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ps - Page 13

  • Jospin matraque Royal !

    Moi, à la limite, cela ne me regarde pas, ce sont les affaires internes du PS, mais, tout de même, je le trouve gonflé, le Lionel : il se permet des jugements de valeurs envers Ségolène Royal, la cantonnant par avance aux seconds rôles et dénonçant son manque d'envergure, alors que lui-même a été éliminé dès le premier tour par un candidat d'extrême-droite.

    Ségolène Royal, elle, en face, a réuni le plus grand nombre de suffrages qu'un candidat de gauche n'ait jamais réuni à une élection présidentielle. Jospin ferait bien de ne pas l'oublier.

    Moi, à sa place, je me tairais et je me planquerais, parce que là, je le trouve particulièrement mal placé pour parler, d'autant qu'on a jamais entendu la moindre auto-critique de sa période de gouvernement.

    Et il y aurait long à dire sur ce sujet. 

    Les Socialistes sont décidément pitoyables envers leur ex-candidate, après l'avoir coulée par l'inanité de leurs propositions pendant la campagne présidentielle. 

  • Haro sur Ségolène !

    La classe politique toute entière hurle au loup avec un bel ensemble : on crie haro sur Ségolène Royal de toute part.

    Il est vrai que l'on peut condamener Ségolène Royal, pour son son double-discours, et le fait de ne pas avoir eu le courage de ses idées, contrairement à François Bayrou. Mais ses  idées eussent gagné à être examinées et discutées : il se trouve, malheureusement, qu'elle a très rarement amené le débat sur ce terrain, et elle l'aura payé au prix fort, au final. Pourtant,  son livre d'entretiens "Maintenant" ne manque pas d'intérêt, et, ses deux débats avec François Bayrou puis Nicolas Sarkozy ont laissé percer un socialisme moderne, bien loin de la chansonnette archaïque que continue de servir aux Français le PS.

    Sur la régionnalisation, sur les 35 heures, sur le smic à 1500 euros, sur la sécurité, elle a énoncé des points de vue intéressants. Mais, voilà :  elle a choisi la voie de la facilité et cela lui est revenu comme un boomerang en pleine figure.

    Elle aurait pu contraindre le PS à se rénover, elle ne l'a pas fait par calcul politique parce que sur le fond, elle a été formée à l'école mitterandienne.

    Dommage. J'espère pour elle et le PS qu'elle reviendra malgré tout, et, cette fois, avec un discours clair honnête et constant du début jusqu'à la fin.

    Si, sur le plan des idées, on lui fait  longtemps une injustice, elle l'a bien cherchée, cette injustice.

    Malgré tout, elle représente le seul courant moderne du PS. Je ne saurais me retrouver dans ce courant qui comporte à l'évidence bien trop de concepts blairistes, mais, des convergences pourraient se faire sur certains sujets ponctuels, à l'avenir, avec le MoDem. Dominique Strauss-Khan lui-même , pourtant social-démocrate, ne présente pas un projet rénové pour la social-démocratie, modèle vieillissant en Europe. Ces deux-là eussent eu pourtant intérêt à s'entendre. Mais le PS ne se refait pas, et, ils n'ont pu se retenir de se faire la guerre sur fond de dialectique marxistante sous-jacente...

  • Bockel, Kouchner, que reste-t-il du PS ?

    Jean-Marie Bockel a finalement accepté de rejoindre le gouvernement de François Fillon : pourquoi ce ralliement, et plus généralement, comment comprendre l'ouverture actuelle aux hommes politiques de gauche ?

    Certains parlent de "coups" du Président Nicolas Sarkozy, mais, la vérité est à chercher ailleurs : elle réside dans la déliquescence même du Parti Socialiste .

    La vraie question, c'est de savoir pourquoi Kouchner et Bockel qui ont été fidèles toute leur vie politique à la gauche finissent-ils par rejoindre le gouvernement de François Fillon ?

