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  • Libye, tenez bon, Sarko et Juppé !

    Il y deux points de vue sur la Libye (en fait, trois pour être plus précis) : d'un côté, les talibans djidahistes de l'anti-sarkozysme de l'autres quelques esprits nettement plus avisés.

    Il faut le voir le Allain Jules, prenant parti purement et simplement pour la dictature khadafiste sanglante et traitant de voyous les rebelles de Benghazi. J'ai cru halluciner en lisant son billet. De l'authentique politburo dans la plus pure tradition stal(inienne) genre Grands Procès de 36 recyclé à la sauce tiers-mondiste, alter-mondialiste et anti-sarkozyste.

    C'est pas possible : c'est Séïf qui l'a payé ou quoi, pour pondre un...Non, attendez, ce n'est pas possible : ça doit être un troll, je ne me l'explique pas autrement. Avaler à ce point la propagande du fils Kadhafi, ce n'est pas possible. Il devrait méditer l'aphorisme fameux de Pascal, notre alter-blogueur : l'homme n'est ni ange ni bête, mais le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête...

    Non, Sarkozy a raison de s'obstiner (pour une fois) ; il faut tenir et tenir bon. Le Général Pinatel analyse très bien la situation, me semble-t-il. J'ai observé que sur les guerres, les militaires ne se trompent pas trop et estiment assez justement ce qui est possible et nécessaire.

    Le temps, à condition de maintenir la pression, joue en faveur de la rébellion et des forces européennes et occidentales venues à son secours. Il ne faut pas lâcher prise.

    Au passage, il me semble que Robert Gates, le secréataire américain à la défense, pointe assez justement une conséquence directe de la pression budgétaire qui pèse sur la défense européenne : plusieurs pays européens auraient voulu participer à la coalition, mais ils n'ont tout simplement pas les moyens militaires de le faire.

    Attention : à force de considérer la défense comme notre première variable d'ajustement budgétaire, nous autres Européens, nous pourrions bien nous condamner un  jour à être les spectateurs impuissants des répressions des peuples. Et ce ne seront ni los indignados los cretinos  ni les grincheux  et encore moins les "flotilles de cretinados la liberté" qui viendront à leur secours...

  • Los indignados, los cretinos...

    Cela fait quatre jours que j'ai la note suivante sous le coude et quatre jours que j'ai la flemme de l'écrire. Coup de pot, mon pasteur favori de bovidés l'a fait pour moi.

    Est-ce qu'on aura un  jour nos indignados francescos cretinos, en France, quand, sous le poids de la dette et en dépit des alertes inftigables et répétées d'une toute petite minorité de membres de notre classe politique notre État aura failli, qui viendront à leur tour pleurnicher en place publique après avoir été les premiers à voter la mine réjouie pour les emplois jeunes et autres joyeusetés festives et socialistes ?

    Tiens, je crois que cela doit se dire αγανακτισμένοι en grec moderne, indignés. Je tente une étymologie hasardeuse, hellénistes et Héllènes me riront au nez, mais, tant pis : il y a ἄγαν un adverbe qui signifie trop en grec ancien dans αγανακτισμένοι. Un hasard ? Trop de fraudes (30% d'évasion fiscale en Grèce !!!) ? Trop de dépenses (retraites à 53 ans grâce aux fonds européens) ?

    J'ai déjà lancé ce débat une fois ici, en évoquant les dictatures, je crois : jusqu'à un certain point, les peuples paient cash ce qu'ils laissent faire, notamment quand ils se choisissent de mauvais dirigeants.

    Le comble, c'est que dans les cretindignados, il doit bien y avoir en majorité toute cette classe oisive de jeunes gens nés dans la bonne famille, à l'abri donc du besoin, mais couverts de pustules gauchistes, qui ont peut-être lu l'imbécile et démagogique "Indignez-vous" de Stéphane Hessel. 

    Je ne suis pas loin de penser comme Thierry Saussez, l'ex-conseiller en communication de Nicolas Sarkozy : sans verser dans un optimisme béat, je préfère avoir un manifeste pour ce dernier que la crétinerie hesselienne. 

