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médias

  • Bayrou face aux cervelles viciées de la sphère médiatique

    J'ai observé avec satisfaction que Bayrou a critiqué l'absence de projet éducatif d'Alain Juppé, ou, plus exactement, son imitation servile de celui de la gauche.


    François Bayrou : la tentation d'une... par Lopinionfr

    Ce qui est triste, c'est que la sphère médiatique et ses journalistes sont incapables de s'imaginer qu'un individu puisse avoir des convictions. Je connais bien Bayrou et je sais très bien qu'il est sincèrement horripilé par les épouvantables réformes de la gauche depuis qu'elle est au pouvoir, particulièrement la dernière. Chez les journalistes, on y voit immédiatement une quasi-déclaration de candidature pour 2017. Ces gens-là sont incapables de penser la politique autrement qu'à l'aune de la soif de pouvoir et ils projettent leur vision du monde constamment sur Bayrou.

    C'est insupportable parce que cela rend le débat d'idées impossible et entache chaque déclaration de soupçons et de procès d'intention. La sphère médiatique tue le débat chaque fois qu'il est possible à de très rares exceptions près.

    Bravo François Bayrou, vous, au moins, de garder vos convictions et d'élever le débat.

  • Cantonales 2008-2011 et scores du MoDem

    Je suis assez surpris, bien réfléchi, par le traitement des scores du MoDem par la presse. On y lit çà et là un effondrement de ce parti.

    En 2008, à l'échelle nationale, le MoDem a obtenu 1,31% des suffrages ; en 2011, 1,21% environ. Donc, certes, je conçois qu'on dise qu'il vivote, mais qu'il s'effondre, pas plus que cela. Ce n'est pas la troisième force, à l'évidence, c'est un petit parti, mais il subsiste quasiment sans alliance sauf dans les Pyrénées-Atlantiques, avec peu de moyens et des candidats souvent jeunes et nouveaux.

    Ramemé au nombre de candidats qu'il a présenté, il ne s'en sort d'ailleurs pas si mal.

    Mais bon, j'ai observé que les médias fonctionnaient selon une logique qui leur est propre, c'est à dire par "séquences médiatiques". Il y a eu l'heure de Mélenchon, aujourd'hui, c'est celle de Marine Le pen, on peut donc espérer qu'un jour Bayrou et son parti y refasse surface ; je pronostique toutefois une séquence à venir sur Hollande d'ici relativement peu de temps...

  • Atlantico, c'est parti !

    Tiens tiens : en lisant l'Nicolas, je viens de découvrir un nouveau pure-player, comme on dit outre-Atlantique, sur la Toile française : Atlantico. Y'a du beau monde, là-bas, si l'on considère les premières signatures d'articles. On y trouve même, au milieu des philosophes et essayistes divers, mon affreux libéral favori.

    Évidemment, j'ai tout de suite pensé à Slate, et fait la comparaison. Altantico tombe à mon avis dans un travers qui touche largement les autres pure-players (Rue89, Mediapart, par exemple) : les unes sont convenues. Pas de sujet décalé ni de titre qui accroche pour la première page. L'accent est bien trop mis sur la politique, si bien que l'on peine à déterminer la valeur ajoutée de la Une. Il y a un peu de people et de l'insolite pour pondérer l'ensemble et des titres dans la tradition des sites et blogues de gauche pour attirer le chaland, c'est à dire, en somme, rien de bien nouveau sur le fond... Le ton réplique la sorte d'apostrophe au bon peuple, la recherche du coup et du titre fumants qui caractérisent nos blogues et la presse en ligne française dans son ensemble. Bref, d'Atlantico à Slate, le chemin sera long... Tenez, par exemple, le jour où je trouverai un article comme celui-là «Engager un mercenaire, combien ça coûte ?», on pourra considérer qu'Atlantico pourra commencer à rivaliser avec Slate.

    Allons, courage camarades ! il va falloir faire encore des efforts pour me donner l'envie de chercher Atlantico dans un moteur de recherche ou encore d'en taper l'url.

  • Le gratuit va payer cher son erreur d'appréciation !

