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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 212

  • Le bon prof...

    Tiens, Isabelle m'a taggué depuis un moment sans que je ne réponde. Je mets à profit un petit temps de tranquillité pour répondre.

    Je n'ai pas d'idée forcément claire et définie de ce qu'est le bon prof. Je pense qu'il en va de la profession d'enseignant comme de toutes les autres. Une majorité ordinaire, une minorité pas fameuse voire nulle, et une minorité encore moindre excellente.

    Quelles qualités doit avoir un enseignant ?

    La première d'entre elles, à mes yeux, c'est l'humanité, c'est à dire la bienveillance. A fortiori quand l'enseignant s'occupe d'enfants, et plus encore quand ces enfants sont vulnérables (les plus petits en particulier, les enfants «différents», ou encore handicapés.

    Être bienveillant, c'est une bonne chose, mais pour pouvoir exercer cette bienveillance, il faut aussi de l'empathie, c'est à dire pouvoir ressentir ce que l'autre ressent. Je pense que c'est très difficile, pour un adulte, de comprendre un enfant s'il ne se souvient pas de l'enfant qu'il a été. L'empathie est la forme la plus élémentaire et innée de la psychologie ; elle peut se travailler en étudiant la discipline ad hoc.

    Ensuite, idéalement, la patience est une qualité majeure : pour pouvoir répéter, reprendre, expliquer, accompagner chaque enfant à son rythme, oui, je le crois, il faut être patient.

    Tout comme Maria Montessori, je crois que les enfants aiment naturellement l'ordre, car l'ordre les rassure. Un enseignant ordonné ne sera pas forcément apprécié de ses étudiants, car il faut d'autres atouts pour cela, mais, très certainement, il leur offrira un cadre solide pour évoluer ; les terrains mouvants ne sont pas propices à ceux qui font leurs premiers pas, et, me semble-t-il, c'est le cas de chaque âge de l'enfance, à la mesure des découvertes qui lui sont propres.

    Au-delà des qualités morales, viennent ensuite celles qui sont de nature disciplinaire : il faut être maître en sa discipline pour pouvoir prendre des risques dans le choix de sa pédagogie. Donc, plus l'enseignant est formé et maîtrise les arcanes de son savoir, plus il peut de choses différentes, et l'aborder sous des angles multiples. Sacrifier le savoir disciplinaire dans les concours sous prétexte que la pédagogie serait première, opposer didactique et pédagogique, c'est une très grave erreur. Je pense donc qu'un agrégé a plus d'opportunités (même si ce n'est pas une fatalité) d'être meilleur enseignant qu'un certifié, a fortiori qu'un contractuel.

    Tout comme Isabelle, je crois à l'éducabilité universelle, mais pas à la caricature fumeuse qu'en a faite la gauche. Je crois que chaque enfant peut-être éduqué, mais, là encore, tout comme Maria Montessori, je tends à penser que la nature (Dieu si j'étais croyant) a son plan secret pour chaque enfant. Tous les enfants passent à un moment donné par des étapes qui leur sont communes, comme des balises, mais, le chemin qu'ils empruntent leur est propre.

    L'Éducation de masse s'oppose donc à ces parcours individuels, parcours diversifiés que le MoDem aborde dans son programme sans oser le développer jusqu'au bout, tant, s'il fallait poursuivre le raisonnement jusqu'à son terme, tout le système scolaire sur lequel notre éducation nationale repose viendrait à s'effondrer.

    Un enseignant qui n'imagine pas que chaque être puisse être éduqué ne peut pas, à mes yeux, être un enseignant. J'en profite, d'ailleurs, pour regretter le terme même d'éducation : éducation vient du verbe duco, en latin, qui signifie guide, conduire. L'étymologie même du mot sous-tend une nécessaire substitution d'une volonté extérieure à celle de celui que l'on éduque. C'est quelque chose qui me gêne et qui m'a toujours gêné. Je préfère de loin les vues de Maria Montessori, chargeant l'adulte de préparer l'ambiance, l'atmosphère bienveillante, qui permettra à chaque être de construire l'homme, la femme qu'il doit être un jour, de développer l'embryon spirituel qu'il est à sa genèse.

