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  • Royal-Bayrou : convergences

    C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai pris connaissance des propositions de Ségolène Royal. Beaucoup d'entre-elles convergent avec ce que proposait François Bayrou : retraites à point, budgets en équilibre, indépendance des médias, proportionnelle aux législatives...Pour les niches fiscales, je préfère plutôt qu'elles soient plafonnées et surtout, que l'on vérifie leur pertinence.

    Bref, la motion de Ségolène Royal va dans le bon sens. Les lignes bougent. Un ticket Royal-Bayrou pourrait être un très beau ticket à la prochaine élection présidentielle. Si le PS n'évolue pas, Ségolène osera-t-elle franchir le Rubicond ? Beaucoup de démocrates,  je le crois, sont prêts à une nouvelle alliance si elle est faite sur des bases claires et saines.

    Il demeure, évidemment, la délicate question du rôle de l'Etat, ainsi que celui de l'effort à accomplir en faveur des PME. Sur le développement durable, nous avons beaucoup en commun, et je ne m'inquiète donc pas.

  • Révision constitutionnelle : d'accord avec le PS

    Globalement, je ne peux qu'adhérer aux demandes du PS à propos de la réforme des institutions, et notamment avec les deux suivantes :

    - introduction d'une dose de proportionnelle à l'assemblée nationale (à condition que la dose ne soit pas infinitésimale, bien sûr. Les Socialistes parlent actuellement de 60 députés, ce qui me semble un peu juste, mais est mieux que rien.)

    - proportionnelle intégrale au Sénat : excellente idée. J'applaudis des deux mains, de la main droite, et de la main gauche :-) Le Sénat serait bien plus représentatif, et comme beaucoup de grands électeurs ne sont pas encartés dans un parti, moins tributaire du jeu des partis.

    Il faut se méfier des intentions du sarkozysme triomphant qui tente de biaiser les règles, puisque sa dernière intention était de limiter la proportionnelle aux élections régionales. 

  • A Paris, observons l'UMP et le Nouveau Centre avec intérêt !

    Je pense (ou du moins, je l'espère) que les élections municipales récentes ont fait revenir les militants et les têtes de liste MoDem de l'illusion Delanoïste. Comme je l'ai toujours dit, et de longue date sur ce blog, il n'y a pas grand chose à espérer de Delanoë et des Socialistes à Paris. Les évènements récents m'ont donné raison. Il y a bien sûr des socialistes réformistes au sein de la majorité delanoïste, mais ils sont complètement muselés et ne peuvent élever la voix pour faire entendre une tonalité différente. Quelques uns ont râlé à la décision de Delanoë, mais, au final, ils sont pieds et poings liés. Pas la peine, donc, de se tourner vers la gauche à Paris, il n'y a rien à en attendre.

    Je crois en revanche, que nous devrions faire de Paris un laboratoire pour des retrouvailles avec le Nouveau Centre : au sein de ce parti figure une très forte majorité de nos anciens amis, et idéologiquement, nous sommes frères et soeurs

    Si nous ne sommes pas fichus de nous entendre avec notre propre famille, il ne faut pas espérer un jour réunir les Parisiens et pas davantage les Français, d'ailleurs. Il faut donc au moins commencer à établir des ponts avec le Nouveau centre, au sein duquel on trouve beaucoup d'individus valables et de qualité. Ma blog-roll Alliance Centriste répond à cette préoccupation. 

    Mais ce n'est pas suffisant : il faut, je le crois, examiner avec intérêt et bienveillance l'évolution de l'UMP à Paris. Nos relations avec l'UMP à Paris s'inscrivent dans une problématique plus large que la question de l'alliance politique. Elle s'inscrit dans la problématique des projets pour Paris et de notre action lors de la mandature qui s'est achevée en mars 2008. 

    - tout d'abord, il faut admettre un fait évident : Bertrand Delanoë a remporté la guerre des idées et des projets sur tous ses concurrents. Les projets MoDem et UMp n'étaient que des succédanés décolorés du projet socialiste, avec quelques variantes, et on le sait, les électeurs préfèrent généralement l'original à la copie. Il n'y a pas d'espoir de changement politique à Paris sans la proposition d'un véritable projet alternatif, avec d'autres lignes directrices que celles de Delanoë. Ceci n'empêche pas de récupérer les bonnes idées : on oublie souvent, par méconnaissance du passé, qu'un certain nombre de projets mis en oeuvre par Delanoë étaient déjà dans les caisses de Tibéri. L'UMP s'est décrédibilisée parce qu'elle n'a pas voté ces projets-là (le tramway, par exemple) quand ils ont été mis en oeuvre.

