Soucieuse du phénomène de concentration qui pourrait affecter le pluralisme des médias dans l'Union européenne, l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) a apporté son soutien à un rapport voté aujourd'hui par la commission Culture du Parlement européen, qui partage ce point de vue et préconise des solutions. Rapporteur fictive de l'ADLE, Marielle de Sarnez a déclaré: "La concentration est une menace pour le pluralisme et la diversité culturelle alors que de grandes entreprises du secteur des médias ont constitué des positions importantes et souvent dominantes dans certains États membres".
Le rapport insiste effectivement sur les failles de l'approche suivie jusqu'à présent. Il regrette en particulier que la Commission européenne ne s'appuie dans ses analyses que sur la législation européenne de la concurrence, dont les critères ne permettent pas toujours de mesurer l'ampleur des conséquences d'une concentration ou d'un achat en matière de pluralisme. A cet égard Mme de Sarnez a attiré l'attention sur "le risque que représente pour l'indépendance des médias, l'existence de groupes de presse détenus par des entreprises pouvant prétendre à l'attribution de marchés publics".
Le rapport appelle par ailleurs à clarifier le statut juridique des blogs à vocation manifestement éditoriale ou journalistique, en raison des incertitudes quant à l'application du droit en matière de diffamation ou de diffusion de fausses nouvelles. Enfin le rapport veut que l'indépendance des journalistes et des éditeurs soit assurée par des garanties juridiques et sociales spécifiques et en cohérence avec la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.
Europe - Page 25
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Concentration dans les medias: l'ADLE appelle à la vigilance
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Convention sur l'Europe : un plateau prestigieux pour le MoDem
Jugez plutôt en lisant le carton d'invitation...Moi, j'y vais, c'est clair !!!
Marielle de Sarnez, présidente de la délégation au Parlement Européen
et les Députés européens du Mouvement Démocrate sont heureux de vous inviter à :la Convention sur l'Europe
le dimanche 8 juin, de 9h30 à 14 heures,
à la Maison de la Chimie, 28 rue Saint Dominique, Paris 7e, M°/ RER : Invalidesavec la participation notamment de Tom Brake, député libéral-démocrate britannique, Gérard Deprez, président de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, Jean-Luc Domenach, sinologue, Sandro Gozi, député du Parti démocrate italien, Eva Joly, conseiller spécial anti corruption et anti blanchiment au NORAD, Emmanuel Todd, historien et démographe, Jérôme Vignon, président des Semaines sociales de France,...
Le nombre de places étant limité, n'oubliez pas de vous inscrire par mail à l’adresse suivante :
conventioneurope@lesdemocrates.fr ou par téléphone au 01 53 59 20 00.
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Dumping social, contrefaçon, développement durable, Nathalie Griesbeck sur tous les fronts au Parlement Européen
Excellente intervention d'une euro-députée UDF-MoDem sur le problème de la contrefaçon, du développement durable et du dumping social en Asie. Je fais copie ici du discours prononcé par Nathalie Griesbeck au nom de l'ADLE :
Nathalie Griesbeck, au nom du groupe ALDE . – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, mes chers collègues, au moment où l'on parle beaucoup de l'Asie à travers la Chine et les problèmes que nous connaissons, ainsi que le cataclysme très meurtrier de la Birmanie, sur un autre plan, le rapport discuté ce soir constitue, au fond, la réponse des citoyens de l'Union, représentés par notre Parlement, à la communication de la Commission sur la nouvelle stratégie des négociations commerciales bilatérales et interrégionales de l'Union. Et c'est enfoncer une porte ouverte que de dire que l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est constitue un ensemble de dix États dont le niveau de développement, tant économique que politique, est particulièrement contrasté, comme le rappelait à l'instant notre rapporteur. L'accord commercial actuellement en cours de discussion vise un marché de 57 milliards d'euros, avec un taux de croissance de 4,9 % par an, c'est-à-dire un potentiel de développement très important. Et si la politique commerciale de l'Union, qui passe par un accord commercial entre nos deux ensembles régionaux, apparaît comme une évidence, il nous faut stimuler ensemble la croissance et la création d'emplois et rester très réalistes quant aux difficultés.
