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  • Le très mauvais conseil de Goasguen à NKM

    Claude Goasguen fait partie de cette droite parisienne qui s'est montrée incapable de reconquérir Paris depuis 2001. Et je ne m'en étonne pas quand j'écoute les raisonnements de l'individu : il suggère à Nathalie Kosciusko-Morizet de "nationaliser" l'élection municipale parisienne sous prétexte que les résultats de l'actuel gouvernement socialiste ne sont pas fameux.

    Surtout pas malheureux ! 

    En voilà un qui ne comprend rien à rien. L'électorat parisien n'est pas comparable aux autres, primo, et, secundo, les problématiques de la ville ne sont qu'en partie celles du pays.

    Tout au contraire, la campagne doit être locale. La vraie difficulté, c'est de trouver le moyen de proposer un projet aux Parisiens sans se montrer à la remorque d'Anne Hidalgo. Il faut éviter à tout prix le Delanoëlike, et ça, ce n'est pas simple.

    Il se dit qu'à droite on enterre déjà NKM. Pourtant, si l'on considère les sondages, elle a régulièrement progressé depuis son annonce de candidature et elle est sur un score final qui est le meilleur à droite, à Paris, depuis bien longtemps. Je ne sais pas si elle parviendra à l'emporter, mais elle aura tout de même remis en selle la droite dans la capitale, en dépit de ses baronnets et des chausse-trappe.

    Vaincre Hidalgo est une vraie gageure. Elle est bien implantée et confortée par l'exercice du pouvoir. Elle connaît évidemment bien sa ville. Ses principales failles, ce sont ses promesses et le renchérissement incessant du coût de la vie à Paris. La schizophrénie socialiste est aussi une aide précieuse : taper sur les riches et se faire élire par les bobos. La pathologie trouve toutefois ses limites : j'ai eu la surprise de voir des électeurs/électrices de gauche commencer à s'enquérir du parcours et des propositions de candidats UMP. Ils/elles escomptaient voter MoDem, voire Alternative, à l'origine, par mécontentement envers la gauche, mais faute de listes indépendantes au centre, les voilà à considérer ce qui se dit à droite. 

    Je parle de personnes qui n'ont JAMAIS voté à droite.

    La personnalité de NKM joue aussi beaucoup. J'ai eu un échange récemment avec une blogueuse fameuse qui la considérait d'un bon oeil, bien que ne prisant guère l'UMP. Quelque chose d'imprévu et d'imprévisible.

    En somme, tout n'est pas perdu. Si je comprends bien que NKM doit soigner sa droite, qu'elle songe aussi au centre. A Paris, c'est Marielle de Sarnez qui l'incarne. Je pense que NKM a très intérêt à l'associer ainsi que le MoDem, car l'électorat auquel je fais allusion un peu plus haut dans le billet y est sensible. De ce point de vue, ce n'est pas forcément une très riche idée que de n'avoir proposé à aucun MoDem une tête de liste. Non qu'il s'agisse de se battre pour des sièges d'élus, mais plutôt qu'il sera plus difficile d'argumenter pour montrer que le rassemblement voulu par NKM va bien au-delà de la droite et que les adversaires d'hier y participent.

  • Femen-Dieudonné : aucune commune mesure.

    Je viens de lire la dernière note du Parisien Libéral : il s'étonne de ce qu'un ministre réagisse aux propos de Dieudonné mais ne dise rien des sacrilèges commis par les Femen.

    Alors moi, je dis stop, et tout de suite : il faut arrêter de placer sur le même plan quelques hystériques certes ridicules mais bien peu nocives et des salopards qui font l'apologie d'une idéologie qui a fait des dizaines de millions de victimes tout en ayant ruiné (entre autres) l'Europe entière.

    Les Femens sont tout justes bonnes à faire se pâmer quelques bobos. Elles méritent une condamnation pénale pour leurs cochonneries dans les églises. Mais cela s'arrête là et ridicule serait un chef d'État ou un ministre qui prendrait la peine de réagir à leurs provocations tendance rive gauche.

    Pour ce connard de Dieudonné et toute sa horde de sbires anti-systèmes (mais dont certains gagnent quand même des dizaines de millions aux frais de la princesse) il en va autrement.

