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  • Les tours de grande hauteur de Bertrand Delanoë : position du MoDem

    Dans les projections en siège du futur conseil de Paris, Bertrand Delanoë détiendra à lui seul la majorité, SANS les Verts. Or, on le sait, Bertrand Delanoë est favorable à la construction à Paris de tours de 120 à 150 mètres de hauteur, bien au-delà des tours actuelles limitées à 37 mètres. Outre que de tels édifices défigurent le paysage, ils sont énergétivores au possible, et on a calculé que plus les tours montaient, plus proportionnellement elles gaspillaient de l'énergie. Ce ne sont certainement pas des entreprises qui respectent la Très Haute Qualité Environnementale qui construiront ces tours puisque c'est contraire à leur éthique et à leur manière de faire, de telles tours ne pouvant rentrer dans la Très Haute Qualité Environnementale. On peut s'attendre alors à ce que les requins de l'immobilier se précipitent sur un contrat aussi juteux.

    Par ailleurs, si jamais Paris devait un jour être sous la menace terroriste, de telles constructions sont des cibles de choix...J'imagine comme un cauchemar un 11 septembre à la française.

    Au sein de la future majorité, les Verts s'opposeront à ces tours, mais ils ne disposeront plus du pouvoir de bloquer cette décision. Je n'imagine pas l'UMP bloquer de telles constructions, étant donné le positionnement politique des principaux promoteurs d'une part, et surtout parce que Madame de Panafieu a exactement le même projet que Bertrand Delanoë !!! Mardi 04 mars dernier elle déclarait juger nécessaire la construction de grandes tours destinés au tertiaire, c'est à dire essentiellement aux bureaux.

     Quand on considère les horreurs des années 70 à Beaugrenelle (qui ont réussi à se faire classer au patrimoine de l'UNESCO, c'est un comble !!!) ce qui attend les malheureux habitants du 15ème avec le chantier du centre commercial en cours sur la même zone, le reste des Parisiens peut trembler.

    581821186.2.jpgMarielle de Sarnez, dans un entretien avec le média Monts14,  donnait il y a peu sa position sur les tours de grande hauteur :

    « Des architectes, adeptes de la Charte d’Athènes, pensaient apporter de la modernité, de la lumière et libérer des espaces verts au sol parisien en construisant dans les années 70 de grandes tours. Le projet Voisin de Le Corbusier proposait même de raser tout le 15° arrondissement pour en faire une ville moderne ! Le résultat est souvent décevant car les tours ont été implantées sur des dalles artificielles au-dessus du sol naturel et posent de vrais problèmes de gestion et de sécurité. Leurs implantations, très espacée, a mis fin à l’îlot urbain haussmannien avec ses commerces en pied d’immeubles et ses espaces publics aménagés autour de rues et de places conviviales. Elles n’ont pas apporté de densité supplémentaire en matière de logements par rapport au tissu urbain haussmannien contrairement à une idée reçue ni de réelle valeur esthétique dans le paysage urbain.
    Récemment, on a vu surgir de nouveaux projets de tours de logements le long du périphérique. J'y suis opposée pour deux raisons. La première, qui est la plus importante, c'est que ce n'est évidemment pas vivable pour ceux qui y habiteraient. La deuxième, c'est que l'on ajouterait par endroits, à la fracture actuelle du périphérique, un mur de tours qui renfermerait Paris alors même que notre ville doit s'ouvrir sur la banlieue proche. Ce n'est pas une bonne idée. »

    La seule chose que Marielle de Sarnez n'exclut pas, c'est de construire PONCTUELLEMENT quelques tours, UNIQUEMENT pour des équipements PUBLICS ET CULTURELS :

     Oui. Et je l'ai dit il y a un an et demi au moment du débat sur le Plan local d'urbanisme (PLU). Je suis favorable au dépassement ponctuel du seuil de 37 mètres pour des équipements publics et culturels qui puissent s'insérer dans leur environnement urbain, par exemple pour une salle symphonique, la Cité de l’Europe ou un grand musée d’art contemporain. Je crois aussi que l’innovation architecturale et de la très haute qualité environnementale peuvent être apportées dans des équipements de proximité comme des conservatoires de musique ou des médiathèques, et demain, des écos quartiers.

    Il n'existe qu'une seule alternative pour ceux qui ne veulent résolument pas de tours qui défigureraient le paysage parisien : VOTER MODEM !  