    Son auteur, ex-tête du cercle pensant de la Sarkozie, en voilà un qui doit donner des boutons à nos révolutionnaires boutonneux... pensez donc, au lieu d'être le fils d'un grand industriel ou pire encore d'un banquier, c'est le modeste cadet d'un chaffeur et d'une libraire dans une famille de sept enfants. Mierda, ça marche pas la lutte des classes, le fils du prolétaire n'est pas du bon côté : 

    Longtemps, le gain a été péché et l’usurier excommunié. La révolution s’est faite sur la haine des riches. Le marxisme, le collectivisme, la lutte des classes imprègnent toujours nos comportements sociaux. Nous nous défions encore de l’économie de marché et de la concurrence qui font tourner le monde. Notre rapport si particulier à l’Etat-providence nous conduit certes à accepter l’autonomie individuelle mais en lui associant une demande de protection et non son corollaire qui est l’acceptation de la compétition.

    Bref, pour revenir à ce que dit Nicolas dans son billet, reprenant le mot fameux de Benjamin Franklin, en effet, aide-toi toi-même,  le ciel t'aidera ! Heureusement, il y a tout de même en France, au moins du côté des blogueurs, en tout cas, des socialistes responsables qui admettent que le tort de la Grèce et des Grecs, c'est tout simplement d'avoir dépensé l'argent qu'ils n'avaient pas. En France, il y a des commissions de surendettement pour ça...

    Ce qui est hautement comique, c'est de voir nos "Indignés" européens se comparer aux peuples arabes révoltés, qui eux, pour le compte, combattent au péril de leur vie et de celles de leur familles des dictatures parfois sanglantes.

    Bref, los crétinos, ils me les brisent un peu menu, et plutôt que de glapir à la fin de l'austérité, ils devraient d'abord commencer par méditer sur les dépenses somptuaires qu'ont mené leurs différents gouvernements...

  • Ah AH AH : les geeks canabinoïdes se prennent vraiment pour le centre du monde !

    Tiens, j'ai bien rigolé en lisant tous les commentaires de mon dernier billet sur la fumette. Il s'agissait pour moi d'approuver pleinement les propos de Nora Berra sur le canabis, s'indignant de la pression médiatique pour tenter de faire passer sa consommation comme normale.

    Sérieux, quand on parcourt la flopée de commentaires qui suit mon billet, on a l'impression que la France entière est pour la légalisation du canabis. Sacré internet, tiens, sacrés geeks, technotrons et autres internetoïdes...! Ils sont persuadés qu'ils représentent l'opinion de la France.

    En fait, pour savoir ce que pensent les gens, il ne faut surtout pas s'appuyer sur ce qu'il se dit sur Internet. Je me suis demandé comment j'en étais arrivé à près de 90  commentaires sur la fumette. J'ai compris : c'est Marianne2 qui a trouvé le truc pour se défausser de ses lumpen-commentateurs en fermant les commentaires chez eux sur les billets des blogueurs associés. Du coup, ils se reportent sur le blogue source...

    Le problème, c'est que plus de 90% des Français sont contre la légalisation du canabis. Mieux encore : 47% des consommateurs étaient contre en juin 2010, en hausse contre 30% en 2002...

    Le geek technotron, amateur de fumette et joueur de MMORPG ou autre jeu de rôle en ligne l'a dans le baba. Il a beau faire comme s'il était d'un autre temps de s'opposer à la légalisation du canabis, tordre la réalité dans tous les sens, expliquer que la lutte contre la drogue est un échec et qu'il faut donc la légaliser, le bon peuple de Gaule est désespérément têtu et obstiné et ne partage pas les positions décadentes et déliquescentes des geeks technotronisés et canabinoïdisés...

    On est seul sur internet, mais dans la réalité, pas celle de votre écran d'ordinateur, 90% des Français sont d'accord avec vous, en dépit des glapissements de la bien-pensance libertaire. Tiens, ça fait plaisir de se le dire, ça.

  • Hollande, un homme d'État ? Mouuuââââârf !

    Ça y est, on ne jure plus que par François Hollande, à l'heure actuelle. C'est la nouvelle star ! Même plus l'étoile montante mais l'étoile montée ! L'homme qui n'aimait pas les riches (souvenez-vous, c'était en 2007 et ils les avaient estimés riches dès 4000 euros de revenus mensuels...) va peut-être se retrouver en situation de les matraquer fiscalement, qui sait ?

