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  • Ah, le métro...Plus polluant que l'automobile !

    Ce qu'ils me font rigoler, les apôtres des transports en commun et ennemis patentés de la bagnole : pendant qu'Hidalgo, verts et consorts nous vantent les mérites du métro, ils oublient une étude parue en janvier 2013 aux conclusions aussi sévères que sans appel pour le métro parisien : 

    Les particules fines émises dans les RER en particulier, mais aussi sur le réseau RATP sont bien supérieures à tout ce que peut émettre le périphérique

    C'est une découverte gênante et fâcheuse pour la boboïtude verte et socialiste de la capitale : la haine anti-bagnole conduit à placer des capteurs d'air pollué sur les boulevards mais les tunnels et les rames de métro sont soigneusement occultés.

    Ce qui me frappe, c'est l'absence de réaction de la sphère politique parisienne sur le sujet. Pas la moindre réflexion dans les programmes politiques des uns et des autres. Malgré tout, en farfouillant, j'ai tout de même trouvé dans le plan air de Marielle de Sarnez la volonté affichée d'améliorer la qualité de l'air dans le métro : 

    - Conduire avec la RATP un grand chantier d’amélioration de l’attrait des stations (esthétique, végétalisation, qualité de l’air, climatisation, présence de services et de commerces, accessibilité des stations aux personnes à mobilité réduite, accueil des touristes).

    Disons-le tout net : l'impact en termes de santé publique du métro est bien plus nocif que la voiture. Bon. Il a un défaut, on ne peut pas le flasher. C'est de la dépense nette. J'ai regardé le programme d'Anne Hidalgo ; le métro, c'est page 62. Il n'y a absolument rien sur la qualité de l'air dans les stations. De toutes façons, ce n'est pas compliqué : il y a 13 fois le mot pollution dans les 196 pages du projet et il n'est jamais associé au métro. Soyons justes : rien non plus chez NKM. Chez les Verts, c'est page 7 la lutte contre les nuisances : des mesures pour empoisonner les conducteurs, ça, il y en a à la pelle. Mais la qualité de l'air dans le métro, nada. Nitchevo également au FN et au Front de Gauche (pas le genre des premiers que de se poser une telle question, et pour les seconds, pas assez d'imagination pour ça). Reste l'UDI de Christian Saint-Étienne : il a plein de bonnes idées mais celle-là, ça ne l'a pas effleuré non plus.

    En somme, je résume, Marielle de Sarnez et les commissions du MoDem sont les seuls à s'être posés la question de la qualité de l'air dans le métro. Je sais que Yann Werhling a beaucoup travaillé sur le plan air de Marielle de Sarnez. Je ne doute pas d'y voir aussi sa griffe.

    Puisque nous avons choisi de nous allier finalement à NKM, je pense qu'il ne serait pas inutile de reconsidérer ses propositions en matière de lutte contre la pollution, et surtout, qu'il est en revanche grand temps de rentrer dans le lard du programme auto-satisfait et dégoûlinant de bisounourserie faussement écolo de la gauche et d'Anne Hidalgo.

    Comme d'habitude, l'absence de réflexion et d'idées des uns et des autres amène tout le monde à se comporter en moutons et à suivre aveuglément les dernières modes en vigueur. Dire, penser, ne jurer que par les transports en commun, ça en jette, mais la réalité n'est pas forcément l'image d'Épinal (une ville sans voitures donc débarrassée de sa pollution atmosphérique) que nos écolos de pacotille et de paillettes aimeraient renvoyer.

    Quand on se préoccupe de santé publique, il faut savoir regarder au-delà de la toute bien-pensance pseudo-écologique parisienne.

  • Comment lutter contre la pollution de l'air ?

    La pollution atteint à Paris et sans doute ailleurs, en raison de l'absence de vent et de la sécheresse de l'air, des seuils stratosphériques au regard de nos normes.

    S'il y a un point sur lequel nous pouvons tous nous accorder, gauche et droite confondues, c 'est sur la nécessité impérative de lutter contre cette menace. En effet, la pollution de l'air n'est pas anodine : elle occasionne de très sérieux dégâts sur la santé de ceux qui la subissent.

