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  • Théorie du genre en délire : réponse libérale

    J'ai entendu parler de ces familles qui voulaient retirer leurs enfants de l'école parce qu'on leur aurait enseigné à ne pas être des petits garçons s'il s'agissait de petites filles et inversement.

    J'ai jeté un oeil sur les documents d'accompagnement qui figurent sur le portail du projet : il n'y a rien qui se rattache de près ou de loin à la théorie du genre. On trouve bien quelque part que nos stéréotypes sociaux et nos codes dans le domaine du genre sont des constructions sociales, ce qui est un fait, mais rien qui accréditerait l'idée qu'un enfant ne doit pas être sûr de son genre ou que son genre serait une construction sociale aussi.

    En revanche, avec le mélange de béni-oui-ouisme et de rigidité qui caractérise les Socialistes, Najat et Peillon en tête, tout le monde a pu penser (à tort) qu'il y avait anguille sous roche.

    Le projet de base, c'est de construire l'égalité entre filles et garçons et, à cet effet, de montrer que ni les filles ni les garçons n'ont de rôles réservés ou gravés dans le marbre. Des analyses de textes sur la figure de la princesse et du chevalier ou d'oeuvres de Renoir sur les codes vestimentaires qui figurent dans les ressources pédagogiques montrent simplement qu'on tend se représenter les filles selon des stéréotypes (passives, par exemple) de même que les garçons (toujours aventureux) ou encore que tel vêtement qui n'était pas accepté pour les femmes il y a moins d'un siècle sont complètement rentrés dans les moeurs aujourd'hui.

    C'est l'ambiguïté de la réponse socialiste et la malhonnêteté consubstantielle de l'extrême-droite et des ultra-conservateurs qui ont amené de folles rumeurs dans les médias. La gauche a en effet construit son discours sur l'égalité filles-garçons en s'appuyant sur la construction sociale de leurs différences. Il est très facile, avec un tel propos de glisser sur l'idée que le genre relève du même processus en déconstruisant complètement ce qu'élabore notre société. On reconnaît évidemment dans cette méthode la traditionnelle manière de penser, toute sociologique, des constructivistes.

    Maladresse idéologique insigne alors qu'il eût simplement été suffisant de dire que les filles n'avaient pas vocation à être confinées dans des rôles quels qu'ils soient ne serait-ce que parce qu'on les prive ainsi de leur droit le plus fondamental et le plus inaliénable : la liberté.

    J'ai souvent ma propre interprétation de la chute d'Adam et Ève. Il y avait un gros nounours tendance bébé cadum qui se trouvait très bien dans son cocon douillet : il s'appelait Adam et son cocon, Eden. Mais un jour, il fit la rencontre d'un autre être qui répondait au doux nom d'Ève. Cette dernière, tout au contraire du conservatisme de son camarade, s'ennuyait comme un rat mort en Eden et n'aspirait qu'à découvrir de nouvelles choses. Aussi, quand le jaloux serpent l'informa qu'en goinfrant un fruit de l'Arbre de Science elle accéderait à de nouvelles choses, elle n'eut pas d'hésitation, quand bien même elle avait été avertie par Adam que la consommation du fruit n'était pas compatible avec sa présence en Eden. Mieux valait vivre libre une vie dure qu'une existence dans des fers, fussent-ils de velours. Ève refusait déjà le ce que les libéraux appellent bien à tort l'État-Maman. Ben non, je viens de le démontrer, en fait, ce n'était pas un État-Maman, c'était un État-Papa, sorte de monde parfait, plat et ennuyeux ou rien ne change jamais. Quand je dis, je l'ai écrit, que la liberté est une femme...

    Voilà, j'ai réinterprété un de nos mythes originels. Ai-je eu besoin d'une théorie quelconque sur le genre pour le faire ? Non. La femme demeure-t-elle confinée dans son rôle traditionnel dans mon exégèse ? Non plus.

    Si les Socialistes veulent me consulter afin que je leur refasse tous leurs documents sur l'égalité hommes-femmes, pas de problèmes : il suffira juste d'aligner la monnaie. Je pense qu'ils y gagneront au bout du compte. Bon évidemment, cela suppose d'admettre d'envoyer au débarras toute la clique constructiviste.

    Après, restent les fachos et les ultra-réacs religieux, mais je les attends le pied ferme parce que leurs discours ne tiennent jamais la route : les fachos invoquent presque toujours la biologie, et les intégristes, les textes sacrés mais comme ce sont des ignares et des imbéciles, ni les uns ni les autres ne maîtrisent vraiment ce qu'ils citent et ils finissent toujours par se contredire.