     

  • Danse du ventre de l'UMP et parfois du PS devant le MoDem : explications

    1726595087.jpgS'il n'y avait pas Bertrand (un des lecteurs de mon blog, pas le sectaire socialiste de Paris) il faudrait l'inventer ! L'explication époustouflante qui suit va mettre à mal la vérité officielle. Nous avons en réalité aujourd'hui plus d'élus que nous en avions il y a 15 jours ! et surtout...mais lisez donc la suite, vous allez comprendre pourquoi nous avons droit aux danses orientales de l'UMP et des personnalités les plus futées du PS...

     1) J'étais pessimiste quand j'ai écrit ça sur le blog de Gérard. En réalité, le MoDem a présenté des listes totalement autonomes dans 350 communes de plus de 10.000 habitants. Le score moyen sur ces communes a été au premier tour de 15,9%. Ma foi, ce n'est t pas déshonorant du tout.
    Cela fait plus de 500 conseillers municipaux MoDem élus au premier tour.

    2) J'ai eu l'explication des chiffres "officiels" : 47 - 45 - 4 -...
    Sont prises en compte toutes les communes de plus de 3500 habitants. Soit 2.906 communes sur 36.000. L'affiliation à un "clan" est plus ou moins obligatoire dans ces communes. Mais cela ne représente que 8% des communes en France ! Dans les 92% restantes, les listes sont le plus souvent apolitiques, en tous cas sans étiquettes partisanes.

    Ramenée à l’ensemble des 36.000 communes françaises, la droite « encartée » remporte 3,6% des mairies, et la gauche « encartée » 3,7%. Cela relativise un peu les chiffres glorieux annoncés à grand renfort de trompette !
    Les édiles « encartés », tous partis confondus, représentent moins de 10% des maires. Et là aussi 90 % ne le sont pas.

    3) Le MoDem, même si au final il ne gagne pas de grandes villes, aura mathématiquement un nombre de conseillers municipaux nettement supérieur à celui qu’il avait il y a 15 jours. C’est la même chose d’ailleurs pour le Nouveau Centre ou même la LCR. A contrario, l’UMP aura dans 8 jours moins d’élus locaux qu’elle en avait il y a 10 jours.

    Sans prendre en compte ces données - car derrière ces données se jouent aussi les élections cantonales, régionales puis sénatoriales - on ne peut pas comprendre la danse du ventre que fait actuellement l'UMP auprès de Bayrou ! Juppé, qui n'est pas le plus idiot de la bande loin de là, a pigé depuis longtemps les données du problème, et les a intégré depuis des mois. Il n'a pas subitement réalisé le problème de l'UMP le 10 au matin comme Devedjian.

  • Ségolène tâcle Bertrand...

    Je viens d'écouter Ségolène Royal sur France Info, et, plus je l'écoute, et plus je suis conforté a posteriori dans mon choix d'avoir voté pour elle au second tour des présidentielles. C'est autre chose que le père Bertrand...Elle a évité de le critiquer nommément, mais soigneusement expliqué en long et en large que les Socialistes devaient élargir leurs majorités, notamment vers le MoDem, et qu'elle était une agitatrice d'idées nouvelles au sein du PS. Il est vrai que Delanoë serait plutôt sur des combats d'arrière-garde, lui...

    Bien vu Ségolène ! 

  • Scores des municipales, une autre analyse

    Moi, j'adore quand Bertrand (un lecteur de mon blog, mais aussi de celui de Gérard, du Nouveau Centre) intervient ou réagit, parce que c'est toujours passionnant.

    Je viens justement de récupérer une de ses réactions à un article de Gérard, que je ne peux manquer de publier intégralement : 

    Pour le moment, en attente du second tour, les résultats sont à prendre avec des pincettes, et surtout à analyser de façon beaucoup plus fine que ne le font les médias et les deux grandes formations PS et UMP.
    Les cartes ont été embrouillées. Il convient d’analyser en tenant compte de tous les paramètres.
    Première chose surprenante : on nous annonce globalement un droite à 45%, et une gauche à 47. Si l’on rajoute les Verts et le MoDem, on atteint 100% de voix, et tout le monde répète ces chiffres à l’envie.
    Problème : dans 75 ou 80 % des communes (et 95 ou 98 % des communes rurales) les listes sont totalement apolitiques et les édiles non encartées. Visiblement les commentateurs et états-majors considèrent que ces électeurs n’ont pas à être pris en compte !

