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  • Lassitude à Lhassa

    Les évènement prennent une mauvaise tournure, pour le pouvoir chinois, au Tibet. Depuis toujours le Dalaï-Lama tente de retenir les jeunes Tibétains et de les dissuader de répondre par la violence, mais, le pouvoir chinois est si brutal qu'il ne demeure plus guère d'autres manières de se faire entendre pour cette malheureuse jeunesse.

    Je me suis demandé à plusieurs reprises s'il fallait boycotter les jeux olympiques en Chine. Je sais que le Dalaï-lama est contre. Mais, à la réflexion, il a certainement raison. Le Dalaï-lama cherche vraisemblablement à sensibiliser l'Occident à la cause tibétaine. Or, il sera plus facile d'entrer en contact avec des journalistes s'ils viennent que s'ils sont absents. Une belle esclandre au beau milieu des Jeux Olympiques pourrait même avoir un fort retentissement.

    Pour nous, si nous voulons aider le peuple tibétain, ce sera, je pense, à ce moment-là qu'il faudra donner le plus de voix, afin de mettre Pékin dans l'embarras. 

    Cela dit, c'est une partie très difficile, cette histoire-là : Pékin considère le Tibet comme une partie de son territoire. Il existe des résolutions de l'ONU qui demande à la Chine de respecter les droits fondamentaux des Tibétains, mais je ne suis pas certain qu'il existe un texte reconnaissant officiellement le Tibet comme un état.

    En fait, on attend avec impatience une note de synthèse de notre démocrate spécialiste des questions internationales sur le sujet , j'ai nommé Quindi...

  • Problématiques européennes

    Je viens de créer une catégorie Europe sur mon blog, alors évidemment, je vais forcément la remplir :-) Les prochaines échéances léectorales en France, ce sont les élections européennes. Or, il me semble qu'un certain nombre de questions touchant l'Europe ont vocation à être traitées, et que le MoDem ne pourra faire bonne figure s'il ne réfléchit pas à ces dernières et ne fait pas de propositions politiques sur les grands débats qui agiteront cette élection.

    Dans un commentaire de la note MoDem reloaded, j'ai commencé à dresser la liste des principaux de ces thèmes : 

    Il faut aussi que l'on attaque assez vite les problématiques qui vont concerner l'Europe.

    - la réforme de la PAC
    - le co-développement
    - le poids de l'euro (vigueur de la monnaie et exportations, monnaie de remplacement du dollar, notamment pour libeller les ventes de matières premières ?)
    - L'Europe dans la crise financière, et notamment la crise du crédit 

    - la gouvernance de l'Europe et son extension
    - les états peuvent-ils (doivent-ils ?) encore être des acteurs dans l'économie européenne, avec ce que cela engendre comme problèmes en termes de concurrence
    - l'indépendance de la BCE, et les intérêts "égoïstes" des états
    - législations sociales en Europe
    - une culture, des culture en Europe, la culture européenne.

    Voilà, cela me paraît les questions à traiter. 

    Tous ceux qui s'intéressent à ces questions n'y répondront pas seuls. Il existe des documents et des blogs qui s'intéressent à la question.

    Je sais qu'Alain Lamassoure répond assez facilement sur son forum aux questions que l'on peut lui poser. C'est donc un endroit où l'on peut essayer de débattre. 

    Denis Badré a rendu un rapport très complet dont j'ai récemment parlé sur ce blog, à propos de la contribution de la France au budget européen. C'est vraiment un rapport à lire, parce qu'il fournit de bons éléments sur tous les postes du budget européen.

    Le site Notre Europe a l'air de proposer pas mal d'analyses intéressantes. Pour vous guider, je vous propose directement un lien vers "le mot de Notre Europe", parce que c'est là que j'ai trouvé les débats les plus intéressants. Je conseille d' ailleurs la lecture du billet, le social, un luxe superflu, cela va faire froid dans le dos à certains. Dans la partie "ils réagissent", il y a aussi des articles sympas avec des réactions d'experts. Tenez, au pif, vive Bacchus, sur le vin !