    A ce stade, je dois admettre que je ne suis plus dans la réalité, mais dans l'idéal ; un enseignant, nous, parents, adultes, ne devrions pas être des éducateurs, mais des accompagnateurs chargés de la plus noble mission qui soit : garantir à l'enfant dont nous avons la charge les conditions optimales pour que sa volonté secrète puisse réaliser ses propres desseins, absorber les connaissances comme l'éponge psychique qu'il est à l'état naturel.

    Je crois, et là encore, je rejoins Maria Montessori, que dans sa petite enfance, l'enfant détient des pouvoirs et des aptitudes extraordinaires qu'il n'aura plus jamais par la suite, dans son existence. Loin de contrarier ces aptitudes, nous devons prendre conscience des périodes sensibles où elles se manifestent, et ne rien faire pour les contrarier.

    Je m'égare, finalement, mais je conclurai en ajoutant une dernière qualité, à propos du bon prof : il ne doit pas juger  son élève sur ce qu'il est, mais sur ce qu'il fait, car seuls les actes peuvent être jugés. Pour la même raison, il doit respecter son intimité, parce que cette intimité participe de son être (dire des notes à voix haute, sans l'accord de l'enfant, par exemple, cela peut être humiliant ou occasionner un gêne). Pour moi, cette dernière condition a un nom : cela s'appelle le respect.

    J'aurai un dernier mot sur l'école inclusive qui est chère à Isabelle : oui, et mille fois oui. Sans être la panacée, voilà un concept qui interroge  et examine les apprentissages non sous l'angle de la faisabilité mais sous celui de leur accessibilité à chaque enfant. Non pas pour écarter tel ou tel apprentissage, mais bien pour trouver le chemin particulier qu'un enfant empruntera pour se l'approprier.

  • Arrêter de bloguer ? J'y pense aussi de temps à autre.

    Parcourant la blogosphère, je suis tombé sur le dernier billet d'Hypos, une des stars de la blogosphère politique. Apparemment, elle en a ras l casquette, de la compétition effrénée et de l'appel à toujours plus de liens auxquels se livrent les principaux blogues politiques. Il n'y a pas que cela : elle a aussi l'envie de récupérer du temps pour elle, pour ses projets personnels, et puis aussi le sentiments que les lignes qu'elle jette de temps à autre sur son blogue ne changent pas grand chose à l'état du monde.

    C'est marrant, parfois, moi aussi j'ai envie de lâcher l'affaire mais pas pour les mêmes raisons qu'elle ; tout d'abord, je n'ai jamais imaginé avoir vocation à changer le monde. J'ai ouvert ce blogue pour donner mon avis sur l'actualité, c'est à dire, sur le fond, me distraire, et aussi pour soutenir un homme, François Bayrou. Hypos en est revenu, du Béarnais. Personnellement, je ne m'aveugle pas sur les faiblesses de l'homme (il n'est jamais aussi mauvais que lorsqu'il panique et agit dans la précipitation ou sous le coup de l'énervement), mais chaque fois que je l'écoute, je me dis : "putain, merde, ce qu'il dit là, c'est exactement ce que je pense !". Et quand il parle, je retrouve ce qui m'a fait venir vers l'UDF et évidemment vers lui. Et puis je me dis aussi que c'est le seul, à l'heure actuelle, à proposer un modèle alternatif au monde qui se construit sous mes yeux.

    C'est tout de même tentant de cesser de publier : le blogue a beau être une distraction, quand je compte le nombre d'heures que je lui consacre, je me dis que si j'avais pratiqué du kung-fu ou du karaté (je parlerai de ces deux disciplines prochainement) entre-temps, actuellement, c'est moi qui tournerais le prochain Bruce Lee...ça en fait du temps passé...

    Il n'y a pas que cela. Il y a aussi les proches, la famille, les enfants : est-ce qu'ils ne valent pas plus, mille fois plus, finalement, que tous ces réseaux, dits sociaux, que l'on s'échine à cultiver ?

    Je n'ai jamais eu grande illusion sur la nature humaine, mais, même ainsi, je dois conserver une part de naïveté : quand je considère le tombereau de fumier qui se déverse quotidiennement sur la Toile, ces buzz invérifiables et invérifiés qui font deux fois sur trois le tour des blogues sans que l'on puisse juger de la fiabilité de leurs sources, ces diffamations et insultes quotidiennes, je me dis vraiment que l'Internet, le journalisme citoyen, le libre, le collaboratif, qui veulent se parer de toutes les vertus qui feraient défaut au monde réel n'offrent décidément rien de plus que le quotidien dans tous ses aspects les plus grisâtres...