    Je voulais faire un article sur la gratuité, mais, à vrai dire, je suis pris de court par l'excellent billet de Monique Dagnaud sur le sujet chez Telos. Difficile d'en faire autre chose que de la paraphrase. J'ai toujours été sceptique sur les limites de la publicité sur la Toile. S'il y a eu une levée de boucliers contre Hadopi sur la Toile, c'est parce qu'il est devenu un usage courant de considérer que l'information et la culture ont vocation à être gratuite. Une sacrée connerie. Une connerie qui va nous coûter cher, parce qu'on ne finira plus par trouver que des charlots qui s'auto-proclament journalistes ou artistes. Le problème, c'est que le culte de la gratuité massacre petit à petit tout ce qu'il se fait de qualité sur le web : la presse en ligne se casse la gueule, quotidien après quotidien, et/ou se trouve contrainte de revenir à des formules payantes. Soit dit en passant, j'aurais une suggestion en direction de la presse sur la Toile : je ne peux pas me permettre de payer un abonnement par quotidien ou hebdo suivi, en revanche, je suis près à payer un bon montant pour un pot-pourri, genre 15-20 euros par mois. L'idée serait de le proposer en permettant une sélection de titres, le prix final étant fonction du nombre de périodiques choisis.

    Je suis de ceux qui pensent que la qualité se paie. La gratuité assèche la qualité, parce qu'elle amène des non-professionnels à tenter de prendre la place des pros ou encore à payer au lance-pierre de jeunes journalistes (ou même des journalistes chevronnés). Après, on peut hurler au loup, au complot des médias, à la presse de merde, et juger qu'on ne veut pas payer le prix de la presse, mais il faut bien comprendre que la presse d'opinion est par définition une presse...d'opinion ! Par exemple, je trouve qu'il y a une offre bien trop abondante sur mon aile gauche sur la Toile ; c'est un tantinet encombré, de ce côté-là...Libre à chacun de choisir son journal. Pour ma part, même si j'admets qu'il existe quelques bons sites amateurs et quelques bons blogues, dans l'ensemble, il n'y a pas photo, les journalistes sont largement au-dessus du lot. Et c'est normal, c'est leur job. On ne s'improvise pas journaliste. On peut générer de l'information, du contenu, mais on ne devient pas un journaliste ni citoyen ni aucune connerie de ce genre par l'opération du Saint-Esprit. C'est un travail, une formation et de l'expérience. Seuls les meilleurs percent.

    L'art aussi paiera cash cette manie détestable de ne pas vouloir payer sa production : imagine-t-on un seul instant Michel-Ange et sa chapelle Sixtine sans des mécènes pour accepter de financer le travail monumental qu'il accomplit il y a plusieurs siècles ? Seulement, voilà, comme il s'agit sur Internet, de biens immatériels, les usagers ne veulent plus payer. Étonnant, d'ailleurs, en regard, un univers comme Second Life, qui a posé dès le départ des règles diamétralement opposés à ce principe...là-bas, le principe, c'est de vendre de l'immatériel, justement.

    C'est assez comique, finalement, quand l'on voit les sommes de plus en plus monumentales que commencent à dépenser, au fil du temps, les internautes. Quelle ironie !

    Comme le conclut Monique Dagnaud, quand le grand coup de balai viendra, ce sera trop tard : le choeur des pleureuses sera bien trop bruyant et en même temps inaudible pour valoir ne serait-ce qu'une tragédie médiocre. Une forêt d'ego hypertrophiés revendiquera chaque micro-parcelle de culture et d'information décomposées. La merde se vendra à perte par excès définitif de l'offre, le plomb aura partout remplacé l'or avec toute la pesanteur de la nullité qui s'y attache. Comme le dit souvent mon exploiteur du peuple favori, ce pays est vraiment foutu...

    Ah, et maintenant, j'attends la pluie de pierres, parce qu'avec ce que j'ai dit, les anti-hadopi frénétiques et les maniaques du gratuit à tous crins vont certainement me lapider à qui mieux qui peut sans même se demander s'il n'y en a pas un parmi eux qui aurait péché ne serait-ce qu'une fois...

