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  • Ras le bol de l'anti-sarkozysme

    Sarkozy par ci, Sarkozy par là, j'en ai un peu ras la casquette de l'anti-sarkozysme. Je trouve que c'est l'arbre qui cache la forêt, et l'écran de fumée qui masque les vrais débats. On escamote les confrontations, et, pendant ce temps, ce sont les choses sérieuses qui ne sont pas évalu&es, c'est à dire la politique vraiment menée et les faits.

    J'aime beaucoup Marianne, que je lis souvent, mais j'aimerais que la rédaction du magazine change un peu de registre et passe de l'opposition frontale à l'opposition constructive.

    On assiste à un véritable culte de la personnalité inversé, sous forme de détestation d'une icône du "mal".

    Soyons sérieux, et discutons un peu sur les choses sérieuses, d'autant que le Président semble (enfin!) avoir compris, ces derniers temps, qu'il devait se mettre en retrait et laisser gouverner son gouvernement.

    Par ailleurs, cet anti-sarkozysme permet d'afficher une unité de façade qui ne rime à rien, alors qu'il existe parfois de profondes divergences entre les tenants de cette ligne.

    Bref, passons aux choses sérieuses, et débattons pied à pied sur les idées et les mesures gouvernementales, en approuvant celles qui nous semble aller dans le bon sens, en amendant celles qui sont imparfaites, et en rejetant celles qui nous paraissent mauvaises. 

  • Sénateurs UDF-MoDem : ouf, ils ne nous quittent pas !

    Bonne nouvelle : je viens de lire cela dans Le Monde :

    A la veille de ce bureau exécutif, les sénateurs du groupe Union centriste-UDF se sont pour leur part retrouvés à déjeuner, mardi, au Sénat. Si le bilan a été critique, il n'a cependant pas revêtu l'allure de l'"offensive anti-Bayrou" que certains redoutaient. Seul Jean Arthuis, réélu président du conseil général de la Mayenne, a plaidé pour "revenir à l'UDF". Cependant, la plupart des intervenants ont souhaité que des contacts plus étroits avec les centristes de la majorité permettent l'émergence d'un "centre fort et lisible". Pour le président du groupe, Michel Mercier, "il faut travailler à réunir tous les centristes, et cela peut être le travail du groupe sénatorial".

    A titre personnel, je suis favorable à des contacts étroits entre centristes, à condition que l'on ne se crache pas dessus de part et d'autre. Or, on ne peut pas dire que le Nouveau Centre soit très aimable avec le MoDem.

    S'il y a volonté de dialogue, que chacun fasse un effort, svp. 

  • Paquet fiscal : les contre-vérités de Thomas Spiketty

    Le blog A contre-courant signale un article du quotidien Le Monde sur les effets du paquet fiscal. Bien loin d'être un adepte du paquet fiscal, je tiens toutefois à réagir sur quelques contre-vérités :

    Piketty déclare que l'impôt sur le patrimoine favorise la mobilité du capital. En fait, quand on le taxe lourdement, rien ne dit qu'il viendra s'investir dans le pays même, et, il se produit assez souvent qu'il s'expatrie. Donc, de quelle mobilité parle-t-on ? A la rigueur, ce que l'on pourrait admettre, c'est une taxation forte sur le capital, mais faible, voire très faible sur les donations et successions par anticipation. Là, oui, forcément, on tendra à favoriser cette mobilité. Mais ce n'est nullement dans le programme de la gauche ni de Spiketty, donc il faut être un minimum de bonne fois. Ensuite, encore faut-il qu'il y a ait des possibilités d'investissement rentable pour ce capital. Or, Piketty se garde bien de préciser que l'ISF correspond souvent à du capital immobilisé, c'est à dire de l'immobilier, et, pire encore, de l'immobilier d'habitation (souvent des résidences principales) , donc impossible à investir.
    On en vient donc très rapidement, avec ce genre d'impôt, à un impôt spoliatoire, d'autant que les immenses fortunes sont une minorité. Le paquet fiscal de Nicolas Sarkozy ne me satisfait pas, mais les critiques de la gauche sur ce paquet pas davantage, d'autant que les principaux leaders du PS se gardent bien de dire clairement ce qu'ils escomptent faire à la place.