    Et puis bon, sans surprises, n'est-ce pas, le site du Parlement Européen, évidemment. Je rappelle à ce sujet que l'ADLE, groupe dont est membre le MoDem, a son propre site, et des commissions qui travaillent sur différents thèmes. Bon évidemment, dans la commission éducation, cela ne va pas être commode, puisqu'il y a à la fois Marielle, J-M cavada et Claire Gibault. Les choses ayant pris la tournure que l'on connaît, cela ne sera pas facile de rabobocher tout ce beau monde...

    Et, sur la question des relations internationales, impossible de rater les pages de Quindi, notamment sur la partie Europe

    Je pourrais évidemment  inonder mes lecteurs de références et de liens, mais si on veut être efficace, ce que j'ai donné me paraît déjà un fort bon début. Rien qu'avec ça, il y a du boulot. Jean-Marie Baupuy et Thierry Cornillet, deux députés européens MoDem ont tous les deux un site, mais pas d'espaces de débats, hélas. 

  • Un patrimoine pour tous ?

    Je livre à mes lecteurs l'idée extrêmement intéressante qui figure ci-dessous. Elle provient d'une association qui promeut l'idée d'offrir un capital remboursable à quiconque désire lancer un projet dans son existence, le MIDEP .

    Voici ce que l'on trouve en introduction sur la page d'accueil de ce site :

    Le Mouvement pour l’Instauration de l’Egalité face au Patrimoine ( M I D E P) est une association loi de 1901. Il a pour objet « d’entreprendre toutes actions permettant d’œuvrer à la reconnaissance du droit au patrimoine, c’est à dire du droit de chaque jeune citoyen de disposer d’un capital lorsqu’il démarre dans la vie ». 

    Le MIDEP n’a aucun lien, de quelque nature que ce soit, avec les institutions existantes, qu’elles soient politiques, philosophiques ou religieuses. Il a été créé par un groupe de citoyens qui partagent l’idée selon laquelle l’instauration de la justice sociale ne passera ni par une rupture avec le capitalisme et l’économie de marché, ni par la redistribution des revenus, mais par une meilleure répartition des richesses au sein de la société.

    Parmi les différentes méthodes envisageables pour atteindre cet objectif, le MIDEP considère que la plus efficace, et la moins onéreuse pour la collectivité, consisterait à doter chaque jeune citoyen d’un capital de départ qui, dans la situation économique actuelle de la France, pourrait être de 50.000 euros et qui serait remboursable sur ses héritages à venir.Cette méthode permettrait au système de s’autofinancer au fil des années et donc de réduire de manière significative le problème du financement. Elle permettrait aussi de ne pas devoir prendre aux uns pour donner aux autres, ce qui est à l’évidence le talon d’Achille de la redistribution des revenus.

    Sur le plan politique, le MIDEP prétend que le droit au patrimoine constitue la véritable « troisième voie » entre les deux idéologies qui dominent notre vie collective depuis un siècle et demi : le libéralisme et le marxisme. Cette vérité s’imposera lorsqu’il deviendra évident que le modèle social-démocrate, fondé sur la redistribution des revenus, aboutit à une impasse.

    Sur le plan économique et social, le MIDEP prétend que le droit au patrimoine est la seule réponse satisfaisante aux problèmes posés par les trois grandes mutations qui sont à l’œuvre aujourd’hui au sein de la société humaine : la mondialisation, la robotisation de l’appareil productif, l’évolution démographique.

    Le droit au patrimoine s’imposera comme la seule et unique voie d’un nouveau progrès social.

    Je trouve que c'est une idée extrêmement intéressante. Techniquement, en revanche, j'aimerais savoir comment elle peut être financée, et qui, in fine, prêtera les 50 000 euros, d'autant que pour imaginer un remboursement sur héritages à venir, cela suppose de tenir compte de l'inflation entre le moment où la somme est empruntée, et le moment où l'héritage vient. Et quand il s'agit d'un jeune qui n'a aucun héritage en perspective, que se passe-t-il ?

