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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 41

  • JDD numérique : quelle m...!

    A ce rythme, je vais faire simple : un abonnement numérique au JDD, c'est le journal le mieux informé des projets des candidats lors de la municipale parisienne. Au passage, au JDD ils font tout pour ne pas développer leurs éditions numériques. C'est un chemin de croix pour réunir les conditions nécessaires à la lecture de leur article. Il faut créer un compte avant d'acheter un numéro avec beaucoup trop d'informations indiscrètes demandées (âge, date de naissance, adresse) et le problème c'est qu'une fois la session ouverte, en cliquant pour acheter le numéro on se trouve envoyé de nouveau à une page d'ouverture de compte. Je ne parviens même pas à mémoriser de quelle manière j'ai accédé à la bonne page. Et Après, ce n'est pas fini : une fois l'achat fait, on apprend soudainement qu'il faut installer le logiciel PressReader. Bref, j'aurais eu le temps de faire 10 fois un aller et retour au kiosque le temps de toute cette procédure. Je ne parle de pas l'itunes store : apparemment, il y avait une procédure, mais une fois l'app téléchargée, plus rien de ne passe. Une fois sur l'édition électronique, on ne comprend pas comment l'amener sur le press reader d'autant que la page proposer de l'installer une seconde fois. Quelle système merdique et nul. A ce point-là, les concepteurs méritent des claques. En désespoir de cause, j'ai téléchargé le numéro en epub, j'ai une tablette Kobo.

    J'ai donc commencé à lire le fichier epub sur mon ordinateur, et, au bout du compte, la très mauvaise surprise de ne pas trouver ce que je cherchais : les grands projets de NKM pour Paris.

    Ma conclusion est que l'abonnement numérique en version JDD, c'est de la m... en barre. Là, je vais enfiler une tenue décente et l'acheter en kiosque. 

  • Le poids des apparences.

    Il y a parfois des images qui se passent de mots. Je suis tombé sur cette magnifique vidéo virale au hasard de mes pérégrinations sur twitter.

    J'invite tous ceux qui passent ici à bien la regarder. 

  • Logement social et scoring

    Anne Hidalgo a mentionné sur twitter son intention de mettre en place un système de "scoring" pour l'attribution de logements sociaux à Paris. Elle cite Rennes en exemple. Renseignements pris, la pratique consiste à donner des points aux demandeurs selon le nombre demandes et le temps d'attente, les revenus, la situation familiale, la nature de la demande pour l'essentiel des critères habituellement retenus.

    L'idée provient d'une mission comprenant des élus de tous les bords politiques : le rapport final préconise un système de cotations.

    Quand on prend connaissance à la page 94 de la diversité et de la quantité des commissions impliquées dans la désignation d'un attributaire, on conçoit l'opacité de la chose pour le Parisien lambda effectuant sa demande. C'est impressionnant : demande peut passer devant plus de 20 commissions différentes au bas mot. Et il faut compter qu'il y a de surcroît des filières réservées. 

    Qui veut faire du ménage là-dedans ferait bien de supprimer 95% de ces commissions, coûteuses, inefficaces et chronophages.

    Il y a en plus des commissions de pré-peuplement s'il s'agit d'immeubles à livrer.

    Elles comprennent la DRIHL (Préfecture de Paris et d’Ile-de-France), le cabinet de l’Adjoint au Maire de Paris en charge du logement, le bailleur gestionnaire de l’immeuble, la mairie d’arrondissement concernée, la DLH et l’ensemble des autres réservataires, notamment les CIL. Il peut s’agir par exemple de recommander d’éviter de proposer à des familles monoparentales un logement classé en zone sensible, de privilégier les enfants en âge d’aller au collège en raison d’un manque d’école primaire dans le périmètre, de s’abstenir d’attribuer un appartement à des personnes handicapées moteur en raison de l’éloignement de transports accessibles ou du manque d’accessibilité de l’immeuble lui-même, etc. Sur ce point, les mairies d’arrondissement apportent leur connaissance fine du terrain en matière d’équipements publics, de difficultés spécifiques, etc. Les candidatures de l’Etat sont ensuite envoyées à la DLH avant leur envoi officiel aux bailleurs, ce qui permet d’éviter les doublons et de discuter d’une candidature qui ne correspondrait pas aux consignes. La Ville fait de même pour ses candidatures émanant de la Mairie centrale et des mairies d’arrondissement. Les candidatures des deux partenaires sont ensuite adressées au bailleur pour être présentées devant les CAL.

