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  • Tours triangle et péages franciliens : la chasse aux gueux est ouverte chez les Socialistes !

    On se déchaîne chez les Boboï ? Quès Acquo les Boboï ? On a retrouvé tout récemment des manuscrits inédits. Des codex, enfin plutôt des volumen. On s'est rendu compte que la Guerre des Gaules, celle-là même que Jules César écrivit il y a un peu plus de 2000 ans n'était pas tout à fait complète, en fait.

    On sait qu'à Lutèce, au temps des Gaulois, il y avait plusieurs tribus : les Parisii, les Sequanes, ça, c'était connu, mais, grâce à de toutes nouvelles recherches, on a découvert, en mettant la main sur un chapitre manquant de l'oeuvre célèbre du grand Jules, une autre tribu gauloise francilienne : les Boboï et leur chef suprême Delanopourix.

    Delanopourix qui avait voyagé du côté de Babylone (Babel, quoi) rêvait de construire des tours d'une ampleur similaire dans la bonne ville de Lutèce. A cela s'ajoutait qu'il voyait d'un mauvais oeil les tribus alto-séquanes et dionyso-séquanes, qui jouxtaient Lutèce et lui faisaient de l'ombre. Pour s'assurer la tranquillité, Delanopourix s'était associé aux Verdix et à leur chef Baupinus Detritus. Ce remuant allié pouvait être casse-pied, mais sur le fond, il servait les plans secrets de ce chef local, en lui apportant une caution nécessaire pour faire bonne figure le jour du Municipe à Lutèce, quand il s'agissait de nommer un chef pour les années qui suivaient. 

    Outre les Alto-Séquanais et les Dionyso-Séquanais, il pouvait se mêler à ces proches voisins des Sénons et des Carnutes, venus respectivement du sud-est et du sud-ouest des environs de Lutèce.

    Delanopourix supportait difficilement les effluves puantes des chariots à purin de ces peuplades lointaines. Il était difficile de leur déclarer la guerre, mais, avec ses alliés Socialii, il avait trouvé la parade : l'octroi ! Mais attention, un octroi astucieux : plutôt que de risquer  de réclamer tribut à ses propres administrés, il était autrement plus fûté de réclamer taxes, dîmes et gabelles aux gueux Sénons et Carnutes (entre autres). Chaque fois que ces derniers empruntaient les viae bâties à la sueur de leur front par les Romains qui observaient ces querelles lilitputiennes d'un oeil amusé, Epafunetax, l'édile favori de Delanopourix leur prélevait quelques menues sesterces. De sesterces en deniers, de deniers en as, et d'as en sesterces, cela finissait par faire de belles sommes ; toutefois, la source vint un jour à tarir, Sénons et Carnutes renonçant à se rendre à Lutèce.

    Delanopourix tenait à sa botte l'assemblée des édiles de Lutèce. Oh, certains faisaient bien semblant de lui mener une guerre sans merci, mais, sur les grands principes (faire payer les gueux, engager Epafunetax à s'employer autant qu'il le pouvait, construire des tours de Babel) ils se retrouvaient.

    Toutefois, un édile, de pauvre condition mais fier, Johanus Franciscus Martius de la petite tribu des Democratix, résistait encore et toujours aux boboix et à leurs alliés.

    Il avait observé que la généralisation de l'octroi pesait singulièrement sur les bourses pourtant très aplaties des Senons et des Carnutes, et que la construction de très grandes tours, comme à Babylone, contraindrait à garantir plusieurs centaines de coudées à la ronde de sécurité autour de chacune d'entre elles. Or, elles étaient censées fournir dans le sens vertical ce que Lutèce n'offrait plus dans le sens horizontal faute de place. Il y avait donc là un paradoxe fâcheux qui ne semblait pas frapper plus que cela Delanopourix et ses Boboï. A cela s'ajoutaient des coûts d'entretien et d'exploitation que Delanopourix comptaient bien faire régler d'une part à ses Boboï, mais d'autre part et surtout, aux gueux taillables et corvéables à merci. 

