J'espère que je vais enfin réussir à faire fonctionner ce ""#satané $$£ °! lien google drive : il s'agit du compte-rendu d'un conseil du quartier Georges Brassens de juin 2010, dans le 15ème arrondissement de Paris. La lecture est édifiante parce que les interventions des participants, sans d'ailleurs que cela soit leur intention, montre bien qu'il y a un lien direct entre incivilités, insécurité et logement social.
Si ce lien existe, c'est parce que le mode d'attribution des logements sociaux n'est pas le bon. NKM a proposé que ce soient des citoyens tirés au sort et constitués en jury qui déterminent leur affectation. Cela va dans le bon sens, d'autant que cela évitera aux élus de se refiler des logements les uns aux autres et à la gauche de se servir du logement social pour disséminer des familles à problèmes avec leurs délinquants dans les arrondissements de l'ouest parisien.
J'ai un autre témoignage : celui d'un gardien qui travaille place rue Saint-Charles, près de la place Charles Michels. Avec l'implantation de nouveaux logements sociaux il a vu apparaître une série d'incivilités, comme on dit, dans le bloc d'immeubles : défécation dans les escaliers et les ascenseurs, cendriers brisés contre les vitrines, adolescents et enfants parfois fort jeunes traînant en permanence et tard dans la rue, et cetera.
Les maires d'arrondissement devraient au moins avoir un pouvoir de blocage sur les individus que la majorité PS cherche à imposer dans leur quartier et pouvoir examiner évidemment les dossiers. Ce n'est pas le cas actuellement.
Les logements sociaux ne devraient pas être attribués pour une durée indéterminée mais, dans un premier temps, pour un bail de 3 à 6 ans à l'issue duquel la situation du locataire serait réexaminée. La mention de plaintes du voisinage au dossier serait alors un élément décisif pour chasser les contrevenants.
Compte-tenu du fonctionnement actuel des logements sociaux, je comprends très bien tous les riverains des différents quartiers qui font des pieds et des mains pour s'opposer à leur implantation.
J'ai entendu NKM suggérer de donner une priorité à l'utilité sociale pour le logement social. Policiers, infirmières ou personnels de crèche en particulier pourraient disposer d'un bonus pour se le voir attribuer. Cela me paraît une bonne idée.
Commentaires
Voilà qui me paraît plein de bon sens : ce ne sont pas les logements sociaux qui posent problème, mais les gens qu'on met dedans. C'est donc cela qu'il faut corriger, si on ne veut pas que l'idée même de logement social apparaisse comme une malédiction aux yeux des riverains potentiels.
"NKM a proposé que ce soient des citoyens tirés au sort et constitués en jury qui déterminent leur affectation. Cela va dans le bon sens..."
C'est amusant, l'Hérétique, NKM doit lire votre blog, je me demande si je vais lui demander des droits d'Auteur :-) En tout cas, c'est une nouvelle réjouissante, je me souviens d'avoir évoqué cette solution en commission d'attribution (il y a plus de 15 ans) et cela avait fait sourire, les temps changent...
Cela dit, pour en venir à la durée du bail, la différence est assez subtile, dans le secteur social, il est réputé sans durée, mais dans le privé si la durée est de 3 ans il est prolongé par tacite reconduction, donc ce n'est pas là que le bât blessse (à mon sens), où il y a problème, c'est en cas de comportement inaproprié du locataire, les organismes d'accompagnement sociaux sont trop influents et la pensée "politiquement correcte" actuelle n'est pas au respect des devoirs mais à la défense des "pauvres occupants" nécessairement victimes des bailleurs...
Franchement, qui aujourd'hui comprend ce que signifie l'expression "occuper son logement en bon père de famille" ?
Bonsoir Michel,
Sans doute qu'à l'époque, cela restait politiquement incorrect de proposer une telle solution. Je pense d'ailleurs que ça l'est encore...
Bonsoir Christian
Ce n'est l'avis de Jean-François (Martins) en tout cas.
Pour ma part, je vous suis à 100% : je suis favorable au logement social. C'est son attribution que je veux revoir. Mais pour l'instant, personne dans la sphère politique n'a le courage de prendre le taureau par les cornes...
En 13 années , cet arrondissement est devenu un cloaque, merci à Hidalgo!