    La réponse est facile à trouver et peut s'énoncer sous forme de questions : pourquoi le PS a-t-il été infichu de proposer ne serait-ce qu'une circonscription correcte à Kouchner, depuis des années ? Pourquoi Bockel qui dépose sa motion chaque année est-il présenté comme un épouvantail et copieusement hué et sifflé aux congrès ?

    En réalité, le PS est un parti archaïque et pavlovien, incapable de se réformer (au point que DSK lui-même jette l'éponge !) où la phraséologie marxiste détruit tout germe d'évolution et de modernité. Phraséologie d'autant plus irritante qu'elle masque des pratiques bien différentes des discours.

    Ces ralliements, finalement, sont la partie émergée de l'iceberg : les idées sont prises dans les glaces depuis belle lurette au Parti Socialiste, et il est devenu impossible de les extirper de la banquise partisane des courants de ce parti.

    Voilà la réalité du parti Socialiste, aujourd'hui, et voilà pourquoi l'espoir que ce soit le MoDem qui prenne un jour le relais d'un parti socialiste à bout de souffle pour porter des idées nouvelles, généreuses mais pragmatiques et, s'il se positionne dans l'opposition, que cette dernière soit constructive.

    Nicolas Sarkozy est parvenu à moderniser la droite (on peut le reconnaître sans que l'on soit tenu de partager le projet de cette droite-là) et c'est l'hommage qu'il faut lui rendre.

    La gauche doit se recomposer, et, à l'évidence, aujourd'hui, il y a une place nette pour un grand centre, puisque tous ceux qui s'en réclament, ailleurs qu'au MoDem sont incapables d'échapper au jeu des alliances et à un certain pavlovisme politique (Nouveau Centre indéfectiblement à droite, PRG décidé à ne s'allier qu'au seul PS). 

    En dépit de son faible nombre de députés, le MoDem abrite un bouillonnement intellectuel et politique sans précédent, qui, n'en doutons pas, place sa naissance sous les meilleurs auspices. C'est à lui qu'il revient, désormais, de porter les idées de demain, et le renouvellement de la politique en France et en Europe.

     

  • Humour : Action discrète en action :-)

    Envie de rire ?

    Jetez un oeil sur les actions secrètes des membres Action discrète qui ont discrètement pris l'apparence de militants UMP ou PS pour tenter de conquérir les voix d'autres sensibilités politiques. Franche rigolade garantie :-)

    Cela se passait entre les deux tours des présidentielles... 

  • MoDem, Bayrou, Valérie Lang s'exprime

    Valérie Lang explique les raisons de son engagement au MoDem. Elle voit en François Bayrou un homme peu commun, et dans l'émergence du MoDem, un mouvement pour le moins surprenant mais très intéressant. Elle juge sévèrement le verrouillage des espaces de dialogue au PS, et ce indépendamment des générations, et approuve l'esprit de résistance de François Bayrou et notamment sa volonté de séparer nettement les pouvoirs. 

    L'entretien est passionnant : à écouter. Valérie Lang précise qu'elle aimerait s'occuper de la culture au MoDem, et apprécie en François Bayrou un homme cultivé, pédagogue, connaisseur de notre histoire, et, surtout, fait pas si fréquent chez les hommes politiques, qui lit. Sera-t-elle unjour, après son père, la ministre de la culture du MoDem ?

     

  • Désistements mutuels ?

    Dominique Strauss Khan s'est exprimé tout récemment sur l'opportunité de désistements socialistes si des candidats MoDem arrivent en seconde position :

    «Dans les circonscriptions où le candidat de gauche est éliminé, (…) nous réfléchirons à un soutien du parti socialiste au candidat MoDem pour battre Nicolas Sarkozy» a-t-il déclaré.

     

    A méditer. Nous pouvons, au MoDem certainement envisager certains désistements, mais, dans les mêmes conditions, selon le profil du candidat PS et du candidat UMP.

  • Delanoë et l'UDF à Paris ? Sans les Khmers verts et les gauchistes, svp...