  • Google buzz, plutôt pratique

    Je me suis mis à utiliser immédiatement Google Buzz sitôt le service proposé par Gmail. J'aime bien. Plus fluide et organisé que Facebook,  plus de possibilités que twitter. En revanche, sur l'aspect vie privée, j'aimerais que soit plus clairement établi ce qui apparaît publiquement ou non. J'ai d'ailleurs une bonne idée à donner à Google : pourquoi n'utiliseraient-ils pas les bons vieux codes couleur ? Avec une options, on fixe des couleurs, le rouge, par exemple pour ce qui est privé au moment du paramétrage, et le vert pour ce qui est public. Une page récapitulative disponible sur l'ongle d'options, afficherait chaque élément avec la couleur ad hoc.

    Autre inconvénient, en l'état, on voit mal quand une nouvelle réponse a été apportée dans une discussion. Il faudrait, comme c'est le cas pour Gmail, qu'apparaissent en gras les titres de conversation où un nouvel élément est apparu. J'ai toutefois remarqué que dans Gmail, l'icône de google buzz apparaît à la droite d'une conversation si cette dernière en provient. Plutôt pas mal, parce que cela permet de faire plus rapidement le tri. En plus, si on clique dessus, on se retrouve directement renvoyé à la dite conversation dans Google Buzz.

    Il y a tout de même un risque de redit et d'encombrement entre Google Buzz, twitter et Facebook : comme ils sont plus ou moins capables de s'importer les uns les autres, au final, on va finir par retrouver de l'information en boucle.

    Pour l'instant, les premières conversations sur Google Buzz portent surtout sur...Google Buzz ! Mais nul doute que le champ thématique va s'élargir fortement dans les semaines à venir.

  • OGC Nice, la valeur sûre du football français

    Il y a des chiffres qui valent parfois le détour : imaginez, quand on pense gros sous, investissements, profits mastodontesques, et qu'on s'intéresse au football, on pense toute de suite à l'OL, à l'OM ou encore au PSG, non ? Que nenni ! La Ligue de Football Professionnelle publie chaque année le classement des clubs les plus rentables sur la ligue 1 et la ligue 2. Oui, reconnaissons-le, l'OM et l'OL figurent dans les 3 premiers pour la saison 2008-2009. Mais ils sont aussi dans les quatre derniers dans le classement provisoire après 23 journées de football. Oui, mais Nice est entre les deux pour la saison 2008-2009 ! Ben oui, dans ce second classement, les investisseurs ont retiré les fonds exceptionnels apportés par les investisseurs, puisqu'ils masquent la rentabilité réelle du club concerné. Du coup, moi, je demeure perplexe : comment ce petit club de Nice, avec son bilan honorable, mais globalement hexagonal, peut rapporter plus de 6 millions d'euros net, alors que Lyon ne dépasse que péniblement les cinq millions, avec son équipe de stars et ses campagnes européennes en Ligue des Champions ?

    Et Ajaccio, ou Tours, vous y pensez au FC Ajaccio et à Tours, modestes clubs de ligue 2 ? Plus rentables que le PSG, et de loin, tiens ! plus de cinq millions de déficit pour le club parisien, pas loin de 600 000 euros d'excédent pour les deux clubs de province. Et encore, je ne rapporte même pas la performance au budget initial, parce que là, ce sont deux dragons asiatiques, mon club corse et mon club tourangeau...

    Et tiens, au niveau sportif, comparez, par exemple, l'efficacité de budget entre Lorient et Lyon...Moi, j'en conclus que les Lorientais sont des super-investisseurs et qu'ils ont le pif creux. Attention, toutefois, ce n'est que le ratio résultats sportifs/investissement, ce n'est pas la rentabilité. Le bon, dans cette histoire, c'est aussi Montpellier : excédentaire l'année passée, en termes de rentabilité, alors qu'ils étaient en Ligue 2,  ils cartonnent sur ce ratio cette année.

    Bref, c'est intéressant de croiser les chiffres, parce qu'on s'aperçoit, dans le football comme ailleurs, que ce n'est pas forcément la grosse unité de production qui est la plus rentable ni la plus compétitive en proportions. Il y a des talents ignorés, alors, dans les services de gestion des petits clubs.

