Conformément à ses engagements en matière de protection du citoyen et à la position du Mouvement Démocrate, François Bayrou a voté, ce mardi 16 février, contre la loi dite LOPPSI 2 qui contient des dispositions liberticides et institue un modèle de société basée sur la méfiance et la peur de l'autre.
Le Mouvement Démocrate avait déjà exprimé cette semaine sa position sur le projet LOPPSI 2 par la voix de Robert Rochefort qui avait qualifié ce projet de loi "provocation consistant à "la mise en place de mesure dangereuses, inefficaces et restrictives des libertés fondamentales".
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Bayrou vote contre la LOPPSI II
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Le MoDem enfin de retour sur la voie de l'indépendance !
Je ne puis que saluer avec une grande satisfaction le retour de François Bayrou aux fondamentaux du MoDem. Il vient de clairement annoncer que la ligne générale du MoDem, s'il est présent au second tour des élections régionales, sera l'autonomie. Il n'exclut toutefois pas des alliances au cas par cas dans certaines régions. Cela me semble de bon sens. La plupart des têtes de liste sont favorables à cette solution. Exit, le rassemblement démocrate, social et écologiste, qui me semble davantage un piège à
consdémocrates qu'autre chose. Ouf, je me sens mieux, moi qui n'ai jamais vu d'un bon oeil le virage du MoDem vers la gauche. Cela ne doit pas nous empêcher de travailler avec les sociaux-démocrates ou la gauche réformiste, de manière ponctuelle, mais que chacun garde son identité. Et si alliance il devait y avoir, ce devrait être sur les mêmes bases que celles qu'exige le NPA : liberté de vote, pas d'engagement à soutenir automatiquement la majorité. Sans exclure radicalement toute alliance avec les partis actuellement au pouvoir, Bayrou a tout de même clairement laisser entendre que cela lui paraissait difficile tant les divergences et les différences d'appréciation avec ses partis sont grandes. Tu l'as dit, mon Françoué, je suis bien d'accord avec toi. -
Le vrai danger, c'est la Dette, pas le vil spéculateur !
Il y a quelque chose qui me frappe quand je lis et j'écoute la presse : partout on dénonce le vil koulak spéculateur, l'infâme trader, le banquier capitaliste sans vergogne près à ronger le vertueux état jusqu'à la moëlle, mais, bordell de m... : ce qui menace la stabilité du monde entier, autrement plus que les errements supposés ou réels de certaines banques, subprimes y compris, c'est la dette des États, nom de Dieu ! Oui, la dette ! Tiens, justement de retour de l'antre des libéraux, je viens de tomber sur une information explosive : l'agence Moody's vient de mettre en garde les USA, s'ils ne stabilisent pas leur endettement, ils courent le risque de voir leur note, actuellement AAA, dégradée. Et on ferait mieux de faire gaffe, en France : Fitch Ratings estime que Grande Bretagne, Espagne et France, parmi les pays notés AAA sont les plus vulnérables et donc candidats immédiats à la dégradation. Dans une période de grande méfiance, cela peut avoir des conséquences dramatiques, parce que la part de budget consacré à la dette va exploser. Terminés les promesses du sieur Sarkozy, les aides de toutes sortes, les grands emprunts et compagnie... On saura aussi que toutes promesses de dépenses nouvelles venant des partis politiques n'auront absolument aucune chance d'être réalisées.
On devrait inventer le concept de crime économique. Un crime économique, par exemple, c'est quand vous dissimulez sciemment les aspects les plus sombres de votre compatibilité pour faire croire que vous êtes solvable. C'est ce que la Grèce a fait avec la complicité de banques qui lui ont fourni les outils financiers pour le faire, mais c'est aussi ce que la France fait en ne provisionnant pas les retraites par répartition.
