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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 40

  • Chasse aux dépenses, c'est parti !

    Les choses sérieuses commencent à prendre corps : Hollande a assuré qu'il allait réduire les charges des entreprises, et, pour cela, il sait qu'il doit réduire les dépenses.

    D'après les Échos, le Ministre du Budget commence à recevoir tous ses collègues, mais j'ai cru comprendre que l'Élysée entendait piloter la chose. C'est en tout cas ce que je lis dans Le Figaro.

    J'ai lu que François Hollande voulait en finir avec les coupes budgétaires aveugles mais réfléchir, désormais, sur les causes structurelles des dépenses et notamment redéfinir les missions de l'État.

    C'est un point de vue que je défends depuis fort longtemps ici. François Hollande aura-t-il le courage de mécontenter ses clientèles et de proposer aux Français de vrais choix ?

    J'attends de voir, parce que par exemple, sur la réduction du nombre de collectivités locales, on peut dire qu'il a commencé d'emblée par une reculade.

    Et pour l'instant, la méthode utilisée demeure la lettre de cadrage. C'est le chemin naturel de la coupe budgétaire aveugle, dont je me méfie énormément. Le coup de rabot, ça ne marche pas et cela crée des mécontents en grande quantité. 

    Je suis blasé et passablement lassé des déclarations sans lendemain. Mais, si vraiment le président Hollande se résout à s'engager dans des réformes d'envergure, sait éviter les écueils idéologiques venus de tout horizon, pas seulement de la gauche, mais aussi de certains cercles libéraux extrémistes, alors peut-être y-a-t-il la place pour une grande politique sociale-libérale en France.

    Mais je le dis tout de suite : le débat ne fait que commencer même si on en devine quelques prémices dans la presse.

  • Les réformes sociétales, il faut les faire quand le reste va bien

    Moi qui viens de dire que je n'avais plus trop envie d'écrire, je viens de changer d'avis en lisant deux billets de PMA. L'un sur les sujets sociétaux, l'autre sur la PMA. Conclusions à peu près similaires aux siennes pour ma part. A titre perso, je n'ai rien contre la PMA et je ne vois pas trop ce que la LMPT lui reproche sauf à devoir avouer clairement qu'elle ne veut pas que des homosexuels puissent avoir des enfants. Mieux vaut le dire directement dans un affrontement franc plutôt que de passer par des circonvolutions, dans ce cas. Pour la GPA, je suis beaucoup plus prudent : je ne dirais même pas qu'il y a un risque de «merchandisation» des utérus des femmes. Ce n'est pas un risque, c'est certain qu'on y arrivera si la GPA passe, quels que soient les efforts pour l'encadrer. Je ne peux pas me dire que cela me réjouisse. Je pense que la PMA devrait suffire pour l'écrasante majorité des cas, et, de toutes façons, ils ne sont déjà pas nombreux.

    Cela dit, je me suis laissé embarquer sur un sujet sociétal alors que je visais justement à dire qu'il ne fallait pas en faire une priorité quand l'économie n'allait pas bien.

    Moi, je dirais aux Socialistes la chose suivante : les gars et les filles, vous voulez faire des réformes sociétales ? Ok, mais attendez le retour de la croissance économique et le plein emploi, ce sera nettement plus simple. Et puis quand vous voulez faire passer une loi sur la famille, ne choisissez pas ce moment pour faire baisser le quotient familial : vous tendez juste le dos pour vous faire battre. Je ne parle même pas de votre ABCD de l'égalité et la fameuse théorie du genre, je les ai déjà évoqués.

     

  • Quel ennui sur les réseaux sociaux !

    Je ne sais pas si c'est de ma faute ou pas, mais je suis frappé d'un ennui des plus mortels. J'ai l'impression de lire et de ressasser toujours la même chose sur twitter, un peu moins sur facebook. 

    Le parcours quotidien de Google Actualités et même des blogues me lasse.

    On a parfois l'impression que tout est dit et que même quand ça ne l'est pas encore, de toutes façons, cela ne sert à rien de le dire.