    Il faudrait en tout cas rappeler que l'individu n'a jamais exercé aucune fonction ministérielle, qu'il a en revanche présidé le détestable parti socialiste de la période Jospin, et qu'il s'est fait surtout reconnaître pour son art de la compromission que celui du compromis.

    C'était marrant, en fait, le match Hollande/Aubry/DSK : toute l'équipe de Lionel Jospin de la période 1997-2002, en somme. Celle-là même qui m'a fait jurer un jour de ne plus jamais revoter à gauche, même s'il a bien fallu, finalement, avec Sarkozy.

    Reste le programme du PS qu'Hollande va bien devoir endosser, et alors là, bonne chance. Il ne seret à rien de multiplier les promesses, on sait d'ores et déjà qu'on ne pourra pas les tenir. L'horizon principal de l'action politique dans les dix années à venir, ce sera de réduire le déficit budgétaire et d'arbitrer intelligemment la distribution du reliquat.

  • Bayrou,Borloo et les centristes...

    Europium est venu me rappeler opportunément une remarque de François Bayrou en mars dernier sur la difficulté de rassembler les centristes : 

    Rassembler les centristes, c'est comme conduire une brouette pleine de grenouilles: elles sautent dans tous les sens.

    Du coup, cela m'a rappelé un poème de La Fontaine tout à fait à propos, au sujet des centristes, de Bayrou et de Borloo : les Grenouilles qui demandaient un roi...

    Les grenouilles se lassant 

                De l'état démocratique,  

                Par leurs clameurs firent tant  

    Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique. 

    Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique:  

    Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant, 

                Que la gent marécageuse,  

               Gent fort sotte et fort peureuse,  

                S'alla cacher sous les eaux,  

                Dans les joncs, les roseaux,  

                Dans les trous du marécage,  

    Sans oser de longtemps regarder au visage  

    Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.  

                Or c'était un soliveau,  

    De qui la gravité fit peur à la première  

                Qui, de le voir s'aventurant,  

                Osa bien quitter sa tanière.  

                Elle approcha, mais en tremblant;  

    Une autre la suivit, une autre en fit autant:  

                Il en vint une fourmilière;  

    Et leur troupe à la fin se rendit familière 

                Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi. 

    Le bon sire le souffre et se tient toujours coi. 

    Jupin en a bientôt la cervelle rompue: 

    «Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue.»  

    Le monarque des dieux leur envoie une grue, 

                Qui les croque, qui les tue,  

                Qui les gobe à son plaisir;  

                Et grenouilles de se plaindre.  

    Et Jupin de leur dire:« Eh quoi? votre désir 

                A ses lois croit-il nous astreindre?  

               Vous avez dû premièrement 

                Garder votre gouvernement; 

    Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire 

    Que votre premier roi fut débonnaire et doux 

                De celui-ci contentez-vous,  

                De peur d'en rencontrer un pire.»

  • Idées sur l'école, de l'UMP au MoDem.

    J'ai pris connaissance d'une proposition de l'UMP assez intéressante (pour une fois) sur les collèges, ces jours derniers : séparer élèves de sixième/cinquième et élèves de 4ème/3ème. En soi, le principe est bon, mais le problème, c'est la faisabilité. L'UMP voudrait réserver des établissements aux deux premiers niveaux et d'autres aux deux suivants. Impossible à gérer en emplois du temps, temps de service des enseignants, et cetera. En outre, je trouve parfaitement démago et idiot de se servir de cette idée pour en faire un instrument de mixité sociale. Ils m'énervent avec leur mixité sociale, les uns et les autres. Je l'ai déjà dit, ils n'ont qu'à proposer de l'excellence partout, mais comme actuellement, le mot d'ordre, c'est d'acheter le ban et l'arrière-ban pédagogolâtre en banalisant ses idées en échange de son silence sur la raréfaction des moyens...l'excellence, on peut se la carrer là où je pense.

