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Economie - Page 59

  • Le financement du déficit budgétaire...

    Que dire ? Comment ne pas dénoncer l'irresponsabilité d'un gouvernement et d'un président qui ont vidé encore davantage les caisses de l'état alors qu'elles étaient déjà vides ?
    64.2% en 2006, cela veut dire bien pire en 2007 compte-tenu de ce que coûte le paquet fiscal qu'il faudra financer tous les ans, je le rappelle.

    Pour ma part, je suis consterné et exaspéré.
    J'ai vu que certains projets étaient à l'étude :
    - allocations familiales en fonction du revenu
    - TVA sociale
    - nouvelles franchises sur les médicaments
    - suppressions au moins partielles des crédits d'impôts sur les emplois à domicile.

    Je ne parle pas des réductions d'effectifs dans la fonction publique, à commencer par la carte judiciaire qui va souffrir alors que la Justice est déjà submergée !

    Je trouve inadmissible que ces mesures envisagées servent à financer entre autres le paquet fiscal.   
    Après avoir été plutôt neutre dans les débuts, je commence à faire partie des Français vraiment en colère. Nous n'échapperons pas à la rigueur, rigueur que le gouvernement devra accentuer en raison de ses positionnements purement idéologiques et de promesses tout à fait insensées.

  • Velcan Energy, le petit EDF vert

    Bonne nouvelle pour la planète et pour la France : petit EDF vert deviendra gros ! Velcan Energy, un producteur français d'électricité verte, s'implante toujours plus au Brésil où il possède de plus en plus d'unités de production hydro-électriques.

    En Inde, cette société récupère des déchets et débris agricoles qu'elle achète à la population locale afin de nourrir ses centrales. Les autres fonctionnent à l'hydro-électricité. Il aparaît qu'un procédé similaire serait employé, à Mimizan, dans les Landes, par cette même société, toujours pour produire de l'électricité, mais pour une valeur de 6MW seulement.

    Par ailleurs, pour info, la société est basée à Paris et emploie 150 personnes au total, répartis entre ses différents bureaux dans plusieurs grandes villes du monde.

    Ils ont l'air d'avoir acquis de sacrées compétences techniques en matière d'électricité verte. Cela pourrait être une idée de leur demander leur avis sur Paris, et s'ils imaginent des solutions viables et propres pour la Capitale, non ?

    J'ai jeté un oeil sur leur site, et j'ai trouvé quelque chose d'original : ils précisent dans le paragraphe "our strength" (notre force) :

    • A highly entrepreneurial strategic management team
    • Superior local technical knowledge and talent
    • Innovative use of finance including equity, project finance and ‘sukuk’ Islamic, profit sharing, financial vehicles

    «Sukuk, tiens, qu'est-ce que c'est que ce truc-là», je me suis demandé. Eh bien j'ai trouvé la définition :

    Sukuk

    «Terme de finance islamique. Le Sukuk est un produit obligataire islamique qui est à la finance islamique ce que les Asset Backed Securities (ABS) sont à la finance conventionnelle. Il a une échéance fixée d'avance et est adossé à un actif permettant de rémunérer le placement en contournant le principe de l'intérêt. Sans surprise, les Sukuk sont structurés de telle sorte que leurs détenteurs courent un risque de crédit et reçoivent une part de profit et non un intérêt fixe et commun à l’avance comme dans un ABS.
    Les produits sous-jacents des Sukuk peuvent être représentés par des contrats tels l’Ijara, la Musharaka ou la Mudharaba.»

    Merci au site Verminnen pour l'info, au demeurant. On comprend mieux pourquoi ils parlent de Sukkuk quand on sait qu'ils ont une filiale à Dubaï.

    Ce qui est casse-pied, en revanche, c'est que leur site est rédigé exclusivement en anglais. Apparemment, c'est le Crédit Agricole qui est l'un des principaux investisseurs dans ce projet.

    Le concept de Velcan Energy est en fait assez original : ils sont producteurs de crédit Carbone. Dans le cadre du protocole de Kyoto,  les pays occidentaux signataires doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et donc leurs émissions de CO2. Ils le font soit en réduisant leur consommation d'énergie, ce qui est très difficile, soit en aidant les pays en voie de développement à installer des usines d'énergie renouvelable : les économies d'émission de gaz à effet de serre peuvent être alors ramenées dans les pays occidentaux et vendues pour permettre à ces derniers de parvenir à leurs quota d'émission. 