    Comme l'écrit en fait d'incipit d'un de ses blogs Jegoun (qui devient hystérique dès qu'on le contredit ces derniers temps sur les réseaux, comme quoi, ça ne favorise pas le débat d'idées , ces poubelles de la Toile), «nous étions accoudés, là, calmement. Nous refaisions le monde. Soudain, j'ai levé un œil vers la rue ; ce monde tournait sans nous.» Il a beau être parfois parano et souvent insupportable, je l'aime bien quand même jegoun, et j'aime bien le lire. Quand il ne s'énerve pas tout seul (pour des motifs parfois mystérieux) il écrit des choses plutôt sensées. Tout ça pour dire que je me suis toujours dit à peu près la même chose que lui à propos des blogues. Ouaip, le monde tourne sans nous...

    Allez, ça ira mieux cette après-midi...

  • Pas de chance pour Farid de la Maurelette : les Français aiment les animaux

    Le salopard qui s'est amusé à jeter violemment un chaton en l'air a mal mesuré à quel point les Français, sans distinction de milieu ou d'origine  aiment les animaux.

    Je félicite bien sûr les deux jeunes gens qui ont créé la page demandant une sanction exemplaire envers Farid de la maurlette.

    L'adorable chaton Oscar va mieux et a été récupéré par les trois enfants de Majid, le père de famille qui avait adopté la petite bête.

    Le salaud qui a filmé va en prendre plein la tête aussi. Quant à l'auteur des sévices, il sera jugé lundi et la gendarmerie a remercié et félicité les internautes pour leur mobilisation aussi rapide qu'exemplaire.

    Les Français ont plus d'animaux de compagnie que tous les autres pays du monde. Ce n'est pas un hasard. Et chez nous, les associations de protection des animaux sont puissantes, heureusement.

    Il est grand temps de modifier les lois sur les animaux et d'admettre qu'ils sont dotés d'une conscience et de sentiments. A l'heure actuelle, leur statut est à peine différent de celui des meubles.

    Je me prends à rêver de ce que deviendrait notre société si elle révolutionnait sa perception des animaux : doués de conscience, il deviendrait plus que problématique d'en faire nos aliments...

    Même si la manière dont nous traitons les animaux destinés à finir dans nos assiettes n'a rien à voir avec la cruauté sadique de Farid de la Maurelette, elle n'en est pas moins barbare...

    Il y a un autre aspect de cette histoire qui me frappe : les Français sont bien plus sensibles aux injustices qu'on le pense et ils ont, eux qui sont réputés assez froids, le sang chaud quand ils sont exaspérés. 

    Je suis toujours frappé de voir à quel point les bien-pensants sont effarés et inquiets dès que la température populaire monte. Ceux-là même qui font de grands discours sur la démocratie, défendent avec de belles paroles les référendums d'initiative populaire, crient au complot fasciste, à la réaction, au populisme face aux mouvements populaires spontanés. On l'a vu avec l'histoire du bijoutier de Nice, on le voit à nouveau avec celle du chaton Oscar. Tenez, il suffit de lire le premier commentaire du connard venu m'insulter après que j'ai réclamé de punir ce salopard de Woody Allen et dénoncé les compromissions de ses admirateurs et du star-système avec leurs pédophiles/incestueux (j'ai d'ailleurs oublié ce salaud de Klaus Kinsky dans mes exemples).

    J'ai jugé édifiant et très justement pensé le propos de Jean-François Khan chez nos amis belges, tout récemment. Il y a un fossé entre les journalistes et le peuple parce qu'ils pensent tous la même chose, sont passés par les mêmes écoles que les politiques et vivent entre eux, dans les mêmes quartiers que les élites.

    Et la fracture devient insondable, au fil du temps.

    Je me méfie des mots fourre-tout. JFK dit que les élites ont cédé aux sirènes du néo-libéralisme. Moi, je ne vois pas trop ce que notre système actuel comporte de libéral. Tout est faussé à peu près partout et il n'y a de l'équité nulle part. Ce n'est pas le libéralisme. C'est le règne de la connivence partout, et il n'y a rien de pire pour miner la démocratie.

  • Et si les Américains pendaient Woody Allen ? Et puis Hollywood avec.

