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  • Rue89 injurie les adhérents du MoDem

    Cela fait un moment que je pense que ce journal pseudo-indépendant est un vrai torchon, et cela se confirme d'article en article. C'est MoDem Vivendi qui le rapporte, dernière idée en date, prendre les adhérents du MoDem pour des c... en leur suggérant de jeter leur carte à la poubelle en respectant le tri sélectif.

    J'avais déjà eu l'occasion de dénoncer les manières de faire de ce pseudo-journal d'informations qui avait accusé Bayrou de mensonge délibéré. Je pense que la blogosphère MoDem devrait faire sauter toute référence à ce site, car il ne mérite pas que nous lui amenions des lecteurs.

    On a le droit d'avoir des avis différents, mais dans ce cas, a) on ne revendique pas la neutralité et l'objectivité dans l'information b) on exprime l'opinion de manière propre et sans insulter les gens, surtout quand on prétend avoir pignon sur rue.

    Exigeons des excuses de la rédaction de Rue89. 

  • La France est en guerre : que f.... nos députés et sénateurs ?

    C'est tout de même fort du collier. Nicolas Sarkozy escompte envoyer des renforts en Afghanistan. il a fait construire une base à Abou Dhabi. Réactions des députés et des sénateurs ? Nada. Rien, zéro, ils ne se sont pas du tout emparés du sujet. Cela mériterait tout de même un débat parlementaire.  L'actuel chef des armées, le Général Georgelin a pourtant prévenu des risques d'escalade grandissantes du conflit afghan, ce dernier achevant sa mutation définitive en bourbier particulièrement redoutable.

    De plus, il faut savoir que nous n'avons pas les moyens de nous dresser sur nos ergots aussi hauts que nous le voudrions, étant donné que les effectifs disponibles ont tout de même des limites, et que manifestement, ces limites sont atteintes, selon certains généraux.

    On ne peut pas ainsi engager la France dans une guerre longue et vraisemblablement meurtrière, alors que les Talibans et leurs alliés contrôlent désormais 70% du territoire afghan, sans un minimum de débats et de concertation avec le Parlement. A part el nombre de morts, aucune information ou presque ne filtre de là-bas, excepté la condamnation à mort d'un pauvre gars qui s'inquiète de la condition de la femme. 

    Moi, j'aimerais bien que les élus MoDem, notamment nos trois députés, ou au moins l'un des trois,  ou encore un de nos sénateurs, demande tout de même des éclaircissements. A défaut, je vais finir par m'adresser à des élus PS ou UMP :-(

  • A Pau, l'arrière-cuuisine électorale pue...

    On savait déjà par le quotidien Le Monde qu'il y avait eu des consignes venues du plus haut niveau, au sein de l'UMP Paloise, pour faire chuter François Bayrou au second tour, en votant pour la candidate socialiste.

    Mais le billet que je viens de lire sur le blog du Mouvement Démocrate Boulogne-Billancourt, me met hors de moi (je m'excuse auprès d'eux, mais je fais une copie intégrale de ce que j'ai lu). Il y a une loi, elle doit être la même pour tous ; je me demandais pourquoi Bayrou voulait faire annuler l'élection, jugeant l'idée plutôt mauvaise, mais là, je commence à comprendre...

    Les Coulisses de Pau


    Un hebdomadaire gratuit, quasiment sans aucune publicité, a été largement distribué dans Pau (50000 exemplaires par semaine) pendant la campagne des municipales. Systématiquement assassin avec le candidat du MoDem et chantant les louanges du maire sortant Yves Urieta, ex-PS soutenu par l'UMP, ce journal pourrait faire l'objet de toute l'attention de la Commission nationale des comptes de campagne. Coût estimé de ces huit pages en quadrichromie : 8000 à 10000 euros par numéro, soit environ 90000 euros (neuf numéros au total). Une somme considérable, quand on sait que le budget autorisé pour la campagne, à Pau, ne dépassait pas 91000 euros par liste.