Une fois encore, je constate que seul Bayrou tire (en vain) la sonnette d'alarme, et, depuis un moment... DSK s'interdit peut-être des commentaires sur la politique nationale, mais en tant que directeur du FMI, il n'ignore rien des mouvements qui agitent les marchés financiers et donc du danger mortel qui guette la France. Quelqu'un l'a entendu ? Pas moi, en tout cas... Je donne quitus à ce pauvre Alain Lambert de prêcher dans le désert depuis un moment sur le sujet, mais j'ai l'impression que ces derniers temps il baisse les bras. Enfin, récemment, il au moins posé dans les bons termes la question fondamentale de savoir qui finance quoi en France. Je n'ai pas grande estime pour Luc Ferry, ministre nul à l'éducation sous Chirac, mais, récemment, je dois reconnaître qu'il a été très bon sur le libéralisme, la politique compassionnelle et le courage politique.
Pour revenir sur notre dette, voici un petit billet qui va faire comprendre à ceux qui le liront ce qui les attend...
Bref, comme le dit souvent un affreux libéral bien connu des amateurs éclairés de la blogosphère politique, ce pays est foutu...
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Je ne lâcherai jamais Bayrou
J'ai le sentiment que ma dernière note, Advienne que pourra, n'a pas forcément été très bien interprétée. Je suis dubitatif sur les chances de réussite du MoDem, et même sur celles de Bayrou à la présidentielle de 2012, mais je ne lâcherai jamais le personnage, tant ce qu'il dit et propose, demeure très proche de ce que moi-même je pense.
Je crois qu'il y a aussi des mots qui induisent en erreur : démocrate, la sphère démocrate, cela ne veut rien dire ! des démocrates, il y en a au PS, à l'UMP, chez les Verts, au Nouveau Centre, et sans doute ailleurs. On finit par galvauder ce nom. Quand on parle de centristes, au moins, on sait de qui il s'agit. Tiens, je me vois bien fonder le LSD, moi : Libéraux-Sociaux-Démocrates...( non non, pas le diéthylamide d'acide lysergique). Je me défie donc tout à fait de ceux qui s'avancent masqués pour expliquer que les démocrates sont partout...partout sauf au MoDem à les écouter...
Ensuite, je n'ai pas envie de me servir sur la bête comme un charognard. En fait, je peux discuter certainement avec les déçus du MoDem, certains sont même des amis, mais politiquement, je sens bien que sur le fond, on ne sera jamais du même bord. Adore ce que tu as brûlé et brûle ce que tu as adoré : je devrais dire que l'aphorisme ne s'arrête pas là. C'est la haine et le ressentiment qui guident avant toutes choses les déçus du MoDem qui tirent à boulets rouges sur leur ancien parti, mais un jour, leur colère s'apaisera et ils finiront par s'investir ailleurs. Peut-être, d'ailleurs, finiront-ils par retrouver la voie du centre, qui sait...
Né trop tôt, ce parti a crû trop vite : 80 000 adhérents pour une genèse, c'est énorme. Au plus fort, l'UDF ne comptait que 20 000 adhérents. Les déceptions à venir étaient évidentes : pas de places pour tout le monde, beaucoup d'idéalisme naïf, surdimensionnement des egos et maux de reconnaissance sociale. A cela se sont ajoutées des erreurs humaines de François Bayrou, mais bon...ce n'est qu'un homme, pas un dieu :-)
Fondamentalement, ce que Bayrou ne parvient pas à faire, c'est à imposer son parti, parce que c'est un homme sans réseaux de pouvoir. Sur le fond, il a toujours été un franc-tireur, ce n'est pas un homme d'appareil. Rien ne dit que ce ne sera pas ce que cherchera justement une part croissante de Français dans l'avenir. On a enterré tant de fois prématurément partis et hommes politiques... Générer une troisième force, c'était un pari très difficile. Il semble avoir échoué pour l'instant, mais l'échec du MoDem ne consacre pas forcément celui de Bayrou. Bayrou voulait un commando pour les 5 années qui sépareraient 2007 de 2012. Nul doute que ceux qui resteront après les régionales en seront. Ceux-là ne pourront plus s'en aller s'ils seront demeurés fidèles jusque là.