Pour autant, alors que la mondialisation de l'économie devrait être appréhendée comme une chance, pour l'économie de notre continent comme pour les autres, nos concitoyens sont souvent très inquiets. Les effets pervers, marginaux, de la mondialisation, trop nombreux pour ceux qui les vivent personnellement, occultent souvent les effets positifs que doivent engendrer des accords commerciaux intelligemment négociés.
Ce rapport vise donc à adresser à la Commission européenne des signaux forts pour que les préoccupations des citoyens soient effectivement prises en considération dans le cadre de négociations avec l'ANASE. Il nous faut donc obtenir un certain équilibre, qui permette à nos partenaires d'atteindre un niveau de développement économique, social et politique satisfaisant, sans pour autant favoriser les distorsions de concurrence et le dumping.
Je voudrais souligner ici seulement trois points qui m'apparaissent prioritaires. Tout d'abord, du point de vue strictement commercial, il convient de souligner que tout accord commercial ne peut se faire que dans le cadre d'un respect réciproque des règles du commerce international, qui s'entend par le respect des règles du droit de la concurrence et le respect du droit de propriété intellectuelle et commerciale. Un seul exemple parmi beaucoup d'autres: nos négociations doivent notamment permettre d'aboutir à des solutions en termes de lutte contre la contrefaçon des médicaments, par exemple, tout en garantissant l'accès des soins à tous les citoyens dans le strict respect de l'esprit et des procédures de l'accord de Doha.
Deuxièmement, au plan social, il est évident que les accords ne peuvent passer outre les différences de niveaux sociaux. Nos partenaires doivent s'engager à respecter les standards minimum de l'OIT, en luttant notamment contre le travail des enfants et en améliorant les conditions de travail et de rémunération.
Troisième point, enfin, et pour conclure, bien sûr, il est également très important, comme on l'a fait ce soir à travers les différentes interventions, de souligner que tout accord commercial doit intégrer les exigences nécessaires en termes d'économie et de développement durable. L'Asie du Sud-Est constitue l'un des joyaux de notre planète, dont il nous faut préserver ensemble la faune et la flore, et la Commission se doit d'obtenir des garanties en matière de lutte contre l'exploitation illégale des forêts et de gestion des quotas de pêche, comme le soulignait il y a un instant M. le commissaire.
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Crise alimentaire : Thierry Cornillet invite l'Union Européenne, au nom de l'ADLE, à s'investir
Thierry Cornillet, députée européen UDF-MoDem, a proposé, au nom de l'ADLE, la résolution suivante sur la crise alimentaire qui secoue la planète. Pour ma part, je ne peux qu'approuver la totalité de ses dispositions, notamment celle qui rappelle que l'auto-suffisance alimentaire des pays pauvres et un objectif prioritaire des aides au développement de l'UE. Pour l'Inde, en revanche, je ne suis pas au courant : de quelles matièresa-t-elle suspendu la commercialisation ? Ce pourrait être une arme efficace contre la spéculation, que de disposer d'une législation spécifique sur l'alimentation, s'appliquant en temps de crise.