    J'ai lu les billets respectifs de PMA et du Faucon. L'un et l'autre commentent la dernière mesure gouvernementale pour tenter de limiter la trafic automobile, la circulation alternée. 

    Pour ma part, ce qui me frappe, particulièrement à Paris, c'est que toutes les mesures prises (augmentation des amendes de stationnement, limitation de la vitesse à 70km/h) ou envisagées (Péage urbain, vont toujours dans le même sens : pénalisation et sanction de l'automobiliste. Je vois d'ailleurs bien, pour la circulation alternée, que Jegoun ne parvient pas à répliquer à l'objection que le Faucon adresse à la mesure gouvernementale : quid de ceux pour lesquels l'automobile est un indispensable moyen de locomotion ? Jegoun invoque l'intérêt collectif, mais qu'est-ce que c'est que cet intérêt collectif qui néglige chaque intérêt individuel ? L'intérêt collectif, c'est une somme d'intérêts individuels : c'est donc une facilité rhétorique, certes, mais surtout un sophisme fallacieux que de renvoyer l'intérêt individuel à l'égoïsme particulier.

    Je ne crois pas que l'on puisse lutter contre la pollution sans obtenir l'adhésion pleine et entière des citoyens. Dans tous les cas de figure, pointer du doigt une catégorie et la contraindre à des efforts parfois très difficiles sans contrepartie, je pense que cela suscite la colère.

    Le sujet n'est pas facile, et on ne peut pas accuser le gouvernement, celui-là et celui qui l'a précédé, de ne pas faire des pieds et des mains pour faciliter l'acquisition d'une voiture propre.

    J'ai regardé les montants des bonus aux particuliers pour l'achat d'un véhicule avec un taux d'émission de CO2 très faible, et j'avoue que j'ai été impressionné :  bien qu'il ait baissé, il atteint encore 6300 euros en-dessous de 20 grammes de CO2 par kilomètres.

    J'ai évidemment jeté un oeil sur ce qu'il se faisait : la Nissan Leaf, par exemple, petite berline 100% électrique. Il faut compter 24000 euros en achetant la batterie. En décomptant les 6300 euros, on arrive à un montant de 17700 euros, sachant que la consommation électrique est suffisamment négligeable pour que je ne la prenne pas en compte dans les coûts.

    A titre personnel, j'ai une diesel hdi que je dois remplir une fois par mois en moyenne, pour un montant de 100 euros à chaque fois. Avec la Leaf, je ferai une économie de 1000 euros par an. Au bout de 5 ans, je pense que j'ai rentabilisé mon achat.

    Ça pourrait commencer à devenir intéressant, mais il reste un obstacle de taille : 200 kilomètres d'autonomie à peine, à condition de ne pas utiliser l'air conditionné, sans parle de la faiblesse des équipements par rapport à une berline essence ou diesel équivalente. C'est dommage, car on y est presque. Il reste ensuite deux autres obstacles et ils ne sont pas négligeables : Nissan a mis au point une sorte de station électrique spéciale qui permet de recharger l'automobile en 30 minutes, mais elle a un coût important et il faut l'installer chez soi. L'autre aspect, davantage macro-économique, c'est que l'État ne pourra pas continuer à subventionner ce secteur surtout s'il décolle auprès des particuliers.

    J'aurais pu être intéressé par une Toyota Prius Hybride, mais 28 000 euros, même si l'on décompte encore les 2200 euros de bonus écologique, je n'ai pas les moyens. 

    Je rêve de voir émerger les premiers véhicules à hydrogène et petit à petit, ils font leur chemin, les Échos s'en sont fait...l'écho :-) ; mais le prix demeure bien trop élevé, plus encore qu'un véhicule électrique, d'autant que les stations de recharge d'hydrogène ne courent pas vraiment les rues.

    Au niveau des villes, ce sont elles qui sont confrontées principalement à la pollution de l'air, il y a peu de mesures originales et audacieuses pour contribuer vraiment à la réduction des émissions. J'ai lu évidemment le plan Air de Marielle de Sarnez   : j'avoue ne pas comprendre que l'actuelle majorité, si prompte à sanctionner l'automobiliste, se soit empressée de renouveler le stock de bus de la RATP en moteurs diesel au lieu de favoriser le GNV, l'électrique ou même d'expérimenter l'hydrogène, comme le suggère Marielle de Sarnez.