    Pas fou, Delanopourix, suivant en cela un exemple bien romain, s'était toutefois assuré le soutien d'une partie de la plèbe lutécienne. En effet, il versait l'annone, comme à Rome, à certains d'entre eux. Cette manne inespérée pour certains permettait une division salutaire de la plèbe ; inspiré par la pratique romaine, Delanopourix garantissait panem et circenses au bon peuple de Lutèce tout au long de l'année. Ainsi, ayant endormé les consciences et acheté les estomacs, il pouvait, par le fait du prince, mener et malmener bâtisses voies et taxes de Lutèce à sa volonté.

  • Le droit des filles

    Je ne connaissais pas les Enfantastiques que je viens de découvrir : c'est une chorale d'enfants de l'école d'Ermitage à Maisons-Laffite. Ils ont dédié leur dernière composition aux filles et à la condition des filles dans le monde. J'aime beaucoup. Plan France a pu utiliser ce morceau original dans le cadre de sa campagne en faveur du droit des filles. J'en profite pour rappeler quelques chiffres, issus de leur site.

    - 96 millions de jeunes femmes contre 57 millions de jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans ne savent ni lire ni écrire
    - 50 % des agressions sexuelles du monde entier concernent les filles âgées de moins de 15 ans.
    - 82 millions de filles vivant dans les pays de développement et âgées de 10 à 17 ans se marieront avant leurs 18 ans. Plus de 70 000 adolescentes se marient chaque jour.
    - Les femmes ne gagnent que 10 % des revenus mondiaux alors qu’elles effectuent les 2/3 des heures travaillées dans le monde
    - 7,3 millions de jeunes femmes vivent avec le virus du VIH/SIDA comparé à 4,5 millions pour les jeunes hommes
    - 14 millions de filles âgées de 15 à 19 ans accouchent chaque année dans le monde entier.

    Tout à fait accessoirement, ce morceau de musique peut à mon avis percer et débarquer sur toutes les radios rapidement s'il est bien relayé. Au niveau mélodique, il vaut les plus grands succès populaires. Écoutez, vous aimerez...

  • Tout ça pour deux robes longues ?

    J'ai entendu qu'à Saint-Ouen, on veut interdire à quatre élèves de porter des robes longues dans un lycée. Je me demande si on ne pèche pas par excès, en la circonstance.

    Bien sûr, ne nous leurrons pas : il s'agit bien de jeunes filles qui portent le voile en dehors de l'école et dont l'islamisme est patent. Pour autant, dans l'enceinte de l'école, elles en respectent le règlement, portent des tenues de sports quand cela leur est demandé, et cetera.

    Il ne faudrait pas que la chasse au fondamentalisme vire au maccarthysme hystérique. On a le droit de se couvrir le corps si l'on désire l'exposer le moins possible. 

    Soit on impose un uniforme à tout le monde, et la règle est claire, soit on laisse chaque individu s'habiller comme il l'entend, dans les limites de la décence, de l'absence de prosélytisme et de respect des lois de la République.

    Cela dit, les jeunes filles en question n'ont jamais été menacées d'exclusion. On leur a simplement rappelé la nécessité de ne pas faire preuve d'ostensation pour leur pratique religieuse. Il est clair qu'en ajoutant le voile à la robe longue, ne fût-il que sur la tête, elles cherchent certainement la castagne. Et puis quand on voit qui les soutient, ça ne donne pas envie de les défendre. Ce sont là certainement des gamines intoxiquées qui font leur crise d'identité, sans doute avec l'aval au moins partiel de leurs familles.

    Bref, elles se moquent du monde en essayant de contourner la loi. Ce qu'a signifié le lycée à ces élèves, c'est qu'il ne fallait pas trop prendre sa direction pour des imbéciles. 

    Elles ont testé, elles ont vu, maintenant, elles devraient chercher à calmer le jeu : par exemple, garder leur robe longue, mais cesser de venir avec leur voile (elles voient bien que cela énerve passablement la société française, donc qu'elles évitent de faire de la provocation...).

     

  • Une droite pas assez à droite ?

    C'est très amusant toutes les analyses que je lis sur le FN ces derniers jours. On reproche à Sarkozy d'avoir droitisé le FN et d'avoir ainsi ouvert la voie au FN. Ben non, ce n'est pas ça le problème. Le problème, c'est de ne pas avoir droitisé ses actes. Quand j'écoute les gens qui votent pour FN, il y a tout de même des antiennes qui reviennent :

    - le sentiment d'être abandonnés, certes, mais, constamment, l'insécurité et l'immigration. Alors, certes, cela ne préoccupe peut-être qu'une minorité de Français, mais pas de chance, la minorité en question vote pour le FN. 