    Positif, je propose une amélioration à l'idée de l'UMP : séparer en effet jeunes pré-adolescents et adolescents par les horaires de cours et de cantines, tout simplement. Récréations différentes, heures de demi-pension différentes également, et on obtient ainsi une part du résultat voulu. Ce n'est pas de la tarte à organiser, mais, en tout cas, tout de même plus simple que de prévoir des établissements spécifiques. Enfin, ne soyons pas négatifs, l'idée va être testée à Meaux : on verra bien ce que cela donnera, à condition que l'on parvienne à obtenir des données finales pas trop faisandées, évidemment.

    M'enfin, au moins, l'idée de l'UMP était intéressante. Il en va tout autrement des déclarations du MoDem ce week-end. Je ne sais pas qui signe les communiqués à propos de l'éducation, mais j'aimerais bien le savoir. Il y a dans le tas, c'est sûr, un enragé/une enragée de la chronobiologie. La grande idée (à la c..) du moment, ce sont les rythmes scolaires.

    Donc, voilà, je récapitule : le MoDem veut donc faire travailler plus ces fainéants d'instituteurs, parce que vous comprenez, les journées scolaires sont trop longues mais l'année scolaire est trop courte.

    Débile.

    Admettons que l'année scolaire soit plus longue : que vont devenir les élèves livrés à eux-mêmes lorsqque les cours s'arrêteront, disons, à 13h00 ? Des activités l'après-midi ? Financées avec quel argent alors que l'Éducation Nationale manque déjà cruellement de moyens ? En payant davantage les enseignants ? Ah, c'est réaliste de dire plus d'enseignants davantage payés alors que nous savons que nos déficits nous laissent une marge de manoeuvre très modérée ?

    Et puis ce qui est imbécile au possible, c'est que les enfants ne seront pas moins fatigués au mois de juin parce qu'ils auront eu d'autres activités, même si elles ne sont pas scolaires ; la différence c'est qu'ils devront travailler trois semaines de plus. Ils ne seront donc pas davantage reposés, c'est parfaitement illusoire. En revanche, au risque de me répéter, puisque j'ai déjà fait le calcul, rien qu'en temps de déplacement, les enseignants seront au minimum perdants de 10 jours gratis.

    Et puis à la limite, je m'en fous. Je trouve qu'il y a des choses autrement plus importantes et intéressantes à dire et à faire sur l'école que de faire des rythmes scolaires l'alpha et l'oméga de la pensée démocrate.

    Je ne parle même pas de l'expression "collèges hors les murs" qui renvoie à la pure doxa socialo-pédagogolâtrisante. Tiens, t'en veux un collège hors-les-murs ? Eh bien lis le bilan

    Je ne sais pas, moi, réhabilitons la maison de correction, plutôt. Ça va bien, un temps, le politiquement correct. Je ne suis pas venu à l'UDF pour ça.

    Alors, moi, je commence à en avoir assez de lire conneries sur conneries du parti dont je suis adhérent. Ras la casquette. Entre les déclarations purement posturales, les non-idées et les essartz recyclés de propositions de gauche, je commence à en avoir ma claque de ce parti, moi. Je soutiendrai Bayrou jusqu'au bout parce que j'ai de l'estime pour lui, mais je vais sérieusement songer à mettre les voiles entre la présidentielle et les législatives pour échouer, d'ailleurs, je ne sais pas trop où...

  • Mariage gay ? Peu ou pas de sens.

    Chaque sensibilité politique a son stock de chiffons rouges. A gauche, on adore agiter celui du mariage homosexuel avec l'espoir de voir la droite ruer dans les brancards. Il devient alors très pratique de glapir à la réaction.

    Il y a, dans cette histoire, maldonne. Le mariage prend sa source dans la famille, et, à l'origine, le mariage a pour objectif la famille. Sauf adoption, les homosexuels ne peuvent pas fonder de famille. Il paraît donc assez peu cohérent qu'ils puissent se marier.

    Mais en France, comme l'État se mêle de tout, il a jugé bon d'accorder un certain nombre d'avantages en termes de succession et de fiscalité aux jeunes mariés. 