    Donc, Velcan fabrique des installations non-polluantes qui valent une valeur x de production de carbone, et cette valeur x est convertie en crédits. Autant dire que le jour où le protocole deviendra totalement contraignant, ces crédits auront une très grande valeur pour les industriels... 

    Bref, une histoire à suivre. Je vais peut-être acheter quelques actions, moi... 

     

  • L'Impôt plancher financera le Paquet fiscal

    Et voilà, je l'aurais parié. Il fallait bien que le gouvernement trouve des sous pour financer son satané paquet fiscal. Résultat des courses, les déductions d'impôt qui favorisent l'emploi vont payer les crédits d'impôts qui vont favoriser la hausse immobilière. Et ce pauvre Charles Amédée de Courson qui, je le sais, est sensible à la question de la dette, a avalisé tout cela sans broncher. Il est vrai que l'UDF prévoyait la disparition des niches fiscales, pendant les présidentielles, mais sans doute pas celles qui pesaient sur l'emploi ! Et puis c'était dans le cadre d'une réforme de l'ISF.

    Manque de professionnalisme flagrant : on annonce une mesure sur le crédit d'impôt puis on la retire 2 mois plus tard, et on restreint encore davantage son champ d'application en augmentant l'avantage. Bonjour la justice sociale, et tant pis pour ceux qui avaient escompté récupérer un peu de revenus sur le crédit d'impôts. Si c'étaient les mêmes qui employaient un salarié chez eux, et qui en plus ont vu finalement leur feuille d'impôts sur le revenu augmenter à l'issue du mois d'août, ils peuvent tous chanter en coeur : Merci Nicolas Sarkozy d'avoir augmenté significativement nos impôts.  

    Bon, fallait voter Bayrou, hein, on vous l'avait dit. Ou à défaut Royal : elle aurait eu le mérite de ne toucher à rien. 

    Petite remarque : ne manquez pas d'acheter le Canard enchaîné du 29 août 2007, il calcule cela de manière précise, concise et frappante (surtout pour le portefeuille)... 

  • Small Business Act à l'européenne ? Merci Bayrou !

    Nicolas Sarkozy a récemment repris une idée de François Bayrou et de l'UDF, sans doute sous l'influence du Nouveau Centre.  L'idée est de réserver une part des marchés publics aux PME, ce que François Bayrou avait appelé un "Small Business Act à la française". Evidemment, pour un sympathisant de l'UDF-MoDem, c'est toujours plaisant de voir les idées de son mouvement politique appliquées par un gouvernement, même si l'on aurait préféré que ce soit l'initiateur de l'idée, François Bayrou, qui l'appliquât à la place sa copie, Nicolas Sarkozy...

    Toutefois, cette loi n'est pas gagnée, loin de là : en France le nouveau code des marchés publics ne donne aucun avantage aux PME, contrairement au code américain. Il autorise seulement la segmentationdes marchés publics en lots séparés, dont certains à destination des PME.

    Pas de chance pour les PME, les gros bras, notamment ceux du BTP (Vinci, Bouygues, Eiffage…) et  leurs homologues belges, espagnols et italiens ont saisi le Conseil d'Etat et obtenu l'annulation de plusieurs articles du nouveau dispositif. Bien évidemment ceux qui ont pour objet de faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises à la commande publique.La Haute Cour administrative a en effet jugé  que le texte rédigé par Bercy présentait, sous certains aspects, « un caractère discriminatoire » et qu’il méconnaissait le « principe d’égal accès à la commande publique ». Adieu, donc, possibilité pour une collectivité publique de déterminer un nombre minimal de PME aptes à répondre à un appel d'offre.

    La seule chose que le Conseil d'Etat a laissé passer, c'est une disposition qui permet de savoir quelle part reviendra à des PME sous-traitantes, mais sans pour autant avoir « pour effet d’autoriser le pouvoir adjudicateur à retenir les conditions de la sous-traitance comme critère de sélection des offres pour l’attribution du marché ».