    - il est possible de faire reculer le FN. C'est juste une question de volonté. Il suffit de donner les moyens matériels et humains appropriés à la police, la gendarmerie et la justice pour fonctionner. C'est tout. A la limite, l'immigration n'est que secondaire, car elle ne préoccupe les Français que pour autant qu'elle génère de l'insécurité. Alors bien sûr, l'insécurité générée est le fait d'une minorité, mais le problème, c'est que cette minorité, on la voit sur tous les fronts des mauvais coups et de la délinquance. Les journalistes ont beau parler de jeunes, de jeunes gens, d'adolescents, de rixes entre bandes, personne n'est dupe. On sait très bien, dès que l'on se penche sur les faits, que ce sont majoritairement des jeunes d'origine immigrée qui sont impliqués.

    - finalement, une politique sécuritaire, une vraie politique de répression, avec les moyens qui vont avec, c'est le plus sûr moyen de faire reculer la xénophobie. 

    Je ris quand j'entends des chroniqueurs parler de ces petits villages ruraux et paisibles qui ne connaissent ni insécurité ni immigration et qui votent pourtant FN. C'est parfaitement faux. En fait, d'ores et déjà, dans certains de ces ensembles péri-urbains, il y a des bandes qui débarquent et sèment sinon la terreur au moins la peur. Alors, certes, peu de faits signalés, mais la peur est là. 

    Ce que Sarkozy et l'UMP ne parviennent pas à comprendre c'est qu'ils ne regagneront pas l'électorat qu'ils ont perdu avec des mots. Il faut des actes, et ces actes ne sont possibles qu'avec des moyens ad hoc. Falsifier les chiffres en annonçant des réussites mirobolantes n'y changera rien. La température, ce sont les faits qu'i fleurissent çà et là dans la presse. Quand les faits (qui sont décidément têtus) baisseront vraiment, c'est à dire qu'on fera parler la matraque et le gnouf chaque fois que nécessaire, à ce moment-là, le FN reculera. 

    Il existe d'autres causes qui favorisent le vote FN, mais j'y reviendrai dans un second billet. De toutes façons, les sondeurs politiques qui sont habitués à raisonner sur des faits et pas sur des discours idéologiques expriment de manière claire ce qu'il en est globalement. 

    Enfin, bon, de toutes façons, je me répète : cela ne fait jamais que quatre ans que je dis les mêmes choses à l'envie sur ce blogue. J'adore d'ailleurs, quand on vient me qualifier de réactionnaire de facho, de droitier, ou encore de sous-marin du Front National...

     

     

  • Dragons of Atlantis, compassion pour le Japon

    A mes heures perdues, je me livre à un vice commun sur la Toile : le jeu. Pas un jeu d'argent, mais un vulgaire jeu de stratégie, de gestion et de guerre, assez peu sophistiqué, au demeurant. Comme il est possible d'y constituer des alliances, l'esprit de camaraderie, le goût partagé pour son caractère ludique, compensent son absence de développement et de possibilités. Dragons of Atlantis fait partie de ces nombreux applets qui foisonnnent sur facebook.

    L'équipe de développement a néanmoins eu une idée originale, tout récemment, en réaction au séisme et à la catastrophe nucléaire qui frappe le Japon. En temps normal, on peut acheter tout une série d'articles servant à implémenter le jeu en payant en "rubis", pierres virtuelles que l'on achète à prix d'or en faisant chauffer sa carte bleue.

    Or, parmi les articles en question, j'en ai découvert un d'un nouveau genre : le Coffre de Compassion. Il donne droit à quelques tickets de loterie ainsi qu'à quelques menus dispositifs de jeu, mais surtout, l'argent versé pour son achat est intégralement reversé à la Croix Rouge pour le Japon. Bref, une invitation à joindre l'utile à l'agréable. Je trouve le principe intelligent et bien pensé.

    Je signale sinon que la Croix-Rouge française dresse un état des lieux de la catastrophe au Japon et a mis un formulaire de don en ligne. C'est peut-être mieux que ce que j'ai fait lundi dernier, parce qu'en donnant directement à la croix-rouge japonaise, je pense que je me suis grillé pour la réduction d'impôt.