    Je préfère pour ma part l'idée de Bayrou qui était une taxation légère, mais sans niche fiscale. Je rappelle son projet qui était très cohérent, et m'étonne au passage du silence tout simplement assourdissant du Nouveau Centre qui se voulait l'héritier de cette proposition au même titre que le MoDem.

    Pour François Bayrou, le projet de "bouclier fiscal à 50%" est une hypocrisie : il exonérerait d'ISF les contribuables aux plus forts revenus ! François Bayrou propose un impôt à taux plus faible - le taux actuel, jusqu'à 1,8%, est l'un des plus élevés du monde - mais avec une base plus large : actuellement, moins de 10% du patrimoine détenu par les Français est imposé !

    "L’impôt sur la fortune a un caractère symbolique, mais la manière dont il est organisé est pénalisante. Franchement, même si je condamne ces comportements très inciviques, je ne vois pas quel intérêt la France retire à exporter les gens qui ont réussi chez elle. Comme l'on dit chez moi, lorsque les riches s'en vont, les pauvres ne sont pas moins pauvres, ils sont plus pauvres. Il nous a manqué des dizaines de milliards qui sont partis à l'étranger et qui ne sont pas venus s'investir en France pour créer de l'emploi, de l'activité.

    Voilà, exactement, c'est ce que je dis plus haut. Mais Piketty ne dit rien sur cette évasion, si ce n'est de renforcer les contrôles sur la circulation des capitaux. or, un tel point de vue est viable s'il est appliqué à l'échelle mondiale. On est loin du compte. De plus, d'un point de vue politique et philosophique, je suis, à titre personnel, opposé à cette vision des choses.

    Je ne suis pas d'accord avec l'hypocrisie de certaines propositions. Notamment la proposition de bouclier fiscal à 50 % : cela consiste à exonérer les plus riches de l'impôt sur la fortune, et à maintenir cet impôt pour les catégories intermédiaires.

    ça, c'est vrai.

    Je suis favorable à une base large et à un taux réduit d'ISF. Le taux réduit, pour moi, c'est 1 pour 1000. C'est simple et compréhensible par tout le monde. Avec ce taux, chacun pourrait faire aisément face à ses obligations fiscales J'avais, au début, pensé faire comme les Suisses et tout inclure dans l'assiette taxable : l'outil de travail, les oeuvres d'art ... Les premiers à venir me voir ont été les marchands d'art, suivis de près par les chefs d'entreprise. J'ai entendu leurs doléances. Je ne préconise donc pas de changer la base actuelle.

    Voilà, très bien. Rhhhhhaaaaa ! S'ila vait été élu président...snif ! Si au mojns Sarkozy avait eu l'idée de piller cette idée là, mais même pas.

    Mais mon idée reste d'abaisser le taux et d'élargir beaucoup l'assiette ; on y parviendra peut-être en incitant les contribuables à déclarer le vrai montant de leur patrimoine.

    Très juste, très bien pensé.

    D'ailleurs, cela s'appellerait "impôt sur le patrimoine" et pas "impôt sur la fortune", parce qu'un patrimoine moyen, ce n'est pas de la fortune.

    Très bien dit : bravo ! D'ailleurs, l'ISF a été inventé par les Socialistes, et on sent bien la charge idéologique que cette appellation connote. Cela sent à plein nez la chasse aux Koulaks. Dela vulgate marxiste, sur le fond, et les Socialistes le savent très bien d'ailleurs.

    Je veux ajouter un mot sur les droits de succession. Je pense qu'il faut exonérer les petites successions, mais laisser les droits sur les grosses successions, parce qu'autrement vous accumulez le capital au travers des générations, c'est un problème d'équité, le fossé devient infranchissable entre les uns et les autres.

    Je propose, donc, que l'on exonère complètement les successions en ligne directe jusqu'à deux cent mille euros et que l'on relève l'abattement par part d'enfant ; et je propose, étant donné l'allongement de la durée de la vie, un encouragement supplémentaire à transmettre le patrimoine du vivant des personnes concernées."