    Bertrand Delanoë prédit une Bayroumania à Paris
    Lors d'un déjeuner, lundi 5 mars, avec les maires d'arrondissement socialistes, Bertrand Delanoë leur a recommandé de "taper sur Bayrou au niveau national mais de ménager l'UDF au niveau parisien". Le maire de la capitale pense que des candidats PS aux législatives à Paris auront besoin des voix UDF, notamment dans le 12e arrondissement. Et que pour conserver son poste de maire en 2008, il lui faudra gouverner avec "une majorité élargie qui irait de l'extrême gauche au centre droit", selon un maire PS parisien

    Voilà ce que rapportait récemment le quotidien Le Monde.

    Pour que l'UDF puisse imaginer co-gérer Paris avec Delanoë, il faudrait que ce dernier se débarrasse de ses encombrants alliés à commencer par ses potes gauchistes, et surtout, les Khmers Verts de l'Hôtel de Ville.

    Ces ayatollah du Paris sans automobiles sont des fous furieux qui n'ont pas leur pareil pour provoquer des embouteillages monstres  dans la capitale.

    Avec une hargne qui dénote un esprit particulièrement tordu, ils s'ingénient à taxer au mieux les résidents possesseurs d'un véhicule de toutes les manières possibles et imaginables.

    Par exemple, dans le quartier Saint-Lambert dans le 15e, ils ont supprimé du jour au lendemain 50%  des places sans préavis, faisant emporter nombre d'automobiles à la fourrière sans que les propriétaires aient été avisés. La mairie délivre à tour de bras des permis pour faire des travaux sur les trottoirs afin de contraindre les automobilistes à se garer sur des places non-autorisées. Ainsi, ils ont la certitude que ces derniers paieront une amende. Les côtés de rues réservés aux deux roues s'accumulent sans qu'un seul véhicule de ce type ne vienne s'y garer. Parfois, on installe des places de livraison devant la demeure d'honnêtes citoyens sans qu'il y ait le moindre commerce à côté.

    Un seul objectif, nuire à l'automobile. Le PS et Delanoë en tête cèdent à tous les diktats de ces malades. Bien sûr la pollution n'a pas diminué entre-temps.

    Bref, un Paris propre, pourquoi pas, mais on peut le faire en concertation et en réfléchissant, non en semant le chaos dans toute la Capitale.

     Ajoutons également que la municipalisation à marche forcée de la culture à Paris détruit progressivement les formations d'élite au nom de l'idéologie habituelle socialo-marxiste au PS : culture pour tous = suppression de la qualité et de l'exigence. Donc, on subventionne des groupes amateurs de musique classique, mais dans le même temps, on empêche des enseignants qualifiés de dispenser des formations, parce qu'ils ne « s'adaptent pas » à la culture «djeun's» rap and co qu'affectionnent particulièrement Delanoë et ses sbires.

    Bref, l'UDF veut bien faire preuve d'ouverture, mais il y a du travail à faire, et si Delanoë escompte instrumentaliser l'UDF pour reconduire les mêmes abrutis aux mêmes fonctions, il rêve...

    Il vaudrait mieux pour Paris avoir à sa tête une femme intelligente et modérée comme Marielle de Sarnez, dont la compétence n'est plus à démontrer. 

  • Claude Allègre et le Requiem de Mozart

    Ras le bol d'être censuré sur les sites socialistes chaque fois que j'en parle. Alors je vais faire une note à ce sujet.

     

    Lors des rencontres culturelles de l'UDF, Anne Quéfelec, la soeur de l'écrivain rapportait la triste anecdote suivante à propos du chasseur de mamouths du Parti Socialiste.

    Elle présente un jour le cas de deux institutrices formidables qui ont monté une chorale de gamins en ZEP : elles leur font chanter le Requiem de Mozart. Cela marche tellement bien, d'ailleurs, que les gamins sèchent les entraînements de football !!!

    Du coup, elle escompte pouvoir les encourager et va voir en ce sens le Pithécanthrope de Grenelle à ce sujet. Ce dernier discute avec Jack Lang (dont l'équipe m'a au passage censuré cette note il y a peu sur son blog. Trop gênante ?).

    Réponse du malotru : "Cela ne m'intéresse pas ; pour l'année prochaine, vous me les faites taper sur des bidons".