    La lettre ouverte de Dylan Farrow confirme les bruits et rumeurs que j'ai entendues depuis un moment à propos de Woody Allen. Ce mec-là m'a amusé jusqu'à Zelig. Après, beaucoup moins. On sentait qu'il prenait la grosse tête et que son absence d'éthique en faisait un individu à la morale chancelante.

    Dylan Farrow accuse Woody Allen de l'avoir violée quand elle avait 7 ans. Cette accusation avait vu une première fois le jour avant de finalement ne pas connaître de suite.

    Perso, je crois Dylan Farrow. Je ne pense pas qu'elle mente.

    Je n'en peux plus du star-system et des élites. Un jour, ça va vraiment péter. Saville le pédophile a vécu une vie tranquille en violant à tour de bras des petites filles. On l'a même anobli. Polanski est accueilli en héros partout où il passe. On fait des ponts d'or à ce salopard de Woody Allen. Matzneff qui ne se vante de n'avoir usé d'autre violence que celle du billet de banque pour avoir des relations sexuelles avec des enfants de 10 à 16 ans écrit dans Le point et reçoit des prix littéraires. Le fumier de Terry Richardson continue d'être le photographe favori du star-system.

    Il faudrait un grand lynchage. Un vrai lynchage populaire pendant lequel on chope tous ces gens-là et on les pend à une branche d'arbre. Ils y gigoteraient le temps qu'il faut pour crever.

    Ce n'est pas que je  croie la justice incapable d'agir ; c'est plutôt que le vice prospère sur la silence et la complicité passive de la bobosphère médiatique qui ne veut pas envisager d'enfin brûler ce qu'elle a adoré et d'adorer ce qu'elle a brûlé.

    J'ai beau être centriste, j'en suis arrivé à un état d'exaspération et d'écoeurement, et je pense ne pas être le seul, même chez les modérés, auquel tout le star-system et son alliée, la sphère médiatique feraient bien de prendre garde.

  • Les mensonges de Peillon mis à jour

    Ils ont dû avoir une mauvaise surprise, les benêts des Hauts de Seine qui ont pris au sérieux les déclarations de Peillon. Souvenons-nous de son procédé particulièrement dégueulasse qui consistait à opposer enseignants de classes préparatoires et enseignants du secondaire en piquant du fric aux premiers pour prétendûment le reverser aux seconds, tout du moins, dans les zones prioritaires.

    Le compte-rendu d'une antenne locale du SNES, un syndicat d'enseignants, vaut son pesant de cacahuètes.

    Non seulement la plupart des établissements scolaires des Hauts de Seine voient leurs moyens d'enseignement baisser mais, le pompon, de même pour les établissements classés sensibles.

    Ah, ça, pour très mal défendre la cause de l'égalité entre hommes et femmes avec une argumentation idéologique, il est fort Peillon. Pour faire chier tout le monde avec sa réforme des rythmes scolaires, pareil. Pour blouser tous les enseignants de collège qui vont rentrer pendant trois années d'affilée an août et plus en septembre dans leurs établissement, pareil (pas de compensation financière, cela va de soi).

    Mais qu'est-ce qu'il fait du fric dont dispose son ministère, au fait ?

    Je ne comprends pas moi. 

    Il y a toujours plus de fric qui passe dans l'Éducation Nationale, toujours moins de moyens dans les collèges et souvent les lycées et toujours plus de disciplines dont l'enseignement disparaît. Il passe où, le fric ? Depuis des années, le Ministère de la rue de Grenelle annonce des taux d'encadrement mirifiques (14 élèves pour un enseignant) et moi je vois partout des effectifs en augmentation ou stabilisés à près de 30 par classe avec disparition de la plupart des petites structures.

    Bordel, Ministère de l'Éducation Nationale : tu fais quoi de notre fric ? 

  • Stations fantômes de NKM : je suis scotché ! Magnifiques

    Franchement, si NKM est élue maire de Paris, et qu'on puisse alors espérer que son projet voie le jour, je me rendrai dans ses stations fantômes et j'y emmènerai ma famille.

    J'adore les premières esquisses.

