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Modem - Page 78

  • Sénateurs UDF-MoDem : ouf, ils ne nous quittent pas !

    Bonne nouvelle : je viens de lire cela dans Le Monde :

    A la veille de ce bureau exécutif, les sénateurs du groupe Union centriste-UDF se sont pour leur part retrouvés à déjeuner, mardi, au Sénat. Si le bilan a été critique, il n'a cependant pas revêtu l'allure de l'"offensive anti-Bayrou" que certains redoutaient. Seul Jean Arthuis, réélu président du conseil général de la Mayenne, a plaidé pour "revenir à l'UDF". Cependant, la plupart des intervenants ont souhaité que des contacts plus étroits avec les centristes de la majorité permettent l'émergence d'un "centre fort et lisible". Pour le président du groupe, Michel Mercier, "il faut travailler à réunir tous les centristes, et cela peut être le travail du groupe sénatorial".

    A titre personnel, je suis favorable à des contacts étroits entre centristes, à condition que l'on ne se crache pas dessus de part et d'autre. Or, on ne peut pas dire que le Nouveau Centre soit très aimable avec le MoDem.

    S'il y a volonté de dialogue, que chacun fasse un effort, svp. 

  • Paquet fiscal : les contre-vérités de Thomas Spiketty

    Le blog A contre-courant signale un article du quotidien Le Monde sur les effets du paquet fiscal. Bien loin d'être un adepte du paquet fiscal, je tiens toutefois à réagir sur quelques contre-vérités :

    Piketty déclare que l'impôt sur le patrimoine favorise la mobilité du capital. En fait, quand on le taxe lourdement, rien ne dit qu'il viendra s'investir dans le pays même, et, il se produit assez souvent qu'il s'expatrie. Donc, de quelle mobilité parle-t-on ? A la rigueur, ce que l'on pourrait admettre, c'est une taxation forte sur le capital, mais faible, voire très faible sur les donations et successions par anticipation. Là, oui, forcément, on tendra à favoriser cette mobilité. Mais ce n'est nullement dans le programme de la gauche ni de Spiketty, donc il faut être un minimum de bonne fois. Ensuite, encore faut-il qu'il y a ait des possibilités d'investissement rentable pour ce capital. Or, Piketty se garde bien de préciser que l'ISF correspond souvent à du capital immobilisé, c'est à dire de l'immobilier, et, pire encore, de l'immobilier d'habitation (souvent des résidences principales) , donc impossible à investir.
    On en vient donc très rapidement, avec ce genre d'impôt, à un impôt spoliatoire, d'autant que les immenses fortunes sont une minorité. Le paquet fiscal de Nicolas Sarkozy ne me satisfait pas, mais les critiques de la gauche sur ce paquet pas davantage, d'autant que les principaux leaders du PS se gardent bien de dire clairement ce qu'ils escomptent faire à la place.


    Je préfère pour ma part l'idée de Bayrou qui était une taxation légère, mais sans niche fiscale. Je rappelle son projet qui était très cohérent, et m'étonne au passage du silence tout simplement assourdissant du Nouveau Centre qui se voulait l'héritier de cette proposition au même titre que le MoDem.

    Pour François Bayrou, le projet de "bouclier fiscal à 50%" est une hypocrisie : il exonérerait d'ISF les contribuables aux plus forts revenus ! François Bayrou propose un impôt à taux plus faible - le taux actuel, jusqu'à 1,8%, est l'un des plus élevés du monde - mais avec une base plus large : actuellement, moins de 10% du patrimoine détenu par les Français est imposé !

    "L’impôt sur la fortune a un caractère symbolique, mais la manière dont il est organisé est pénalisante. Franchement, même si je condamne ces comportements très inciviques, je ne vois pas quel intérêt la France retire à exporter les gens qui ont réussi chez elle. Comme l'on dit chez moi, lorsque les riches s'en vont, les pauvres ne sont pas moins pauvres, ils sont plus pauvres. Il nous a manqué des dizaines de milliards qui sont partis à l'étranger et qui ne sont pas venus s'investir en France pour créer de l'emploi, de l'activité.

