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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 104

  • Il faudrait tester Bayrou au second tour

    Il y a actuellement quatre candidats qui font la course en tête : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le pen et François Bayrou.

    Je trouve qu'il serait édifiant et intéressant de les tester les uns contre les autres sur des seconds tours. Par exemple, Bayrou-Hollande, j'aimerais bien voir ce que cela donnerait...

  • Ces c... qui voudraient m'empêcher d'hériter ou de léguer

    Y'a un truc à la mode, au moins sur la Toile, en ce moment, c'est de taxer les héritages jusqu'à la moëlle. Rien à foutre de leur pseudo-solidarité et de leur morale à deux sous, moi.

    Au nom de quoi des gens qui ne sont absolument pour rien dans l'effet d'accumulation de capital que je peux réaliser devraient en hériter ? Au nom de quoi l'État aurait le droit de me spolier de ma précieuse épargne ? Épargne que j'accumule pour ma descendance à force de parcimonie et d'économies (Nota bene : c'est juste un cas d'école, pour ce qui me concerne, je suis un panier percé...).

    Cette générosité avec l'argent des autres a le dont de m'agacer suprêmement. Moi, je dis, à chacun son fric et liberté de faire ce que l'on veut avec, y compris en termes d'héritage. On est déjà suffisamment taxé de son vivant sans en plus l'être jusque dans la mort.

    Voilà, c'est dit, ça va mieux : je vous attends, tas de gauchos chasseurs de koulaks qui ne manquerez pas de clamer que je suis un sale capitaliste droitier, indidivualiste, libéral (ça, c'est le gros mot), égoïste et réactionnaire.

    Donc l'impôt sur les successions, moi, s'il se mettait en place à 85%, je convertis mon fric en lingots d'or et je le planque, voilà. Ou alors je trouve une autre embrouille, ou je déménage, bref, je vais en un endroit où l'on respecte encore un minimum la propriété individuelle. La collectivisation progressive des biens et des richesses, moi, ça m'insupporte.

  • L'un des deux conseillers économiques de Marine Le pen me répond

    Marianne2 a repris sur son site l'article que j'écrivais hier sur le mauvais protectionnisme de Marine Le pen.

    Bruno Lemaire l'un des deux principaux conseillers économiques de Marine Le pen m'a répondu en commentaire. Fermeture ou bug, pas moyen d'en publier un en réponse sur le site de Marianne, alors du coup, je réplique ici et porte le débat sur mon propre blogue.

    Voilà sa réponse tout d'un bloc de mauvaise foi :

    Humm, j'ai rarement lu autant de mauvaise foi dans un même article, même si son auteur n'a pas peut de dire pour qui il roule. Juste 3 points, car cela n'en mérite pas plus. 1) Sur les 75 milliards de déficit commercial, il y en a déjà 30 dus à nos échanges avec l'Allemagne (que l'auteur ne soupçonne pas, dans ses comparaisons pseudo-historiques et assez nauséabonds, de vouloir reconstruire - pacifiquement cette fois - le troisième Reich), plus 20 milliards avec la Chine. Je ne pense pas que ces deux pays nous vendent pourtant beaucoup de pétrole. 2) Marine Le Pen n'a jamais dit qu'elle voulait que la France se replie sur elle-même, mais qu'elle voulait des écluses, c'est à dire des accords de réciprocité, entre les différents pays. C'est ce que souhaitait Keynes en 1944, pour l'ensemble des nations, en 1944. Je ne savais pas que Keynes était un fasciste ou un nazi camouflé. 3) La France importe 495 milliards, et n'en exporte que 420 milliards. En cas de fermeture complète des frontières - ce que seul l'auteur de cet article semble imaginer - un simple élève de CM2 comprendrait que les pays exportateurs nets (de 75 milliards) auraient plus à perdre que la France dans ce contexte stupide. Ils perdraient ... 75 milliards de plus que la France. Marine Le Pen veut relancer les exportations, et la production intérieure, pour avoir des échanges équilibrés. Cela ne me semble ni stupide, ni impossible. Très cordialement Bruno Lemaire, Professeur Emérite HEC.