    En tout cas, c'est l'archétype du genre d'idées intéressantes que j'aimerais voir fleurir au MoDem. Je vais contacter Eric Pictet, le président de l'association, et lui poser des questions sur cette excellente idée.

    Cela dit, il donne des idées sur les modalités d'application sur son site. Je vais les reprendre ici et les commenter au fur et à mesure. J'ai tout de même regardé les modalités de financement : pfiuu !Intéressant, mais pour amorcer la pompe, dur, compte-tenu des délais de remboursement. En outre, c'est une manière totalement différente de penser la protection sociale : si j'ai bien compris, exit le RMI et l'aide au logement. L'idée est fondamentalement libérale en ce qu'elle s'appuie avant toutes choses sur les ressources de l'individu. Si tu réussis, très bien, si tu rates, attention aux dégâts. L'auteur n'aborde pas les conséquences de l'échec, et n'évoque pas ce qu'il peut se passer pour ceux qui ne rentrent pas dans cette logique, soit par philosophie personnelle, soit par incapacité. Par exemple, on évoque à mots couverts dans les cités la question de l'inemployabilité : certains habitants des cités seraient tout simplement inemployabkes car incapables de respecter un cahier des charges, des règles de vie en société, l'autorité d'un chef d'entreprise, les contraintes du monde du travail, et cetera...Il n'y a sans doute pas qu'eux. Alors : quid ? Ce que propose le MIDEP est un système au mérite, certes, sur le fond, équitable, presqu'égalitaire (un rêve de marxiste), mais totalement concurrentiel. Que se passera-t-il pour les victimes de la concurrence ?

    Cela dit, je trouve qu'on est dans la droite ligne du capitalisme des origines, et même mieux : c'est vraiment une pure amélioration du capitalisme entrepreneurial tel que le pense Schumpeter. S'il vivait encore, je suis sûr qu'il trouverait cette idée géniale. 

    En tout cas, l'idée m'intéresse, et elle est à débattre. Je me promets d'y revenir dans les jours prochains sur mon blog. 

     

  • L'Europe et l'aide humanitaire

    Les municipales sont finies, et franchement, je commençais à en avoir un peu ma claque. J'ai envie de changer de sujet et de me diversifier un peu plus, tout de même, que ces dernières semaines.

    Notamment, en farfouillant à droite et à gauche (euh, non, au centre, en fait :-) ) sur la Toile, j'ai trouvé un rapport très intéressant qui date d'octobre 2007, réalisé par Thierry Cornillet, député européen UDF-MoDem.

    Il porte sur les conditions dans lesquelles l'Europe peut mener une politique humanitaire. Thierryr Cornillet définit trois défis que l'Europe doit désormais relever :

    Les défis à relever par l'Union européenne

    L'Union européenne est confrontée à trois défis auxquels le Consensus européen sur l'aide humanitaire doit apporter des réponses. Premièrement, l'Union européenne doit définir ce qui est pour elle le nouveau périmètre de l'action humanitaire (quand commence-t-elle et quand finit-elle), ainsi que réaffirmer son engagement à respecter et à faire respecter les principes de base dans son action humanitaire (humanité, neutralité, impartialité et indépendance), adapter ses propres systèmes et dispositifs afin de tenir compte de la nature changeante des conflits armés, de l'augmentation des catastrophes naturelles et de l'apparition de nouveaux acteurs. Deuxièmement, l'Union européenne doit définir sa position à l'égard des nouvelles initiatives internationales et du processus de réforme initié au sein des Nations unies. Troisièmement, l'Union européenne doit préciser de quelle manière les différents moyens de la Communauté et des États membres peuvent être combinés et coordonnés au mieux afin d'améliorer leur efficacité et leur efficience. Au-delà, l'Union européenne doit renforcer son rôle politique sur la scène humanitaire internationale de façon à ce qu'il corresponde à son statut de premier donateur international.