    S'il paraît fondé d'aider les familles, car la natalité est un objectif fondamental d'un État (en tout cas, comme le nôtre que la dénatalité a guetté à plusieurs reprises ces deux derniers siècles) se mêler de ce que les gens s'aiment ou pas me paraît plus discutable.

    Dans tous les cas de figure, il est équitable de faire une règle égale pour tous. Si l'État décide qu'il favorise ceux qui veulent vivre ensemble et fonder un foyer (mais pas nécessairement une famille) il ne doit pas distinguer les mariages hétérosexuels des mariages homosexuels, et, dans ce cas, comme le proposait hier Bayrou lors de son tweetinterview, établissons une union civique pour tous.

    A vrai dire, je pense que nous devrions aller plus loin : l'État devrait laisser le mariage aux religions et à l'appréciation individuelle, et se contenter, quant à lui, de l'aspect juridique et contractuel lors d'une union civile. Ainsi, chaque union deviendrait un simple contrat de droit privé.

    Le mariage civil qui est une invention moderne, destinée à supplanter l'influence de l'église n'a plus lieu d'être. Place aux unions civiles et laissons les individus déterminer eux-mêmes les modalités de leur mariage ou non.

    Si nous conservons en droit la notion de mariage, alors elle doit être associée à la famille exclusivement en fournissant un cadre social et légal au développement de la cellule familiale.

  • Ils rêvent de fumette...

    Pas mieux que Nora Berra en ce qui concerne la légalisation du canabis : je crois qu'elle a fait le tour de la chose.

    On les entend, à gauche et les chez les Verts, glapir à la répression inutile contre les gentils fumeurs de canabis. Mais le canabis est une drogue, pas un apéritif convivial comme certains chez les Verts aimeraient le faire accroire. 

    Ajouter que la pénalisation du canabis favorise les trafics en tout genre comme jadis la Prohibition aux USA dans les années 30, c'est l'archétype de l'argument imbécile et démago (spécieux, comme le dit Nora Berra, c'est encore trop gentil).

    Le propre du délinquant, c'est de franchir la limite qui sépare légalité et illégalité. Repoussez la limite et le délinquant ajoutera les pas nécessaires pour la franchir à nouveau. Il faut vraiment être c... comme un vert pour s'imaginer que les gentils délinquants vendeurs de hasch vont cesser leur trafic du jour au lendemain. Si on légalise le hasch, eh bien ils vendront de la coke, et c'est tout. 

    Bref, comme l'expliquait à juste titre Marielle de Sarnez tout récemment, il faut distinguer les vendeurs des consommateurs de canabis et soigner les seconds, car, qu'on se le dise bien, en dépit des glapissements des adeptes écologisés de la fumette, fumer du canabis (consommer un psychotrope, quoi) n'est pas une attitude normale.

    Moi, je n'ai pas envie de voir déferler sur la France le tourisme de la fumette, et encore moins de croiser dans la rue des zombies imbéciles et/ou atteints venant chercher béatement leur dose quotidienne de paradis artificiel. 

    Le plus comique, c'est que les plus "culturés" de nos amis de la fumette invoquent parfois Charles Baudelaire comme caution de leur obsession, en raison du thème de son essai les Paradis artificiels. Je l'ai lu (et relu) ce livre : Baudelaire y démonte sans conteste le lien supposé entre création poétique et drogues. Mieux, il y décrit les grotesques simagrées qui animent les faces abêties du fumeur de haschich.

    Je crois que le mieux, c'est finalement de laisser la parole à mon poète favori, sa conclusion est édifiante : 

    Mais le lendemain ! le terrible lendemain ! tous les organes relâchés, fatigués, les nerfs détendus, les titillantes envies de pleurer, l'impossibilité de s'appliquer à un travail suivi, vous enseignent cruellement que vous avez joué un jeu défendu. La hideuse nature, dépouillée de son illumination de la veille, ressemble aux mélancoliques débris d'une fête.

    La volonté surtout est attaquée, de toutes les facultés la plus précieuse. On dit, et c'est presque vrai, que cette substance ne cause aucun mal physique, aucun mal grave, du moins. Mais peut-on affirmer qu'un homme incapable d'action, et propre seulement aux rêves, se porterait vraiment bien, quand même tous ses membres seraient en bon état? Or, nous connaissons assez la nature humaine pour savoir qu'un homme qui peut, avec une cuillerée de confiture, se procurer instantanément tous les biens du ciel et de la terre, n'en gagnera jamais la millième partie par le travail. Se figure-t-on un état dont tous les citoyens s'enivreraient de haschisch? Quels citoyens! quels guerriers! quels législateurs!