    Et voici ma réponse :

    Les accords de réciprocité, ils existent : cela s'appelle l'Union européenne, à moindre mesure, l'OMC. Ensuite, vous avez réussi l'exploit de démontrer l'inverse de ce que vous vouliez dire : la France est en effet en déficit avec l'Allemagne, or, les règles d'échange entre les deux pays sont parfaitement équitables. Vous voulez faire quoi ? fermer les frontières avec l'Allemagne ? Pour le reste, que nos échanges soient équilibrés ou non avec l'Allemagne et la Chine, cela ne change rien au fait que hors pétrole, notre balance commerciale est à l'équilibre. Vrai ou faux ? Je vois que vous admettez qu'une fermeture des frontières serait donc un contexte stupide, c'est vous-même qui le dîtes ! Moi, je lis ce que je lis. Au chapitre Fiscalité, dans votre programme, il est écrit : «Il convient de mettre en place des droits de douane afin de rétablir une juste concurrence avec les pays dont l’avantage concurrentiel est issu du moins disant social et des manipulations monétaires.» L'avantage concurrentiel ne s'exerce que dans des secteurs spécifiques, évidemment, je ne vous l'apprends pas. En réalité, nous sommes excédentaires avec nombre de pays émergents au moins disant social et monétaire. Que comptez-vous faire ? Taxer leurs produits ? Ils feront pareil avec les nôtres. Citez-moi un exemple de pays dans le monde qui pratique la politique que vous préconisez et auquel cela réussit industriellement. Je suis preneur.

    Je conclus simplement avec quelques données : nos principales exportations vont vers l'Allemagne,  l'Italie, la Belgique, l'Espagne, le Royaume-Uni, les USA, les Pays-Bas, la Suisse, la Chine et la Russie.

    Nos importations, elles, viennent essentiellement d'Allemagne, de Chine, de Belgique, d'Italie, d'Espagne, des USA, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Russie et de la Suisse.

    Vous comptez faire quoi ? Taxer les importations de ces pays ? Vous avez vu la structure de nos exportations ? 

    Nos déficits bilatéraux ? La Lybie, que voulez-vous, on leur achète du pétrole. La Russie, ce sont aussi des matières premières. Vous n'allez pas taxer des matières premières ??? Les autres, mis à part la Chine, ce sont nos partenaires européens ou occidentaux.

    Voyez la structure de nos exportations et constatez qu'il s'agit d'abord de biens industriels. Les hydrocarbures, à eux seuls, c'est 42 milliards d'euros de déficit dans notre balance. Avec les pétroles raffinés, c'est 9 milliards de plus. 

    Bref, mis à part dans le mur, on ne voit pas où va le projet de Madame Le pen, bien mal conseillée, il est vrai...

  • Les redéploiements de Hollande

    Il y a quelque chose qui semble échapper au thuriféraires de François Hollande : plusieurs de ses mesures sont avant tout des redéploiements. Il l'a dit, les 60 000 postes qu'il compte créer dans l'Éducation Nationale se feront en réalité par des coupes sur les postes enseignants : l'interdiction du redoublement en fournira l'essentiel du financement. Mieux : comme il a laissé entendre que les postes créés ne seraient pas forcément des postes d'enseignants, on peut subodorer que le nombre total d'enseignants sera en chute encore plus sévère que sous Sarkozy. Par ailleurs, François Hollande se garde bien d'aborder les conséquences de la fin du redoublement. Certes le redoublement ne fonctionne guère : mais la question de fond, c'est quelle organisation pour l'école et que faire de ces élèves qui ne redoubleront plus ? Ils ne deviendront pas plus à l'aise pour autant dans le système scolaire, loin de là. Sur ce point, la réflexion de François Hollande est proche du zéro absolu.

    Le surcroît d'allocations qu'il promet aux uns se fera sur le dos des autres. On l'a vu avec le quotient familial, j'en ai abondamment parlé ici. Il ne s'agit pas de dégager des fonds, mais de prendre encore plus à ceux qui paient déjà beaucoup. Ce que Hollande appelle les riches...