    En fait, pour que le véhicule propre prenne son essor, des conditions préalables doivent être remplies : - la première est technique, il faut impérativement parvenir à mettre au point des moteurs capables de faire rouler longtemps le véhicule

    - la deuxième est économique : l'hydrogène remplit la première condition à peu près, mais son coût demeure faramineux pour le citoyen ordinaire (moi, par exemple)

    - la troisième est politique : les villes doivent choisir de discriminer clairement les moteurs propres et les autres. Se contenter d'assurer le stationnement gratuit, c'est une bonne mesure, mais ce n'est pas suffisant : il faut donner des privilèges aux heureux possesseurs d'un véhicule propre. Emprunter des voies d'accès qui ne sont pas autorisées aux véhicules polluants, se garer sur les places de livraison, pouvoir se déplacer plus vite sur les voies rapides (dans les limites acceptables de sécurité, bien sûr) et cetera. Notre nation idolâtre au moins autant les privilèges qu'elle les déteste. Tout Français constituée selon notre norme nationale pensera toujours que si quelques uns bénéficient d'un privilège, pourquoi pas lui aussi ? A cet effet, il y a effort de communication à opérer : je vois autour de moi des gens aisés qui se dotent de véhicules 4X4 parce que cela représente le luxe, la richesse, le pouvoir. Pour que les véhicules propres prennent, il faut qu'ils commencent à répondre à ce cahier des charges de la soif de pouvoir, de gloire et au culte des apparences, à l'instar d'une Honda FX Clarity dont la réputation perce dans les milieux branchés californiens.

    J'observe que les Coréens et les Japonais se sont déjà positionnés sur ce créneau tandis que les Français, comme d'habitude, accumulent du retard sur ces technologies indispensables à la survie de l'automobile dans nos éco-systèmes urbains.

    In fine, la conclusion de PMA ne me satisfait pas : 

    si la santé publique nécessite de baisser la vitesse de circulation sur le périph. et, certains jours, diviser la circulation par deux, il faut le faire.

    Oui, il faut le faire si la santé publique le justifie et s'il est prouvé que de telles mesures ont un effet réel (ce que je conteste pour la limitation de vitesse sur le périph), mais une telle conclusion est bien pauvre car elle ne résout ni ne propose de réfléchir sur les nouvelles difficultés qu'occasionnent ces mesures.

    Parce que, comme l'écrit si bien le Faucon,  pratiquement, on fait comment ? Quand on est un salarié moyen qui est obligé de prendre sa voiture non pas pour aller au musée, au théâtre ou au cinéma, mais pour aller simplement travailler ? Que nous n’avons pas forcément de transport en commun, ou de Vélib’ à disposition ? Que nous sommes simplement un français moyen qui travaille. A son compte ou en étant salarié. Avec des enfants à charge.

    Je lui ajouterai autre chose : à Paris, les transports en commun, c'est souvent synonyme de doublement du temps de transport, de saleté, d'insécurité et d'irrégularité. Un Velib ne tient pas la route sur des distances longues (trop de temps aussi) et l'autolib coûte cher pour une utilisation régulière...

  • 70km/h sur le périph, record de démagogie battu !

    S'il y a bien une mesure qui cache des petits calculs à la noix, c'est bien la décision de limiter la vitesse maximale du périphérique à 70 km/h.

    Delanoë se moque des conducteurs parisiens et franciliens, et même des riverains du périphérique. Il invoque le bruit et la pollution pour justifier cette mesure.

    Le gain de décibels, l'association 40 millions d'automobilistes l'a fait estimer : de 80 à 70 km/h, le gain est très exactement d'un unique décibel. C'est à dire un gain que ne peut pas discerner l'oreille humaine.

    Quant à la pollution, c'est très simple : elle est importante quand il y a un fort trafic et quand c'est le cas, la vitesse moyenne varie entre 20 et 50 km/h sous l'effet de la congestion.

    Si vraiment la municipalité voulait améliorer la qualité de l'air et le niveau sonore à cet endroit, il faudrait faire ce que préconise Marielle de Sarnez dans son programme (et qu'a repris NKM) : couvrir le périphérique.