    Le sujet est d'autant plus sensible que les Coulisses de Pau a fait campagne contre Bayrou, répétant qu'il ne se présentait que pour servir son ambition présidentielle, qu'il ne connaissait pas ses dossiers, etc. Attaquant personnellement Josy Poueyto, numéro deux sur sa liste, "révélant" qu'elle logeait en HLM, alors qu'elle « gagnerait plus de 8000 euros par mois » (l'intéressée est employée de catégorie C - la plus basse - à la préfecture).

    Mais qui a financé les Coulisses de Pau ? L'hebdomadaire, gratuit, n'a bénéficié que d'un seul annonceur : une demi-page dans les trois derniers numéros. La Sopic, une entreprise qui a travaillé pour la municipalité... et qui serait propriétaire du local de campagne d'Yves Urieta, dont les Coulisses de Pau disent tant de bien. Le tribunal de grande instance de Pau a condamné une première fois l'hebdomadaire à se conformer aux obligations déclaratives légales concernant les mentions de l'imprimeur et du responsable de la rédaction, un imprimeur espagnol, familier d'Yves Urieta puisqu'il éditerait déjà ses journaux de campagne !

     « Le directeur de la rédaction, Pierre Esposito, est un ancien candidat du Front national », révèle le Monde. Interrogé par le quotidien, il avait déclaré, le 28 février, sous-traiter « 95 % des articles à des professionnels ». À la question "Qui paie ?", il avait répondu : « Cela ne vous regarde pas, je n'ai pas de compte à rendre. » Justement si : à la Commission nationale des comptes de campagne et au tribunal administratif qui ne se contenteront pas de ces réponses lapidaires, s'ils sont saisis. La parution de cet hebdomadaire et son coût pourraient être considérés comme une manoeuvre susceptible de nuire à la sincérité du scrutin. Et amener la Commission à annuler l'élection, considérant de surcroît la disproportion des moyens utilisés, rapportée à la faiblesse de l'écart entre les deux premiers candidats (342 voix entre François Bayrou et la candidate élue, Martine Lignières-Cassou). À suivre.

     

  • Un shadow cabinet pour le MoDem ?

    Dans ma note précédente, j'ai évoqué ce qu'a été l'UDF, et, quand j'y repense, il y avait chez Bayrou un concept qui m'avait plu : celui d'opposition constructive.

    Je trouve, hélas, que très vite, le MoDem s'est cantonné dans une critique à tous crins, et je pense que Bayrou est un peu tombé dans ce travers également.

    Or, la vitalité d'un mouvement, c'est d'avoir des idées, de proposer des solutions, et de peser par la seule force des controverses et des débats qu'il génère, sur la vie politique. S'il ne parvient pas à dépasser ce qui a fait sa gloire à un moment donné, il devient progressivement étriqué, et ressemble à ces vieux bonshommes ronchons qui égrennent indéfiniment le même refrain. 

    Je ne souhaite pas cela pour le MoDem. Je ne désire pas qu'il soit frappé d'une forme d'Alzheimer politique précoce, et à tout prendre, s'il devait ainsi dégénérer, je demande un droit d'euthanasie pour lui, afin de lui épargner une longue dégénérescence. 

    J'ai appelé au débat d'idées et à la construction d'une ligne programmatique pragmatique pour le MoDem, c'est à dire avec des solutions et des propositions concrètes.

    Je trouve que l'idée d'un Shadow Cabinet est très séduisante. Cela permet de réagir en temps réel à l'actualité politique, économique, sociétale et diplomatique.

    Je rappelle la définition de Wikipedia, qui me paraît très exacte (pas besoin, donc, d'en changer un mot) :

    Cabinet Fantôme (Shadow Cabinet)

    Le cabinet fantôme est un gouvernement virtuel formé par le principal parti de l'opposition (Opposition officielle) dénué de pouvoirs réels, que l'on trouve principalement dans les Etats dont la démocratie parlementaire fonctionne sous le système de Westminster. Les membres du cabinet fantôme sont appelés « porte-paroles » ou « critiques » et dédoublent chaque poste ministériel du gouvernement (ex : le porte-parole de l'opposition en matière de Défense nationale, le critique du ministre des Finances).