    Voilà, exactement, c'est ce que je dis plus haut. Mais Piketty ne dit rien sur cette évasion, si ce n'est de renforcer les contrôles sur la circulation des capitaux. or, un tel point de vue est viable s'il est appliqué à l'échelle mondiale. On est loin du compte. De plus, d'un point de vue politique et philosophique, je suis, à titre personnel, opposé à cette vision des choses.

    Je ne suis pas d'accord avec l'hypocrisie de certaines propositions. Notamment la proposition de bouclier fiscal à 50 % : cela consiste à exonérer les plus riches de l'impôt sur la fortune, et à maintenir cet impôt pour les catégories intermédiaires.

    ça, c'est vrai.

    Je suis favorable à une base large et à un taux réduit d'ISF. Le taux réduit, pour moi, c'est 1 pour 1000. C'est simple et compréhensible par tout le monde. Avec ce taux, chacun pourrait faire aisément face à ses obligations fiscales J'avais, au début, pensé faire comme les Suisses et tout inclure dans l'assiette taxable : l'outil de travail, les oeuvres d'art ... Les premiers à venir me voir ont été les marchands d'art, suivis de près par les chefs d'entreprise. J'ai entendu leurs doléances. Je ne préconise donc pas de changer la base actuelle.

    Voilà, très bien. Rhhhhhaaaaa ! S'ila vait été élu président...snif ! Si au mojns Sarkozy avait eu l'idée de piller cette idée là, mais même pas.

    Mais mon idée reste d'abaisser le taux et d'élargir beaucoup l'assiette ; on y parviendra peut-être en incitant les contribuables à déclarer le vrai montant de leur patrimoine.

    Très juste, très bien pensé.

    D'ailleurs, cela s'appellerait "impôt sur le patrimoine" et pas "impôt sur la fortune", parce qu'un patrimoine moyen, ce n'est pas de la fortune.

    Très bien dit : bravo ! D'ailleurs, l'ISF a été inventé par les Socialistes, et on sent bien la charge idéologique que cette appellation connote. Cela sent à plein nez la chasse aux Koulaks. Dela vulgate marxiste, sur le fond, et les Socialistes le savent très bien d'ailleurs.

    Je veux ajouter un mot sur les droits de succession. Je pense qu'il faut exonérer les petites successions, mais laisser les droits sur les grosses successions, parce qu'autrement vous accumulez le capital au travers des générations, c'est un problème d'équité, le fossé devient infranchissable entre les uns et les autres.

    Je propose, donc, que l'on exonère complètement les successions en ligne directe jusqu'à deux cent mille euros et que l'on relève l'abattement par part d'enfant ; et je propose, étant donné l'allongement de la durée de la vie, un encouragement supplémentaire à transmettre le patrimoine du vivant des personnes concernées."

     Bon, cela tient la route, jusqu'à un certain point...quelque part, ce dernier point me gêne, pour son raisonnement. De plus, ce n'est pas vrai que le capital est accumulé au fil des générations : les grands capitaines d'industrie américains ont presque tous surgi de nulle part. Je demande, à ce que cette assertion soit vérifiée sur la base de chiffres concrets. En outre, 200 000 euros, c'est à peine de quoi acheter une maison aujourd'hui. Je pense donc qu'il faut complètement réviser cemontant, ou alors, comme le dit Bayrou, relever sérieusement l'abattement par enfant.

    Remarque en passant : quand j'entends çà et là que le MoDem n' a pas de programme, ça m'énerve. Et ça, au-dessus, c'est quoi ? Pour quasiment toutes les grandes questions, il y a une réponse. Il y a peut-être un point, où, en effet, on n'a pas assez développé nos propositions, c'est sur la ville. Je pense d'ailleurs que cette absence est à l'origine d'une certaine confusion pendant les élections municipales, parce qu'on n'avait pas toujours les idées claires sur ce sujet.