    - ensuite, à l'UDF (pardon, le MoDem, voulais-je dire) de faire un mea culpa : les élus UDF dans la capitale ont été bien trop peu actifs pour être crédibles pendant les élections. Je ne l'ai pas dit lors des municipales, par discipline de parti, et par loyauté envers mon camp politique, mais désormais, l'heure de la critique est venue, nous en avons le temps, et il faut que les choses soient dites pour repartir d'un bon pied. Pour se faire connaître, il faut au moins répondre à ceux qui sollicitent des interventions ou simplement de l'écoute. Les élus MoDem (devenus fort rares) vont donc devoir réformer profondément leur propre gouvernance, et être très présents, en tâchant de répondre aux sollicitations des Parisiens. J'ai expérimenté avec pas moins de quatre élus différents ces silences, ces absences de réponses. Et j'ai des échos répétés de ce type pour pas mal d'autres élus de cette période... Il faut en finir avec les silences glacés et méprisants qui ont parfois fait des dégâts jusque dans nos propres rangs.Désormais, nos élus doivent devenir hyper-actifs, présents tant au Conseil de Paris que dans les conseils d'arrondissements et ne pas hésiter à faire des propositions, en les faisant connaître (mais sur ce point, on peut compter sur la blogosphère MoDem parisienne pour se comporter en vecteur d'informations). Et tant que j'y suis, il va falloir faire du ménage à l'accueil du 133 rue de l'Université. Il y est tout simplement détestable. Quand je parle de l'accueil, je parle du secrétariat, celui qui se trouve en bas, c'est à dire les premières personnes sur lesquelles on tombe, ou bien qui nous répondent au téléphone. Il est inacceptable de se faire à moitié eng... quand on demande une information ou que l'on vient tout simplement adhérer ! Je l'ai tout de même vécu, donc je sais de quoi je parle, et je ne suis pas le seul à l'avoir vécu ainsi. Donc, pour moi, c'est assez simple, en fait : soit l'accueil fait son boulot et reçoit le pékin avec un charmant sourire, soit il vire pour incompétence. Et je veux bien cotiser en plus pour financer les indemnités de licenciement si cela doit permettre d'avoir des gens corrects à l'accueil.

    - il y a également une opacité réelle au sein du MoDem, à Paris y compris. Je ne fais partie de ceux qui sautent comme des cabris en clamant "démocratie ! démocratie !" mais en revanche, j'aime bien les choses claires. Or, au sein du MoDem, on ne sait pas qui décide quoi et qui fait quoi. Il faut en finir avec cette opacité idiote, et clarifier les choses une bonne fois pour toutes, en prenant ses responsabilités si c'est nécessaire.  De ce point de vue, je trouve que le fonctionnement du MoDem à Paris va plutôt dans le bon sens (mise en place des commissions, activation de blogs d'arrondissement, et petit à petit d'un blog central parisien) mais il reste encore fort à faire. Je me méfie de la démocratie directe, mais en revanche, j'estime que les militants au sein de chaque arrondissement doivent être consultés. Cela ne signifie pas forcément qu'ils doivent décider des constitutions de liste (je me méfie des effets pervers d'un tel fonctionnement) mais leur avis doit être connu afin de prendre la température sur le terrain. Une consultation claire, transparente et saine, vaut mieux que des rumeurs et des on-dit peu fiables et soumis aux aléas des querelles intestines.

    - examinons avec attention ce qu'il se passe au sein de l'UMP parisienne, car je crois que les choses bougent. Si l'on voit qu'il y a une volonté réelle de proposer une alternative et de pratiquer une opposition constructive, alors il faudra dialoguer avec cette UMP-là. Nous n'en sommes pas encore là, et pour l'instant, l'UMP me semble plutôt dans la confusion. Mais les choses peuvent changer. Si nous devions constater que des voies nouvelles sont empruntées au sein de l'UMP parisienne, et que des convergences sont possibles, il n'y a pas de raison de rejeter une alliance sous prétexte que l'UMP est de droite. Dès lors que les positions nationales sont claires, et qu'il n'y a pas de quiproquos, rien n'empêche des alliances locales. 

    Cela faisait un petit moment que je voulais coucher ces réflexions sur mon blog, eh bien elles y figurent, désormais. 

  • C'est un type bien Collomb !