    Les Femens sont des idiotes, mais c'est tout. Dieudonné et ses quenellards sont des ordures. Rien de comparable. Cela dit, je concède qu'une action de la société civile sera certainement plus efficace qu'une loi ou un décret. Il n'en faut pas moins laisser croire à cette enflure et à tous ceux qui l'imitent qu'on peut célébrer les chambres à gaz sans risquer la moindre mesure de rétorsion.

    Il est donc tout à fait normal de lui savonner la planche autant que possible, en espérant qu'il se brise tous les os en glissant dessus.

    Ce type a bouffé à tous les râteliers. Tantôt d'extrême-gauche, tantôt aux côtés des écolos, comme en 1999 à Dreux contre le FN, tantôt copain avec les Islamistes, puis avec le FN, rien ne le rebute. Tout ça après avoir fait équipe avec un humoriste juif pendant des années puis avoir été produit jusqu'à il y a quelques mois encore par une productrice sépharade (elle est vraiment foldingo, celle...enfin...il paraît qu'Hitler aussi avait "son" juif...).

    L'obséquiosité d'Alain Soral (pseudo-intellectuel, mais bien d'extrême-droite radicale, en revanche) à son égard est pathétique tant elle participe d'un intérêt bien compris. Soral sans Dieudonné n'est rien. Si, pardon : une sous-merde à laquelle personne ne porte intérêt. Il n'existe que par Dieudonné et la femme de ce dernier qui le méprise à peu près autant que son groupuscule, Égalité et Réconcilitation, le sait bien.

    Revenons à notre sujet initial : les Femen, ce n'est rien. Du pipi de chat (ça tombe bien, elles aiment uriner). Quelques amendes pour dégradations de biens et troubles à l'ordre public dans des édifices religieux devraient avoir raison assez vite de leurs velléités.

    Pour Dieudonné, c'est autre chose, il va falloir du lourd. Il faut dénoncer inlassablement ce qu'il est et bien faire comprendre que bien loin d'être un anti-système, ses potes (Nasri, Anelka, Parker, Sakho) en profitent à plein. Quant à son discours sur la colonialisme, tous ceux qui se positionnent sur ce créneau depuis bien plus longtemps que lui ne veulent plus avoir affaire avec lui. C'est un pestiféré, même parmi les siens.

  • Dieudonné : convergence racaille-islamisme-FN

    Je rigole quand j'entends des responsables du Front National dénoncer la France islamisée ou réclamer la peine de mort pour les délinquants. Dans l'histoire des partis fachos, il y a toujours, à un moment donné, une récupération du lumpen prolétariat, comme dit Marx. Chez les nazis, on appelait ça des SA. Au FN, il y a la dieudosphère et son grand prêtre, Soral. Soral, Tariq Ramadan, Dieudonné, Jean-Marie Le pen, tous unis par une même haine : la haine du Juif.

    On croit souvent que tout devrait les opposer : Dieudonné est noir, et en principe, le FN n'aime guère les Noirs. Ramadan est musulman radical et l'Islam est considéré comme un poison par le FN. Mais en fait, c'est très simple  : les valeurs de fond sont les mêmes. Voilà pourquoi tous ces gens-là se rassemblent. Ils haïssent l'égalité entre hommes et femmes, les Juifs, les "mauvais" immigrés (ceux qui ne sont pas susceptibles de voter, les fils d'immigrés naturalisés français sont les bienvenus), ils détestent les libertés et plus généralement toute la philosophie que portent le libéralisme et la social-démocratie. Quand on les interroge sur les violences faites aux femmes, on s'aperçoit que leurs militants de base, comme la racaille des cités, pensent qu'une femme ne se fait violer que si elle le veut bien, et que, dans tous les cas de figure, celles qui portent une tenue jugée "provocante" l'ont bien cherché.

    Tous adhèrent à des degrés divers aux théories complotistes de toutes sortes. Ils détestent pêle-mêle la démocratie, l'Amérique, l'Angleterre et bien plus encore l'Europe.

    Mais le pire, c'est la contamination. Je suis sidéré de voir Corto apporter un soutien, même pondéré, à une enflure telle que Dieudonné. C'est grave. Pour moi, l'ennemi à abattre ne se trouve pas ici (chez PMA) mais chez le salopard de Dieudonné et ses copains, chez les fachos, chez les islamistes radicaux.