    Il faut toutefois être honnête : il est plus difficile de gérer un très gros club, sorte de paquebot auquel on ne peut plus faire faire demi-tour quand il se fourvoie qu'à une petite embarcation plus maniable.

  • Un seul homme politique pour se soucier des enseignants de Vitry...

    Je note, une fois de plus, qu'un seul responsable politique majeur est venu voir les enseignants de Vitry pour leur parler et a proposé une solution claire et crédible : François Bayrou.

    De toutes façons, la plupart des responsables politiques ne s'intéressent plus à l'éducation, aujourd'hui, sauf quand il s'agit de faire passer une de leur lubie dans les programmes scolaires ou de faire des économies dans le domaine éducatif.

    Je le rappelais il y a peu : il y a des élèves qui n'ont pas leur place dans un établissement scolaire ordinaire, ce sont les mots mêmes de Bayrou et il a parfaitement raison. On ne peut pas continuer à les passer de collège en collège et/ou de lycée en lycée.

    Il leur faut une scolarité particulière, comme le dit justement Bayrou. Qu'on le fasse, m... quoi ! c'est une question de volonté politique, car techniquement, cela ne pose aucune difficulté à mettre en place.

  • Grèce/France, Bayrou a bien raison !

    Non, Monsieur Migaud, François Bayrou a bien raison de comparer l'état de la France et celui de la Grèce. Décevant de voir l'un des deux pères de la LOLF jouer le rôle du pompier incendiaire. C'est bien parce que Bayrou est un homme responsable, un vrai homme d'État, qu'il nous met en garde contre le danger mortel qui nous guette tous.  Un jour viendra, et, je crains qu'il ne soit proche, où le peuple français réalisera soudain que c'est en vain, en prêchant dans le désert, que François Bayrou l'avait prévenu. Seulement, si c'est trop tard...Ni les avertissements répétés de Cassandre, qui a vu venir le danger de très loin, dès le retour de Pâris à Troie, ni la méfiance de Laocoôn, prudent devant le piège du Cheval fabriqué par Ulysse et Epeios, n'ont pu empêcher la chute d'une Troie trop confiante.

    Oh que oui, nous avons une épée de Damoclès qui pèse sur nos têtes. Et elle ne tient plus qu'à un fil. Damoclès a eu la chance de n'être que mis à l'épreuve par Denys de Syracuse, mais nous, oui, nous Français, c'est bien menace aussi insidieuse que néfaste qui est prête à fondre sur nous, avec d'autant plus de force et de vitesse que nous serons encore frappés de stupeur quand il sera déjà trop tard.

    Est-ce l'habitude d'avoir creusé les déficits, eux aussi ? C'est tout de même fort de voir un député socialiste voler au secours de l'impéritie sarkozyste...

  • Dette : le jour où la France regrettera de ne pas avoir élu Bayrou

    Je regarde avec une grande inquiétude (frayeur ?) les évènements de Grèce. La Grèce est contrainte, en raison de ses déficits publics, d'appliquer un plan de rigueur sans précédent. Coupes sombres dans les programmes sociaux, blocage des salaires des fonctionnaires, et même parfois diminution de leurs revenus avec suppression des primes, l'heure est noire dans le pays.

    Or, la Grèce est notre avenir, à nous autres Français. Les bêtises crasses de Nicolas Sarkozy ont fait exploser nos déficits comme jamais ; contrairement à ce que tente d'expliquer malhonnêtement le gouvernement, la crise n'en est pas la cause principale. Seuls Bayrou et le MoDem continuent d'évoquer ce danger mortel, et, lorsqu'ils proposent des mesures, se gardent bien d'annoncer de nouvelles dépenses. Les autres sont silencieux. Sarkozy et Fillon font de l'agit-prop mais se foutent littéralement de la gueule du monde et des autres partis politiques. Après avoir vidé consciencieusement les caisses, et continuer à le faire, voilà que Nicolas Sarkozy convie toutes les forces politiques à un grand colloque sur la dette. Mais de qui se moque-t-il ? Qu'il commence par annuler toutes les mesures débiles qu'il a prises dans le domaine de la fiscalité et les nouvelles dépenses publiques qu'il a généré.