    J'ai relevé  des points tout à fait essentiels dans les modalités pratiques ; notamment, le rapport insiste sur les idées suivantes, aux points 6 et 7 de la résolution :

    il souligne en particulier que la distribution de l'aide alimentaire doit s'efforcer d'éviter, par tous les moyens, de causer tout effet néfaste sur les marchés locaux ou d'entraîner une dépendance et qu'elle devrait contribuer à la sécurité alimentaire à long terme; il  soutient les efforts internationaux destinés à réformer la convention relative à l'aide alimentaire en vue de garantir le respect de ces principes

     il souligne que l'objectif de l'aide humanitaire doit être l'autodéveloppement et l'auto-approvisionnement et non pas le fait de rendre les pays ou les régions bénéficiant de l'aide trop dépendantes à l'égard d'aide ou d'assistance externe supplémentaires;

    Le point 18 est non moins essentiel. Constatant que les premières 48 heures sont les plus importantes, la résolution propose de créer une force de réaction humanitaire rapide. Autant d'idées qui me semblent aller dans le bon sens.

    Je suis également très sensible à l'objectif exposé au point 23 :

    il considère que l'aide humanitaire de l'Union européenne doit être mise en œuvre par le biais d'organisations humanitaires qui adhèrent pleinement aux bonnes pratiques et s'engagent à promouvoir responsabilité, efficience et efficacité dans la mise en œuvre de l'action humanitaire;

    Ce qui est encourageant, c'est que le projet a finalement été adopté en commission à l'unanimité. 

  • Il faudra faire le tri à gauche et...à droite aussi !

    Un enseignement intéressant de ces élections municipales, c'est qu'elles permettront au MoDem de faire un véritable tri à gauche, car nous aurons ainsi distingué une gauche de progrès, avec laquelle nous pouvons travailler, d'une gauche plus radicale, et hostile à une ligne réformiste.

    Des individus comme Collomb à Lyon, Aubry, à Lille , Royal, par ses déclarations, ont montré que des convergences étaient possibles. Toutefois, ne nous leurrons pas, une large majorité du PS, y compris parmi ses sociaux-démocrates, ne nous veut pas du bien, et le chemin sera donc long et difficile. 

    Espérons également que ces municipales auront permis de faire émerger une droite proche de la démocratie-chrétienne, avec laquelle nous pourrons travailler, Alain Juppé en étant le plus éminent représentant.

    A Paris, il nous faudra observer avec attention les évolutions de la droite parisienne. Selon ses prises de position, mais aussi sa régénérescence ou non, il faudra envisager des rapprochements avec des éléments progressistes. 

  • Dossier Aristote du magazine littéraire

    Tiens, pour changer un peu de l'atmosphère des municipales, je donne mon avis sur le dossier du magazine littéraire de février 2008 : il porte sur Aristote, et j'avoue, qu'après sa lecture, je suis assez déçu. Il se trouve qu'Aristote n'est pas un philosophe toujours aisé d'accès et que certains aspects de sa pensée nécessitent des éclairages importants.

    Il y avait pourtant une introduction intéressante, de Michel Crubelier, professeur de philosophie ancienne à l'Université de Lille, Si j'entends à peu près clairement le travail de définition donné sur la θεωρία (théoria, contemplation) qui est l'objet de la science pure, et la distinction avec les sciences productrices médecine, technologies diverses) ou encore les sciences pratiques (éthique et politique) toute la partie  politique m'a laissé vraiment sur ma faim.

    et zut, je ne vais pas pouvoir vous dire ce que je pense du reste, parce que mon plus petit a fait pipi par mégarde sur le reste du dossier, et il est donc devenu illisible... :-(

  • Manque de pot à Pau, ils ont eu sa peau...

    On le sait donc, Bayrou a perdu d'un chouia à Pau. Moins de 400 voix. Comme quoi, il est toujours utile de se déplacer, et les élections tiennent parfois à pas grand chose.