    Par ailleurs, s'il s'agit de lutter contre la pollution et le bruit et non contre l'automobile, il serait tout à fait possible de discriminer les véhicules en autorisant les électriques, moteurs à hydrogène et peut-être les hybrides à conserver des vitesses élevées. Au demeurant, l'avantage concurrentiel des voitures non-polluantes pourrait être étendu à des "zones d'air pur" dont on pourrait envisager la création (petits arrondissements centraux, par exemple).

    Rien de tel, comme d'habitude chez les Socialistes. C'est très clair : cette mesure ne vise qu'à percevoir un octroi sur les véhicules qui circulent sur le périphérique en cherchant à les piéger. La logique est strictement la même que celle qui prévaut pour le stationnement (dont Hidalgo veut réduire le nombre de places !!!).

    Une large partie de ceux qui passent par le périphérique ne sont pas parisiens mais simplement venus de communes frontalières. Bien à l'abri derrière leur mur périphériques, ce mélange d'assistés et de privilégiés que sont les habitants de Paris, auto-satisfaits et comblés, n'ont que faire de leurs voisins des faubourgs.

    Ça, par contre, ce serait un avantage du Grand Paris : la boboïtude parisienne (élus compris) se prendrait enfin dans la face l'exaspération des gueux d'à côté, devenus citoyens de Paris au même titre qu'eux. Ils devraient y réfléchir : à Rome, les luttes sociales entre Plébéiens et Patriciens ont bien failli faire capoter la République naissante et les égoïsmes locaux ont dû se résoudre à finir par lâcher du lest.

    Je verrais bien un Tribun de la Banlieue qui aurait comme jadis les tribuns de la plèbe avec le Sénat romain, le droit de Véto sur toutes les décisions du Conseil de Paris. Ça ferait les pieds à quelqu'un.

    Autre petite remarque : précisément à cette époque de la République Romaine naissante, un patricien, Menenius Agrippa, était venu réciter un apologue fameux à la plèbe réfugiée sur la Montagne Sacrée et menaçant de faire sécession. L'apologue comparait les uns à l'estomac et les autres aux membres et examinait les conséquences d'une absence d'activité des uns ou des autres. Dans les deux cas, le corps s'affaiblissait par inanition.

    Il se pourrait bien qu'un jour, à force de paralyser la mobilité des Franciliens avec des mesures locales, les membres se révoltent et affament une bonne fois pour toutes le Gros estomac parisien (de gauche entre autres) bien repu. Et ce serait bien fait pour lui.

  • Hidalgo veut faire payer 120 euros l'amende de stationnement ?

    Hidalgo a pété une durite : désolé pour la familiarité de l'expression, mais il faut le dire. Un récent sondage montrait que le stationnement à Paris était l'un des points les plus noirs de la politique menée par la majorité socialiste dans la capitale. 

    Le gouvernement vient de décider de lâcher la bride à toutes les mairies (qu'il soit maudit pour cela) sur le coût du stationnement. En cas d'infraction, les amendes vont exploser. L'hypocrisie, évidemment, comme à Paris, c'est de contraindre le conducteur à la faute en faisant en sorte qu'il n'y ait pas suffisamment de places. 

    Alors que NKM vient de promettre de ne pas augmenter le montant de l'actuelle amende (17 euros), Anne Hidalgo promet de la faire grimper et cite en exemple Londres où elle avoisine 140 euros.

    L'automobile va redevenir à Paris ce qu'elle était à l'origine : un luxe pour gens très riches.

    Je me demandais tout récemment pour qui voter au 1er tour des municipales dans le 15ème arrondissement, il y a peu. Avec cette annonce, Hidalgo m'a convaincu, et définitivement.

    Je voterai sans états d'âme pour la liste d'union UMP-Alternative. Arrivé dans le 15 ème il y a 15 ans, j'ai vécu de plein fouet les effets de la politique de circulation et de stationnement menée par la majorité actuelle.

    J'ajoute que l'idée de NKM d'affecter à la sécurité les agents chargés de dresser des contravention est excellente et que je lui apporte toute mon adhésion.