    Je viens de lire l'entretien de Gérard Collomb, le nouveau maire de Lyon avec le magazine l'Express. Franchement, il n'y rien dans quoi je ne me retrouve. Je fais exactement les mêmes analyses que lui, et l'idée d'un ticket gauche réformiste - centristes pour la prochaine présidentielle est séduisante. Un accord avant le premier tour, et un ticket pour le second, selon l'ordre d'arrivée. A condition que chacun soit bien clair sur ce qu'il lâchera ou non sur les programmes. Cela dit, avec un type comme Collomb, je ne suis vraiment pas inquiet.

    Quand il répond :

    « Finissons-en avec les discours manichéens et anticapitalistes du socialisme fossilisé. Redistribuer des ressources suppose de créer de la richesse. C’est une vérité qu’oublie la vulgate marxiste ambiante.»

    Ou encore :

    Le pouvoir d’achat ne s’améliorera que si nos entreprises sont prospères. Il faut donc investir dans la recherche et l’université. En clair, cela ne sert à rien d’empiler des promesses en pensant satisfaire le plus grand nombre de catégories d’électeurs. Les 101 propositions de notre Pacte présidentiel de 2007 ont  été une erreur. Mieux vaut porter un discours crédible que de raconter n’importe quoi.

    Difficile ne de pas applaudir des deux mains.  Quant à son jugement sur la stratégie de Delanoë vis-à-vis du MoDem :

    A sa place, j’aurais accepté l’offre de Marielle de Sarnez. Certes, il n’avait pas besoin des centristes pour l’emporter. Mais les alliances sont parfois des gestes forts, le signe de la politique qu’on souhaite pour le pays. Accepter quelques conseillers de ce mouvement lui aurait permis, en outre, de faire chuter Jean Tiberi dans le Ve arrondissement.

    Et dernier point, son analyse sur Royal pendant la présidentielle

    Royal a été performante tant qu’elle disposait de sa liberté. Quand elle a voulu renouer avec l’appareil du parti, elle a défendu des propositions auxquelles elle ne croyait pas pleinement, comme le Pacte présidentiel. Et là, clairement, elle n’était pas à l’aise.

    C'est mon avis aussi. Bref, que du bon. C'est vraiment quelqu'un avec qui on peut travailler, Collomb. 

  • Pauvre Bockel...

    S'il y en a un à qui, personnellement, je ne reprocherai pas spécialement d'avoir rejoint Sarko, c'est Bockel. Il a déposé honnêtement et consciencieusement au PS pendant des années des motions, déclaré clairement son social-libéralisme, tout en se présentant comme un homme d'ordre (des réminiscences passées de son appartenance au CERES de Chevènement, sans doute...).

    Le PS qui a honte de lui a d'ailleurs retiré ses motions de son site national. Son mouvement Gauche Moderne n'est pas même une création artificielle, puisque ce mouvement préexistait à son adhésion à la Sarkozie. Si Ségolène Royal était restée sur une ligne réformiste post-blairiste, c'est à peu près certain qu'il serait resté avec elle.

    Et là, il vient de se faire déboulonner de la plus injuste des manières. 

    Je cite simplement cet extrait d'un entretien dans le journal Le Monde du 15 janvier dernier. 

    Auriez-vous du mal à vous faire entendre ?

    Le président a fixé un cadre au niveau du discours. Le moment est venu d'une piqûre de rappel pour aller plus loin dans la démarche de rupture et mettre nos principes en actes. Tuer les petites pratiques moribondes et renouveler notre manière de dialoguer avec les Africains. Le président sera en Afrique à la fin de février : c'est le bon moment.

    L'un de vos prédécesseurs, Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération, a dû démissionner, en 1982, après avoir cherché en vain à changer les relations entre la France et l'Afrique. Ne courez-vous pas le même risque ?

    C'est un vieil ami. Il s'est vite isolé et n'a pas forcément fait la bonne analyse. Moi, je suis avant tout un pragmatique. Je sais gérer les gens, les budgets, les contradictions. Je sais qu'on ne décalquera pas du jour au lendemain notre morale en Afrique. Je sais aussi que l'Afrique est le continent de demain, et qu'il en va de l'intérêt de la France de mettre en oeuvre cette rupture. La jeunesse africaine l'attend.

    Ils se foutent de lui ou quoi, à le balancer aux anciens combattants ? Il y a du père Kouchner là-dedans, à tous les coups, bonhomme que j'ai toujours jugé nullissime en politique étrangère...Ajoutons à cela le discours de Dakar et la visite des meilleurs tyrans de l'Afrique en France, et la boucle est bouclée...