Comme me le disait Mirabelle récemment dans un échange de mail, « la 3ème voie est celle qui est la plus difficile à trouver, c'est celle du milieu ... demandez à Bouddha combien de temps il y a passé avant de la trouver ...»
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Advienne que pourra...
Advienne que pourra, fais ce que tu dois : je crois que c'est ce bon vieux proverbe français, mais aussi l'un des deux pieds de l'impératif catégorique kantien, auquel je ne puis que m'en remettre désormais.
Les élections régionales vont être difficiles pour le MoDem. Très difficiles. Je pense que nous aurons peu ou pas d'élus. Je crois également qu'il reste peu de chances à François Bayrou pour l'élection présidentielle. Il y a eu, bien sûr, des cas d'hommes politiques qui ont rebondi, après des échecs cuisants, mais ils disposaient tous de bases arrières conséquentes : parti puissant, députés amis, mairies de grandes villes, présidences de région, alliés électoraux, et cetera. Bayrou n'a rien de tout cela. Il ne pourra mobiliser de réseaux dans les prochaines élections, alors qu'il peine déjà tant à conserver son parti en un seul morceau.
Je crois profondément que la France, l'Europe, ont besoin d'une nouvelle offre politique, une alternative ancrée dans l'humanisme et la liberté pour construire le monde de demain. Je crois également qu'en France, c'est François Bayrou qui a ouvert cette voie. Mais je pense que c'est à échéance d'une décennie au moins, peut-être plus, qu'il faut envisager qu'elle puisse prendre son élan. Et encore : entre-temps, peut-être se sera-t-il produit des évènements graves, en Europe au moins, qui rebattront la donne de l'offre politique.
J'essaierai de demeurer un soutien critique, mais sans faille pour Bayrou et son MoDem, mais je songe aussi à l'avenir, et particulièrement à l'avenir post-Bayrou. Il faudra, pour tous ceux qui rêvent d'un humanisme futur, construire un projet plus élaboré. Le livret orange est une ébauche, éminemment critiquable à plein d'égards, mais cette ébauche a le mérite d'exister.
Je pense proposer ceux qui me lisent et se retrouvent dans les opinions que j'exprime ici, une réécriture progressive du programme du MoDem, non en supprimant tout ce qui a été fait, mais en abrogeant certaines dispositions, précisant ce qui n'a pas été traité, corrigeant et améliorant ce qui demeure obscur ou sans développement.
Ce travail pourrait se faire sur le blog, mais aussi sur un support comme google docs où chacun peut intervenir et le cas échéant modifier une ou plusieurs pages. J'ai bien noté que sur l'éducation, plusieurs commentateurs m'avaient donné leur aval en ce sens. Je vais collecter donc les courriels et adresser un message et une invitation à ces derniers d'ici peu.
Je crois également que nous avons tout intérêt à discuter avec ceux qui ailleurs, lancent le débat sur leurs propres idées. Sur l'éducation, je l'ai déjà dit ici, c'est clairement le cas chez Désirs d'Avenir, le think tank de Ségolène Royal. Je ne cherche pas à élaborer un programme commun, ni un rassemblement de quelque sorte que ce soit, mais je crois au choc des idées et à la confrontation des propositions.
J'ai constaté, par exemple, que les membres actifs de Désirs d'avenir, outre l'éducation, s'intéressaient aussi aux questions de fiscalité et à ce qu'ils appellent le désordre fiscal. Je dois admettre que pour l'instant, je n'ai plus vu de débats de cette intensité depuis feu les forums de l'UDF. Je pense que certains adhérents se retrouveront dans ce qu'il s'y dit. Pas moi, qui suis en phase avec des options nettement plus libérales que la moyenne des militants démocrates. Mais justement : le débat s'annonce intéressant.