  • Pensons aux civils libyens !

    Il y a quelques bisbilles entre Britanniques et Français à propos de Kadhafi. Le Foreign Office estime que le mandat de l'ONU l'autorise à viser spécifiquement Kadhafi. Ce n'est pas la position (et à raison !) du Quai d'Orsay. Notre mission devrait juste se limiter à neutraliser l'aviation et les blindés de Kadhafi. Le reste est entre les mains du peuple libyen. S'il veut se débarasser de Kadhafi, il s'en débarassera, et s'il souhaite le garder, il le gardera. 

    En revanche, ce que nous pourrions faire, avec une protection militaire, c'est d'aider les populations civiles à coups de parachutage d'eau et de vivres.

    De même il ne faut en aucun cas prendre le moindre risque avec des civils. J'ai appris que ce matin, les Anglais avaient abandonné une opération en cours en raison de la présence de civils. Ils ont eu tout à fait raison. Ce doit être même une priorité stratégique absolue : aucune perte civile.

    Par ailleurs, beaucoup de pays souhaiteraient que l'OTAN prenne le relais de coalition : surtout pas malheureux !!! Catastrophe dans l'opinion arabe si un tel choix était fait. La France renâcle à cette substitution, et elle a tout à fait raison. 

    Tout de même, depuis que Juppé est aux affaires, c'est autre chose, notre diplomatie...

    Toute la difficulté, désormais, cela va être de prendre langue avec la société civile libyenne. On connaît très peu de choses sur la Libye. Pour ma part, je me souviens très bien qu'à l'époque où je dévorais les publications de l'IFRI sur le monde arabe, je ne trouvais rien sur la Libye, pays qui m'intéresse de longue date.

    Il y a tout de même un élément qui m'interpelle depuis le début de la révolte : Benghazi est le chef-lieu de la Cyrénaïque, Tripoli de la Tripolitaine. La première est plutôt proche de l'Égypte, la seconde de la Tunisie. C'est de Cyrénaïque que se sont produites les tentatives d'assassinat de Kadhafi au début des années 2000 et également là-bas que des groupes salafistes se sont développés, notamment à Benghazi. Je ne fais évidemment pas de procès d'intention aux insurgés, mais j'observe tout de même que les premières armes ont été prises via une attaque-suicide contre une caserne...

    Il me semble que notre diplomatie devrait être très prudente sur ce point : il ne s'agirait pas d'apparaître comme des alliés de la Cyrénaïque contre la Tripolitaine.

    Kadhafi a bien des travers, mais il ne faut pas le réduire à son seul despotisme : la Libye est aussi le pays le plus développé d'Afrique, du point de vue des conditions de vie des individus, et, il a également fait beaucoup pour la condition des femmes libyennes en leur ouvrant la voie des études et en reculant l'âge du mariage.

    A cela s'ajoute qu'il existe près de 150 tribus différentes dont nous ne connaissons quasiment rien. Le renseignement français a du boulot, et il ferait bien de s'ateler à la tache assez vite...

  • Les cantonales ne m'intéressaient pas...

    Je suis désolé d'avoir si peu couvert les cantonales (un article en tout et pour tout) mais, fondamentalement, cela ne me passionnait vraiment pas. Je ne voyais guère de différences d'un programme politique à un autre. Ce n'est d'ailleurs pas la faute des candidats, mais plutôt la nature des missions du département qui veut ça. Et puis je crois aussi que ce sont des enjeux très locaux dont il faut pouvoir peser les tenants et les aboutissants. 

    Le MoDem était quasiment absent de ces élections dans lesquelles il ne souhaitait pas perdre des forces. De fait, dans trois ans, les nouveaux conseillers vont être remplacés par des conseillers territoriaux. Même si le mode de scrutin est inepte et anti-démocratique au possible en empêchant toute la palette des opinions d'être représentée, mieux vaut, en effet, regrouper une bonne fois pour toutes toutes les compétences sous un même étendard.

    J'ai vu que quelques candidats MoDem réalisaient de beaux scores : bravo à eux et courage pour la suite.

  • Les coups tordus de Kadhafi

    On se dit finalement que Kadhafi est vraiment incorrigible. Je me disais hier que son clan était peut-être réintégrable dans le jeu politique libyen, mais je crois qu'on ne peut rien obtenir de manipulateurs et de menteurs.