    Je suis quand même scié que dans les commissions en question il ne soit jamais évoqué la tranquillité des nouveaux locataires. Quitte à mettre en place ce qu'il faut appeler une notation, le casier judiciaire, les incivilités passées devraient coûter cher en cas de demande. En outre, tout habitant d'un logement social ne devrait pas considérer sa présence comme un droit acquis : il serait logique que son score évolue selon sa situation personnelle et son attitude avec son voisinage.

     

  • Crédible, le plan de réduction de dépenses de l'UDI ?

    J'ai pris connaissance de la synthèse du projet présenté par Hervé Morin pour réduire la dépense publique. Comme c'est souvent le cas, dans le jeu politique, les plans que l'on propose quand on est dans l'opposition partent toujours du principe qu'ils s'exécutent dans le meilleur des mondes possibles...

    Je juge irréaliste de faire revenir les Français de 35 à 39 heures de travail par semaine. Le faire dans toute la fonction publique provoquerait des manifestations monstres. C'est une proposition qui ne tient pas la route : si elle était si simple, la droite qui a été au pouvoir pendant dix ans l'aurait mise en application. On peut donc déjà enlever 20 des 80 milliards d'économies. Et puis au fond, je me demande si ce ne serait pas une régression, finalement.

    L'idée de contractualiser l'emploi dans la fonction publique pour les recrutements à venir pourrait en revanche apporter de la marge de manoeuvre et éviter pas mal de rigidités. Encore faut-il trouver des candidats : si la fonction publique n'apporte pas la sécurité de l'emploi et tous les avantages qu'elle offre habituellement, elle risque d'attirer nettement moins d'individus et, contre toute attente, devoir faire face à des difficultés de recrutement.

    Tout le plan de rationalisation des dépenses aboutira à des effets pervers s'il n'est pas précédé d'une réflexion et d'un tri sur les services que l'État assure. Rogner tout partout sans y avoir pensé produit des dysfonctionnements. Cela tombe plutôt bien, les Français sont prêts à renoncer à un certain nombre de services publics contre moins d'impôts, d'après un sondage BVA tout récent.

    Le passage à 41.5 années de cotisation est de toutes façons inéluctable. Il faut être naïf pour imaginer toucher simultanément aux allocations chômage. A considérer les vagues que cela va engendrer alors que l'emploi est fragilisé, on a là l'assurance de mettre le feu aux poudres.

    Je vais être sévère, mais c'est mérité : ce plan est un mauvais plan parce qu'il ne tient pas compte des réactions sociales qu'il peut engendrer et parce qu'il ne réfléchit pas sur la structure de nos dépenses. 

    J'adhère à la volonté affichée, mais tout effort demandé doit s'appuyer sur la situation existante, par sur une France rêvée.

  • L'étonnant rassemblement de François Bayrou à Pau

    J'avoue être un peu soufflé par les réussites de François Bayrou à Pau. J'avais été l'un des premiers à écrire ici que je lui déconseillais d'y aller parce que je pensais que c'était très casse-gueule pour parler familièrement.

    Mais, dans les faits, Bayrou est d'abord parvenu à unifier tout le centre autour de lui, puis une bonne partie de l'UMP, et, aux dernières nouvelles, des élus de gauche venus de l'équipe de Lignères-Cassou. Ils regrettent la gestion sectaire de cette dernière et saluent les choix courageux de Bayrou. Avec le ralliement de Saubate, cela commence à faire une majorité de plus en plus large. Il faut voir comment cela se traduira dans les sondages, mais la logique serait de voir la proportion de Palois se reconnaissant dans une telle alliance s'accroître significativement.

    A vrai dire, la campagne de Bayrou est bien particulière : il a quasi-complètement disparu des écran-radars de la sphère médiatique depuis un bon moment. Un choix volontaire, il est tout entier tourné vers Pau. Même pour nous, militants du MoDem, quand nous ne faisons pas partie des sections présentes sur le terrain palois, nous ne sommes pas vraiment au courant de ce qui se dit à Pau. Quelques échos surgissent de temps à autre dans la presse, surtout régionale à vrai dire.

    Ce qui est intéressant, c'est que Bayrou est en passe de réussir le rassemblement qu'il a si longtemps proposé à l'échelle nationale. L'exemple palois deviendra un cas d'école s'il remporte les élections et gagne ainsi son pari.