    Je ne peux pas davantage admettre le raisonnement du tovaritch h16 : non, Dieudonné n'est pas réductible à un bouffon. Et non, ce n'est pas du contrôle de la pensée que de vouloir lui interdire le crachat de prurit haineux et antisémite. Ce n'est pas ça, la liberté : laisser étaler la haine comme un long filet de diarrhée qui finirait par engloutir notre démocratie. Et le bien et le mal ne sont pas relatifs, dépendants de ce que chacun pense.

    Cela dit, Valls va avoir du mal à réduire au silence Dieudonné. Notre droit ne peut admettre les procès d'intention. Plus qu'aux politiques, c'est aux citoyens, aux associations de mener le combat contre la diarrhée brune. Cela suppose d'intenter des procès comme le fait avec justesse le MRAP. J'ai dit que la racaille trouvait en Dieudonné son furhër-taliban, en voilà la preuve : une citation en justice conjointe avec les gros porcs Faurisson (négationniste) et Youssouf Fofana (tortionnaire du jeune Ilan Halimi) exigeant la dissolution de la LICRA (haine du Juif, quand tu nous tiens...).

    De façon générale, l'histoire devrait nous apprendre qu'il ne faut pas faire le moindre cadeau aux fachos. Leur cheval de bataille, c'est toujours l'antisémitisme, et ils ont toujours essayé de passer pour respectables tout en promouvant en loucedé leurs propagandsfel dégueulasse (Soral est expert dans ce domaine). Il faut être sans pitié. Aucun régime totalitaire ne s'est installé en luttant contre le totalitarisme. Leur cible prioritaire a toujours été la démocratie et ses principaux soutiens : socialistes, chrétiens-démocrates et libéraux.

  • Nabila, Zahia, images irrémédiablement endommagées

    S'il y a bien une règle à respecter en société, c'est qu'il ne faut jamais trop en faire. Comme l'écrit si bien Pascal dans ses Pensées, et l'idée est évidemment transposable, l'homme n'est ni ange ni bête et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête.

    Nabila a tenté toutes les provocations possibles et imaginables pour tenter de percer médiatiquement. Les Français ne sont pas dupes. Son livre a été un bide monumental et, en réalité, ce que je vois, c'est qu'elle est méprisée universellement parce qu'elle agace profondément les Français.

    J'imagine que cela lui est égal parce que la percée médiatique est la chose qui compte le plus à ses yeux.

    Il ne faut pourtant pas croire qu'il n'existe pas de conséquences à long terme d'une mauvaise image. Zahia Dehar en sait quelque chose : elle a sagement tenté de se ranger et de créer une ligne de lingerie. Elle a même tenté de s'en sortir par le haut, par exemple en proposant aux Atelières (ex-Lejaby) de travailler pour celle, ce qui l'honore. Il n'en reste pas moins que ses créations peinent à percer, vraisemblablement parce qu'elle demeure victime de son image de call-girl prostituée par laquelle le scandale arrive. Il est difficile de gagner ensuite en respectabilité.

    Toutes proportions gardées, les provocations incessantes de Lady Gaga finissent par avoir raison de la curiosité et de l'intérêt qu'elle avait suscité à ses débuts. Il ne faut pas se leurrer : fans et commentateurs ne demeurent pas dupes indéfiniment.

    Ce qui vaut dans le star-système vaut aussi dans la sphère politique. Après l'élection de Sarkozy en 2007, Bayrou et Royal ont voulu à tout prix exister, se positionner en opposant numéro un. Le résultat des courses, c'est qu'ils ont fini par lasser l'un et l'autre, et, pour Ségolène Royal, dégrader définitivement son image. Fillon a fait exactement la même erreur en 2012. A vouloir apparaître comme le successeur de Sarkozy à tout prix, il a endommagé l'image qu'il s'était constitué. Le très malin Sarkozy attendait pendant ce temps son heure et a su se retirer avec élégance, des choses que les Français apprécient.

    C'est une erreur grave de confondre la notoriété et la popularité, deux choses bien distinctes. Tout le monde connaît Copé, mais personne n'en veut, par exemple.

    Bref, choisir le bon timing, profiter des fenêtres médiatiques, cela ne s'invente pas. Nabila, comme une certaine Loana avant elle, en a trop fait. Son image ne se redressera pas et elle ne vaut, désormais, que par les audiences qu'elle suscite. Pour tout le reste, elle est contre-productive et ne risque pas de devenir l'égérie d'une quelconque marque...