    Ainsi, des familles qui ne paient plus d'impôts et disposent d'avantages de toutes sortes recevront encore davantage. J'espère qu'un économiste calculera les revenus réels des premières classes moyennes touchées par Hollande et les comparera avec les avantages, primes, réductions de prix, gratuités et cetera que touchent certaines familles très modestes. Le calcul pourrait finir par ne guère être avantageux pour les classes moyennes.

    Enfin, Hollande l'a discrètement rappelé : c'est la conjoncture économique et l'état des finances du pays qui commandera l'application ou non des mesures socialistes.

    In fine, ceux qui soutiendront François Hollande, voteront, sans le savoir, pour un tout autre programme que celui auquel ils s'attendent...

  • Le mauvais protectionnisme de Marine Le pen

    Si Marine Le pen accédait au pouvoir en France, les agences de notation seraient très embêtées : pas parce qu'elles sont le «mal» supra-national et libéral mais plutôt parce qu'il leur faudrait créer la catégorie ZZ- pour donner une valeur aux mesures que la candidate du Front National prendrait.

    Enlevez la facture pétrolière et la France devient tout de suite excédentaire sur la balance de ses exportations. 80% de ses exportations sont des produits manufacturés issus d'usines. Si on s'amuse à faire joujou avec nos taxes, les autres en feront autant. L'inconvénient, c'est qu'avec la structure de notre balance commerciale, nous ne serons pas gagnants à ce jeu-là...

    Au fond, il n'y a pas de bon protectionnisme, mais celui que Marine Le pen a choisi est le pire, parce qu'il nous conduit à l'autarcie. L'autarcie, on a vu ce que cela donnait avec Ceaucescu ou encore la Corée du Nord. Si l'on remonte plus loin dans l'histoire, le dernier État européen à avoir pratiqué la chose, c'était l'Allemagne nazie. Beau modèle...

    Promouvoir la France, c'est une bonne chose : mais il y a une manière intelligente de le faire, comme par exemple le choix de société que propose Bayrou en faisant des consommateurs Français les acteurs de leur propre promotion et de l'État un stratège, et une manière néfaste et déresponsabilisante comme celle de Madame Le pen dont l'action est tout entière tournée vers l'État promoteur de la taxe et pas du tout vers les initiatives individuelles.

    Son protectionnisme amènera simplement à faire monter artificiellement les prix si jamais il devait s'appliquer. Et c'est tout.

  • Le syndrôme de la désindustrialisation

    J'ai déjà eu l'occasion d'écrire ici toute l'affection et l'estime que je porte au Palais de la Découverte, et, corollairement, le mépris que m'inspire la Cité des Sciences.

    Il n'en a pas toujours été ainsi ; la conception de la Cité des Sciences et de l'Industrie, car tel était son nom d'origine, participait d'un louable effort : il s'agissait de mettre à portée du grand public non seulement les grandes découvertes scientifique modernes mais aussi les fleurons des innovations technologiques de nos meilleures industries. Il y avait ainsi à la Cité des Sciences et de l'Industrie, à son ouverture en 1986, tout un hall consacré aux réalisations industrielles. Je me souviens très bien d'y avoir vu des modélisations de turbines, des robots, et cetera.

    Aujourd'hui, c'est une sorte de no man's land sacrifiant aux lubies boboïstantes et tenu par des fonctionnaires venus on ne sait trop d'où (à la différence du Palais de la Découverte dont les animations sont assurées par des scientifiques). 

    François Bayrou dans son forum sur la production en en France a daté le début de la fin en France aux années 80. Pour moi, c'est plutôt Rocard et son gouvernement qui ont enclenché le mouvement en commençant à laisser les industries se délocaliser ou être revendues à des groupes étrangers pendant que l'on pariait tout sur les services. Les gouvernements de droite puis de gauche qui se sont succédés ensuite ont largement suivi le mouvement.