    Conséquence, il ne reste plus qu'à négocier au sein de l'OMC une dérogation similaire à celle des PME américaines. Or, seule la Commission Européenne peut négocier une telle dérogation, ce qui fait que ce sera à toutes les PME européennes que s'appliquera un tel dispositif s'il passe finalement.

    On peut avoir bon espoir d'obtenir raison, car on ne voit pas au nom de quoi il serait juste que PME Américaines et PME Européennes  soient traitées différemment. Manifestement, sur ce point, Christine Lagarde a bien fait son boulot puisqu'elle a d'ores et déjà envoyé un memorandum à la Commission.

    Bon courage au gouvernement, et bravo à François Bayrou d'avoir initié cette idée, car, si elle passe, toutes les PME Européennes lui en seront redevables.

  • Christian Gaudin : le financement des PME sans manichéisme

    Christian Gaudin, sénateur UDF, fait un certain nombre d'observations intéressantes sur le nécessaire financement des PME en France, et notamment les prises majoritaires dans leur capital par des fonds privés. Il relève, à cet égard, que le fond d'investissement peut être animé de bien meilleures intentions que le repreneur industriel. A méditer...

    À l'issue de près d'un an de travaux, je viens de remettre, au nom de la mission commune d'information sénatoriale présidée par Philippe Marini, un rapport sur le développement des centres de décision économique. Il en ressort que la course à laquelle se livrent les grandes métropoles pour attirer sur leurs sols les quartiers généraux des multinationales ne saurait résumer à elle seule le débat sur le développement pérenne des centres de décision économique et de l'attractivité des territoires. Il est tout aussi essentiel de s'intéresser au développement des centres de décision économique à taille humaine que constituent nos petites et moyennes entreprises.

    Celles-ci entretiennent généralement un lien fort avec leur environnement économique immédiat, cet ancrage étant renforcé dans le cas d'entreprises dites " familiales " pour lesquelles l'impératif de rentabilité coexiste avec le souci d'assurer une continuité de l'entreprise au profit des générations suivantes. En revanche, si elles demeurent trop locales ou si elles n'atteignent pas la "taille critique", les PME risquent de ne pas être suffisamment performantes et de disparaître. Le maintien des centres de décision économique en France constitue donc, s'il en était besoin, une raison supplémentaire de favoriser la croissance de nos PME.

    Sur ce point, la mission d'information formule des propositions en faveur du développement de l'épargne longue. Il ne faut pas non plus exclure que nos PME doivent se développer au moyen de prises de participation majoritaire dans leur capital. Nos travaux démontrent qu'il est dangereux de considérer de façon manichéenne comme de " bons rachats " de nos PME ceux qui émaneraient de groupes industriels et comme de " mauvais rachats " ceux émanant de fonds d'investissement, a fortiori étrangers.

    Chacun connaît les risques représentés par certaines catégories de fonds dont l'horizon d'investissement conduit à une recherche de rentabilité à court terme. Ces pressions ne sont d'ailleurs pas le seul fait des fonds de court terme, ils peuvent aussi résulter de la succession dans le temps de plusieurs opérations " longues " de type LBO (leverage buy-out) puisque les troisième ou quatrième repreneurs de l'entreprise doivent rechercher des gains de rentabilité supplémentaires par rapport aux mesures d'amélioration des performances déjà engagées par leurs prédécesseurs.

    Si aucun de ces risques ne doit être oublié, il convient de rappeler que le parti pris anti-fonds d'investissement, animé par la volonté de maintien en France de capacités de décision et de production, aboutit à l'inverse du résultat recherché. En cette matière, le mieux est l'ennemi du bien. Par exemple, si les fonds Carlyle et Eurazeo n'avaient pas investi dans Terreal, une entreprise de tuiles sortie du giron de Saint-Gobain, cette société aurait été reprise par Wienerburger, un groupe autrichien. À moyen terme, le centre de décisions de Terreal aurait disparu, et les savoir-faire de cette entreprise auraient été transférés vers l'Autriche.