  • Logements sociaux et insécurité dans le 15ème

    J'espère que je vais enfin réussir à faire fonctionner ce ""#satané $$£ °! lien google drive : il s'agit du compte-rendu d'un conseil du quartier Georges Brassens de juin 2010, dans le 15ème arrondissement de Paris. La lecture est édifiante parce que les interventions des participants, sans d'ailleurs que cela soit leur intention, montre bien qu'il y a un lien direct entre incivilités, insécurité et logement social.

    Si ce lien existe, c'est parce que le mode d'attribution des logements sociaux n'est pas le bon. NKM a proposé que ce soient des citoyens tirés au sort et constitués en jury qui déterminent leur affectation. Cela va dans le bon sens, d'autant que cela évitera aux élus de se refiler des logements les uns aux autres et à la gauche de se servir du logement social pour disséminer des familles à problèmes avec leurs délinquants dans les arrondissements de l'ouest parisien.

    J'ai un autre témoignage : celui d'un gardien qui travaille place rue Saint-Charles, près de la place Charles Michels. Avec l'implantation de nouveaux logements sociaux il a vu apparaître une série d'incivilités, comme on dit, dans le bloc d'immeubles : défécation dans les escaliers et les ascenseurs, cendriers brisés contre les vitrines, adolescents et enfants parfois fort jeunes traînant en permanence et tard dans la rue, et cetera.

    Les maires d'arrondissement devraient au moins avoir un pouvoir de blocage sur les individus que la majorité PS cherche à imposer dans leur quartier et pouvoir examiner évidemment les dossiers. Ce n'est pas le cas actuellement.

    Les logements sociaux ne devraient pas être attribués pour une durée indéterminée mais, dans un premier temps, pour un bail de 3 à 6 ans à l'issue duquel la situation du locataire serait réexaminée. La mention de plaintes du voisinage au dossier serait alors un élément décisif pour chasser les contrevenants.

    Compte-tenu du fonctionnement actuel des logements sociaux, je comprends très bien tous les riverains des différents quartiers qui font des pieds et des mains pour s'opposer à leur implantation.

    J'ai entendu NKM suggérer de donner une priorité à l'utilité sociale pour le logement social. Policiers, infirmières ou personnels de crèche en particulier pourraient disposer d'un bonus pour se le voir attribuer. Cela me paraît une bonne idée.

  • Un problème avec Noël ?

    Noël, cette grande fête universelle censée propager l'amour au sein de l'espèce humaine tend à perdre de sa superbe. Qu'on en juge : 73% des Français ne sont pas contents des cadeaux qu'on leur offre. Voilà qui augure mal de la suite.

    Qu'on y réfléchisse : Noël, c'est le moment propice pour sortir les affaires de famille du placard, le temps opportun pour des brouilles mémorables et définitives. 

    C'est aussi le temps des excès : on mange, on boit trop, et l'estomac, trop plein des denrées les plus riches, déborde jusqu'à l'oesophage.

    Il reste les enfants, généralement enclins à apprécier la période. Toutefois, la surconsommation amène toujours plus de déceptions à la mesure de l'amoncellement de cadeaux qui les attend.

    Noël, c'est aussi un sale temps pour les pauvres, les précaires, les exclus et les isolés. S'ils ont un toit, il leur reste la chaleur de la télévision, sinon, les oeuvres caritatives pour autant qu'elles puissent être présentes dans les froides rues des villes.

    A la campagne, c'est la bonne heure pour crever tout seul dans son coin : pas de services sociaux, pas de grandes fêtes, pas de soupes populaires ni de restos du coeur.

    Que faire pour changer ? C'est mission impossible. Quand je propose autour de moi de faire de cette journée un temps solidaire, des regards désapprobateurs m'invitent à changer rapidement d'avis.

    La solidarité, c'est bien dans les discours, mais casse-pied dans les actes.

    Il reste toujours les voisins, les connaissances et bien sûr la famille à laquelle on peut présenter ses salutations et souhaiter bonne fête.

    Et le Père Noël alors ? Eh bien pour en savoir plus, j'invite à lire les deux très bons billets de PMA sur le sujet, un peu de culture ne peut pas faire de mal.

    La véritable histoire du Père Noël

    Mais d'où vient le Père Noël ?

    Sinon, comme je l'écrivais il y a quelques années, il y avait au temps des Romains païens une énorme teuf qui tournait systématiquement à l'orgie... Mais bon, c'est une autre époque.