    Voilà : Allègre n'a jamais été désavoué par le PS et va faire risette à François Fillon (qui était prêt à foutre en l'air le baccalauréat en le remplaçant par le contrôle continu, rappelons-le tout de même) en qualifiant de courageuses ses réformes. Et les deux hommes de se congratuler.

    UMPS même combat ?

    Bref, peu importe, au final. Tout cela en dit long sur ce que les Socialistes pensent de la culture, en particulier classique. Allègre prend vraiment les élèves et leurs profs pour des cons, a fortiori quand ils sont très modestes... 

  • Socialisme et liberté pédagogique

    Pierre Frackowiak, est l'un des principaux théoriciens de l'Education au sein du Parti Socialiste.

    Le lire est édifiant...ma réponse aussi !

     

    Même le rapport THELOT, dont certains prétendent qu'il présente des propositions innovantes que les progressistes pourraient soutenir, prône démagogiquement la reconnaissance de cette liberté en l'habillant de quelques oripeaux de l'ordre de la séduction, "le charisme et le rayonnement" qui tiendraient apparemment lieu de compétences professionnelles. On aurait pu espérer que ces notions soient au moins juxtaposées à des compétences professionnelles, à la nécessité d'un minimum de connaissances sur les apprentissages (comment un élève apprend?), sur les capacités intellectuelles nécessaires pour construire des savoirs et des compétences, sur les rapports entre la construction des concepts et le langage, sur la pédagogie… Foin de tout cela. Comme le disait  Luc FERRY avant François FILLON, pour enseigner, il faut des savoirs, du talent pour les transmettre, et, bien évidemment, la liberté.

     Source : http://www.unsa-education.org/sien/sections/lille/libpedPF.htm

    Décidément, pour certains, il leur est impossible de se départir de la sacro-sainte compétence. Non, monsieur Frackowiak, vos  instituteurs idéaux fussent-ils bardés des Mille et une compétences d'Ali Baba et des Quarante pédagogues, rien ne garantira pour autant la qualité de leur enseignement. Quand au questionnement sur la manière dont l'élève apprend, il rentre bien évidemment dans une réflexion plus large de nature philosophique et psychologique. Plus généralement, comment l'individu connaît, voilà la question qu'il faudrait se poser. Et sur ce point, nos vieux philosophes, à commencer par Platon et Aristote, ont raisonné très tôt.

    Vos indignations trahissent bien évidemment vos parti-pris. Par exemple, qui vous dit que l'enfant construit ses concepts ? Chez certains philosophes, on trouve au contraire l'idée qu'il existe des pré-concepts. 

    Par pitié, épargnez-nous vos "compétences" : peu m'importent, moi, vos compétences. Ce qui m'intéresse, c'est le savoir-faire de l'enseignant, généralement acquis après de nombreuses années d'expérience, ainsi que son savoir tout court, afin qu'il n'enseigne pas d'âneries à mes enfants. Au lieu de rêver de rééducation pour enseignants trop portés sur leur liberté pédagogique, vous seriez bien inspiré de confronter les expériences issues du terrain, et non de théoriciens fumeux habitués à justifier leurs émoluments en faisant mentir les chiffres.

    D'autres questions de fond ne sont pas non plus vraiment traitées à gauche : le problème du collège qui souffre toujours de l'erreur historique d'en avoir fait le «petit lycée» plutôt qu'une partie de l'école fondamentale de 3 à 16 ans ; le problème des pratiques pédagogiques toujours occulté par le développement du cercle macabre «évaluation ­remédiation», qui ne remet jamais en cause ce qui se passe réellement dans la classe en amont ; le problème des contenus et du sens des programmes scolaires toujours massivement orientés par la sédimentation de connaissances sans se préoccuper du développement de l'intelligence, de l'esprit d'initiative, de la stratégie, de l'apprentissage de la responsabilité et du vivre ensemble ; le problème des missions des profs, avant celle de leurs horaires, de la continuité et de la transversalité des enseignements...

