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Si les Grecs cèdent, nous sommes morts.

La quantité d'âneries que j'ai pu lire sur la Grèce dépasse parfois des sommets. Je ne me souviens plus où, j'ai notamment le souvenir d'avoir lu que la Grèce, après tout, n'avait qu'à organiser sa faillite et que cela assainirait le pays. Débile. Non, pas débile. Débilissime.

Une faillite d'État, cela signifie que l'État ne paie plus rien, ne verse plus de salaires et cetera. Des millions de gens plongés instantanément dans la misère, voire pire. Une régression sans pareille.

Ensuite, le sinistre idiot qui a imaginé ce plan ridicule a juste oublié de penser que toute l'Europe est endettée. Si un pays fait défaut en Europe, c'est la panique sur les marchés. Les agences dégraderont par réaction toutes les notes des pays emprunteurs au premier accroc. Et même avec une note élevée, les prêteurs craindront de ne plus retrouver leurs billes et le crédit montera vertigineusement. Au mieux, les pays européens et la France en tête seront contraints à une cure d'austérité sans précédent avec probablement une récession majeure, au pire, ils se déclareront aussi en cessation de paiement et ce sera la chaos...

Alors évidemment, les alter qui sont toujours contents quand il y a le bordell parce qu'ils espèrent le Grand Soir, et les ultra-libéraux fanatiques qui rêvent d'une grande purification en bavent tous les soirs en se rasant, mais moi, ça ne me fait pas du tout rigoler.

J'ai envie que mes enfants aient un avenir, pas qu'ils paient les délires erratiques de ces malfaisants. Bien sûr la Grèce doit faire des efforts, c'est évident. Mais on ne peut pas la lâcher. En aucun cas.

Commentaires

  • "Une faillite d'État, cela signifie que l'État ne paie plus rien" -
    Non, ça signifie qu'il paie moins, qu'il ne paie pas plus que ce qui rentre.

    Or, d'ores et déjà, l'état grec ne paie plus nombre de ses fournisseurs. Le défaut est là.

    "Ensuite, le sinistre idiot qui a imaginé ce plan ridicule a juste oublié de penser que toute l'Europe est endettée. Si un pays fait défaut en Europe, c'est la panique sur les marchés."

    Sauf mesures préventives intelligentes.
    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-dettes-souveraines-vers-l-heure-de-verite-quelles-solutions

    La russie a fait défaut en 1998. ca a été un peu dur, mais qui s'en souvient ?

    Non, il ne faut pas continuer à payer pour la Grèce. Ce qui ne peut être remboursé, de toute façon, ne le sera pas.

    plus on arrête de payer tôt, moins la chute sera conséquente.

  • @Vincent
    Il ne s'agit pas de payer pour la Grèce mais de ne pas la lâcher en rase-campagne.
    Évidemment, de son côté, elle doit faire un sacré régime-minceur.
    Pour la Russie, c'est surtout l'explosion des prix du pétrole et la dévaluation monumentale de sa monnaie qui l'ont alors sauvée à ce moment-là. Et puis le passif accumulé n'était pas comparable.
    Là, c'est toute une zone qui peut se trouver acculée.

  • De toutes façons, ce sont encore les pauvres qui vontrunquer, classes moyennes incluses cette fois ci, pour que les milliardaires ( de tous les pays) continuent à crever sur leurs tas d'or jalousement gardés et cultivés par les banque en question...

  • Salut,

    Je trouve ta posture vraiment décevante. Car tel que tu pose le problème, ben oui c'est évident, il faut "aider" les grecs. Mais la question n'est pas là, la question c'est comment on les aide, et pourquoi.

    Si on les "aide" pour ne pas que nos banques tombent, c'est pas vraiment une aide. c'est un calcul économique cout/avantage.

    Que le système soit un vaste chateau de carte, ce n'est pas le problème des grecs. c'est un problème bien plus global où chaque pays a une responsabilité. Le déficit de la Grèce n'est que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Mais on voit bien que le problème se pose dans d'autres pays que la Grèce : l'Espagne, l'Irlande, les USA, l'Italie bientot, la Belgique, un jour la France.

    C'est tout un système qu'il faut repenser. Et ce n'est pas en sauvant la Grèce que l'on construira autre chose. on ne fait que maintenir l'illusion que tout va bien. Et c'est bien pratique, puisque nous n'en payons pas les conséquences à court terme.

  • La Grèce bientôt en dehors de la zone euro ?