  • MoDem : mailler le territoire

    On a beaucoup glosé sur l'organisation du MoDem, ces derniers temps sur la Toile ou ailleurs. Toutefois, vient un moment où, finie la parlotte, il faut agir.

    On parle çà et là de réseaux, de fédérations, de cafés où l'on refait le monde, et cetera. Pas inintéressant, mais est-ce vraiment productif ? Le plus important, c'est de réaliser un véritable maillage du territoire, certes par les élus locaux, mais surtout par les adhérents. Et, pour cela, il faut tenir la distance.

    Concrètement, comment faire ? Simple : assister aux conseils de quartier, aux conseils municipaux, se tenir informé des consultations des mairies, si possible assister aux séances parlementaires, tout du moins, celles qui sont ouvertes, sénat et assemblée nationale.

    Pour chacune de ces activités, réaliser des compte-rendus, et associer à ces compte-rendus des notes de synthèses brèves. C'est tout un travail, extrêmement utile. On peut ensuite le faire remonter au siège, ou alors le publier sur un blog, mais tout le monde le récupérera dans ce cas-là.

    Par ailleurs, plutôt que de réinventer la roue, on peut aussi travailler sur le programme du MoDem QUI EXISTE, je le rappelle ! Il est même ici, et la plupart des propositions demeurent tout à fait actuelles. Certaines ont besoin d'être amendées, mais cela peut se faire soit sur bayrou.fr, dans les commentaires, soit tout simplement sur des blogs ou des forums de militants. 

    Refaire le monde dans un café, c'est bien, ça peut être même distrayant, mais ça ne débouche généralement sur rien de tangible, tout du moins, en matière programmatique, même si c'est souvent des moments de convivialité agréables. Travailler dans les commissions est un effort de longue haleine : il faut produire des rapports, substantiels, documentés et argumentés, et admettre aussi que seules quelques lignes figureront dans un programme définitif. Bref, il faut accepter de bosser non pour sa pomme, mais pour la collectivité. 

    Tout cela, c'est du boulot, parce qu'il faut s'investir durablement, et que c'est long de tenir.

    Je vais pour ma part, essayer de réfléchir à un investissement local, outre mon blog. Je me souviens simplement d'un détail : pendant la campagne, j'ai envoyé à ma section locale  une note de synthèse sur les compte-rendus des réunions de conseils de quartiers, qui étaient, heureusement, en ligne sur la Toile. Or, ces sujets ont ensuite été évoqués dans la déclinaison locale du programme municipal. Ceci montre bien que cela a été un travail utile.

    Donc, soyons humbles, et commençons par les choses de base, souvent les plus nécessaires. Je ne me priverai pas du plaisir de faire mes remarques ici sur la situation nationale ou internationale, évidemment, mais, sans illusions aussi sur leur portée.

    Pendant les campagnes municipales, j'ai été cité deux fois dans Le Monde, via une petite phrase et des liens directs. Bilan en termes d'entrées sur mon site ? Moins de 50... La blogosphère est un petit monde, qui n'a d'influence que celle que veulent bien lui donner les grands médias. Les journaux, eux-mêmes, sont lus par une minorité. Souvent, ce sont les chaînes télévisées qui servent de principaux canaux d'information. Notre objectif prioritaire, ce devrait être de toucher tout le monde, et je pense que, dans le cadre d'une réorganisation interne du MoDem, ce devrait être un axe de réflexion prioritaire.

    Nos résultats aux municipales s'ils ne sont pas fameux, ne sont pas non plus désastreux. En revanche, il y a une bataille que nous avons perdue, lors de cette campagne : nous avons perdu la bataille médiatique. Non qu'il n'ait pas été question du MoDem, mais plutôt du fait que ce n'est pas notre communication qui est passée, sur le MoDem, mais celle de nos adversaires politiques.

    C'est là tout l'inverse de ce qui s'était produit pendant les présidentielles où l'opinion s'était retournée contre les grands médias en raison de leur partialité envers Bayrou. L'inconvénient, c'est que tous les autres candidats ont ensuite récupéré ce créneau.

    Bref, agissons enfin, et faisons des choses utiles. 