Mais je pourrais bien aller croiser le fer ailleurs, chez les libéraux les plus radicaux : ici, je fais figure d'épouvantail libéral, là-bas, je pourrais bien passer pour un affreux socialiste-étatiste. C'est ça la "centriste-touch" :-). Là-bas aussi on débat et il s'y dit des choses. J'adore l'introduction de ce forum avant inscription :
Ce forum est un forum libéral privé destiné aux discussions entre libéraux. Il appartient à une association libérale qui en paie tous les frais. Il n'est pas destiné aux discussions entre les libéraux et les autres. Nous revendiquons la censure et la fermeture d'esprit la plus sectaire. Si vous êtes contre le libéralisme, si vous venez pour critiquer le libéralisme, inutile de vous inscrire, vous serez viré. Vous êtes libéral ? Ça ne fait pas automatiquement de vous un habitué du forum. Vous êtes nouveau, soyez humble et comportez-vous comme ce que vous êtes - un invité. Vous n'aurez jamais qu'une seule chance de faire une bonne première impression. Ce forum abrite des tendances du libéralisme qui vont de l'écologie libérale au libéral-conservatisme en passant par l'anarcho-capitalisme et tous les mélanges que vous pouvez imaginer. Mépriser les croyances d'autrui est une des pires choses que vous pouvez faire sur ce forum, que ces croyances soient religieuses ou au contraire laïques. D'une manière générale, ce que passe bien à l'extérieur du forum ne passe pas forcément bien dans le forum, alors lisez un peu avant de vous mettre à écrire, ça vous épargnera des déconvenues. Il n'existe pas de droit de légitime défense sur ce forum. Si on vous attaque, utilisez le bouton "signaler". En aucun cas le fait qu'on se conduise mal envers vous ne vous autorise à en faire autant, et en tant que nouveau, vous serez jugé plus sévèrement. C'est injuste mais c'est comme ça. Vous aimez le sport ? Alors vous savez que la règle numéro un, c'est que l'arbitre a raison même quand il a tort. Les modérateurs ne sont qu'humains, ils se trompent donc régulièrement. Ça n'empêche que si vous critiquez l'arbitre, c'est carton rouge. Ce forum a une charte. A l'origine, elle était présentée ici aux nouveaux arrivants, en lieu et place de ce message. Nous nous sommes aperçus que personne ne la lisait, et avons donc décidé de faire court histoire d'attirer l'attention sur l'essentiel. Nous ne pouvons que vous conseiller de la lire.
Je sens que les mecs, ils ont du se coltiner des anti-libéraux de la catégorie alter purs de durs, et que cela les a échaudés un tantinet :-) En tout cas, l'introduction m'a bien fait rigoler et m'a bien évidemment donné envie de poursuivre l'inscription. J'avoue même que cela m'a mis le doux fumet du libéralisme en bouche :-)
Enfin voilà, quoi : mon horizon ce n'est plus 2012 (j'aimerais bien, mais bon...) mais le 21ème siècle...
P.S entre nous, l'introduction de liberaux.org, ça fait drôlement penser à du h16 dans le texte, mais ce n'est peut-être qu'une coïncidence...
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Arrêter de bloguer ? J'y pense aussi de temps à autre.
Parcourant la blogosphère, je suis tombé sur le dernier billet d'Hypos, une des stars de la blogosphère politique. Apparemment, elle en a ras l casquette, de la compétition effrénée et de l'appel à toujours plus de liens auxquels se livrent les principaux blogues politiques. Il n'y a pas que cela : elle a aussi l'envie de récupérer du temps pour elle, pour ses projets personnels, et puis aussi le sentiments que les lignes qu'elle jette de temps à autre sur son blogue ne changent pas grand chose à l'état du monde.