    L'importance que l'on accorde à la recherche et à l'industrie en France voit un exemple très symptomatique dans le sort qui a été échu au Palais de la Découverte : sous l'égide de Bertrand Delanoë, l'énorme salle qui modélisait une centrale électrique nucléaire a été récupérée par le Grand Palais pour faire de «l'évènementiel» comme on dit, et des expositions. Le Palais de la Découverte a longuement été menacé par des ministres qui voulaient en faire leurs bureaux, et il demeure en sursis.

    Tous ces gens-là se soucient comme d' une guigne de nos industries. Il n'y qu'à lire les réactions des blogueurs de gauche sur la nécessaire réindustrialisation de la France pour comprendre le mépris qu'elle inspire à la gauche en général.

    A Paris, je peste contre l'absence de projet alternatif à celui de Bertrand Delanoë dont la ligne directrice est toute entière festive. Si j'étais maire d'une ville comme Paris, bien loin de sacrifier le Palais de la Découverte, j'aurais au contraire donné la totalité du Grand Palais à la science, et je me serais enorgueilli de faire de Paris la capitale du plus prodigieux espace scientifique ouvert au public, lieu de contact exceptionnel entre les scientifiques de toute obédience et le monde entier.

    Delanoë n'a aucune ambition. Il ne rêve que de fêtes, de Paris-plages, de velib et autres attractions pour touristes et bobos. Ses rénovations (Jean Bouin, Roland Garros, Samaritaine) ne touchent que les loisirs et le commerce. En revanche, côté culture, il a tenté de faire disparaître le Musée en herbe, sacrifie les Serres d'Auteuil, bouffe une partie du Palais de la Décourte, et je passe quelques autres joyeusetés de ce genre. 

    La bataille pour l'innovation et la réindustrialisation, elle se mène en amont, c'est bien celà qu'il faut concevoir, pas en aval, quand il est trop tard, en venant supplier les fonds de pension étrangers ou les multinanionales (y compris françaises) de ne pas délocaliser.

    Bayrou a fait une analyse très particulière de nos maux : au fond, il pense que notre défaite est d'abord psychologique et qu'il n'y aura pas de redressement possible sans combat sur ce terrain. Ainsi, on peut parfois avoir du mal à cerner exactement son programme parce qu'il semble compter prioritairement sur la détermination et la bonne volonté des acteurs, mais les choix opérés par la gauche puis la droite valident au fond son analyse : c'est bien dans les esprits que les décisions les plus désastreuses se prennent avant de nous mener à la catastrophe.

    C'est bien pour cela qu'à Paris, je mène un combat sans merci contre Delanoë et ses séides et que je n'ai pas plus d'estime pour la droite locale qui n'aspire, au fond, qu'à mener la même politique. J'aurais espéré que le centre s'engage sur la voie d'une opposition résolue au Maire de Paris mais le chemin est long...

    J'ai toujours écrit ici que ce sont les clivages qui introduisent une rupture et une chance de succès dans les programmes politiques. Je suis convaincu de la pertinence de cette observation à Paris. Elle vaut pour la France aussi, bier sûr. Bayrou a remporté une première manche dans ce domaine. Il lui reste à gagner les deux suivante.

  • Ne pas diviser les Français

    Je détestais chez Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal la manie de jeter les Français les uns contre les autres. C'étaient les profs, les patrons,  les riches côté Royal, les juges, les immigrés côté Sarkozy. Les campagnes d'anathèmes, moi, ça ne m'intéresse pas. Ça n'a pas changé en 2012 : tout le programme d'un Hollande, par exemple, est organisé autour de plusieurs dichotomies. Riches contre pauvres (tiens tiens, le quotient familial par exemple). Patrons contre salariés. Jeunes d'un côté, vieux de l'autre. C'est détestable. Pas mieux du côté de Sarkozy 2012.

    C'est une question de méthode. C'est pour cela que j'apprécie particulièrement la démarche de François Bayrou :  « Je ne découpe pas les Français en tranches. Je ne parle pas aux jeunes comme à des jeunes et aux vieux comme à des vieux. Ce sont tous des citoyens. »

    Il faut d'ailleurs comprendre à cette aune son appel à l'union nationale.