  • Le sectarisme de Delanoë : ah, cette fois, c'est une Socialiste qui le dit

    Lu dans le Parisien :

    La victoire de Bertrand Delanoë a laissé des traces, même dans son camp. Battue dimanche , Heidi Rançon-Cavenel, tête de liste PS dans le VIII e arrondissement de la capitale, accuse le maire de Paris dans un e-mail posté sur le réseau parisien pro-Ségolène Royal Désirs d’avenir d’avoir « sacrifié ses plus fidèles lieutenantes » sur l’autel de ses ambitions internes au PS. Elle estime que le refus de Delanoë de s’allier au MoDem, « pour se démarquer de Ségolène Royal », a empêché la victoire dans trois arrondissements, les V e , XV e et XVII e , où trois femmes étaient tête de liste (Lyne Cohen-Solal, Anne Hidalgo et Annick Lepetit). « Et pourquoi ? Pour son ego. Et ça, je trouve ça nul. »

    Ben oui. On est bien d'accord avec Heidi, nous au MoDem. Tiens, je me demande si je ne vais pas me mettre en congé du MoDem, pour 6 mois, afin d'adhérer temporairement au PS, juste le temps de voter pour élire le premier secrétaire du PS. Comme je n'exclus pas une alliance guache-réformiste-MoDem à l'avenir, et qu'il ne faut pas insulter l'avenir, je me vois bien voter pour Ségolène afin de faire ch... Bertrand, et surtout de l'écarter de la route de l'élection présidentielle 2012...

  • Rue89 injurie les adhérents du MoDem

    Cela fait un moment que je pense que ce journal pseudo-indépendant est un vrai torchon, et cela se confirme d'article en article. C'est MoDem Vivendi qui le rapporte, dernière idée en date, prendre les adhérents du MoDem pour des c... en leur suggérant de jeter leur carte à la poubelle en respectant le tri sélectif.

    J'avais déjà eu l'occasion de dénoncer les manières de faire de ce pseudo-journal d'informations qui avait accusé Bayrou de mensonge délibéré. Je pense que la blogosphère MoDem devrait faire sauter toute référence à ce site, car il ne mérite pas que nous lui amenions des lecteurs.

    On a le droit d'avoir des avis différents, mais dans ce cas, a) on ne revendique pas la neutralité et l'objectivité dans l'information b) on exprime l'opinion de manière propre et sans insulter les gens, surtout quand on prétend avoir pignon sur rue.

    Exigeons des excuses de la rédaction de Rue89. 

  • Un shadow cabinet pour le MoDem ?

    Dans ma note précédente, j'ai évoqué ce qu'a été l'UDF, et, quand j'y repense, il y avait chez Bayrou un concept qui m'avait plu : celui d'opposition constructive.

    Je trouve, hélas, que très vite, le MoDem s'est cantonné dans une critique à tous crins, et je pense que Bayrou est un peu tombé dans ce travers également.

    Or, la vitalité d'un mouvement, c'est d'avoir des idées, de proposer des solutions, et de peser par la seule force des controverses et des débats qu'il génère, sur la vie politique. S'il ne parvient pas à dépasser ce qui a fait sa gloire à un moment donné, il devient progressivement étriqué, et ressemble à ces vieux bonshommes ronchons qui égrennent indéfiniment le même refrain. 

    Je ne souhaite pas cela pour le MoDem. Je ne désire pas qu'il soit frappé d'une forme d'Alzheimer politique précoce, et à tout prendre, s'il devait ainsi dégénérer, je demande un droit d'euthanasie pour lui, afin de lui épargner une longue dégénérescence. 

    J'ai appelé au débat d'idées et à la construction d'une ligne programmatique pragmatique pour le MoDem, c'est à dire avec des solutions et des propositions concrètes.

    Je trouve que l'idée d'un Shadow Cabinet est très séduisante. Cela permet de réagir en temps réel à l'actualité politique, économique, sociétale et diplomatique.