    Source : http://www.liberation.fr/rebonds/222856.FR.php 

    Cercle macabre ? Voulez-vous dire que les évaluations actuelles ne veulent pas s'adapter à vos théories ? Nous serions nombreux à applaudir à vos idées et à vos théories si elles produisaient quelque chose. Malheureusement, elles sont guidées non par le pragmatisme mais par l'idéologie et font figure de doxa sociologique pour le Parti Socialiste. La seule chose qui me paraît macabre, moi, c'est la dégringolade du niveau de langue dans la population estudiantine au point que les Grandes Ecoles prévoient désormais des cours d'orthographe. Peut-être est-ce bien sûr que l'orthographe est la discipline des imbéciles ? de la sédimentation des connaissances ? peut-être n'a-t-elle pas de «contenu» ? On comprend à votre discours que vous dissociez connaissance et intelligence, et que votre préoccupation première c'est de faire de l'école un lieu de vie de «vivre ensemble» comme vous dites.

    Pour moi qui suis un vieux débris conservateur réactionnaire et rétrograde, j'attends de l'école qu'elle instruise, cultive et intéresse l'enfant. Mais comme je ne crois pas aux choses transcendantes, j'ose imaginer que tout cela ne se produit pas par l'opération du Saint-Esprit. L'intérêt d'un enfant est, et je le concède à Monsieur Frackowiak, certainement natif chez l'enfant, mais il l'est en puissance, et non en acte, pour reprendre une terminologie aristotélicienne. Tout l'effort du maître (et l'on parle bien du magister et pas du dominus, contrairement à ce que tendent à faire accroire les pédagogistes de tout poil) c'est justement de faire passer la curiosité intellectuelle de la puissance à l'acte.

    Le citoyen cultivé, c'est au final l'entéléchie de l'enfant : l'entéléchie est le processus qui mène de la puissance à l'acte et de l'acte à son plus haut degré d'achèvement. En somme l'entéléchie c'est l'acte accompli par opposition à l'acte en train de se faire. Or, vous faites de l'acte en train de se faire une finalité en soi, avec vos compétences, votre continuité et votre transversalité, Monsieur Frackowiak.

    En somme finissez-en avec ce désir irrépressible de vouloir donner des leçons à tous et spécialement aux enseignants qui savent ce qu'ils ont à faire. Epargnez-leur le mépris avec lequel vous les considérez en supposant a priori que tout enseignant méconnaît les finalités de ce qu'il enseigne et de toute façon n'éprouve nullement l'envie d'y réfléchir.

    Il est vrai que le raisonnement inductif relève du TOC (Trouble Obsessionnel du Comportement) chez vos semblables. Tout existe a priori, et donc nul besoin d'énoncer le général puisqu'on y remontera toujours à partir du particulier...

    Ainsi s'il s'avérait qu'un enseignant devait être incompétent, nul doute que tous les enseignants seraient fatalement des incompétents. Nos Euthydème nos Dionysodore , tout persuadés que tout est en dans tout, se complaisent dans une éristique moderne de mauvais aloi qui leur permet toutes les audaces...

     

     