  • Si Bayrou gagne à Pau, ne laissera-t-il pas tomber le reste ?

    Je ne sais pas si je le seul à me poser la question que j'ai choisie comme titre de mon billet. Il se dit que François Bayrou n'a plus que la ville de Pau comme unique centre d'intérêt ou presque.

    J'ai comme l'impression qu'il a très fortement envie de diriger la ville de son pays natal et que ce désir est tellement fort que tout le reste passe au second plan.

    Je souhaite la victoire de Bayrou à Pau, bien sûr, mais cette obsession m'inquiète.

    Il n'aura échappé à personne que Sarkozy, en maître tacticien qu'il est, a su garder le silence le temps nécessaire pour se refaire une santé et se pose en champion incontournable de la droite pour la prochaine présidentielle. Tous les autres sont KO debout sur le ring sans même avoir eu le temps d'amorcer ne serait-ce qu'un upercut.

    La gauche sera en pièces en 2017 : elle ne pourra présenter aucun candidat crédible et partira sans doute divisée sur les décombres de l'échec socialiste.

    Il ne faudrait pas que la seule alternative à Sarkozy devienne alors Marine Le pen.

    Parce qu'au centre, disons-le sans fard et très vulgairement, il est vrai, seul Bayrou a les c... pour y aller et faire autre chose que de la figuration.

    Paradoxalement, Sarkozy a tout intérêt à ce que Bayrou gagne à Pau : certes, cela relégitimera le Béarnais, mais dans le même temps, cela l'occupera pour longtemps. 

    Considérons le seul autre rival modéré possible de Sarkozy, Juppé, et on voit bien que sa principale préoccupation, lui aussi, c'est Bordeaux, désormais. Même pas sûr qu'il se présentera aux législatives.

    Je n'ose pas me figurer 2017 si je devais n'avoir comme choix que Hollande, Mélenchon, Sarkozy ou Le pen. Bayrou a fait vivre le centre depuis 1998 et lui a donné, envers et contre tout, des titres de noblesse qui ne seront pas prêts d'être égalés, et ce, en dépit des déconvenues successives qui ont frappé le MoDem. Personne ne peut le remplacer. Borloo a beau être sympathique et avoir des idées, c'est un affidé de Nicolas Sarkozy. Ce sont des amis. Je ne suis même pas sûr qu'il ne refasse pas en 2017 les mêmes choix qu'en 2007 et 2012. Et pourtant, en 2007, il aurait pu faire pencher définitivement la balance, donnant au centre une victoire historique contre la gauche et la droite.

    Quelle belle épopée, quand j'y repense.

    Mais 2017 ?

  • Chypre à la croisée de l'Europe et de la Russie

    Les choix que Chypre s'apprête à opérer illustre pleinement les limites de cette Europe qui finit toujours par échouer à la marge des peuples qui la composent.

    La Russie a fait à Chypre une demande qui aurait été impensable du temps de l'URSS : des facilités pour sa marine de guerre dans un des ports de l'île hellène. En somme, l'ouverture d'une base militaire contre monnaie sonnante et trébuchante.

    Il y a un an la Russie avait convenu avec Chypre de pouvoir utiliser un aérodrome pour ses avions de chasse.

    Comprenons les Chypriotes :

    - primo, il y a traditionnellement une forte présence russe dans l'île

    - secundo, on peut dire que c'est l'argent russe (y compris l'argent sale) qui a plus ou moins sauvé la peau de l'île favorite de la déesse Aphrodite.

    - tertio, l'aide européenne, et le rôle de la Troïka, fût-elle réelle, est perçue avant tout comme une succession de diktats.

    De toutes façons, c'est simple : les Russes sont pétés de fric et les Européens, de dettes. Les premiers peuvent donc  jouer à la corne d'abondance avec les pays à terre pendant que les autres sont contraints de passer pour des grippe-sou égoïstes et rapiats.

    On est juste mal barrés, une fois de plus (nous les Européens) : une base russe au nez et à la barbe de l'OTAN, c'est trop fort. Je ne parle même d'une Europe de la Défense qui est un voeu pieux et le restera pendant longtemps.