Le Parlement européen,
– vu ses résolutions antérieures sur les prix alimentaires,
– vu le Consensus européen sur l'aide humanitaire du 18 décembre 2007,
– vu les conclusions du Sommet mondial de l'alimentation (1996),
– vu les négociations en cours sur le cycle de Doha pour le développement,
– vu l'article 103, paragraphe 2, de son règlement,
A. considérant que la demande mondiale en denrées alimentaires augmente plus rapidement que l'offre, notamment parce que la croissance démographique tire la demande vers le haut, en particulier la demande en viande et en produits laitiers et, partant, aussi en aliments pour animaux;
B. considérant qu'une crise alimentaire mondiale de nature structurelle se profile à l'horizon, menaçant de durer plusieurs années et de plonger des millions de personnes dans l' "insécurité alimentaire";
C. considérant que les prix alimentaires ont augmenté de façon dramatique, tout comme les coûts des carburants et des transports, imposant une diminution draconienne du pouvoir d'achat de vastes catégories de la société dans les pays en développement et les agences d'aide alimentaire;
D. considérant qu'un grand nombre de pays sont menacés par des troubles sociaux graves, consécutifs à des émeutes alimentaires;
E. considérant que selon les estimations du Programme alimentaire mondial (PAM), un volume de crédits supplémentaires d'au moins 500 millions de dollars est nécessaire, au cours des semaines à venir, pour garantir que les programmes prévus pour 2008 puissent être mis en œuvre;
F. considérant que selon le Consensus européen sur l'aide humanitaire, du 18 décembre 2007, l'Union européenne "entend faire la preuve de son attachement à l'aide humanitaire en mobilisant des ressources suffisantes pour l'aide humanitaire sur la base de l'évaluation des besoins" (paragraphe 38);
G. considérant que, d'après les calculs de la Banque mondiale, la hausse des prix a retardé de sept ans la réalisation des objectifs en matière de réduction de la pauvreté;
H. considérant l'interdépendance entre le développement de l'agriculture destinée à la production d'aliments dans le sud et une réorientation de l'agriculture dans le nord;
I. considérant qu'au cours des 40 dernières années, la production alimentaire a diminué en Afrique, tandis que des pays comme la Chine sont devenus des importateurs essentiels de produits alimentaires;
J. considérant que les prix élevés du pétrole ont une incidence sur l'ensemble de la chaîne alimentaire, depuis les engrais jusqu'au prix consommateur final;
K. considérant qu'une pénurie des approvisionnements due aux conditions climatiques (telles qu'une période de sept ans de sécheresse en Afrique du sud), combinée à une forte demande de biocarburants, ont engendré des hausses de prix, sans parler de la concurrence accrue entre la production énergétique et la production alimentaire;
L. considérant que dans des pays comme les États-Unis, une politique active de promotion de la culture du maïs destinée à la fabrication de bioéthanol influe directement sur les prix des aliments pour animaux et des denrées alimentaires, et que la demande mondiale en produits alimentaires augmente plus rapidement que l'offre;
M. considérant que le volume des prêts consentis entre 1980 et 2007 par la Banque mondiale dans le secteur agricole a régressé, passant de 30% à 12%, et que l'agriculture ne bénéficie actuellement que de 4% de l'aide publique au développement, bien que dans un grand nombre de pays en développement, 60 à 80% de la population soit dépendants de ce secteur;
N. considérant que la politique adoptée ces dernières décennies par les grandes organisations internationales en matière de développement de l'agriculture a encouragé des cultures destinées à l'exportation au détriment de cultures destinées à la production alimentaire et n'a, par conséquent, pas permis aux pays pauvres d'accéder à un marché équitable;
1. invite instamment l'Union européenne à honorer ses engagements en matière d'aide alimentaire et invite à adopter d'urgence un "plan d'action mondial" destiné à approvisionner les pays qui se trouvent dans le besoin;
2. invite le Conseil à intensifier d'urgence ses engagements relatifs à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en réaffirmant ses engagements en matière de financement et en adoptant, à l'occasion du Conseil européen de juin, un programme d'action de l'UE pour la réalisation des OMD afin d'éviter un échec; ce programme d'action devrait identifier des étapes et des actions spécifiques, assorties de délais précis, dans des domaines clés comme l'éducation, la santé, l'eau, l'agriculture, la croissance et les infrastructures, qui contribueront à la réalisation des OMD à l'horizon 2015, avec l'objectif, notamment, d'éradiquer la faim d'ici 2015;
3. invite la Commission et le Conseil à examiner le renforcement du budget consacré à l'aide alimentaire en 2008 et 2009 et à collaborer avec le Parlement dans ce domaine; souligne le fait que ce renforcement ne doit pas se faire au détriment des budgets consacrés à l'aide humanitaire et à l'aide au développement;