    Cet exemple n'a rien d'étonnant dès lors qu'un fonds, tel qu'un fonds de capital-investissement ayant des objectifs sur trois à cinq ans, vise à développer et à améliorer les performances de l'entreprise, ce qui passe souvent par son développement. En revanche, un repreneur industriel - surtout si c'est un concurrent - peut avoir pour intérêt principal la rationalisation de l'outil de production, voire l'utilisation de l'entreprise rachetée au profit de son propre groupe. Or nous sommes aujourd'hui confrontés à un moment historique où se conjuguent deux phénomènes. D'une part, certaines entreprises familiales qui n'ont pas une dimension européenne ont besoin de relais capitalistiques pour se maintenir sur les marchés français et européen. D'autre part, des grands groupes qui étaient à l'origine des conglomérats français sont amenés, dans le cadre de leur développement international, à céder des entreprises petites ou moyennes qui ne font pas partie de leur coeur de métier. Il faudra donc trouver des moyens de financement pour ces deux catégories d'entreprises. Il est essentiel, dans cette perspective, de sortir du manichéisme tant l'enjeu du développement de nos PME participe de l'objectif de souveraineté économique qui a animé les travaux de la mission d'information du Sénat.

  • Dette : mise en garde de François Bayrou

    Intervention de François Bayrou 

     

    M. François Bayrou  S’il existe, en matière sociale, un droit d’alerte, je crois qu’en matière politique, il y a un devoir d’alerte.

    M. Bouvard disait à l’instant que la raison pour laquelle les députés de son groupe étaient satisfaits des propositions faites ici, c’est qu’elles se placent dans le droit fil de ce qu’avait annoncé le Président de la République durant la campagne. Or, précisément, le choix le plus fondamental ne figurait pas dans les engagements de M. Sarkozy. Dès que vous avez été nommé, Monsieur le ministre, vous avez annoncé une pause dans la lutte contre le déficit, ce qui entraîne le report à 2012, au lieu de 2010, du retour à l’équilibre budgétaire promis à nos partenaires.

    M. François de Rugy – Eh oui !

    M. François Bayrou – Cette décision n’avait pas été annoncée ; c’est même le contraire qui l’avait été. Les Français avaient retenu des débats électoraux que le déficit et la dette feraient l’objet de la plus grande vigilance ; les principaux candidats avaient tous professé une politique sérieuse et volontariste de réduction des déficits.

    Chacun se rend compte que cette dette est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des Français, menacés par une explosion des prélèvements et la remise en cause de la compétitivité économique nationale et du niveau de vie de chacun. En outre, les experts savent bien qu’une circonstance aggravante est à l’oeuvre : après avoir connu pendant des années des taux d’intérêt très bas, nous entrons, inéluctablement, dans une période de taux élevés, qui alourdira le service des intérêts de la dette.

    Or, le sujet est d’autant plus brûlant que, derrière la dette financière, se profile une autre dette, moins apparente mais tout aussi inéluctable, si ce n’est plus : l’augmentation du nombre des personnes âgées. L’arrivée prochaine des générations du baby boom à l’âge de la retraite menace de déséquilibrer très profondément la société française. M. Sarkozy a affirmé, entre les deux tours de l’élection, que les retraites étaient financées jusqu’en 2020 ; or, chacun sait qu’il n’en est rien !

    Regardons les chiffres. Le rapporteur général insiste, dans son rapport, sur les marges de manœuvre, les « surplus durables », comme il les appelle, qui représenteraient 10 à 12 milliards.

    M. le Rapporteur général – Pour 2 % de croissance !

    M. François Bayrou – Soit. Le déficit actuel est d’environ 40 milliards. Le rythme de réduction des déficits pour respecter l’horizon de retour à l’équilibre serait de 15 milliards de réduction par an pour l’horizon 2010, de 10 milliards pour l’horizon 2012. Or, un institut de conjoncture a indiqué ce matin que le paquet fiscal représentait une dépense de 14 milliards en 2008, et de 17 milliards en année pleine. Et ce n’est pas tout. Le Président de la République a annoncé une augmentation de 50 % du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche : sachant que celui-ci s’élève à 21 milliards, je vous laisse faire le calcul. M. Fillon, dans son discours de politique générale, a annoncé en outre un vaste plan de désenclavement des cités, notamment en matière de transport : vous voyez les investissements que cela représente. Il ne faut pas oublier non plus l’engagement, autant financier que moral, concernant l’état des prisons, une exigence véritablement humanitaire.