     Bon, cela tient la route, jusqu'à un certain point...quelque part, ce dernier point me gêne, pour son raisonnement. De plus, ce n'est pas vrai que le capital est accumulé au fil des générations : les grands capitaines d'industrie américains ont presque tous surgi de nulle part. Je demande, à ce que cette assertion soit vérifiée sur la base de chiffres concrets. En outre, 200 000 euros, c'est à peine de quoi acheter une maison aujourd'hui. Je pense donc qu'il faut complètement réviser cemontant, ou alors, comme le dit Bayrou, relever sérieusement l'abattement par enfant.

    Remarque en passant : quand j'entends çà et là que le MoDem n' a pas de programme, ça m'énerve. Et ça, au-dessus, c'est quoi ? Pour quasiment toutes les grandes questions, il y a une réponse. Il y a peut-être un point, où, en effet, on n'a pas assez développé nos propositions, c'est sur la ville. Je pense d'ailleurs que cette absence est à l'origine d'une certaine confusion pendant les élections municipales, parce qu'on n'avait pas toujours les idées claires sur ce sujet.

  • MoDem : mailler le territoire

    On a beaucoup glosé sur l'organisation du MoDem, ces derniers temps sur la Toile ou ailleurs. Toutefois, vient un moment où, finie la parlotte, il faut agir.

    On parle çà et là de réseaux, de fédérations, de cafés où l'on refait le monde, et cetera. Pas inintéressant, mais est-ce vraiment productif ? Le plus important, c'est de réaliser un véritable maillage du territoire, certes par les élus locaux, mais surtout par les adhérents. Et, pour cela, il faut tenir la distance.

    Concrètement, comment faire ? Simple : assister aux conseils de quartier, aux conseils municipaux, se tenir informé des consultations des mairies, si possible assister aux séances parlementaires, tout du moins, celles qui sont ouvertes, sénat et assemblée nationale.

    Pour chacune de ces activités, réaliser des compte-rendus, et associer à ces compte-rendus des notes de synthèses brèves. C'est tout un travail, extrêmement utile. On peut ensuite le faire remonter au siège, ou alors le publier sur un blog, mais tout le monde le récupérera dans ce cas-là.

    Par ailleurs, plutôt que de réinventer la roue, on peut aussi travailler sur le programme du MoDem QUI EXISTE, je le rappelle ! Il est même ici, et la plupart des propositions demeurent tout à fait actuelles. Certaines ont besoin d'être amendées, mais cela peut se faire soit sur bayrou.fr, dans les commentaires, soit tout simplement sur des blogs ou des forums de militants. 

    Refaire le monde dans un café, c'est bien, ça peut être même distrayant, mais ça ne débouche généralement sur rien de tangible, tout du moins, en matière programmatique, même si c'est souvent des moments de convivialité agréables. Travailler dans les commissions est un effort de longue haleine : il faut produire des rapports, substantiels, documentés et argumentés, et admettre aussi que seules quelques lignes figureront dans un programme définitif. Bref, il faut accepter de bosser non pour sa pomme, mais pour la collectivité. 

    Tout cela, c'est du boulot, parce qu'il faut s'investir durablement, et que c'est long de tenir.

    Je vais pour ma part, essayer de réfléchir à un investissement local, outre mon blog. Je me souviens simplement d'un détail : pendant la campagne, j'ai envoyé à ma section locale  une note de synthèse sur les compte-rendus des réunions de conseils de quartiers, qui étaient, heureusement, en ligne sur la Toile. Or, ces sujets ont ensuite été évoqués dans la déclinaison locale du programme municipal. Ceci montre bien que cela a été un travail utile.

    Donc, soyons humbles, et commençons par les choses de base, souvent les plus nécessaires. Je ne me priverai pas du plaisir de faire mes remarques ici sur la situation nationale ou internationale, évidemment, mais, sans illusions aussi sur leur portée.

    Pendant les campagnes municipales, j'ai été cité deux fois dans Le Monde, via une petite phrase et des liens directs. Bilan en termes d'entrées sur mon site ? Moins de 50... La blogosphère est un petit monde, qui n'a d'influence que celle que veulent bien lui donner les grands médias. Les journaux, eux-mêmes, sont lus par une minorité. Souvent, ce sont les chaînes télévisées qui servent de principaux canaux d'information. Notre objectif prioritaire, ce devrait être de toucher tout le monde, et je pense que, dans le cadre d'une réorganisation interne du MoDem, ce devrait être un axe de réflexion prioritaire.