4. met en évidence le fait que la coopération mondiale doit fournir le cadre macroéconomique et les incitations nécessaires à la résolution du problème;
5. estime que la communauté internationale doit être unie afin de faire face à cette situation et qu'elle doit coordonner ses efforts pour s'attaquer aux causes structurelles de cette crise;
6. invite la Commission, dans la perspective du bilan de santé de la PAC, à procéder à une analyse approfondie des tendances du marché mondial, y compris de l'augmentation de la demande en denrées alimentaires dans les pays en développement;
7. rappelle que la priorité des programmes de développement doit être l'autonomie et l'autosuffisance alimentaires des pays pauvres, et considère la coopération régionale comme étant une priorité en ce qui concerne les stocks, la régulation des marchés, l'accès aux semences et à l'eau;
8. estime que l'agriculture, de même que l'aquaculture, doivent constituer les pierres angulaires de stratégies de développement, et que tous les pays doivent procéder à des réformes agricoles afin d'accroître l'efficacité de leur production alimentaire;
9. considère que la solution de fond ne réside pas dans une action humanitaire continue, mais qu'une mobilisation de tous les acteurs (UE, Banque mondiale, FMI), et surtout des États membres concernés, est nécessaire afin de mettre l'agriculture au cœur du développement;
10. se félicite de l'initiative de la Commission visant à mettre en place un mécanisme destiné à donner aux États touchés par la crise les moyens de subventionner les produits alimentaires, évitant ainsi une dépendance à l'égard de l'aide à long terme;
11. invite la Commission et les États membres à s'attacher davantage à promouvoir l'utilisation et la production de bioénergie de seconde génération, laquelle suppose la transformation de fumier et de résidus agricoles et forestiers, et non de produits agricoles primaires;
12. invite les États-Unis, principal producteur d'éthanol à partir de maïs, à tenir compte des répercussions de cette politique au niveau mondial;
13. invite à conclure de toute urgence le Cycle de Doha pour le développement, de sorte à établir un équilibre au niveau du commerce international de produits agricoles;
14. souligne le lien existant entre la crise financière et la crise alimentaire et condamne la spéculation internationale; met en évidence la décision de l'Inde de suspendre le commerce de certaines matières premières afin d'éviter une spéculation excessive;
15. insiste sur l'importance d'investissements appropriés dans le secteur de la recherche, permettant d'optimiser les moissons dans toutes les régions du monde;
16. invite notamment à suivre de près tout développement concernant les OGM, ainsi que le débat public sur cette question;
17. invite la Commission à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir une agriculture durable, en mesure de contribuer à la réduction notable des émissions de gaz à effet de serre;
18. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux États membres, à la Banque mondiale, au G-8 ainsi qu'à l'Assemblée générale des Nations unies.
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Etat du centrisme en Espagne
Je profite d'une réponse de l'excellent Arnaud H (Quindi) à un autre lecteur de mon blog, zapataz, sur l'Espagne, pour récupérer le commentaire et en faire un billet complet.
Merci donc à Quindi pour ce tour d'horizon du centrisme en Espagne
Depuis 2007, il existe un petit parti centriste (1,2% des voix en 2008) avec une ambition nationale, Union Progreso y Democracia (UPyD), avec un député à l'assemblée. C'est le fruit d'une réunion de politiciens basques, catalans, et syndicalistes / société civile / associations anti-terroristes. Sa présidente devenue député, Rosa Diez, première femme à se présenter à la présidence du gouvernement espagnol est issue du PSOE (élue à Madrid avec 3,8% des voix). Sa plateforme ressemble à celle du MoDem, surtout du point de vue institutionnel, ni gauche ni droite et le travail avec la gauche et la droite; mais il met l'accent sur les aspects - non négligeables dans sa plateforme programmatique - de lutte anti-terroriste (contre l'ETA - la position du parti - à confirmer - semble être celle d'une opposition aux pourparlers de Zapatero avec l'ETA) et de mise en place d'une véritable laïcité en Espagne. Il est principalement composé de socio-démocrates et libéraux et se dit "progressiste". Il n'a pas encore d'affiliation européenne et le PDE semblerait en effet une bonne option (avec un appui important du PDE, du PNV, et de Maragall, voir paragraphe suivant), et considérant le nombre de sièges de députés européens à prendre en Espagne, cela pourrait être une opération très intéressante qui changerait la donne espagnole; mais la faisabilité de tout cela ne semble pas évidente car UPyD a une plateforme anti-régionaliste (ses membres sont menacés de mort par l'ETA et attaqués par les organisations régionalistes basques) d'où la difficulté de faire vivre ensemble au sein du PDE, l'UPyD, le PNV et Maragall... mystère à élucider.