  • NKM : une politique de circulation intelligente

    J'ai eu du mal mais finalement, sur le site même du JDD, j'ai enfin réussi à trouver et à lire l'entretien de NKM avec le JDD qui précise certains aspects de son projet.

    Je suis complètement en phase avec ce qu'elle dit sur la circulation : son projet est bien plus intelligent et censé que celui des Socialistes et d'Hidalgo. Il faut réfléchir et agir par zones et non chercher à dégoûter tous les automobilistes par congestion comme le font la gauche et les verts.

    Elle propose de donc de laisser toutes les grandes artères fluides mais, en revanche de rendre certains quartiers entièrement électrique. Il va de soi qu'il s'agira de zones aux rues déjà étroites et partiellement piétonisées. Sur les arrondissements centraux cela a du sens (particulièrement la zone Notre-Dame) mais aussi sur les collines de Paris (Montmartre, la Montagne Sainte-Geneviève. Il faut associer des piétonnisations partielles avec une politique de stationnement.

    J'ai pour ma part un raisonnement simple : un véhicule doit toujours demeurer accessible à moins de cinq minutes à pied, ce qui correspond en gros au maillage des principaux axes de circulation. 

    Si certains quartiers sont rendus entièrement piétons ou partiellement piétons, il faut mettre en place un système de signalisation tout autour du quartier indiquant toutes les places disponibles dans les différents quartiers. Idée à associer à une autre proposition de NKM, celle d'avoir une gestion électronique et numérique de l'ensemble du parc de stationnement de la ville. Il faudrait aller plus loin encore et tenter de construire un partenariat public-privé pour disposer d'un central unique. Sachant que 20% de la circulation est constituée de véhicules qui cherchent des places et que des places demeurent inoccupées en permanence, il y a une marge de rationalisation appréciable.

    In fine, mettre en place une politique très différenciée, par quartier, c'est le bon sens même, plutôt que de faire de la capitale un embouteillage géant. J'ajoute encore un élément : NKM prévoit de laisser les résidents circuler dans les quartiers qu'elle piétonisera ou rendra électrique. C'est une différence majeure avec les Socialistes qui n'ont aucun scrupule à pourrir l'existence des Parisiens eux-mêmes.

    Je vois bien cette belle et intelligente femme en prochaine maire de Paris. J'aime beaucoup sa manière de voir les choses, respectueuse des individus et en même temps déterminée.

    Je suis séduit.

  • JDD numérique : quelle m...!

    A ce rythme, je vais faire simple : un abonnement numérique au JDD, c'est le journal le mieux informé des projets des candidats lors de la municipale parisienne. Au passage, au JDD ils font tout pour ne pas développer leurs éditions numériques. C'est un chemin de croix pour réunir les conditions nécessaires à la lecture de leur article. Il faut créer un compte avant d'acheter un numéro avec beaucoup trop d'informations indiscrètes demandées (âge, date de naissance, adresse) et le problème c'est qu'une fois la session ouverte, en cliquant pour acheter le numéro on se trouve envoyé de nouveau à une page d'ouverture de compte. Je ne parviens même pas à mémoriser de quelle manière j'ai accédé à la bonne page. Et Après, ce n'est pas fini : une fois l'achat fait, on apprend soudainement qu'il faut installer le logiciel PressReader. Bref, j'aurais eu le temps de faire 10 fois un aller et retour au kiosque le temps de toute cette procédure. Je ne parle de pas l'itunes store : apparemment, il y avait une procédure, mais une fois l'app téléchargée, plus rien de ne passe. Une fois sur l'édition électronique, on ne comprend pas comment l'amener sur le press reader d'autant que la page proposer de l'installer une seconde fois. Quelle système merdique et nul. A ce point-là, les concepteurs méritent des claques. En désespoir de cause, j'ai téléchargé le numéro en epub, j'ai une tablette Kobo.

    J'ai donc commencé à lire le fichier epub sur mon ordinateur, et, au bout du compte, la très mauvaise surprise de ne pas trouver ce que je cherchais : les grands projets de NKM pour Paris.

    Ma conclusion est que l'abonnement numérique en version JDD, c'est de la m... en barre. Là, je vais enfiler une tenue décente et l'acheter en kiosque. 

  • Le poids des apparences.

    Il y a parfois des images qui se passent de mots. Je suis tombé sur cette magnifique vidéo virale au hasard de mes pérégrinations sur twitter.

    J'invite tous ceux qui passent ici à bien la regarder. 