    Nos résultats aux municipales s'ils ne sont pas fameux, ne sont pas non plus désastreux. En revanche, il y a une bataille que nous avons perdue, lors de cette campagne : nous avons perdu la bataille médiatique. Non qu'il n'ait pas été question du MoDem, mais plutôt du fait que ce n'est pas notre communication qui est passée, sur le MoDem, mais celle de nos adversaires politiques.

    C'est là tout l'inverse de ce qui s'était produit pendant les présidentielles où l'opinion s'était retournée contre les grands médias en raison de leur partialité envers Bayrou. L'inconvénient, c'est que tous les autres candidats ont ensuite récupéré ce créneau.

    Bref, agissons enfin, et faisons des choses utiles. 

  • François Bayrou s'était inquiété de l'état de la médecine palliative

    Apparemment, François Bayrou était le seul député, dès le mois de février, donc bien avant le drame de Chantal Sébire, à s'être inquiété de l'état de la médecine palliative en France.

    Il avait d'ailleurs adressé une question écrite (demeurée sans réponse) à ce sujet au gouvernement. La  question a été publiée au JO le  05/02/2008  en page  944 et était adressée à la Ministre de la Santé. Nous en donnons copie ici :

    M. François Bayrou attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur les suites données au rapport de mission de Madame Marie de Hennezel, intitulé « La France palliative ». La loi du 22 avril 2005 a posé les bases d'une reconnaissance législative sur la question de la fin de vie et des soins palliatifs. Néanmoins, l'application de cette loi repose sur une sensibilisation et une formation accrues des professionnels de santé. Ainsi, le ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy, a, par une lettre du 21 janvier 2005, confié à Mme Marie de Hennezel une mission d'évaluation et d'information de l'avancée de la culture palliative dans notre pays et de suivi de la bonne affectation des crédits alloués à ce développement. Après un travail de deux ans et un tour de France des régions, Mme de Hennezel a remis son rapport en septembre 2007, qui constate d'une part l'inégalité géographique d'accès aux soins palliatifs et d'autre part la grande misère des structures gériatriques et des établissements pour personnes âgées dépendantes, rendant par là même inopérante la loi Léonetti de 2005. À ce jour, ce rapport n'a fait l'objet d'aucune réception officielle par le ministère de la santé, ni même d'une communication ou publicité en ligne. Il souhaite par conséquent connaître les raisons pour lesquelles ce document n'est ni disponible, ni public ainsi que les suites qui seront données aux mesures préconisées par ce rapport.

    Marie de Hennezel a mis à disposition du public son rapport sur son site. 

    Je me contente simplement de donner copie de l'état des lieux qu'elle dresse dans ce rapport. C'est édifiant.