Pasqual Maragall, ex-dirigeant de la Generalitat de Catalogne, officiellement à la retraite, souhaite développer le PDE avec une composante - a priori - catalane en plus de sa composante basque (PNV); mais les catalans ne semblent pas chaud, surtout les sociaux-démocrates catalans qui préfèrent rester dans le camp du PSOE; Maragall avait d'ailleurs fait le déplacement lors du Deuxième Congrès du PDE à Rome en décembre 2006. Pour plus de détails, voir section Espagne de ce texte sur Wikipédia Espagnol sur le PDE: http://es.wikipedia.org/wiki/PDE
Des tensions fortes existent au sein du PP suite à la défaite de 2008 et les difficultés de Rajoy pour se maintenir à la tête du parti après deux défaites nationales et on parle - a demi mot - d'une possible séparation du bloc centriste / chrétiens démocrate / libéral du bloc des conservateurs - mais ce n'est pas très clair et pas encore bien établi; la base historique est le rétablissement des lignes UCD / Allianza Popular; la base stratégique est celle d'une gauche divisée en deux morceaux (PSOE, Izquierda Unida) qui pourrait avoir un corolaire à droite; et un schéma global avec d'autres partis régionaux, surtout au centre (PNV, CDC, UM, PRC, CC) ou à gauche (ERC). A priori, tout cela n'est que spéculation pour le moment (a moins qu'il me manque une info importante mais pas médiatisée...), voici un article d'hier sur ce sujet:
http://www.elpais.com/articulo/espana/Almas/busca/cuerpo/elpepunac/20080528elpepinac_9/Tes
En conclusion: tout est ouvert, à court et moyen terme, cela dépend le plus souvent de négociations régionales basques et catalanes, tellement le centrisme a disparu de la scène nationale. Il existe un espoir de renaissance d'un nouveau CDS avec les tensions internes au PP et le siège gagné par UPyD à Madrid. -
Quindi écrit un programme démocrate pour l'Europe
Dans le domaine économique, j'y retrouve la confirmation de la Stratégie de Lisbonne, une analyse qui emprunte pour une large partie aux théories hérétiques de Schumpeter et la volonté de promouvoir des standards européens :
- harmonisation des impôts et taxes
- interdiction des déficits sauf pour des dépenses d'investissement
- promotion des PME
- une agence européenne commune pour négocier des accords avec des partenaires extra-européens
- une harmonisation de droit des contrats
- une cour des comptes européenne plus puissante, capable d'étendre ses investigations, notamment pour prévenir les crises financières (bulle immobilière, subprimes)
- le développement d'infra-structures communes, donc européennes.
Je ne résume là en fait que quelques grandes lignes des aspects économiques de l'article. Il faudrait en fait le commenter en plusieurs fois, et c'est probablement ce que je vais faire, petit à petit, dès que je vais en avoir le temps. Je n'ai pas le temps de faire plus dans l'immédiat, mais le billet est passionnant, et il va me donner du grain à moudre pour longtemps...
Voilà en tout cas un véritable document de travail pour le MoDem, que vous ne devons, à mon avis, pas négliger !
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Marielle de Sarnez et Philippe Morillon
Marielle de Sarnez et Philippe Morillon font condamner fermement le Hezbollah, au nom de l'ADLE, au sein du Parlement Européen.
J'avoue que je suis fier que la proposition vienne de Marielle et de Philippe Morillon. Nos euro-députés MoDem ne se tournent pas les pouces, c'est le moins que l'on puisse dire.