    Cela dit, il faut dire aussi quelque chose de la candidate socialiste : le PS a choisi le meilleur candidat possible contre Bayrou, et, bien que connaissant, en tant que Parisien, assez mal le microcosme palois, j'ai été très inquitet d'emblée quand j'ai vu le profil de leur tête de liste. Martine Lignères-Cassou est un femme de terrain, droite et intègre, connaissant et travaillant ses dossiers, et dont l'autorité morale auprès des troupes de gauche est sans faille. Extrêmement populaire à Pau, encore plus que François, c'était la candidate idéale. J'avoue que moi-même, en regardant son profil et son programme, je me suis dit : si j'étais Palois et qu'il n'y avait pas François, je crois que je voterai sans hésiter pour elle.

     Ce ne sont pas les têtes médiatiques mais souvent les locaux qui sont les plus redoutables. Tout dépend de l'implantation, mais une fois que l'on est connu et reconnu, avoir une exposition nationale devient un handicap.

    François perd tout de même avec les honneurs, et j'espère que son échec tout relatif ne l'empêchera pas de proposer ses solutions aux Palois. De toutes façons, le nouveau maire n'a guère le choix : il doit tenir compte du fait qu'elle a été élue avec moins de 40% des voix, et que donc, son programme n'est pas majoritaire à Pau, puisque plus de 60% des Palois ont fait un autre choix...

  • Saint-Leu 2 : Isabelle Poudroux renverse la vapeur pour le MoDem

    Il y avait aussi des cantonales, et...une très bonne surprise : du côté de Saint-Leu, la candidate MoDem avait fait 29.72% des voix contre 46.16 à son adversaire. Eh bien, contre toute attente, elle a remporté cette cantonale !

    Et tenez-vous bien, la participation a augmenté de 6 points (74.52%) ce qui confirme une intuition que j'ai depuis longtemps. Je crois que nous avons une déperdition très forte du côté des abstentionnistes, au MoDem, ce qui d'ailleurs, avait été vérifié aux législatives. Une piste à méditer.

    La Réunion nous aura réservé une bonne surprise. 

  • MoDem, reloaded

    Et voilà, les résultats sont tombés, tout du moins, pour François Bayrou. Je voudrais lui dire qu'il s'est bien battu, et que ce n'est pas facile de lutter contre la marée, tous les nageurs d'expérience le savent. Un échec aux municipales, ce n'est pas un drame. Il survivra. Quand on considère les traversées du désert de De Gaulle ou Mitterand dans le passé, Sarkozy, plus récemment, je pense que François s'en remettra, d'autant qu'il ne perd à pas grand chose, et dans une triangulaire.

    J'attends les résultats de Marielle de Sarnez. A l'heure où j'écris, je sais qu'elle oscille aux alentours de 15%. Il faudrait 1% de plus, sinon, c'en sera fini de la présence du Modem au Conseil de Paris. Mais, il nous restera des conseillers municipaux, qui devront être très actifs pour pouvoir construire.

    Parce que  la faiblesse chronique du MoDem, depuis sa fondation, c'est celle-là. Pas de construction, mais des empilements dans la précipitation. Je ne peux pas le reprocher aux têtes du MoDem, les choses vont très vite.

    Il n'en reste pas moins que nous n'avons pas de message lisible à proposer aux Français, et cela, parce que nous n'avons pas réfléchi à ce que nous sommes et à la philosophie qui anime notre mouvement. Comme nous ne savons pas ce que nous sommes, et que nous ne connaissons pas nos propres idées, nous ne pouvons pas non plus les vulgariser

    Pour ma part, depuis plusieurs mois, cela a été un souci constant que de retrouver nos racines si profondément enfouies. Et pourtant, elles existent ces racines ! Pourquoi une carte politique que l'on croyait disparue à jamais, je parle de celle du MRP, serait réapparue soudainement au cours de l'élection présidentielle

    Il y a donc tout un travail de fondation à réaliser. Et ce travail de fondation, il ne passe pas dans l'entremêlement d'idées farfelues lancées en l'air par des égos en mal de reconnaissance, comme on a pu tant le voir sur la blogopsphère MoDem, d'individus se voyant déjà des nouveaux prophètes, mais il passe par des lectures, des débats avec des spécialistes reconnus, et l'étude de l'histoire politique et philosophique. 