    Je rappelle la définition de Wikipedia, qui me paraît très exacte (pas besoin, donc, d'en changer un mot) :

    Cabinet Fantôme (Shadow Cabinet)

    Le cabinet fantôme est un gouvernement virtuel formé par le principal parti de l'opposition (Opposition officielle) dénué de pouvoirs réels, que l'on trouve principalement dans les Etats dont la démocratie parlementaire fonctionne sous le système de Westminster. Les membres du cabinet fantôme sont appelés « porte-paroles » ou « critiques » et dédoublent chaque poste ministériel du gouvernement (ex : le porte-parole de l'opposition en matière de Défense nationale, le critique du ministre des Finances).

    Rôle

    La responsabilité principale du cabinet fantôme est de critiquer le gouvernement en place et d'offrir une alternative, le but étant d'avoir un gouvernement déjà en place prêt à prendre le pouvoir en cas de victoire électorale. Cette façon de fonctionner a également pour but d'offrir une forme de sécurité aux électeurs qui ont la possibilité de voir la forme que pourra prendre le gouvernement de rechange si le parti d'opposition est élu. Toutefois, dans la pratique il est courant que les membres du cabinet fantôme ne soient pas tous nommés au conseil des ministres ou qu'ils soient nommés à un ministère autre que celui pour lequel ils étaient porte-paroles lorsque le parti prend le pouvoir.

    Il est aujourd'hui courant pour les tiers partis représentés aux parlements de former également leur propre cabinet fantôme, même s'ils ne forment pas l'opposition officielle et même s'ils n'ont aucune chance de prendre le pouvoir. En plus de transmettre une image de discipline et de professionalisme au public, cela permet de coordonner leurs efforts d'opposition et de critique du gouvernement.

    L'inconvénient, c'est qu'un tel cabinet ne peut être confié à des amateurs. Mais il reste encore suffisamment de talents au MoDem pour pouvoir mettre en place quelque chose qui tienne à peu près la route. 

    Finalement, ce pourrait être un bon procédé pour installer ce que j'appelle de mes voeux dans MoDem reloaded et Fabuleuse UDF : un mouvement politique ouvert, constructif et à la pointe de l'innovation démocratique.

  • Fabuleuse UDF...

    A l'heure où il est de bon ton de taper à bras raccourcis sur l'UDF chez un certains nombres d'individus au sein de la blogosphère MoDem, ou encore, de tenter de la récupérer pour mieux l'étouffer de la part de ceux qui en ont trahi l'esprit pour aller chez d'autres, que ce fût en 2002 ou 2007, je voudrais rappeler le remarquable élan qu'a su susciter l'UDF 2002-2007, c'est à dire, en fait, la Nouvelle UDF.

    Que j'ai aimé cette époque où l'UDF était le laboratoire d'idées nouvelles,  le lieu de formidables effervescences intellectuelles, dont, au final, les produits les plus aboutis ont marqué durablement la politique française.

    La dette, l'économie de l'innovation, l'ouverture, autant de sujets qu'ont tenté de maladroitement récupérer la droite et la gauche traditionnelles. 

    En ce temps-là, l'UDF était le lieu de toutes les audaces. Jeudis de l'UDF, commissions d'experts, colloques riches en couleurs et en idées. 

    Je crois que cela a été cela la force de l'UDF : de générer de véritables débats d'idées, qui ont au final abouti sur le programme présidentiel de François Bayrou. 

    Pour moi qui ai adhéré en février 2006, je me souviens d'un temps où c'était Gilles Artigues qui accueillait les nouveaux adhérents, et, où à l'issue d'un débat sur l'Europe, on allait tranquillement deviser avec Marielle de Sarnez. 

    Un temps où on pouvait même écrire à François Bayrou et obtenir une réponse. Où les députés réagissaient aux courriels. Où les commissions tournaient, et où les contributions étaient publiées sur le site de l'UDF.

    Pour que le MoDem remplace l'UDF, il va lui falloir retrouver l'essence de cette ferveur et de ce bouillonnement intellectuel.