    M. Gérard Charasse Très bien.

    M. François Bayrou – Au total, ces engagements représentent plus de vingt milliards. Comment va-t-on les financer ? La réponse habituelle, que M. Bouvard vient de nous répéter, consiste à dire que la réforme de l’État, et tout particulièrement la diminution du nombre de fonctionnaires, dégagerait les ressources nécessaires.

    Alors, faisons un peu d’arithmétique. Quelque 35 000 départs en retraite non remplacés représentent environ 500 millions d’économies. Mais comme le Gouvernement s’est engagé à rendre aux fonctionnaires la moitié des économies réalisées par ce moyen, il reste 250 millions : Le non-remplacement des départs à la retraite ne couvrira donc même pas 2 % des besoins de financement.

    Ce choix n’a pas été annoncé. Il est contraire à vos engagements. Il soumet des pans entiers de notre action publique à une tension intolérable. Vous pourriez tout juste vous permettre de prendre un tel risque si le paquet fiscal allait dans le bon sens, mais les économistes le savent : il ne permettra pas de relancer la croissance, au point que l’inquiétude s’est installée jusque dans votre majorité. En somme, ce choix met en péril l’équilibre financier et économique de notre pays (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche).

  • Indice des prix : faites vos jeux !

    Heureuse initiative de l'INSEE : afin de permettre à chacun de déterminer SA réalité de la hausse des prix, l'Institut national de la statistique et des études économiques a construit un simulateur personnalisable.

    On peut lire ainsi en introduction, le commentaire suivant : 

    L'indice des prix à la consommation est une moyenne des indices élémentaires des prix de 1 000 familles de produits suivis tous les mois. Cette moyenne tient compte du poids de chaque famille de produits dans la consommation des ménages. Comme l'indice des prix à la consommation mesure l'évolution des prix d'un ensemble de biens et services représentant la consommation de l'ensemble des ménages, les poids utilisés correspondent à la structure de consommation moyenne.

    Mais le consommateur « moyen » n'existe pas. Chaque ménage a sa propre structure de consommation, qui diffère plus ou moins de la structure générale : le loyer absorbe une part plus importante du budget des ménages locataires, les dépenses de santé pèsent en général plus lourd dans celui des personnes âgées et les dépenses de tabac dépendent de la présence de fumeurs dans le ménage.

    La hausse des prix à laquelle vous êtes personnellement confronté dépend donc de ce que vous achetez : si vous consommez beaucoup d'un produit dont le prix augmente plus que la moyenne, votre « inflation individuelle » sera plus élevée que l'inflation moyenne.

     Judicieuses remarques. J'invite donc les lecteurs de cet article à faire leur propre simulation sur le site de l'INSEE. Par ailleurs, on pourra compléter sa réflexion par la lecture de l'excellente note de l'AB Galiani du 15 juillet dernier sur le blog d'Alain Lambert.

     

  • Charles-Amédée de Courson critique la stratégie de désendettement du gouvernement

    L'Etat, en se désengageant à hauteur du 5% du capital de France Telecom, a fait tomber dans son escarcelle un montant de 2.6 milliards d'euros. En théorie, selon Christine Lagarde, ce montant devrait être affecté intégralement au désendettement. 

    Mais cette stratégie suscite de fortes réserves, à commencer par celles de Charles-Amédée de Courson, celui-là même qui avait chiffré le coût des programmes à l'UDF pendant la campagne présidentielle. Il fait en effet partie des hérauts de  l’orthodoxie budgétaire. En 2006, alors sous la bannière UDF, il avait critiqué la politique de cession d’actifs menée à tour de bras par le ministre de l’Economie d’alors, Thierry Breton.

    Aujourd’hui il avance les mêmes objections : «Pour désendetter, comme disait ma grand-mère, il y a deux solutions : Désendetter vraiment, ou vendre des actifs. C’est kif-kif, mais vendre des actifs n’est pas une solution.» 