    L'UDF en son temps, a su générer ces débats : les colloques, les jeudis de l'UDF, les commissions : c'est tout cette effervescence intellectuelle qu'il faudrait recréer.

    Nous avons beaucoup perdu, sur notre centre-droit, d'abord, avec la fuite des députés UDF, mais pas seulement : avec le départ de nombre de cadres, pour une stratégie qui est au final en demi-teinte. Or, nombre de ces cadres fournissaient un travail de qualité. Ils ont été remplacés parfois par des arrivants de qualité, mais aussi par des arrivistes, et beaucoup de phraseurs aigris et démagogques dont on a pu voir un bel échantillon dans une partie de la blosophère MoDem.

    Je me suis demandé, à l'instar de ce que se disait la droite, à une époque donnée, si le MoDem n'a pas la blogosphère la plus bête du monde. Oh, bien sûr, je ne lui donne pas plus d'importance qu'elle en a, mais, à la marge, elle aura certainement contribué à ces résultats parfois fort décevants, et surtout, en les attaquant constamment, à décridibiliser ses principaux leaders.

    Que Marielle de Sarnez dispose ou non d'un siège au Conseil de Paris, cela va se jouer à moins de 200 voix. Quand je vois que, Quitterie Delmas, que j'avais crue irréprochable jusqu'à cette sortie, l'attaque le jour même du second tour dans un quotidien , le Parisien,  qui touche directement la ville de Paris, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au royaume de MoDem. La blogosphère en elle-même est assez peu lue, mais, elle donne la température ambiante aux médias, jusqu'à un certain degré, et peut contribuer à la marge à faire perdre des voix ou à provoquer des abstentions.

    Je disais que j'appelais à un travail de fondation pour notre mouvement, mais, d'ores et déjà, je sais une chose : il y a des gens avec lesquels je ne veux absolument pas travailler. 

    Yeesssssss ! Je crois que Marielle sauve un siège !!! Pas encore joué, mais cela en prend peut-être le chemin.

    Je reprends donc ce que je disais : ce que j'aimerais, c'est pouvoir organiser un réseau sur la Toile, qui serait un peu un club de réflexion. Ce club-là pourrait d'une part travailler sur des auteurs qui paraisssent s'inscrire dans notre opitique politico-philosophique, et j'ai déjà traité Schumpeter et Montesquieu, mais il y a aussi Tocqueville et Marc Sangnier dont j'ai beaucoup entendu parler, et puis certainement certains aspects d'Aristote avec son idéal de modération, Spinoza, bref, tout est bon à prendre.

    Un de mes lecteurs a un jour évoqué le personnalisme qui serait certainement un courant à examiner de près. Et puis il y a aussi le travail des sénateurs MoDem, souvent remarquable, qui peut fournir des données et des axes de réflexion sur nombre de grandes questions touchant la politique nationale, la politique européenne et la politique internationale. 

    Les fils directeurs qui traversent le MoDem existent, mais personne n'est encore capable de rendre compte du tissage qu'ils forment, et souvent, pas même de ces lignes elles-mêmes.

    Avant les élections municipales, une tête de liste MoDem à Paris avec qui je discutais, me confiait : "mais, et toi, est-ce que tu sais vraiment quel est notre programme à Paris ? Moi, j'ai du mal à articuler tout cela." Marielle elle-même, au détour d'une réunion, a suggéré que je puisse vulgariser le programme parisien aux vingt têtes de listes. Finalement, cela ne s'est pas fait. D'autres tâches plus importantes ont sans doute requis l'attention de Marielle et des têtes de liste.