     

  • Le bras d'honneur de Delanoë

    C'est pas moi qui le dis,c 'est le dernier Canard Enchaîné, ma lecture hebdomadaire favorite. Dans le numéro du 12 mars, dans les minimares, en page 2, l'on trouve ainsi le petit article suivant (extraits):

    [...]Le maire sortant a opposé une fin de non-recevoir à toute fusion des listes. Sur le thème : c'est trop tard, il fallait s'engager clairement avant e premier tour.[...]

    En guise de consolation le candidat PS a proposé à Sarnez un partenariat original après le second tour. Un vrai gag, puisque le MoDem devrait avoir entre 0 et 2 élus au futur Conseil de Paris.

    La décisioon de Delanoë est également liée à une autre campagne électorale : celle pour le poste de premier secrétaire du PS. Dès le 09 mars au soir il a tenue à prendre le contre-pied de Ségolène Royal...[]. 

    Il faut dire que c'est comique : la presse, le PS, l'UMp tapent à qui mieux qui peut sur la stratégie du MoDem, mais, au premier tour, elle n'avait l'air de déranger personne...Il a bon dos le MoDem, et comme dit le bon vieux proverbe, "qui veut tuer son âne l'accuse d'avoir la rage..."

    Je suggère de lire à cet effet la Vox Populi , les yeux plus gros que le centre, de Mathieu Lindon dans Libération, sur le sujet... 

     

  • Paris 5ème : Démasquez le, vous ne l'élirez plus, lisez la, vous ne l'élirez pas.

    J'ai adoré la dernière note de Philippe Meyer sur la situation politique du 5ème arrondissement. Je crois qu'il résume très bien les choses. Je peux témoigner qu'en effet, j'ai vu le 5ème changer, puisque c'est le quartier de mon adolescence. Il a perdu tout ce qui en faisait un lieu populaire, en particulier la Contrescarpe et la rue Mouffetard, devenue un attrappe-touristes au fil du temps. Parfois, je relis les Contes de la rue Broca, et j'avoue que je suis envahi par la nostalgie : tous les personnages de cet univers ont souvent été inspirés par des figures que l'on pouvait croiser, de mon temps, dans le 5ème. Exit la sorcière de la rue Mouffetard...Adieu papa Saïd... 

    Aujourd'hui, on a à la place les figures peu réjouissantes de Lyne Choen-Solal et Jean Tibéri...

    Quant à la rue Broca, ce serait plutôt la rue bobo, maintenant :-(

    Enfin, trêve de mélancolie, je me décide à vous livrer le billet de Philippe Meyer. 

    Démasquez le, vous ne l'élirez plus,  lisez la, vous ne l'élirez pas. 

    Lyne Cohen Solal et Jean Tiberi (par ordre alphabétique) feignent de s'interroger sur les raisons de ma candidature. Ils m'en fournissent pourtant d'essentielles. Jean Tiberi parce qu'il est l'un des premiers responsables d'une politique urbaine qui a chassé de la capitale les plus pauvres et les plus âgés. Développée sous Jacques Chirac, cette politique a connu, malgré le combat de nombreuses associations, une amplification implacable pendant la mandature de Jean Tiberi.

    Quant a Lyne Cohen Solal, il suffit de lire son blog pour en saisir tout le sectarisme idéologique. Selon elle, son tour serait venu, et les électeurs n'auraient qu'à faire leur devoir. Elle a une conception de « propriétaire » du suffrage universel. Elle incarnerait le bien. Les autres, le mal.

    A celles et ceux qui croiraient qu'il est fatal que la politique descende au niveau ou la place Mme Cohen Solal, je recommanderais le blog de l'un de ses soutiens, Bernard Rullier. On y trouve des arguments, non des imprécations. Je suis en complet désaccord avec l'un des derniers. M. Rullier comprend le message du 1er tour mais considère inutile de voter MoDem au second. Il confond les votes blancs avec les votes qui refusent sciemment les deux éternels rivaux. Je soutiens au contraire qu'en démocratie, il n'y a pas plus de vote inutile que de candidats ou d'électeurs superflus et que le vote pour la liste que je conduis est LA façon d'exprimer la volonté de changement.