    Kadhafi tente une fois encore de semer la confusion faisant croire qu'il respecte le cessez-le-feu imposé par l'ONU. Ce ne sont que des déclarations, puisque ce matin, il semble bien qu'un avion pilonne des positions insurgées. Mais comme l'information est incertaine, dans notre univers mondialisé propice à toutes les confusions, ses déclarations permettent de semer un doute. Or, il n'y a pas de doute.

    L'aviation de l'ONU doit intervenir au plus vite, même si je conçois la difficulté opératoire qu'il y a à faire oeuvrer les aviations de plusieurs pays pas forcément habitués à agir ensemble (Europe et pays de la Ligue Arabe en particulier).

  • Marine Le pen comme Chavez et la Corée du Nord

    Ah, je l'ai trouvée comique, la Marine, comme on dit au FN ; c'était Trafalgar, hier. Voilà une personnalité qui craignait en fait de Libye, en début de semaine,  de devoir accueillir des réfugiés. Pour être plus précis, elle envisageait surtout de les jeter à la mer. Et la voilà assez gonflée pour expliquer que la zone d'exclusion aérienne, en Libye, au début de la semaine, elle était pour, mais que maintenant, c'est trop tard.

    Non, en fait, Marine Le pen, la démocratie, elle s'en fout. Pour elle, en Libye, c'est juste une guerre civile. Laissons donc ces braves gens se massacrer, cela ne nous concerne pas, en somme. Voilà sa position. Quant à ses modèles, la Chine et la Russie, deux grandes "démocraties" devant l'Éternel. Ou encore la Turquie dont le président (Un islamiste de longue date, rappelons-le) vient recommander aux émigrés aussi bien en Allemagne qu'en France de ne surtout pas s'assimiler, ils nous donnent une idée assez claire de la diplomatie du FN en action. Au demeurant, ce sont les priorités diplomatiques de ce parti dans son programme politique. Quant à l'Allemagne, je renvoie à la très bonne analyse de Gilbert Casasus dans Marianne2 : des considérations purement égoïstes voire cyniques. L'Allemagne traverse une mauvaise passe, avec Angela Merkel.

    Laurent Pinsolle a raison d'observer que pour une fois, on peut donner quitus à Sarkozy de son activisme sur la scène internationale. Quitus à Sarkozy, mais également un grand bravo au talent diplomatique d'Alain Juppé, qui a montré l'étendue de son savoir-faire dans cette cause. C'est d'ailleurs à lui que Marielle de Sarnez rendait hier hommage.

    Voilà, ça, c'est la diplomatie en version FN. Et ça vient nous parler de grandeur de la France. Laissez-moi rire.

    En fait, Kadhafi a trois amis : Chavez, la Corée du Nord et...Marine Le pen...

  • Quelle issue en Libye ?

    Le clan Kadhafi a compris, je le crois, que l'offensive qui se prépare n'est pas le seul fait des Français et des Anglais, mais que nombreux sont les pays prêts à participer à l'opération :

    France et Angleterre, bien sûr, mais aussi Espagne, Belgique, Norvège, Danmark et  Qatar. Tous ces pays fourniront des avions de combat et des bases.

    Du coup, le clan Kadhafi a annoncé que les opérations militaires cessaient complètement sur le territoire libyen. Il s'agit de vérifier avec précision si c'est réellement le cas.

    S'il s'avère que Kadhafi n'a pas menti, il convient, dans ce cas, de lui laisser une porte de sortie honorable, et de passer à une phase de négocations avec les insurgés afin d'organiser des élections libres et démocratiques sous contrôle international. Acculer Kadhafi serait à mon avis une erreur. Seif, son fils, prend évidemment parti pour son père, mais avant la révolte, il passait pour relativement "libéral", au regard du pouvoir en place. On pourrait donc imaginer sa réintroduction dans le jeu démocratique dès lors que sa famille et son clan acceptent le compromis.

    Certains vont être partisans de passer outre pour se débarasser de Kadhafi. Ce n'est à mon avis pas un bon signal, même si l'opposition libyenne rêve d'en découdre. L'objectif est de permettre aux Libyens de vivre en paix. Les guerres civiles sont donc à proscrire, autant que faire se peut, et l'usage de la force doit être ramené à sa juste nécessité.