  • Logement social et scoring

    Anne Hidalgo a mentionné sur twitter son intention de mettre en place un système de "scoring" pour l'attribution de logements sociaux à Paris. Elle cite Rennes en exemple. Renseignements pris, la pratique consiste à donner des points aux demandeurs selon le nombre demandes et le temps d'attente, les revenus, la situation familiale, la nature de la demande pour l'essentiel des critères habituellement retenus.

    L'idée provient d'une mission comprenant des élus de tous les bords politiques : le rapport final préconise un système de cotations.

    Quand on prend connaissance à la page 94 de la diversité et de la quantité des commissions impliquées dans la désignation d'un attributaire, on conçoit l'opacité de la chose pour le Parisien lambda effectuant sa demande. C'est impressionnant : demande peut passer devant plus de 20 commissions différentes au bas mot. Et il faut compter qu'il y a de surcroît des filières réservées. 

    Qui veut faire du ménage là-dedans ferait bien de supprimer 95% de ces commissions, coûteuses, inefficaces et chronophages.

    Il y a en plus des commissions de pré-peuplement s'il s'agit d'immeubles à livrer.

    Elles comprennent la DRIHL (Préfecture de Paris et d’Ile-de-France), le cabinet de l’Adjoint au Maire de Paris en charge du logement, le bailleur gestionnaire de l’immeuble, la mairie d’arrondissement concernée, la DLH et l’ensemble des autres réservataires, notamment les CIL. Il peut s’agir par exemple de recommander d’éviter de proposer à des familles monoparentales un logement classé en zone sensible, de privilégier les enfants en âge d’aller au collège en raison d’un manque d’école primaire dans le périmètre, de s’abstenir d’attribuer un appartement à des personnes handicapées moteur en raison de l’éloignement de transports accessibles ou du manque d’accessibilité de l’immeuble lui-même, etc. Sur ce point, les mairies d’arrondissement apportent leur connaissance fine du terrain en matière d’équipements publics, de difficultés spécifiques, etc. Les candidatures de l’Etat sont ensuite envoyées à la DLH avant leur envoi officiel aux bailleurs, ce qui permet d’éviter les doublons et de discuter d’une candidature qui ne correspondrait pas aux consignes. La Ville fait de même pour ses candidatures émanant de la Mairie centrale et des mairies d’arrondissement. Les candidatures des deux partenaires sont ensuite adressées au bailleur pour être présentées devant les CAL.

    Je suis quand même scié que dans les commissions en question il ne soit jamais évoqué la tranquillité des nouveaux locataires. Quitte à mettre en place ce qu'il faut appeler une notation, le casier judiciaire, les incivilités passées devraient coûter cher en cas de demande. En outre, tout habitant d'un logement social ne devrait pas considérer sa présence comme un droit acquis : il serait logique que son score évolue selon sa situation personnelle et son attitude avec son voisinage.

     

  • Crédible, le plan de réduction de dépenses de l'UDI ?

    J'ai pris connaissance de la synthèse du projet présenté par Hervé Morin pour réduire la dépense publique. Comme c'est souvent le cas, dans le jeu politique, les plans que l'on propose quand on est dans l'opposition partent toujours du principe qu'ils s'exécutent dans le meilleur des mondes possibles...

    Je juge irréaliste de faire revenir les Français de 35 à 39 heures de travail par semaine. Le faire dans toute la fonction publique provoquerait des manifestations monstres. C'est une proposition qui ne tient pas la route : si elle était si simple, la droite qui a été au pouvoir pendant dix ans l'aurait mise en application. On peut donc déjà enlever 20 des 80 milliards d'économies. Et puis au fond, je me demande si ce ne serait pas une régression, finalement.

    L'idée de contractualiser l'emploi dans la fonction publique pour les recrutements à venir pourrait en revanche apporter de la marge de manoeuvre et éviter pas mal de rigidités. Encore faut-il trouver des candidats : si la fonction publique n'apporte pas la sécurité de l'emploi et tous les avantages qu'elle offre habituellement, elle risque d'attirer nettement moins d'individus et, contre toute attente, devoir faire face à des difficultés de recrutement.

    Tout le plan de rationalisation des dépenses aboutira à des effets pervers s'il n'est pas précédé d'une réflexion et d'un tri sur les services que l'État assure. Rogner tout partout sans y avoir pensé produit des dysfonctionnements. Cela tombe plutôt bien, les Français sont prêts à renoncer à un certain nombre de services publics contre moins d'impôts, d'après un sondage BVA tout récent.

    Le passage à 41.5 années de cotisation est de toutes façons inéluctable. Il faut être naïf pour imaginer toucher simultanément aux allocations chômage. A considérer les vagues que cela va engendrer alors que l'emploi est fragilisé, on a là l'assurance de mettre le feu aux poudres.