C'est marrant, parfois, moi aussi j'ai envie de lâcher l'affaire mais pas pour les mêmes raisons qu'elle ; tout d'abord, je n'ai jamais imaginé avoir vocation à changer le monde. J'ai ouvert ce blogue pour donner mon avis sur l'actualité, c'est à dire, sur le fond, me distraire, et aussi pour soutenir un homme, François Bayrou. Hypos en est revenu, du Béarnais. Personnellement, je ne m'aveugle pas sur les faiblesses de l'homme (il n'est jamais aussi mauvais que lorsqu'il panique et agit dans la précipitation ou sous le coup de l'énervement), mais chaque fois que je l'écoute, je me dis : "putain, merde, ce qu'il dit là, c'est exactement ce que je pense !". Et quand il parle, je retrouve ce qui m'a fait venir vers l'UDF et évidemment vers lui. Et puis je me dis aussi que c'est le seul, à l'heure actuelle, à proposer un modèle alternatif au monde qui se construit sous mes yeux.
C'est tout de même tentant de cesser de publier : le blogue a beau être une distraction, quand je compte le nombre d'heures que je lui consacre, je me dis que si j'avais pratiqué du kung-fu ou du karaté (je parlerai de ces deux disciplines prochainement) entre-temps, actuellement, c'est moi qui tournerais le prochain Bruce Lee...ça en fait du temps passé...
Il n'y a pas que cela. Il y a aussi les proches, la famille, les enfants : est-ce qu'ils ne valent pas plus, mille fois plus, finalement, que tous ces réseaux, dits sociaux, que l'on s'échine à cultiver ?
Je n'ai jamais eu grande illusion sur la nature humaine, mais, même ainsi, je dois conserver une part de naïveté : quand je considère le tombereau de fumier qui se déverse quotidiennement sur la Toile, ces buzz invérifiables et invérifiés qui font deux fois sur trois le tour des blogues sans que l'on puisse juger de la fiabilité de leurs sources, ces diffamations et insultes quotidiennes, je me dis vraiment que l'Internet, le journalisme citoyen, le libre, le collaboratif, qui veulent se parer de toutes les vertus qui feraient défaut au monde réel n'offrent décidément rien de plus que le quotidien dans tous ses aspects les plus grisâtres...
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Un seul homme politique pour se soucier des enseignants de Vitry...
Je note, une fois de plus, qu'un seul responsable politique majeur est venu voir les enseignants de Vitry pour leur parler et a proposé une solution claire et crédible : François Bayrou.
De toutes façons, la plupart des responsables politiques ne s'intéressent plus à l'éducation, aujourd'hui, sauf quand il s'agit de faire passer une de leur lubie dans les programmes scolaires ou de faire des économies dans le domaine éducatif.
Je le rappelais il y a peu : il y a des élèves qui n'ont pas leur place dans un établissement scolaire ordinaire, ce sont les mots mêmes de Bayrou et il a parfaitement raison. On ne peut pas continuer à les passer de collège en collège et/ou de lycée en lycée.
Il leur faut une scolarité particulière, comme le dit justement Bayrou. Qu'on le fasse, m... quoi ! c'est une question de volonté politique, car techniquement, cela ne pose aucune difficulté à mettre en place.
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Grèce/France, Bayrou a bien raison !
Non, Monsieur Migaud, François Bayrou a bien raison de comparer l'état de la France et celui de la Grèce. Décevant de voir l'un des deux pères de la LOLF jouer le rôle du pompier incendiaire. C'est bien parce que Bayrou est un homme responsable, un vrai homme d'État, qu'il nous met en garde contre le danger mortel qui nous guette tous. Un jour viendra, et, je crains qu'il ne soit proche, où le peuple français réalisera soudain que c'est en vain, en prêchant dans le désert, que François Bayrou l'avait prévenu. Seulement, si c'est trop tard...Ni les avertissements répétés de Cassandre, qui a vu venir le danger de très loin, dès le retour de Pâris à Troie, ni la méfiance de Laocoôn, prudent devant le piège du Cheval fabriqué par Ulysse et Epeios, n'ont pu empêcher la chute d'une Troie trop confiante.