    Lits identifiés de soins palliatifs
    Malgré la montée en charge des lits identifiés, ceux ci restent nettement insuffisants.
    • Le ratio de 5 lits pour 100 000 habitants devrait être revu. L'étude de besoins diligentée par le Comité national de suivi permettra sans doute de réactualiser ce ratio.
    • Pour des raisons financières et sans doute aussi parce que les soins palliatifs ont été financés par le Plan Cancer, la plupart des lits identifiés aujourd'hui l'ont été dans des services de cancérologie et des services de MCO.
    • Les structures gériatriques, les SSR et les USLD, qui sont de plus en plus confrontées aux fins de vie des personnes âgées, n'ont pour la plupart pas bénéficié de l'effort national pour la création de lits dédiés de soins palliatifs. Elles ont pour la plupart une volonté de mettre en place une démarche palliative et leurs personnels sont en demande de formation à l'accompagnement des personnes en fin de vie. Il n'est pas acceptable
    qu'aujourd'hui la volonté de ces services d'offrir de bonnes conditions de fin de vie ne soient pas valorisée et que leurs efforts ne soient pas soutenus.
    • Trop souvent, les moyens de mettre en oeuvre la démarche palliative ne sont pas donnés aux services dans lesquels des lits de soins palliatifs ont été identifiés(personnel insuffisant, absence de psychologues ou de bénévoles, pas de local pour les proches). La qualification « lits identifiés » est alors abusive.
    • Il y a des différences d’interprétation autour du concept « lit identifié », malgré les efforts de certains ARH d’élaborer des critères précis. Dans certaines régions, ce concept désigne des lits matérialisés, avec parfois identification d’une « mini USP ». La notion de valorisation de l’activité palliative n’est pas toujours bien comprise.
    - Les soins palliatifs à domicile
    Les conditions pour une fin de vie à domicile ne sont pas réunies. Une politique de soins palliatifs, qui se donne comme objectif de permettre à chaque personne de terminer sa vie et de mourir dans le lieu de son choix, se doit de tout mettre en oeuvre pour favoriser la fin de vie à domicile. Or, celle ci se heurte à de nombreux obstacles :
    • De nombreux territoires de santé ne sont toujours pas pourvus d'un réseau de soins palliatifs.
    • Lorsque le réseau existe, des inquiétudes demeurent sur la pérennité de son financement.
    • La rémunération des "référents soins palliatifs" de ces réseaux n'est pas suffisante et n'incite pas les généralistes et les soignants libéraux à se former aux soins palliatifs.
    • Le décret d’application de l’article 5 de la loi du 9 juin 1999 sur la rémunération dérogatoire des professions libérales pour leur intervention au domicile, publié en 2002 n'est toujours pas entré en application.
    • La démarche palliative dans les EHPAD et dans les MAS, qui fait pourtant l'objet
    d'un article de loi (article 13 de la Loi Léonetti) et d'un décret d'application, peine à se mettre en place.

    Voilà...on comprend mieux où on l'en est, et la vacuité des discours quand on n'est pas même à disposer d'une médecine palliative digne de ce nom...

  • Quel avenir pour le nucléaire militaire ?

     Les grands esprits se rencontrent, ce matin, je me pose les mêmes questions que Frédéric, le webmestre du très bon blog Démocratie sans frontières.

    Qui de notre dissuasion nucléaire dans l'avenir ? Frédéric note avec acuité que le nucléaire militaire représente 20% de notre effort de défense. Nicolas Sarkozy envisage de faire des réductions de dépense sur cet armement en ne lançant pas le porgramme de modernisation de ces équipements. A vrai dire, quand l'on considère que le dit programme comporte la mise en service de quelques missiles inter-continentaux longue portée, on se demande quel objectif est visé.

    Le monde a changé de nature, et l'histoire récente nous montre tout de même que les dangers les plus impérieux ne sont pas ceux d'une attaque conventionnelle, mais plutôt des guérillas et du terrorisme, voire une guerre économique.

    Je renvoie à certains extraits du discours de clôture de  François Bayrou lors d'un colloque de l'UDF, en juin 2006, sur la place de la France dans le monde.

    Tout le monde a à l’esprit, les éléments de ce monde qui a changé. L’effacement, l’éclipse peut-être, de la menace soviétique, et en même temps la prolifération des menaces identitaires, ethniques, religieuses ; déséquilibres au détriment de sociétés traditionnelles, la déstabilisation de sociétés structurées, le changement de visage de la guerre, de plus en plus civile, de plus en plus urbaine, utilisant à la fois des moyens ultra-technologiques, les satellites et lasers, et les moyens les plus archaïques, la guerre économique dont vous n'avez pas voulu parler Monsieur Caillaud mais extrêmement importante, la guerre d'opinion. Tout cela exige d'autant plus de réflexion que ces questions de sécurité n'ont pas encore été reformulées

    Je pense que c'est justement énoncé, et, pour ma part, il me semble que nous avons un effort tout particulier à réaliser sur le renseignement sous toutes ses formes :

    On a besoin d'ouvrir un chapitre nouveau dans le chapitre de l'observation et du renseignement. Un observateur me disait que la capacité de renseignement française était de 1 à 10 par rapport à la capacité britannique - qu'on vante rarement par rapport à celle des Américains, et en tout cas, les moyens du renseignement américain sont de 10 à 1 par rapport à ceux du Royaume-Uni.