    Je vais être sévère, mais c'est mérité : ce plan est un mauvais plan parce qu'il ne tient pas compte des réactions sociales qu'il peut engendrer et parce qu'il ne réfléchit pas sur la structure de nos dépenses. 

    J'adhère à la volonté affichée, mais tout effort demandé doit s'appuyer sur la situation existante, par sur une France rêvée.

  • L'étonnant rassemblement de François Bayrou à Pau

    J'avoue être un peu soufflé par les réussites de François Bayrou à Pau. J'avais été l'un des premiers à écrire ici que je lui déconseillais d'y aller parce que je pensais que c'était très casse-gueule pour parler familièrement.

    Mais, dans les faits, Bayrou est d'abord parvenu à unifier tout le centre autour de lui, puis une bonne partie de l'UMP, et, aux dernières nouvelles, des élus de gauche venus de l'équipe de Lignères-Cassou. Ils regrettent la gestion sectaire de cette dernière et saluent les choix courageux de Bayrou. Avec le ralliement de Saubate, cela commence à faire une majorité de plus en plus large. Il faut voir comment cela se traduira dans les sondages, mais la logique serait de voir la proportion de Palois se reconnaissant dans une telle alliance s'accroître significativement.

    A vrai dire, la campagne de Bayrou est bien particulière : il a quasi-complètement disparu des écran-radars de la sphère médiatique depuis un bon moment. Un choix volontaire, il est tout entier tourné vers Pau. Même pour nous, militants du MoDem, quand nous ne faisons pas partie des sections présentes sur le terrain palois, nous ne sommes pas vraiment au courant de ce qui se dit à Pau. Quelques échos surgissent de temps à autre dans la presse, surtout régionale à vrai dire.

    Ce qui est intéressant, c'est que Bayrou est en passe de réussir le rassemblement qu'il a si longtemps proposé à l'échelle nationale. L'exemple palois deviendra un cas d'école s'il remporte les élections et gagne ainsi son pari.

    J'ai bien vu qu'il avait quelques idées assez atypiques pour Pau mais je ne crois pas utile de les évoquer pour l'instant sur ce blogue, pas vraiment local. Il sera toujours temps d'y revenir. Je retiens toutefois deux choses : a) l'idée d'évaluer les élus. Très bonne idée, j'y suis favorable : on est trop souvent confronté à des fainéants qui se permettent d'être méprisants envers l'ouaille ordinaire. b) ses bus à haute fréquence de passage plutôt qu'un tramway. Aussi efficaces que le tramway et solution dix fois moins onéreuse.

    Franchement, pour les Palois, je dis «Persévère, François ! A Paris, on a laissé Delanoë et ses bobos faire leur tram à la place du PC parce que ça faisait "bien" pour l'image de la ville et on s'est mangé dans les dents des dépenses monumentales et plus de 40% de hausses d'impôts locaux ! » De manière générale, les Socialistes de Pau ne sont pas différents de ceux de Paris, à ce que je vois : ils aiment bien paralyser la moitié d'une ville avec des travaux incessants et dépenser sans compter... 

     

  • Mais où Hollande compte-t-il économiser pour financer ses mesures ?

    Difficile de ne pas se poser la question : 30 milliards de charges en moins pour les entreprises, baisse des prélèvements sur les ménages, compte-tenu des sommets atteints par le budget de l'État, impossible à réaliser sans une réelle stabilisation des dépenses de l'État en euros courants (en euros constants, cela revient à une diminution). C'était d'ailleurs une des principales mesures de Bayrou en 2012.

    Je ne suis évidemment pas le seul à poser la question et certainement pas le plus compétent pour imaginer des pistes. Je peux en revanche commencer ce que disent la presse et les experts.

    Ce qui est certain c'est que j'abonde sur un point dans le sens de la Cour des Comptes : des coupes à l'aveugle vont mettre à mal le service public. Ce sont donc des réformes structurelles qui sont nécessaires.

    Ce qui risque d'être douloureux c'est que 50% de nos dépenses proviennent de la sphère sociale. Soit on réduit les avantages sociaux pour tout le monde uniformément, soit on les rend plus difficiles d'accès. On peut aussi combiner les deux. Il va falloir faire un tri et tenter déjà d'en finir avec les abus, même si je doute que cela soit le principal gisement d'économies.

    On peut espérer une réforme de l'État, mais, comme jusqu'ici elle n'a consisté qu'à donner des objectifs de réduction de frais, je ne crois guère à des miracles de ce côté-là. 