    Pour l'heure, une chose est certaine : il va falloir se retrousser les manches. Songeons, par exemple, que le site du MoDem n'indique même pas quels sont nos élus, si bien qu'il faut se référer à Wikipedia pour espérer y voir clair !

    Plus un blog d'élus ou de personnalité majeure pour échanger des idées, en dehors du blog de Jean Arthuis, qui publie et réagit rarement, et de celui de Corine Lepage, dont les analyses sont intéressantes, mais qui ne répond plus, comme par le passé, aux lecteurs. 

    Il y a bien eu des blogs de campagne, mais qu'en reste-t-il, maintenant ? Du fait de ce silence impressionnant au sommet, de cette coupure entre les élites du MoDem et de sa base, coupure qui n'existait absolument pas du temps de l'UDF, et cela, je peux le certifier, la base militante est condamnée à ressasser  échecs et rancoeurs, et ronger son frein sans relâche faute de trouver des interlocuteurs.

    Un comble, pour un mouvement politique qui a choisi de simplifier son nom en MoDem ! C'est d'abord à cette rupture profonde qu'il a falloir s'attaquer, car elle est immensément anxiogène, et cette angoisse, cette solitude, souvent, qui étreint la base militante,  nos derniers élus au MoDem la sous-estiment quand ils ne l'ignorent pas purement et simplement.

    A l'UDF, il y avait une équipe, et même des équipes, mais aujourd'hui, le MoDem donne le sentiment d'être un patchwork de personnalités dont on ne voit pas clairement le patron. 

    J'ai écrit, récemment, à 6 sénateurs, pour leur demander de se manifester publiquement, au sein de la base militante, de prendre les choses en mains, et de générer de vrais débats d'idées, à partir des travaux et rapports très remarquables qu'ils ont réalisé, dans le cadre de leur mandat. J'espère une réponse de leur part, que ce que j'écris ne sera pas une amère bouteille  à la mer.

    Députés européens, sénateurs, figures emblématiques, ce sont eux, désormais, qui doivent reprendre les choses en main, et animer, en partenariat avec les militants, la vie du MoDem et générer les idées de demain. 

    Pour retrouver l'esprit de la Nouvelle UDF, celle-là même dont le MoDem est le rejeton, il faudra cela au moins, faute de quoi, le Modem sera condamné à un long dépérissement et finira par s'amuir jusqu'à l'entropie après une agonie interminable.

     

     

  • Nul n'est censé ignorer la loi...

    Tout le monde connaît ce principe juridique kafkaïen par excellence, qui s'applique en toutes circonstances. J'ai retrouvé une intervention du Sénateur UDF-MoDem Philippe Nogrix, qui date d'il y a à peu près un an. Et je trouve qu'elle s'applique avec une acuité déconcertante, hélas. Le lecteur et admirateur de Montesquieu apprécie tout à fait la référence issue de l'Esprit des lois.

    Je fait copie de la question écrite adressée à l'époque au gouvernement.