    Respect à Jésus de Nazareth, sinon, puisqu'il est censé être né approximativement à cette date-là.

  • D'où vient le succès des Salafistes...

    Je pense depuis longtemps que le djihadisme prospère sur le terreau de nos carences et je crois l'avoir même déjà écrit. J'ai eu plaisir à lire un entretien avec Samir Amghar, spécialiste du salafisme, car ce qu'il dit confirme très exactement ce que je pense.

    Il analyse avec une pertinence impressionnante le principal ressort du succès salafiste non seulement en Afrique ou en Asie mais aussi en Europe :

    Ce succès salafi correspond aussi à une demande de normes très strictes. L’individualité, clé de voûte de notre société moderne, est dure à supporter. Devenir salafi, c’est faire porter le poids de la vie par l’islam : les journées sont alors rythmées par les prières quotidiennes, les faits et gestes normés par un « code salafi ». C’est en quelque sorte une réponse à une crise de l’individualisme de la personne. Celle-ci devient salafie en s’affiliant à des groupes religieux intensifs forts, capables d’offrir des codes de sens et une sécurité apaisante. Ce sont des structures refuges, qui pensent dispenser la vérité, loin de toute forme d’incertitude qui peut paraître angoissante. Cette appartenance est aussi vécue comme un défi manifeste à l’opinion majoritaire. Les salafis pensent incarner un groupe dangereux ou redoutable pour les classes moyennes et supérieures, celles-là même qui, selon eux, maintiennent les musulmans dans un statut de dominés. Rejeté par les nantis, le salafisme fascine ceux qui ont un différend avec l’ordre social. En adhérant à l’islam de ces mouvements, les jeunes pensent s’opposer à la société des « puissants ».

    Ce qu'apporte le salafisme à la jeunesse en déshérence, nous autres Européens sommes incapables de l'apporter aussi, que ce soit sur nos territoires ou que ce soit via notre diplomatie. 

    Quand l'Europe utilise son soft power, c'est toujours via de lourds programmes chargés de bonnes intentions. Dans les faits, même quand on fait de l'humanitaire, on n'est pas efficace sans alliés. Il faut des relais. Les djihadistes le savent et comprennent bien que l'action humanitaire occidentale est sa rivale directe dans le domaine de la solidarité avec les plus précaires.

    Nous n'arrivons pas à nous constituer en réseaux de solidarité avec objectif politique pour contrer les salafistes qui eux, savent très bien associer l'un et l'autre.

    Il faudrait créer un renseignement européen pour identifier les acteurs locaux sur lesquels s'appuyer. Même s'ils ne sont généralement pas très puissants ou influents et que souvent, ils ont bonne presse seulement dans les milieux aisés, les partis libéraux et sociaux-démocrates devraient être nos partenaires privilégiés partout où le salafisme est puissant. Non seulement l'Europe a un intérêt direct à les aider financièrement, mais elle devrait les aider à mettre en place, eux aussi, de puissants réseaux de solidarité. Après tout, si les Communistes ont su le faire, pourquoi les libéraux et les démocrates n'y parviendraient-ils pas ?

    Être solidaires, redonner une dignité à ceux qui n'en ont plus, nourrir, aider à s'enrichir, voilà quelles devraient être nos priorités.

    Déboulonner le salafisme, cela suppose une diplomatie très fine : il faut trouver des alliés acquis aux idéaux démocratiques, experts en leur pays, pas des théoriciens de salons parisiens, londoniens ou genevois. 

    Il y a une particularité de l'Islam : le monde arabe ne représente pas même 10% des Musulmans et pourtant, il rayonne si fortement qu'il influence à lui seul un milliard de fidèles. C'est dire son impact considérable. On pourrait me répliquer que l'Iran chiite représente un pouvoir politique régional majeur. C'est vrai. Mais son impact sociétal sur l'Islam, a fortiori en Europe, est minimal au regard de la force ce frappe salafiste. Les immigrés musulmans d'Europe ignorent généralement tout des chiites et il existe fort peu de mosquées chiites sur notre continent. Dans tous les cas de figure, il n'existe plus de figures charismatiques capables de rayonner, comme le fut l'Ayatollah Khomeiny.