    J'ajoute pour ma part, quelques réflexions supplémentaires. On sait que nous serons confrontés de plus en plus à des ennemis qui utilisent les populations humaines comme des boucliers pour exercer leurs activités terroristes, et n'hésitent pas à se fondre, pour cela, au sein des populations civiles.

    Je pense qu'il faudrait donc mener une réflexion sur les armes non létales, car rien n'est plus néfaste que de toucher les civils dans les situations de guérilla. Cela crée de nouveaux martyrs, et, de fait, les groupes terroristes comptent généralement là-dessus. Lancer un nouveau concept de guerres, indolores autant que faire se peut, est à mon avis une nécessité stratégique évidente.

    Il faut travailler non plus sur des armes qui tuent, mais sur des armes qui neutralisent.

  • Un service minimum européen pour le Tibet

    J'ai entendu ce matin Hervé Mariton, député UMP, déplorer la réaction timorée de la France envers la Chine. Notamment, il condamne une diplomatie au service minimum et propose d'accueillir officiellement le Dalaï-lama. Il a raison, mais je crois que pour être fort et être entendu, il faut aller plus loin. La voix de la France ne compte pas assez si elle est isolée. Il faut une réponse européenne pour exprimer la désapprobation des démocraties. Pour cela, on pourrait proposer que l'Europe organise une tournée du Dalaï-lama dans tous les états de l'Union. Une telle initiative aurait valeur d'avertissement pour la Chine, et cet état, qui occupe illégalement le Tibet depuis fort longtemps, serait contraint d'en tenir compte.

    J'espère qu'une députée européenne pourra faire cette proposition. Par ailleurs, nous n'avons pas à craindre des mesures de rétorsion commerciales, car la Chine a autant besoin de nous que nous nous avons besoin d'elle, et donc, ni les uns ni les autres ne peuvent se les permettre.

    J'ajoute que je verrais bien un coup d'éclat des délégations olympiques européennes lors des JO. Il faut évidemment essayer de demeurer en conformité avec le règlement du CIO, mais il y a certainement moyen de manifester une véritable désapprobation. 

    Tant que j'y suis, je signale l'excellent rappel des faits historiques par Benjamin Sire sur les relations de l'Empire du Milieu et le Toit du Monde, sur son blog WUYILU (le MoDem au milieu du centre : ça ne s'invente pas :-) ). Il se trouve qu'il est allé là-bas, et que c'est un expert de la question tibétaine. De plus, il a écrit un premier épisode intitulé le Tibet oublié, et en prépare un autre (dont j'attends en salivant la publication prochaine). Bon sang, QUNIDI a trouvé un interlocuteur à sa hauteur, sur ce coup-là :-)

  • Les Verts Libérés

    Je me demande si les Verts se rendent compte que les Socialistes les prennent pour d'authentiques semi-débiles, à Paris. A leur place, je crois que je serais un tantinet vert de rage. Mais pour la circonstance, comme j'ai plutôt le sens de l'humour, j'ai plutôt bien rigolé en lisant l'interview de Anne Hidalgo dans le JDD d'aujourd'hui :-D

    Arf, je cite le passage concerné :

    Vous sentez-vous soulagée de ne plus être "l'otage" des Verts?


    Qu'ils ne soient plus un groupe charnière, c'est plutôt une bonne chose pour la démocratie. On ne se retrouvera plus dans des situations difficiles qui nous amenaient à négocier en permanence. Cependant, on a besoin des idées des Verts, de leur influence et leur énergie. Et je pense qu'eux-mêmes doivent se sentir un peu "libérés" de ne plus être en permanence dans une position d'empêcheurs de tourner en rond.

    Ben moi, j'ai bien ri, mais les Verts, ils en pensent quoi, au fait ? Ce serait mieux, j'imagine, pour la démocratie que les Verts disparaissent ? Bon, moi, j'abonde sur un point, c'est qu'ils sont en effet chiants, mais en même temps, ils sont nécessaires, et souhaiter leur élimination politique, cela confirme tout à fait l'analyse que Bayrou et Marielle de Sarnez font à propos de la volonté d'hégémonie politique souhaitée par le PS ; cela dit, si elle pense cela, c'était bien la peine de faire alliance avec eux...Quand je pense que Verts + MoDem, à Paris, cela pèse 17% de l'électorat...  