    Rôle

    La responsabilité principale du cabinet fantôme est de critiquer le gouvernement en place et d'offrir une alternative, le but étant d'avoir un gouvernement déjà en place prêt à prendre le pouvoir en cas de victoire électorale. Cette façon de fonctionner a également pour but d'offrir une forme de sécurité aux électeurs qui ont la possibilité de voir la forme que pourra prendre le gouvernement de rechange si le parti d'opposition est élu. Toutefois, dans la pratique il est courant que les membres du cabinet fantôme ne soient pas tous nommés au conseil des ministres ou qu'ils soient nommés à un ministère autre que celui pour lequel ils étaient porte-paroles lorsque le parti prend le pouvoir.

    Il est aujourd'hui courant pour les tiers partis représentés aux parlements de former également leur propre cabinet fantôme, même s'ils ne forment pas l'opposition officielle et même s'ils n'ont aucune chance de prendre le pouvoir. En plus de transmettre une image de discipline et de professionalisme au public, cela permet de coordonner leurs efforts d'opposition et de critique du gouvernement.

    L'inconvénient, c'est qu'un tel cabinet ne peut être confié à des amateurs. Mais il reste encore suffisamment de talents au MoDem pour pouvoir mettre en place quelque chose qui tienne à peu près la route. 

    Finalement, ce pourrait être un bon procédé pour installer ce que j'appelle de mes voeux dans MoDem reloaded et Fabuleuse UDF : un mouvement politique ouvert, constructif et à la pointe de l'innovation démocratique.

  • Fabuleuse UDF...

    A l'heure où il est de bon ton de taper à bras raccourcis sur l'UDF chez un certains nombres d'individus au sein de la blogosphère MoDem, ou encore, de tenter de la récupérer pour mieux l'étouffer de la part de ceux qui en ont trahi l'esprit pour aller chez d'autres, que ce fût en 2002 ou 2007, je voudrais rappeler le remarquable élan qu'a su susciter l'UDF 2002-2007, c'est à dire, en fait, la Nouvelle UDF.

    Que j'ai aimé cette époque où l'UDF était le laboratoire d'idées nouvelles,  le lieu de formidables effervescences intellectuelles, dont, au final, les produits les plus aboutis ont marqué durablement la politique française.

    La dette, l'économie de l'innovation, l'ouverture, autant de sujets qu'ont tenté de maladroitement récupérer la droite et la gauche traditionnelles. 

    En ce temps-là, l'UDF était le lieu de toutes les audaces. Jeudis de l'UDF, commissions d'experts, colloques riches en couleurs et en idées. 

    Je crois que cela a été cela la force de l'UDF : de générer de véritables débats d'idées, qui ont au final abouti sur le programme présidentiel de François Bayrou. 

    Pour moi qui ai adhéré en février 2006, je me souviens d'un temps où c'était Gilles Artigues qui accueillait les nouveaux adhérents, et, où à l'issue d'un débat sur l'Europe, on allait tranquillement deviser avec Marielle de Sarnez. 

    Un temps où on pouvait même écrire à François Bayrou et obtenir une réponse. Où les députés réagissaient aux courriels. Où les commissions tournaient, et où les contributions étaient publiées sur le site de l'UDF.

    Pour que le MoDem remplace l'UDF, il va lui falloir retrouver l'essence de cette ferveur et de ce bouillonnement intellectuel.

    Pour l'heure, une chose est certaine : il va falloir se retrousser les manches. Songeons, par exemple, que le site du MoDem n'indique même pas quels sont nos élus, si bien qu'il faut se référer à Wikipedia pour espérer y voir clair !

    Plus un blog d'élus ou de personnalité majeure pour échanger des idées, en dehors du blog de Jean Arthuis, qui publie et réagit rarement, et de celui de Corine Lepage, dont les analyses sont intéressantes, mais qui ne répond plus, comme par le passé, aux lecteurs. 