    J'ai bien vu qu'il avait quelques idées assez atypiques pour Pau mais je ne crois pas utile de les évoquer pour l'instant sur ce blogue, pas vraiment local. Il sera toujours temps d'y revenir. Je retiens toutefois deux choses : a) l'idée d'évaluer les élus. Très bonne idée, j'y suis favorable : on est trop souvent confronté à des fainéants qui se permettent d'être méprisants envers l'ouaille ordinaire. b) ses bus à haute fréquence de passage plutôt qu'un tramway. Aussi efficaces que le tramway et solution dix fois moins onéreuse.

    Franchement, pour les Palois, je dis «Persévère, François ! A Paris, on a laissé Delanoë et ses bobos faire leur tram à la place du PC parce que ça faisait "bien" pour l'image de la ville et on s'est mangé dans les dents des dépenses monumentales et plus de 40% de hausses d'impôts locaux ! » De manière générale, les Socialistes de Pau ne sont pas différents de ceux de Paris, à ce que je vois : ils aiment bien paralyser la moitié d'une ville avec des travaux incessants et dépenser sans compter... 

     

  • Mais où Hollande compte-t-il économiser pour financer ses mesures ?

    Difficile de ne pas se poser la question : 30 milliards de charges en moins pour les entreprises, baisse des prélèvements sur les ménages, compte-tenu des sommets atteints par le budget de l'État, impossible à réaliser sans une réelle stabilisation des dépenses de l'État en euros courants (en euros constants, cela revient à une diminution). C'était d'ailleurs une des principales mesures de Bayrou en 2012.

    Je ne suis évidemment pas le seul à poser la question et certainement pas le plus compétent pour imaginer des pistes. Je peux en revanche commencer ce que disent la presse et les experts.

    Ce qui est certain c'est que j'abonde sur un point dans le sens de la Cour des Comptes : des coupes à l'aveugle vont mettre à mal le service public. Ce sont donc des réformes structurelles qui sont nécessaires.

    Ce qui risque d'être douloureux c'est que 50% de nos dépenses proviennent de la sphère sociale. Soit on réduit les avantages sociaux pour tout le monde uniformément, soit on les rend plus difficiles d'accès. On peut aussi combiner les deux. Il va falloir faire un tri et tenter déjà d'en finir avec les abus, même si je doute que cela soit le principal gisement d'économies.

    On peut espérer une réforme de l'État, mais, comme jusqu'ici elle n'a consisté qu'à donner des objectifs de réduction de frais, je ne crois guère à des miracles de ce côté-là. 

    Je voudrais faire une remarque sur la réduction du mille-feuille administratif : ce n'est pas tant la suppression d'une fonction ou d'un échelon local (par exemple le département) qui génère en soi des réductions de la dépense que la disparition des individus qui en inventent ! Moins d'élus = moins de promesses, tout simplement. Moins d'échelons = moins d'avantages à distribuer aux clientèles électorales de toutes sortes, moins de marchés truqués et faisandés. Mais, dans le même temps, pour éviter la constitution de véritables féodalités, il est impératif de reprendre la réforme des territoires en instaurant partout le suffrage proportionnel intégral avec quelques seuils afin d'exclure les effets d'aubaine des lobbies de toutes allégeances.

    Le chemin risque d'être long et la majorité de François Hollande de renâcler. C'est pour cette raison qu'il a intérêt à tenter des gros packs de réformes par la voie royale par excellence : le référendum.

  • Droit des femmes, le retour de la réaction la plus vile

    Quatre billets dans la même journée, cela commence à faire beaucoup mais je ne peux pas laisser passer l'amendement du sieur Le Fur et la cohorte de réactionnaires qui l'ont co-signé.

    J'ai mes propres doutes sur l'interruption volontaire de grossesse : non que j'en dénie le droit aux femmes mais plutôt que je suis très mal à l'aise avec ce qu'est l'embryon a fortiori s'il s'agit d'un foetus. Mais il ne me viendrait pas pour autant à l'esprit de penser qu'une IVG puisse être une intervention de confort comme semblent le penser le Mollah le Fur et ses 16 talibans.

    La loi Veil avait très bien établi qu'une IVG est avant tout une situation de détresse. Qu'est-ce que veulent nos talibans locaux ? Comme leurs homologues espagnols punir les femmes en les contraignant à accoucher ? 