  • Borloo candidat, oui, mais pas du centre...

    Les sondages suivent et se ressemblent : Jean-Louis Borloo, même si je lui reconnais une sensibilité centriste, ne peut se réclamer d'une candidature centriste alors qu'il voulait encore être le ministre de Nicolas Sarkozy il y a quelques mois et qu'il annonce d'ores et déjà son ralliement à ce dernier au second tour. On attend d'un centriste autre chose qu'une candidature de témoignage.

    Alors, certes, le personnage est sympathique mais il n'est pas crédible.

    Par ailleurs, évidemment à droite qu'on trouve que ce serait un bon candidat, il est de droite. Mais au centre, que l'on regarde exactement ce que pensent les électeurs centristes : chaque fois qu'ils sont spécifiquement interrogés, ils donnent la prééminence à François Bayrou.

    Autre chose : le projet ! Que propose Jean-Louis Borloo pour sortir la France de la gabegie dans laquelle l'ont plongé les différents gouvernements auxquels il a participé ?

    Je me suis rendu sur son site de soutien, borloo 2012 et j'y ai lu ses propositions fiscales. Raisonnables et plutôt sensées, mais pas franchement révolutionnaires, d'autant que Bayrou faisaient les mêmes en 2007. Pourquoi, dans ces conditions Borloo a-t-il alors choisi de soutenir dès le premier tour Sarkozy plutôt que Bayrou ? Et comment se fait-il que le poids politique qu'il est s'est montré incapable de faire valoir ses vues pendant les 4 années qui viennent de s'écouler ?

    Je vais lire son livre, le pari d'un gouvernement mondial, mais j'avoue d'ores et déjà mon scepticisme. Je suis favorable à une gouvernance mondiale, pas à un gouvernement mondial.

    En tout cas, le site du  parti radical a repris vie, avec la possible candidature de Jean-Louis Borloo. Les Jeunes radicaux s'organisent à leur tour, à l'approche des présidentielles, avec un site tout beau tout neuf. Ils ont même un tout nouveau magazine et...un forum ! On attend les premiers blogueurs radicaux avec impatience.

  • Si les Grecs cèdent, nous sommes morts.

    La quantité d'âneries que j'ai pu lire sur la Grèce dépasse parfois des sommets. Je ne me souviens plus où, j'ai notamment le souvenir d'avoir lu que la Grèce, après tout, n'avait qu'à organiser sa faillite et que cela assainirait le pays. Débile. Non, pas débile. Débilissime.

    Une faillite d'État, cela signifie que l'État ne paie plus rien, ne verse plus de salaires et cetera. Des millions de gens plongés instantanément dans la misère, voire pire. Une régression sans pareille.

    Ensuite, le sinistre idiot qui a imaginé ce plan ridicule a juste oublié de penser que toute l'Europe est endettée. Si un pays fait défaut en Europe, c'est la panique sur les marchés. Les agences dégraderont par réaction toutes les notes des pays emprunteurs au premier accroc. Et même avec une note élevée, les prêteurs craindront de ne plus retrouver leurs billes et le crédit montera vertigineusement. Au mieux, les pays européens et la France en tête seront contraints à une cure d'austérité sans précédent avec probablement une récession majeure, au pire, ils se déclareront aussi en cessation de paiement et ce sera la chaos...

    Alors évidemment, les alter qui sont toujours contents quand il y a le bordell parce qu'ils espèrent le Grand Soir, et les ultra-libéraux fanatiques qui rêvent d'une grande purification en bavent tous les soirs en se rasant, mais moi, ça ne me fait pas du tout rigoler.

    J'ai envie que mes enfants aient un avenir, pas qu'ils paient les délires erratiques de ces malfaisants. Bien sûr la Grèce doit faire des efforts, c'est évident. Mais on ne peut pas la lâcher. En aucun cas.