Je copie ici la résolution qui a été adoptée par le Parlement Européen :
déposée à la suite de déclarations du Conseil et de la Commission conformément à l'article 103, paragraphe 2, du règlement
par Philippe Morillon, Elizabeth Lynne et Marielle De Sarnez au nom du groupe ALDE sur la situation au LibanLe Parlement européen,
– vu ses résolutions antérieures sur le Moyen-Orient, en particulier celles du 16 janvier 2003 sur la conclusion d'un accord d'association avec la République libanaise, du 10 mars 2005 sur la situation au Liban, du 7 septembre 2006 sur la situation au Proche-Orient, du 12 juillet 2007 sur le Proche-Orient, et du 29 novembre 2007 sur la proposition de décision du Conseil portant attribution d'une aide macrofinancière de la Communauté au Liban,
– vu les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies 1559 (2004), 1636 (2005), 1680 (2006), 1701 (2006) et 1757 (2007),
– vu l'accord d'association euro-méditerranéen établissant une association entre la Communauté européenne et ses États membres, d'une part, et la République libanaise, d'autre part,
– vu la décision du Conseil 2007/860/CE du 10 décembre 2007 portant attribution d'une aide macrofinancière de la Communauté au Liban,
– vu la déclaration de la Présidence, au nom de l'Union européenne, sur le Moyen-Orient, du 14 mars 2008,
– vu la déclaration du Haut Représentant pour la PESC du 15 mai 2008,
– vu l'article 103, paragraphe 2, de son règlement,
A. considérant que l'établissement d'un Liban stable, pleinement souverain, uni et démocratique revêt une importance cruciale pour la stabilité et le développement pacifique de l'ensemble du Moyen-Orient,
B. considérant que le Liban se trouve depuis longtemps dans une impasse politique qui paralyse le fonctionnement correct des institutions fragiles du pays,
C. considérant que, le 6 mai 2008, le gouvernement libanais a décidé de mettre hors la loi le vaste réseau de télécommunications du Hezbollah, considéré par ce groupe comme faisant partie intégrante de ses mesures de défense contre Israël, et de licencier le chef de sécurité de l'aéroport présumé lié au Hezbollah,
D. considérant que des affrontements violents ont éclaté dans certaines parties du pays et, en particulier, dans la capitale, où des milices du Hezbollah ont érigé des barricades, bloqué l'aéroport et pris le contrôle de Beyrouth-Ouest,
E. considérant que les combats se sont étendus à la région du Chouf et au Nord, causant au total la mort d'au moins 80 personnes; considérant que l'armée libanaise a décidé de ne pas intervenir et, après qu'une trêve eut été conclue et que les milices du Hezbollah se furent retirées, a repris progressivement le contrôle de la situation et tenté de rétablir l'ordre; considérant que ces combats ont été les pires qui se soient produits depuis la fin de la guerre civile de 1975 à 1990,
F. considérant que le 15 mai 2008, une délégation de la Ligue arabe, sous la direction du Qatar, est arrivée à un accord avec les dirigeants libanais pour mettre fin à la crise,
G. considérant que la résolution 1757(2007) du Conseil de sécurité des Nations unies met en place un tribunal international chargé de juger les responsables de l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri et d'autres assassinats politiques au Liban,
H. considérant que l'article 2 de l'accord euro-méditerranéen établissant une association entre la Communauté européenne et ses États membres, d'une part, et la République libanaise, d'autre part, stipule que les relations entre les parties, ainsi que toutes les autres dispositions de l'accord, sont fondées sur le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l'homme inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, respect qui inspire leur politique intérieure et internationale et constitue un élément essentiel dudit accord,
I. considérant que, suite au conflit armé de juillet-août 2006, le Liban se trouve toujours confronté à des défis financiers et économiques considérables; considérant que les autorités du Liban ont adopté, le 4 janvier 2007, un vaste programme de réformes socio-économiques; considérant que l'Union européenne a proposé l'octroi d'une assistance macrofinancière d'un montant de 80 million d'euros, pour soutenir les efforts réalisés par le Liban à l'échelon national pour assurer la reconstruction après la guerre et opérer un redressement économique durable, et alléger ainsi les contraintes financières qui pèsent sur la mise en œuvre du programme économique du gouvernement,
L. considérant que plus de 300 000 réfugiés palestiniens vivent toujours dans des conditions misérables au Liban; considérant que les explosions de violences et les combats avec l'armée qui ont eu lieu dans certains camps de réfugiés palestiniens ont contribué à aggraver la situation dans le pays,
M. considérant que la situation des fermes de Chebaa et l'établissement de frontières bien définies entre le Liban et Israël restent des questions en suspens,
N. considérant que, depuis le retrait de ses troupes en 2005, la Syrie n'a pas cessé de faire de l'obstruction et de s'immiscer dans les affaires intérieures libanaises,
