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municipales2014

  • Et un ennui mortel gagna les municipales...

    Je ne sais pas ce que vous en pensez, vous, mais moi, je m'ennuie à mourir à la veille de la prochaine élection municipale.

    Est-ce que les militants des réseaux sociaux se rendent compte que leurs échanges sont factices et inintéressants au possible ?

    Ça me fatigue les slogans. Les promesses à tire-larigot aussi.

    J'ai juste envie qu'on me propose des choses simples. 

    Par exemple :

    - ouvrir davantage les équipement sportifs et plus tard.

    - cesser d'entraver la circulation automobile en resserrant partout les voies, créant des limitations de vitesse et des sens interdits. Les transports en commun ne sont généralement pas capables de rivaliser avec les automobiles, en confort et en temps. Il faut en prendre acte. En revanche, je suis preneur de toutes les solutions qui favorisent l'usage de véhicules propres à condition de laisser aux automobilistes parisiens le temps de s'adapter.

    - améliorer la sécurité dans les transports et les rues de Paris

    - gérer différemment le logement social en virant les délinquants et les indélicats de manière à ce que sa seule mention n'inquiète désormais plus ceux qui devront vivre à côté.

    - Stabiliser ou même diminuer les impôts locaux

    - en finir avec les grands travaux incessants : Paris est un chantier permanent. On ne peut jamais s'y déplacer normalement.

    - instaurer que les directeurs d'école recrutent leurs surveillants au lieu de se les voir imposer, et qu'ils aient également autorité sur les cantines. 

    - multiplier les modes de garde de manière à ce que les familles disposent de plus de solutions pour faire garder leurs enfants en bas âge.

    - ne pas torpiller le secteur associatif (spécialité de l'actuelle majorité) en municipalisant à tour de bras les services qu'il peut rendre. Lui faciliter l'existence sans pour autant verser dans le clientélisme (éviter les subventions à tout va, notamment...) 

    J'aimerais que toutes ces mesures soient chiffrées de manière à ce que l'on en évalue le coût. En fait, j'aimerais même que cela soit la méthodologie utilisée par les candidats : qu'ils repartent de l'actuel budget de Paris, précisent ce qu'ils gardent et ce qu'ils enlèvent et comment ils entendent financer leurs mesures. Et quand ils affirment vouloir aider le secteur de la culture ou celui des entreprises, j'aimerais aussi qu'ils précisent très exactement ce qu'ils ont en tête. Que l'on puisse juger sur pièces. Faute de quoi ce sont des affirmations générales et sans crédibilité. De ce fait, quand quelqu'un promet n'importe quoi, je tends à penser qu'il cache des choses. C'est souvent le cas, et je ne doute pas qu'un certain nombre de citoyens fasse le même raisonnement que moi.

  • NKM : une politique de circulation intelligente

    J'ai eu du mal mais finalement, sur le site même du JDD, j'ai enfin réussi à trouver et à lire l'entretien de NKM avec le JDD qui précise certains aspects de son projet.

    Je suis complètement en phase avec ce qu'elle dit sur la circulation : son projet est bien plus intelligent et censé que celui des Socialistes et d'Hidalgo. Il faut réfléchir et agir par zones et non chercher à dégoûter tous les automobilistes par congestion comme le font la gauche et les verts.

    Elle propose de donc de laisser toutes les grandes artères fluides mais, en revanche de rendre certains quartiers entièrement électrique. Il va de soi qu'il s'agira de zones aux rues déjà étroites et partiellement piétonisées. Sur les arrondissements centraux cela a du sens (particulièrement la zone Notre-Dame) mais aussi sur les collines de Paris (Montmartre, la Montagne Sainte-Geneviève. Il faut associer des piétonnisations partielles avec une politique de stationnement.

    J'ai pour ma part un raisonnement simple : un véhicule doit toujours demeurer accessible à moins de cinq minutes à pied, ce qui correspond en gros au maillage des principaux axes de circulation. 

    Si certains quartiers sont rendus entièrement piétons ou partiellement piétons, il faut mettre en place un système de signalisation tout autour du quartier indiquant toutes les places disponibles dans les différents quartiers. Idée à associer à une autre proposition de NKM, celle d'avoir une gestion électronique et numérique de l'ensemble du parc de stationnement de la ville. Il faudrait aller plus loin encore et tenter de construire un partenariat public-privé pour disposer d'un central unique. Sachant que 20% de la circulation est constituée de véhicules qui cherchent des places et que des places demeurent inoccupées en permanence, il y a une marge de rationalisation appréciable.

    In fine, mettre en place une politique très différenciée, par quartier, c'est le bon sens même, plutôt que de faire de la capitale un embouteillage géant. J'ajoute encore un élément : NKM prévoit de laisser les résidents circuler dans les quartiers qu'elle piétonisera ou rendra électrique. C'est une différence majeure avec les Socialistes qui n'ont aucun scrupule à pourrir l'existence des Parisiens eux-mêmes.

    Je vois bien cette belle et intelligente femme en prochaine maire de Paris. J'aime beaucoup sa manière de voir les choses, respectueuse des individus et en même temps déterminée.

    Je suis séduit.