    Monsieur le Premier Ministre, mes chers collègues,


    Au cours de cette législature nous avons à l’UDF souvent dénoncé les conditions d’élaboration et de discussion de la loi. Un récent article du Monde se faisait l’écho d’un constat auquel le Président du Conseil Constitutionnel avait l’an passé déjà, donné une certaine publicité en des termes imagés.
    « Jungle législative », « inflation normative », « harcèlement textuel»… Le Conseil d’Etat, parle même à ce propos de « logorrhée législative et réglementaire », dans son rapport public 2006, justement intitulé, Sécurité juridique et complexité du droit.
    Quel est le problème ? Les lois sont de plus en plus nombreuses, bavardes, instables, complexes. Le recueil annuel de l’Assemblée Nationale a quadruplé de volume en 25 ans.
    Bavardes les lois ? Elles sont désormais extrêmement détaillées, disposent de tout dans le détail, en contradiction d’ailleurs avec l’esprit si ce n’est des lois ( !) du moins de la Constitution dont elle nous indique qu’elle a vocation tantôt à fixer les règles, tantôt à « déterminer les principes fondamentaux ». Un mauvais exemple, la loi de 2004 sur la santé publique, ses 158 articles, ses 218 pages… et ses décrets d’application. Car les lois les plus longues sont aussi celles qui réclament le plus de décrets… Leur nombre –lorsqu’ils finissent par paraître !- a justement augmenté de 50% en 10 ans.
    Comme le disait Montesquieu, « les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires ». Dans la bouche du Président Chirac, cela pourrait donner « trop de lois tue la Loi » et dans la langue du Conseil d’Etat : « la complexité croissante des normes menace l’Etat de droit ».
    La complexité pose un problème de lisibilité, et donc de sécurité juridique. Si le législateur ainsi donne du grain à moudre (et du fil à retordre) aux juristes, il éloigne un peu plus le citoyen de la chose publique.
    Alors, pourquoi ? Comment ? Là encore, l’analyse du Conseil d’Etat est précieuse puisqu’en pointant nos maux, elle donne les clefs pour en sortir. Je cite : « L’élaboration des normes juridiques est, pour la France comme pour les autres pays développés, à la fois tributaire de contraintes objectives et plus ou moins inéluctables, et de fonctionnements ou de comportements « pathogènes ».
    Les contraintes objectives, on les connaît. Nous n’y pouvons pas grand chose. La complexité du droit épouse la complexité du monde.
    Mais quels sont les « comportements pathogènes » ? Le droit destiné à l’affichage.
    La loi mise au service d’une stratégie de communication, ministérielle. C’est enfin la loi prise en otage de la bipolarisation de notre vie politique et de l’alternance qui voit les majorités se succéder et défaire ce que la précédente a fait.
    Le législateur, en laissant la loi à sa place, doit redonner la confiance, indispensable au bon fonctionnement d’une démocratie comme la nôtre.

    Monsieur le Ministre, sauriez vous nous dire comment, au cours de cette législature, le souci de faire des lois simples et claires a pu se manifester dans l’action du gouvernement ? Quelle recommandation feriez vous à ceux qui vous succéderont et quels engagements lui proposeriez vous de prendre ?
    Je vous remercie.

    Cent contre un que c'est toujours d'actualité. Rien n'a changé sur le sujet, et j'ai cru comprendre, ce que relevait le Canard il y a quelques mois, que bien loin d'avoir subi une cure d'amaigrissement, certains champs juridiques étaient en proie à une inflation qui confinait à l'enflure, notamment le Code du Travail... 

  • Philippe Nogrix inaugure une maison basse énergie

    Philippe Nogrix, en tant que partenaire de l'opération " Territoire Ruraux, Habitat et Développement Durable " participait,  vendredi 22 février dernier, à la pose du premier panneau solaire sur le toit d'une maison basse énergie, situé dans le lotissement de la Hêtraie.

    Au cœur de la commune de Laignelet, Marie-Françoise Bocquet, directrice de Fougères Habitat et Claude Duval, Président du Pays de Fougères ont permis la création d'un lotissement, dont l'objectif est de diminuer les dépenses énergétiques.

    Le sénateur UDF-MoDem se félicite d'un tel projet : " dans le contexte actuel, il est nécessaire de mettre en œuvre des actions capables de protéger durablement les ressources naturelles ". Ce programme ambitieux entre dans le cadre de l'agenda 21 qui a pour objectif la protection et la sauvegarde des richesses de la planète.


    Philippe Nogrix en compagnie de Thierry Benoit (Député de la 6ème circonscription d'Ille-et-Vilaine) et André Philipot (maire de Laignelet)


    Claude Duval et Guy Audusseau posent le premier panneau solaire

    Je vois d'ici les questions des lecteurs : c'est quou une maison basse énergie ? Ben, c'est une maison passive. Super, on est bien avancé. Et c'est quoi, une maison passive ? Très succinctement, c'est une baraque qui est quasiment autonome pour sa production d'énergie. Avec une très bonne isolation, les apports solaires et les apports métaboliques (chaleur du corps, par exemple, fonctionnement des machines) elle parvient à s'auto-suffire. Maintenant, si vous voulez vraiment entrer dans les détails techniques, il y a un article très complet sur le sujet, sur Ekopedia.