    Dans un très grand nombre de grandes ou moyennes villes, les listes « politiques » étaient fortement panachées : gauche/centre, gauche/Verts ou droite/centre. Peut-on honnêtement considérer qu’à Bordeaux c’est l’UMP qui a fait 55% des voix ? Le MoDem n’ayant pas de liste autonome, il est considéré comme ayant fait 0 voix. Problème : s’il a fait 0 voix, pourquoi alors va-t-il avoir des sièges au Conseil Municipal ? C’est la même chose dans beaucoup de villes.
    A Pau, le score de la liste Urieta peut être revendiqué à la fois par l’UMP, par le PS et par Gauche Moderne. A Vincennes, les 60% de Laurent Lafon sont-ils à mettre au crédit de l’UMP, du NC ou du Modem, les 3 étant présents sur la liste et les trois formations ayant investi le candidat ? etc, etc…

    Il convient d’analyser tout cela, non pas en tenant compte de la seule étiquette de la tête de liste, quand étiquette il y a, mais plutôt selon deux critères :
    -    dans les villes où les listes étaient nettement identifiées à une formation, combien ont-elles fait chacune ? Les listes totalement autonomes MoDem, là où elles étaient présentes, dans un schéma « classique » face d’un coté à l’UMP et de l’autre au PS/PC/Verts, ont fait des scores s’échelonnant entre 4 et 52% (Denis Barde à Ville d’Avray face à l’UMP et au PS), avec une moyenne qui doit se situer entre 8 et 9. Donc nettement plus que le score annoncé de moins de 4 ! Et plus que ce que réalisait l’UDF seule dans le même cas de figure.
    -    dans les  villes à listes « panachées », type Bordeaux, Dijon etc, il convient de voir combien de MoDem, ou NC, ou Gauche moderne accèdent ainsi à des postes d’élus. Le problème est le même pour les 3 formations. Ce sont ces élus – même non maires – qui seront leurs cadres et animateurs locaux de demain des 3 formations. A ce titre, le MoDem a probablement gagné son pari, même si certainement de façon moins ample qu’espérée. Mais il aura visiblement beaucoup plus d’élus de terrain (dans les villes, et ce faisant les Communautés Urbaines) qu’il y a 1 mois. Bref, il y a une implantation qui se fait, et un réseau d’élus nouveaux qui se met en place. C’est surtout ce chiffre qu’il conviendra d’analyser dans une semaine. Car c’est les deux grandes formations UMP et PS qui risquent d’en perdre, au profit des « petites » : MoDem, NC dans une moindre mesure, mais aussi la LCR qui dans certains coins a fait des scores vraiment inattendus.

    Donc au final, probablement deux phénomènes contradictoires : un renforcement de la bipolarisation au niveau des édiles, mais une diversification accrue des élus dans les différentes instances locales.

    Il y a des cas locaux très intéressant. A Saint Nazaire, ville industrielle fortement ancrée à gauche depuis toujours, le MoDem autonome fait 19% des voix, derrière la liste de gauche (43%), mais devant l’UMP/NC. Il y a une triangulaire. Le Modem étant second, il aura probablement au final 5 ou 6 élus, dans une ville où il n’en avait aucun. Le truc intéressant c’est que la tête de liste MoDem est un jeune gars de 25 ans. Typiquement l’une des personnes qui vont devenir incontournables au niveau local et seront les cadres de demain.

  • François Bayrou condamne le sectarisme de Bertrand Delanoë

    François Bayrou estime que Bertrand Delanoë a "fermé la porte" à un accord électoral avec la candidate du MoDem Marielle de Sarnez à Paris avant le second tour des municipales pour des "raisons internes au Parti socialiste".

    "Je suis absolument certain que les électeurs de Paris, majoritairement, avaient envie qu’il y ait cette nouvelle majorité plus ouverte. Et puis, Bertrand Delanoë, pour des raisons internes au Parti socialiste a fermé cette porte, montrant ainsi qu’il se plaçait du côté de la fermeture", a déclaré sur Europe 1 le président du MoDem. "Je pense que beaucoup d’électeurs parisiens ne seront pas satisfaits de cette fermeture", a ajouté le candidat à la mairie de Pau. Le maire PS de Paris a décliné le partenariat de second tour que lui proposait Mme de Sarnez préférant un accord de fusion des listes avec les Verts, ses alliés traditionnels
    .