    De une...

    nkm,stations-fantômes

     

     

     

     

    De deux...

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    De trois...

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    Et de quatre...

    nkm,stations-fantômes

     

     

     

     

     

     

    Franchement, je suis preneur. Fascinant, surtout si l'on considère ce qu'elles sont à l'heure actuelle.

    Ah, et je tire mon chapeau à Manal Rachdi et Nicolas Laisné, les deux jeunes architectes parisiens qui sont les auteurs de ces premières propositions.

    Une plate-forme sera bientôt lancée pour recueillir les propositions des Parisiens. Pour ma part, celles dont je rends compte dans ce billet me conviennent.

  • L'erreur fatale, c'est de courir derrière Hidalgo

    Je suis navré de voir la tournure que prend la campagne municipale à Paris. On dit souvent que les électeurs du Front National préfèrent l'original à la copie. Il en va de même pour les bobos. Plus la droite et le centre feront de propositions boboïsantes, plus l'un et l'autre se discréditeront et renforceront Anne Hidalgo.

    Depuis un moment, c'est une promesse par jour, chacun faisant assaut d'imagination. A ce jeu-là, les Socialistes seront toujours gagnants, leur spécialité, c'est de vendre du rêve.

    S'il faut assurément dénoncer leurs mensonges, c'est une erreur de leur courir après. Mieux vaut avoir son propre programme et le dérouler.

    La gauche parisienne a réussi à transformer la composition sociologique de la population parisienne. Finkielkraut a très bien analysé la mutation de la gauche : méprisant désormais le peuple qu'elle juge raciste et beauf, et qu'elle a définitivement abandonné au FN, elle s'appuie désormais sur l'alliance des bobos et des minorités.

    C'est le schéma parfait de la gauche parisienne : en fait de classes populaires, des immigrés et quelques fonctionnaires municipaux dans les logements sociaux, et, pour le reste, des cadres bobos qui ont les moyens de payer les lubies dispendieuses de la mairie socialiste et de ses alliés.

    Un billet pour une fois pas trop orienté du JDD rendait, en 2010, compte de la situation des classes moyennes parisiennes, contraintes d'abandonner la capitale, voire même l'île de France.

    Chaque fois que la gauche envisage des "grands travaux", elle ne jure que par les commerces, les bureaux et les logements sociaux. Le projet d'Anne Hidalgo Avenue Foch en est une parfaite illustration. Lire dans la Tribune en septembre dernier qu'elle compte donner la priorité aux classes moyennes est d'une malhonnêteté intellectuelle absolue. La mesurette envisagée serait tout à fait sans effet. Seule de tous les autres candidats, NKM semble avoir envisagé une action spécifique, tout du moins, pour les classes moyennes de la fonction publique, en envisageant de réserver des logements pour des métiers à forte utilité sociale (police, infirmières, enseignants). Rien pour les autres, malheureusement, mais c'est mieux que rien.

    Anne Hidalgo a beau avoir tenté de falsifier la réalité quant à la croissance en nombre des familles nombreuses et des classes moyennes à Paris, il s'est trouvé, même dans son camp politique, des voix pour montrer la tentative d'intox.

    Moi, je pense qu'il faut proposer un programme pragmatique et utile. Pas des paillettes qui ne servent que quelques intérêts bien compris (extension de Roland Garros, rénovation du stade Jean Bouin, par exemple). C'était le projet de Christian Saint-Étienne, et il aurait mérité d'être creusé et développé. Celui de NKM contient quelques saillies astucieuses, mais, trop souvent, elle imite son adversaire, et ça, c'est un poison mortel pour elle. 

    Elle n'est malheureusement pas aidée par l'attitude d'une large part de la droite parisienne qui n'a strictement rien fait pour s'opposer aux grands projets delanoïstes quand elle ne les a pas appuyés.

    Ce sont quelques voix isolées qui ont incarné la résistance et, curieusement, parfois les Verts, tandis que tous les autres (MoDem compris !!!) baissaient les bras.