    Au fond, ce qui devient comique, avec l'Europe, c'est que pendant que nous négocions avec les dirigeants des pays arabes et versons des sommes considérables parfois, les Salafistes, appuyés par certains de ces pays, usent chez nous de leur propre soft power !!! Et il est autrement plus efficace que le nôtre si l'on en compare les effets dans chacune des deux sphères.

    Il y a à mon avis toute une branche du renseignement et de la diplomatie à créer ou à recréer. Ce sont des liens directs avec les peuples arabes qu'il nous faut créer, et ce n'est pas simple. En Europe, la France et l'Angleterre ont certainement un rôle à jouer car ce sont ces deux nations qui connaissent le mieux les nations arabes et qui ont le plus d'interconnexions avec leurs peuples. Il faut toutefois une révolution dans les mentalités de nos dirigeants et nos services diplomatiques pour pouvoir en tirer quelque chose d'intéressant.

  • Les listes de droite dissidentes me font bien rigoler à Paris

    Les annonces se multiplient sur la droite de l'échiquier parisien : des listes dissidentes çà et là, des discours enflammés contre NKM. Mais la vraie raison, vous voulez savoir où elle se trouve ?

    Très simple. Des gens qui n'ont pas eu la place qu'ils voulaient avoir sur les listes. C'est ça et uniquement ça et rien d'autre. Une simple question d'ego et de place autour de la table où la soupe est servie.

    Il y a quelques exceptions, malgré tout : quelques MoDem qui souhaitaient des listes indépendantes au premier tour voire au second, plus rarement des UDI sur la même ligne et quelques élus de droite qui sont dissidents depuis 5 ans.

    Je pense, pour ces derniers, à David Alphand et Laurence Dreyfus dans le 16ème, Dominique Baud dans le 15ème,  et Serge Federbusch, l'auteur du Delanopolis.

    On peut ne pas être d'accord avec eux mais on doit leur reconnaître une crédibilité. Je n'exclus toutefois pas chez eux un certain dépit de ne pas avoir été appelés par NKM pour figurer sur ses listes...

    Les autres, c'est vraiment de la dissidence de la dernière heure.

  • Municipales à Paris, quel(le) candidat(e) choisir ?

    Je me faisais la réflexion suivante à propos des municipales parisiennes : dans tous les cas de figure, il ne faut jamais oublier le bon sens le plus élémentaire.

    Le programme est bien sûr un critère de vote, mais, dans le détail, les personnes pour lesquelles on vote, arrondissement par arrondissement, c'en est un aussi.

    Je prends l'exemple du 15ème : il va y avoir sur la liste d'union de la droite et du centre Maud (Gatel), une jeune femme que je connais bien. C'est une militante MoDem de la première heure, et avant, UDF. Je sais que c'est quelqu'un de sérieux, parce que je l'ai vue à l'oeuvre. Je sais aussi qu'elle réagit quand on  essaie de la contacter. Je pense qu'elle sera une élue qui fera son job, ce qui n'a rien d'une évidence, croyez-moi, à Paris. C'est donc un bon point pour elle et pour sa liste.

    Je ne connais pas Yann (Werhling) comme élu mais je sais, en revanche, qu'il a travaillé d'arrache-pied sur le plan air de Marielle de Sarnez. J'ai donc un a priori favorable.

    Après, il reste un troisième critère : les prises de position sur les grands dossiers de la capitale. Et là, il ne faut pas oublier que les premiers de liste ont vocation à devenir des élus au Conseil de Paris et donc, se prononcer sur la totalité des dossiers qui concernent la capitale, pas seulement leur quartier.

    Je vais prendre l'exemple du 16ème, cette fois, avec Béatrice (Lecouturier) et Valérie (Sachs) que je connais bien. 

    Béatrice a été une conseillère d'arrondissement investie. Elle a vraiment été présente et entrepris des consultations auprès des habitants sur la plupart des grands dossiers auxquels elle a été confrontée.

    Valérie, quant à elle, avait dès le départ un projet économique pour le 16ème et plus généralement pour Paris. Je le sais parce qu'au départ, elle l'a bâtie pour l'UDF et j'y ai apporté ma très modeste contribution (nous avons travaillé ensemble au sein d'un petit groupe qu'elle animait).

    L'une et l'autre ont donc les qualités que j'identifie dans mes deux premiers critères. Il reste donc à voir leurs positions sur les grands dossiers du 16ème : Stade Jean Bouin, Stade Hébert, Serres d'Auteuil et Roland Garros, Piscine Molitor, Jardin d'Acclimatation et Fondation Vuiton (mandature 2001-2008).