     

  • Marianne2 bayrouiste ? ça va pas la tête !

    Philippe Cohen a du publier une réaction à l'accusation qui ferait de Marianne2 un périodique pro-bayrou. Ah bon ? Première nouvelle. Moi, ce n'est pas ce que j'ai constaté. J'observe au contraire la présence d'articles critiques sur le MoDem et sur Bayrou, et j'ai même du prendre la plume, il y a trois mois, pour défendre Bayrou contre une attaque de Marianne. Ces derniers temps, je trouve Libération et Le Monde (Surtout Patrick Roger, à vrai dire) bien plus sympa que Marianne, avec Bayrou.

    Jetons ensuite un oeil sur les blogueurs associés dont les articles sont souvent repris. Nous ne sommes que deux à être ouvertement MoDem. Luc Mandret et moi-même. Et, là encore, je dois nuancer : Luc Mandret est très facilement critique avec le MoDem, et pour ce qui me concerne, deux articles en tout et pour tout ont été repris par Marianne2, le second sans aucun rapport avec la politique.

    Je ne lis en revanche à Marianne que fort peu de critiques sur les Verts ou sur Besancenot à la notable exception du dernier billet d'humeur qui concernait Daniel Cohn-Bendit. Parmi les blogueurs associés, plusieurs sont furieusement anti-bayrouistes et leurs billets sont eux souvent repris. Bref, ne délirons pas, svp.

    J'ajoute que la ligne générale de Marianne, c'est de critiquer un système majoritaire, et pas seulement un pouvoir majoritaire. Marianne le fait depuis fort longtemps, c'est même leur marque de fabrique. Ce n'est tout de même pas leur faute si Bayrou s'est engouffré aussi dans ce créneau-là et ils ne vont pas commencer à changer pour échapper à l'accusation de bayrouisme aggravé, non plus. Enfin, Philippe Cohen vient d'anoncer ouvertement qu'il ne votera pas MoDem aux européennes (il a tort à mona vis, mais c'est un autre débat) en tête de son article. Que demande de plus le peuple ?

    Je pense que les journaux de gauche, Marianne mis à part, se sont longtemps défiés de Bayrou parce qu'ils étaient persuadés que sa vocation naturelle et celle de son MoDem, c'était de glisser à droite. Les deux années écoulées les ont vraisemblablement rassuré même s'ils peinent toujours autant à classer Bayrou et les Démocrates. C'est  sans doute pour cela que les articles sont nettement plus modérés que par le passé sur le président du MoDem. Et du côté des journaux de droite, le Firago, Valeurs actuelles, le Point, il demeure une certaine sympathie pour le démocrate-chrétien qu'est Bayrou si bien que cette presse de l'a jamais trop massacré. Ce sont en réalité surtout les chaînes télévisées qui ont été les pires ennemies de Bayrou dès l'origine : TF1, par intérêts bien compris, mais bien plus encore France2 et France3 par goût immodéré du cirage de pompe envers le pouvoir en place. Et les petites chaînes ont rarement été en reste, ignorant superbement le leader du MoDem.

    Pour conclure, évitons les faux procès, svp ; j'ajoute que l'arrivée récente de Philippe Cohen, un ancien de Vendredi, à la tête de Marianne2 augure d'une probable inflexion du magazine sur son aile gauche dans les mois à venir. Je pense d'ailleurs qu'il juge le MoDem trop «libéral» à son goût, d'où une mise au point de ma part au mois de mars sur ce sujet.

     

  • Vendredi ou la vie sauvage

    Vendredi ou la vie sauvage*, c'est le titre d'un ouvrage fameux de Michel Tournier, l'un de mes auteurs favoris. Mais en la circonstance, c'est aussi le titre d'un nouveau magazine qui vient d'apparaître dans les kiosques. Cet hebdomadaire fait un travail de sélection et de recherche pour proposer des articles et des idées issus de la Toile et tout particulièrement de la blogosphère.