  • Il est inacceptable de laisser la Grèce faire défaut, il serait grand temps de traiter cette crise pour ce qu'elle est, une crise de solvabilité et non pas une crise de liquidité. Les Grecs en sont grandement responsables mais l'Europe aussi. Elle n'a pas su mettre en place aucune réelle gouvernance sérieuse pour suivre les conséquences de l'Euro. Lire mon analyse et mon coup de gueule (Indigné se dit en grec ... sur mon blog www.europelibre.typad.com

  • erreur dans l'adresse du blog, c'est : www.europelibre.typepad.com

  • the url works for me

  • Très joli billet l' hérétique,
    J'espère qu'ils sauront etre sages pour une fois et ne quitteront pas l'euro; le peuple n'y a aucun intéret, lui faire croire le contraire est un miroir pour alouettes sans tete.

  • Tout à fait d'accord avec vincent

    "Je ne me souviens plus où, j'ai notamment le souvenir d'avoir lu que la Grèce, après tout, n'avait qu'à organiser sa faillite"

    Ça devait être chez moi, mais je parlais plus probablement de la France. Je ne vois pas quel intérêt nous avons à continuer à faire monter la pyramide de dettes irremboursables. Ça ne rendra le crash final que plus violent.

  • @L' hérétique,
    http://www.youtube.com/watch?v=f1U1Bgi8pb0
    @+

  • la Grèce n'aura pas d'autre choix que de dévaluer pour s'en sortir, donc elle devra quitter l'euro. Aux dernières nouvelles son économie s'effondre( -6% par rapport a l'année dernière) donc sa dette s'accroit de facto....

    Avant quand le FMI aidait un pays, cela se traduisait toujours en premier lieu par une dévaluation ce qui est logique. L'Euro ne pouvant être dévalué, tous les plans de sauvetages n'ont aucune chance d'aboutir, c'est un puits sans fond comme l'a dit un grand économiste...

    Actuellement les banques françaises et allemandes ( celles qui ont prêtées le plus a la grèce) se préparent a ce que la dette grecque soit restructurée a hauteur de 50 voire même 60%, ça va faire mal....si j'ai bien compris le but du jeu actuellement serait que la dette soit restructurée le plus tard possible( 2013 risque d'être crucial pour l'UE) afin que les banques puissent mettre assez de fonds de coté pour amortir le choc.....

    Mais d'autres pays risquent sans doute de devoir quitter l'euro ....

    Si l'UE ne fait pas assez d'efforts pour gérer le problème des dettes publiques d'ici deux/trois elle risque de voir son économie s'effondrer....Les USA sont dans la même situation ce qui ravit quelques part les BRICS.....

  • @Europium
    C'est un vrai problème, en effet, l'impossibilité de dévaluer. Le problème, c'est que l'euro suppose une vertu budgétaire que nous n'avons en effet pas...
    Mais si la Grèce sort, je vous tiens le pari qu'il y aura un effet de dominos dévastateur.

  • Je pense que les Allemands avaient raison dès le départ : la Grèce( qui je le rappelle a manipulé l'UE sur l'ampleur de ses déficits)aurait dû sortir de l'Euro car son économie ( si faible et qui impose de plus en plus ) ne peut fonctionner avec une monnaie forte.....c'est une réalité économique!!!! Un euro fort est efficace avec une économie forte et une rigueur budgétaire....

    De plus cela aurait fait un exemple...souhaitable pour inciter tous les membres de l'UE a plus de rigueur budgétaire .

    Mais la France aux finances déliquescentes a voulu au nom( mon oeil...) de la solidarité européenne tenter de sauver la Grèce et pour surtout, il faut le dire, s'éviter un plan de rigueur trop drastique a deux ans d'une échéance présidentielle.....ce plan de rigueur arrivera sans doute en 2013, mais d'ici la comme au mois de Mai la dette ira mensuellement de record en record....le réveil sera difficile pour les cigales car déjà les fourmis ont pris de bonnes mesures, donc de l'avance!!!!!

  • Comme je l'ai signalé plus haut les banques françaises sont très exposées en Grèce et elles sont dans le collimateur logique des agences de notation qui misent sur un défaut de paiement de la Grèce ou une restructuration de sa dette....

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/15/trois-banques-francaises-dans-le-collimateur-de-moody-s-en-raison-de-leur-exposition-a-la-crise-grecque_1536257_3234.html

    La majorité des économistes non politiques sont du même avis mais les politiques veulent croire encore et encore .....cette absence de réalisme va couter cher.....

  • Mercredi 15 juin 2011 :

    Concernant les trois Etats en faillite, les courbes des taux sont inversées !

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 12,435 %.

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,680 %.

    Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,095 %.

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,550 %.

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,022 %.

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,726 %.

    Irlande, Portugal, Grèce : les CDS de ces trois Etats en faillite battent des records historiques :

    Irlande : CDS à 5 ans : 767 655 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.

    Portugal : CDS à 5 ans : 797 374 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.

    Grèce : CDS à 5 ans : 1 769 175 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND

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