1. se dit profondément préoccupé par les graves conséquences que pourraient avoir la crise politique actuelle et la détérioration de la situation sécuritaire au Liban; souligne l'importance de la stabilité, de la souveraineté, de l'indépendance, de l'unité et de l'intégrité territoriale du Liban et souligne que la stabilité politique au Liban ne peut reposer que sur la restauration d'un climat de confiance entre toutes les parties et sur le rejet de toute ingérence extérieure;
2. condamne fermement la conduite du Hezbollah, qui utilise la force ou menace de le faire pour atteindre ses objectifs politiques supérieurs;
3. déplore qu'en dépit de l'accord conclu par les diverses factions libanaises en vue de mettre un terme au conflit armé, de nouvelles confrontations aient encore eu lieu dans la soirée du 15 mai à Baalbek, dans l'est du pays, entre des milices de différentes factions; selon les services de sécurité, une personne a été tuée et une autre a été blessée à cette occasion;
4. souligne que l'attitude du Hezbollah, qui se comporte comme un État dans l'État, est incompatible avec un système démocratique; invite dès lors la direction du Hezbollah à prendre clairement parti et, conformément à la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU, à démanteler et à désarmer ses milices, à renoncer à la violence, à accepter sans réserve les règles de la démocratie et à reconnaître toutes les autorités et institutions de l'État démocratiquement élues, quelle que soit leur appartenance ou origine ethnique, religieuse ou politique;
5. déplore le fait que la session du parlement libanais au cours de laquelle devait être élu le président de la république ait été reportée sine die et invite instamment toutes les parties à conclure un accord de manière à ce que les élections puissent avoir lieu dans les meilleurs délais;
6. soutient tous les efforts visant à trouver une solution constitutionnelle et démocratique à l'impasse politique actuelle; souligne qu'aucune solution durable ne pourra être trouvée sans que les parties impliquées d'une manière directe ou indirecte ne fassent la preuve d'une réelle volonté politique de s'attaquer aux causes profondes de la crise;
7. presse le président du parlement libanais de tout mettre en oeuvre pour restaurer le fonctionnement de l'institution, qui est une condition essentielle de la démocratie, pour contribuer à un dialogue de réconciliation nationale et pour trouver une solution de compromis à l'impasse politique actuelle;
8. se félicite de l'accord auquel sont parvenues les parties sous la médiation du Qatar et soutient vivement les efforts en cours de la Ligue arabe, et en particulier du premier ministre du Qatar, pour résoudre la crise politique actuelle afin d'arriver à un accord large et approfondi;
9. décide, sous réserve, d'inviter tous les chefs des groupes parlementaires libanais à Bruxelles, en coordination avec la Ligue arabe, de manière à apaiser la crise institutionnelle, reconstruire la confiance et faciliter le dialogue en vue d'obtenir un compromis durable;
10. demande à nouveau à toutes les parties concernées de faciliter les travaux du tribunal international chargé de juger les personnes responsables de l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafik Hariri et d'autres assassinats commis pour des raisons politiques au Liban et invite instamment la Syrie à coopérer sans réserve avec ce tribunal;
11. presse le gouvernement libanais de s'employer sans relâche à mettre fin à toute discrimination à l'encontre des réfugiés palestiniens et appelle à nouveau la communauté internationale à accroître son assistance pour arriver à un règlement durable;
12. appelle au désarmement progressif de toutes les milices et de tous les groupes paramilitaires et estime qu'il est vital que toutes les armes importées au Liban soient destinées uniquement à l'armée officielle libanaise; invite à nouveau le gouvernement libanais à exercer, en coopération avec la FINUL, sa pleine souveraineté et un contrôle effectif sur les frontières et sur le territoire du pays à cet égard;
13. invite la Syrie à s'abstenir de toute ingérence susceptible de nuire aux affaires intérieures libanaises et à jouer un rôle constructif pour mettre en place une paix et une stabilité durable dans le pays;
14. répète qu'il approuve la détermination de l'Union européenne à aider le Liban dans sa restructuration économique; invite le Conseil et la Commission à persévérer dans leurs efforts pour soutenir la reconstruction et le redressement économique du Liban ainsi que pour établir une coopération plus étroite avec la société civile dans le pays, de manière à y promouvoir une plus grande démocratisation;
15. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, aux gouvernements et aux parlements des États membres, au Secrétaire général des Nations unies, au secrétaire général de la Ligue arabe, à l'envoyé spécial du Quatuor au Moyen-Orient, au président de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne, au gouvernement et au parlement du Liban ainsi qu'au Président et au gouvernement de la Syrie.