    C'est marrant, tout de même : je me rends compte que je me suis époumonné dans le désert pendant des mois à propos de Bertrand Delanoë et ses amis. J'ai toujours pensé que cet homme-là n'était pas un social-démocrate, mais un homme d'appareil, et sur le fond un idéologue sans grand génie. 

    Bertrand Delanoë est un homme qui ne prend pas de risques. Il se garde bien de critiquer Nicolas Sarkozy, afin de préserver sa popularité, et il table sur l'esppoir de prendre le contrôle du PS en ralliant les franges les plus radicales, mais aussi, en vue de la présidentielle, sur l'élimination du centre.

    Mais c'est un calcul à court-terme, car il n'aura aucune légitimité dans l'avenir, pour appeler le centre à le rejoindre. Ségolène Royal a eu cette intelligence, elle au moins, de comprendre que l'avenir ne se préparait pas entre les deux tours d'une élection présidentielle, mais de longue date. 

    J'espère que ceux qui ont approuvé le positionnement de François Bayrou en 2007, c'est à dire d'un côté en dehors des grands systèmes, mais de l'autre, sur des positions à la fois courageuses et modérées, ce qui est aussi original qu'atypique, auront à coeur de préserver cet esprit en votant pour ce qu'il reste de candidats MoDem à Paris au second tour des élections municipales.

  • Paris 7ème : faut-il voter Véronique Delvolvé-Rosset ou Laurence Girard ?

    291616682.jpgJe copie ici la réponse que j'ai faite à une lectrice du blog de Véronique Delvolvé-Rosset qui envisageait de voter Laurence Girard, dans le 7ème arrondissement de Paris après avoir voté pour Véronique au premier tour. Son ambition est de défendre le pluralisme, et elle semblait penser que de voter pour les socialistes y contribuerait dans l'arrondissement. Je lui ai répondu avec quelques vérités bien senties à propos de monsieur Delanoë et ses amis.

    Il y a un principe de vases communiquant : Madame Dati n'augmentera guère son score, elle aura donc le même nombre de conseillers de Paris.
    Après, l'équation est très simple : soit Véronique Devolvé-Rosset obtient un score supérieur à celui de Laurence Girard, et c'est elle qui sera la conseillère de Paris, soit c'est l'inverse et le siège revient aux Socialistes.
    Les Socialistes auront une majorité écrasante à l'issue de ces élections : est-ce utile d'en rajouter une couche ? De plus, comme ils méprisent et détestent les arrondissements réputés bourgeois, comme le 7ème ou le 16ème, voire le 15ème, vous n'aurez à attendre d'eux que des désagréments.

    Tenez, je vous parie qu'au nom de l'ambiance festive chère à M Delanoë et ses amis, le Champ de Mars deviendra un grand champ d'expérimentation pour les nuits blanches, les fêtes à Paul, et les rumbas de Pierre, et cetera.. avec tout son cortège de déjections et d'incivilités en tout genre.

    Quant à avoir ne serait-ce que l'ouverture d'une demi-place de crèches, vous pouvez commencer à chercher tout de suite une assistante maternelle ou une nounou (pour lesquelles Delanoë a restreint sévèrement l'allocation paris petite-enfance universelle qui existait, au fait...).

    Voilà...merci les Socialistes, merci Delanoë...pas étonnant qu'ils ne veuillent pas s'allier avec le MoDem. Vous êtes toujours sûr(e) que vous voulez voter pour eux ? Je peux vous donner d'autres arguments. Parce que Véronique Delvolvé--Rosset, elle, vous pouvez être certain(e) qu'elle défendra les intérêts des habitants de cet arrondissement
    .

     

  • Delanoë se moque ouvertement du MoDem !

    Bertrand Delanoë a déclaré vouloir "bâtir un partenariat orginal avec le MoDem" mais seulement après le second tour !

    Sûr de remporter la mairie de Paris, Bertrand Delanoë s'essaie au persiflage. Il sait bien que le MoDem aura sans doute très peu d'élus, vorie aucun. Rendez-vous dans le désert en somme.

