Tiens tiens : en lisant l'Nicolas, je viens de découvrir un nouveau pure-player, comme on dit outre-Atlantique, sur la Toile française : Atlantico. Y'a du beau monde, là-bas, si l'on considère les premières signatures d'articles. On y trouve même, au milieu des philosophes et essayistes divers, mon affreux libéral favori.
Évidemment, j'ai tout de suite pensé à Slate, et fait la comparaison. Altantico tombe à mon avis dans un travers qui touche largement les autres pure-players (Rue89, Mediapart, par exemple) : les unes sont convenues. Pas de sujet décalé ni de titre qui accroche pour la première page. L'accent est bien trop mis sur la politique, si bien que l'on peine à déterminer la valeur ajoutée de la Une. Il y a un peu de people et de l'insolite pour pondérer l'ensemble et des titres dans la tradition des sites et blogues de gauche pour attirer le chaland, c'est à dire, en somme, rien de bien nouveau sur le fond... Le ton réplique la sorte d'apostrophe au bon peuple, la recherche du coup et du titre fumants qui caractérisent nos blogues et la presse en ligne française dans son ensemble. Bref, d'Atlantico à Slate, le chemin sera long... Tenez, par exemple, le jour où je trouverai un article comme celui-là «Engager un mercenaire, combien ça coûte ?», on pourra considérer qu'Atlantico pourra commencer à rivaliser avec Slate.
Allons, courage camarades ! il va falloir faire encore des efforts pour me donner l'envie de chercher Atlantico dans un moteur de recherche ou encore d'en taper l'url.