    Je regrette que l'auteur du Delanopolis ne se soit pas retrouvé aux premières loges tant sur les listes que dans la construction du programme de NKM, que l'on n'ait pas davantage consulté le blogueur libéral Parisien du même nom, ou même, en dépit des préventions que j'ai contre lui en raison de son soutien à la LMPT, un élu comme David Alphand dont les votes au Conseil de Paris ont toujours été dans le sens des intérêts des habitants de son arrondissement et d'un respect de la démocratie locale.

    Le projet socialiste ? Le voilà, tel que le décrit l'IDFE (île de France Environnement) , une association de Parisiens dans son dernier communiqué à propos du projet Auteuil-Foch

    Densifier Paris, une des villes les plus denses au monde, imposer des tours aux Parisiens qui n’en veulent pas à une écrasante majorité (Tour Triangle, Tours Duo, Bercy Charenton), transformer les espaces libres et jardins en centres commerciaux (Forum des Halles, Italie2), offrir les équipements sportifs de proximité au sport business (Jean Bouin, Roland Garros), accorder un droit d’aménagement des abords du Parc des Princes au PSG , bétonner le Bois de Boulogne et de Vincennes (Fondation LVMH, Roland Garros, INSEP), ségréger Paris en quartiers festifs ou zones calmes, privatiser une partie de la voirie en terrasses de café au détriment du piéton.

  • Théorie du genre en délire : réponse libérale

    J'ai entendu parler de ces familles qui voulaient retirer leurs enfants de l'école parce qu'on leur aurait enseigné à ne pas être des petits garçons s'il s'agissait de petites filles et inversement.

    J'ai jeté un oeil sur les documents d'accompagnement qui figurent sur le portail du projet : il n'y a rien qui se rattache de près ou de loin à la théorie du genre. On trouve bien quelque part que nos stéréotypes sociaux et nos codes dans le domaine du genre sont des constructions sociales, ce qui est un fait, mais rien qui accréditerait l'idée qu'un enfant ne doit pas être sûr de son genre ou que son genre serait une construction sociale aussi.

    En revanche, avec le mélange de béni-oui-ouisme et de rigidité qui caractérise les Socialistes, Najat et Peillon en tête, tout le monde a pu penser (à tort) qu'il y avait anguille sous roche.

    Le projet de base, c'est de construire l'égalité entre filles et garçons et, à cet effet, de montrer que ni les filles ni les garçons n'ont de rôles réservés ou gravés dans le marbre. Des analyses de textes sur la figure de la princesse et du chevalier ou d'oeuvres de Renoir sur les codes vestimentaires qui figurent dans les ressources pédagogiques montrent simplement qu'on tend se représenter les filles selon des stéréotypes (passives, par exemple) de même que les garçons (toujours aventureux) ou encore que tel vêtement qui n'était pas accepté pour les femmes il y a moins d'un siècle sont complètement rentrés dans les moeurs aujourd'hui.

    C'est l'ambiguïté de la réponse socialiste et la malhonnêteté consubstantielle de l'extrême-droite et des ultra-conservateurs qui ont amené de folles rumeurs dans les médias. La gauche a en effet construit son discours sur l'égalité filles-garçons en s'appuyant sur la construction sociale de leurs différences. Il est très facile, avec un tel propos de glisser sur l'idée que le genre relève du même processus en déconstruisant complètement ce qu'élabore notre société. On reconnaît évidemment dans cette méthode la traditionnelle manière de penser, toute sociologique, des constructivistes.

    Maladresse idéologique insigne alors qu'il eût simplement été suffisant de dire que les filles n'avaient pas vocation à être confinées dans des rôles quels qu'ils soient ne serait-ce que parce qu'on les prive ainsi de leur droit le plus fondamental et le plus inaliénable : la liberté.