    Il y a bien eu des blogs de campagne, mais qu'en reste-t-il, maintenant ? Du fait de ce silence impressionnant au sommet, de cette coupure entre les élites du MoDem et de sa base, coupure qui n'existait absolument pas du temps de l'UDF, et cela, je peux le certifier, la base militante est condamnée à ressasser  échecs et rancoeurs, et ronger son frein sans relâche faute de trouver des interlocuteurs.

    Un comble, pour un mouvement politique qui a choisi de simplifier son nom en MoDem ! C'est d'abord à cette rupture profonde qu'il a falloir s'attaquer, car elle est immensément anxiogène, et cette angoisse, cette solitude, souvent, qui étreint la base militante,  nos derniers élus au MoDem la sous-estiment quand ils ne l'ignorent pas purement et simplement.

    A l'UDF, il y avait une équipe, et même des équipes, mais aujourd'hui, le MoDem donne le sentiment d'être un patchwork de personnalités dont on ne voit pas clairement le patron. 

    J'ai écrit, récemment, à 6 sénateurs, pour leur demander de se manifester publiquement, au sein de la base militante, de prendre les choses en mains, et de générer de vrais débats d'idées, à partir des travaux et rapports très remarquables qu'ils ont réalisé, dans le cadre de leur mandat. J'espère une réponse de leur part, que ce que j'écris ne sera pas une amère bouteille  à la mer.

    Députés européens, sénateurs, figures emblématiques, ce sont eux, désormais, qui doivent reprendre les choses en main, et animer, en partenariat avec les militants, la vie du MoDem et générer les idées de demain. 

    Pour retrouver l'esprit de la Nouvelle UDF, celle-là même dont le MoDem est le rejeton, il faudra cela au moins, faute de quoi, le Modem sera condamné à un long dépérissement et finira par s'amuir jusqu'à l'entropie après une agonie interminable.

     

     

  • Nul n'est censé ignorer la loi...

    Tout le monde connaît ce principe juridique kafkaïen par excellence, qui s'applique en toutes circonstances. J'ai retrouvé une intervention du Sénateur UDF-MoDem Philippe Nogrix, qui date d'il y a à peu près un an. Et je trouve qu'elle s'applique avec une acuité déconcertante, hélas. Le lecteur et admirateur de Montesquieu apprécie tout à fait la référence issue de l'Esprit des lois.

    Je fait copie de la question écrite adressée à l'époque au gouvernement.


    Monsieur le Premier Ministre, mes chers collègues,


    Au cours de cette législature nous avons à l’UDF souvent dénoncé les conditions d’élaboration et de discussion de la loi. Un récent article du Monde se faisait l’écho d’un constat auquel le Président du Conseil Constitutionnel avait l’an passé déjà, donné une certaine publicité en des termes imagés.
    « Jungle législative », « inflation normative », « harcèlement textuel»… Le Conseil d’Etat, parle même à ce propos de « logorrhée législative et réglementaire », dans son rapport public 2006, justement intitulé, Sécurité juridique et complexité du droit.
    Quel est le problème ? Les lois sont de plus en plus nombreuses, bavardes, instables, complexes. Le recueil annuel de l’Assemblée Nationale a quadruplé de volume en 25 ans.
    Bavardes les lois ? Elles sont désormais extrêmement détaillées, disposent de tout dans le détail, en contradiction d’ailleurs avec l’esprit si ce n’est des lois ( !) du moins de la Constitution dont elle nous indique qu’elle a vocation tantôt à fixer les règles, tantôt à « déterminer les principes fondamentaux ». Un mauvais exemple, la loi de 2004 sur la santé publique, ses 158 articles, ses 218 pages… et ses décrets d’application. Car les lois les plus longues sont aussi celles qui réclament le plus de décrets… Leur nombre –lorsqu’ils finissent par paraître !- a justement augmenté de 50% en 10 ans.
    Comme le disait Montesquieu, « les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires ». Dans la bouche du Président Chirac, cela pourrait donner « trop de lois tue la Loi » et dans la langue du Conseil d’Etat : « la complexité croissante des normes menace l’Etat de droit ».
    La complexité pose un problème de lisibilité, et donc de sécurité juridique. Si le législateur ainsi donne du grain à moudre (et du fil à retordre) aux juristes, il éloigne un peu plus le citoyen de la chose publique.
    Alors, pourquoi ? Comment ? Là encore, l’analyse du Conseil d’Etat est précieuse puisqu’en pointant nos maux, elle donne les clefs pour en sortir. Je cite : « L’élaboration des normes juridiques est, pour la France comme pour les autres pays développés, à la fois tributaire de contraintes objectives et plus ou moins inéluctables, et de fonctionnements ou de comportements « pathogènes ».
    Les contraintes objectives, on les connaît. Nous n’y pouvons pas grand chose. La complexité du droit épouse la complexité du monde.
    Mais quels sont les « comportements pathogènes » ? Le droit destiné à l’affichage.
    La loi mise au service d’une stratégie de communication, ministérielle. C’est enfin la loi prise en otage de la bipolarisation de notre vie politique et de l’alternance qui voit les majorités se succéder et défaire ce que la précédente a fait.
    Le législateur, en laissant la loi à sa place, doit redonner la confiance, indispensable au bon fonctionnement d’une démocratie comme la nôtre.