  • Spartacus prend position en faveur de François Bayrou

    Nous, socialistes et Français de gauche, revendiquons hautement notre soutien à François Bayrou et aux idéaux de rassemblement et de redressement qu'il incarne. Notre détermination, déclarée dès l'automne 2006, s'est encore renforcée depuis les déclarations de candidature de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal.
    Les annonces de programme des uns et des autres témoignent d'une erreur de jugement de la situation réelle de notre pays. La candidate du parti socialiste a formulé, le 11 février, 100 propositions en voulant sans doute imiter les 110 propositions de François Mitterrand. Mais la situation de la France en 2007 n'est pas la situation de la France en 1981. Notre pays est endetté et nous vivons déjà, sans nécessairement en être conscients, aux dépens de nos enfants et de nos petits-enfants : près de 1 200 milliards d'euros d'endettement de l'Etat ; 900 milliards d'euros de financement à prévoir pour les retraites ; enfin les collectivités locales elles aussi glissent peu à peu d'une situation saine vers un déficit chronique.
    Madame Royal fait des chèques en blanc. Ces cent propositions sont autant de traites tirées sur le «compte France» déjà largement à découvert. Comment seront-elles financées ? Rien n'est précisé. Rien n'est indiqué non plus sur le réaménagement pourtant indispensable de la fiscalité ou sur la question cruciale des retraites. Rien enfin sur les moyens de relancer la croissance qui, seule, permettrait de réduire chômage et déficits publics et de financer l'ensemble de son programme. Mme Royal compte donc gérer la France comme on gère une région ou un département : en augmentant les prélèvements et en créant toujours plus de charges pour la collectivité. Ou bien elle ne s'intéresse guère au chiffrage de son projet donc à son réalisme. La démission d'Eric Besson, secrétaire national du parti socialiste à l'économie, en est une démonstration éclatante. Sa seule réponse consiste à dire que la croissance de l'économie fournira le carburant nécessaire dès son élection. Comme avec une baguette magique, alors même qu'aucune de ses propositions ne prévoit un soutien à la création et au développement des entreprises. Aucune. Cet oubli témoigne d'une méconnaissance vertigineuse de l'économie de notre pays. A moins que cela ne corresponde à une méfiance systématique vis-à-vis des centaines de milliers d'artisans, de professions libérales, de responsables d'entreprises agricoles et commerciales qui sont dans l'attente de mesures simples comme celle proposée par François Bayrou avec l'exonération de charges sociales pour la création de deux emplois par entreprise.
    Que dire des propositions de Nicolas Sarkozy ? Sa prodigalité électoraliste vient d'être démentie et corrigée par ses propres amis de l'UMP qui n'en peuvent plus des promesses ciblées et sectorisées par catégories électorales avancées par le ministre-candidat.
    Sa mesure phare qui consiste à baisser de quatre points les prélèvements obligatoires par rapport au PIB représente 78 milliards d'euros à financer. L'économiste Thomas Piketty a démontré que cela correspondait à la suppression conjointe de l'impôt sur le revenu, de l'impôt sur la fortune et de l'impôt sur les sociétés. M. Sarkozy nous prépare bien une France sans foi ni loi, une France ultralibérale. Nous constatons que ce programme, Nicolas Sarkozy l'étend maintenant sur dix ans.
    Nous, socialistes et Français de gauche, croyons à la voie proposée par François Bayrou. Pourquoi ? Il a été le seul et le premier à poser les vraies questions pour l'avenir de notre pays et à apporter les bonnes réponses :
    ­ Notre dette publique nous engage vis-à-vis des générations futures. Il faut revoir le processus de la dépense publique pour plus d'efficacité et donc plus de justice. Et inscrire dans la Constitution le principe d'interdiction d'un déficit des dépenses de fonctionnement de l'Etat.
    ­ Notre Education nationale repose sur un corps d'élite. Nos enseignants, de formation initiale et continue, doivent disposer des moyens nécessaires à leur mission. Et plus que tout de notre reconnaissance.
    ­ Nos besoins collectifs de tous ordres ; santé, défense, culture, diplomatie... doivent eux aussi faire l'objet d'une protection et d'une sérénité que seul l'idéal de rassemblement de François Bayrou peut incarner dans les circonstances présentes.
    Enfin, nous, socialistes et Français de gauche, estimons que le choix incohérent et erratique du parti socialiste conduit la gauche française à son échec pour l'élection présidentielle. Inexorablement.
    Pour toutes ces raisons, et malgré notre fidélité à un parti qui a été pendant longtemps un modèle de démocratie interne, nous persistons à penser que seul François Bayrou incarne aujourd'hui l'esprit de courage, de responsabilité et de clairvoyance nécessaire pour redresser la situation de la France. Nous lui faisons confiance pour rassembler enfin les Français autour des valeurs républicaines qui nous sont chères. Pour les électeurs de gauche, le véritable vote utile pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, c'est Bayrou. Lui seul sera en mesure de battre le candidat UMP au deuxième tour de la présidentielle.