    C'est là la vraie face de l'homme, et je n'en suis aucunement surpris. Je pense en revanche, que les anciens électeurs du MoDem qui ont voté pour lui ont été trompés. Trompés, parce qu'il a laissé croire qu'un accord était possible, avec l'intention de ne rien en faire à moins d'être dos au mur. Delanoë est dans la logique du congrès d'Epinay : c'est un homme du passé, et non de l'avenir.  Il est souhaitable pour le PS que ce soit la ligne réformiste de Ségolène Royal qui l'emporte, car aucun accord ne sera possible entre ps et MoDem dans le futur avec un homme comme lui.

    Pour ma part, je ne peux plus voter pour une liste MoDem, mais je peux encore voter au second tour, dans le 15ème arrondissement de Paris.

    Il ne me reste que la liste UMP ou la liste de Gérard d'Aboville. En juin dernier, j'avais voté pour Anne Hidalgo au second tour, pour les législatives, mais cette fois, le PS m'a définitivement écoeuré. 

    Un pouvoir sans limites n'est pas bon pour Paris, d'autant que toutes les vboix originales disparaissent. Adieu le Modem à Paris, adieu aussi le groupe Paris Libre qui montrait de l'ouverture d'esprit sur beaucoup de sujets.

    La majorité de Delanoë sera écrasante et elle écrasera tout. En face, l'opposition UMP n'aura à l'esprit que les éventuels chausse-trappes qu'elle pourra lui glisser sous les pieds.

    Et nous...eh bien nous essaierons de construire l'avenir par d'autres biais que l'action municipale. 

  • MoDem à Paris : Marielle, Philippe et Véronique, vous serez nos hérauts !

    1333516960.jpgDans l'Antiquité, le héraut, à ne pas confondre avec le héros (ni avec l'Hérault, d'ailleurs), était un officier chargé de faire connaître une déclaration solennelle ou d'annoncer une nouvelle importante. Le héraut par excellence, dans l'Iliade d'Homère, c'est Talthybios. Après sa mort, il deviendra le protecteur des ambassadeurs, et de fait, on a trouvé un sanctuaire qui lui était consacré à Sparte. Son autorité morale est telle, qu'il peut, au chant II de l'Iliade, séparer dans la mêlée les deux plus puissants héros engagés dans la Guerre de Troie, Ajax et Hector.

    C'est ni plus ni moins le rôle qui est désormais dévolu à Marielle de Sarnez, Philippe Meyer et Véronique Devolvé-Rosset au MoDem. La nouvelle importante, c'est qu'il y a une autre manière de faire de la politique, dont n'a pas voulu en son temps la droite parisienne et que récusent désormais Bertrand Delanoë et ses comparses socialistes. Ainsi, bas les masques, nous savons clairement à quelle gauche nous avons affaire désormais.

    Une remarque au passage : en mai dernier, après avoir longuement hésité, j'ai fini par me décider à voter pour Ségolène Royal au second tour, trouvant des convergences entre ses idées (pas celles du PS) et celles de Bayrou. Plus récemment, j'ai critique le manque d'engagement de Delanoë, alors que Ségolène Royal prend des risques, elle, au moins. Son appel tout récent à des alliances entre le PS et le MoDem montre une véritable modernité chez elle, et le sectarisme jospinien d'origine trotkiste  qui est la marque de Delanoë et de son clan. Si jamais un jour, il faut faire à nouveau un choix entre PS et UMP (ce que je n'espère toutefois pas) Je pense que l'électorat centriste saura se souvenir des choix de Bertrand Delanoë ce jour-là.

    La balle est désormais dans le camp des Parisiens. La seule manière d'espérer rééquilibrer (un peu) le pouvoir écrasant dont va désormais disposer Bertrand Delanoë, c'est de porter au score le plus haut  les listes MoDem, et si possible leur donner même une victoire dans le XIVème, dans le VIIème ou dans le Vème arrondissements.

    Pour espérer avoir une écologie responsable, c'est désormais l'unique issue. En effet, les verts les plus radicaux et extrémistes, confortés par les cadeaux de Bertrand Delanoë, pourront continuer à sévir, et notamment leur guerre inexpiable contre les automobilistes parisiens (rappelons que leur dernière idée, c'est de taxer le périphérique). Nous savons, qu'à l'issue de ce scrutin, les communistes qui ne pèsent presque rien vont disposer d'un groupe, et le MoDem qui pèse plus de 9% pourrait ne disposer d'AUCUN conseilller à Paris. Ce serait un incroyable déni de démocratie, pour les électeurs démocrates, pour les Parisiens, et pour les candidats démocrates et les idées qu'ils portent. C'est pourtant le risque que nous courrons, mais que nous assumons. 