  • Marine Le pen prête à provoquer une catastrophe sanitaire

    S'il y a bien une chose qui m'énerve particulièrement quand j'entends Marine Le pen, ou encore que je lis son programme, c'est le mensonge incessant qu'elle délivre sans vergogne à la population. Marine Le pen, c'est super-menteuse puissance 10. Sarko et Chirac, à côté, ce sont des amateurs.

    Par exemple, elle balance tranquillement qu'en divisant par quatre la fraude à la sécu, dans son programme santé, on va économiser 15 milliards d'euros. Elle l'estime donc (je suis bon en calcul) à 20 milliards d'euros. Or, en 2009, cette fraude a été évaluée à 389 millions d'euros.

    Maintenant, suivez-moi bien : comment Marine Le pen peut-elle bien faire pour justifier ses chiffres ? Eh bien, par exemple, en qualifiant de fraude 75% des arrêts de travail, ou mieux encore, des Affections longue durée qui touchent un quart de la population française. 

    La preuve ? dans ses mesures immédiates elle indique 

    - Lutte contre les arrêts maladie de complaisance et les fraudes dans le système ambulancier

    - Supprimer toutes les aides sociales pour les fraudeurs récidivistes

    Facile : en considérant comme fraudeurs tous ceux qui tombent malades, oui, on va faire les 15 milliarss d'économies qu'elle escompte.

    De cette manière, on peut s'attendre à des déremboursement très massifs dont les Français, à commencer par les classes populaires qui croient tous les mensonges que débite Marine Le pen, ne manqueront pas d'en supporter les terribles conséquences.

    Il n'y a pas que cela. Dans les mesures sanitaires qui pourraient réintroduire en France des maladies contagieuses autrefois disparues, on trouve la suppression de l'AME, l'aide médicale d'urgence aux étrangers. 

    Marine Le pen est tellement contaminée par son obsession pour l'immigration, qu'elle perd tout bon sens : la santé et le contrôle de l'immigration sont deux domaines différents. On peut très bien se montrer très ferme et régulateur dans le domaine de l'immigration sans pour autant faire courir de risques sanitaires aux Français ou faire preuve d'une authentique inhumanité envers de pauvres gens malades.

    Que se passera-t-il si on supprime l'AME ? Ce qu'il se produit déjà avec les Français les plus pauvres : faute d'être soignés, ils développent des pathologies, maladies infectieuses, contagieuses et cetera. C'est ainsi que dans les zones de grande pauvreté la tuberculose est réapparue ! Une maladie dont on n'entendait plus parler depuis un demi-siècle !

    Imaginez que cela ne soit pas la tuberculose qui refasse un jour surface, mais la peste, par exemple : nous serions alors confrontés à un drame épouvantable. Pour mémoire, au Moyen-âge, la peste a rayé de la surface de la terre les deux tiers de la population dans certains pays.

    De manière générale, tout le programme du FN est de ce tonneau ou presque : des assertions sans fondements et des objectifs cachés dont les conséquences seront dramatiques. J'aurais pu aussi évoquer pour les hôpitaux l'obligation de délivrer des informations médicales sur les individus et la volonté de Marine Le pen de les croiser avec les fichiers sociaux et fiscaux. Adieu, secret médical. Quel Médecin  ayant prêté le Serment d'Hippocrate acceptera de donner sa voix au FN (Ouf, il paraît qu'ils préfèrent en priorité Bayrou) ?

    Maintenant, je ne suis pas fermé et je suis tout prêt à entendre les explications d'un cadre du FN sur ce programme voire à lui donner un droit de réponse ici-même...(droit de réponse que je ne manquerai pas de commenter, cela va de soi...). Mais, allez savoir pourquoi, je pressens que personne dans l'entourage de Marine Le pen ni au FN ne va prendre le risque. Se faire attraper en flagrant délit de mensonge, c'est vraiment trop fâcheux...

  • Bayrou et la famille

    Nicolas qui défend contre l'évidence le projet de suppression du quotient familial de Hollande réplique à mes critiques  en commentaires en me demandant ce que propose Bayrou.