    Les Français doivent comprendre  : tout ce que nous avons vécu ne sera rien à côté de qui va leur tomber dessus s'ils soutiennent les dépensiers (Sarkozyste et socialistes !) aux différentes élections. Et ce sera très très brutal.

    Que va-t-il se passer en 2013, quand nous allons atteindre les 100% du PIB de dette ? La Cour des Comptes ne cesse de mettre en garde le gouvernement. J'en ai assez de ces politiques qui tablent toujours sur la croissance pour effacer leurs conneries. Promesses d'ivrogne qui vont finir par nous coûter très cher. Je note d'ailleurs ce qu'écrivait Thierry Breton dans Le Monde le 1er février dernier :

    Notre dette publique, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) et de Bruxelles, aura augmenté de plus de 50 % entre 2007 et 2012, passant de 1 210 à environ 1 850 milliards d'euros. De 64 à environ 90 % du PIB. [...]

    De fait, notre propre histoire économique nous enseigne que, à l'opposé d'une idée trop répandue en France, les déficits et la dette ne créent pas la croissance : au contraire ils l'asphyxient sur le moyen terme ! Sur les trois dernières décennies, notre croissance potentielle n'a cessé de baisser à mesure que s'accumulaient déficits et dette. Evidemment, le chômage structurel a suivi. Le parallèle historique parle de lui-même. Ma conviction est faite : le véritable investissement d'avenir, c'est le désendettement.

    Bon sang de bois : c'est que n'a cessé de dire Bayrou depuis quatre ans. C'est quasiment le préambule du programme économique du MoDem. C'est évident, la véritable relance, c'est celle-là, le désendettement. Cela dit, il ne manque pas d'air, le Thierry Breton : non seulement il n'a rien fait pour juguler la dette quand il était Ministre de l'économie, mais en plus il propose de créer un nouveau plafond à 90-100% du PIB pour prendre acte de la situation des États européens. Eh bien non ! Non, et non ! je suis contre. Totalement contre. C'est comme l'ivrogne qui se sert sa dernière rasade de gnôle et déclare ainsi préparer la cure. Il faut que nous revenions vers les 60%.

    Il faut commencer par faire un bilan en établissant nos priorités (et cela doit faire l'objet d'un débat) ; pouvons-nous, par exemple, continuer à jouer les gendarmes du monde ? Non, pas avec nos finances. Mieux vaut préserver les fonds nécessaires pour moderniser nos équipements plutôt que de dépenser des fortunes dans les opérations extérieures, avec in fine un matériel déliquescent.

    Il faut revenir sur la suppression de la publicité à la télévision, reconsidérer toutes les niches fiscales et supprimer celles qui n'apportent pas clairement des emplois en plus, réexaminer le bouclier fiscal et ne conserver que ce qui est pertinent, revenir sur les gratuités accordées quand elles ne répondent pas à un impératif social clair face à la détresse et à la misère.

    Il faut aussi refuser l'inflation des coûts que génèrent tous les opérateurs de l'État dont les effectifs ne cessent de gonfler.

     

     

  • Waouh ! Chamakh sur la liste MoDem de Jean Lassalle

    Yess ! Jean Lassalle a engagé un buteur, et pas n'importe lequel, celui de Bordeaux, mon cousin ! Marouane Chamakh figurera sur la liste conduite par le MoDem en Gironde. Inattendu, mais sympathique comme soutien. J'ignorais qu'il avait par le passé fait part de sa sympathie pour Bayrou. Alors, Marouane, merci, mais, pour bien faire les choses, j'ai une petite doléance : il se trouve que je suis aussi le championnat de football, et tu es prié, stp, de revenir sur ta décision de ne pas prolonger ton contrat à Bordeaux. Moi, j'espère vraiment que Bordeaux va aller le plus loin possible cette année en ligue des champions. Il me semblerait astucieux de rester à Bordeaux, si disons, l'équipe arrive au moins en demi-finale !

    Tant qu'on parle de Bordeaux, je rejoins tout à fait l'excellente proposition de Jean Lassalle, de promouvoir la candidature de Bordeaux pour une exposition universelle en 2020. Et c'est évidemment une très bonne idée de proposer à Alain Juppé, un homme que j'apprécie beaucoup, de co-présider cette exposition.