    J'ai souvent ma propre interprétation de la chute d'Adam et Ève. Il y avait un gros nounours tendance bébé cadum qui se trouvait très bien dans son cocon douillet : il s'appelait Adam et son cocon, Eden. Mais un jour, il fit la rencontre d'un autre être qui répondait au doux nom d'Ève. Cette dernière, tout au contraire du conservatisme de son camarade, s'ennuyait comme un rat mort en Eden et n'aspirait qu'à découvrir de nouvelles choses. Aussi, quand le jaloux serpent l'informa qu'en goinfrant un fruit de l'Arbre de Science elle accéderait à de nouvelles choses, elle n'eut pas d'hésitation, quand bien même elle avait été avertie par Adam que la consommation du fruit n'était pas compatible avec sa présence en Eden. Mieux valait vivre libre une vie dure qu'une existence dans des fers, fussent-ils de velours. Ève refusait déjà le ce que les libéraux appellent bien à tort l'État-Maman. Ben non, je viens de le démontrer, en fait, ce n'était pas un État-Maman, c'était un État-Papa, sorte de monde parfait, plat et ennuyeux ou rien ne change jamais. Quand je dis, je l'ai écrit, que la liberté est une femme...

    Voilà, j'ai réinterprété un de nos mythes originels. Ai-je eu besoin d'une théorie quelconque sur le genre pour le faire ? Non. La femme demeure-t-elle confinée dans son rôle traditionnel dans mon exégèse ? Non plus.

    Si les Socialistes veulent me consulter afin que je leur refasse tous leurs documents sur l'égalité hommes-femmes, pas de problèmes : il suffira juste d'aligner la monnaie. Je pense qu'ils y gagneront au bout du compte. Bon évidemment, cela suppose d'admettre d'envoyer au débarras toute la clique constructiviste.

    Après, restent les fachos et les ultra-réacs religieux, mais je les attends le pied ferme parce que leurs discours ne tiennent jamais la route : les fachos invoquent presque toujours la biologie, et les intégristes, les textes sacrés mais comme ce sont des ignares et des imbéciles, ni les uns ni les autres ne maîtrisent vraiment ce qu'ils citent et ils finissent toujours par se contredire.

  • NKM : une politique de circulation intelligente

    J'ai eu du mal mais finalement, sur le site même du JDD, j'ai enfin réussi à trouver et à lire l'entretien de NKM avec le JDD qui précise certains aspects de son projet.

    Je suis complètement en phase avec ce qu'elle dit sur la circulation : son projet est bien plus intelligent et censé que celui des Socialistes et d'Hidalgo. Il faut réfléchir et agir par zones et non chercher à dégoûter tous les automobilistes par congestion comme le font la gauche et les verts.

    Elle propose de donc de laisser toutes les grandes artères fluides mais, en revanche de rendre certains quartiers entièrement électrique. Il va de soi qu'il s'agira de zones aux rues déjà étroites et partiellement piétonisées. Sur les arrondissements centraux cela a du sens (particulièrement la zone Notre-Dame) mais aussi sur les collines de Paris (Montmartre, la Montagne Sainte-Geneviève. Il faut associer des piétonnisations partielles avec une politique de stationnement.

    J'ai pour ma part un raisonnement simple : un véhicule doit toujours demeurer accessible à moins de cinq minutes à pied, ce qui correspond en gros au maillage des principaux axes de circulation. 

    Si certains quartiers sont rendus entièrement piétons ou partiellement piétons, il faut mettre en place un système de signalisation tout autour du quartier indiquant toutes les places disponibles dans les différents quartiers. Idée à associer à une autre proposition de NKM, celle d'avoir une gestion électronique et numérique de l'ensemble du parc de stationnement de la ville. Il faudrait aller plus loin encore et tenter de construire un partenariat public-privé pour disposer d'un central unique. Sachant que 20% de la circulation est constituée de véhicules qui cherchent des places et que des places demeurent inoccupées en permanence, il y a une marge de rationalisation appréciable.

    In fine, mettre en place une politique très différenciée, par quartier, c'est le bon sens même, plutôt que de faire de la capitale un embouteillage géant. J'ajoute encore un élément : NKM prévoit de laisser les résidents circuler dans les quartiers qu'elle piétonisera ou rendra électrique. C'est une différence majeure avec les Socialistes qui n'ont aucun scrupule à pourrir l'existence des Parisiens eux-mêmes.

    Je vois bien cette belle et intelligente femme en prochaine maire de Paris. J'aime beaucoup sa manière de voir les choses, respectueuse des individus et en même temps déterminée.

    Je suis séduit.