    L'Europe, c'est surtout une zone de libre-échange,  au fond. Pas assez d'unité pour espérer être autre chose. Une zone de libre-échange mandatée par ses chefs d'État pour passer des accords (pas franchement avantageux pour ses peuples) avec d'autres grandes zones de libre-échange. Voilà. Rien d'autre.

    Ce n'est pas que je sois contre le libre-échange en soi, mais c'est que j'aimerais qu'on soit autre chose que ça en Europe. 

    Il faut malheureusement se rendre à l'évidence, et cela me saute de plus en plus aux yeux : on parle souvent d'un modèle européen, mais, désolé, il n'existe pas. Entre pays européens, la vérité, c'est que nous ne voulons pas les mêmes choses, et, à force de compromis bancals, on en arrive à jouer contre notre camp. 

    En tout cas, ce que je vois, c'est que l'attractivité de l'Europe est clairement en chute libre : ceux qui toquent à la porte veulent bien de la zone de libre-échange, mais le modèle européen, ils s'en tapent. 

    Et sans vouloir dériver du sujet initial, la France était seule au Mali, elle l'est toujours en Centrafrique. Les autres Européens ? Ils viendront quand on pourra faire du commerce et ouvrir une nouvelle zone de "libre-échange", je suppose...

    A ce jeu-là, les pays émergents, avec leur main d'oeuvre à bas coût et leurs ressources naturelles risquent très vite d'être bien plus performants que nous (nous, l'Europe, si cela a encore un sens que je m'exprime ainsi)...

  • Philippe Martel, ta g...

    Ça doit être le naturel du FN qui revient au grand galop. Oui, je pense que c'est ça. Il va fermer sa gueule, le c....ard de Philippe Martel. Il se croit autorisé à décréter les noms que l'on a le droit de donner ou non à un enfant en France. Mais ta g.... mon gars, mêle-toi de tes affaires. Chacun sa merde, occupe-toi de la tienne.

    Ce poussah prétentieux se croit autorisé à donner un brevet de francité aux gens selon le nom qu'ils donnent à leurs enfants. Il ferait mieux de commencer par laver son linge sale. Comme le souligne à raison Metronews, c'est quand même un des sept types qui a vécu sur le dos de la bête en bénéficiant d'un emploi fictif à Paris.

    Il y a des choses qui relèvent du rôle de l'État et d'autres du libre choix des individus et des familles. Rachida Dati a choisi d'appeler sa fille Zohra, ce qui signifie la Lumineuse en arabe. Très joli prénom. J'ai connue une Zohra. Une brune magnifique. Et l'autre c.. qui vient cracher sa bave purulente en se permettant de donner son avis sur des choses qui ne le regardent pas.

    Mais la crapule en rajoute une couche avec la fille de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni parce qu'elle s'appelle Giulia, ce qui, je présume, a une consonance trop italienne à ses yeux. Adolf, Benito, ça fait quoi ? Trop étranger aussi ou ça lui convient comme prénoms ?

  • Que voter dans le 15ème arrondissement de Paris ?

    Faute d'Alternative pour le MoDem à Paris, l'électeur centriste et éventuellement le militant centriste vont en être réduits à considérer au cas par cas les listes dans chaque arrondissement. Il faut pouvoir estimer les scores et évaluer par liste qui va représenter les Parisiens au Conseil de Paris et au conseil d'arrondissement.

    A gauche, il y aura Anne Hidalgo, cible prioritaire à faire tomber. Au centre, personne. A droite, il y a Lamour et Goujon. Je sais du second qu'il a essayé de faire passer un amendement pour créer des logements sociaux spécifiques aux étudiants et aux apprentis (mais je crois que Lamour l'a soutenu sur ce point) ; dans cet amendement, il voulait aussi protéger les emplois des gardiens à Paris. Il est aussi vice-président du Club des voitures écologiques et a présidé un groupe de travail sur l'usage du vélo dans les villes. Tout ça figure sur sa fiche wikipedia. Mais rien ne dit que la fiche en question soit 100% objective même si elle est manifestement factuelle.

    Il y a bien Géraldine Poirault-Gauvin, une très jolie fille qui dit des choses intéressantes sur son blogue. Mais elle a un travers rédhibitoire de mon point de vue : elle a soutenu Copé lors des élections internes de l'UMP. 