     

    Voili-voilou. Cela dit, le principal défi, pour l'avenir, ce n'est pas seulement de construire des demeuresde ce type, c'est aussi de transformer celles qui existent, et sur ce point, il y a du pain sur la planche...

    J'espère qu'à la suite des élections municipales, nous allons nous décider, au MoDem, à lancer des commissions nationales afin de mettre au point un programme complet. Il faut souhaiter que la future commission logement s'empare de cet aspect des choses. 

  • Problématiques européennes

    Je viens de créer une catégorie Europe sur mon blog, alors évidemment, je vais forcément la remplir :-) Les prochaines échéances léectorales en France, ce sont les élections européennes. Or, il me semble qu'un certain nombre de questions touchant l'Europe ont vocation à être traitées, et que le MoDem ne pourra faire bonne figure s'il ne réfléchit pas à ces dernières et ne fait pas de propositions politiques sur les grands débats qui agiteront cette élection.

    Dans un commentaire de la note MoDem reloaded, j'ai commencé à dresser la liste des principaux de ces thèmes : 

    Il faut aussi que l'on attaque assez vite les problématiques qui vont concerner l'Europe.

    - la réforme de la PAC
    - le co-développement
    - le poids de l'euro (vigueur de la monnaie et exportations, monnaie de remplacement du dollar, notamment pour libeller les ventes de matières premières ?)
    - L'Europe dans la crise financière, et notamment la crise du crédit 

    - la gouvernance de l'Europe et son extension
    - les états peuvent-ils (doivent-ils ?) encore être des acteurs dans l'économie européenne, avec ce que cela engendre comme problèmes en termes de concurrence
    - l'indépendance de la BCE, et les intérêts "égoïstes" des états
    - législations sociales en Europe
    - une culture, des culture en Europe, la culture européenne.

    Voilà, cela me paraît les questions à traiter. 

    Tous ceux qui s'intéressent à ces questions n'y répondront pas seuls. Il existe des documents et des blogs qui s'intéressent à la question.

    Je sais qu'Alain Lamassoure répond assez facilement sur son forum aux questions que l'on peut lui poser. C'est donc un endroit où l'on peut essayer de débattre. 

    Denis Badré a rendu un rapport très complet dont j'ai récemment parlé sur ce blog, à propos de la contribution de la France au budget européen. C'est vraiment un rapport à lire, parce qu'il fournit de bons éléments sur tous les postes du budget européen.

    Le site Notre Europe a l'air de proposer pas mal d'analyses intéressantes. Pour vous guider, je vous propose directement un lien vers "le mot de Notre Europe", parce que c'est là que j'ai trouvé les débats les plus intéressants. Je conseille d' ailleurs la lecture du billet, le social, un luxe superflu, cela va faire froid dans le dos à certains. Dans la partie "ils réagissent", il y a aussi des articles sympas avec des réactions d'experts. Tenez, au pif, vive Bacchus, sur le vin !

    Et puis bon, sans surprises, n'est-ce pas, le site du Parlement Européen, évidemment. Je rappelle à ce sujet que l'ADLE, groupe dont est membre le MoDem, a son propre site, et des commissions qui travaillent sur différents thèmes. Bon évidemment, dans la commission éducation, cela ne va pas être commode, puisqu'il y a à la fois Marielle, J-M cavada et Claire Gibault. Les choses ayant pris la tournure que l'on connaît, cela ne sera pas facile de rabobocher tout ce beau monde...

    Et, sur la question des relations internationales, impossible de rater les pages de Quindi, notamment sur la partie Europe

    Je pourrais évidemment  inonder mes lecteurs de références et de liens, mais si on veut être efficace, ce que j'ai donné me paraît déjà un fort bon début. Rien qu'avec ça, il y a du boulot. Jean-Marie Baupuy et Thierry Cornillet, deux députés européens MoDem ont tous les deux un site, mais pas d'espaces de débats, hélas.