    Monsieur le Ministre, sauriez vous nous dire comment, au cours de cette législature, le souci de faire des lois simples et claires a pu se manifester dans l’action du gouvernement ? Quelle recommandation feriez vous à ceux qui vous succéderont et quels engagements lui proposeriez vous de prendre ?
    Je vous remercie.

    Cent contre un que c'est toujours d'actualité. Rien n'a changé sur le sujet, et j'ai cru comprendre, ce que relevait le Canard il y a quelques mois, que bien loin d'avoir subi une cure d'amaigrissement, certains champs juridiques étaient en proie à une inflation qui confinait à l'enflure, notamment le Code du Travail... 

  • Pauvre Bockel...

    S'il y en a un à qui, personnellement, je ne reprocherai pas spécialement d'avoir rejoint Sarko, c'est Bockel. Il a déposé honnêtement et consciencieusement au PS pendant des années des motions, déclaré clairement son social-libéralisme, tout en se présentant comme un homme d'ordre (des réminiscences passées de son appartenance au CERES de Chevènement, sans doute...).

    Le PS qui a honte de lui a d'ailleurs retiré ses motions de son site national. Son mouvement Gauche Moderne n'est pas même une création artificielle, puisque ce mouvement préexistait à son adhésion à la Sarkozie. Si Ségolène Royal était restée sur une ligne réformiste post-blairiste, c'est à peu près certain qu'il serait resté avec elle.

    Et là, il vient de se faire déboulonner de la plus injuste des manières. 

    Je cite simplement cet extrait d'un entretien dans le journal Le Monde du 15 janvier dernier. 

    Auriez-vous du mal à vous faire entendre ?

    Le président a fixé un cadre au niveau du discours. Le moment est venu d'une piqûre de rappel pour aller plus loin dans la démarche de rupture et mettre nos principes en actes. Tuer les petites pratiques moribondes et renouveler notre manière de dialoguer avec les Africains. Le président sera en Afrique à la fin de février : c'est le bon moment.

    L'un de vos prédécesseurs, Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération, a dû démissionner, en 1982, après avoir cherché en vain à changer les relations entre la France et l'Afrique. Ne courez-vous pas le même risque ?

    C'est un vieil ami. Il s'est vite isolé et n'a pas forcément fait la bonne analyse. Moi, je suis avant tout un pragmatique. Je sais gérer les gens, les budgets, les contradictions. Je sais qu'on ne décalquera pas du jour au lendemain notre morale en Afrique. Je sais aussi que l'Afrique est le continent de demain, et qu'il en va de l'intérêt de la France de mettre en oeuvre cette rupture. La jeunesse africaine l'attend.

    Ils se foutent de lui ou quoi, à le balancer aux anciens combattants ? Il y a du père Kouchner là-dedans, à tous les coups, bonhomme que j'ai toujours jugé nullissime en politique étrangère...Ajoutons à cela le discours de Dakar et la visite des meilleurs tyrans de l'Afrique en France, et la boucle est bouclée...