    Je tends à souhaiter que l'on évite les IVG autant que faire se peut sauf en cas de viol ou de malformation, mais pas à la manière de monsieur Le Fur. On peut, par la douceur et l'information, en entourant les jeunes femmes qui en arrivent à de telles extrémités, leur donner le maximum de cartes en mains pour faire le meilleur choix possible. Voilà ce que je souhaite. Que l'avortement ne soit pas anodin et que toute la procédure soit accompagnée avec possibilité de l'interrompre jusqu'au dernier moment. 

    Mais la méthode brutale et réactionnaire de ce quarteron de réactionnaires en retraite est pour moi la pire des solutions. La plus vile aussi, puisqu'elle enfonce les femmes les plus en souffrance et en difficulté : en effet, en adoptant le principe d'un déremboursement, seules celles qui en auront les moyens pourront encore effectuer le choix. Les autres devront porter le fardeau de leur souffrance comme le Christ sa croix. Et ce ne seront pas Monsieur le Fur et ses amis qui viendront les assister et les soutenir, croyez-moi.

  • MoDem et UDI : une ascension continue...

    J'ai bien noté la progression constante dans l'opinion de l'UDI et du MoDem depuis plusieurs mois, creusant désormais nettement l'écart avec les autres partis. S'il est clair que l'Alternative a apporté à l'un et à l'autre, il n'y a pas que ça.

    a) je me suis échiné à expliquer depuis plusieurs années déjà qu'il existe un gros espace au centre-droit : l'Alternative le comble désormais, sachant que pour l'instant, nous sommes sur un plancher (10% environ) mais que notre amplitude monte à 20%

    b) la modération de Bayrou et de Borloo plaît aux Français

    c) la ligne qu'adopte Hollande (en paroles seulement pour l'instant) est peu ou prou ce que proposent les deux partis, particulièrement François Bayrou et son MoDem, depuis un moment déjà.

    En quelques lignes, le MoDem et l'UDI, avec quelques variations entre les deux partis, c'est une politique de l'offre favorable à l'entreprise, la réduction des déficits et la baisse de la dépense publique, une approche modérée, consensuelle et libérale des questions de société, des filets de sauvegarde pour préserver la solidarité et protéger les plus faibles, le refus des stigmatisations et des divisions artificielles, qu'il s'agisse de l'immigration ou qu'il s'agisse des "riches".

    Le défi qui nous attend, désormais, ce ne sont pas les municipales même s'il existe quelques bisbilles çà et là mais l'Europe. De très grands défis nous attendent car il s'agit d'amorcer la mutation de l'héritage européen avec des propositions nouvelles afin d'en faire une entité efficace, transparente et proche des Européens, à commencer par les Français, c'est bien là son principal travers.

    L'Alternative est en cours de construction mais elle a désormais des cartes intéressantes en mains. 

  • Circulation/Pollution : Delanoë et Hidalgo n'ont rien fait.

    Il y quelques mythes socialo-delanoïstes qu'il convient de démonter avant d'entamer la dernière ligne droite avec l'élection municipale.

    L'équipe au pouvoir à l'Hôtel de Ville se targue de ses réussites citant volontiers le Velib et le tramway.

    En ce qui concerne le velib, il faut bien prendre conscience qu'il a un impact équivalent à zéro tant sur la circulation que sur la pollution. Un ingénieur d'Air Parif s'est vu contraint d'admettre son absence d'effets sur la qualité de l'air parisienne. La raison en est très simple : le velib est un équipement de loisirs, pas de déplacement. La fameuse fête chère à Monsieur Delanoë. On disposait tout de même de quelques chiffres à la mi-2012 même s'ils se contredisent. 110 000 trajets par jour, dont la moitié de professionnels (rien, en somme, au regard de la totalité des trajets parisiens journaliers). Mais ce que dit pas cette étude, c'est qu'en général, les usagers du velib n'étaient que peu ou pas des utilisateurs d'automobiles. Il faut lire Cycle mortel pour bien rigoler, tiens, sur le velib. L'auteur, François Marchand, imagine qu'une cinquantaine d'usagers du Velib sont retrouvés morts à côté de leur vélo. L'une des victimes sortait d'un café philo et se rendait à un pot citoyen...Les adeptes des rollers en prennent aussi pour leur grade à défiler pour rouler contre les discriminations...Toute une image d'Épinal à la sauce écolo-socialo, quoi...