    NB : Nous vous rappelons que depuis le début de la campagne vous pouvez trouver ci-contre les liens vers les blogs de nos concurrents

  • Le Paris de Delanoë et l'UMP

    Vous voulez savoir quel Paris les Parisiens auront, pour l'ère Delanoë II ? Facile. Il suffit d'aller consulter l'instructif article de Muniparis sur le débat qui les a opposés. Ouf, quel débat affreux, comme dit Ivan Courone, le reporter de ce blog journalistique.Je cite le commentaire : «Une grosse impression de sprint méchant et surtout pas fair-play, avec Delanoë plus agressif que Panafieu».

    Voilà, cela donne le ton pour la mandature à venir... Le PS et l'UMP dans toute leur ampleur... 

    Quelle cacophonie ! La remarque de 19h11 m'aurait bien fait rigoler si elle n'était pas tragique, parce que c'est ce que Paris va vivre. Je cite :

    « J’aurais pas aimé être le mec qui compte les temps de parole. Quoique : ils parlent toujours en même temps, il n’y a qu’à diviser par deux.»

    Dans le 14ème arrondissement de Paris, en matière de fermeture d'esprit, Delanoë a un fervent disciple en la personne de Pierre Castagnou. Il répondait à un journaliste du Point il y a quelques jours :

    "Faire une fusion des listes aurait été signe de confusion", ou encore  "Marielle de Sarnez récolte ce qu'elle a semé". Voilà, ça, c'est l'ouverture d'esprit version socialisme delanoïste à Paris...

    Je me suis laissé entendre dire, toutefois, que toutes les têtes de listes PS n'épousaient pas forcément le point de vue du chef, et qu'un certain nombre avait fortement râlé, étant donné qu'ils étaient tout disposés à fusionner avec la liste MoDem locale. Heureusement, le PS parisien n'est pas monolithique. Par malchance, il se trouve que son plus éminent représentant l'est, lui... 

    Je fais tout à fait mien ce jugement de Nicolas Domenach dans l'article la danse du centre à propos de l'attitude de Delanoë :

    « Le prochain Congrès du PS, on le sait, devra se jouer ainsi sur cette question des alliances. Et l'on peut comprendre pourquoi Delanoë, après l'avoir entrouverte a fermé la porte au Modem alors que via sa première adjointe, Anne Hidalgo, les discussions allaient bon train. Mais comme Ségolène Royal, sa concurrente pour le parti avait appelé à des « alliances partout », il fallait mettre la barre à gauche toute, surtout à compter du moment où Delanoë pouvait se passer des voix centristes pour l'emporter sur Paris. Certes, du coup Jean Tibéri risque de passer dans le Ve arrondissement… Mais ainsi va la vie au PS où l'on multiplie les alliances locales avec le centre partout où c'est nécessaire pour battre la droite mais où il faut, pour des raisons internes, conserver des postures de fermeture et se cramponner à la seule gauche puisque le parti se gagnerait ainsi. On appelle cela des grandes manœuvres. On peut dire aussi que c'est de la toute petite cuisine partisane. De la tambouille, de la ratatouille, de la carabistouille».

  • Forces et faiblesses du MoDem

    Encore un excellent commentaire de Bertrand (pas le socialiste archaïque de Paris mais le lecteur de mon blog) qui répondait à Axel de Page 2007 sur les forces et les faiblesses du MoDem.

    Je copie comme d'hab son commentaire (je vais l'engager çui-là :-) )

    1) C'est sûr qu'aujourd'hui le MoDem a une faiblesse, c'est qu'il ne peut pas se présenter seul partout. Mais il a réussi à se présenter sous ses propres couleurs dans un grand nombre de moyennes et grandes villes, et ça ce n'était pas du tout gagné il y a 6 mois ! Et le but n’était pas d’être présent partout, comme lors des législatives, mais d’être présent dans des villes « cœur de cible » pour créer un maillage à partir de là. C’est une stratégie plutôt intelligente pour une formation naissante. Et cela a plutôt bien fonctionné.

    2) Cette faiblesse n'est pas propre au Modem. C'est aussi le cas - à moindre échelle certes ! - de l'UMP par exemple. Autant la gauche se présente à peu près systématiquement sous ses couleurs, autant l'UMP se présente très souvent comme liste "apolitique" y compris dans les grandes villes. Prenant l'exemple nantais que je connais bien et pour cause. Etaient en course :
    - une liste Ayrault, s'affichant clairement PS-PC-Verts
    - une liste Blineau, s'affichant clairement MoDem
    - une liste LCR
    - une liste LO
    - une liste locale "culture"
    - une liste dont le mot d'ordre était "contre l'Europe" !
    - une liste "sans étiquette" menée par l'UMP, mais cachant son appartenance.

