposé de format digne de ce nom pour favoriser des débats.

    J'avoue avoir craqué et cessé d'écrire pendant 15 jours parce que je n'avais rien à dire et je m'ennuyais ferme.

    Les blogueurs et la plupart des pure-players n'ont strictement rien apporté au débat. Le néant, ou presque. Pas mieux pour la presse en ligne, qui en est resté à des considérations tactiques la plupart du temps.

    Je tiens en revanche à féliciter Frédéric Taddeï et son site newsring : voilà un journaliste et une équipe qui ont essayé autant qu'ils l'ont pu, sur Internet, de générer de vraies disccussions. Ils sont les seuls à l'avoir fait avec une parfaite objectivité. J'espère que ce site va survivre à la campagne, il le mérite.

    Il reste les législatives, désormais. Beaucoup de choses vont se jouer dans l'entre-deux tours.