    L'une et l'autre ont été favorables à l'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil. Valérie a même déploré en Conseil de Paris que des associations puissent bloquer le projet municipal. C'est un très mauvais point, pour Béatrice d'abord, et plus encore pour Valérie (quid des corps intermédiaires, alors ? Il faut leur passer dessus ?). Au passage, j'observe que Valérie donnait aussi raison à LVMH contre les défenseurs du Jardin d'Acclimatation. 

    Sur Jean Bouin, en revanche, les deux se sont opposées au projet final même si le MoDem avait approuvé le projet initial.

    Il est important de connaître l'actif et le passif des personnes pour lesquelles on peut envisager de voter lors d'une élection.

    Par exemple, j'ai aussi entendu que David Alphand allait présenter une liste dissidente dans le 16ème contre Goasguen. Voilà quelqu'un qui a combattu tous les projets pourris de la majorité au lieu de faire semblant de s'y opposer comme Goasguen. Autre point positif, il a été l'un des premiers (avec Laurence Dreyfuss), tant sous Sarkozy que Hollande à inviter à saisir les biens d'Assad à Paris.

    Il a en revanche fait partie des soutiens à la Manif pour tous, comme Goasguen, Goujon et Lamour, au demeurant. Ni Béatrice ni Valérie n'ont pris position sur ce sujet.

    Le logement social est un autre thème sur lequel les prises de position des candidats sont importantes. Sur ce sujet, je suis très en phase avec les idées originales de Béatrice. Par principe, Béatrice n'est pas opposée aux logements sociaux, mais elle proposait aussi en 2012 un système dans lequel la mairie servait d'interface et de garantie pour mettre en relation bailleurs et demandeurs de logements sociaux. Un bon système. Je n'ai entendu ni Alphand ni Valérie s'exprimer sur le sujet , en revanche, je sais que Goasguen a toujours freiné des quatre fers sur le sujet. Côté PS, on a compris très tôt qu'il y avait une volonté de politiser le débat pour essayer de mettre en porte à faux la droite. 

    Arrondissement par arrondissement, il faut tenter d'éplucher les votes et les prises de position des uns et des autres. C'est un biais relativement fiable pour se faire une idée de ce que feront ensuite ceux auxquels on aura donné sa voix.

  • Sous le 3ème Reich, Dieudonné aurait perdu ses couilles...

    Il aime bien faire des blagues, Dieudonné. Les camps de concentration, les fours crématoires, tout ça, ça l'amuse bien, notre gentil blagueur post-colonial.

    On peut supposer qu'il aurait bien faire rire les nazis dans l'Allemagne du IIIème Reich, sans doute autant qu'il amuse Soral et les copains de Jean-Marie Le pen de ses bons mots. Ouais. Il aurait pu faire l'amuseur public. Mais il aurait perdu ses couilles.

    C'est pas grave, hein ? Salut nazi, quenelle, tout ça, ça peut se faire avec une voix de fausset.

    Ben oui. Les Nazis considéraient les noirs comme des êtres de rang inférieur et stérilisaient leurs descendants métis et tous ceux qui se risquaient à avoir une relation intime avec une femme allemande.

    Une des lois de Nuremberg stipule également la chose suivante :  « la terre ne peut appartenir qu’à celui qui est de sang allemand ou apparenté. N’est pas de sang allemand celui qui a, parmi ses ancêtres, du côté paternel ou du côté maternel, une fraction de sang juif ou de sang noir »

    Dieudonné aurait pu faire le comique devant un public de SA ou de SS conquis (les blagues sur les Juifs, ils auraient adoré) mais n'aurait jamais possédé quoi que ce soit sous le régime nazi.

    Si les Noirs n'ont pas subi de persécutions aussi violentes que les Juifs, les Nazis ne les en considéraient pas moins comme des sous-hommes et leur tour serait venu à la moindre révolte.

    Dieudonné aurait toutefois eu une porte de sortie : il n'est pas un peuple, pas une ethnie qui n'ait pas ses Judas. Les Noirs comme les autres. Quelques Noirs ont combattu avec les unités nazies, et, apparemment, cela leur a plu. Je suppose qu'on a dû leur laisser leurs couilles, à ceux-là, en récompense de leur servilité.