    3) Mais le cas de ces listes « sans étiquette », se retrouve aussi au MoDem. Juste deux cas :
    - Saint Brieuc (22). Liste « sans étiquette » menée par Didier Joncour, patron local du MoDem et à très large majorité MoDem. Intégrant des colistiers issus de la société civile et sans appartenance partisane, sa liste est « sans étiquette ». Il a fait 44,71% des voix, face à une liste de gauche et une autre de droite. La liste étant « sans étiquette », elle est classée officiellement dans les « divers droite », donc au même titre que l’UMP.
    Et pourtant la tête de liste est clairement Modem ainsi que la grande partie des élus qui en seront issus.
    - Carquefou, en périphérie de Nantes. Là aussi, une liste « ouverte », menée par Claude Guillet et Olivier Deschanel. Le premier est le patron du Modem sur la ville, le second est le président départemental du MoDem. Elle a fait 52,33%, et est classée « divers droite ». Pourtant elle était concurrencée par une autre liste « divers droite » menée par l’UMP !

    Le problème vient du fait que toutes les listes MoDem n’ayant pas affiché le logo MoDem se retrouve de fait classées, soit « divers droite » avec l’UMP le plus souvent, soit plus rarement « divers gauche ». Donnant effectivement l’impression d’une bipolarisation.

    Mais cette bipolarisation est au contraire en perte de vitesse si l’on regarde, non pas ce classement un peu artificiel par catégories, mais le nombre d’élus que chaque formation (UMP, PS, PC, Verts, MoDem, etc…) a eu au premier tour et peut espérer avoir au second. Et là, c’est l’UMP qui perd des sièges, tandis qu’en gagnent le PS, le MoDem et la LCR.

    Il faut, comme dans les études d’opinion, analyser les choses en tendance au delà des données brutes. Le Modem va avoir plus d’élus qu’il n’en avait il y a 15 jours. C’est un fait. Ayant plus d’élus, il va être en mesure de constituer des groupes dans plusieurs Communautés Urbaines. Ce qui veut dire très concrètement des tribunes et des moyens supplémentaires. Et au delà, un vivier de candidats potentiels pour les élections futures, régionales et cantonales. C’est cela qui est en train de se jouer, et que certains à l’UMP n’arrivent pas à digérer. Si on ne prend pas en compte ces données à moyen terme, on ne peut pas comprendre l’attitude (ou plutôt les attitudes contradictoires) de l’UMP ces jours derniers. Juppé à Bordeaux a compris depuis des mois qu’il allait désormais devoir composer avec un nouvelle force politique, non seulement dans sa ville, mais au niveau du département et au delà de la région. Il a très bien mené sa barque.

    A contrario, Fillon comme Sarkozy se sont planté dans leur analyse. Ils étaient persuadés que le MoDem disparaîtrait. Il ne disparaît pas, au contraire. Il aura plus d’élus, et des élus plus indépendants. Et là, subitement ils découvrent que sans l’appui du Modem, c’est un certain nombre d’exécutifs locaux que l’UMP risque de perdre à moyen terme.
    D’où leurs revirements, yeux doux puis menaces, bref attitudes totalement incohérentes.

  • Le marché de dupes de Bertrand Delanoë

    Il y a des jours, j'vous jure....Bertrand Delanoë a trompé uen première fois les électeurs modérés, notamment les sociaux-démocrates qui se reconnaissent dans la démarche du MoDem mais s'imaginaient qu'ils pouvaient indifféremment voter pour les le PS ou le MoDem à Paris.

    Mais l'homme, ayant compris l'intérêt de la manoeuvre, récidive ! il parle à nouveau de partenariat...APRES le second tour ! Or, après le second tour, nous risquons de ne plus avoir d"élus, ou alors un seul.

    Il n'y aura donc pas de partenariat, mais en faisant croire cela, Bertrand Delanoë espère siphonner l'électorat du MoDem. Cela sera sans moi, et cette manière machiavélique de faire de la politique devrait être sanctionnée. La meilleure réponse à apporter à cette vile manoeuvre politicienne, c'est de voter pour le MoDem afin de montrer que l'on ne tombe pas dans le piège. Bertrand Delanoë s'apprête donc à tromper une seconde fois l'électorat modéré.

    A Paris, une seule solution : VOTER MODEM. Désolé, je j'aime pas crier sur mon blog, mais je suis tellement scandalisé par la méthode de l'homme, que je n'ai vraiment plus aucune sympathie pour lui.