Oh que oui, nous avons une épée de Damoclès qui pèse sur nos têtes. Et elle ne tient plus qu'à un fil. Damoclès a eu la chance de n'être que mis à l'épreuve par Denys de Syracuse, mais nous, oui, nous Français, c'est bien menace aussi insidieuse que néfaste qui est prête à fondre sur nous, avec d'autant plus de force et de vitesse que nous serons encore frappés de stupeur quand il sera déjà trop tard.
Est-ce l'habitude d'avoir creusé les déficits, eux aussi ? C'est tout de même fort de voir un député socialiste voler au secours de l'impéritie sarkozyste...
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Dette : le jour où la France regrettera de ne pas avoir élu Bayrou
Je regarde avec une grande inquiétude (frayeur ?) les évènements de Grèce. La Grèce est contrainte, en raison de ses déficits publics, d'appliquer un plan de rigueur sans précédent. Coupes sombres dans les programmes sociaux, blocage des salaires des fonctionnaires, et même parfois diminution de leurs revenus avec suppression des primes, l'heure est noire dans le pays.
Or, la Grèce est notre avenir, à nous autres Français. Les bêtises crasses de Nicolas Sarkozy ont fait exploser nos déficits comme jamais ; contrairement à ce que tente d'expliquer malhonnêtement le gouvernement, la crise n'en est pas la cause principale. Seuls Bayrou et le MoDem continuent d'évoquer ce danger mortel, et, lorsqu'ils proposent des mesures, se gardent bien d'annoncer de nouvelles dépenses. Les autres sont silencieux. Sarkozy et Fillon font de l'agit-prop mais se foutent littéralement de la gueule du monde et des autres partis politiques. Après avoir vidé consciencieusement les caisses, et continuer à le faire, voilà que Nicolas Sarkozy convie toutes les forces politiques à un grand colloque sur la dette. Mais de qui se moque-t-il ? Qu'il commence par annuler toutes les mesures débiles qu'il a prises dans le domaine de la fiscalité et les nouvelles dépenses publiques qu'il a généré.
Les Français doivent comprendre : tout ce que nous avons vécu ne sera rien à côté de qui va leur tomber dessus s'ils soutiennent les dépensiers (Sarkozyste et socialistes !) aux différentes élections. Et ce sera très très brutal.
Que va-t-il se passer en 2013, quand nous allons atteindre les 100% du PIB de dette ? La Cour des Comptes ne cesse de mettre en garde le gouvernement. J'en ai assez de ces politiques qui tablent toujours sur la croissance pour effacer leurs conneries. Promesses d'ivrogne qui vont finir par nous coûter très cher. Je note d'ailleurs ce qu'écrivait Thierry Breton dans Le Monde le 1er février dernier :
Notre dette publique, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) et de Bruxelles, aura augmenté de plus de 50 % entre 2007 et 2012, passant de 1 210 à environ 1 850 milliards d'euros. De 64 à environ 90 % du PIB. [...]
De fait, notre propre histoire économique nous enseigne que, à l'opposé d'une idée trop répandue en France, les déficits et la dette ne créent pas la croissance : au contraire ils l'asphyxient sur le moyen terme ! Sur les trois dernières décennies, notre croissance potentielle n'a cessé de baisser à mesure que s'accumulaient déficits et dette. Evidemment, le chômage structurel a suivi. Le parallèle historique parle de lui-même. Ma conviction est faite : le véritable investissement d'avenir, c'est le désendettement.