     

  • Ecole Autrichienne (4) : system failure...

    Savez-vous ce qu'est un risque systémique ? C'est un risque susceptible de paralyser tout un système. Cela peut être un système d'exploitation, comme la matrice dans Matrix reloaded, le second épisode de la célèbre série, cela peut aussi être un système financier...

    Le risque de crédit, quant à lui, est le risque qu'un emprunteur ne rembourse pas sa dette à échéance fixée. On prête évidemment plus aisément à un interlocuteur réputé solvable qu'à un interlocuteur peu fiable. Credo, en latin, dont le participe parfait est creditus, signifie croire, avoir confiance en...

    Il semble bien que cela soit la planète toute entière qui soit en proie au doute, dans le monde la finance. D'affreux soupçons gangrènent les relations des établissements entre eux : comme on ne sait plus quelle nouvelle tête tombera d'un jour sur l'autre, chacun se défie et tente de conserver ses billes pour soi.

    Je poursuis ma lecture du livre de Thierry Aimar sur les apports de l'école autrichienne d'autonomie, et j'en suis arrivé au chapitre II. Il est très instructif. Ma dernière note sur l'ouvrage, qui date du 27 décembre dernier, évoque la catallaxie. La catallaxie, c'est simplement l'expression de la coopération sur le marché, et notamment des inter-actions entre stratégies individuelles.

    C'est une réponse au problème de l'ignorance. Les Autrichiens (ainsi appellerai-je ce courant de pensée économique) distinguent avec soin information et connaissance. Le marché, c'est l'expression en acte de mla somme de toutes les informations. Mais cette somme, aucun acteur considéré individuellement ne peut la connaître, si bien que toute fixation de prix est toujours le fruit d'une ignorance plus ou moins prégnante. 

    Un marché est donc toujours en déséquilibre, parce que l'ignorance n'est jamais totalement épuisée. Conséquence, le marché ne produit que des prix de déséquilibres.

    Kizner écrit dans Perception, opportunités et profit : «les problèmes économiques véritables de toute société proviennent  du phénomène d'opportunoités non perçues. La manière dont une société de marché traite ce phénomène ne peut pas être comprise à l'intérieur d'une théorie d'équilibre du marché ».

    Exit la loi de l'offre et de la demande. Cela ne marche pas. En revanche, je reviens à mon sujet premier : il est de la nature du système financier international de générer des déséqulibres, par le fait de l'ignorance des acteurs économiques.

    De mon point de vue, cette ignorance fait donc peser un risque systémique sur la finance internationale. Petite remarque au passage, le concept d'ignorance va nécessairement amener celui de l'erreur.

    Le Marché est donc le fruit de nombreuses erreurs, et, on peut le considérer comme un processus et non une situation. Une connaissance qui se révèle dans une période de temps insuffisante ou erronée donne lieu à des changements des actions dans la période suivante.

    CQFD.

    On va me dire que ma métaphore est mal pensée, mais considérons maintenant le film Matrix : sur quoi repose l'ordonnancement de la Matrice ? Sur l'ignorance de tous ses acteurs. Il est vrai qu'il y a une différence, en ce qu'il n'y a pas une intelligence collective qui régit le marché, mais, dès lors qu'un maillon accède non à une connaissance partielle, mais à toute la connaissance, la matrice se détériore progressivement.

    Est-ce que ma comparaison est pertinente ? Je ne le sais pas. Mais, je constate simplement que c'est la connaissance qui génère de violentes corrections sur le marché actuel, sans doute parce qu'il y a eu de nombreuses erreurs au sens autrichien du terme.

    Je conserve toutefois présent à l'esprit, que si l'ignorance est à la base du marché, et les "coups", la capacité à s'emparer d'opportunités, corollairement, et là, je quitte peut-être les Autrichiens, l'accroissement de la connaissance a vocation à disloquer fatalement le marché, en brisant le processus, puisque le marché est la conséquence de l'ignorance.