    Original et inattendu ! Luc Mandret a interviewé Philippe Cohen, le rédacteur en chef de ce journal sur son blog.Il y a d'ailleurs une réponse qui me chiffonne et ne me semble, elle, pas très heureuse : Philippe Cohen définit le projet comme un engagement contre le néo-libéralisme et le système médiatique. Très bien pour le second aspect, mais le premier est nécessairement teinté d'idéologie. Or, ce que j'attends d'un nouveau journal, c'est une sélection large, de qualité, et neutre, plutôt qu'un engagement politique qui lui fera fatalement occulter ou déformer un courant d'idées.

    Toutefois, la présence d'un fondateur de Courrier International (hebdomadaire pratiquant aussi une sélection d'articles, mais issus de la presse internationale) et d'un ancien de Marianne me semble de bon augure pour la qualité de l'hebdo.

    Il ne reste plus qu'à juger sur pièces en achetant les prochains numéros, ce que je vais m'empresser de faire, en espérant le trouver tout de même chez mon marchand de journaux.

    L'équipe de rédaction de cet insolite magazine fera-t-elle avec la presse comme le Vendredi de Tournier, qui fait exploser la grotte de son maître en fumant un cigare à côté de la réserve de barils de poudre ?

    Et cèdera-t-il à la tentation de rejoindre ou de reproduire le landernau médiatique traditionnel à l'instar d'un Vendredi quittant l'île de Robinson pour trouver la "civilisation" qu'il a appris à connaître ?

    *Vendredi ou la vie sauvage est en fait une adaptation pour enfants par Tournier lui-même de Vendredi ou les Limbes du Pacifique.

  • Les journalistes parlementaires invitent Bayrou

    bayrou-media-petit.jpgInvité par l'Association des journalistes parlementaires, François Bayrou a dénoncé "une régression sans précédent" à propos de la réforme de l'audiovisuel.
    Abordant ensuite le thème de l'éducation, il s'est dit "en désaccord fondamental avec la réforme de la classe de seconde" dénonçant une "logique du zapping".
    A propos de la gestion de la crise financière, François Bayrou a jugé que Nicolas Sarkozy "avait été assez juste dans la manière dont il a conduit les débats européens".. (Lire la suite)

    Réforme de l'audiovisuel: "une régression sans précédent"

    Répondant aux questions des journalistes parlementaires, ce mercredi 22 octobre 2008, sur  le projet de loi sur la réforme de l'audiovisuel, qui entérine notamment la suppression de la publicité à France Télévisions et qui devrait être voté en novembre, François Bayrou a estimé que la réforme de l'audiovisuel constituait une "régression sans précédent" et dénoncé "le cadeau aux chaînes privées" avec l'interdiction de la publicité sur les chaînes publiques. Il a déclaré : "La séparation des pouvoirs est durement atteinte par la réforme de l'audiovisuel" car "il n'est pas acceptable que le pouvoir considère qu'il a le droit de nommer le président de l'audiovisuel". "C'est une régression sans précédent, non seulement la nomination mais, pire la révocation" du président de France-Télévision", a-t-il ajouté. "Dans toutes les démocraties, le pouvoir appartient aux citoyens qui payent la redevance. Dans toutes les démocraties du monde, il existe un sas entre le pouvoir et l'audiovisuel public", a-t-il insisté. "Cette régression incroyable est accentuée par la décision" d'interdire la publicité sur les chaînes publiques, a-t-il dit. Cette décision est "un cadeau pour les chaînes privées" et met "les chaînes publiques sous la menace d'un garrot".

    Interrogé sur la déclaration du porte-parole de l'UMP Frédéric Lefevbre, selon lequel il est "évidemment nécessaire qu'il y ait un certain nombre de gens qui partent" de France Télévisions après la réforme, François Bayrou a répondu: "Il y a des gens de pouvoir qui ont choisi de démolir l'audiovisuel public" mais "ce n'est pas au parti au pouvoir de décider d'un plan social".