Bon sang de bois : c'est que n'a cessé de dire Bayrou depuis quatre ans. C'est quasiment le préambule du programme économique du MoDem. C'est évident, la véritable relance, c'est celle-là, le désendettement. Cela dit, il ne manque pas d'air, le Thierry Breton : non seulement il n'a rien fait pour juguler la dette quand il était Ministre de l'économie, mais en plus il propose de créer un nouveau plafond à 90-100% du PIB pour prendre acte de la situation des États européens. Eh bien non ! Non, et non ! je suis contre. Totalement contre. C'est comme l'ivrogne qui se sert sa dernière rasade de gnôle et déclare ainsi préparer la cure. Il faut que nous revenions vers les 60%.
Il faut commencer par faire un bilan en établissant nos priorités (et cela doit faire l'objet d'un débat) ; pouvons-nous, par exemple, continuer à jouer les gendarmes du monde ? Non, pas avec nos finances. Mieux vaut préserver les fonds nécessaires pour moderniser nos équipements plutôt que de dépenser des fortunes dans les opérations extérieures, avec in fine un matériel déliquescent.
Il faut revenir sur la suppression de la publicité à la télévision, reconsidérer toutes les niches fiscales et supprimer celles qui n'apportent pas clairement des emplois en plus, réexaminer le bouclier fiscal et ne conserver que ce qui est pertinent, revenir sur les gratuités accordées quand elles ne répondent pas à un impératif social clair face à la détresse et à la misère.
Il faut aussi refuser l'inflation des coûts que génèrent tous les opérateurs de l'État dont les effectifs ne cessent de gonfler.
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Excellence et éducation, chez Désirs d'Avenir aussi on débat...
Tiens tiens tiens...sur la suggestion d'un commentateur de Marianne qui venait de reprendre mon billet de réponse à Vincent Peillon, je me suis rendu sur le site de Désirs d'Avenir, et j'ai découvert que l'on y retrouvait les mêmes débats que ceux qui traversent le MoDem.
C'est dans la catégorie Pacte éducatif que j'ai trouvé les discussions les plus intéressantes : d'un côté, il y a le pédagogo de service, qui multiplie les sujets, vante les mérites du collège Clisthène de Bordeaux, une pédagogolâtrerie de Meirieu, et fait l'apologie de tout ce que compte la secte pédagogolâtre. De l'autre, des gens de bons sens, des Jérémie, des silvio54, des Moni, annie, quisqueya, Frédéric1, Damien Mouhet et d'autres encore : quand je les lis, je me dis qu'il y a encore de l'espoir. Entre ces partisans-là de Ségolène Royal et ce que je promeus, en matière d'éducation, je pense qu'il n'y a guère de différences. En tout cas, bien plus de convergences qu'avec Peillon.
C'est marrant, finalement : considérant Espoir à gauche sur les questions d'éducation, et Ségolène Royal en face, j'y trouve des distorsions assez semblables à celles qui existent entre le MoDem et Bayrou.
C'est une des raisons qui font que Ségolène Royal me paraît la seule personnalité à gauche avec laquelle il me semble possible de converger (jusqu'à un certain point). Je demeure étonné de l'hostilité de pas mal de militants du MoDem à son encontre, alors qu'elle partage, en réalité, pas mal de choses avec nous. Je pense qu'elle a souvent été victime de mauvais procès (Comme Bayrou, au demeurant).
En tout cas, tous ces militants de Désirs d'Avenir qui me redonnent espoir, ils devraient ne pas laisser les idéologues s'emparer de leur courant de pensée. Je suis au regret de leur faire savoir que les idées mises en avant sur le site d'Espoir à Gauche sont à l'opposé de ce qu'ils souhaitent. En revanche, ils sont dans la droite ligne de ce que le PS promeut depuis 20 ans, sans dévier, et effacent radicalement la rupture dans ce domaine que laissait présager Ségolène Royal.
Si nous voulons des changements, il nous faut agir chacun dans nos mouvements politiques et tenter d'y faire du ménage avec les forces qui sont les nôtres...