    A discuter, je ids peut-être une gigantesque ânerie. 

  • Philippe Nogrix inaugure une maison basse énergie

    Philippe Nogrix, en tant que partenaire de l'opération " Territoire Ruraux, Habitat et Développement Durable " participait,  vendredi 22 février dernier, à la pose du premier panneau solaire sur le toit d'une maison basse énergie, situé dans le lotissement de la Hêtraie.

    Au cœur de la commune de Laignelet, Marie-Françoise Bocquet, directrice de Fougères Habitat et Claude Duval, Président du Pays de Fougères ont permis la création d'un lotissement, dont l'objectif est de diminuer les dépenses énergétiques.

    Le sénateur UDF-MoDem se félicite d'un tel projet : " dans le contexte actuel, il est nécessaire de mettre en œuvre des actions capables de protéger durablement les ressources naturelles ". Ce programme ambitieux entre dans le cadre de l'agenda 21 qui a pour objectif la protection et la sauvegarde des richesses de la planète.


    Philippe Nogrix en compagnie de Thierry Benoit (Député de la 6ème circonscription d'Ille-et-Vilaine) et André Philipot (maire de Laignelet)


    Claude Duval et Guy Audusseau posent le premier panneau solaire

    Je vois d'ici les questions des lecteurs : c'est quou une maison basse énergie ? Ben, c'est une maison passive. Super, on est bien avancé. Et c'est quoi, une maison passive ? Très succinctement, c'est une baraque qui est quasiment autonome pour sa production d'énergie. Avec une très bonne isolation, les apports solaires et les apports métaboliques (chaleur du corps, par exemple, fonctionnement des machines) elle parvient à s'auto-suffire. Maintenant, si vous voulez vraiment entrer dans les détails techniques, il y a un article très complet sur le sujet, sur Ekopedia.

     

    Voili-voilou. Cela dit, le principal défi, pour l'avenir, ce n'est pas seulement de construire des demeuresde ce type, c'est aussi de transformer celles qui existent, et sur ce point, il y a du pain sur la planche...

    J'espère qu'à la suite des élections municipales, nous allons nous décider, au MoDem, à lancer des commissions nationales afin de mettre au point un programme complet. Il faut souhaiter que la future commission logement s'empare de cet aspect des choses. 

  • Christian Blanc nommé, mais...

    Bon, Christian Blanc, qui est un homme que j'apprécie beaucoup pour sa compétence, est présent dans le gouvernement Fillon remanié, mais le poste qu'on lui attribue est une fumisterie.

    Il est chargé en gros de faire le Grand Paris. Le Grand Paris, tout le monde en parle, mais personne ne s'accorde à son sujet. Delanoë et Huchon sont du même parti, du même courant au sein du PS, et sont au pouvoir depuis 4 ans, l'un à Paris, l'autre à la Région, et pourtant rien ne bouge. Ajouter un interlocuteur supplémentaire ne risque pas d'améliorer les choses, et d'ailleurs, depuis quand un ministère ne concerne qu'une partie spécifique du territoire ? 

    Je ne comprends pas : Sarkozy et Fillon ont avec Christian Blanc un homme compétent, qui a fait ses preuves dans l'entreprise. Il a écrit un rapport que tout le monde reconnaît comme fondateur. Son livre démontre qu'il a voyagé, et pas seulement en Amérique, et observé d'autres pratiques, et que donc, il sait de quoi il parle. Il propose des solutions concrètes dans son livre la Croissance et le Chaos.

    Pourquoi donc, ne le colle-t-on pas au minimum à l'industrie, à l'innovation et au commerce, et, mieux, là où il faudrait qu'il soit, c'est à dire à Bercy avec un maximum de lattitude pour agir. 

    Je vois encore une occasion manquée de faire avancer les choses, et j'avoue que je perds patience. Je suis vraiment très déçu, alors qu'en entendant son nom, j'avais eu un espoir, moi qui me définis parfois comme un « blanchiste » du MoDem (pas sur tous les sujets, mais tout de même sur beaucoup).