  • Marielle de Sarnez et la sécurité à Paris

    Je dois un mea culpa à Marielle de Sarnez : j'ai écrit récemment en comparant les programmes de l'UDI et du MoDem à Paris qu'elle ne s'était pas exprimée sur les questions de sécurité à Paris, pas plus que le MoDem. Vous allez rire, mais c'est en partie un problème de mot-clef, et pour l'autre partie, lié au statut très particulier de Paris.

    Quand on tape dans un moteur de recherche "Sarnez"+"sécurité" ou toute combinaison similaire, on ne trouve effectivement rien. Mais si on remplace "sécurité" par "pouvoirs de police"+"maire"+'paris", là, on trouve quelque chose

    Ce n'est pas le rapprochement avec NKM qui m'intéresse en tant que tel mais la remarque sur les pouvoirs de police du maire de Paris. Il n'en a pas. Et, cela m'est revenu à l'esprit, c'est quelque chose que Marielle de Sarnez dénonce depuis fort longtemps. Interrogée sur une politique de sécurité intéressante dans une grande ville, elle citera spontanément Gérard Collomb à Lyon, au-delà de toute étiquette partisane. Sans rentrer dans le détail, disons que Collomb, c'est un peu la ligne politique de Valls au PS. Pragmatique donc.

    La question que l'on peut se poser, dans ces conditions, c'est de déterminer si le maire de Paris peut faire quelque chose dans le domaine de la sécurité. Le blog du Monde spécialisé en délinquance ne semble guère optimiste sur le sujet et critique de manière quelque peu acerbe les imprudentes promesses de NKM dans ce domaine.

    Il est vrai que les pouvoirs de police sont dévolus au préfet à Paris, mais les consultations entre l'édile et le maire sont régulières et je doute fortement qu'un préfet puisse suivre une ligne foncièrement hostile au projet du maire. En réalité, jusqu'à un certain point, ils s'entendent comme larrons en foire. Pendant ces deux mandatures, Delanoë n'a eu de cesse de dresser en priorité des PV de stationnement. Un aspect qu'occulte totalement le blog que je cite. Oubli ou parti-pris partisan ?

    En ce qui concerne Marielle, la sécurité était présente en page 67 de son projet de 2008. On y trouvait ainsi le constat suivant : 

    En matière de sécurité et de circulation, Paris est une exception. Alors que les 36 000 maires de France disposent des pouvoirs de police municipale, le maire de Paris en est dépossédé au profit du Préfet de Police. Cette situation, qui date du Consulat, est très révélatrice de la méfiance des pouvoirs publics à l’égard de la capitale, longtemps considérée comme le foyer de toutes les contestations et de la défiance vis-à-vis du pouvoir central. Si l’on comprend aisément que l’État assure la sécurité des institutions et la mise en œuvre des politiques de lutte contre les différentes formes de criminalités, on doit, à l’inverse, s’interroger sur l’interdiction qui est encore faite au maire de Paris de s’occuper de tout ce qui relève, de par la loi ordinaire, des pouvoirs de police municipaux, essentiellement axés sur la proximité et la prévention.

    Marielle, comme NKM, était en 2008 favorable à l'instauration d'une police de quartier. Mais, bien plus prudente sur la réalité effective des pouvoirs du maire, elle ne disait pas qu'elle la mettrait en place mais qu'elle demanderait au préfet de le faire. Il y avait dans le projet de Marielle, tant c'est sa marque de fabrique toute centriste et proche des idées de Montesquieu que de vouloir associer les corps intermédiaires aux décisions politiques, la volonté d'associer les citoyens à la sécurité par le biais des associations mais aussi du volontariat. Comprenons-nous : il ne s'agissait en aucun cas de former des milices mais de demander par exemple aux associations de parents de participer aux opérations de prévention aux abords des établissements scolaires, ou encore, de créer une réserve de citoyens disponibles capables de porter une assistance psychologique et matérielle en cas de risques majeurs. Sur ce dernier point, je peux vous assurer que lorsque le risque en question se produit, la présence de milliers de personnes capables de décharger les services de police et de sécurité des taches humaines simples est un apport inestimable. J'aime bien en outre cette philosophie de la responsabilité où l'on se montre solidaire et l'on se prend en mains.

    Je ne doute pas que Marielle finira pas d'exprimer plus précisément sur la sécurité mais je pense que les idées de 2008 sont toujours valides globalement. Et je pense aussi qu'il y a chez Marielle, comme chez Bayrou, au demeurant, une volonté très ferme de ne pas instrumentaliser la sécurité en divisant les citoyens et en les montant les uns contre les autres.

    Je note par exemple qu'elle est la seule à avoir eu une réaction censée à propos des Roms à Paris : pas d'angélisme (PS), pas de stigmatisation (NKM, UMP) mais simplement l'observation très juste que si des Roms étrangers viennent jusque chez nous c'est que leurs pays d'origine ne mettent pas en oeuvre les politiques qu'ils devraient mener et ce alors qu'ils reçoivent des fonds très importants de l'Europe pour cela...Bref, comme souvent dans ce genre de cas, les solutions sont souvent européennes et exigent des contrôles des fonds alloués. Il ne faut pas oublier que Marielle de Sarnez est aussi eurodéputée et qu'elle sait de quoi elle parler. Nonobstant ces observations elle est évidemment favorable à l'application ordinaire de la loi, et à l'extension de la vidéosurveillance dès lors qu'elle respecte les libertés publiques.