    Réforme de la classe de seconde : contre "la logique du zapping"

    Au cours de cette interview, François Bayrou, s'est dit  "en désaccord fondamental avec la réforme de la classe de seconde" dénonçant une "logique du zapping".
    "Transformer en modules et semestrialiser la classe de seconde au lieu d'avoir une construction du savoir dans le long terme, couper le savoir en tranches et le faire selon la logique du zapping, c'est une catastrophe", a-t-il déclaré devant la presse parlementaire.
    "Cette logique du zapping, qui est une logique consumériste, paraît séduisante, mais est anti-pédagogique", a poursuivi François Bayrou, à propos de la réforme de Xavier Darcos, qui fut son directeur de cabinet quand lui-même était ministre de l'éducation.

    Crise financière : Sarkozy "assez juste" dans sa conduite des débats européens

    François Bayrou a jugé enfin que Nicolas Sarkozy "avait été assez juste dans la manière dont il a conduit les débats européens", sur la crise financière.
    "Je lui ai donné acte d'avoir été présent et actif", a-t-il indiqué. "Dans la période récente, il a été assez juste dans la manière dont il a conduit les débats européens, mais il y a des tas de choses qu'il n'a pas faites", a-t-il dit en citant la régulation, les paradis fiscaux et une "action concertée et commune sur les secteurs pouvant être l'objet d'un soutien public".
    François Bayrou a par ailleurs répété que dans un contexte de crise financière, "le budget 2009 ne sera pas respecté" et que le "déficit filerait parce que les choix du gouvernement sont des choix qui nourrissent le déficit et ne le corrigent pas". "Il y a autant de chance d'avoir un déficit zéro en 2012 que de me voir entrer au couvent en 2012", a-t-il ironisé.

  • Quid des commentaires sur les blogs ?

    Tiens, je viens de lire un intéressant article sur Marianne à propos de la pertinence ou non d'autoriser ou de tamiser les commentaires sur un blog. Dans un premier temps à penser, ce sont des observations techniques qui me viennent à l'esprit : la question se pose à partir d'un certain nombre de commentaires, et si l'on ne dispose pas de temps ou d'une équipe de modération.

    Ensuite, il y a l'aspect politique et philosophique : la liberté des commentaires participerait d'une démocratisation de l'information, voilà ce que disent les partisans de la libre expression de ces derniers, et, c'est ce en porte à faux de quoi semble se positionner Régis Soubrouillard.

    J'y vois un faux débat, pour ma part, car il mêle deux questions distinctes : ce qui compte au fond, c'est surtout l'accessibilité de l'information, et pas de n'importe quelle information, mais aussi une information de qualité. Or, il y a souvent une ambiguïté des apôtres de la libre-information.

    Démocratiser l'information, c'est autoriser tout le monde à la faire, ou bien c'est la rendre accessible à tous et à toutes ? La question, c'est de déterminer dans quelle mesure les deux questions se rejoignent. On pourrait faire par exemple valoir qu'un flux incontrôlé d'informations de qualité très variable contribue à détruire l'information fiable et à propager les rumeurs les plus fantaisistes. En ce sens, la liberté absolue joue contre l'accessibilité de l'information. Mais en même temps, si les groupes médiatiques sont contrôlés ou sous influence, certaines informations ne parviendront pas à s'exfiltrer, et certaines d'entre elles méritent d'être connues.

    Il me semble que l'ouverture ou non des commentaires sur les blogs participent de la même problématique. Pour ma part, j'ai choisi l'ouverture de peur de rater des commentaires de très grande qualité, et je ne le regrette pas puisque certains d'entre eux deviennent des billets sur mon blog. Toutefois, je conçois bien aisément que la problématique demeure en suspens.

  • Une fois de plus, la presse occulte le MoDem

    Je me contente de faire un copier-coller d'un article récent d'Imhotep sur AgoraVox : je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est écrit dans l'article, ni d'ailleurs avec sa forme (style largement défaillant) mais, Imhotep a fait un relevé extrêmement intéressant dans quelques grands titres de presse : il a compté la proportion d'articles consacrés au PS ou à l'UMp et l'a comparée à celle qui concerne le MoDem. C'est édifiant !!!