    Je voudrais faire une remarque sur la réduction du mille-feuille administratif : ce n'est pas tant la suppression d'une fonction ou d'un échelon local (par exemple le département) qui génère en soi des réductions de la dépense que la disparition des individus qui en inventent ! Moins d'élus = moins de promesses, tout simplement. Moins d'échelons = moins d'avantages à distribuer aux clientèles électorales de toutes sortes, moins de marchés truqués et faisandés. Mais, dans le même temps, pour éviter la constitution de véritables féodalités, il est impératif de reprendre la réforme des territoires en instaurant partout le suffrage proportionnel intégral avec quelques seuils afin d'exclure les effets d'aubaine des lobbies de toutes allégeances.

    Le chemin risque d'être long et la majorité de François Hollande de renâcler. C'est pour cette raison qu'il a intérêt à tenter des gros packs de réformes par la voie royale par excellence : le référendum.

  • Droit des femmes, le retour de la réaction la plus vile

    Quatre billets dans la même journée, cela commence à faire beaucoup mais je ne peux pas laisser passer l'amendement du sieur Le Fur et la cohorte de réactionnaires qui l'ont co-signé.

    J'ai mes propres doutes sur l'interruption volontaire de grossesse : non que j'en dénie le droit aux femmes mais plutôt que je suis très mal à l'aise avec ce qu'est l'embryon a fortiori s'il s'agit d'un foetus. Mais il ne me viendrait pas pour autant à l'esprit de penser qu'une IVG puisse être une intervention de confort comme semblent le penser le Mollah le Fur et ses 16 talibans.

    La loi Veil avait très bien établi qu'une IVG est avant tout une situation de détresse. Qu'est-ce que veulent nos talibans locaux ? Comme leurs homologues espagnols punir les femmes en les contraignant à accoucher ? 

    Je tends à souhaiter que l'on évite les IVG autant que faire se peut sauf en cas de viol ou de malformation, mais pas à la manière de monsieur Le Fur. On peut, par la douceur et l'information, en entourant les jeunes femmes qui en arrivent à de telles extrémités, leur donner le maximum de cartes en mains pour faire le meilleur choix possible. Voilà ce que je souhaite. Que l'avortement ne soit pas anodin et que toute la procédure soit accompagnée avec possibilité de l'interrompre jusqu'au dernier moment. 

    Mais la méthode brutale et réactionnaire de ce quarteron de réactionnaires en retraite est pour moi la pire des solutions. La plus vile aussi, puisqu'elle enfonce les femmes les plus en souffrance et en difficulté : en effet, en adoptant le principe d'un déremboursement, seules celles qui en auront les moyens pourront encore effectuer le choix. Les autres devront porter le fardeau de leur souffrance comme le Christ sa croix. Et ce ne seront pas Monsieur le Fur et ses amis qui viendront les assister et les soutenir, croyez-moi.

  • MoDem et UDI : une ascension continue...

    J'ai bien noté la progression constante dans l'opinion de l'UDI et du MoDem depuis plusieurs mois, creusant désormais nettement l'écart avec les autres partis. S'il est clair que l'Alternative a apporté à l'un et à l'autre, il n'y a pas que ça.

    a) je me suis échiné à expliquer depuis plusieurs années déjà qu'il existe un gros espace au centre-droit : l'Alternative le comble désormais, sachant que pour l'instant, nous sommes sur un plancher (10% environ) mais que notre amplitude monte à 20%

    b) la modération de Bayrou et de Borloo plaît aux Français

    c) la ligne qu'adopte Hollande (en paroles seulement pour l'instant) est peu ou prou ce que proposent les deux partis, particulièrement François Bayrou et son MoDem, depuis un moment déjà.

    En quelques lignes, le MoDem et l'UDI, avec quelques variations entre les deux partis, c'est une politique de l'offre favorable à l'entreprise, la réduction des déficits et la baisse de la dépense publique, une approche modérée, consensuelle et libérale des questions de société, des filets de sauvegarde pour préserver la solidarité et protéger les plus faibles, le refus des stigmatisations et des divisions artificielles, qu'il s'agisse de l'immigration ou qu'il s'agisse des "riches".

    Le défi qui nous attend, désormais, ce ne sont pas les municipales même s'il existe quelques bisbilles çà et là mais l'Europe. De très grands défis nous attendent car il s'agit d'amorcer la mutation de l'héritage européen avec des propositions nouvelles afin d'en faire une entité efficace, transparente et proche des Européens, à commencer par les Français, c'est bien là son principal travers.

    L'Alternative est en cours de construction mais elle a désormais des cartes intéressantes en mains.