    De fait, vendre des actifs alors qu'ils ont un rendement financier plus élevé que les taux d’intérêts, cela paraît particulièrement mal calculé. . Grâce à un dividende élevé, le rendement de l’action France Télécom est de près de 6 % alors que l’Etat s’endette à 4,5 %. Le député du Nouveau Centre juge que le seul «vrai»  moyen de réduire le déficit de l’Etat, c’est «de baisser les dépenses de fonctionnement».  «L’endettement n’est ni bon ni mauvais , ce qui est en revanche inacceptable, c’est de s’endetter pour financer des dépenses de fonctionnement.»

    On prend les mêmes et on recommence...C'est désespérant. L'erreur a déjà été faite avec les autoroutes mais cela n'a pas l'air de perturber outre mesure nos responsables politiques et économiques. Espérons que cela pousse Charles-Amédée de Courson à se rappeler les raisons pour lesquelles il a soutenu François Bayrou plutôt que Nicolas Sarkozy et son UMP au premier tour des présidentielles...

  • Hausse de la TVA...

    Jean-Louis Borloo, n'a pas exclu dimanche 10 juin au soir "l'éventualité" d'une augmentation de la TVA...

     Evidemment...Cela aurait été tout de même plus honnête de l'annoncer avant : c'est le seul moyen fiable, désormais, de résorber nos déficits abyssaux. En revanche, est-ce très juste que cela finance également les récents cadeaux fiscaux du gouvernement ? Je ne le crois pas, d'autant que j'attends que quelqu'un m'explique ce qu'ils vont apporter à l'économie de notre pays...

  • L'offre et la demande

    Encore une remarquable analyse développée par Rouennais un contributeur du blog de Pierre Albertini. Je la copie ici 

     

    La compétitivité des entreprises est en effet LE problème numéro un, les allemands l'ont bien compris. A quoi cela sert-il de vouloir redonner du pouvoir d'achat si les entreprises délocalisent à tour de bras et qu'elles ne peuvent plus verser de salaires pour consommer ? Dans ces conditions, croire que Sarkozy relèvera la France est une pure gageure. Sarkozy choisit clairement un modèle économique de la "demande". Il pense que c'est par la "consommation" et en redonnant du "pouvoir d'achat" (aux plus aisés) que la France se redressera.

    Malheureusement, ce modèle NE MARCHE PAS dans une économie mondialisée où les entreprises françaises ne sont pas compétitives (charges trop lourdes). Si les français n'épargnent pas leurs cadeaux fiscaux (ce qui est à prévoir), ils achèteront davantage de produits importés étrangers : grosses berlines allemandes pour les catégories aisées, produits asiatiques pour les catégories populaires. Bilan prévisible : aggravation dramatique du déficit commercial, plongeon inquiétant des déficits publics, poursuite de la délocalisation massive des entreprises françaises non compétitives, déclin de la France et de son tissu industriel. Et pour ceux qui auraient des doutes sur ces prévisions de mauvaises augures, il suffit de regarder le résultat de la politique strictement identique menée par George W Bush aux USA depuis 7 ans (son bilan = déficit commercial abyssal + déficit public calamiteux).

    A l'inverse, l'Allemagne, l'Irlande et le Japon ont choisit une politique économique de "l'offre". Ces pays pensent que c'est en redynamisant le tissu économique des entreprises, en abaissant leurs coûts de production, en taxant les produits importés par l'intermédiaire de la TVA, en exportant un maximum de produits manufacturés que l'on relance l'économie. Le résultat est sans appel sur leurs balances commerciales :

    Allemagne : + 162 milliards d'euros
    Japon : + 111 milliards de dollars
    Irlande : + 31 milliard d’euros (pour seulement 4 millions d'habitants ce qui est remarquable)
    USA : - 764 milliards de dollars (deficit abyssal)

    Pour moi, c'est clair, je préfère le modèle Allemand/Japonais plutôt que le modèle Américain. Sarkozy choisit au contraire la politique économique de George W Bush et je pense qu'il a entièrement tord. Il a mangé son pain blanc en distribuant des exonérations fiscales électoralistes. Maintenant, il ne restera pas assez de finance publique pour relancer la compétitivité des entreprises françaises. Je suis assez catastrophé de constater autant de bêtises... Iceberg droit devant ! Le capitaine Sarkozy du bateau France-Titanic nous précipite dessus avec l'entier soutien du peuple, quel génie :) ... Rendez-vous donc dans 5 ans quand Sarkozy aura mis la France en faillite...