  • Peugeot 406 et rehausseurs pour enfant

    Bon, ce n'est pas parce que c'est un blog plutôt politique, ici, qu'il ne faut pas s'intéresser à la vie de tous les jours. Et justement, voilà un sujet de réflexion tout pratique.

    Comment font les Français, quand ils ont un troisième enfant et qu'ils ont une berline, pour caser leur troisième petit(e) à l'arrière, tout en respectant les normes de sécurité ?

    Il se trouve que j'ai une (magnifique) 406 peugeot noire berline, mais que je vais avoir d'ici peu une petite merveille qui va aggrandir ma petite famille. Un troisième enfant, en somme. Et comme les deux premiers n'ont pas 10 ans, il va falloir glisser trois sièges sur la banquette arrière.

    Alors, évidemment, avec juste une coque en plus, c'est jouable. Mais quand elle (c'est une fille) va avoir un an, ma petite, finie la coque, il faudra passer à un authentique siège.

    Du coup, j'ai farfouillé à droite et à gauche sur la Toile pour me renseigner, et je me suis rendu chez des fabriquants. Eh bien la largeur de la banquette d'une 406, et la largeur des réhausseurs, tout le monde s'en fout, apparemment, dans le monde des accessoiristes automobiles pour enfants. Chez Peugeot, ils n'ont même pas un catalogue complet avec ce qu'ils produisent, pas même une image, et où que l'on aille, pas moyen d'avoir les dimensions exactes de réhausseurs. Sur la Toile, pareil, à l'exception de Britax, qui donne bien trois mesures, mais juge tout à fait inutile de préciser lesquelles sont largeur, hauteur, et profondeur dans le tas. Moi je fais partie des c... qui ne connaissent pas le standard en la matière, et pas moyen de trouver l'info. 

    Alors évidemment, ils doivent tous se dire : quel emmerdeur, çui-là : l'a qu'à acheter un véhicule plus grand, genre monospace. Yaka trouver le pognon, faukon change de véhicule, quoi, en somme.... 

    Bon, évidemment, la moyenne par foyer en France, c'est deux enfants. Trois, c'est moins fréquent. Donc, ils doivent tous juger pas nécessaire de s'adapter à autre chose qu'à la moyenne nationale...

    Bon, s'il y a des possesseurs de berlines, parmi les lecteurs, et qui ont trois enfants relativement petits, je suis preneur de toute info, échange d'expérience, et cetera... 

  • Le sectarisme de Delanoë : ah, cette fois, c'est une Socialiste qui le dit

    Lu dans le Parisien :

    La victoire de Bertrand Delanoë a laissé des traces, même dans son camp. Battue dimanche , Heidi Rançon-Cavenel, tête de liste PS dans le VIII e arrondissement de la capitale, accuse le maire de Paris dans un e-mail posté sur le réseau parisien pro-Ségolène Royal Désirs d’avenir d’avoir « sacrifié ses plus fidèles lieutenantes » sur l’autel de ses ambitions internes au PS. Elle estime que le refus de Delanoë de s’allier au MoDem, « pour se démarquer de Ségolène Royal », a empêché la victoire dans trois arrondissements, les V e , XV e et XVII e , où trois femmes étaient tête de liste (Lyne Cohen-Solal, Anne Hidalgo et Annick Lepetit). « Et pourquoi ? Pour son ego. Et ça, je trouve ça nul. »

    Ben oui. On est bien d'accord avec Heidi, nous au MoDem. Tiens, je me demande si je ne vais pas me mettre en congé du MoDem, pour 6 mois, afin d'adhérer temporairement au PS, juste le temps de voter pour élire le premier secrétaire du PS. Comme je n'exclus pas une alliance guache-réformiste-MoDem à l'avenir, et qu'il ne faut pas insulter l'avenir, je me vois bien voter pour Ségolène afin de faire ch... Bertrand, et surtout de l'écarter de la route de l'élection présidentielle 2012...