    Bayrou s'est insurgé contre le projet socialiste car il revient à s'en prendre aux familles nombreuses au nom de la redistribution. Il fait observer que le quotient familial est un avantage universel et que la République, il a y a près de 60 ans, a choisi cette mesure pour favoriser la natalité. C'en est bien sûr une parmi d'autres.

    De fait, et j'exprime mon propre avis, ne vouloir favoriser que la natalité des familles modestes est une absurdité sans nom. On voit à Paris avec Bertrand Delanoë ce que produit la doxa socialiste : une ville gentrifiée avec deux à trois arrondissements entièrement constituée d'une clientèle parfois misérable et largement assistée. Pendant ce temps, les classes moyennes, même supérieures, doivent décamper. Les familles aisées, elles-mêmes, sont touchées. Delanoë a trouvé des centaines de millions d'euros pour la rénovation de Jean Bouin, pour l'extension de Roland Garros en détruisant en partie les Serres d'Auteuil, mais a réduit en revanche l'allocation pour la garde de petits enfants, tout du moins, pour les familles jugées "aisées"... A Paris, avec des loyers qui se comptent parfois en milliers d'euros, c'est évidemment très subjectif...

    Pour revenir à Bayrou, son projet sur la famille demeure à préciser, mais dans l'ensemble il a une vue assez proche de ce qu'il préconise pour les retraites : un système à points. Fusion de toutes les aides, plutôt que le méandre administratif auquel il faut faire face actuellement, et attribution de points en fonction des situations. Par exemple, femme seule avec enfant(s) = gros bonus de points. Famille avec enfant handicapé, méga gros bonus de points. Voilà, en somme, l'esprit de l'éventuelle réforme qu'il envisage. Il ne reste plus qu'à fixer les critères, mais je ne crois pas me tromper en présentant les choses ainsi, et, si tel était le cas, j'invite le principal intéressé à venir corriger la chose ici.

    Outre les aides fiscales et les aides directes, Bayrou a aussi des idées précises sur les rapports entre l'école et les familles. Il défend particulièrement pour les parents jeunes ou isolés ou tout simplement désemparés l'idée d'une école des parents.

  • Facebook lit mon blog ? 1ère réaction sur les identifications indésirables

    Tiens, je me lève tout guilleret ce matin pour consulter mes infos bayrouesques quotidiennes, fait un petit tour des blogues puis de la presse en ligne, jette un oeil sur twitter puis finit en ouvrant mon compte facebook. Oh, divine surprise ! D'emblée ce petit message de facebook apparaît sur ma page en tête de colonne : 

    Facebook facilite l’identification des photos en suggérant les noms des amis que vous souhaiteriez identifier. Quand une personne est identifiée, Facebook utilise cette information pour regrouper des photos similaires et, lorsque cela est possible, suggérer les noms de vos amis dans vos photos. Vous pouvez contrôler si votre nom est suggéré ou non. En savoir plus

    Ah, tout de même : figurez-vous que cela fait un moment que je les attaque à coups de missiles thermo-nucléaires sur le sujet puisque j'ai appelé plusieurs fois à une Class action contre leurs procédés. Je subodore que je ne dois pas être le seul.

    Tenez, si jamais vous tapez en premier "faut-il quitter facebook ?" sur googleweb, devinez sur quoi vous tombez en premier ? Mais il est vrai que j'avais ciblé spécifiquement le fait de pouvoir identifier quelqu'un contre sa volonté dans des billets précédents.

    Nous sommes encore loin du compte et Facebook a de grands progrès à accomplir avant de devenir une société respectueuse de la vie privée, mais, l'avertissement qui figure aujourd'hui sur le haut de la page, l'existence d'un paramétrage qui permette de contrôler en partie ce que l'on dit ou affiche de vous est un premier pas dans la bonne direction.

    Post Scriptum (MAJ) : Antonin vient de m'informer qu'Internet Sans Frontières met en place une plate-forme pour faciliter les actions en justice contre Facebook quand ses pratiques sont attentatoires à la vie privée. Je rappelle à cet effet qu'ISF a porté plainte contre facebook auprès de la CNIL en novembre dernier.