    Pour revenir à la liste UMP, il y aura en principe des MoDem dessus, et, dans le tas, Yann (Wehrling) et Élisabeth ( de Fresquet). J'ai de l'affection pour Élisabeth, quelqu'un de vraiment sympa, et de l'estime pour Yann. Yann, c'est l'écologie intelligente, tout le contraire de l'écologie punitive caractéristique des khmers verts de l'Hôtel de Ville.

    Ah, les Verts, parlons-en...Je partage leurs buts fondamentaux en matière de qualité d'environnement, mais pas du tout leur goût pour la puissance publique quand il s'agit de faire évoluer les choses dans ce domaine.

    Côté socialiste, c'est assez amusant d'apprendre qu'Hidalgo avait démarché Corine Lepage : elle a refusé parce qu'elle voulait un accord global pour son parti ce dont les Socialistes ne voulaient pas entendre parler. Ça fait quoi de voir une porte claquée au nez une fois de plus ? Pas grave, à gauche on est inventif. Puisque que Corine Lepage ne donnait pas suite, la place a été proposée à Dominique Versini. Elle est sympa Versini, mais elle ne semble pas se rendre compte qu'elle sera la caution idéale de la gauche bobo. La créatrice du SAMU social, ça fait bien sur le papier, mais cela masque aussi le sort échu aux classes intermédiaires parisiennes, laminées par la politique socialiste dans la capitale. Je le dis souvent, dans cette ville, il n'y aura bientôt plus que des riches, des pauvres, et des affidés des partis les plus puissants. Tous les autres auront dégagé.

    Pas d'autres informations pour l'instant, mais je suis maintenant très régulièrement l'excellent Municipales 2014 à Paris  (un blogue dont la fréquentation me paraît absolument indispensable pour avoir connaissance de tout ce qui se trame, se tricote et se détricote dans la sphère politique de la capitale).

  • Pas d'alternative pour le MoDem

    Je l'ai écrit, j'aurais bien vu une liste MoDem ou Alternative indépendante à Paris. Je n'ai pas d'a priori négatif envers NKM mais il n'en va pas nécessairement de même vis-à-vis d'un certain nombre de ses listes de tête. Évidemment, ce qui est fait, est fait, et il est impossible de revenir sur l'accord qui a été conclu avec l'UMP mais je m'inquiète de la réaction d'une partie de notre électorat.

    A titre personnel, cela anéantit tout le travail de "sape" accompli auprès de mes proches ces trois dernières années. Comme il s'agit de personnes qui votent, mais pas plus impliquées que cela dans la vie politique, elles n'avaient pas relevé l'alliance du MoDem avec NKM. Quand je la leur ai appris, ils ont paru très surpris. Parmi eux, il y a plusieurs électeurs/électrices socialistes exaspérés par les mesures successives prises non seulement par Hollande, mais parfois aussi, par la gestion socialiste de la ville de Paris. Certains avaient pris le parti de se venger en votant MoDem d'autant qu'ils avaient une bonne opinion de Marielle de Sarnez. Je pense qu'ils n'étaient pas gênés par l'UDI. Mais l'UMP...

    Il y en a au moins un, très astucieux, qui a bien compris que ce parti traîne désormais une image vraiment peu fameuse : Sarkozy. C'est pour cela qu'il veut quelque chose de plus vaste en créant un mouvement qui porterait un autre nom.

    Et franchement, je m'inquiète : il bichonne les élus UDI et appelle régulièrement Jean-Louis Borloo. Que feront-ils en 2017 ? Soutiendront-ils un candidat centriste, comme ils s'y sont engagés, ou bien feront-ils défection un par un ? Et Borloo, lui-même ? A l'UDI, les idées sont souvent intéressantes, mais, il faut dire ce qui est : ils ont une tradition de trouillardise fortement enracinée...

    S'il s'avérait que ce fût Bayrou le candidat du centre, je n'imagine pas un seul instant qu'il puisse soutenir Sarkozy s'il n'est pas au second tour. Sans aller jusqu'à donner sa voix à Hollande, il sera face à des dilemmes dont l'issue est très incertaine.