    Je copie ici le passage concerné, Imhotep vient d'évoquer la Convention Démocrate sur l'Europe du MoDem :

    « Tenez vous bien pour Le Figosky cet évènement n’existe tout simplement pas. Pas un mot, pas un article. Je parle du site internet et à l’heure où j’écris ce texte. Alors qu’en première page, avec photo un long article pour nous dire que Delanoe sera candidat à la direction du PS si cela est utile. Une information primordiale vous en conviendrez. Il est vrai que le Figosky a donné en deux semaines 4 ou 5 fois la parole à ce Delanoe, et aussi à Royal, Holande, Charasse etc. De toute façon c’est simple sur 27 articles politiques relevés ce jour sur le site il y en a : 9 pour le PS, 12 pour la clique Sarkozy 6 divers et 0 (zéro) pour le Modem. Le Monde.fr quant à lui ne met même pas son information en première page et croyez-moi il faut chercher pour la trouver et cela donne pour 30 articles : 4 pour le PS, 9 pour la clique sarkozyaque, 16 divers et 1 pour le Modem. Pour les socialistes c’est la senpiternelle série des déclarations de candidatures à 5 mois de leur congrès, ce qui si loin n’a qu’un intérêt assez modéré, sinon celui de prouver que c’est une belle pétaudière. Libération est le plus équilibré : PS 4, Sarko et sa clique 5, autres 4 et Modem 2. Enfin Le nouvel Obs sur 80 articles visibles dans la rubrique politique c’est : 33 pour le PS, 24 pour Sarko et sa clique, 20 divers et seulement 3 pour le Modem. Vous voyez clairement que ce fait de la presse qui pousse à fond pour la bipolarisation et chacun pour ses favoris sera un obstacle majeur pour le Modem. Comment lutter facilement quand sur 152 articles au total il y en a 46 pour Sarko et sa clique, 55 pour le PS et 6 pour le modem ! »

    Imhotep relève ensuite à juste titre que la Convention du Modem lançait pourtant un évènement majeur : la campagen des élections européennes ! Et le traitement envers nos cousins britanniques se semble pas meilleur, puisque, ajoute Imhotep à propos des élections en Angleterre, « personne n’a oublié les élections chez nos cousins bretons qui a vu la défaite de New Labor et la victoire des conservateurs. Tous les articles ont été consacrés soit à la première information (ex le Figosky), soit à la seconde. Il n’y a eu aucun article de fond concernant pourtant un autre événement majeur : les libéraux démocrates avec 25 % des voix (25 % !) sont devenus le second parti au Royaume Uni en matière de voix

    Et de conclure évidemment que cet évènement outre-Manche contredit l'idée reçue que la bipolarisation de la vie politique est une perspective incontournable... 

  • Concentration dans les medias: l'ADLE appelle à la vigilance

    Soucieuse du phénomène de concentration qui pourrait affecter le pluralisme des médias dans l'Union européenne, l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) a apporté son soutien à un rapport voté aujourd'hui par la commission Culture du Parlement européen, qui partage ce point de vue et préconise des solutions. Rapporteur fictive de l'ADLE, Marielle de Sarnez a déclaré: "La concentration est une menace pour le pluralisme et la diversité culturelle alors que de grandes entreprises du secteur des médias ont constitué des positions importantes et souvent dominantes dans certains États membres".

    Le rapport insiste effectivement sur les failles de l'approche suivie jusqu'à présent. Il regrette en particulier que la Commission européenne ne s'appuie dans ses analyses que sur la législation européenne de la concurrence, dont les critères ne permettent pas toujours  de mesurer l'ampleur des conséquences d'une concentration ou d'un achat en matière de pluralisme.  A cet égard Mme de Sarnez a attiré l'attention sur "le risque que représente pour l'indépendance des médias, l'existence de groupes de presse détenus par des entreprises pouvant prétendre à l'attribution de marchés publics".

    Le rapport appelle par ailleurs à clarifier le statut juridique des blogs à vocation manifestement éditoriale ou journalistique, en raison des incertitudes quant à l'application du droit en matière de diffamation ou de diffusion de fausses nouvelles. Enfin le rapport veut que l'indépendance des journalistes et des éditeurs soit assurée par des garanties juridiques et sociales spécifiques et en cohérence avec la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.