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Des manuels scolaires communs pour l'Europe ?
Je viens de lire le très intéressant billet de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux affaires européennes. Je trouve , en effet, que la constitution de manuels scolaires communs, mais pas seulement en histoire, est une bonne manière de construire l'Europe. J'espère d'ailleurs, que la Présidence française de l'Europe contribuera à développer ce genre d'initiative. Comme l'explique Jean-Pierre Jouyet, c'est formidable que les ennemis d'hier, France et Allemagne, sans gommer leurs histoires nationales, parviennent à écrire un manuel d'histoire commun pour les 1ères et les terminales. D'autres projets sont à l'étude parmi les pays européens.
Il faut aller dans ce sens, et rappeler aussi qu'il existe un gisement culturel commun non exploité en Europe : les civilisations grecque et latine !
Il faudrait intégrer dans les systèmes éducatifs européens l'étude des langues et civilisations latines et grecques, tant elles sont constitutives d'une culture commune, bien plus que tout les reste. A ce sujet, il existe au moins un site institutionnel, appelé Circé, qui vise un tel objectif. Mais il n'est pas seul : l'association Euroclassica en fait autant dans son coin. Et il existe même un certificat européen de grec et de latin !
Au MoDem, parlons-en à nos eurodéputés, et essayons de promouvoir tout ce qui pourra contribuer à forger une identité européenne commune.
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Les 3 B aux européennes, pourquoi pas M.Baylet ?
Jean-Michel Baylet a proposé pour les européennes une alliance entre radicaux de gauche, MoDem, et radicaux valoisiens : pour ma part, je suis très favorable à cette idée, et je l'accueille avec beaucoup de satisfaction.
Nous avons, en effet, beaucoup à partager, des valeurs communes, et un sentiment pro-européen très profond.
Les 3 B, c'est Baylet, Bayrou, Borloo, et ça me plaît bien. J'espère que radicaux de gauche et radica&ux valoisiens vont accueillir cette idée avec intérêt, et je pense que nous serons nombreux, au MoDem, à être partant pour cette alternative.
Il nous faudra en revanche travailler sur un programme commun pour l'Europe...
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Et le Small Business Act à l'européenne ?
Le Small Business Act à la française, c'était une proposition de François Bayroupendant l'élection présidentielle. Christine Lagarde l'avait reprise en septembre 2007 puis, Lionel Stoléru avait écrit un premier rapport, estimant qu'un Small Business Act limité à la France n'avait aucune chance d'aboutir.
Du coup, il a écrit un second rapport. Dans ce rapport, l'ancien secrétaire d'Etat au Plan de François Mitterand préconise, selon le journal les Echos, l'instauration d'un quota de PME de 15 % pour les petits marchés de recherche et développement (R&D). Pour Lionel Stoleru, ces entreprises comptent moins de 250 personnes et sont contrôlés à moins de 33 % par un groupe de plus de 250 personnes. Il demande aussi au Premier ministre de reconnaître l'existence des entreprises intermédiaire de 250 à 5000 personnes, en dehors des grands groupes déjà internationalisés.
Apparemment, la Grande-Bretagne et la France sont en accord sur le principe. On peut dire que l'idée de François Bayrou aura fait un sacré chemin ! Si la France parvient à mettre cela en place pendant sa présidence, ce sera un sacré bon point. J'aimerais entendre le MoDem, Bayrou et le Nouveau Centre donner de la voix sur le sujet, puisqu'ils sont les héritiers du programme de Bayrou et de l'UDF pendant les présidentielles.
En tout cas, moi, je vais suivre cela avec attention, car c'est vraiment une mesure à laquelle je tiens.