    A tous ceux qui ont du coeur et de l'intelligence, au MoDem, je dis simplement que nous devons nous mettre au service de nos hérauts, et en faire nos héros. C'est aux démocrates de bonne volonté de faire un effort. Je ne parle évidemment pas pas des charognards qui se complaisent à égrener des mauvaises nouvelles en accusant ceux qu'ils auraient du soutenir, n'eût été leur surdimensionné égo, mais bien de ceux qui sont prêts à retrousser leurs manches.

    Il nous reste une semaine. Unissons nos forces, faisons notre possible, le reste est entre les mains des Parisiens. 

    NDLR : source du logo => http://www.cas-p.net/ 

  • Paris : ne rejetons pas d'office une alliance avec l'UMP

    Le score du MoDem à Paris, sans être une réussite n'est pas non plus un échec sanglant. En fait, paradoxalement, il souffre tout simplement de son homogénéïté ! Personne en-dessous de 6.5%, mais du coup, très peu au-dessus de 10% ! On peut pester en songeant que Corine Lepage rate le second tour à 28 voix près, et surtout, qu'il n'y ait pas eu moyen de faire un tocket Pernin-Lepage dans le 12ème.

    Certains de nos candidats frôlent les 10%, mais...ne les dépassent pas. Ne nous leurrons pas : nous ne sommes pas incontournables à Paris, tout du moins pour monsieur Delanoë et ses amis. Monsieur Delanoë nous méprise de longue date. Depuis le mois de septembre, il nous considère comme le parti le moins clair de Paris. Il cherche à nous humilier.

    Bien des aspects me font tiquer dans le programme de Madame de Panafieu, mais elle tend la main au MoDem et est prête à négocier sans conditions avec nous. Nous devrions en tenir compte.

    Il y a toutefois deux cas très douloureux : Tibéri et Cavada. Il ne me paraît pas pensable de soutenir le 1er, sous quelque forme que cela soit, et le second a tellement craché sur nous que je ne me vois pas travailler avec lui.

    Mais pour tous les autres, nous devrions ouvrir des discussions sans tabou, car, après tout, nous pourrions aussi amener la droite parsienne à évoluer, et, de ce fait, être en mesure de présenter une véritable alternative au programme socialiste et vert.

    Il est vrai que l'UMp propose un programme plus éloigné du nôtre que le programme socialiste, mais nous pouvons certainement parvenir à des accords. 

    En tout cas, si finalement nous choisissons l'indépendance (ce qui est à mon avis le pire des choix pour nous, car nous aurons, d'après mon calcul, entre 0 et 1 élu et nous ne pourrons pas faire valoir nos idées) pour moi qui n'ait jamais voté pour l'UMP, à titre personnel, je ferai le choix d'un rééquilibrage à Paris.

    Je pense que l'arrogance socialiste, qui ne connaît plus de limites, sa sérieusement besoin d'être secouée. 

  • PS, MoDem, deux cultures différentes

    J'ai déjà eu l'occasion d'écrire un billet sur la philosophie du programme parisien du MoDem . Clairement, la méfiance réciproque qui existe entre les socialistes et le MoDem, c'est que eux sont des socialistes, et nous, nous sommes des libéraux. Des libéraux qui se penchent sans doute actuellement davantage sur leur côté gauche, mais des libéraux avant toutes choses.

    Ceci signifie que l'individu est au coeur du projet du MoDem, mais aussi de ses solutions. Toutefois, comme les Démocrates sont des libéraux pragmatiques, ils ne sont pas hostiles par principe aux interventions des pouvoirs publics. Par exemple, Marielle de Sarnez n'est pas hostile a priori à une municipalisation de la distribution de l'eau. Mais contrairement à Bertrand Delanoë, elle demande à ce qu'un cahier des charges soit établi et proposé aux entreprises privées, afin d'obtenir le meilleur service à meilleur coût. De l'efficacité avant toutes choses, dans la gestion de la ville, voilà le maître mot des initiatives MoDem. 

    Ceci fait que socialistes et démocrates tendent tout de même à se regarder en chien de faïence, l'esprit d'entreprise et d'initiative étant tout de même passablement étranger à la pensée socialiste...