    On conserve Saint-Brieuc ! Bravo Bruno Joncour !!! Je suis également fier du score de Philippe, Véronique et Marielle, qui tournent entre 14 et 16% tous au second tour, ce qui est loin d'être négligeable. 

    Je reviens sur ce qu'e m'avait dit ce responsable. Pourtant, ce projet, j'en avais senti l'essence, pour ma part, et c'est une discussion avec une responsable de commision, seconde sur la liste du 17ème, Christelle de Crémiers, qui m'en avait fait prendre conscience. C'est elle qui a la première, je crois, parler d'individu socialement responsable.  En examinant alors d'autres aspectsdu programme parisien du MoDem, je me suis rendu compte que cet individu, qu'il fût assistante maternelle, chef d'entreprise, ou étudiant co-locataire avec un petite vieille, il était présent à tous les étages du programme parisien du MoDem.

    Comme je lisais l'Esprit des lois à cette époque, et que dans le même temps, j'avais entendu Marielle déclarer à plusieurs reprises qu'il fallait redonner de l'importance aux corps intermédiaires, j'ai fait aussi la jonction avec les recommandations de Montesquieu en la matière. Le même idéal de modération, le même souci de respecter l'individu face aux pouvoirs publics, le même désir de redonner du pouvoir à ceux qui servent de zone-tampons entre le pouvoir politique et le citoyen. Bien sûr, le Parlement, mais on sait de longue date ce qu'en pensent François Bayrou et Marielle, mais aussi tout le tissu associatif.

    Du magma apparemment confus du programme parisien du MoDem, quelque chose prenait forme petit à petit. En dépit des efforts remarquables de Céline Allémaume, pour constituer des commissions efficaces, en un temps record, avec de tous nouveaux adhérents, cette ligne directrice globale a manqué dans l'énoncé du projet, alors qu'elle était venue tout naturellement, émergeant quasiment de manière immanente du travail de commissions qui ne se connaissaient pas forcément pourtant. 

    Ceci, d'ailleurs, tend à me faire penser, qu'en dépit des apparences, il existe une unité de vue au sein du MoDem et dans son électorat, plus forte qu'on ne le pense. C'est pour cela qu'il faut travailler sur la trame fondatrice de notre mouvement et faire émerger quelque chose. 

    Confirmation : Marielle conserve son siège ! Marielle, je vous préviens, vous aurez du boulot, parce que c'est à vous qu'on adressera toutes nos revendications à la nouvelle équipe !

    Nous allons certainement perdre des adhérents. C'est inéluctable. Le PS est passé de 280 000 adhérents à 150 000 après les présidentielles. Nous-mêmes, à mon avis, nous n'en conserverons qu'entre 20 et 30 000. C'est avec ceux qui resteront que nous construirons. L'UDF a survécu en 2002. Le MoDem survivra en 2008

    La prochaine échéance, désormais, ce sont les Européennes, mais, il faudra peaufiner notre programme et nos discours, afin de présenter un projet lisible et cohérent. Et pour cela, il faut sans plus tarder commencer à oeuvrer.  Et pour nos nouveaux élus, ils vont apprendre, se former en oeuvrant aux services des Français, pour devenir meilleurs et plus forts. A eux de préparer l'avenir, désormais. Comme disait Bayrou, en dépit de sa défaite à Pau, "je suis têtu et on ne se débarassera pas de moi comme ça". On escompte bien que tu continues à jouer les sparadraps, François !!!

    Alors vive la France, vive les Français, et vive le MoDem !

  • Le sparadrap de Sarkozy

    Trop drôle : il paraît que Sarko aurait comparé Bayrou à un sparadrap dont on ne peut plus se débarasser. Tiens, il devrait relire Vol 714 pour Sidney, de Hergé. Si je ne m'abuse, il y a là-dedans un sparadrap qui traverse tout le bouquin...:-D

    Comme quoi, faut pas se fier aux apparences.