    Ouf, il y a tout de même des coins de France où le MoDem va bien : en fait, là où il a un chef charismatique qui tient un cap et est apprécié des militants et de la population. Plus qu'à attendre le 16 février pour connaître le projet complet de Jean Lassalle, désormais...

    Edit à propos de Marouane Chamakh : c'est pas une question intéressée, mais, je me le suis demandé... et...si beaucoup de monde votent pour la la liste de Jean Lassalle, et que Marouane est élu...il reste à Bordeaux, alors ? Parce que bon, s'il est élu, il ne peut pas se casser en Angleterre, tout de même...

  • Ce que je vais voter aux Régionales, moi ?

    Unhuman me demande ce que je vais voter aux Régionales ? Ben pour le MoDem, pardi. Enfin, ça, ce sera mon vote de premier tour. Après, je n'en sais fichtre rien. Je pense que le MoDem ne sera pas au second tour, sous aucune forme, ni autonome, ni fusionné avec la gauche. Il me faudra donc choisir à Paris entre Jouanneau et Hidalgo, et, au niveau de la région, entre les socialistes et les verts d'un côté (auquel s'adjoindra le Front de gauche) et l'UMP de l'autre.  Je ne sais pas trop ce qu'il veut dire à propos de l'A104, Unhuman. Moi, je suis pour, tout comme l'était Richard Bertrand, la candidat du MoDem à la législative partielle d'octobre 2009, avec évidemment un tracé respectueux des gens et de la nature.

    En termes de programme, j'aurais été tenté de voter pour l'UMP (je suis davantage en adéquation avec leurs propositions) pour le second tour, mais le problème, c'est qu'une pratique de trois années, désormais, du pouvoir sarkozyste, m'a montré à quel point les déclarations de ses porte-flingues sont du flan. J'ai trouvé Pécresse très gonflée lundi soir, sur LCI, de reprocher à Huchon son inaction sur la sécurité, alors que la Région a bien fait construire les commissariats, mais que les suppressions de poste du gouvernement font qu'ils sont vides. Ce que je crains, avec l'UMP, c'est que tout soit à l'avenant. Du coup, cela ne me rend pas très enthousiaste. Côté PS, je déteste le parisianisme des amis de Delanoë qui sont sur la liste d'Huchon, et comme en plus il aura les mains liées par la présence de khmers Verts sur sa liste, il faut s'attendre que sous sa prochaine mandature, la circulation devienne vraiment impossible en île de France.

    Quant aux transports en commun, les promesses des uns et des autres, encore du flan : il ne se passera strictement rien, et ce sera toujours aussi pénible et stressant de les emprunter, à tous niveaux : retard, confort, sécurité.

    Je ne sais pas trop qui je vais taguer, moi...Tiens, au pif, mon crapouillot favori, Bob, Nemo, Rubin et puis, tiens, ce serait intéressant de savoir ce que vont faire les renégats vénitiens.

    Bon, vous l'avez compris, je ne suis pas enthousiaste...Ah, et tant que j'y suis, en Languedoc-Roussillon, je n'ai absolument rien compris à ce qu'il se passe, pour répondre au Faucon. Je ne sais plus si c'est Dufour ou Drevet, mais je pressens encore une MoDemerdouille là-dessous.

    Si le MoDem se ramasse à la suite des régionales, je crois qu'on arrive à échéance des trois années pour l'UDF, il sera grand temps d'en finir avec cette farce bisounourse et de reconstituer l'UDF dont Bayrou est toujours président, jusqu'à nouvel ordre.

  • Transports, Alain Dolium pose la bonne question !

    Bon, je viens d'écouter le débat sur LCI entre Dolium, Dufflot, Pécresse et Huchon. Je trouve qu'Alain Dolium a le mérite de poser la question comme il faut la poser : on s'en fout des grands projets, ce qu'on veut, ce sont des solutions tout de suite. Ok, très bien.  J'ai vu qu'il connaissait les problèmes concrets (par exemple, passer  de Montrouge à Velizy). Son idée d'une agence "gendarme du logement", soit pourquoi pas, je demande à voir. Mais maintenant, ce que j'attends, puisqu'on me dit qu'il n'est pas finalisé, tout du moins dans sa version "hard", j'attends son programme pour savoir ce qu'il propose concrètement. La balle est dans son camp.