    Et à Paris, que fera-t-on ? NKM sera un soutien inconditionnel de Sarkozy, c'est à peu près certain, en dépit de sa sensibilité modérée par ailleurs. Je sais Marielle de Sarnez suffisamment indépendante pour ne pas s'embarrasser de ses alliances quand il faudra trancher un choix aussi majeur que celui de désigner le premier personnage de l'État. Il n'empêche, nous serons dans de beaux draps, peut-être à affronter sans merci nos partenaires municipaux.

    Je n'aime pas faire de l'agit-prop mais il y a des questions que je me pose et j'avoue que je n'y trouve pas de réponses. Je vais même être très franc : pas de souci pour moi à l'idée de voter pour une liste d'union conduite par le MoDem ; en revanche, apporter ma voix à une liste UMP avec un vague saupoudrage MoDem, j'ai déjà plus de mal. Le pompon, c'est la liste UMP conduite par une personnalité de l'UMP que je ne supporte pas. Là, je ne peux vraiment pas.

    Ce qui est dommage c'est que l'opinion est prête à regarder avec bienveillance de nouvelles initiatives dans la sphère politique. Un tout récent sondage donne plus d'un Français sur deux prêt à voter pour un nouveau parti. Il existe pourtant : l'Alternative. Et il arrive à bon moment d'autant qu'UDI et MoDem sont les deux partis les plus populaires et que Borloo et Bayrou ont une image qui n'est pas trop dégradée par rapport aux autres leaders politiques. Pas sûr que ce soit une bonne idée de se compromettre systématiquement avec l'UMP.

  • Le MoDem a déjà soutenu une fois NKM.

    NKM a des défauts et des qualités, mais s'il y a une chose qui m'agace, ce sont les petits slogans à deux balles dont elle fait l'objet auprès de certains aficionados des réseaux sociaux parce qu'ils ne supportent pas qu'elle soit de droite et que le MoDem s'allie avec la droite.

    Alors on va faire une mise au point.

    L'insulte préférée, c'est "sarkozyste" parce qu'elle a été la porte-parole de Sarkozy pendant sa campagne présidentielle. 

    Remettons les choses à leur place : savez-vous que NKM est sur la liste noire du Front National ? Pourquoi ? Parce qu'elle a déclaré nettement et clairement qu'en cas de duel FN-PS au second tour, elle votait sans hésitation PS. Cela ne me paraît pas si fréquent que cela à droite, non ?

    Et maintenant, un petit flash-back : revenons au mois de juin 2012. NKM affronte un candidat socialiste au second tour des législatives. J'ai une devinette : qui soutenait le PS, qui soutenait NKM ?

    La réponse est ici, sur une archive du Parisien. Le MoDem a soutenu NKM aux législatives et le FN le candidat du PS. Soyons juste, ce fut au grand dam de ce dernier qui ne souhaitait pas d'un tel cadeau empoisonné, mais du coup, cela renvoie dans les cordes tout ce que je lis depuis quelque temps à propos de NKM sur les réseaux militants de plusieurs partis.

    Je ne dis pas que je suis un soutien inconditionnel de NKM, et je pense même qu'il y avait la place pour une liste indépendante de l'Alternative au premier tour à Paris. Il ne faut pas pour autant repousser une alliance de premier tour avec elle pour de mauvaises raisons.

    Pour l'instant, je vois qu'elle cherche à faire du ménage en rejetant les Thénardier de l'Hôtel de Ville Tibéri dans le 5ème. Au niveau de la moralisation de la vie publique, cela me paraît une bonne chose. *

    Il y a les individus, bien sûr, mais ensuite, les programmes : je crois que c'est là-dessus qu'il faut juger avant toutes choses la pertinence des alliances ou non. C'est en tout cas là-dessus que Marielle de Sarnez a fait son choix. C'est pour ma part ce que je m'attache à analyser depuis plusieurs mois et j'attends avec impatience d'autres précisions sur conséquences de l'accord programmatique entre UMP, UDI et MoDem à Paris.

    Alors trêve d'anathèmes à deux balles, j'attends des arguments des opposants à cette alliance, pas des slogans dignes des derniers Politburo de feue l'URSS...