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Charles-Amédée de Courson critique la stratégie de désendettement du gouvernement

L'Etat, en se désengageant à hauteur du 5% du capital de France Telecom, a fait tomber dans son escarcelle un montant de 2.6 milliards d'euros. En théorie, selon Christine Lagarde, ce montant devrait être affecté intégralement au désendettement. 

Mais cette stratégie suscite de fortes réserves, à commencer par celles de Charles-Amédée de Courson, celui-là même qui avait chiffré le coût des programmes à l'UDF pendant la campagne présidentielle. Il fait en effet partie des hérauts de  l’orthodoxie budgétaire. En 2006, alors sous la bannière UDF, il avait critiqué la politique de cession d’actifs menée à tour de bras par le ministre de l’Economie d’alors, Thierry Breton.

Aujourd’hui il avance les mêmes objections : «Pour désendetter, comme disait ma grand-mère, il y a deux solutions : Désendetter vraiment, ou vendre des actifs. C’est kif-kif, mais vendre des actifs n’est pas une solution.» 

De fait, vendre des actifs alors qu'ils ont un rendement financier plus élevé que les taux d’intérêts, cela paraît particulièrement mal calculé. . Grâce à un dividende élevé, le rendement de l’action France Télécom est de près de 6 % alors que l’Etat s’endette à 4,5 %. Le député du Nouveau Centre juge que le seul «vrai»  moyen de réduire le déficit de l’Etat, c’est «de baisser les dépenses de fonctionnement».  «L’endettement n’est ni bon ni mauvais , ce qui est en revanche inacceptable, c’est de s’endetter pour financer des dépenses de fonctionnement.»

On prend les mêmes et on recommence...C'est désespérant. L'erreur a déjà été faite avec les autoroutes mais cela n'a pas l'air de perturber outre mesure nos responsables politiques et économiques. Espérons que cela pousse Charles-Amédée de Courson à se rappeler les raisons pour lesquelles il a soutenu François Bayrou plutôt que Nicolas Sarkozy et son UMP au premier tour des présidentielles...

Commentaires

  • Il revient chez nous quand il veut !

    C'est quand même triste de voir ce comportement. Il est sur une ligne complètement différente de celle pr$onée par Sarkozy. Il avait les moyens de se faire réélire en restant avec Bayrou, et il a joué l'hyper-sécurité pour garder son poste.
    Triste, triste politique...

  • Ne jetons pas la pierre.

    Je pense qu'il y a des torts des deux côtés.

    Je crois aussi que les élus ont été furieux de la déclaration unilatérale de François...

    En même temps, si Nicolas Sarkozy (contrairement à Ségolène Royal) avait accepté de débattre avec François Bayrou, je pense qu'il ne l'aurait pas faite cette déclaration.

    Mais bon, on a plein de points communs, espérons nous retrouver, et, en tout cas, en ce qui nous concerne, nous adhérents UDF-MoDem, battons-nous contre l'intolérance dans notre propre camp.

  • Effectivement, le MoDem doit avoir un dialogue constructif au centre droit et au centre gauche, et absolument lutter contre toute forme de sectarisme en politique.

    Je pense que d'autres députés Nouveau Centre déchanteront quand ils verront les projets de lois auxquels ils devront adhérer.
    Je rappelle qu'ils ont accepté de signer des consignes de votes, avant que l'UMP n'assure leurs élections aux législatives.

    J'attends des répliques particulièrement chez Rudy Salles, élu des Alpes Maritimes, lequel député n'est pas en accord avec la vision sarkozyste de la république.
    Dans son fief, sans l'UMP, il n'aurait pu être élu. On peut donc comprendre son adhésion au Nouveau Centre à court terme.

    Cependant, à l'avenir, le Mouvement Démocrate devra passer l'éponge et être là pour accueillir les députés Nouveau Centre qui se rebelleront contre les consignes de la majorité présidentielle. Car sans doute, il y en aura.

  • @ Thibault,

    Très juste. Surtout, il faut sortir du camp contre camp, et, sur ce point, il faut que l'on aille porter la bonne parole, je crois.

    Si tu le sens, on peut sur la base d9e ce que j'ai déjà écrit, co-écrire un article que l'on pourrait publier sur AgoraVox en ce sens, qu'en pense-tu ?

  • Eh oui,

    Un de ceux qui m'a le plus surpris (bien plus que Morin et Leroy - voir mon post à ce sujet http://voyageenpolitique.hautetfort.com/archive/2007/05/11/le-coup-de-gueule-du-vendredi.html) c'est De Courson.

    Lui le chantre des finances propres, le chasseur de la dépense, l'intégriste du budget équilibré, doit se sentir bien mal là où il est désormais...

    Je pense que le vote du budget fin 2007 par certains du nouveau centre va être sportif....

  • Eh bien s'ils adoptent une attitude conforme à leurs convictions, oui.
    J'ai vu que Darcos, le ministre de l'EN avait annoncé que ce serait dans l'EN qu'un quart des postes annoncés seraient supprimés...
    ça commence bien pour l'Education...

  • Cette déclaration de Charles-Amédée nous prouve une fois de plus, si c'était nécesaire, ses qualités et compétences. Même si nous pouvons déplorer son départ, cela ne doit pas nous empêcher de saluer son action lorsqu'elle ira dans le sens de l'intérêt général.

    Je pense d'ailleurs que la plupart des députés Nouveau centre tenteront un numéro d'équilibriste entre leur "loyauté" à la majorité présidentielle/à Sarko, et leur liberté de dénoncer les mesures qu'ils ne trouveront pas justes.

    Je partage ta suggestion lorsque tu dis nous aurons vocation à nous retrouver Nouveau Centre/ Modem dans le respect des uns et des autres.

  • Bonjour Diane,

    Il faut espérer en effet un jour ces retrouvailles. Mais elles seront sans doute longues à venir.
    Les artifices comptables de Breton ne font plus illusion, désormais : on ne peut plus diminuer les fonds de réserve de la trésorerie budgétaire, si bien que pour le 1er semestre 2007, le déficit remonte à 65%.

    Avec les cadeaux fiscaux, je table sur au moins 66 pour le second semestre.

    De plus, l'approche des élections municipales va pousser le gouvernement à la pondération tout azimut.

    En politique intérieure, je ne vois rien de bon à l'heure actuelle.

  • Bonjour Diane,

    Il faut espérer en effet un jour ces retrouvailles. Mais elles seront sans doute longues à venir.
    Les artifices comptables de Breton ne font plus illusion, désormais : on ne peut plus diminuer les fonds de réserve de la trésorerie budgétaire, si bien que pour le 1er semestre 2007, le déficit remonte à 65%.

    Avec les cadeaux fiscaux, je table sur au moins 66 pour le second semestre.

    De plus, l'approche des élections municipales va pousser le gouvernement à la pondération tout azimut.

    En politique intérieure, je ne vois rien de bon à l'heure actuelle.

  • Salut L'hérétique, ca fait un bail que j'ai pas de tes nouvelles ;-)

    Pour completer ta note, je viens de lire cette article de libé fort interessant :-))

    http://www.liberation.fr/actualite/politiques/265696.FR.php

  • Apparemment, de Courson est parvenu à faire passer un amendement pour que la CSG et la CRDS ne soient pas comptabilisées dans le Bouclier fiscal.

    Joli et bien joué. Pour cette fois, le Nouveau Centre a à peu près joué son rôle.

    Il n'en reste pas moins que nous sommes bien éloignés de la proposition initiale de l'UDF et de Bayrou d'une taxe à 1/°° pour tous sans niches fiscales...

Les commentaires sont fermés.