    Il n'y a pas que le velib : le tramway coûte de 45 à 60 millions d'euros par kilomètres, environ. Créer une voie réservée avec des bus entièrement propres à très haute fréquence de passage serait revenu infiniment moins cher avec bien moins de désagréments. D'ailleurs, la ligne existait : ça s'appelait le PC...Mais voilà, Delanoë voulait avoir son tramway...

    L'inconvénient, c'est que l'on ne peut pas remettre les compteurs à zéro. Il n'est envisageable ni de revenir sur le velib, ni  de renoncer au tramway, la combinaison de deux modes de transport étant la pire des solutions d'un point de vue pratique. 

    En revanche, Delanoë et son adjointe Hidalgo ont dépense 1.8 milliards d'euros en voirie. Et ce n'était pas des réparations de chaussée, croyez-moi, mais bien des aménagements d'autolib, velib, voies à contre-sens, délires du niveau de ceux de la Place de la République et cetera...

    Je pense que nous devrions décerner une petite statuette de l'écolo d'or aux motoristes : en fait, ce sont les constructeurs automobiles qui ont fait reculer la pollution.

    En somme, Delanoë et consorts ont porté leurs efforts sur les loisirs mais jamais sur les transports stricto sensu (aucun changement au niveau des bus, ligne 13 toujours saturée, sécurité dégradée dans les transports en commun). Et pour la pollution, on peut dire que c'est de la poudre aux yeux, les aménagements n'engendrant que reports et congestions. Sur la question de la pollution, j'invite à lire la synthèse de NKM qui a le mérite d'être très claire. Paris est la 4ème ville la plus congestionnée d'Europe : croyez-vous que Delanoë et Hidalgo aient fait quoi que ce soit pour améliorer ce travers ? Non, en fait, rien, ils l'ont aggravé. Or, ce qu'observe fort subtilement NKM c'est que 20% du trafic automobile à Paris est constitué d'usagers cherchant une place de stationnement ! Les Socialistes ont supprimé 85 000 places depuis 2001. Coïncidence ou corrélation ? Il demeure pourtant 120 000 places de parkings inoccupées, celles-là mêmes que NKM suggère d'utiliser pour résorber en partie le trafic. Elle escompte aussi doubler le nombre de places de parkings quasiment sans efforts d'aménagement et propose la mise en place dans chaque parking public d'automobiles propres en co-partage. Une petite mesure, mais intelligente. Le projet d'Anne Hidalgo fait près de 100 pages. Cela le rend opaque pour ne pas dire illisible. Les spécialistes lisent de tels opuscules mais pas les gens ordinaires qui ont autre chose à faire. J'ajoute qu'il contient une quantité non négligeable de verbiage.

    Les propositions de NKM sont simples, mais claires. J'engage les lecteurs à les considérer, non via le prisme de l'idéologie et du politiquement correct mais bien celui de l'efficacité. Ce qui compte, au fond, c'est quoi ? Que la pollution de l'air baisse vraiment parce que 20% de véhicules en moins circulent parce qu'ils ont trouvé une place de parking ou que la vitesse maximale diminue sur le périphérique avec l'espoir d'écoeurer les automobilistes sans effets mesurables sur la pollution de l'avis de tous les spécialistes ?

  • Posez vos questions à NKM !

    NKM vient d'ouvrir un portail destiné aux Parisiens : il s'agit pour eux de pouvoir lui poser des questions, signaler un problème dans leur arrondissement ou dans Paris ou réagir sur le site lui-même : Dites-moi tout .

    Je pense que le site gagnerait à créer une FAQ sur le modèles Questions/Réponses ou Signalements/Réactions. Cela l'enrichirait et permettrait de se faire une idée des points de vue de NKM dans le détail.

    Il n'en faut pas moins demeurer réaliste : très peu de Parisiens utiliseront ce vecteur pour contacter directement NKM sauf à parvenir à générer le buzz avec, et encore. Non que le site ne soit pas bien fait mais plutôt que les Parisiens procèdent assez rarement ainsi. Ils réagissent surtout au "gros bruit" s'il les concerne. La volonté de transformer l'avenue Foch, par exemple, je pense qu'ils y prêteront attention. Les ricanements de la gauche sur les postures supposées des candidats de la droite et du centre, en revanche, c'est le dernier de leurs soucis.

    Si le site est enrichi de questions/réponses, il deviendra surtout une base de données appréciables pour tous ceux qui s'engagent dans la campagne de NKM et/ou soutiennent sa candidature.